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L'Islam et la vie sociale

"(L'islam) a substitué l'homme au moine. Il apporte l'espoir à l'esclave, la fraternité à l'humanité, et dévoile la quintessence de la nature humaine ".

Canon Taylor
Conférence au Church Congress de Wolverhampton, le 7 octobre 1887.
Texte cité par Arnold dans "The Preaching of Islam" pages 71,72.



"Une des plus belles aspirations de l'islam est la justice. En lisant le Coran, j'y rencontre une doctrine de vie dynamique, non pas des éthiques mystiques, mais une éthique pratique pour mener à bien une vie quotidienne, adaptable au monde entier".

Sarojini Naidu
Conférences sur "The Ideals of Islam" voir "Speeches and Writings of Sarojini Naidu", Madras, 1918, p. 167.



Barbecue et santé: charbon ou gril électrique?

Barbecue a gaz 7 main 2811302

 

Le barbecue est-il cancérigène ?
Le barbecue est souvent accusé d'être cancérigène, à cause du benzopyrène, dont les effets cancérigènes sont connus. Soumises à une température très élevée, en particulier au contact des flammes, les graisses brûlent et laissent en surface des aliments des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), dont le benzopyrène.
Toutefois les études montrent que les quantités de benzopyrène sont nulles pour une viande peu grasse cuite au barbecue électrique, et infimes pour une viande très grasse cuite avec un charbon de bois non épuré.
En conséquence, les barbecues ne sont pas cancérigènes.
De plus, seuls les viandes et les poissons sont concernés par les graisses. Les légumes et fruits cuits au barbecue n'ont aucun effet nocif sur la santé.
Tous types d'aliments peuvent cuire sur la grande surface de cuisson de ce barbecue à gaz
 

Le barbecue électrique

l'avantage du barbecue électrique, est que l'on met de l'eau dans le bac de réception, la graisse tombe dans l'eau donc pas d'odeur , pas de fumée. L'hiver je fais la même chose dans le four en mettant de l'eau dans la lèche frite. J'ai supprimée les odeurs (de maquereaux, sardines, thon). Mais l'inconvénient est que la saveur est moins bonne. Il y a sans doute de la vapeur d'eau les poissons sont plus tendres mais le grillé est moins bon. D'un autre côté vous évitez l'inconvénient du carbonisé qui est cancérigène.


Conseils pour un usage sain du barbecue
Quelques précautions et recommandations pour limiter l'exposition aux hydrocarbures dus à la cuisson des graisses au barbecue :
préférez un barbecue vertical, qui évacue ses graisses à côté du foyer, ou un barbecue à pierre de lave, qui les récupère ;
utilisez uniquement du charbon de bois purifié ;
placez la grille au moins 10 cm au-dessus des braises ;
ne faites cuire que sur braises, jamais sur flammes ;
si vous utilisez un allume-feu, ne lancez la cuisson que lorsqu'il est 100% consumé, et ne relancez pas votre feu avec un allume-feu en cours de cuisson ;
nettoyez systématiquement les grilles et les bacs de récupération des graisses après chaque utilisation ;
évitez de faire griller les viandes grasses au bois ou au charbon de bois ;
privilégiez les viandes peu grasses ;
• Utilisez une marinade
Qu'elles contiennent de l'huile, du jus de citron ou des épices, les marinades forment une protection naturelle pour la viande en réduisant la formation de composés cancérigènes. Les antioxydants phénoliques des herbes aromatiques comme le thym, la sauge, la menthe, le romarin et l'origan ont également des propriétés intéressantes: ils stabilisent les sucres naturels contenus dans la viande et interfèrent avec les radicaux libres qui peuvent endommager les cellules. Pour obtenir un effet protecteur, il suffit de laisser la viande mariner 30 minutes avant de la passer sur le gril.


Les fumées de barbecue sont-elles toxiques ?
Contrairement à une croyance répandue, les barbecues à charbon ne sont pas plus dangereux pour la santé que ceux utilisant du gaz ou d'électricité. Les fumées émises contiennent certes des produits toxiques (dioxine), mais à des doses infimes.


Barbecue et régime ?
La cuisson au barbecue n'est pas mauvaise pour la ligne, puisque les graisses sont évacuées lors de la cuisson.
Le tout est de ne pas en abuser et de ne pas consommer de chips et autres produits hypercaloriques, mais de privilégier légumes, salades et fruits en accompagnement.

Quels sont les principaux risques des barbecues pour la santé ?
En réalité, le principal risque, et de très loin, est la brûlure et l'incendie !
Il faut absolument éviter l'emploi d'alcool à brûler ou d'essence pour l'allumage d'un barbecue. Leurs vapeurs inflammables peuvent créer des explosions et

des brûlures importantes même à distance.

Il faut aussi faire attention aux braises qui restent chaudes plusieurs heures après la cuisson. Il faut donc surveiller les enfants pendant la préparation des plats, et aussi après.
Attention à l'environnement du barbecue : ne laissez rien d'inflammable à proximité, et rangez vos allume-feu, allumettes et papier journal dès que le barbecue est allumé.

 

http://barbecue.comprendrechoisir.com/comprendre/barbecue-vertical

 

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Pourquoi le halal et le haram?

 

Le Halal, d’abord une adoration

L’objectif de toute règle en Islam est d’aider le croyant à cheminer vers Dieu : « Dieu ne veut pas vous imposer quelque gêne, mais Il veut vous purifier et parfaire sur vous Son bienfait. Peut-être serez-vous reconnaissants » [Coran 5/6].

Ainsi, rechercher le halal dans ses actes, ses paroles ou sa consommation, est avant tout une démarche spirituelle qui permet au croyant de se rapprocher de son Seigneur. Le Prophète (pbsl) cite en ce sens, le cas d’un homme ayant perdu sa monture en plein désert, lors d’un long voyage. Comportant des signes d’ascèse laissant présager qu’il sera facilement exaucé, il tend alors ses mains au ciel et implore Dieu. Mais le Prophète demande : « … Comment peut-il être exaucé alors que sa nourriture est illicite, que sa boisson est illicite, que son habillement est illicite, et qu’il a été nourri d’illicite ? » [Muslim (1686), Tirmidhî (2915) et Ahmad (7998)].
Le Prophète met en exergue la relation entre la dimension spirituelle et le physique. Comment donc avoir une relation spirituelle saine si tout ce qui nous entoure, ce que nous disons, et ce que nous consommons, est fait d’illicite ?

Certains versets du Coran prolongent cette idée que les œuvres pieuses et la consommation halal sont étroitement liées : « Ô Messagers ! Mangez de ce qui est pur et faites des bonnes œuvres » (Coran 23/51).

