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Christianisme.

Le clonage entre la science et la religion

Clonage 

Le clonage des êtres humains

 Une équipe de recherche Sud Coréenne vient de démontrer la possibilité de cloner des embryons humains à des fins thérapeutiques. Cette nouvelle est une véritable révolution puisque jusqu'à présent, les spécialistes s'accordaient pour dire que leclonage de primates était extrêmement difficile à réaliser. Cette nouvelle avancée, qui ouvre des voies thérapeutiques encore difficilement évaluables, repose aussi avec d'autant plus de force la question du clonage reproductif humain.L'une des difficultés principales rencontrée lors du clonage de primates est la perte de facteurs essentiels aux divisions cellulaires, lorsque le noyau est retiré de l'oeuf.

Ces facteurs sont principalement des protéines constitutives d'une structure appelée le centrosome. L'absence de ces protéines entraîne un dysfonctionnement des centrosomes aboutissant à une mauvaise répartition des chromosomes lors de la division cellulaire, et donc à un chaos génétique (pour plus de précision lire notre article "Le clonage humain est actuellement presque impossible !") L'équipe de chercheurs a démontré que, bien que le processus de clonage demeure inefficace, celui-ci est néanmoins possible. Ils ont utilisé 242 oeufs provenant de dons de 16 femmes qui, simultanément, ont donné les cellules à partir desquels les noyaux ont été prélevés pour le clonage. Il est important de noter que les cellules "donneuses" du noyau utilisées dans cette expérience sont des cellules de soutien de l'ovule, présentes uniquement chez les femmes jeunes.Environ un quart des oeufs s'est développé jusqu'au stade du blastocyste(environ 100 cellules), stade à partir duquel des cellules souchesembryonnaires (CSE) peuvent être obtenues. L'efficacité est similaire à celle obtenue lors du clonage de la vache ou du cochon.

Cependant, les raisons de ce succès sur des cellules humaines demeurent encore inconnues. Il est possible que les techniques employées pour extraire le noyau de l'ovocyte, afin de l'énucléer, aient été plus douces que celles utilisées jusque-là. Parmi les 30 blastocystes cultivés, un seul a permis d'obtenir une lignée de CSE. Là encore, la raison de cette faible efficacité est encore inconnue, même si les chercheurs soupçonnent des anomalies génétiques non détectées qui pourraient en être la cause. Les cellules obtenues ont de nombreuses caractéristiques des cellules CSE, notamment celle de se diviser indéfiniment. Les CSE ont été capables de se différencier en différents types cellulaires, permettant ainsi d'obtenir différents tissus (cartilage, muscle, os), après injection chez la souris. Cette procédure fait naître l'espoir de pouvoir obtenir des cellules souches parfaitement adaptées aux besoins de la transplantation de tissus pour le traitement de maladies comme le diabète, la maladie de Parkinson, d'Alzheimer et même certains cancers. En effet, grâce au clonage, le problème du rejet, rencontré dans toutes les greffes, serait contourné.Cependant, nous sommes encore loin de cet objectif. En effet, il reste de nombreux obstacles à franchir, notamment celui de s'assurer que ces cellules sont bien différenciées et ne deviendront donc pas cancéreuses une fois injectées dans l'organisme. Une autre difficulté pour imaginer un jour utiliser cette technique thérapeutique à grande échelle, réside dans le fait qu'elle utilise des ovocytes humains qui sont des cellules rares et difficiles à obtenir.

Certains scientifiques craignent que l'annonce de cette réussite, et la publication du protocole de clonage, n'incite des scientifiques peu scrupuleux à se lancer dans des tentatives de clonage reproductif. Actuellement, le clonage humain a été banni dans un grand nombre de pays. Cependant, si les avis sont unanimes contre le clonage reproductif, ils sont plus mitigés en ce qui concerne le clonage thérapeutique en raison de l'exceptionnel potentiel thérapeutique de cette technique

 

La position des religions
Face aux différents types de clonage, chaque religion a une opinion qui diffère. Certaines étant plus favorables que d’autres (Bouddhisme, Judaïsme, Protestantisme), mais d’autres complètement contre (Catholicisme, Islam, Orthodoxes).

  -Le Catholicisme : la religion catholique est une des seules religions à respecter un embryon « comme une personne humaine dès le moment de sa conception ». Partant du principe que l’homme est créé à l’image et à la ressemblance de Dieu, les catholiques voient d’un œil méfiant le clonage thérapeutique et sont radicalement contre le clonage reproductif. Cette religion interdit donc les recherches et des thérapies sur l’embryon vu que ceci viole ce principe.

De plus, en 1995, le pape Jean-Paul II, a annonce que « l'utilisation des embryons et fœtus comme objets d'expérimentation représente un crime contre la dignité des êtres humains ». A travers ce discourt, le pape a interdit tout type de clonage, thérapeutique ou reproductif.

-Le Protestantisme : La religion protestante est plus tolérante, sur ce sujet, que la religion catholique, sans pour autant être totalement en accord avec ce sujet. Elle analyse au cas par cas le clonage thérapeutique et accepte seulement s’il y a un apport pour les progrès génétiques. En contrepartie pour clonage reproductif elle est contre, mais elle autorise toutes recherches sur l’embryon, à condition que celles-ci soient bien encadrées, qu’il y ai une visée thérapeutique, une destruction rapide, et qu’il n’y ai pas de commercialisation des produits de l’embryons.

-Le Judaïsme : De même, le judaïsme accepte le clonage thérapeutique mais a la condition qu’il y a un apport thérapeutique. Contrairement a la plupart des autres religions, le judaïsme est en accord avec le clonage reproductif, pourtant il y a encore une condition cet avis, il faut que l’individu concerné soit stérile. Concernant les recherches sur l’embryon, elles sont autorisées sauf pour les embryons in utéro, et il faut qu’elles soient encadrées d’un point de vue ra rabbinique. Le judaïsme considère, contrairement au catholique, qu’un embryon est vivant, donc un humain, quarante jours après la conception.

 

-L’Islam : La religion islamique n’est en aucun cas pour le clonage, qu’il soit reproductif ou thérapeutique. A propos des recherches sur l’embryon; elles sont interdites car ceci déshumanise la vie, mais peuvent êtres autorisées si elles sont le seul moyen pour sauver une vie et même traiter un cas de malformation. Dans la religion islamique, un embryon n’est pas considéré un être humain jusqu'à sa nidification dans la muqueuse utérine.

 

-Le Bouddhisme : Le bouddhisme, comme le catholicisme, s’oppose catégoriquement au clonage thérapeutique, pourtant en ce qui concerne le clonage reproductif, cette religion l’autorise à la condition qu’il n’y a pas de modification de patrimoine génétique. De plus, le bouddhisme autorise les recherches sur l’embryon qu’en cas de bienfaits éventuels. La religion bouddhiste dit aussi que la seule limite éthique est la souffrance.

 

-Orthodoxe : Elles sont contre les recherches sur l’embryon, n’autorisent pas le clonage thérapeutique ou reproductif. Elle pense que un embryon est un être humain des la conception, mais proclame aussi que l’embryon n’est «ni un objet ni un produit commercialisable.»

 

En conclusion, chaque religion a une opinion différente. Pourtant c’est un débat constant. De plus la religion c’est étendu au fur et a mesure du temps et on peu trouver toutes ces religions dans chaque pays. Les pays ont du donc avoir des lois a eu même qui autorisent ou bannissent le clonage, thérapeutique ou reproductif, et les recherches sur l’embryon.


