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défunt

Comment rattraper le jeûne du défunt

Ramadan 1

 

Celui qui meurt sans avoir rattrapé des jours de jeûne du mois de Ramadan qu’il devait, doit-on jeûner à sa place en toute circonstance, ou alors doit-on jeûner seulement les jours pour lesquels il avait fait vœu de jeûner?

L’imam Ahmad a opté pour l’avis que l’on a à jeûner pour le mort que dans le cas où il avait fait vœu à Allah de jeûner et qu’il n’avait pas pu le faire.

Quant au jeûne obligatoire (Fardh) que le mort n’a pas accompli, on n’a pas à l’accomplir pour lui, mais on verse en aumône l’équivalent de la moitié d’un Sa’ de nourriture  pour chaque jour de jeûne manqué.

La preuve avancée par l’imam Ahmad, qu’Allah lui soit clément, est le hadith suivant: «Nul ne peut prier, ni jeûner pour une autre personne»

Mais la plupart des savants ne font pas de différence à ce niveau entre le vœu et le jeûne obligatoire, et disent que l’on doit jeûner pour le mort, ainsi que le prouve le hadith suivant rapporté par ‘Âïcha, qu’Allah l’agrée: «le Prophète, prière et salut sur lui, a dit: «Quiconque meurt sans avoir jeûné des jours qu’il doit jeûner, que ses proches (Wali) jeûnent pour lui»

Quant au hadith avancé comme preuve par l’imam Ahmad, il concerne les vivants, c’est-à-dire qu’une personne vivante ne peut charger une autre d’accomplir une quelconque adoration à sa place, sauf dans certains cas bien spécifiques.
Donc l’avis correct –si Allah veut- est qu’il faut rattraper le jeûne manqué du mort qu’il ait fait vœu de le faire ou que ce soit un jeûne obligatoire.

__________________

Fatwa de Cheikh ibn Jibrine

Tirée de livre «fatawa assiyam» compilé par Rachid Azahrani- page 124, 125

 

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Les droits du défunt non-musulman

Un musulman a-t-il le droit de participer aux funérailles d’un proche si le défunt est non-musulman ? Peut-il se charger lui-même de le laver, de l’envelopper dans son linceul et de l'enterrer ? Peut-il lui rendre visite dans sa tombe ? Qu’est-ce qu’un musulman doit faire lors du passage du cortège funèbre d’un non-musulman ? Que doit-il dire au passage du cortège funèbre ?

Du point de vue de la sharî'ah, un musulman a parfaitement le droit le droit de suivre le cortège funèbre d’un proche non-musulman, décédé en étant resté non-musulman. Un hadîth relate en effet que le Messager de Dieu — paix et bénédictions sur lui — ordonna à 'Alî — que Dieu l’agrée — d’enterrer son père, Abû Tâlib, qui était resté mécréant et n’avait pas embrassé l’islam. Les juristes se fondèrent sur cette tradition prophétique pour prouver qu’il était permis au musulman de suivre le cortège funèbre d’un parent non-musulman.

Le musulman peut tout à fait se charger personnellement de laver le défunt non-musulman, de l’envelopper dans son linceul, et de l’inhumer. Certains juristes affirment même qu’il est du devoir des musulmans d’envelopper les morts dans leurs linceuls et de les inhumer, même s’ils ne sont liés par aucun lien de parenté, dans le cas où aucun proche du défunt ne peut s’en charger.

Le musulman peut aussi rendre visite à la tombe d’un proche non-musulman car la moralité de la mort est aussi valable dans ce cas. Lorsqu’un musulman voit un cortège funèbre, il doit se lever, même lorsque le défunt est non-musulman. Il doit se tenir debout jusqu’à ce que le cortège funèbre soit passé ou que le défunt soit déposé, fût-il transporté sur les épaules ou sur tout autre moyen de transport, et ce, en vertu de l’enseignement du Prophète — paix et bénédictions sur lui — : « Si vous voyez un cortège funèbre, levez-vous jusqu’à ce qu’il soit passé ou que l’on dépose (le défunt). »

Un jour, alors que le Messager — paix et bénédictions sur lui — était assis, voyant arriver un cortège funèbre, il se leva. On lui dit qu’il s’agissait du cortège d’un non-musulman. Il s’indigna : « N’est-ce pas une âme ?! » Alors qu’ils étaient assis dans la cité d’Al-Qâdisiyyah, Sahl Ibn Hunayf et Qays Ibn Sa'd virent arriver un cortège funèbre, pour lequel il se levèrent. On leur dit : « C’est le cortège d’un non-musulman. » Alors, ils répondirent par le hadîth susmentionné.

