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Surat Al Fatiha

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Par Abdel-Karim al Quchayri 
(Mort en 465 de l'Hégire)

Extrait de son Tafsir du Qur'an "Lata'if al-Isharat"

 

'Abd al-Karim ibn Hawazin al-Qushayri (m. 465H/1074CE) est né près de Nishapur dans la région du Khurasan de ce qui est de nos jours l'Iran. Il a reçu une éducation islamique complête de l'époque, apprenant par coeur le Qur'an, étudiant la loi islamique (fiqh) et la théologie Ash'arite, et devint un disciple du mystique Abu 'Ali ad-Daqqaq (m. 378/988) ainsi que de Sulami (m.412/1021). Le traité de Qushayri est devenu si populaire que l'on s'y réfère tout simplement comme "le traité de qushairi'. C'est peut-être l'oeuvre classique la plus populaire sur le Sufisme (mystique musulmane), admiré pour sa subtilité, son acuité, et sa clarté.

[1] Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux. 

[2] Louange à Allah, Seigneur de l'univers. 

[3] Le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux, 

[4] Maître du Jour de la rétribution. 

[5] C'est Toi (Seul) que nous adorons, et c'est Toi (Seul) dont nous implorons secours. 

[6] Guide-nous dans le droit chemin, 

[7] le chemin de ceux que Tu as comblés de faveurs, non pas de ceux qui ont encouru Ta colère, ni des égarés.


La sourate Al Fatiha a été appelée la Matrice du livre (Ummul Kitab). Or la matrice de toute chose c'est son origine et son fondement, et l'Imam (le guide) de toutes les choses, c'est ce qui vient en premier. Et comme cette Sourate renferme des injonctions relatives à la servitude de l'homme (al Ubûdiyya), de l'éloge de Dieu en vertu de la Majesté de Sa Seigneurie, en plus de Sa perfection quant aux vertus, les obligations légales ne se valident que par Elle. 
 De même, la parole divine, que rapporte le Prophète  - que Dieu lui accorde la grâce et la Paix -: «J'ai partagé la prière entre Moi et Mon serviteur en deux moitiés », signifie qu'il s'agit de la récitation de cette Sourate qui est devenue aussi la matrice (ou Mère) du Livre et une assise sur laquelle se fondent les prodigues les plus subtils et les merveilles en matière de rapprochement de Dieu et de Son Agrément.



Commençons par l'exégèse de Sa parole : Bismillâhi al rahmân al rahîm «Au Nom de Dieu, Le Très Miséricordieux, Le Tout Miséricordieux ».
 
La lettre "ba", de la formule Bismillâh (au Nom de Dieu), est une particule d'implication qui signifie ceci : C'est par Dieu que les êtres contingents se sont manifestés et c'est par Lui que les créatures sont venues à l'être pour devenir existantes. Ainsi, il n'y a aucun être contingent et créé, aucun être qui advient et qui est ordonné, qu'il s'agisse des essences concrètes, des effets, des poussières, des varia-
dons, des pierres, de la terre, des étoiles, des arbres, des traces, des vestiges, des idées, des sensations, des dispositions de sagesse ou des causes dont l'existence n'est pas due à Dieu, dont Dieu n'est pas Le Roi, dont le commencement n'advient pas de Dieu et dont le retour n'aboutit pas à Dieu. C'est par Dieu que trouve celui qui affirme l'unicité divine. C'est par Dieu que nie celui qui mécroit. C'est par Dieu que celui qui Le reconnaît est devenu connaissant et c'est par Lui qu'est ravalé celui qui a commis des forfaits. Car Dieu a ditBismillâhi (Au Nom de Dieu) et n'a pas dit billâh (Par Dieu) pour qu'on recherche les bénédictions en mentionnant Son Nom, comme le suggèrent certains exégètes, et pour bien marquer la différenciation entre le Bismillâhi (au Nom de Dieu) et le serment billâh (par Dieu) selon d'autres (ndt: le ba correspond dans nôtre traduction à "AU" dans "au Nom de Dieu").
 
Il reste que pour les savants que le nom, c'est le nommé, tandis que pour ceux qui possèdent la connaissance spirituelle, il s'agit d'arracher les secrets aux entraves et de purifier les coeurs des attaches pour que l'affection, accompagnant l'articulation du Nom Allah, touche un coeur purifié et un secret intime transparent. L'évocation de ce Verset (c'est-à-dire Bismillâhi al rahmân al rahîm Au Nom de Dieu le très Miséricordieux, le tout Miséricordieux) rappelle à d'autres que le ba symbolise Sa bonté (birr) envers Ses Amis, que le sin indique Son secret (sirr) avec Ses Élus et le mim représente Sa faveur (mann) pour ceux qui ont mérité Son amitié afin qu'ils sachent que par Sa bonté, ils ont connu Son secret, par Sa faveur pour eux ils ont préservé Son commandement et par Lui - qu'Il soit exalté -ils ont su Sa véritable valeur.