Pour les musulmans

Réponse du Docteur Yûsuf Al-QaradâwîUn des mérites de l'Islam est qu'il embrasse aisément le progrès scientifique et ne met aucune limite à la créativité dans les domaines de la science et de la technologie. Tout au long de l'histoire, on ne trouvera aucune preuve de conflit entre l'Islam et la science, contrairement aux autres religions où les conflits furent nombreux, à tel point d'ailleurs que des scientifiques furent persécutés et jugés pour leurs découvertes.
L'acquisition de la connaissance - essentielle pour le bien-être de l'humanité - est profondément enracinée en Islam. Elle est considérée comme une obligation de suffisance communautaire . La Communauté musulmane devrait avoir un nombre suffisant de scientifiques musulmans maîtrisant au plus haut degré les connaissances scientifiques, et ce, dans tous les domaines.Dans le Coran, Dieu dit qu'Il a accordé au genre humain un énorme potentiel et des talents lui permettant de découvrir les secrets de la nature et d'apprendre les lois de l'univers. L'être humain est en effet le vicaire de Dieu sur Terre et tout l'univers est à son service.Dieu, le Tout-Puissant, dit : "Ne voyez-vous pas que Dieu vous a assujetti ce qui est dans les cieux et sur la terre ? Et Il vous a comblés de Ses bienfaits apparents et cachés. Et parmi les gens, il y en a qui disputent à propos de Dieu, sans science, ni guidée, ni Livre éclairant." (Sourate 31, Luqmân, verset 20)."C'est Lui qui a créé pour vous tout ce qui est sur la terre, puis Il a orienté Sa volonté vers le ciel et en fit sept cieux. Et Il est Omniscient." (Sourate 2, La Vache, Al-Baqarah, verset 29).Par conséquent, puisque l'univers entier est au service de l'homme, il lui est permis de l'explorer et d'en sonder les secrets. Dieu le Tout-Puissant dit : "Il y a sur terre des preuves pour ceux qui croient avec certitude, ainsi qu'en vous-mêmes. N'observez-vous donc pas ?" (Sourate 51, Adh-Dhâriyât, versets 20 et 21).

On ne doit pas penser que les découvertes et le progrès de la science sont des transgressions envers Dieu : elles n'ont été accessibles que par l'aide et la guidance de Dieu. Le Tout-Puissant dit dans les premiers versets révélés du Coran : "Lis, au nom de ton Seigneur qui a créé, qui a créé l'homme d'une adhérence. Lis ! Ton Seigneur est le Très Noble, qui a enseigné par la plume. Il a enseigné à l'homme ce qu'il ne savait pas." (Sourate 96, L'Adhérence, Al-'Alaq, versets 1 à 5).Les découvertes peuvent être considérées parmi les signes que Dieu a promis de montrer à l'humanité : "Nous leur montrerons Nos signes dans l'univers et en eux-mêmes, jusqu'à ce qu'il leur devienne évident que ceci (le Coran) est la Vérité. Ne suffit-il pas que ton Seigneur soit témoin de toute-chose ?" (Sourate 41, Fussilat, verset 53).Notre religion nous enseigne que la science est sans limite. Dieu dit : "Et vous n'avez reçu qu'une faible part de connaissance." (Sourate 17, Le Voyage nocturne, Al-Isrâ', verset 85)."Et dis : "Ô mon Seigneur, accrois mon savoir !" (Sourate 20, Tâhâ, verset 114).

Ceci inclut toute sorte de connaissances utiles, qu'elles soient religieuses ou scientifiques, à condition qu'elles soient conformes à la foi et aux valeurs morales, et qu'elles ne soient pas livrées à elles-mêmes sans les restrictions de la religion, de l'éthique et de l'intérêt général.Dans le Coran, Dieu le Tout-Puissant nous donne deux exemples d'utilisation de la connaissance d'une façon inséparable de la religion.

 

 

Le clonage entre la science et la religion

 

Le clonage des êtres humains

 Une équipe de recherche Sud Coréenne vient de démontrer la possibilité de cloner des embryons humains à des fins thérapeutiques. Cette nouvelle est une véritable révolution puisque jusqu'à présent, les spécialistes s'accordaient pour dire que leclonage de primates était extrêmement difficile à réaliser. Cette nouvelle avancée, qui ouvre des voies thérapeutiques encore difficilement évaluables, repose aussi avec d'autant plus de force la question du clonage reproductif humain.L'une des difficultés principales rencontrée lors du clonage de primates est la perte de facteurs essentiels aux divisions cellulaires, lorsque le noyau est retiré de l'oeuf.

Ces facteurs sont principalement des protéines constitutives d'une structure appelée le centrosome. L'absence de ces protéines entraîne un dysfonctionnement des centrosomes aboutissant à une mauvaise répartition des chromosomes lors de la division cellulaire, et donc à un chaos génétique (pour plus de précision lire notre article "Le clonage humain est actuellement presque impossible !") L'équipe de chercheurs a démontré que, bien que le processus de clonage demeure inefficace, celui-ci est néanmoins possible. Ils ont utilisé 242 oeufs provenant de dons de 16 femmes qui, simultanément, ont donné les cellules à partir desquels les noyaux ont été prélevés pour le clonage. Il est important de noter que les cellules "donneuses" du noyau utilisées dans cette expérience sont des cellules de soutien de l'ovule, présentes uniquement chez les femmes jeunes.Environ un quart des oeufs s'est développé jusqu'au stade du blastocyste(environ 100 cellules), stade à partir duquel des cellules souchesembryonnaires (CSE) peuvent être obtenues. L'efficacité est similaire à celle obtenue lors du clonage de la vache ou du cochon.

Cependant, les raisons de ce succès sur des cellules humaines demeurent encore inconnues. Il est possible que les techniques employées pour extraire le noyau de l'ovocyte, afin de l'énucléer, aient été plus douces que celles utilisées jusque-là. Parmi les 30 blastocystes cultivés, un seul a permis d'obtenir une lignée de CSE. Là encore, la raison de cette faible efficacité est encore inconnue, même si les chercheurs soupçonnent des anomalies génétiques non détectées qui pourraient en être la cause. Les cellules obtenues ont de nombreuses caractéristiques des cellules CSE, notamment celle de se diviser indéfiniment. Les CSE ont été capables de se différencier en différents types cellulaires, permettant ainsi d'obtenir différents tissus (cartilage, muscle, os), après injection chez la souris. Cette procédure fait naître l'espoir de pouvoir obtenir des cellules souches parfaitement adaptées aux besoins de la transplantation de tissus pour le traitement de maladies comme le diabète, la maladie de Parkinson, d'Alzheimer et même certains cancers. En effet, grâce au clonage, le problème du rejet, rencontré dans toutes les greffes, serait contourné.Cependant, nous sommes encore loin de cet objectif. En effet, il reste de nombreux obstacles à franchir, notamment celui de s'assurer que ces cellules sont bien différenciées et ne deviendront donc pas cancéreuses une fois injectées dans l'organisme. Une autre difficulté pour imaginer un jour utiliser cette technique thérapeutique à grande échelle, réside dans le fait qu'elle utilise des ovocytes humains qui sont des cellules rares et difficiles à obtenir.

Certains scientifiques craignent que l'annonce de cette réussite, et la publication du protocole de clonage, n'incite des scientifiques peu scrupuleux à se lancer dans des tentatives de clonage reproductif. Actuellement, le clonage humain a été banni dans un grand nombre de pays. Cependant, si les avis sont unanimes contre le clonage reproductif, ils sont plus mitigés en ce qui concerne le clonage thérapeutique en raison de l'exceptionnel potentiel thérapeutique de cette technique

 

La position des religions
Face aux différents types de clonage, chaque religion a une opinion qui diffère. Certaines étant plus favorables que d’autres (Bouddhisme, Judaïsme, Protestantisme), mais d’autres complètement contre (Catholicisme, Islam, Orthodoxes).