Le Halal : un concept juridique

Malgré cette dimension spirituelle, le halal fait débat, notamment entre les juristes musulmans, car comme le dit le Prophète dans un hadith, entre le halal et le haram, il existe une zone équivoque :

« Le domaine du licite est certes clair et le domaine de l’illicite est certes clair. Entre eux deux se trouvent des choses équivoques que ne distinguent pas beaucoup de personnes. Celui qui s’abstient des choses équivoques préservera alors sa foi et son honneur. Et celui qui y succombe tombera dans [le domaine de] l’illicite. Tel le berger qui, à force de faire paître [son troupeau] autour d’un enclos privé, risque de le faire paître à l’intérieur même de l’enclos. Sachez que tout propriétaire a un enclos privé, et que l’enclos de Dieu est constitué par Ses interdits. En vérité, il existe dans le corps un morceau de chair qui, s’il est sain, rendra sain le corps entier, mais s’il est corrompu, le corps entier le sera. Ce morceau de chair est le cœur » [Bukhârî (50), Muslim (2996)].

Ainsi, les juristes musulmans ont entrepris de classifier les actes selon plusieurs catégories. Cinq selon la majorité des juristes :

Dans ce schéma, les actes obligatoires, recommandables et permis, sont clairement considérés comme halal, et les actes interdits comme haram. Les actes blâmables, bien que non interdits explicitement, doivent être toutefois scrupuleusement évités par celui qui chemine vers Dieu. A cet égard, il est rapporté que certains savants des premières générations allaient jusqu’à s’écarter de choses permises par peur de s’approcher des choses blâmables, susceptibles d’affecter leur cheminement.

Mais il ne faut pas oublier que le halal et le haram ne peuvent être définis que par Le Législateur en la matière : Dieu. Ainsi, tout acte déclaré interdit ou autorisé doit tirer directement ou indirectement sa source du Coran ou de la Sunna.

Le Halal dans le domaine de l’alimentation

Dans le domaine de l’alimentation, c’est le principe de licéité originelle qui prévaut, comme dans les mu‘âmalât en général. Ainsi, dans ce domaine tout est déclaré licite, sauf ce que Dieu a expressément interdit.

Par contre, il faut avoir à l’esprit que certaines limitent s’appliquent à cette règle :

1- Les grands interdits alimentaires sont mentionnés dans le Coran :
« Dis : Dans ce qui m’a été révélé, je ne trouve d’interdit, à aucun mangeur d’en manger, que la bête (trouvée) morte, ou le sang qu’on a fait couler, ou la chair de porc – car c’est une souillure – ou ce qui, par perversité, a été sacrifié à autre que Dieu.” Quiconque est contraint, sans toutefois abuser ou transgresser, ton Seigneur est certes Pardonneur et Miséricordieux. » [Coran 6/145].

Mais la plupart des juristes, à l’exception de certains savants malikites, considèrent que d’autres interdits existent. Ils se basent sur un certain nombre de récits prophétiques authentifiés qui prohibent par exemple la consommation des ânes, des rapaces, des félins, etc.

2- Les produits alimentaires contiennent de plus en plus d’ajouts d’ingrédients ou même de transformation.

Dès lors deux règles s’imposent :

  •  Al-istihâla : Si un produit (impur ou pur) subit une transformation au point de changer complètement par rapport au produit originel, il faut alors, pour la majorité des juristes, reconsidérer sa qualification légale et lui en attribuer une qui soit conforme à sa nouvelle nature. Il se peut qu’il conserve sa nature originelle, mais cette qualification dépendra surtout de la possible nocivité du nouveau produit. Toutefois, plusieurs savants en particulier shafi’ite considèrent que c’est la nature originelle du produit qui définira sa stature finale.
  •  Al-istihlâk : Pour la majorité des juristes, si un produit haram est fortement dilué dans un produit halal, alors ce dernier conserve sa pureté et reste donc halal.

    3- Il existe des exceptions au principe de licéité originelle. Ainsi, les produits carnés n’entrent pas dans ce cadre, puisque comme l’affirme Ibn al-Qayyim à travers le commentaire bien connu d’un hadith "la règle générale dans les viandes c’est l’interdiction".

    Le Halal dans le domaine des viandes

    Dans le paragraphe précédent, nous avons fait référence à certains interdits dans le domaine des viandes. Nous avons rappelé que les principales catégories d’interdits sont mentionnées dans le Coran :

    "Vous sont interdits la bête trouvée morte, le sang, la chair de porc, ce sur quoi on a invoqué un autre nom que celui de Dieu, la bête étouffée, la bête assommée ou morte d’une chute ou morte d’un coup de corne, et celle qu’une bête féroce a dévorée – sauf celle que vous égorgez avant qu’elle ne soit morte. (Vous sont interdits aussi la bête) qu’on a immolée sur les pierres dressées…" [Coran 5/3].

    Ce verset, au-delà de certaines catégories particulières d’interdiction, nous enseigne que la mise à mort d’un animal, même licite à la consommation, doit répondre à différents objectifs :
    Le Prophète (PBSL) dit : « Égorge de manière rapide . Mange [tout animal] dont on a fait couler [jaillir] le sang, et sur lequel a été mentionné le Nom de Dieu… » [Bukhârî (2324), Muslim (3638)]

    Ainsi :
    1- Le sang de l’animal doit pouvoir s’évacuer correctement. C’est pourquoi la saignée doit être réalisée à l’aide d’un instrument tranchant. Dans le cas des espèces consommées en France, la saignée doit être pratiquée au niveau du coup par section des artères carotides, de l’œsophage et de la trachée artère. Ainsi, nous comprenons que toute autre méthode de mise à mort, y compris par assommage, est interdite.

    2- La mise à mort de l’animal doit se faire dans le respect du rituel rappelant la prééminence de Dieu sur l’Homme et l’animal. Ainsi, à travers cet objectif, l’Homme doit se souvenir que prendre la vie d’un animal n’est pas un acte de pouvoir, mais un acte dérogatoire accordé par Dieu dans sa générosité envers l’Homme. De ce fait, seul un croyant (musulman, juif ou chrétien) peut mettre à mort un animal qui sera considéré comme halal. Mais le plus important est qu’au moment de l’abattage, le nom de Dieu soit rappelé :
    « Au Nom de Dieu, Dieu est plus Grand » « Bismi-Llâh, Allâhu Akbar » [Muslim (3636), Bukhârî (5139)…]

    3- Même si ce n’est pas un élément pouvant rendre l’animal illicite, on constate, à travers ce hadith que l’objectif de l’abattage est aussi d’atténuer le plus rapidement possible les souffrances de l’animal. Un autre hadith du Prophète confirme ce propos : « Dieu a prescrit l’excellence (ihsân) en toutes choses. Lorsque vous tuez [une bête], faites-le de la meilleure façon, et lorsque vous égorgez, faites-le de la meilleure façon. Et que celui qui procède à l’égorgement affûte sa lame, (afin) et qu’il soulage (arâha) sa bête » [Muslim (3615), Tirmidhî (1329), Nasâ’î (4329)…].

