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La prosternation de gratitude

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Parmi les éléments qui éloignent les hommes de leur Créateur, qui suscitent Sa colère, ainsi que la sécheresse spirituelle et la dépréciation des biens, on recense l’ingratitude. Elle reste de très loin, la caractéristique principale des ennemis de Dieu et de ceux qu’Il a privés de Sa miséricorde.

Allah (exalté soit-il dit) nous rappelle au 34ème verset de la sourate Ibrahim :

Si vous essayez de compter les bienfaits d’Allah, vous ne sauriez les dénombrer. L'homme est vraiment très injuste, très ingrat.

Alors qu’Il a comblé l’être humain de Ses faveurs, l’a doté de sens aussi extraordinaires les uns que les autres, ce dernier ne cesse jour après jour, de désobéir à son créateur. Adepte du comportement outrancier et vaniteux, croyant mériter tout ce qu’il amasse comme biens, il ne fait en réalité qu’accumuler les maladies du coeur, dont les conséquences ici-bas et dans l’au-delà, sont plus que dramatiques.

Ce genre de réalités n’émeut guère un coeur qui s’est endurci dans l’insouciance, refroidit dans l’orgueil et rendu imperméable aux appels à la louange divine. Si tu désires prendre conscience de cette injustice quotidienne, il est plus que nécessaire de prendre le temps d’inventorier autant que faire se peut, les largesses dont nous a gracieusement comblées notre Bienfaiteur, et de voir si en réponse à leur contribution dans notre vie, nous faisons preuve d’une gratitude exemplaire. Le qualificatif d’ « ingrat » devient alors celui qui sied le mieux à cet individu, qui profite jour après jour des grâces de son seigneur, et qui ne Le remercie pas de manière régulière et sincère.

Plus le temps passe, et plus nos congénères choisissent une autre méthodologie que celle des pieux prédécesseurs. Et cela commence par les émotions intérieures, avant même de chercher à analyser les oeuvres apparentes. Derrière cette thématique de la gratitude, se cache un travail spirituel qui dévoile en partie, le niveau de corruption et/ou de pureté du coeur. Si au sein de notre génération, nous avons considéré que les dons de nourriture, de boissons, et de logement par exemple, relevaient de l’acquis mérité, et qu’une fois familiarisés avec cette sensation, il ne nous vient pas même à l’esprit de remercier Celui qui est le Seul et Unique à l’origine de ces faveurs, nous aurions alors gravi un échelon important dans l’échelle de l’ingratitude. Les premiers musulmans avaient contrairement à nous, l’habitude de remercier Dieu en toute circonstance. Cet élan de reconnaissance fréquent a en grande partie fait d’eux, les virtuoses de la communauté musulmane. A l’inverse, le décalage entretenu entre d’une part, les élans de miséricorde divine, et de l’autre, notre ingratitude, explique quant à lui, la principale source de décadence de la société musulmane.

En autopsiant les invocations du messager de Dieu (prière et salut sur lui), il est intéressant de voir à quel point la terminologie et le choix des mots ne sont pas déterminés au hasard. Prenons par exemple, celle tirée d’un hadith authentique rapporté par Ahmad, Abou Daoud, At-thirmidi et d’autres, et qu’il (prière et salut sur lui) a conseillé de formuler après avoir mangé :

الحمد لله الذي أطعمني هذا الطعام ورزقنيه من غير حول مني ولاقوة

"Louange à Allah qui m’a accordé ce repas, sans aucune force de ma part, ni aucune puissance »

Dans ce cas précis, la sensation de gratitude peut par exemple, naître de l’énumération des étapes qui ont conduit à la création de ces innombrables repas que l’on ingurgite en un rien de temps. Au final, on profite de tout ce « travail », et très souvent, dans la plus grande des indifférences, jour après jour !

Mais laissons de côté les choix ingrats, afin d’évoquer ceux qui se sont distingués de cette malheureuse destinée.