  -Le Catholicisme : la religion catholique est une des seules religions à respecter un embryon « comme une personne humaine dès le moment de sa conception ». Partant du principe que l’homme est créé à l’image et à la ressemblance de Dieu, les catholiques voient d’un œil méfiant le clonage thérapeutique et sont radicalement contre le clonage reproductif. Cette religion interdit donc les recherches et des thérapies sur l’embryon vu que ceci viole ce principe.

De plus, en 1995, le pape Jean-Paul II, a annonce que « l'utilisation des embryons et fœtus comme objets d'expérimentation représente un crime contre la dignité des êtres humains ». A travers ce discourt, le pape a interdit tout type de clonage, thérapeutique ou reproductif.

-Le Protestantisme : La religion protestante est plus tolérante, sur ce sujet, que la religion catholique, sans pour autant être totalement en accord avec ce sujet. Elle analyse au cas par cas le clonage thérapeutique et accepte seulement s’il y a un apport pour les progrès génétiques. En contrepartie pour clonage reproductif elle est contre, mais elle autorise toutes recherches sur l’embryon, à condition que celles-ci soient bien encadrées, qu’il y ai une visée thérapeutique, une destruction rapide, et qu’il n’y ai pas de commercialisation des produits de l’embryons.

-Le Judaïsme : De même, le judaïsme accepte le clonage thérapeutique mais a la condition qu’il y a un apport thérapeutique. Contrairement a la plupart des autres religions, le judaïsme est en accord avec le clonage reproductif, pourtant il y a encore une condition cet avis, il faut que l’individu concerné soit stérile. Concernant les recherches sur l’embryon, elles sont autorisées sauf pour les embryons in utéro, et il faut qu’elles soient encadrées d’un point de vue ra rabbinique. Le judaïsme considère, contrairement au catholique, qu’un embryon est vivant, donc un humain, quarante jours après la conception.

 

-L’Islam : La religion islamique n’est en aucun cas pour le clonage, qu’il soit reproductif ou thérapeutique. A propos des recherches sur l’embryon; elles sont interdites car ceci déshumanise la vie, mais peuvent êtres autorisées si elles sont le seul moyen pour sauver une vie et même traiter un cas de malformation. Dans la religion islamique, un embryon n’est pas considéré un être humain jusqu'à sa nidification dans la muqueuse utérine.

 

-Le Bouddhisme : Le bouddhisme, comme le catholicisme, s’oppose catégoriquement au clonage thérapeutique, pourtant en ce qui concerne le clonage reproductif, cette religion l’autorise à la condition qu’il n’y a pas de modification de patrimoine génétique. De plus, le bouddhisme autorise les recherches sur l’embryon qu’en cas de bienfaits éventuels. La religion bouddhiste dit aussi que la seule limite éthique est la souffrance.

 

-Orthodoxe : Elles sont contre les recherches sur l’embryon, n’autorisent pas le clonage thérapeutique ou reproductif. Elle pense que un embryon est un être humain des la conception, mais proclame aussi que l’embryon n’est «ni un objet ni un produit commercialisable.»

 

En conclusion, chaque religion a une opinion différente. Pourtant c’est un débat constant. De plus la religion c’est étendu au fur et a mesure du temps et on peu trouver toutes ces religions dans chaque pays. Les pays ont du donc avoir des lois a eu même qui autorisent ou bannissent le clonage, thérapeutique ou reproductif, et les recherches sur l’embryon.


Pour les musulmans

Réponse du Docteur Yûsuf Al-QaradâwîUn des mérites de l'Islam est qu'il embrasse aisément le progrès scientifique et ne met aucune limite à la créativité dans les domaines de la science et de la technologie. Tout au long de l'histoire, on ne trouvera aucune preuve de conflit entre l'Islam et la science, contrairement aux autres religions où les conflits furent nombreux, à tel point d'ailleurs que des scientifiques furent persécutés et jugés pour leurs découvertes.
L'acquisition de la connaissance - essentielle pour le bien-être de l'humanité - est profondément enracinée en Islam. Elle est considérée comme une obligation de suffisance communautaire . La Communauté musulmane devrait avoir un nombre suffisant de scientifiques musulmans maîtrisant au plus haut degré les connaissances scientifiques, et ce, dans tous les domaines.Dans le Coran, Dieu dit qu'Il a accordé au genre humain un énorme potentiel et des talents lui permettant de découvrir les secrets de la nature et d'apprendre les lois de l'univers. L'être humain est en effet le vicaire de Dieu sur Terre et tout l'univers est à son service.Dieu, le Tout-Puissant, dit : "Ne voyez-vous pas que Dieu vous a assujetti ce qui est dans les cieux et sur la terre ? Et Il vous a comblés de Ses bienfaits apparents et cachés. Et parmi les gens, il y en a qui disputent à propos de Dieu, sans science, ni guidée, ni Livre éclairant." (Sourate 31, Luqmân, verset 20)."C'est Lui qui a créé pour vous tout ce qui est sur la terre, puis Il a orienté Sa volonté vers le ciel et en fit sept cieux. Et Il est Omniscient." (Sourate 2, La Vache, Al-Baqarah, verset 29).Par conséquent, puisque l'univers entier est au service de l'homme, il lui est permis de l'explorer et d'en sonder les secrets. Dieu le Tout-Puissant dit : "Il y a sur terre des preuves pour ceux qui croient avec certitude, ainsi qu'en vous-mêmes. N'observez-vous donc pas ?" (Sourate 51, Adh-Dhâriyât, versets 20 et 21).

On ne doit pas penser que les découvertes et le progrès de la science sont des transgressions envers Dieu : elles n'ont été accessibles que par l'aide et la guidance de Dieu. Le Tout-Puissant dit dans les premiers versets révélés du Coran : "Lis, au nom de ton Seigneur qui a créé, qui a créé l'homme d'une adhérence. Lis ! Ton Seigneur est le Très Noble, qui a enseigné par la plume. Il a enseigné à l'homme ce qu'il ne savait pas." (Sourate 96, L'Adhérence, Al-'Alaq, versets 1 à 5).Les découvertes peuvent être considérées parmi les signes que Dieu a promis de montrer à l'humanité : "Nous leur montrerons Nos signes dans l'univers et en eux-mêmes, jusqu'à ce qu'il leur devienne évident que ceci (le Coran) est la Vérité. Ne suffit-il pas que ton Seigneur soit témoin de toute-chose ?" (Sourate 41, Fussilat, verset 53).Notre religion nous enseigne que la science est sans limite. Dieu dit : "Et vous n'avez reçu qu'une faible part de connaissance." (Sourate 17, Le Voyage nocturne, Al-Isrâ', verset 85)."Et dis : "Ô mon Seigneur, accrois mon savoir !" (Sourate 20, Tâhâ, verset 114).

Ceci inclut toute sorte de connaissances utiles, qu'elles soient religieuses ou scientifiques, à condition qu'elles soient conformes à la foi et aux valeurs morales, et qu'elles ne soient pas livrées à elles-mêmes sans les restrictions de la religion, de l'éthique et de l'intérêt général.Dans le Coran, Dieu le Tout-Puissant nous donne deux exemples d'utilisation de la connaissance d'une façon inséparable de la religion.