La raison qui justifie qu’on se lève au passage des cortèges funèbres apparaît dans le hadîth attribué par 'Abd Allâh Ibn 'Amr au Prophète — paix et bénédictions sur lui — : « En vérité, vous vous levez par respect à Celui Qui rappelle les êtres » et dans une variante : « En vérité, vous vous levez par respect à Dieu — Exalté soit-Il — Qui rappelle les âmes. »

Enfin, il est recommandé, lorsqu’on voit un cortège funèbre, de dire : « Subhâna Allâhi Alladhî lâ Yamût Subhâna Al-Malik Al-Quddûs » (Gloire à Dieu Qui ne meurt point, gloire au Roi Très Saint).

Et Dieu est le plus savant.

P.-S.
Traduit de l’arabe du site islamonline.net.

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Lecture collective du Coran au profit des défunts

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Cheikh Abdoul Aziz Ibn Baz (Puisse Allah lui accorder si miséricorde) a été interrogé en ces termes : « M’est-il permis de lire le Saint Coran au profit de mes père et mère, étant donné qu’ils sont illettrés. Puis-je effectuer une lecture complète du Coran au profit d’une personne lettrée, mais à qui il me plait d’offrir une telle œuvre ?

Puis-je faire la même chose pour plusieurs personnes ? Il a répondu ainsi : « Rien dans le Coran ni dans la Sunna purifiée du Messager d’Allah (bénédiction et salut soient sur lui ) ni dans ce qui a été rapporté de ses nobles compagnons n’atteste la légalité d’offrir la lecture du Saint Coran à ses père et mère ou à d’autres. La loi religieuse stipule qu’on lit le Coran pour en tirer profit, pour le méditer et l’appliquer. Le Très Haut a dit : « (Voici) un Livre béni que Nous avons fait descendre vers toi, afin qu'ils méditent sur ses versets et que les doués d'intelligence réfléchissent! (Coran, 38 : 29) et dit : « Et ils dirent: "Nous ne croirons pas en toi, jusqu'à ce que tu aies fait jaillir de terre, pour nous, une source;» (Coran, 17 :90) et dit «Si Nous en avions fait un Coran en une langue autre que l'arabe, ils auraient dit: "Pourquoi ses versets n'ont-ils pas été exposés clairement? quoi? Un (Coran) non-arabe et (un Messager) arabe?" Dis: "Pour ceux qui croient, il est une guidée et une guérison". Et quant à ceux qui ne croient pas, il y a une surdité dans leurs oreilles et ils sont frappés d'aveuglement en ce qui le concerne; ceux-là sont appelés d'un endroit lointain. » (Coran, 41 : 44). Et notre Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) a dit : « lisez le Coran car il intercédera au profit de ses lecteurs » il dit aussi : « Le Coran sera amené au jour de la Résurrection en compagnie des siens, ceux qui l’appliquaient avec entête les sourates al-baqara et al-imran qui apparaîtront tels deux nuages ou un groupe d’oiseaux rangés, et défendraient celui qui avait l’habitude de les lire.

En somme, le Coran est révélé pour être appliqué et médité. Il faut le réciter fréquemment dans le cadre de la pratique cultuelle. Mais il n’est pas fondé d’offrir la récompense de sa lecture aux morts ou à d’autres. Je ne sache pas que le fait d’offrir la récompense de sa lecture aux père et mère ait un fondement sûr. Or le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) a dit : « Toute œuvre contraire à notre ordre est rejeté ».

Certains ulémas soutiennent la légalité de cela et disent : rien n’empêche d’offrir (aux défunts) la récompense de la lecture du Coran ou d’autres bonnes œuvres. Et ils assimilent cela à l’aumône, et à l’invocation et à d’autres actions faites pour les morts.