Des différentes formes de reconnaissances qui peuvent exister dans le cheminement de l’Islam, celle de la prosternation dite de gratitude (sujud as-shukr), permet à son pratiquant d’atteindre un haut degré de spiritualité, lorsqu’elle est engagée fréquemment.

Plusieurs ahadiths recensent des occasions où le prophète (prière et salut sur lui) se serait prosterné en signe de reconnaissance. Mais nombre d’entre eux sont faibles. C’est le cas par exemple du hadith rapporté par Abou Daoud présent dans l’ouvrage Riyad As-salihin, d’après Sa’d ibn Abi Waqqas (qu’Allah l’agréé), qui dit : «Nous étions avec le prophète (prière et salut sur lui), quittant La Mecque et espérant nous rendre à Médine. Alors que nous étions près de Azwara (un lieu d'arrêt près de Makkah), il (prière et salut sur lui) descendit de sa monture et leva ses mains vers le ciel un bon moment avant de se prosterner. Il (prière et salut sur lui) fit ainsi trois fois, puis dit :

« J'ai sollicité mon Seigneur en Lui demandant d’accepter mon intercession en faveur de ma communauté et Il me l'a accordé pour le tiers de celle-ci. Je me suis donc prosterné devant mon Seigneur par gratitude. Puis, j'ai relevé ma tête et j'ai réitéré ma demande, et Il me l'a accordé pour un autre tiers. Je me suis donc prosterné devant mon Seigneur par gratitude. Puis j'ai relevé ma tête et j'ai réitéré ma demande, et Il me l'a accordé pour un autre tiers. 

La chaîne de ce hadith contient un narrateur faible du nom de Mussa Ibn Ya’qub Az-zama’i qui avait une mémoire défaillante. Son enseignant est également inconnu, de même que l’enseignant de son enseignant. Malgré tout, il existe un autre hadith rapporté par Abou Daoud dans ses sunans, cette fois-ci authentique, dans lequel Abu Bakr (qu’Allah l’agréé) affirme que lorsqu’il recevait une bonne nouvelle, le messager de Dieu (prière et salut sur lui) avait l’habitude de se prosterner.


Les imams Ahmad, Al Hakim, Al Bayhaqi et d’autres, recensent un autre hadith atteignant le rang de hassan (bon), d’après Abdurahman ibn ‘awf (qu’Allah l’agréé) qui dit : « Le Prophète (prière et salut sur lui) est sorti une fois, je l'ai suivi jusqu'à qu'il soit entré dans une palmerai. Il se prosterna si longtemps que je crus qu'il avait rendu l'âme. Je suis donc venu voir ce qui se passait, il releva alors sa tête puis dit : "Qu'as-tu ô 'Abdourrahmân" ? Je lui ai alors raconté la raison de ma présence, puis il me dit : "Jibril -sur lui la paix- m'a dit: "Veux-tu que je t'annonce une bonne nouvelle ? Allah le Très Haut te dit: "Celui qui prie sur toi, Je prie sur lui ; et celui qui te salut, Je le salue". Je me suis donc prosterné devant Allah le Très-Haut en signe de reconnaissance. »


Plusieurs textes authentiques démontrent également que la prosternation de gratitude était une sunna à laquelle s’attachaient les pieux prédécesseurs.


Il convient de préciser que le messager de Dieu (prière et salut sur lui) se prosternait longuement. C’est en effet ce qui ressort des sources authentiques. Tant il est vrai qu’une prosternation légère et fugace ne témoigne pas d’un réel enthousiasme et d’une reconnaissance profonde. Notre génération a tendance à se précipiter dans l’exécution des oeuvres cultuelles, et l’empressement est un trait de caractère qui ne sied pas aux pieux. Prendre le temps de remercier Son seigneur pour les bienfaits qu’Il nous octroie seconde après seconde, entretien une connexion entre notre âme pécheresse et un Dieu accueillant au repentir. Une personne qui se prélasse dans la nonchalance, l’ingratitude et l’insouciance s’expose à la colère divine, et est loin de mériter pardon, miséricorde et bénédiction.