 

 

La polygamie dans le judaïsme et le christianisme

La polygamie n’est pas une pratique limitée à l’islam; la vérité, c’est qu’elle était déjà pratiquée chez les Gens du Livre, c’est-à-dire les juifs et les chrétiens.  Ce n’est que plus tard, dans leur histoire, que leurs hommes religieux se sont mis à la désapprouver et même à l’interdire.  Cependant, lorsque l’on étudie l’histoire de leur religion, on découvre que la polygamie était, à l’origine, considérée comme une pratique acceptable, et même encouragée.

La polygamie dans le judaïsme

La polygamie existait chez les Israélites avant même l’époque de Moïse, qui perpétua cette pratique sans imposer aucune limite quant au nombre de femmes qu’un homme pouvait épouser.  L’encyclopédie juive écrit :

« Rien n’indique que la polyandrie ait jamais été pratiquée dans la société juive primitive, mais la polygamie semble y avoir été une institution bien établie, depuis une époque fort reculée jusqu’à une époque relativement moderne. »[1]

Une autre pratique commune était le fait de prendre des concubines.[2]   Plus tard, le Talmud de Jérusalem restreignit leur nombre selon la capacité du mari à bien s’occuper de ses épouses.  Certains rabbins, de leur côté, suggérèrent que les hommes ne puissent épouser plus de quatre femmes.  Avec le temps, la polygamie fut interdite dans le judaïsme, par les rabbins et non par Dieu.  On attribue au rabbin Gershom ben Judah l’interdiction de la polygamie au 11e siècle, la rendant illégale pour 1000 ans (période qui prit fin en 1987) aux juifs d’Europe de l’Est (ashkénazes).  Les juifs méditerranéens (sépharades), de leur côté, continuèrent de la pratiquer.[3]   Par conséquent, selon Will Durant, « la polygamie était pratiquée par de riches juifs vivant en terre islamique, mais était rare parmi ceux vivant en terre chrétienne ».[4]  Selon Joseph Ginat, professeur d’anthropologie culturelle et sociale à l’Université de Haïfa, il s’agit d’une pratique courante et de plus en plus répandue parmi les 180 000 Bédouins d’Israël.  Elle est également fréquente parmi les juifs vivant au Yémen, leurs rabbins leur permettant d’épouser jusqu’à quatre femmes.[5]  En Israël actuelle, si une femme est stérile ou souffre de maladie mentale, les rabbins donnent au mari la permission d’épouser une deuxième femme sans divorcer de la première.[6]

La polygamie dans le christianisme

 Jésus, qui ne s’est jamais marié, ne peut être pris comme modèle en matière de mariage.  Selon le père Eugene Hillman, « il n’y a nulle part dans le Nouveau Testament de commandement explicite à l’effet que le mariage ne devrait être que monogame ou que la polygamie serait interdite. » [7]  L’Église romaine a banni la polygamie afin de se conformer à la culture gréco-romaine qui ne prescrivait qu’une seule épouse légale, tout en tolérant le concubinage et la prostitution.[8]

 L’empereur romain Valentinien 1er, qui a régné au quatrième siècle, autorisait les chrétiens à épouser deux femmes.  Au huitième siècle, Charlemagne, qui régnait à la fois sur l’Église et l’État, pratiquait lui-même la polygamie, ayant six épouses (ou neuf selon certains).[9]   Selon Joseph Ginat, auteur de l’ouvrage Polygamous Families in Contemporary Society (Les familles polygames dans la société contemporaine), l’Église catholique a désapprouvé la pratique, tout en la permettant, à l’occasion, pour des hommes politiques.[10]

 Saint Augustin semble n’avoir vu en cette pratique aucune immoralité ou péché intrinsèque.  Il déclara d’ailleurs que la polygamie n’était pas un crime lorsqu’elle était clairement légale dans un pays.[11]  Dans son ouvrage intitulé Du mariage, il écrit que la polygamie…

« … était licite chez les ancêtres.  À savoir si elle est licite aujourd’hui encore, je préfère ne pas me prononcer trop hâtivement.  Car il n’est pas aussi essentiel d’engendrer des enfants, aujourd’hui, que ça l’était à leur époque où, même quand les femmes portaient des enfants, il était permis d’épouser d’autres femmes pour avoir une plus nombreuse descendance, ce qui n’est plus légal, maintenant. »

Il refusait de juger les ancêtres, mais ne voulait pas non plus conclure de leurs pratiques que la polygamie était toujours acceptable à son époque.  Ailleurs, il a écrit : « De nos jours, et conformément à la coutume romaine, il n’est plus permis de prendre une deuxième épouse, de façon à avoir plus d’une épouse vivante. »[12]

Durant la réforme protestante, Martin Luther a dit : « En ce qui me concerne, je reconnais que si un homme souhaite épouser deux femmes ou plus, je ne peux le lui interdire, car cela ne va pas à l’encontre de l’Écriture. »  Il a par ailleurs conseillé à Philip de Hesse de garder secret son second mariage afin d’éviter un scandale public.[13]   L’un des plus grands poètes de langue anglaise et célèbre puritain anglais John Milton (1608-1674) a écrit : « Je n’ai pas dit « le mariage d’un homme avec une femme » de crainte que cela ne laisse entendre que je jette le blâme sur nos saints ancêtres et piliers de notre foi, Abraham et les autres, qui ont eu plus d’une épouse à la fois, et que je les accuse de péché; et de crainte, aussi, de me voir forcé d’exclure du sanctuaire de Dieu toute la progéniture descendue d’eux, oui, tous les fils d’Israël, pour qui le sanctuaire lui-même a été établi.  Car il est dit, dans le Deutéronome (23:2) : « Celui qui est issu d'une union illicite n'entrera point dans l'assemblée de l'Éternel; même sa dixième génération n'entrera point dans l'assemblée de l'Éternel. »[14]   Le 14 février 1650, le Parlement de Nuremberg a décrété que compte tenu du grand nombre d’hommes qui étaient morts dans la guerre de trente ans, chaque homme aurait désormais le droit d’épouser jusqu’à dix femmes.[15]

Les églises africaines ont longtemps reconnu la polygamie.  Elles ont déclaré, lors de la Lambeth Conference, en 1988 : « Il a longtemps été reconnu, dans la Communion anglicane, que dans certaines parties de l’Afrique, la polygamie, comme le mariage, porte réellement en elle les caractéristiques de fidélité et de vertu. »[16]  Mwai Kibaki, le président chrétien du Kenya dont la victoire a été attribuée à « la main de Dieu » par l’Église presbytérienne d’Afrique de l’Est, est lui-même polygame.[17]  Et, depuis qu’elle n’est plus sous la domination des Blancs chrétiens, l’Afrique du Sud post-apartheid a également légalisé la polygamie.[18]

Au cours de la première période de son histoire, l’Église de Jésus-Christ des Saints des derniers jours (mormons) pratiquait la polygamie, aux États-Unis.  Plus tard, pour pouvoir continuer à la pratiquer, des groupes dissidents quittèrent l’Église après que cette dernière l’eût bannie.  De nos jours encore, ces groupes pratiquent la polygamie en Utah, dans d’autres états voisins et dans des colonies éparpillées, et certains individus sans affiliation à une Église organisée la pratiquent également.

 Aux États-Unis, la polygamie est illégale, mais elle existe officieusement; le nombre de polygames y est évalué entre 30 000 et 80 000.  La plupart du temps, il s’agit de familles de mormons fondamentalistes ou de groupes chrétiens qui soutiennent que la polygamie est une pratique biblique, honorée de tout temps.[19]

Avant de pointer du doigt l’islam et les musulmans lorsqu’il s’agit de polygamie, il serait bon d’acquérir une certaine connaissance du sujet et de son histoire.  Nul ne devrait juger, avec l’esprit étroit de notre monde moderne, des pratiques qui ont de tout temps été considérées comme acceptables.  Chacun devrait étudier le sujet en profondeur afin de comprendre la sagesse divine qui se cache derrière cette pratique.



