referencer site web - referenceur gratuit - $(document).ready(function(){ chargementmenu(); });
Créer un site internet

Les neurones

Les neurones miroirs : une explication de l’empathie

Neurone miroir

Les neurones miroirs : une explication de l’empathie

Découverts par l’équipe du neuroscientifique Giacomo Rizzolatti dans les années 90, les neurones miroirs ont totalement bouleversé la neurologie, la communication, mais aussi la philosophie. Cette découverte, que l’on doit presque au hasard comme le paracétamol, nous a permis de mieux comprendre les processus non-verbaux, et d’observer l’empathie à l’intérieur même d’un cerveau.

Comme nous allons le voir, les neurones miroirs sont un élément majeur à prendre en compte quand on s’intéresse au langage corporel.

Les neurones miroirs : du singe à l’homme

C’est par hasard que Rizzolatti mis en évidence les neurones miroirs. Alors qu’un chercheur travaillait sur le système moteur d’un singe branché sur des électrodes, il tendit la main pour attraper son sandwich. Les détecteurs se mirent à « biper », signifiant que le singe venait d’accomplir un mouvement… Alors qu’il était immobile, observant le chercheur.

Des tests ont alors été faits pour mieux observer ce processus qui a eu lieu, pour arriver à cette conclusion : quand un singe observe un mouvement, il le reproduit dans son cerveau, sans pour autant accomplir le mouvement. Pourtant, pour le cerveau, c’est comme s’il était acteur de ce geste : les mêmes zones du cerveau s’activent quand le primate observe et lorsqu’il fait une action précise. Cette découverte allait révolutionner notre système de penser les comportements, car ce qui a été observable chez le singe est applicable à l’homme, ainsi qu’à beaucoup de mammifères.

Une expérience intéressante a été réalisée par des chercheurs allemands et canadiens (Lindner, Echterhoff, Davidson, & Brand, 2010) : des participants ont pour consigne de réaliser certaines actions spécifiques et simples (comme secouer une bouteille), puis d’observer en vidéo quelqu’un exécuter d’autres actions. Puis on demande aux participants, deux semaines plus tard, d’identifier les actions auxquelles ils ont pris part.

Les résultats montrent que l’on a tendance à croire que l’on a réalisé une action… alors que l’on a fait que l’observer ! La faute aux neurones miroirs, qui ont recréé l’action… juste dans notre cerveau !

Les neurones miroirs responsables de notre évolution

Les neurones miroirs refont penser le mimétisme comme outil de notre évolution : ce qui a permis à l’homme d’aller vers une civilisation, c’est sa capacité à comprendre et transmettre un savoir, une technique et à la reproduire pour son usage ou celui de sa communauté.

Vers une explication de l’empathie

Dans notre étude de la communication non-verbale, on ne peut ignorer les neurones miroirs. Elles nous expliquent pourquoi quand nous observons l’émotion chez autrui, nous ressentons cette même émotion (avec des nuances cependant, dûes à notre relation ou notre détachement avec ce que l’on observe). Il a été remarqué quand nous observions un visage souriant, nous avions des micro-crispations de la bouche, comme une amorce de sourire. De même, quand nous observons un visage coléreux, des micro-crispations des sourcils sont détectées par les appareils de mesure. Nous ressentons ce que nous voyons, nous l’exprimons, même subrepticement : nous sommes empathiques. C’est une possible explication de l’autisme : les neurones miroirs des autistes sont moins réactifs que chez la plupart des personnes.

 

En communication non-verbale, nous devons prendre pleinement conscience de cette empathie dans notre analyse. En effet, la « contagion émotionnelle » provoquée par les neurones miroirs peut fausser une observation. Prenons par exemple le cas de l’effet Pygmalion : si j’adopte une posture inconsciemment agressive, mon interlocuteur va sentir cela, et réagir en conséquence, peut-être par une réaction elle aussi agressive. Puis-je honnêtement dire, si j’analyse mon interlocuteur, qu’il est agressif à mon encontre ? Ne suis-je pas moi-même responsable de son attitude ?

 

Voilà pourquoi nous devons prendre conscience que nous sommes tout autant émetteurs que récepteurs en communication, non pas à tour de rôle, mais en même temps.

 

Les neurones miroirs et la stimulation

Boris Cyrulnik, lors d’une émission radio, mettait en garde contre le manque de stimulation de nos neurones miroirs à cause de la technologie. En effet, nos méthodes de communications, aussi bien en téléphonie qu’en informatique, nous prive beaucoup d’un élément essentiel : l’autre. Vu que les neurones miroirs sont essentiels pour comprendre l’autre et surtout aller vers son prochain, quel risque à long terme si nous nous coupons du relationnel ? La question reste en suspend.

La plus belle observation des neurones miroirs que j’ai pu faire, c’est avec les enfants. Vous pouvez très facilement les stimuler, par l’apprentissage, le jeu et le non-verbal. Avec les bébés, vous pouvez observez à quel point ces derniers sont sensibles à l’émotion, à l’intention. Souriez-leur, et vous verrez au bout d’un moment leur sourire en retour.

Regardez un enfant grimacer de dégout à l’ingestion d’un aliment : vous verrez ses petits camarades eux aussi faire la même mimique. Les enfants apprennent petit à petit à être empathique car l’émotion de l’autre, c’est aussi leurs émotions.