D'autres, en entendant Bismillâh, se rappellent que le ba constitue une exemption de Dieu, - qu'Il soit exalté - contre tout méfait, que sin indique que Dieu - que Sa toute Puissance soit magnifiée - est prémuni contre tout déficience ou imperfection et que le mim représente Sa gloire - qu'Il soit exalté et magnifié - en vertu de la magnificence de Sa qualification.


D'autres encore se rappellent, en évoquant le ba, Sa beauté éclatante, en évoquant le sin, Sa magnificence éblouissante et en évoquant, le mim, Son mulk (royaume).


Médite donc attentivement sur tout cela car il te sera utile si Dieu le veut.
  

S'agissant de Sa parole - qu'Il soit exalté et magnifié - : Al hamdu lillâhi « louange à Dieu »,
 
Sache que la réalité de la louange consiste à magnifier Celui qui est loué en mentionnant Ses attributs Sublimes et Ses actes magnifiques, le lâm qui précède le nom de Dieu (ndt: Ce qui correspond à la particule li dans la transcription du mot arabe lillâhi), indique l'absorption dans le genre dans sa totalité. Aussi, toutes les louanges adressées à Dieu, qu'il soit glorifié, sont faites soit en vertu de la qualification, soit en vertu de la créativité. Ainsi, louange à Lui en vertu de la manifestation de Sa Toute Puissance, que la grâce Lui soit rendue en vertu de la profusion de Ses bienfaits, louange à Dieu en vertu du droit qui Lui revient de par Sa Majesté et Sa Beauté et que la grâce soit rendue à Dieu en vertu de l'ampleur de Ses faveurs et de la singularité de Sa sagesse.


En somme, Sa propre louange de Lui-même, qu'il soit glorifié, relève des Attributs de Sa perfection, et de Sa Toute Puissance et de Sa Majesté et Sa Beauté sont dictées par le fait qu'Il mérite les Attributs de la grandeur et de l'élévation, et cette louange répond aux qualifications de Puissance et de Majesté. De ce fait, à Lui appartient l'existence éternelle, à Lui appartiennent l'affirmation inébranlable de l'unicité, l'Être éternel, l'existence perpétuelle, la Splendeur intemporelle et l'éloge ininterrompu. A Lui appartiennent l'ouïe et la vue, le décret et les arrêts, la parole et le discours, la puissance et la magnificence, la miséricorde et la générosité, le pouvoir et la majesté. 

 Il est l'Unique, le Très Haut. Son orgueil est Son manteau, Sa grandeur est Sa magnificence, Sa gloire est Sa Toute Puissance, Son Etre est Son Essence, Sa pérennité est Sa perpétuité Son éternité est Son intemporalité, Sa permanence est Sa surexistance, Son décret est Son arrêt, Son interdit est Son ordre, Son courroux est Sa miséricorde, Sa volonté est Son bon vouloir et Il est le Roi de par Sa domination contraignante et l'Unique dans Son Royaume. Béni soit Dieu le Glorieux !
 Sache que les louangeurs (al hâmmidun), qui sont ceux qui pratiquent la louange, se répartissent en plusieurs groupes. Nous citerons ici deux d'entre eux :
Il y a, d'une part, le groupe de ceux qui L'ont loué en raison de ce qu'ils ont obtenu de Sa générosité, de Sa sagesse, de Sa protection, de Ses faveurs, de Sa préservation, de Sa bienfaisance et en raison de ce qu'ils ont retenu de Sa bienfaisance et de ce qu'ils ont connu de Sa largesse. Dieu, que Sa mention soit exaltée ; dit : «Si vous comptiez les Bienfaits d'Allah, vous ne sauriez les dénombrer » (Coran, Sourate Ibrahim /Verset 34). 

  • Il y a d'autre part le groupe de ceux qui L'ont loué en vertu de ce qui est apparu à leurs coeurs, des merveilles de Ses Dons subtils, de ce qu'Il a enfoui dans leurs intérieur comme secrets se rapportant à Sa bienveillance et de ce qu'Il a dévoilé à leurs secrets intimes comme mystères propres. 