    Ces quelques lignes se veulent être une introduction générale à la problématique du halal, mais il faut savoir que son étude est émaillée de détails particuliers, et ce à chacun des niveaux susmentionnés. De plus, le halal (au sens alimentaire) se heurte aujourd’hui à un certain nombre de difficultés supplémentaires relatives à l’environnement industriel et au contexte laïc de production. Nous y reviendrons prochainement, à travers une série d’articles sur le sujet.

    Porte-parole de l’organisation de certification AVS, Fethallah Otmani est un spécialiste de la question, et intervient dans différentes commissions afférentes.

    Son ouvrage, Le marché du Halal, entre références religieuses et contraintes industrielles co-écrit avec Mostafa Brahami, est une référence en la matière, de par sa double vocation : il rappelle le sens spirituel et les règles religieuses qui sous-tendent la production, la certification, et la consommation de viande halal, tout en expliquant le processus de production industrielle et les réalités d’un marché complexe et peu respectueux des exigences du consommateur musulman.

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http://oumma.com/Le-Halal-une-ethique-en-actes-en

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Les tentations sataniques et la conscience


Les Tentations d'Iblis (Satan) par Bobby-Gold

Tout ce qui entre dans la conscience humaine vient soit par l'intermédiaire des Anges de bienfait, soit par l'intermédiaire du diable. Dans le premier cas, c'est une inspiration (ilhâm), dans le second, c'est la tentation (waswâs). L'âme humaine est un champ de bataille dans lequel l'armée des Anges et l'armée des diables sont rangées en ordre de bataille, et l'homme a le choix de fortifier l'une ou l'autre. Si c'est l'armée des diables qui est renforcée, l'homme fera l'objet de tentations démoniaques et ses actions extérieures vont refléter sa condition intérieure. Mais si c'est l'armée des Forces Divines qui est consolidée, l'homme deviendra l'incarnation des Attributs et des Caractéristiques Divins.

Le Saint Coran relate comment Satan (Iblîs) a juré d'égarer les êtres humains et de les amener au péché :

- "Il dit : "A cause de l'aberration que TU as mise en moi, je les guetterai sur Ta Voie Droite. Puis je les harcèlerai, par-devant et par-derrière, sur leur gauche et sur leur droite. TU ne retrouveras, chez la plupart d'entre eux, aucune reconnaissance." (7 : 16-17) (23)

A propos des gens qui cèdent au diable, le Saint Coran dit :

- "Ils ont des coeurs avec lesquels ils ne comprennent rien ; ils ont des yeux avec lesquels ils ne voient pas ; ils ont des oreilles avec lesquelles ils n'entendent pas. Voilà ceux qui sont semblables aux bestiaux, ou plus égarés encore. Voilà ceux qui sont insouciants." (7 : 179) (24)

Et à propos de ceux qui ne sont pas influencés par le diable, le Coran dit :

- "Quant à ceux qui auront cru en Allah et qui se seront placés sous Sa protection, IL les introduira

bientôt dans Sa Miséricorde et dans Sa Grâce, et IL les dirigera vers LUI, dans un Chemin Droit." (4 : 175) (25)

Le moyen de combattre les tentations démoniaques est la délibération sur l'Au-delà. Si on médite sur les conséquences qu'entraîne le fait de suivre le conseil du diable, et sur ce que l'avenir nous réserve à cause de notre obéissance à celui-ci, nous trouverons le Droit Chemin et serons libérés des tentations démoniaques. Lorsque nous aurons trouvé la Voie Droite, Allah viendra à notre aide et nous guidera vers l'ultime bonheur et la félicité, comme IL nous l'a fait savoir clairement dans le Verset coranique ci-dessus.

Les tentations sataniques et la conscience

Tout ce qui entre dans la conscience humaine vient soit par l'intermédiaire des Anges de bienfait, soit par l'intermédiaire du diable. Dans le premier cas, c'est une inspiration (ilhâm), dans le second, c'est la tentation (waswâs). L'âme humaine est un champ de bataille dans lequel l'armée des Anges et l'armée des diables sont rangées en ordre de bataille, et l'homme a le choix de fortifier l'une ou l'autre. Si c'est l'armée des diables qui est renforcée, l'homme fera l'objet de tentations démoniaques et ses actions extérieures vont refléter sa condition intérieure. Mais si c'est l'armée des Forces Divines qui est consolidée, l'homme deviendra l'incarnation des Attributs et des Caractéristiques Divins.

Le Saint Coran relate comment Satan (Iblîs) a juré d'égarer les êtres humains et de les amener au péché :

- "Il dit : "A cause de l'aberration que TU as mise en moi, je les guetterai sur Ta Voie Droite. Puis je les harcèlerai, par-devant et par-derrière, sur leur gauche et sur leur droite. TU ne retrouveras, chez la plupart d'entre eux, aucune reconnaissance." (7 : 16-17) (23)

A propos des gens qui cèdent au diable, le Saint Coran dit :

- "Ils ont des coeurs avec lesquels ils ne comprennent rien ; ils ont des yeux avec lesquels ils ne voient pas ; ils ont des oreilles avec lesquelles ils n'entendent pas. Voilà ceux qui sont semblables aux bestiaux, ou plus égarés encore. Voilà ceux qui sont insouciants." (7 : 179) (24)

Et à propos de ceux qui ne sont pas influencés par le diable, le Coran dit :

- "Quant à ceux qui auront cru en Allah et qui se seront placés sous Sa protection, IL les introduira

bientôt dans Sa Miséricorde et dans Sa Grâce, et IL les dirigera vers LUI, dans un Chemin Droit." (4 : 175) (25)

Le moyen de combattre les tentations démoniaques est la délibération sur l'Au-delà. Si on médite sur les conséquences qu'entraîne le fait de suivre le conseil du diable, et sur ce que l'avenir nous réserve à cause de notre obéissance à celui-ci, nous trouverons le Droit Chemin et serons libérés des tentations démoniaques. Lorsque nous aurons trouvé la Voie Droite, Allah viendra à notre aide et nous guidera vers l'ultime bonheur et la félicité, comme IL nous l'a fait savoir clairement dans le Verset coranique ci-dessus.

http://www.bostani.com/Livres/naraqi.htm#4-%20Les%20tentations%20sataniques%20et%20la%20conscience