Le premier avis demeure le juste compte tenu du hadith susmentionné et d’autres allant dans le même sens. S’il était permis d’offrir la récompense de la lecture du Coran (aux morts), les ancêtres pieux l’auraient fait. Et le raisonnement par analogie n’est pas acceptable en matière cultuelle, celle-ci étant exclusivement déterminée soit par un texte reproduisant la parole d’Allah Puissant et Majestueux, soit par la Sunna du Messager d’Allah) conformément au hadith précité et d’autres abondant dans le même sens. Voir Madjmou fatawa Cheikh Ibn Baz, 8/360-361.

Quant à l’argument qu’ils (les partisans du deuxième avis) croient trouver dans ce hadith : « La mort fait cesser les œuvres du défunt sauf trois… » il est invalide car, à y réfléchir de près, ce hadith indique qu’il n’est pas institué d’offrir la récompense de la lecture du Coran aux morts, car le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) dit : un enfant qui prie pour lui (son père) et non : qui lit le Coran pour lui »

http://islamqa.info/fr/70317

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Souffler la shahâdah au défunt

De nombreux hadîths rapportent qu’Allâh - Exalté soit-Il - fait vivre le défunt dans sa tombe une vie spéciale qualifiée de barzakhiyyah, durant laquelle le défunt est capable d’entendre, de comprendre et de répondre. Ainsi Abû Dâwûd et Al-Hâkim rapportent-ils d’après `Uthmân - qu’Allâh l’agrée - : «  Lorsque le Prophète - paix et bénédictions sur lui - achevait d’enterrer le défunt, il se tenait devant lui (c’est-à-dire devant sa tombe) et disait : “Demandez le pardon pour votre frère, et demandez qu’il soit raffermi, car il est en train d’être interrogé.” »

Le talqîn n’est ni obligation ni une sunnah, mais cela est recommandé (mustahabb) selon l’avis de nombre de disciples de l’Imâm Ash-Shâfi`î et de l’Imâm Ahmad. Cela est détestable, en revanche, chez certains disciples de l’Imâm Mâlik. On rapporte que certains Compagnons pratiquaient le talqîn et ordonnaient qu’on le pratiquât, tandis que d’autres ne le pratiquaient pas. Les savants sont d’avis que le talqîn profite au défunt et qu’il n’y a pas de mal si les gens le pratiquent.

Certains savants précisent qu’il est recommandé de souffler au défunt les réponses suite à son inhumation. Ainsi Abû Umâmah dit : « Lorsque je décèderai, faîtes à mon égard comme le Prophète - paix et bénédictions sur lui - nous ordonnait. Il disait : « Lorsque l’un de vos frères décède et que vous refermez sa tombe, que l’un d’entre vous se tienne devant sa tombe et dise : “Ô Untel fils d’Unetelle !”, il l’entendra mais ne lui répondra pas. Puis qu’il dise : “Ô Untel fils d’Unetelle !", il se redressera en position assise. Puis qu’il dise : “Ô Untel fils d’Unetelle !”, alors il répondra : “Renseigne-nous qu’Allâh te fasse miséricorde”, - mais vous n’en percevez rien. Qu’il dise alors : “Souviens-toi ce avec quoi tu as quitté le bas-monde : l’attestation qu’il n’y a de divinité sauf Allâh et que Mohammad est Son serviteur et Son Messager ; et que tu as agréé Allâh comme Seigneur, l’islam comme religion, Mohammad comme prophète, le Coran comme guide.” C’est alors que Munkar et Nakîr [1] se prennent mutuellement la main et disent : “Allons-nous-en, qu’avons-nous à rester auprès de celui à qui on a soufflé ses arguments ?” » » Un homme s’enquit : « Ô Messager d’Allâh, et si l’on ne connaît pas sa mère ? » Il répondit : « Affiliez-le à sa mère Hawwâ’ (Ève) : “Ô Untel fils de Hawwâ’ !” » [2]

Et Allâh - Exalté soit-Il - est le plus savant.

P.-S.

Traduit de Yas’alûnaka fî Ad-Dîn Wal-Hayâh (Ils te questionnent sur la religion et sur la vie), volume 4, pp. 93 et 94. Cet ouvrage en sept volumes compile les fatâwâ de Sheikh Ahmad Ash-Sharabâsî, que Dieu lui fasse miséricorde.