Footnotes:

[1] “Polygamy”, Executive Committee of the Editorial Board and  Julius H. Greenstone. . The Jewish Encyclopedia. (http://www.jewishencyclopedia.com/view.jsp?artid=425&letter=P).

[2] “Pilegesh”, Emil G. Hirsch, Schulim Ochser and the Executive Committee of the Editorial Board. The Jewish Encyclopedia. (http://www.jewishencyclopedia.com/view.jsp?artid=313&letter=P).

[3] “Takkanah.”  Encyclopædia Britannica from Encyclopædia Britannica Premium Service.  (http://www.britannica.com/eb/article-9071020)

Peggy Fletcher Stack, “Globally, Polygamy Is Commonplace,” The Salt Lake Tribune 20 Sep. 1998.

[4] Will Durant, “The Age of Faith: A History of Medieval Civilization -Christian, Islamic, and Judaic - from Constantine to Dante: A.D. 325-1300” (New York: Simon and Schuster, 1950) 380.

[5] Christopher Smith, “Polygamy’s Practice Stirs Debate in Israel,” Salt Lake Tribune Dec. 7, 2001.

[6] Peggy Fletcher Stack, “Globally, Polygamy Is Commonplace,” The Salt Lake Tribune 20 Sep. 1998.

[7] Polygamy Reconsidered, p. 140.

[8] Ibid., p. 17.

[9] Matilda Joslyn Gage, “Woman, Church And State,” p. 398.

[10] Peggy Fletcher Stack, “Globally, Polygamy Is Commonplace,” The Salt Lake Tribune 20 Sep. 1998.

[11] Saint Augustin, lib. ii. cont. Faust, ch. xlvii.

[12] Deferrari, vol. 27: “Saint Augustine - Treatises on Marriage and Other Subjects” (1955), pp. 31, 34, 36, 18.

[13] Matilda Joslyn Gage, “Woman, Church And State,” p. 398-399.

[14] Matilda Joslyn Gage, “Woman, Church And State,” p. 400.

[15] O. Jensen, A Genealogical Handbook of German Research (Rev. Ed., 1980) p. 59.

[16] Robin Gill, “Churchgoing and Christian Ethics” (Cambridge, England: Cambridge University Press, 1999) 249,

[17] Sam Gonza, “Churches Celebrate Kenya’s New President,” Christianity Today 20 fév. 2003.

Marc Lacey, “Polygamy in Kenya an issue after wives of president revealed,” New York Times 19 déc. 2003.

[18] Aurelia Dyanti, “Two wives better than one for some South Africa men,” The Star 16 juillet 2003.

[19] Cheryl Wetzstein, “Traditionalists Fear Same-Sex Unions Legitimize Polygamy,” The Washington Times 13 Déc. 2000.


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Les concept du Salut et de L’expiation selon le Christianisme et l'Islam

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On peut définir le salut comme l’affranchissement des péchés et des châtiments qui en découlent. Mais le chemin qui mène au salut diffère d’une religion à une autre. Dans le christianisme, qui considère la nature humaine comme rebelle et encline au péché, le salut se trouve dans la doctrine de l’expiation par procuration selon laquelle Jésus a « apporté pleine satisfaction » à Dieu en « rachetant » les péchés des hommes par sa mort et sa résurrection. En un mot, Jésus s’est substitué à nous et c’est pourquoi sa mort nous aurait absous de nos péchés.

Cela est contraire à ce que l’on trouve dans la Torah, où Dieu dit : « Les parents ne seront pas mis à mort pour les crimes commis par leurs enfants, ni les enfants pour ceux de leurs parents: si quelqu'un doit être mis à mort, ce sera pour son propre péché. » (Deut. 24:16)

Ce concept de Jésus-sauveur-de-l’humanité est réfuté dans le Coran, où Dieu dit :

« Et (Nous les avons également maudits) à cause de leur incroyance et de l’énorme calomnie qu’ils ont proférée à l’encontre de Marie, et parce qu’ils ont dit: « Nous avons vraiment tué le Messie, Jésus fils de Marie, le messager de Dieu. » Or, ils ne l’ont ni tué ni crucifié, mais cela leur est apparu ainsi. » (Coran 4:155-157)

Le salut selon Jésus

Nulle part, dans les quatre évangiles, Jésus n’a-t-il dit une seule fois qu’il devrait mourir pour absoudre les hommes de leurs péchés. Lorsqu’un homme vint le voir pour lui demander ce qu’il devait faire pour obtenir le salut éternel, Jésus lui répondit qu’il devait respecter les commandements, c’est-à-dire la Loi de Dieu (Matthieu 19 :16-17). Lorsqu’un avocat vint lui poser une question similaire, tel que rapporté dans l’évangile selon Luc, Jésus lui répondit qu’il devait aimer Dieu et son prochain (Luc 10 :25-28).

L’identité et le rôle de Jésus sont clairement définis dans le Coran, où Dieu dit :

« Le Messie, fils de Marie, n’était qu’un messager. Avant sa venue, des messagers (comme lui) sont passés. Sa mère était une femme véridique, et ils consommaient tous deux de la nourriture. Vois comme Nous leur expliquons les révélations, et vois comme ils se détournent! » (Coran 5:75)

La mission de Jésus ne consistait pas à établir une nouvelle méthode d’expiation des péchés et encore moins de fonder un nouveau système de croyances. Comme le souligne la Bible, Jésus ne cherchait qu’à faire abandonner aux juifs cette habitude qu’ils avaient de mettre l’accent uniquement sur les rituels afin de les ramener sur la voie de la droiture.

Paul de Tarsus

Pour trouver l’origine de la doctrine chrétienne de l’expiation, il faut remonter non pas à Jésus, mais plutôt à Paul, le véritable fondateur du christianisme.

Comme beaucoup de juifs, Paul ne s’intéressait guère aux enseignements de Jésus, au point où il persécutait les fidèles de ce dernier à cause de leurs croyances qu’il jugeait non orthodoxes. Ce persécuteur zélé devint toutefois un fervent prêcheur après s’être soudainement converti vers l’an 35. Il prétendait avoir eu une vision dans laquelle un Jésus ressuscité lui était apparu et l’avait choisi, lui, comme instrument pour transmettre ses enseignements aux gentils (Gal. 1:11; 12:15,16).

La crédibilité de Paul, à n’importe quel niveau, demeure cependant douteuse, surtout lorsque l’on considère que :

1) Il existe quatre versions contradictoires de sa prétendue conversion (Actes 9:3-8; 22:6-10; 26:13-18; Gal. 1:15-17)

2) La Bible affirme, dans des passages tels que Nombres 12:6, Deut. 18:20 et Ézéchiel 13:8-9, que les révélations ne peuvent provenir QUE de Dieu.

3) On rapporte, dans les Actes, de nombreux désaccords entre les disciples et Paul au sujet des enseignements de ce dernier.

Son expérience et ses observations avaient appris à Paul que prêcher parmi les juifs ne menait à rien; c’est pourquoi il choisit de prêcher parmi les non juifs. Ce faisant, toutefois, il passa outre un commandement clair de Jésus contre le fait de prêcher aux non juifs (Matthieu 10 :5-6) et ce, dans l’unique but de parvenir à ses fins.

