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Les écoles de lectures coraniques

 

Ces différences ne mettent nullement en cause la doctrine elle-même. Elles concernent seulement le nombre et l'ordre des sourates et le détail du texte. Elles sont à l'origine de la science des lectures et de la naissance, au cours des trois premiers siècles de l'hégire, de toute une série d'écoles, dites écoles de lecture.

Il ne peut être question de résumer ici, même sous une forme succincte, le fond et l'évolution du problème tel qu'il s'est posé à la communauté musulmane à travers les siècles, ni de rappeler l'origine et l'organisation de la corporation des lecteurs, les raisons qui ont abouti à la création de cette discipline ('ilmu-l-Qirâ'ât), tributaire, comme l'exégèse et la jurisprudence, de la tradition orale, dont les chaînes de transmission ('isnâd) remontent aux compagnons du Prophète. Ce qu'il faut souligner, c'est que cette discipline apparaît avant tout comme un compromis d'inspiration conservatrice, qui a épargné à l'lslâm bon nombre de déviations dangereuses pour l'unité et la pérennité de la doctrine.

L'objet de cette science est la codification des lectures valables, établies sur un fond traditionnel. Elle s'oppose aux influences novatrices et aux spéculations intéressées. Malgré les scandales suscités par la déchéance morale de certains lecteurs, malgré les désordres et le déchaînement des passions qui agitèrent toutes les couches de la société, provoqués clandestinement ou ouvertement par les shi'ites, les khârijites et les mu'tazilites, du 1er au 11e , siècle (VII-IX s.), la stabilité doctrinale du vieil Islâm s'est affirmée et maintenue en ce qui concerne l'essentiel, grâce à l'intransigeance conservatrice des milieux religieux de Médine et de la Mckke. La popularité des lectures ('abruf) fut admise par référence au Prophète. Mais leur nombre fut limité néanmoins et les exigences pour l'option (ikhtiyâr) en faveur de telle lecture plutôt que de telle autre ne furent pas laissées à l'initiative personnelle de chacun, mais conditionnées par l'accord ('ijmâ ) des docteurs de la loi et l'authenticité de la chaîne de transmission. Ainsi furent reconnues comme valables d'abord sept, puis dix, puis quatorze et finalement sept écoles de lecture coranique.

Ecole de Médine

Fondateur Nafi', né à Médine à une date imprécise et mort dans cette ville en 169/ 785. Son principal disciple fût l'imâm Malik, et les meilleurs transmetteurs de sa lecture et de sa psalmodie furent Warsh (mort en 197/812) et lbn Qalûn (mort vers 220/ 835). Sa lecture et sa psalmodie s'implantèrent en Egypte d'où elles se répandirent en Tunisie grâce au Kairouanais lbn Khayrûn (mort en 306/ 918). De là, elles submergèrent, durant le Moyen Age, la Sicile, l'Algérie et l'Espagne. Des influences diverses (Almohades, dhâhirisme) s'opposèrent à la fixation au Maroc, où s'est implanté le système de Hamza, dérivé de l'école dc Kûfa.

Grâce à des lecteurs modernes émérites, le cheikh Mahmûd Husari et le cheikh Mustapha Ismâ'il (venus tous deux à la mosquée de Paris où ils purent donner en 1965 et en 1966 toute la mesure de leur science et de leur art de psalmodier le Coran ), cette école est appelée à maintenir ses positions et à en gagner de nouvelles a. travers le monde musulman.

Ecole de La Mekke

Fondateur lbn Kathîr, né à La Mekke où il est mort en 120/737. Elle eut comme transmetteurs Al Bazzi (né en 240/ 854) et son disciple Qunbul (mort à La Mekke en 291/903).

Ecole d'Al Basra

Fondateur Ibn-l-l 'Alâ, mort en 154/770. Ses transmetteurs furent as-Sûsi (mort en 261/874) et ad Dûri (mort en 246/ 860).

Ecole de Damas

Fondateur lbn 'Amir, mort en 118/736, dont les disciples et transmetteurs furent assez nombreux: Adh-Dhimari (mort en 145/762), lbn Zakhwân (mort en 241/856), Sulâmi, mort à Damas en 245/859.
La lecture et la psalmodie de cette école sont encore en vague en Syrie.

Ecole de Kûfa

Elle se subdivisa dès ses débuts en trois écoles ayant chacune un système propre.

Système de 'Asim

, le plus en vogue dans le monde musulman, même en Egypte, patrie de Warsh, élève du fondateur de l'école de Médine , où elle tend à s'imposer grâce à l'édition du Coran établie d'après sa lecture, réalisée au Caire. Transmetteurs: Hafs (mort en 190/ 805) et lbn 'Ayyâsh (mort en 194/809).
 

Système de Hamza

(mort en 156/772) qui eut comme transmetteur Khalaf, son propagateur au Maroc.
 

Système de Kisaî'y

(mort en 189/804) en vogue en Arabie orientale, en Irâk et dans divers pays du Moyen-Orient grâce à lbn Hanbal (mort en 241 / 855) qui en fut l'infatigable et intransigeant transmetteur.
 

L'autorité de ces sept écoles est devenue peu à peu incontestable. Des auteurs comme Dâni, Shâtibi et lbn al Jazarî reconnaissent cette primauté.

 

http://www.al-shia.org/html/fre/index.htm

 

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