Notes

[1] Munkar et Nakîr sont les deux anges qui interrogent le défunt sur son Seigneur, sa religion et son Prophète après son inhumation. NdT.

[2] Rapporté par At-Tabarânî ; le Hafidh jugea que sa chaîne de transmission est valable (sâlih).

http://www.islamophile.org/spip/Souffler-la-shahadah-au-defunt.html

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Quels sont les actes qui profitent aux morts?

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Les doctes sont unanimes à déclarer que le mort bénéficie des actes de piété qu'il aura accomplis dans sa vie.

A ce propos, Muslim, Abû Dâwûd, At- Tirmidhî, An-Nasa'i et Ibn Mâja rapportent d'après Abû Hurayra que le Prophète a dit :

« Lorsque le fils d'Adam vient à mourir, tous ses actes sont interrompus, hormis trois choses : une aumône toujours en cours, une science dont les autres bénéficient et une progéniture pieuse qui invoque Dieu pour lui.»

Par ailleurs ibn Mâja rapporte que le Prophète a dit :

« Parmi les actes et les bonnes œuvres qui suivent le croyant après sa mort, il y a une science qu'il aura enseignée et divulguée, un enfant pieux qu'il aura laissé après lui, Un Coran qu'il aura légué en héritage, une mosquée qu'il aura édifiée, une maison qu'il aura construite pour le voyageur démuni, une rivière qu'il aura aménagé au profit des autres et une aumône qu'il aura prélevée de ses biens étant encore vivant et en bonne santé. Toutes ces œuvres lui parviendront après sa mort. »

Muslim rapporte d'après Jarîr Ibn 'Abdallâh que le Prophète a dit :

« Quiconque aura institué en Islam un bon usage, bénéficiera de sa récompense et de celle de tous ceux qui l'auront adopté après lui, sans que cela diminue en rien leur récompense; et quiconque aura institué en Islam, un usage blâmable, se chargera d'un péché et du péché de tous ceux qui l'auront adopté après lui, sans que cela diminue en rien leurs péchés. »

Quant aux actes d'autrui dont bénéficie le défunt, nous les exposerons comme suit :

Invoquer Dieu et implorer Son Pardon pour le défunt

C’est un acte qui fait l'unanimité des légistes, conformément au propos de Dieu Tout Puissant :

« Ceux qui sont venus après eux disent: Seigneur, pardonne-nous ainsi qu'à nos frères qui nous ont précédés dans la foi et fais que nos cœurs n'aient jamais de haine envers les croyants. Seigneur, Tu es Tout Compatissant et Tout Miséricordieux »
[ Sourate 59 - Verset 10 ]

A ce sujet, nous avons déjà évoqué le propos du Prophète :

« Si vous procédez à la prière mortuaire, invoquez sincèrement Dieu pour le défunt ».

De même que, parmi les invocations du Prophète , on retient :

« Seigneur, pardonne-nous tous, les vivants comme les morts ».

Tout comme les Pieux Anciens, les Successeurs n'ont eu de cesse d'invoquer Dieu pour les morts, L'implorant de leur accorder Miséricorde et Pardon, sans que personne ait jamais dénoncé cette pratique.

Faire l'aumône

An-Nawawî rapporte que les doctes sont unanimes à déclarer qu'une aumône peut être donnée à l'intention du défunt et que la récompense qui en découle lui parvient, qu'elle soit donnée par un enfant du défunt ou par quelqu'un d'autre. A ce propos, Ahmad, Muslim et d'autres traditionalistes, rapportent d'après Abû Hurayra qu'un homme dit au Prophète :

« Mon père est mort en ayant légué des biens mais sans testament, sera t-il expié si je donne une aumône à son intention? » et le Prophète , de lui répondre par la positive.

Al-Hasan rapporte que Sa'd Ibn 'Ubâda a dit :

« Lorsque ma mère décéda, je dis au Prophète :
"Ô Envoyé de Dieu ma mère est décédée, puis-je faire l'aumône à son intention ?"
- "Oui" répondit le Prophète.
- "Quelle aumône est la meilleure?" , m'enquis-je auprès de lui.
- "Offrir de l'eau à boire", me répondit-il.