L’influence païenne

Les païens de l’époque de Paul adoraient un grand nombre de divinités. Bien que ces divinités fussent nommées différemment et adorées par des gens de diverses régions du monde, l’histoire de chacune se ressemblait invariablement : elles avaient d’abord été des « fils de Dieu » et avaient connu une mort violente avant de ressusciter pour sauver leur peuple.

Comme les païens adoraient des divinités par lesquelles ils croyaient être sauvés, ils voulaient retrouver quelque chose de similaire dans cette nouvelle religion qu’on leur présentait, incapables qu’ils étaient d’accepter l’existence d’une divinité invisible. Paul, très accommodant, leur prêcha le concept d’un sauveur nommé Jésus, fils de Dieu, qui était mort puis ressuscité pour racheter les péchés des hommes (Romains 5:8-11; 6:8-9).

La Bible elle-même fait ressortir cette erreur dans le raisonnement de Paul. Alors que chacun des quatre évangiles comporte un récit de la crucifixion de Jésus, il demeure que ces récits ne sont rien d’autre que des ouï-dire, aucun des disciples de Jésus n’ayant été directement témoin de l’événement, puisqu’ils s’étaient sauvés alors qu’ils étaient encore sur le Mont des Oliviers (Marc 14:50).

Dans la Torah, Dieu dit que celui qui est « pendu à un arbre » – crucifié – est l’objet de la « malédiction divine » (Deut. 21 :23). Mais Paul contourne ce fait en avançant que Jésus aurait pris sur lui-même cette malédiction afin de libérer les hommes de leurs péchés. Ce faisant, toutefois, Paul passe outre la Loi de Dieu.

La résurrection, par laquelle Paul affirme que Jésus a « vaincu » la mort et racheté les péchés des hommes (Romains 6 :9-10), joue un rôle si important dans le christianisme que celui qui n’y croit pas est considéré comme un mauvais chrétien (1 Cor. 15 :14).

Ici encore, la Bible n’offre aucun soutient aux notions de Paul. Non seulement n’y a-t-il eu aucun témoin oculaire de la résurrection, mais tous les récits sur les moments l’ayant suivie se contredisent, entre autres, sur l’identité de ceux qui se sont rendus près de la tombe, sur ce qui s’est produit à ce moment-là et même sur ceux à qui Jésus est apparu et où exactement (Matthieu 28; Marc 16; Luc 24; Jean 20).

Ensuite, bien que le christianisme affirme qu’après la résurrection le corps prend une forme spirituelle (1 Cor. 15:44), il est clair que Jésus n’avait pas changé, car il a mangé avec ses disciples (Luc 24:30,41-43) et leur a permis de toucher ses blessures (Jean 20 :27). Enfin, en tant que « fils de Dieu », dans le christianisme, Jésus est censé partager les attributs de Dieu... ce qui nous amène à nous demander comment il est possible, pour Dieu, de mourir...

Dans son désir d’attirer les païens vers les christianisme, Paul a simplement remanié un certain nombre de croyances païennes et en a tiré la doctrine chrétienne de l’expiation. Aucun prophète – incluant Jésus – n’a jamais enseigné de tels concepts et à la lumière des faits historiques, il est clair qu’ils furent inventés de toutes pièces par Paul.

Le sacrifice ultime

Habitués depuis longtemps à faire des sacrifices pour leurs divinités, les païens comprirent facilement l’idée de Paul selon laquelle Jésus était un « sacrifice ultime », dont le sang avait lavé les péchés du monde. Une cérémonie expiatoire répandue, à cette époque, chez divers groupes païens adorant des divinités comme Attis ou Mithras, était appelée « taurobole » : une personne descendait dans une fosse surmontée d’une planche trouée sur laquelle un taureau était sacrifié. Aspergée du sang de la bête, elle était censée « naître de nouveau » car lavée de ses péchés.

Il est intéressant de noter que les juifs avaient abandonné les sacrifices en l’an 590 avant J.-C. après la destruction de leur Temple. Les notions de Paul contredisent donc les enseignements de l’Ancien Testament (Osée 6 :6) et ceux de Jésus (Matthieu 9 :13), qui soulignent que Dieu préférait l’amour des hommes entre eux aux sacrifices faits pour Lui.

Alors que Paul insistait pour affirmer que c’était l’amour de Dieu qui était derrière le sacrifice de Jésus (Romains 5 :8); mais la doctrine de l’expiation telle qu’il la présentait nous fait plutôt découvrir un Dieu dur et sévère ne trouvant de réelle satisfaction que dans le sacrifice de son fils innocent. Paul se trompe lourdement, ici, car l’Ancien Testament contient de multiples références à l’amour et à la miséricorde de Dieu envers les hommes (Ps. 36:5-10; Ps. 103:8-17), qui se manifestent par Son pardon (Ex. 34:6,7; Ps. 86:5-7), dont Jésus a lui-même abondamment parlé (Matt. 6 :12).

L’influence païenne dans le christianisme s’étend jusqu’à ses symboles sacrés. Bien que Paul fasse allusion à la mort de Jésus sur une croix comme à « la puissance de Dieu » (1 Cor. 1:18), de nombreux ouvrages de référence sérieux comme l’encyclopédie Britannica, entre autres, soulignent que la croix était utilisée comme symbole religieux des siècles avant la naissance de Jésus. Bacchus de Grèce, Tammuz de Tyr, Bel de Chaldée et Odin de Norvège ne sont que quelques exemples d’anciennes divinités païennes dont le symbole sacré était une croix.

Le péché originel

Au cœur de la doctrine de l’expiation se trouve la notion de Paul selon laquelle les hommes sont une race de pécheurs, signe distinctif qu’ils ont hérité d’Adam. À cause du péché originel de ce dernier, l’homme ne peut être son propre rédempteur; selon Paul, ses bonnes actions ne lui servent à rien car elles ne parviennent pas à satisfaire à la justice de Dieu (Gal. 2 :16).

À cause du péché d’Adam, l’homme est condamné à mourir. Mais Jésus, par sa mort, a pris sur ses épaules le châtiment destiné à l’homme. Par sa résurrection, il a vaincu la mort, et c’est ainsi que la vertu fut rétablie. Pour obtenir le salut, un chrétien n’a qu’à croire en la mort et en la résurrection de Jésus (Romains 6 :23).

Malgré la place importante qu’elle occupe au sein du christianisme, la notion de « péché originel » ne se trouve dans les enseignements d’aucun prophète, y compris Jésus. Dans l’Ancien Testament, Dieu dit : « ... le fils ne portera pas le poids de la faute de son père, ni le père le poids de la faute de son fils. » (Ez. 18 :20). La responsabilité individuelle est également mentionnée dans le Coran, où Dieu dit : « ... aucune âme ne portera le fardeau [des péchés] d’une autre et en vérité, l’homme n’obtient que le fruit de ses efforts. » (Coran 53:38-39).

La doctrine du péché originel a constitué pour Paul un moyen de justifier la présence de l’influence païenne dans son système de salut. À cause de cette doctrine, l’irresponsabilité est devenue la marque de commerce du christianisme, car en « transférant » leurs péchés à Jésus, les chrétiens se déchargent de toute responsabilité vis-à-vis de leurs propres actions.

Le salut en islam

Au septième siècle, les doctrines de Paul avaient été si enjolivées que le christianisme était devenu une religion presque entièrement conçue et élaborée par des hommes. C’est à ce moment que Dieu décida d’envoyer Mohammed, Son dernier messager, afin qu’il établisse la vérité une fois pour toutes.