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Les différents aspects de la beauté selon le Coran

Coouleur de la peau

Le Coran établit une distinction claire entre les beautés naturelles et immatérielles : il parle ainsi de la beauté de la nature, et évoque notamment celle des bestiaux : « Ils vous paraissent beaux quand vous les ramenez, le soir, et aussi le matin quand vous les lâchez pour le pâturage. » (16 : 6) mais aussi de beautés intellectuelles et immatérielles, ainsi, le pardon ou encore la patience sont qualifiés de "beaux" : "Pardonne-[leur] donc d’un beau pardon." (15 : 85) ; "Supporte donc, d’une belle patience." (70 : 5). La beauté qualifie donc des réalités matérielles, mais aussi des actes, des sentiments, des réalités intellectuelles… Cet aspect immatériel de la beauté se retrouve dans des hadiths du prophète Mohammad qui a notamment dit : "Nulle beauté n’est meilleure que la raison." [2]

Le Coran insiste donc particulièrement sur l’importance de la beauté et sa présence dans l’ensemble de la création qui a été "ornée" de différents apparats par Dieu : "Nous avons décoré le ciel le plus proche d’un décor : les étoiles" (37 : 6) ; "Certes, Nous avons placé dans le ciel des constellations et Nous l’avons embelli pour ceux qui regardent." (15 : 16) Ainsi, la création n’a pas seulement une utilité matérielle, sa beauté vise également à procurer un plaisir à l’homme ainsi qu’à le conduire à réfléchir sur l’origine de cette beauté, c’est-à-dire à Dieu. Le Coran souligne aussi la beauté et l’harmonie présentes dans la création de l’homme : "Nous avons certes créé l’homme dans la forme la plus parfaite." (95 : 4) ; "C’est Dieu qui […] vous a donné votre forme, - et quelle belle forme Il vous a donnée !" (40 : 64). Enfin, Dieu rend beau certains actes et réalités comme la foi dans le cœur des hommes afin de les y guider : "Dieu vous a fait aimer la foi et l’a embellie dans vos cœurs" (49 : 7). A la fois extérieure et intérieure, la beauté telle que décrite dans le Coran couvre l’ensemble des aspects de la création. Ces beautés se confondent avec la notion de rappel, le Coran invitant sans cesse l’homme à ne pas se perdre dans les beautés extérieures, mais à dépasser les apparences pour réfléchir sur le but de leur création et arriver ainsi à la Source de toute beauté.

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Paysage de Khvarnah, miniature persane, auteur et époque inconnus

Beauté et laideur : deux notions dépendant des buts poursuivis par l’homme

Les notions de beauté et de laideur sont donc des adjectifs venant qualifier soit des réalités matérielles extérieures, soit un acte en fonction du fait qu’il s’accorde ou non avec tel ou tel but fixé par un individu, une société, une religion, une idéologie donnée… Ainsi, la santé sera qualifiée de "bonne" en ce qu’elle est en accord avec un penchant naturel de l’homme qui consiste à vouloir rester en vie, tandis que la pauvreté, l’humiliation, la captivité… seront qualifiées de "mauvaises" en ce qu’elles empêchent l’homme de réaliser ses potentialités et de vivre une vie sereine.

Certains actes sont toujours qualifiés de beaux et de bons en ce qu’ils sont toujours en accord avec les objectifs à la fois de l’individu et de la société : c’est le cas de ceux qui permettent l’atteinte de la justice. Face à cela, la beauté et la laideur de certains actes ne sont pas fixées de façon permanente et dépendent au contraire de la situation et du contexte dans lesquels ils sont réalisés : c’est le cas du rire ou de la plaisanterie.

Par conséquent, le bon et le mauvais doivent toujours être évalués en fonction d’un objectif précis : aucune chose n’est donc en elle-même "bonne" ou "mauvaise". Ainsi, le lait en soi n’est ni bon ni mauvais, mais il peut être qualifié de "bon" dans le sens où il permet de nourrir le nouveau-né et de perpétuer l’existence de l’homme sur terre.

Les notions même de beauté et de laideur ne sont donc pas relatives : ce sont seulement les actes auxquels elles s’appliquent qui sont susceptibles de changer et d’évoluer. A titre d’exemple et comme nous l’avons évoqué, le concept de justice est unanimement considéré comme une bonne chose par toutes les sociétés ; seule la réalité extérieure de ce que ce concept recouvre est susceptible de variations. Ainsi, un parisien et un téhéranais considèrent tous deux l’idée de justice comme une chose désirable et un objectif à atteindre ; cependant, ce qu’ils entendent concrètement par ce concept n’est pas forcément la même chose : pour l’un, la justice pourra être synonyme d’égalitarisme, alors que pour l’autre, la justice sera basée sur la mise en place d’un système basé sur le mérite permettant le libre développement des capacités de chacun. Selon la même logique, ce qui pourra être considéré juste dans une société comme par exemple la peine de mort, pourra apparaître injuste dans une autre. Il ne faut donc pas encore une fois confondre le concept et la réalité extérieure qu’il recouvre : les valeurs sociales peuvent changer, mais aucune société ne déclarera que l’un de ses buts est d’atteindre ce qu’elle considère être de l’injustice.

Le critère général permettant de qualifier une chose de "belle" et de "bonne" qui dépend des objectifs que l’on s’est fixé, est lui-même intimement lié à la conception que l’on a du monde et de l’homme : si l’on considère ce dernier avant tout comme un être matériel, manger sera considéré comme bon en ce que cela contribue à garder son corps en vie. Si on considère au contraire que l’homme est avant tout un être spirituel doté d’une âme et devant se conformer à certains ordres divins, il faudra considérer des aspects autres que son corps physique avant de qualifier le fait de consommer de la nourriture comme "bon", notamment le fait qu’elle soit licite, et que l’argent ayant servi à se la procurer ait été gagné de façon honnête : "Que l’homme considère donc sa nourriture" (80 : 24). Cette injonction ne concerne donc pas seulement les caractéristiques nutritionnelles de la nourriture, mais invite également l’homme à se demander d’où elle provient, et la façon dont elle a été acquise, cela en vue d’atteindre d’autres buts, plus élevés et au-delà de son bien-être corporel immédiat. En résumé, si l’on considère que l’homme est avant tout un être dont l’horizon se limite à ce monde matériel, ce qui sera considéré comme "bon" sera de jouir au maximum des plaisirs de la vie terrestre ; au contraire, s’il est considéré comme une personne à l’image de Dieu dont le but est d’atteindre le plus haut degré de perfection spirituelle dans ce monde en vue de l’Au-delà, le fait de se priver de certaines jouissances matérielles en jeûnant, en donnant une partie de ses revenus aux pauvres, etc. sera considéré comme "bon" dans le sens où cela permettra le développement de sa dimension spirituelle.