Médite donc sur les particularités de chaque groupe et distingue nettement celui qui Le loue en vertu de Sa puissance et de Sa majesté de celui qui Lui rend grâce en vertu de l'existence de Sa bienfaisance.

 S'agissant de Sa parole que Sa mention soit exalté : Rabbi al 'alamina «le Seigneur des mondes »,


Sache qu'al rab (le Seigneur) est le maître et que le vocable al `âlamîna signifie toutes les créatures. D'ailleurs ce pluriel propre au vocable 'âlamina vient du fait que ce dernier englobe les êtres intelligents et tout ce qui est inanimé. Ainsi, Dieu, qu'Il soit Glorifié, est le Maître de toutes les essences concrètes et leur Créateur. Il est aussi Celui qui a existencié les formes et les demeures avec tout ce quelles renferment.


Le nom al rab (le Seigneur) s'applique également à l'éducation des créatures. En effet, Dieu, qu'Il soit Exalté et Glorifié, est Celui qui éduque l'âme des dévots en leur accordant la réussite. Il est Celui qui éduque les coeurs des aspirants en leur accordant la rectitude. Il est Celui qui éduque les esprits des hommes qui possèdent la Connaissance spirituelle en leur inculquant le tawhîd (l'unicité divine). Il est Celui qui élève les formes en vertu de l'existence de ses bienfaits, et Il est celui qui élève les esprits en vertu de la vision de la libéralité.

* * *

  Pour ce qui est de Sa parole, que Sa mention soit exaltée : Al rahmân al rahîm «Le Tout Miséricordieux; Le Très Miséricordieux »,


Il s'agit de deux noms dérivés de la miséricorde. Or la miséricorde est un attribut éternel qui indique la volonté d'accorder les bienfaits. Il faut dire que ces deux noms ont été employés pour indiquer le caractère augmentatif sans distinction entre eux à ce niveau. On a dit aussi que le nom al rahmân (Le Tout Miséricordieux) indique un effet plus intensif et plus performant sur le plan de l'information. C'est pourquoi ce nom, ne s'applique qu'a Dieu qu'il soit glorifié, tandis que le nom al rahîm (Le Très Miséricordieux) s'applique à autrui, comme dans cette Parole Divine « Il (le Prophète) est bienveillant et miséricordieux envers les croyants ». (Coran, 9/128).


En vertu de cette distinction on a dit que al rahmân est spécifique comme nom et connu en tant que signifiant et que al rahîm est connu en tant que nom, spécifique en tant que signifiant. Aussi Il est al rahmân parce qu'Il accorde à tous ce qui rend aisé la manifestation de leur être, et Il est al rahim parce qu'Il procure aux croyants ce qui est nécessaire pour leur vie intérieure. En somme, Il est al rahmânparce qu'Il apaise et Il est al rahîm parce qu'Il procure des signes. Car l'apaisement s'effectue au moyen de la bonté et la procuration des signes l'octroi au moyen des lumières.


Médite donc ce que le poète a dit à ce sujet :


Al rahmân (le Tout-Miséricordieux ) du fait du dévoilement de Son épiphanie.

Al rahîm (Le Très-Miséricordieux ) du fait de la bienveillance de Sa protection.

Al rahmân par la foi qu'Il a procurée.

Al rahîm par la connaissance qu'Il a octroyée.

Al rahmân par le pardon qu'Il a accordé. 

Al rahîm pour l'agrément qu'Il a dispensé.

 

* * *

S'agissant de Sa parole, que Sa mention soit exaltée : Mâliki yawmi al dîn : «le Roi du jour du jugement »

Al malik est celui qui détient la royauté. Or le royaume de Dieu, qu'Il soit glorifié et exalté, c'est Son pouvoir de créer et d'inventer. Ainsi il n'y a pas d'être capable de créer que Lui. En somme. Il est l'Unique dans Sa divinité. Il est Le seul dans Son royaume. Car Il est le Maître de l'âme des adorateurs qu'Il a préposés à Son service. Il est le Maître des coeurs des hommes possédant la connaissance spirituelle qu'Il honore de Sa connaissance. Glorieux et exalté soit-Il car par Sa bienfaisance, Il S'est emparé des coeurs des adorateurs qui, de ce fait, convoitent Ses dons. Par Son pouvoir de ravir les coeurs des muwahhidin(ceux qui affirment l'Unicité Divine). Il rend ceux-ci contents de Sa pérennité.