Comme Dieu est Tout-Puissant, Il n’a pas besoin de toute la comédie élaborée par les chrétiens pour accorder Son pardon aux hommes. Dans le Coran, Dieu dit que nous avons tous été créés avec une saine nature (30:30), qu’Il n’a chargé l’homme d’aucun « péché originel », puisqu’Il a pardonné leur péché à Adam et Ève (2:36-38; 7:23,24), comme Il pardonne à chacun de nous (11:90; 39:53-56).

Comme nous sommes tous responsables de nos actions (2:286; 6:164), nous n’avons aucunement besoin, en islam, d’un sauveur parmi les hommes, car seul Dieu accorde le salut (28:67).

C’est pourquoi l’islam ramène le monothéisme à son véritable sens. Dans le Coran, Dieu demande :

« Qui est meilleur en religion que celui qui soumet son être à Dieu, tout en étant bon envers les autres, et en suivant la religion d’Abraham, homme de droiture? » (Coran 4:125)

La religion de l’homme

Les preuves démontrant que le concept du salut dans le christianisme ne provient pas de Dieu mais des hommes (après être passé par diverses croyances païennes) sont écrasantes.

Paul a réussi à détourner vers Jésus l’adoration que les chrétiens portaient à Dieu en les convainquant que Jésus était l’envoyé divin par lequel le salut était possible (Gal. 2:20). Mais ce faisant, il a rejeté tous les enseignements des prophètes de Dieu, incluant le concept même du monothéisme, puisque Dieu, dans le christianisme, a « besoin » de Jésus en tant qu’auxiliaire divin.

Puisque leur salut même en dépend, les chrétiens devraient reconsidérer ce en quoi ils croient et pourquoi ils y croient. Dieu dit, dans le Coran :

« Ô gens du Livre! N’exagérez pas dans votre religion et ne dites, sur Dieu, que la vérité. Le Messie, Jésus fils de Marie, n’était qu’un messager de Dieu, Sa parole qu’Il transmit à Marie et un esprit provenant de Lui. Croyez donc en Dieu et en Ses messagers, et ne dites plus « Trois ». Cessez! Ce sera bien mieux pour vous. Votre Dieu est un Dieu unique. Il est trop parfait pour avoir un fils. C’est à Lui qu’appartient tout ce qui est dans les cieux et sur la terre. Et Il suffit comme protecteur. » (Coran 4:171)


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Qui inventa la trinité ?

D’où vient le concept chrétien de trinité?

Les trois religions monothéistes – le judaïsme, le christianisme et l’islam – partagent un concept fondamental : la croyance en Dieu en tant qu’Être Suprême, Créateur et Administrateur de l’univers.  Ce concept d’unicité de Dieu, connu sous le nom de tawhid, en islam, fut mis en évidence par Moïse dans un passage biblique connu comme le « shema », ou fondement de la foi juive :

 « Écoute, Israël, l'Éternel est notre Dieu, Il est le seul Éternel. » (Deutéronome 6:4)

Cette phrase fut répétée presque mot pour mot, environ 1500 ans plus tard, par Jésus, lorsqu’il dit :

 « Voici le commandement le plus important: Écoute, Israël, le Seigneur est notre Dieu, Il est le seul Dieu. » (Marc 12:29)

Mohammed fut envoyé par Dieu environ 600 ans plus tard pour transmettre le même message :

 « Votre Dieu est un Dieu unique.  Nul ne doit être adoré en dehors de Lui, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux. » (Coran 2:163)

Le christianisme s’est peu à peu éloigné du concept d’unicité de Dieu et a adopté une mystérieuse et nébuleuse doctrine qui fut formulée au cours du quatrième siècle.  Cette doctrine, qui continue d’être une source de controverse à la fois au sein du christianisme et chez les non-chrétiens est connue sous le nom de trinité.  En gros, la doctrine chrétienne de la trinité affirme que Dieu est constitué de trois personnes divines : le Père, le Fils et le Saint-Esprit.

Si ce concept, pourtant énoncé, ici, en termes simples, semble déroutant, le langage fleuri utilisé dans le texte même de la doctrine y ajoute encore plus de mystère :

 « … nous adorons un Dieu dans la trinité et la trinité dans l’unité. (…) Car il y a le Père, le Fils et le Saint-Esprit, qui font un… ils ne sont pas trois dieux, mais un seul Dieu.  (…) Ces trois personnes sont co-éternelles et co-égales…  Par conséquent, celui qui sera sauvé doit croire en la trinité. » (extrait du Quicumque)

Pour résumer : une personne, Dieu le Père, plus une autre personne, Dieu le Fils, plus une autre personne, Dieu le Saint-Esprit, équivalent à une personne, Dieu… le quoi?  Est-ce là du français ou du charabia?                          

On dit qu’Athanase, à qui on a erronément attribué cette doctrine, aurait confessé que plus il écrivait sur le sujet, moins il arrivait à clairement exprimer ses pensées sur la chose.

Mais d’où cette doctrine incompréhensible provient-elle?

La trinité dans la Bible

Les références à une trinité constituée d’êtres divins, dans la Bible, sont, au mieux, plutôt vagues.

Dans Matthieu 28:19, Jésus dit à ses disciples d’aller prêcher la bonne nouvelle à toutes les nations.  Bien qu’il fasse alors mention des trois personnes qui deviendront plus tard les trois de la trinité, la phrase « baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit » constitue clairement un ajout au texte biblique, tels que le démontrent deux facteurs :

1)    le baptême, au tout début de l’Église et tel que discuté par Paul, dans ses lettres, n’était fait qu’au nom de Jésus; et

2)    l’ordre de Jésus d’aller prêcher aux nations, qui se trouve dans le premier évangile écrit, celui de Marc, ne comporte aucune mention du Père, du Fils ou du Saint-Esprit (voir Marc 16:15).

La seule autre référence à la trinité, dans la Bible, se trouve dans l’Épître de Jean (1Jean 5:8).  Les spécialistes contemporains de la Bible ont cependant admis que la phrase :

 « … il y en a trois qui rendent témoignage, dans le ciel : le Père, la Parole et le Saint-Esprit, et ces trois sont un. »

… est clairement un ajout ultérieur et ne se trouve plus dans aucune nouvelle version de la Bible, de nos jours.

Il est donc facile de constater que le concept de trinité n’a jamais été une idée avancée par Jésus ni par aucun prophète de Dieu.  Cette doctrine, à laquelle adhèrent une majorité de chrétiens à travers le monde, fut entièrement inventée par l’homme.

La doctrine prend forme

Alors que Paul de Tarsus, l’homme que l’on peut, avec raison, considérer comme le véritable fondateur du christianisme, a effectivement formulé nombre de ses doctrines, celle de la trinité n’en faisait pas partie.  Il a toutefois préparé le terrain à de telles idées lorsqu’il a parlé, le premier, de Jésus en tant que « fils divin ».  De là à dire qu’un Fils a besoin d’un Père et que Celui-ci avait besoin d’un intermédiaire pour transmettre Ses révélations aux hommes, il n’y avait plus qu’un pas, que l’on a manifestement facilement franchi. 

Tertullien, un avocat et homme d’église du troisième siècle, à Carthage, fut le premier à utiliser le mot « trinité » lorsqu’il mit de l’avant sa théorie selon laquelle le Fils et l’Esprit participent à l’être de Dieu, mais tous ne forment qu’un seul être avec le Père.

Une doctrine formelle est établie

Quand une controverse éclata, au sujet de la trinité, en 318, entre deux hommes d’église d’Alexandrie – Arius, le diacre, et Alexandre, l’évêque – l’empereur Constantin descendit dans l’arène.