Dieu comme origine de toute beauté

Selon le Coran, Dieu est "celui qui a bien fait (ahsana) tout ce qu’Il a créé" (32 : 7). La beauté et le bon sont donc des attributs inséparables de la création. En reprenant la définition selon laquelle ce qui est beau et bon est ce qui permet l’atteinte d’un but particulier, nous voyons que l’ensemble des éléments de la création se complète harmonieusement et permet à la vie de se perpétuer ainsi qu’à l’homme de réaliser ce pour quoi il a été créé. Toute chose créée est donc "bonne" en ce qu’elle est issue de Dieu et de Son acte créateur – car d’un point de vue ontologique, tout ce qui est issu de la Bonté suprême ne saurait être que bon -, tandis que ce que nous qualifions de "mal" ne sont que les déficiences et l’"absence de perfection" de l’homme, et non pas une chose créée de façon indépendante : "Tout bien qui t’atteint vient de Dieu, et tout mal qui t’atteint vient de toi-même." (4 : 78-79), ou encore : "Tout malheur qui vous atteint est dû à ce que vos mains ont acquis. Et Il pardonne beaucoup." (42 : 30). Un autre verset vient également rappeler que l’octroi de faveurs et de grâces de la part de Dieu dépend des actes de l’homme lui-même : "C’est qu’en effet Dieu ne modifie pas un bienfait dont Il a gratifié un peuple avant que celui-ci change ce qui est en lui-même." (6:53) ; "Si les habitants des cités avaient cru et avaient été pieux, Nous leur aurions certainement accordé des bénédictions du ciel et de la terre." (7 : 96).

Il apparaît clairement ici que ce qui est qualifié d’ "épreuve", de "malheur" ou de "difficulté" ne dépend que de l’homme - ces notions ayant ici un sens plus large que celui de simple perte matérielle, et incluent le malheur ou la félicité dans l’Au-delà dont l’homme est le seul responsable. Ainsi, selon le verset précité, une intention pure et des bonnes actions favoriseront l’octroi de bienfaits divins, tandis que lorsque les intentions et les actes changent, les bienfaits de Dieu changeront à leur tour selon un rapport de cause à effet : "En vérité, Dieu ne modifie point l’état d’un peuple, tant que les [individus qui le composent] ne modifient pas ce qui est en eux-mêmes." (13 : 11) Ainsi, comme nous l’avons évoqué et selon la vision coranique, le mal en soi n’existe pas : ce qui est qualifié de "mal" n’est qu’une absence de miséricorde : "Ce que Dieu accorde en miséricorde aux gens, il n’est personne à pouvoir le retenir. Et ce qu’Il retient, il n’est personne à le relâcher après Lui. Et c’est Lui le Puissant, le Sage." (35 : 2). Le malheur n’est donc que privation, et non une réalité existentielle concrète.

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Verset du Coran et anges, auteur et époque inconnus

En outre, c’est l’homme lui-même qui, selon l’état d’esprit dans lequel il se trouve, pourra ressentir comme étant "mal" une chose qui n’est pas en accord avec les buts qu’il s’est fixé, alors que la réalité est tout autre. Ainsi, le fait pour quelqu’un de perdre toute sa fortune pourra être considéré comme un mal selon le but qu’il s’est fixé, c’est-à-dire jouir de richesses matérielles sur terre ; cependant, du point de vue divin, ce ne serra en réalité que grâce et miséricorde : cela évitera par exemple à cette personne de commettre divers péchés avec son argent, et son retour à une vie plus simple sur cette terre lui permettra d’avoir une situation plus favorable dans l’Au-delà. En d’autres termes, ce qui est qualifié de "mal" selon un but et un horizon strictement matériel sera un "bien" d’un point de vue spirituel et au regard de la vie éternelle.

Dès lors et selon la vision du Coran basée sur l’unicité de Dieu et de l’ensemble de la Création (tawhid), rien ne peut être réellement qualifié de "laid" ou de "mauvais" car tout est ultimement le fruit de la volonté divine, qui n’est que pure bonté. Ainsi, la création du scorpion est en soi bonne ; elle n’est qualifiée de "mauvaise" que par rapport au fait que sa piqûre peut priver l’homme de sa santé ou de sa vie. Le Coran insiste aussi sur le fait que les dons de Dieu dépendent de la capacité de chacun et de chaque être : "Il a fait descendre une eau du ciel à laquelle des vallée servent de lit, selon leur grandeur." (13 : 17) ; "Et il n’est rien dont Nous n’ayons les réserves et Nous ne le faisons descendre que dans une mesure déterminée." (15 : 21). C’est pour cela que l’un des buts du croyant n’est pas d’être comblé de grâces sur cette terre, mais d’apprendre à changer le regard qu’il pose sur le monde extérieur, ainsi que de sortir de son horizon limité pour voir chaque événement comme un bien et comme le fruit de l’Infinie sagesse divine. C’est dans ce sens que les non-croyants sont souvent qualifiés d’aveugles ou de sourds : "Que ne voyagent-ils sur la terre afin d’avoir des cœurs pour comprendre, et des oreilles pour entendre ? Car ce ne sont pas les yeux qui s’aveuglent, mais ce sont les cœurs dans les poitrines qui s’aveuglent." (22 : 46) Le but de la foi est donc de donner un regard plus profond et d’ouvrir le cœur du croyant afin qu’il voit le signe de l’infinie miséricorde divine dans chaque événement et dans chaque petit détail de son existence.

En outre, pour parachever cette vision unitaire du monde, le Coran souligne que le fait même de chercher à atteindre Dieu et à se perfectionner n’est que le fruit de la grâce de Dieu lui-même, l’homme ne pouvant rien s’attribuer à lui-même de façon totalement indépendante : "“Notre Seigneur […] est celui qui a donné à chaque chose sa propre nature puis l’a dirigée”." (20 : 50) ; "Et n’eussent été la grâce de Dieu envers vous et Sa miséricorde, nul d’entre vous n’aurait jamais été pur." (24 : 21). Toute beauté et bonté détenue par l’homme doit donc être ultimement ramenée et liée à Dieu dont l’un des Noms est le fait d’être beau (jamil), Nom divin dont l’homme doit à son tour se parer et actualiser dans tous les aspects de son existence. Ainsi, selon les mots du prophète Mohammad, "en vérité, Dieu est beau et Il aime la beauté ; Il aime que l’on perçoive les traces de Ses grâces sur Son serviteur." [3

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Bibliographie :
- Seyyed Mohammad-Hossein Tabâtabâ’i, Tafsir al-Mizân, Vol. 6, traduction persane de Seyyed Mohammad Bâqer Moussavi Hamedâni, Daftar-e enteshârât-e eslâmi, Qom, pp. 10-20.
- « Rabeteh-ye motaghâbel-e din va honar » (L’interrelation entre la religion et l’art), site internet Tahour (www.tahoor.com)
- « Zibâ’i dar manâbe’-ye dini-e eslâm » (La beauté dans les sources religieuses de l’islam), Ibid.