Comme Il a fait connaître aux adeptes du tawhîd (l'affirmation de l'unicité divine ) qu'Il est leur Maître, ceux ci n'avaient plus le choix. Ils ont su que le serviteur n'a aucune possession. Or celui qui n'a pas de possession n'a aucun pouvoir. C'est que le pouvoir n'appartient qu'a Dieu. Or celui qui n'a pas de pouvoir n'a aucun choix. Ainsi, ils ne peuvent ni se détourner de Son obéissance, ni opposer d'objection à Son pouvoir, ni contester Son libre arbitre, ni oser affronter Son opposition.
 
Quant au yawm al dîn (le jour du jugement), c'est le jour de la rétribution et de la Résurrection. C'est aussi le jour de la reddition des comptes et du rassemblement. Ce jour là, Dieu, qu'Il soit glorifié et exalté, rétribuera chacun comme Il voudra.


Au Jour du Rassemblement, il y aura ceux qui seront agréés en vertu de la Grâce de Dieu, qu'Il soit glorifié, non grâce à de leurs actes et de leursoeuvres. Il y aura ceux qui seront refoulés en vertu de Son jugement, qu'Il soit glorifié et exalté, non à cause de leurs forfaits.


Quant aux ennemis, Il leur demandera des comptes puis les châtiera.


S'agissant des Amis (les Saints), Il leur fera des reproches puis les rapprochera.


Comme le dit le poète :

Des gens qui, s'ils s'emparent de nous.


Ils nous accorderont généreusement notre affranchissement.

  

* * *

 S'agissant de Sa Parole : Iyyâka na`budu wa iyâka nast‘in. «C'est Toi que nous adorons. C'est de Toi que nous implorons l'assistance »,

Elle signifie que nous T'adorons et nous demandons Ton aide. Du reste, le fait de commencer par la mention de Celui qui est adoré, est plus parfait que de débuter par l'énoncé de Son Attribut d'être adoré et d'être un recours pour procurer l'assistance ; c'est-à-dire que cette formulation est plus adéquate sur le plan de la signification et plus agréable à entendre.


Sache aussi que l'adoration consiste à apporter le maximum de ce qui relève de Son champ sémantique en matière de soumission. Autrement dit, cela consiste à se conformer à l'Ordre Divin et à observer scrupuleusement les interdits de la loi religieuse. D'ailleurs, l'adoration indique l'accomplissement de l'effort et la connaissance, tandis que l'imploration de l'assistance (al isti'anat) est une quête pour demander l'aide de Dieu, indiquant ainsi qu'il s'agit d'un moyen de s'attirer la générosité et les faveurs.


Ainsi, grâce à l'adoration, la noblesse du serviteur devient manifeste, et grâce à la demande d'assistance, la bienveillance en faveur du serviteur devient effective. Autrement dit, comme c'est dans l'adoration que réside sa noblesse, la demande d'assistance constitue une assurance contre sa perdition.


Sache également qu'en apparence, l'adoration est une forme d'abaissement mais en réalité, elle constitue une marque de gloire et de dignité. Car l'adoration est une promenade pour les itinérants, un lieu de délassement pour les aspirants, et elle constitue la prunelle de leurs veux qui apporte la joie à leurs coeurs. C'est à cela que fait allusion du Prophète  - que Dieu lui accorde la Grâce et la Paix - quand il a dit :«détends-nous par la prière, ô Bilal ».


La demande d'assistance, constitue une vénération des marques de Sa générosité, une descente dans le havre de libéralité et elle représente ta soumission au pouvoir de Son arrêt ; tu te diriges ainsi vers Lui avec un immense espoir, tu accélères les pas vers Lui, tu mets en Lui une grande espérance et tu te montres tout à fait confiant dans Sa générosité éternelle.

* * *

S'agissant de Sa parole, que Sa mention soit exaltée, « ihdinâ al sirâta al mustaqîma» (guide-nous dans le droit chemin) :


Al hidâyat (du verbe hadâ); c'est la guidance dans la bonne voie, et al mahdi (le guidé) est celui qui connaît Dieu, qu'Il soit glorifié et exalté. Celui qui préfère Son agrément (à tout) et qui croit en Lui.
D'ailleurs l'impératif dans ce Verset munificent est implicite. Il signifie ceci guide-nous par nous-mêmes, c'est-à-dire institue en nous le moyen par lequel nous nous guiderons vers Toi Quant à la signification de la demande qu'on adresse à Dieu qu'Il soit glorifié et exalté pour qu'on soit guidé, elle connote la recherche de la constance et du surplus.