Al-Hasan ajoute : « C'est ainsi que la famille de Sa'd s'occupa de la siqâya (d'offrir de l'eau à boire) à Médine. »
[ Rapporté par Ahmad, An-Nasâ'î et par d'autres traditionnistes. Cependant il est déconseillé de commencer à donner ladite aumône dans le cimetière, tout comme il est réprouvé de la donner pendant les funérailles.]

Jeûner

A ce sujet, Al-Bukhârî et Muslim rapportent d'après Ibn 'Abbas qu'un homme vint trouver le Prophète et lui dit :

« Ô Envoyé de Dieu, ma mère est morte ayant à charge le jeûne (obligatoire) d'un mois, puis-je l'accomplir pour elle ?

-"Si ta mère avait contracté une dette, aurais-tu remboursé cette dette", lui demanda le prophète ?

-"Certes", répondit l'homme.

-"Et bien ! Sache que la dette qu'elle a envers Dieu est plus digne d'être remboursée", lui dit le Prophète.»

Accomplir le pèlerinage

AI-Bukhârî rapporte d'après Ibn 'Abbâs qu'une femme de Juhayna vint trouver le Prophète et lui dit :

« Ma mère avait conçu le vœu d'accomplir son pèlerinage à La Mecque, mais elle est morte avant de s'en acquitter, puis-je le faire pour elle ?

-"Oui, fais-le pour elle", répondit le Prophète. " Vois-tu, si ta mère avait contracté une dette, l'aurais-tu remboursée pour elle ? Honorez vos dettes, car les dettes à l'égard de Dieu sont plus dignes d'être honorées".»

La prière

Ad-Dâraqutnî rapporte qu'un homme dit au Prophète : « Ô Envoyé de Dieu, j'avais un père et une mère envers lesquels j'étais bon de leur vivant; comment être bon envers eux après leur mort ?

" C'est être bon envers eux après leur mort que de prier à leur intention, et jeûner à leur intention ",
lui répondit le Prophète .»

La récitation du Coran

C'est le point de vue de la majorité des Sunnites. An-Nawawi dit : « La doctrine d’Ash-Shâfi 'î est que la récitation du Coran ne parvient pas au mort.

Cependant, Ahmad Ibn Hanbal et un groupe de partisans d'Ash-Shafi'i affirment le contraire. Il suffira seulement, disent-ils, que celui qui récite le Coran dise après avoir achevé sa récitation : « Seigneur, fais que la récompense qui découle de ma récitation aille à Untel.»

Dans « Al-Mughni », Ibn Qudama rapporte : « Ahmad Ibn Hanbal a dit : « Toute bonne œuvre parvient au défunt. Conformément aux textes rapportés à ce sujet.»

Ceux qui soutiennent que la condition de la récompense découlant de la récitation du Coran parvient au défunt posent la condition que celui qui le récite ne soit pas payé. S'il perçoit une quelconque rémunération pour sa récitation, lui et celui qui paye commettent un acte illicite et nulle récompense ne parvient alors au défunt.

A ce propos, Ahmad, At-Timidhi et Al-Bayhaqî rapportent d'après 'Abd Ar-Rahmân Ibn Shibl, que le Prophète a dit :

« Récitez le Coran et appliquez ses règles.
Ne vous en éloignez pas, n'exagérez pas et ne le prenez pas pour source de subsistance ou de richesse. »

Ibn AI-Qayyim a dit : « Les pratiques cultuelles sont de deux sortes : matérielles et physiques : or, en faisant parvenir au mort le bénéfice d'une aumône, le Législateur témoigne que le bénéfice de toutes les autres pratiques cultuelles matérielles parvient au défunt. De même, en lui faisant parvenir le bénéfice qui découle d'un jeûne, le Législateur témoigne que la récompense relative aux autres pratiques cultuelles physiques parvient au défunt. Mieux encore, si la récompense découlant des pratiques cultuelles du pèlerinage - lesquelles sont soit matérielles soit physiques - parvient au défunt, cela implique le bénéfice de toutes les autres pratiques cultuelles composées de physique et de matériel, parvient au mort. En somme, l'efficience des trois types de récompense est prouvée par les énoncés scripturaires et l'analogie. »

L'intention est nécessaire

Il est nécessaire de concevoir l'intention d'agir pour le défunt.