Notes

[1Seyyed Mohammad Hossein Tabâtabâ’i Qâzi dit "Allâmeh" (1892-1981) est le plus grand penseur, philosophe et commentateur du Coran iranien contemporain. Pour une biographie plus détaillée, voir l’article "La notion de tawhid dans le Coran d’après le commentaire Al-Mizân de ’Allâmeh Tabâtabâ’i", La Revue de Téhéran, No. 64, pp. 62-67.

[2Nahj as-Sa‘âda : 1/51

[3Kanz al-‘Ummâl : 17166

http://www.teheran.ir/spip.php?article1379

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La personnalité de la femme et son rôle actif dans la vie

Bonnes actions en Islam

 

La question de "la femme en Islam" fait toujours l'objet de la réflexion des penseurs musulmans qui cherchent à comprendre la personnalité de la femme et son rôle du point de vue de la pensée et de la Loi islamiques.

Cette réflexion a pour but de mettre en lumière l'originale conception que l'Islam propose de et à la femme. Conception qui représente les valeurs spirituelles et humaines de l'Islam, dans ce bas-monde ainsi que dans l’autre monde.

Il est possible d’isoler, dans cette question principale, plusieurs questions de détail comme celles de la personnalité de la femme, de sa nature, de sa foi, de son rôle actif dans l’activité religieuse et dans la ligne de l’Appel, c’est-à-dire dans le mouvement de lutte, sur le terrain de la confrontation et dans les domaines scientifiques et culturels, etc…

On part normalement, lorsqu'on aborde ces questions, de certains textes traditionnels ainsi que des avis en vigueur chez les jurisconsultes.

LE MEILLEUR MOYEN POUR ABOUTIR À DES RÉSULTATS ÉQUILIBRÉS

Il est nécessaire, avant de commencer l'examen de la question de s'interroger sur la méthode à suivre dans l'approche de certains aspects du problème. La question est de savoir si la voie qui mène à la connaissance de la personnalité de la femme, de sa raison et de sa foi part des textes religieux ou de l'étude des éléments constitutifs de la personnalité de la femme telle qu'elle se présente dans le mouvement de son existence dans la réalité vivante et au niveau de son ouverture sur les perspectives ouvertes par la connaissance. Cette seconde alternative touche à des aspects du problème en rapport avec la profondeur et la fécondité de la pensée de la femme, avec la nature de sa vision des choses qui l'entourent, avec la bonne qualité de ses opinions, de son adhésion intérieure à la doctrine et à la ligne de l'attachement à la foi en Dieu, en Ses messagers et en Ses lois. Elle touche aussi à son adhésion extérieure à la ligne de l'action, celle de l'engagement direct et du retour permanent à Dieu, en tout ce qui concerne la piétée spirituelle et intellectuelle et la capacité de faire face aux défis, dans la cadre de la lutte intellectuelle qu'exige l'appel à la religion, ou dans celui de la lutte proprement dite (jihâd) contre les problèmes de nature plus concrète.

Nous pensons donc que l'étude qu'on mène au niveau de la réalité humaine de la femme, considérée parallèlement à la réalité humaine de l'homme, est le meilleur moyen susceptible de conduire à des résultats équilibrés. Nous allons donc nous pencher, tout d'abord, sur l'étude de cet aspect du problème et nous passerons, par la suite, à son étude tel qu'il se présente dans les textes. Il nous sera nécessaire de connaître, de près, la nature des conditions et des circonstances de l'émission des textes, car il est parfois possible de trouver des indices qui empêchent d'adopter le sens apparent du texte et de chercher, par la voie de l'interprétation un autre sens qui ne contredit pas la réalité extérieure. Il est aussi possible que des hadith (Traditions prophétiques ou imâmiques) s'avèrent être faux en raison d'une contradiction manifeste avec les fondements stables de la doctrine, ce qui les rend incompatibles avec la nécessité religieuse telle qu'elle est enseignée par le Livre (le Coran) et la Sunna (actes et paroles du Prophète et des Imâms).

EXEMPLES DE LA SUPÉRIORITÉ DE LA FEMME

A la lumière de ce que nous venons de dire, nous constatons lorsque nous établissons une comparaison entre un homme et une femme vivant dans des conditions socioculturelles et politiques identiques, nous constatons donc qu'il est difficile de les distinguer l'un de l'autre. Il n'est aucunement nécessaire qu'une telle comparaison nous conduise à trouver que la conscience qu'a l'homme de la question socioculturelle et politique est plus développée que celle de la femme. Au contraire, il est possible –en observant certains éléments internes ou externes distinctifs de le femme particulièrement- de trouver des exemples multiples de sa supériorité, par rapport à l'homme, en matière de la fécondité des pensées, de la profondeur des connaissances et de la clarté des vues. Cela est manifeste dans certaines expériences historiques où certaines femmes ont vécu dans des conditions semblables à celles des hommes et favorables aux exigences de leur développement mental et socioculturel. Ces femmes ont pu affirmer leurs rôles actifs et leurs attitudes stables et fondées sur les règles de la pensée et de la foi. Dieu nous a signalé des cas semblables en la personne de Maryam (Marie, la mère de Jésus) (que la paix soit sur eux) et de la femme de Pharaon, et l'Histoire nous a signalé d'autres en la personne de la Grande Khadîja, la Mère des Croyants (que Dieu soit satisfait d'elle), de Fâtima az-Zahrâ' et de sayyida Zaynab Bint 'Alî (que la paix soit sur elles).

Les attitudes ayant caractérisé les vies de ces grandes femmes témoignent d'une conscience fertile et ouverte sur les grandes causes qui ont animé leurs existences et donné de la vigueur au mouvement de leur conscience, à leur sens de la responsabilité et à leurs confrontations avec les défis qui les entouraient dans le domaine public. Ainsi, il est peut-être impossible de trouver un fondement de nature rationnelle ou religieuse pour l'établissement, dans le domaine qui leur était encore ouvert, d'une distinction entre les femmes et les hommes ayant vécu à leurs époques.