Pour ce qui est du sirata al mustaqîm (le droit chemin), c'est la voie de la vérité, celle qu'empruntent les adeptes du tawhîd (affirmation de l'unicité de Dieu). Seigneur ! Dirige-nous vers Toi. Sois notre guide ! Rends-nous aisé notre cheminement. Raffermis pour nous nos énergies spirituelles et nos ambitions ! Concentre nos soucis sur Toi et illumine nos coeurs par les premières lueurs de lumière !.


Sache également que al sirat al mustaqîm (le chemin droit) est ce qui est attesté et confirmé par le Livre révélé et la sunna. L'hérésie (al bid'a) ne peut avoir aucun pouvoir sur lui, ni aucun accès à Lui. Car il conduit celui qui le recherche au havre du tawhîd et fait voir, à celui qui s'y engage, les effets de la providence et de la générosité pour qu'il ne croie pas qu'il est tenu par l'accomplissement de l'effort. 



En effet, le Prophète  que Dieu lui accorde la Grâce et la Paix a dit : « Aucun de vous ne sera sauvé par son oeuvre ! Les gens présents se sont demandés Même pas Toi, O Envoyé de Dieu ! Il a dit : Même pas moi, sauf si Dieu me comble de Sa Miséricorde ».

 

* * *

S'agissant de Sa Parole que Sa mention soit exaltée, « sirâta alladhîna an'amta `alayhim » (la voie de ceux que Tu as comblés par Ta guidance en les dirigeant vers le chemin droit) :


Ce sont les Saints et les élus, ceux qui ont observé les droits de Dieu, qu'il Soit exalté au point qu'ils se sont affranchis des machinations de Satan, des aberrations de l'âme et des illusions des opinions.


On a dit aussi, c'est la voie de ceux que Tu as comblés par la contemplation et la recherche de Ton aide par le fait qu'ils se sont lavé les mains de leur propre force et de leur propre puissance, par la vision de leur part du bonheur qui a été décrétée en leur faveur depuis l'éternité et par la connaissance de Ton tawhîd à propos de ce que Tu décrètes comme joies et peines.


On a dit également, c'est la voie de ceux que Tu as comblés par l'observance des bonnes règles de la loi religieuse et de ses dispositions pour qu'ils ne transgressent pas les limites de la science et ne négligent rien des prescriptions de la loi religieuse.


S'agissant de Sa parole, que Sa mention Soit exaltée ; « ghayri al maghdhoubi 'alayhim wa lâal dhâllîn » (non de ceux qui ont encouru Ta colère, ni des égarés):


Ceux qui ont encouru la Colère divine (al maghdhoubi alayhîm), ce sont qui ont été frappés de l'humiliation et de l'ignominie et qui ont été touchés par les méfaits de la perdition. De ce fait, ils se sont préoccupés essentiellement de s'attirer leur part du bas monde, ce qui constitue en réalité la marque de leur malheur, car ils s'imaginent qu'ils suivent quelque chose de sûr. Or il faut savoir qu'il y a un secret divin dans leur malheur.


On a dit aussi ghayri al maghdhoubi alayhim (ceux qui ont encouru Sa colère) parce qu'ils ont oublié la réussite qui vient de Dieu et qu'ils ont fait semblant de ne pas voir le soutien divin (en leur faveur).



Wa lâ al dhâllîn (ni des égarés), c'est-à-dire ceux qui se sont égarés par rapport à la contemplation de ce qui a été décrété pour eux depuis l'éternité et de l'accomplissement des plans et des arrêts divins.


Cela dit, il y a un intérêt subtil sur lequel il convient ici d'attirer l'attention : le serviteur dit'âmîn (Amen)au terme de la récitation de cette Sourate al Fatiha. Or il faut savoir que la formule du ta'mîn (le fait de dire 'âmin) est une sunna. 



En effet, le ta'mîn signifie ceci : " Ô Seigneur ! Réponds à nos invocations !" 


C'est comme s'il implique, à travers cette formulation, la réussite des oeuvres et la réalisation des espérances. Ainsi, le serviteur met son pied dans le terrain de l'indulgence, s'adresse confidentiellement à la Présence de la Munificence avec une langue de supplication et d'imploration et se lave les mains totalement devant la Présence de la libéralité de toute force propre, de tout rappel de pouvoir propre et de toute capacité propre. C'est le plus fort moyen pour le serviteur qui aspire à la pauvreté spirituelle, c'est de s'accrocher à la pérennité de l'imploration de l'assistance divine pour avoir réalisé pleinement l'assentiment à l'appel au secours Divin.

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