Ibn 'Aqil a dit: « Lorsque quelqu'un accomplit un acte d'adoration tels la prière, le jeûne, la récitation du Coran, et en offre la récompense à un défunt musulman, elle lui parvient et lui profite, à condition d'avoir, auparavant et pendant l'acte même, conçu l'intention d'offrir au défunt la récompense qui en découle.

Les meilleures actions à offrir au défunt

Ibn Al-Qayyim a dit : « Les meilleurs actions sont celles qui lui sont les plus utiles. De fait, affranchir un esclave et faire l'aumône sont par exemple meilleurs que de jeûner pour lui. Cela étant, la meilleure aumône est celle qui répond à un besoin constant chez celui à qui on l'offre. C'est dans ce sens que le Prophète a dit :

« La meilleure aumône consiste à offrir de l'eau à boire »,
et ce dans un lieu où l'eau est rare de sorte que les gens souffrent de la soif.

Quant à offrir à boire là où les sources et les rivières sont abondantes, cela n'est point meilleur que d'offrir à manger à ceux qui en ont besoin. De même que l'invocation sincère de Dieu et l'imploration de Son pardon avec humilité lors de la prière mortuaire sont des pratiques qui surpassent l'aumône offerte à l'intention du mort. Somme toute, l'affranchissement d'un esclave, l'aumône, l'invocation, l'imploration du pardon et l'accomplissement du pèlerinage pour le mort sont les meilleurs actes à offrir à l'intention du défunt. »

Offrir la récompense de son acte au Prophète

Ibn Al-Qayyim a dit : « Certains jurisconsultes parmi les Successeurs le considèrent louable; d'autres ne le voient pas ainsi et le prennent pour une innovation, car les Compagnons n'y procédèrent pas. Par ailleurs, le Prophète bénéficie de la récompense découlant de toute bonne oeuvre accomplie par les membres de sa Communauté, sans que cela diminue en rien leur part ladite récompense, car c'est lui qui les a guidés à toutes les bonnes oeuvres et les y a exhortés.

Or, quiconque incite à une bonne voie bénéficie d'une récompense égale à celle de tous ceux qui, après lui, l'emprunteront, sachant que cela ne diminue en rien leur récompense. En somme, étant le précurseur et le guide de la communauté en toute bonne voie et en toute science utile, le Prophète bénéficie de la même récompense que celle de quiconque l'aura suivi en cela, qu'on la lui ait offerte ou non. »

Les enfants des musulmans et ceux des impies

Quiconque parmi les enfants des musulmans meurt avant d'atteindre la puberté entrera au Paradis. A ce propos, Al-Bukhârî rapporte d'après 'Adî Ibn Thabit qu'il entendit AI-Barâ' dire :

« Lorsque Ibrâhîm décéda, le Prophète dit : « Il a une nourrice au Paradis ».

En rapportant ce hadîth dans ce chapitre, Al-Bukhârî vise à mettre en évidence qu'ils sont au Paradis.

Par ailleurs, Anas Ibn Mâlik rapporte que le Prophète a dit :

« Dieu fera entrer au paradis tout musulman qui aura perdu trois enfants non encore pubères,
grâce à Sa Miséricorde pour eux. »

Alléguer ce hadith, signifie que celui grâce auquel on entre au paradis en est bien plus digne, car étant la raison et la source de la miséricorde Divine.

Quant aux enfants des impies, ils entreront au Paradis, au même titre que les enfants des musulmans.

An-Nawawî souligne que c'est l'opinion authentique approuvée par tous les critiques, conformément au propos de Dieu:

« Nous n'avons jamais sévi avant d'avoir envoyé un messager. »
[ Sourate 17 – Verset 15 ]

En effet, si l'homme ayant atteint l'âge de la raison ne subit le châtiment divin que s'il a été averti, à fortiori celui qui n'a pas encore atteint cet âge ne saurait le subir.

A ce sujet, Ahmad rapporte d'après Khansâ' Ibn Mu'âwiya Ibn Sarîm, que sa tante déclare avoir demandé au Prophète :

- « Ô Envoyé de Dieu, qui est au Paradis ? »
- « Le Prophète est au Paradis, le martyr est au Paradis et le bébé est au Paradis », lui répondit-il.

Al-Hâfidh a dit que sa chaîne de transmission était bonne.

Source;http://sajidine.com/fiq/funeraille/acte_profite_mort.htm

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