Si certains parlent de particularités peu ordinaires dans la personnalité de ces femmes, nous ne trouvons autre particularité que les conditions normales de leur vie. Celles-ci leur ont assuré les moyens nécessaires pour un développement spirituel et mental et pour un engagement pratique où tous les éléments constitutifs de la personnalité se réunissent d'une manière normale et naturelle. On ne peut, non plus, faute de preuves péremptoires et reconnues par tous sur sa validité, évoquer l'explication de très grande valeur qui fait intervenir des facteurs d'origine surnaturelle qui élèvent ces femmes au-dessus du niveau ordinaire de la femme telle que nous la connaissons. On sait pourtant que Dieu –qu'Il soit exalté- nous a parlé de l'élection d'une femme, Marie –que la paix soit sur elle- en raison de sa grande spiritualité et de la droiture de sa soumission à Lui. Cela est clair dans le récit divin qui met ses qualités en évidence lorsqu'il parle de sa mise sous la tutelle de Zakariyâ2 et des difficultés qu'elle a dû confronter lors de la conception et de la naissance de Jésus – que la paix soit sur lui-.

Si Dieu l'avait dirigée et soutenue par l'Esprit qu'Il lui avait envoyée, cela ne constitue pas un cas surnaturel en soi, mais un don divin spécial (lutf) concrétisé au niveau de l'assistance pratique et l'affermissement spirituel et accordé en réponse à la mise en application, par Marie (p), des ses convictions dans ce domaine, à partir de ses seules ressources humaines dont la faiblesse est la caractéristique essentielle, exactement comme c'est le cas de l'homme lui-même, considéré dans des situations analogues… Cela veut dire que nous ne trouvons pas de différence entre l'homme et la femme lorsqu'ils sont soumis à une expérience difficile dans une situations où l'on se trouve face à l'opposition, sans raisons ou justifications valables, de l'institution sociale. Bien sûr, l'opposition sociale, n'est pas due dans ce cas précis, à une déviation morale de la personne concernée et qui serait considérée du point de vue de la valeur négative de ses actes.

LA REINE DE SABA', CAS EXEMPLAIRE

DANS LE RÉCIT CORANIQUE

Lorsqu'on étudie l'Historie dans le récit coranique, sous un aspect autre que celui en rapport avec la foi, nous trouvons l'exemple de la Reine de Saba' lorsqu'elle invita ses conseillers pour délibérer avec eux et demander leurs conseils au sujet de l'attitude à prendre face aux menaces que Sulaymân (Salomon) leur avait proférées, à son peuple et à elle, dans une lettre qu'il venait de lui envoyer. Ce recours à la consultation peut témoigner de la fécondité de sa pensée dans la mesure où elle ne prit une décision du genre qu'elle peut mettre à exécution à partir de son statut en tant que reine qu'après avoir consulté les gens d'esprit parmi ses sujets. Le Coran nous relate cet événement dans la Sourate "an-Naml" (les Fourmis):

(Elle dit: "O vous, les chefs du peuple! J'ai reçu une noble lettre. Elle vient de Sulaymân et il y est dit: 'Au nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux: ne soyez pas orgueilleux devant moi et venez vers moi tout en étant soumis"). Coran, les Fourmis (an-Naml), XXVII 29-32.

Ainsi, elle voulut que ses sujets lui donnent l'avis politique qui l'aiderait à prendre l'attitude convenable vis-à-vis de cette question de première importance. Mais, confiants en ses qualités en matière de réflexion, ils remirent la question entre ses mains, lui laissant ainsi le loisir de prendre, elle-même, la décision définitive. De la sorte, ils se contentèrent de lui obéir et d'exécuter ses ordres en déployant toute la force dont ils disposaient pour faire face aux défis des autres rois qui pourraient menacer le pouvoir de leur reine et les lieux de liberté dans leurs propres vies.

(Ils dirent: "Nous sommes forts et notre puissance est remarquable, mais c'est à toi de commander. Réfléchis donc au sujet de ce que tu dois nous ordonner". Elle dit: "Lorsque les rois pénètrent dans une cité, ils la corrompent et humilient les puissants parmi ses habitants; c'est ainsi qu'ils agissent. Mais je vais leur envoyer un présent et je verrai ce que les émissaires apporteront". Coran: "an-Naml" (les Fourmis) XXVII, 33-35.

Sage et mesurée, sa décision était fondée sur des calculs rigoureux qui conduisent à la meilleure solution du problème mais qui ne résidait nécessairement pas dans la force. La reine pensa donc qu'il fallait étudier la personnalité de Sulaymân et répondre aux questions suivantes: Est-il un roi qui cherche à étendre son pouvoir par la violence aveugle qui supprime l'existence des autres et leur liberté de prendre les décisions qu'ils veulent et qui détruit leur vie en les humiliant comme le font les autres rois ayant ce genre de défauts? Dans un tel cas, il serait nécessaire d'étudier la question du point de vue des possibilités d'une solution pacifique, ce qui permet d'évaluer sa force et de savoir si la confrontation avec Sulaymân est possible ou non. Il est bien sûr nécessaire de savoir s'il est un messager de vérité et de bonne direction et s'il est possible de discuter avec lui des questions qu'il cherche à faire prévaloir.

Elle finit donc par décider de lui envoyer un présent et de voir si sa réponse sera pacifique ou violente, forte ou faible. Pour un roi, le présent peut avoir de l'effet s'il est de grande valeur; il peut même l'irriter si les objectifs qu'il cherche à atteindre sont d'un genre différent de ce qu'on lui propose. Mais s'il est un roi qui appelle à la vérité, il ne peut faire de concessions sous l'influence de toute chose matérielle quoi qu'elle puisse être.

Ce fut ainsi qu'elle se comporta en prenant sa décision définitive. Celle-ci témoigne de la sagesse et de la mesure émanant d'une personnalité qui fait des calculs rigoureux avant de prendre une décision. Elle agit à partir d'une réflexion rationnelle et non à partir de la passion et de l'affectivité, et ce malgré le fait qu'elle possède bien les moyens qui lui permettent de conférer même à ses fortes émotions –compréhensibles quand il s'agit d'affaires pouvant menacer son trône- une influence sûre dans la mesure où son peuple possédait une force et une puissance redoutables.

Le Coran nous présente la femme, à travers le modèle qu'est la reine de Saba', comme une femme qui maîtrise sa raison, qui ne se soumet pas à son affectivité, car sa responsabilité a pu faire mûrir son expérience et rendre sa raison plus forte au point qu'elle a atteint un niveau lui permettant de gouverner les hommes qui ont trouvé en elle une personnalité assez forte et douée de sagesse pour diriger leurs affaires publiques.