Une empathie qu’il faut petit à petit ré-apprivoiser et non plus mettre de coté : c’est un pas vers la conscience de soi et la conscience de l’autre.

Je terminerai avec une citation de R.W Fassbinder :

Je crois que l’homme est ainsi fait, il a besoin de l’autre, mais il n’a pas appris à être deux.

 

http://www.cygnification.com/neurones-miroirs/

 

Les neurones de la peau capables de calculs comme ceux du cerveau

Les informations sensorielles du toucher commencent à être traitées par des neurones qui innervent la peau des doigts. © Michel-Ange, Wikimedia Commons, DP

Les informations sensorielles du toucher commencent à être traitées par des neurones qui innervent la peau des doigts. © Michel-Ange, Wikimedia Commons, DP

Au niveau de la peau se trouvent des terminaisons nerveuses qui récoltent des informations sensorielles sur le toucher : ces terminaisons appartiennent aux neurones de premier ordre du système tactile, dont les corps cellulaires sont localisés dans les ganglions de la racine dorsale de la moelle épinière. Ces neurones périphériques peuvent capter des signaux provenant de nombreuses zones sensibles de la peau.

Pendant longtemps, on a pensé que ces neurones envoyaient simplement des informations brutes qui ensuite étaient traitées par le cerveau, seul capable d’extraire des données sur la géométrie des objets touchés. Et si l’extraction de ces données géométriques complexes commençait bien plus tôt dans ce circuit ?

Ici, des chercheurs de l’université d'Umeå, en Suède, se sont intéressés à des neurones tactiles de premier ordre qui innervent les corpuscules de Meissner et les disques de Merkel du bout des doigts. Ces neurones reçoivent des informations de nombreuses zones sensibles de la peau. Cette étude paraît dans la revue Nature Neuroscience.

Le corpuscule de Meissner ici indiqué par la flèche est un récepteur sensoriel du toucher. © Wbensmith, Wikimedia Commons, cc by 3.0

Le corpuscule de Meissner ici indiqué par la flèche est un récepteur sensoriel du toucher. © Wbensmith, Wikimedia Commons, cc by 3.0

Les neurones périphériques traitent des informations géométriques

Pour étudier le traitement de l’information dans ces neurones tactiles de premier ordre, les chercheurs ont enregistré les potentiels d’action des neurones. Il est alors apparu que ces neurones tactiles de premier ordre ne se contenteraient pas d’envoyer des signaux au cerveau sur le fait qu’un objet touche la peau. En plus, ils traiteraient des données géométriques sur l’objet touché. Pour faire cela, ces neurones doivent effectuer le même type de calculs que réalisent des neurones du cortex cérébral.

Deux types de neurones tactiles de premier ordre semblent transmettre des informations sur l’orientation des objets, et ce en modulant l’intensité et la structure temporelle de leur réponse. Jusqu’à présent, on pensait que cette capacité de traitement des informations spatiales était dévolue uniquement au cortex somatosensoriel...

Dans le cas de la vision, on pourrait observer un mécanisme similaire : des neurones périphériques pourraient être capables de traiter des informations géométriques sur les objets vus.

http://www.futura-sciences.com/magazines/sante/infos/actu/d/medecine-neurones-peau-capables-calculs-comme-ceux-cerveau-55170/

e6un7

Les neurones des caresses

Voici des neurones bien réconfortants. Ils aiment être caressés, et nous offrent cette sensation à la fois douce et sensuelle. Identifiés par des neurobiologistes de l’Institut technologique de Pasadena en Californie, ils étendent leurs terminaisons nerveuses juste sous la peau. Ils ne sont sensibles qu'aux caresses, et acheminent cette sensation jusqu'au cerveau.
Comment les a-t-on découverts ? En caressant des souris de laboratoire, au moyen de petits pinceaux qu’on promène sur leurs pattes. En injectant un produit fluorescent qui brille quand les neurones s’activent, les chercheurs ont pu ainsi observer sous la peau, au microscope, les neurones qui s’activaient. Ils ont constaté que les neurones des caresses constituent une sous-population bien précise de certains neurones appellées fibres de type C, qui interviennent dans le toucher : certaines réagissent plus aux pincements, d’autres aux tapotements, d’autres aux caresses. Celles qui réagissent aux caresses ont une caractéristique : elles contiennent une molécule nommée récepteur couplé aux protéines G, qui régule l'activité interne des neurones et qui a valu en 2012 le prix Nobel à leur découvreur. Cette caractérisation à l'échelon moléculaire a permis aux neurobiologistes d’activer les neurones des caresses avec un composé chimique.
Laissons chacun en imaginer les effets. Les souris recevant une injection de cet élixir de caresse retournaient systématiquement dans le compartiment de la cage où on le leur avait injecté. Elles en voulaient encore. On imagine que ces animaux, dont les neurones des caresses étaient stimulés par une molécule artificielle, devaient ressentir comme l’impression d’être caressés de l’intérieur, en permanence. Les biologistes vont bien évidemment rechercher l’équivalent de ces fibres chez l’homme, mais il ne faudrait pas que de telles recherches remplacent un jour les vraies caresses par ce que Baudelaire appelait les paradis artificiels.

http://www.cerveauetpsycho.fr/ewb_pages/a/actualite-les-neurones-des-caresses-31040.php

e6un7




Créer un site internet avec e-monsite - Signaler un contenu illicite sur ce site