C’est pourquoi une sensation de gratitude sincère et prononcée, devrait à l’image du messager de Dieu (prière et salut sur lui) et des pieux prédécesseurs, nous encourager à prendre le temps de louer et de glorifier notre Seigneur Indulgent et Miséricordieux. La prosternation de gratitude constitue alors un trésor négligée par notre génération. Elle couvre un certain nombre de secrets que l’oeil ne percevra peut-être jamais, et renferme une dimension intime à travers laquelle se développent des émotions de piété, telles que la confession et les aveux. La prosternation est une oeuvre prestigieuse à laquelle s’adonnent les anges rapprochés d’Allah. Elle résume de manière parfaite, l’état apparent d’une soumission ancrée en nous.


Il convient bien évidemment de rappeler que cette prosternation de gratitude n’est envisagée que par des êtres sincères. Ainsi, si la franchise dans l’oeuvre de prosternation, qui constitue en soi, une humiliation et un rabaissement de la partie la plus noble de notre corps (le visage), au niveau de la partie la plus négligeable de cette planète (le sol que l’on piétine chaque jour), elle témoigne d’un réel effort de reconnaissance et de dépendance envers Celui qui mérite la servitude et l’obéissance de toute la création.


Le messager de Dieu (prière et salut sur lui) était de très loin le plus noble des musulmans et celui qui a atteint le rang le plus élevé auprès de Dieu. Malgré cet éminent degré dont il était lui-même conscient, il multipliait les prosternations de gratitude, raffermissant ainsi, cette relation avec l’Être suprême à qui il devait tout. C’est ce que l’on pourrait appeler « l’intelligence spirituelle ». A l’inverse, notre génération ne compte plus les hommes et les femmes arrogants et insouciants, qui se jettent des fleurs à longueur de journée, s’adonnant au narcissisme le plus malsain, oubliant que l’état de leur coeur et leurs manquements en religion, témoigneront très prochainement contre eux…Qu’Allah nous en préserve.


Dans un hadith authentique rapporté par Mouslim, Al Bayhaqi et d’autres, le messager de Dieu (prière et salut sur lui) nous informe que la prosternation est le moment où le croyant est le plus proche de Son seigneur. Parmi ses conseils inhérents au sujud (prosternation), il a incité à la glorification d’Allah, à la prière sur lui, ainsi qu’à l’abondance des invocations durant ces moments. Ces étapes méritent qu’on leur accorde de l’importance, car elles constituent elles aussi, des sunnas oubliées qui expliquent en partie, le retard d’exaucement des invocations. Un long moment de prosternation peut constituer une sorte de « machine à remonter le temps », si à cette occasion, on en profite pour se purifier de ses péchés et des maladies qui souillent notre coeur. De même, elle peut faire office de « machine à façonner le futur », si nous y rassemblons les facteurs qui favorisent l’exaucement des invocations.


Le bon caractère en religion est dominé par l’esprit de gratitude, et aucun membre de notre communauté ne peut aspirer à s’attribuer le caractère de pieux, si dans son for intérieur, la reconnaissance atteint un faible niveau, ou qu’elle demeure constamment aux abonnés absents.


Notre bien-aimé (prière et salut sur lui) nous a montré différentes manières de remercier le Très-Haut. Les pieux prédécesseurs l’ont suivi dans cette voie et nous ont montré que la prosternation de gratitude constituait une sunna à laquelle s’attachaient les pieux. Libre à nous de les suivre dans cette dynamique, ou de calquer nos habitudes sur celles d’une génération ingrate et insouciante.


Et puisse Allah faire de nous, les défenseurs de la Sunna !

 

http://www.sous-missions.com/articles/sunane-delaissees/la-prosternation-de-gratitude/

 

 

  • e6un7

 

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