L'analyse de ce modèle montre qu'il est possible, pour la femme, de vaincre les facteurs de la faiblesse féminine qui peuvent avoir une influence négative sur la manière avec laquelle elle pense et réfléchit. Elle montre aussi qu'elle peut prendre les décisions et diriger les affaires et cela veut dire que la faiblesse n'est pas une fatalité à laquelle la femme ne peut pas échapper.

En fin de compte, et assistant au miracle du transport de son trône, ou grâce à sa conversation avec lui, la reine fut convaincue et se convertit à l'Islam y rejoignant ainsi Sulaymân. Cela fournit une preuve supplémentaire de la validité de notre idée sur la femme capable de décider, de s'engager et de choisir son appartenance au moyen de la pensée régie par un calcul rigoureux qui peut manquer à beaucoup d'hommes.

LA FEMME DE PHARAON, UN AUTRE

EXEMPLE

Il est nécessaire, avant de passer à une question, et au lieu de nous contenter de passer en revue les exemples et les modèles, de s'arrêter devant la personnalité de la femme de Pharaon qui vivait au paroxysme de la grandeur de la félicité. Mais elle se révolta contre tout cela grâce à sa foi qui ne lui permettait pas de s'ouvrir à cette vie d'arrogance, de tyrannie et de distraction où l'égoïsme de ceux qui se divertissaient des souffrances de opprimés et de la faim des affamés cohabitait avec la révolte contre Dieu et le renoncement à toute action charitable dans la vie sociale…

La femme de Pharaon aimait vivre sa foi dans son humanité. Mais elle ne trouvait aucun moyen pour le faire, car son mari remplissait la vie qui l'entourait de tout ce qui n'était pas humain à travers ses mauvais agissements contre les opprimés… Ainsi, elle s'adressa à Dieu en lançant un cri exprimant son refus spirituel et intellectuel de tout ce qui l'entourait. Elle invoquait Dieu pour qu'Il lui accorde la force nécessaire pour continuer sa lutte dans l'exercice de son action et pour que le défi soit plus grand dans l'attitude qu'elle avait prise. Elle Lui demandait de lui construire une maison au Paradis afin qu'elle puisse y faire loger ses rêves de femme de foi, chaque fois où elle sentait la faiblesse envahir son être et menacer ses attitudes et ses options… Elle Lui demandait de la sauver de Pharaon et de ses agissements, car elle ne pouvait pas souffrir sa personnalité morbide et son action arrogante. Elle Lui demandait de la sauver des gens injustes qui entouraient Pharaon, qui le flattaient, qui le soutenaient dans ses injustices et qui tournaient dans son orbite, comme le font des petits injustes au service des grands injustes.

Ainsi, Dieu donna son histoire en exemple pour les Croyants et les Croyantes pour qu'elle leur serve de modèle et d'idéal de la puissance de la foi humaine révoltée contre le règne de l'injustice avec tout ce qu'il propose comme plaisirs et séductions. De même, Il donna Marie, après la femme de Pharaon, en exemple sur le plan des valeurs morales. Elle fut un modèle parfait qui croyait en la parole du Seigneur et en ses Livres. Elle fut un modèle dans l'humilité et la soumission à Dieu dans toute sa vie qui fut une prière continue… Dieu –qu'Il soit exalté- dit ce propos:

(Dieu donna la femme de Pharaon en exemple pour ceux qui ont cru. Elle dit: 'Seigneur! Construis pour moi, auprès de Toi, une maison au Paradis et sauve-moi de Pharaon et de ses agissements. Sauve-moi aussi des gens injustes'. Et Marie, la Fille de 'Imrân, qui préserva sa chasteté et Nous lui insufflâmes de notre esprit. Elle prêta foi aux paroles de Dieu et ses Livres et elle fut parmi les humbles). (Coran, "at-Tahrîm" (L'Interdiction) LXVI, 11-12).

LA FEMME CROYANTE, L'IDÉAL DE LA PUISSANCE HUMAINE

Nous savons que la considération de la femme croyante et puissante comme idéal pour les hommes croyants et les femmes croyantes à la fois indique clairement que le Coran reconnaît la possibilité, pour la femme, d'avoir la force suffisante pour se mettre à l'abri de tout ce qui peut conduire vers la chute et pour se révolter contre tout ce qui incite à accepter la faiblesse… Cela prouve que la femme, qui atteint le niveau idéal, peut être l'idéal de l'homme tout comme elle peut l'être pour la femme. L'appartenance commune à l'espèce humaine lui permet d'être une source de générosité humaine et morale, de sorte que les différences de sexe disparaissent pour céder la place à l'unité de la raison, de la volonté, du mouvement et des positions et attitudes.

Si l'on jette un coup d'œil sur certains exemples coraniques ou sur certaines personnalités historiques islamiques représentatives de grands rôles héroïques joués par des femmes, nous trouvons, dans une telle lecture de l'histoire, des femmes qui ont concrétisé la supériorité à travers ce qu'elles possédaient comme capacités et dons, et à travers les attitudes et les positions qu'elles adoptaient prouvant qu'elles pouvaient surmonter leurs faiblesses et les transformer en force pour atteindre un haut niveau de supériorité.

Nous trouvons qu'à l'époque moderne et, de nos jours en particulier, que l'expérience humaine connaît, dans les différents domaines de la science et de la culture aussi bien que dans ceux du mouvement politique et social, beaucoup de femmes qui ont pu s'affirmer et affirmer leurs expériences de pionnieres. Celles-ci expriment la puissance humaine et montrent que la femme est à même de défier, de résister et d'inventer dans tous les domaines publics et privés, ce qui suggère l'existence d'une sorte d'équilibre des capacités humaines dans les conditions communes à l'homme et à la femme.

Il s'agit là d'une représentation de la réalité vivante vécue par chacun de l'homme et de la femme, dans la réalité humaine. Elle prouve que la différence biologique, au niveau de la nature humaine, n'a pas empêché l'unité et la communauté au niveau de la puissance intellectuelle, de la volonté ferme et de la souplesse pratique des hommes et des femmes lorsque les conditions sont réunies pour donner naissance à la force, à l'équilibre et à l'invention.

Quel est donc le point de vue de l'Islam à ce sujet? Y a-t-il, en Islam, une attitude négative qui fait de la femme un être humain inférieur à l'homme du point de vue de sa raison, de sa foi et de son mouvement dans la vie? Et cette attitude qui peut caractériser la mentalité populaire ainsi que celle de certains savants et penseurs musulmans coïncide-t-elle avec l'attitude coranique ou bien la conformité de la première à la seconde n'est-elle pas assez stricte?

 

http://francais.bayynat.org/femme_en_Islam/personalite.htm#.VWtOt1JQAZw

 

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