Bien que le dogme chrétien releva du plus total mystère, pour lui, il comprenait néanmoins qu’une église unie était essentielle à un royaume fort.  Devant l’échec des négociations pour régler la dispute, Constantin ordonna le premier concile œcuménique de l’histoire de l’Église afin de régler la question une fois pour toutes.

Six semaines plus tard, les 300 évêques qui s’étaient rassemblés à Nicée, en 325, se mirent d’accord sur la doctrine de la trinité après de longues négociations.  Le Dieu des chrétiens était désormais constitué de trois natures différentes, sous la forme du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

L’Église fait acte d’autorité

La question était toutefois loin d’être réglée, en dépit des espoirs nourris par Constantin à cet égard.  Arius et le nouvel évêque d’Alexandrie, un homme nommé Athanase, se mirent à se disputer à ce sujet alors même qu’on signait le Symbole de Nicée.  Le terme « arianisme » devint, dès ce moment, le terme de référence pour quiconque n’adhérait pas à la doctrine de la trinité.

Ce n’est pas avant l’an 451, au Concile de Chalcédoine, qu’avec l’approbation du Pape, le Symbole de Nicée fut officialisé.  Les débats sur le sujet ne furent plus tolérés.  Désormais, parler contre la trinité était un acte de blasphème, qui se méritait un châtiment exemplaire pouvant aller de la torture jusqu’à la mort.  Des chrétiens se retournaient maintenant contre d’autres chrétiens, torturant et tuant des milliers de personnes pour une différence d’opinion.

Le débat se poursuit malgré tout

La menace de sévères châtiments et même de peine de mort ne suffirent pas à faire totalement cesser la controverse au sujet de la trinité et cette controverse est d’ailleurs toujours d’actualité.

Lorsqu’on leur demande d’expliquer cette doctrine, la majorité des chrétiens se contentent de répondre : « J’y crois parce que c’est ce qu’on m’a enseigné ».  Ils font aussi souvent référence à un « grand mystère », bien que la Bible affirme, dans 1Corinthiens 14:33 :

 « …Car Dieu n'est point pour la confusion, mais pour la paix. »

L’Église chrétienne unitarienne a repris les enseignements d’Arius sur l’unicité de Dieu et s’affiche clairement contre le concept de trinité.  À cause de cette prise de position, il elle détestée des autres chrétiens et le Conseil œcuménique des Églises a refusé de l’accepter comme membre.  Les unitariens, pour leur part, ne perdent pas espoir de voir un jour les chrétiens revenir aux enseignements de Jésus :

 « Tu adoreras le Seigneur, ton Dieu, et c'est à lui seul que tu rendras un culte. » (Luc 4:8)

L’islam et la trinité

Tandis que le christianisme arrive difficilement à définir la nature de Dieu, tel n’est pas le cas de l’islam :

 « Ce sont certes des mécréants ceux qui disent : « En vérité, Dieu est le troisième de trois », alors qu’il n’y a pas d’autre divinité à part Dieu. » (Coran 5:73)

Dans son livre intitule What Everyone Should Know About Islam and Muslims (Library of Islam, 1985) (Ce que tout le monde devrait savoir sur l’islam et les musulmans), Suzanne Haneef résume ainsi l’affaire :

« Mais Dieu n’est pas comme une tarte ou une pomme que l’on peut diviser en parts ou en quartiers, qui forment un tout.  Si Dieu était trois personnes ou était constitué de trois parties, Il ne serait assurément pas l’Unique, l’Indivisible, tel qu’Il se présente et auquel le christianisme prétend croire. »[1]

Si nous regardons la chose d’un autre angle, la trinité fait de Dieu trois entités distinctes : le Père, le Fils et le Saint-Esprit.  Mais si Dieu est le Père et le Fils, cela veut dire qu’Il est le père de Lui-même, car Il est Son propre fils.  Voilà qui défie toute logique.

Le christianisme prétend être une religion monothéiste.   Pourtant, la croyance fondamentale du monothéisme veut que Dieu soit Un.  La doctrine chrétienne de la trinité est donc perçue, par l’islam, comme une forme de polythéisme.  Les chrétiens n’adorent pas un Dieu unique, ils en adorent trois.

Les chrétiens ne prennent pas cette accusation à la légère.  Ils accusent d’ailleurs les musulmans de ne rien comprendre à la trinité, soulignant que le Coran a sa propre trinité dans Allah le Père, Jésus le Fils et Marie la mère.  Tandis que la vénération de Marie fut introduite dans l’Église catholique en l’an 431, alors qu’on lui donna le titre de « Mère de Dieu », lors du Concile d’Éphèse, une étude plus approfondie des versets du Coran les plus souvent cités par les chrétiens pour soutenir leurs accusations démontre que l’identification de Marie en tant que « membre » d’une supposée trinité n’est tout simplement pas fondée.

Le Coran condamne à la fois le trinitarianisme (4:171; 5:73)[2] et l’adoration de Jésus et de sa mère, Marie (5:116)[3], mais ne fait aucune référence, nulle part, à trois membres d’une trinité (ni aux composantes de la trinité chrétienne).  La position du Coran est que peu importe quoi ou qui compose une quelconque trinité; ce qui importe est que la notion même de trinité est un affront au concept d’unicité de Dieu.

En conclusion, il est donc évident que la doctrine de la trinité est un concept entièrement conçu par l’homme et qu’aucun ordre de Dieu n’est parvenu aux hommes en faveur de cette doctrine, tout simplement parce que l’idée même de la trinité n’a aucune place dans le monothéisme.  Dans le Coran, qui est la dernière révélation de Dieu à l’humanité, Dieu affirme très clairement Sa position, à cet égard, dans plusieurs passages :

 « …votre Dieu est un Dieu unique.  Quiconque espère rencontrer son Seigneur, qu’il fasse de bonnes actions et qu’il L’adore sans rien Lui associer. » (Coran 18:110)

 « N’attribue donc pas d’autres divinités à Dieu, sinon tu seras jeté dans l’Enfer, blâmé et réprouvé. » (Coran 17:39)

…car, tel que Dieu le répète à maintes reprises, dans toutes les Écritures révélées :

 « Et Je suis votre Seigneur; alors adorez-Moi. » (Coran 21:92)



Footnotes:

[1] What Everyone Should Know About Islam and Muslims (Library of Islam, 1985) (pp. 183-184)

[2] « Ô gens du Livre!  N’exagérez pas dans votre religion et ne dites, sur Dieu, que la vérité.  Le Messie, Jésus fils de Marie, n’était qu’un messager de Dieu, Sa parole qu’Il transmit à Marie et un esprit provenant de Lui.  Croyez donc en Dieu et en Ses messagers, et ne dites plus « Trois ».  Cessez!  Ce sera bien mieux pour vous.  Votre Dieu est un Dieu unique.  Il est trop parfait pour avoir un fils.  C’est à Lui qu’appartient tout ce qui est dans les cieux et sur la terre.  Et Il suffit comme protecteur. » (Coran 4:171)

[3] « Et lorsque Dieu dira, [au Jour de la Résurrection] : « Ô Jésus, fils de Marie!  Est-ce toi qui as dit aux gens : « Prenez-nous, ma mère et moi, pour deux divinités en dehors de Dieu » ?  Il dira : « Gloire à Toi!  Il ne m’appartenait pas de déclarer ce que je n’avais aucun droit de dire.  Si je l’avais dit, Tu l’aurais su, certes.  Tu sais ce qu’il y a en moi, mais je ne sais pas ce qu’il y a en Toi.  Certes, Toi et Toi seul connais l’invisible. »  (Coran 5:116)

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