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Histoire de Al-Isrâ' wal-Mi'râj le 27ème jour de Rajab

      Le Miracle du Voyage Nocturne et de l'Ascension Al 'Isrâ' Wa l-MI^râj

    Après son excursion à At-Tâ’if dix ans après le début de la révélation, le Messager d’Allâh  était affligé par le refus de la tribu des Banoû Thaqîf de croire au message de l’islam. Cette peine s’ajoutait à celle déjà occasionnée par la perte des deux êtres les plus chers pour lui, à savoir son épouse Khadîdja et son oncle Aboû Tâlib. Son message ne trouvait pas l’écho escompté hors de la Mecque et les horizons se resserraient autour de lui.

           Quelques jours après son retour d’At-Tâ’if, alors qu’il se reposait de nuit à côté de la Ka‘ba sacrée (selon certaines version, chez Oumm Hânî qui habitait non loin de la Ka‘ba), le Prophète , étendu sur sa cape, sentit une présence. C’était l’Archange Jibrîl  qui, envoyé par Dieu, vint lui annoncer la volonté d’Allâh d’honorer Son Prophète par deux miracles : une excursion depuis la mosquée sacrée de la Mecque vers la mosquée Al-Aqçâ de Jérusalem (Al-Isrâ’), suivie d’une ascension vers les hauts cieux (Al-Mi‘râj) pour rencontrer Son Seigneur – exalté soit-Il. Ce miraculeux voyage en deux étapes devait s’accomplir en une seule nuit, transcendant des distances cosmiques et permettant au Prophète  de franchir une limite interdite aux plus privilégiés parmi les anges pour parler à son Seigneur.

L’Envoyé de Dieu reçut cet honneur d’Allâh comme récompense pour sa patience et son courage face aux injustices et aux persécutions infligées par les polythéistes mecquois sur sa personne et sur l’ensemble des musulmans. Aussi, un tel voyage allait fortifier le sceau des prophètes et affermir ses pas dans ce qu’il lui restait à accomplir de sa noble mission de Messager universel. Ce voyage céleste était substantiellement une réponse à ses multiples supplications et Allâh allait lui montrer des merveilles que seules certaines de Ses créatures ont pu voir : « Gloire et Pureté à Celui qui de nuit, fit voyager Son serviteur [Mouhammad], de la Mosquée Al-Harâm à la Mosquée Al-Aqçâ dont Nous avons béni l'alentour, afin de lui faire voir certaines de Nos merveilles. », s.17 Al-Isrâ’ (Le Voyage Nocturne), v.1.

Al-Isrâ’ (Le Voyage nocturne)

          En guise d’initiation à ce voyage, le Messager d’Allâh  accomplit une série de sept circumambulations autour de la Ka‘ba, accompagné de Jibrîl . L’Archange avait prit soin de préparer Mouhammad aux merveilles qui l’attendaient en lavant l’intérieur de sa poitrine avec de l’eau Zam-Zam et en y versant une substance permettant d’augmenter sa sagesse et de renforcer sa foi. Aussi, pour parcourir les 1232 kilomètres qui séparent la Mecque de Jérusalem, Allâh  mit à disposition de Son Messager Al-Bourâq, une créature ressemblant aux équidés terrestres qui était, selon la description du Prophète , d’une taille comprise entre celle de l’âne et celle de la mule et dont le galop couvrait l’étendue de sa propre vue. Le Messager enfourcha alors la monture qui l’emmena vers la terre des prophètes.

Entre temps, ils firent plusieurs escales où le Prophète accomplit à chaque fois deux cycles de prière. Ils s’arrêtèrent d’abord à Médine (Tayba ou Yathrib à l’époque), puis sur le Mont Sinaï avant de passer à Bayt Lahm (Bethléem où naquit le prophète ‘Îssâ) pour arriver enfin à Jérusalem.

 

          Une fois sur le sol de la terre bénie, le Messager , toujours en compagnie de Jibrîl, arriva devant le mur de la mosquée Al-Aqçâ. Il y attacha la monture, bien que celle-ci ne fût uniquement destinée à l’accomplissement de la première étape de ce voyage extraordinaire, le reste du trajet étant assuré par un moyen encore plus miraculeux.

Le Prophète  pénétra ensuite à l’intérieur de la mosquée d’Al-Aqçâ, où il trouva l’assemblée humaine la plus extraordinaire qui n’ait jamais existée : tous les prophètes d’Allâh, depuis Âdam jusqu’à ‘Îssâ (Jésus) – paix et salut de Dieu sur eux – étaient réunis pour accueillir le dernier des messagers. Mouhammad  était un élément essentiel pour cette assemblée, à l’image d’une brique manquant à un édifice majestueux. Le Prophète  expliquait en effet : « Par rapport à mes prédécesseurs les prophètes, c’est comme si quelqu'un avait construit une demeure et l'a embellie. Seule la place d'une brique est restée vacante. Les visiteurs, contemplant la beauté de l'édifice, disaient alors : "Dommage ! Pourquoi n'a-t-on pas mis cette brique ? " Eh bien, je suis cette brique ! Je suis le sceau des prophètes. » [Rapporté par Al-Boukhârî et Mouslim.]

Une fois le groupe des prophètes de Dieu au complet,  les élus d’Allâh effectuèrent une prière de deux cycles en commun, guidés par le Messager . Mouhammad avait en effet été invité par Jibrîl à diriger la plus prestigieuse prière humaine jamais accomplie jusqu’alors.

 

 

          La symbolique derrière cette prière consistait à mettre en avant l’appartenance mutuelle à la même religion de tous les envoyés de Dieu. Ces derniers reconnaissaient ainsi que Mouhammad  était leur sceau et qu’il allait avec sa communauté continuer à transmettre le message authentique de Dieu au reste de l’humanité. Cette expérience unique apporta au Prophète  l’apaisement et la confiance en Allâh qui lui permirent d’oublier tout le mal qu’il avait subi de la part de ses détracteurs. Mais la bénédiction d’Allâh ne se limitait pas à ce phénomène prodigieux puisque d’autres miracles attendaient le Messager. 

Des scènes prodigieuses

             Durant ce voyage, le Prophète eut l’occasion d’observer quelques merveilleuses créations de Dieu. Allâh donna les capacités à Son Envoyé de voir la vie sous les aspects d’une vielle femme parée d’une multitude de bijoux, ce qui donne une indication significative concernant la réalité de ce monde.

Allâh permit à Mouhammad de voir Iblîs. Ce dernier se cachait sur le côté de la route, n’osant pas obstruer le chemin du Prophète  ni s’adresser à lui.

Un taureau attira l’attention du Messager : il sortait d’un tuyau très étroit et essayait d’y retourner en vain. Selon Jibrîl, cette scène est à l’image des mauvaises paroles : une fois proférées, elles ne peuvent être annulées.

            Toujours au cours de son trajet, l’Envoyé de Dieu respira une agréable senteur. Jibrîl l’informa que celle-ci provenait de la tombe de la coiffeuse attitrée de la fille de Pharaon. Un jour, alors que cette pieuse dame réalisait son travail de bon cœur, le peigne lui tomba des mains. Elle le ramassa en disant « bismillâh », ce qui interpella la jeune enfant : « Adores-Tu un dieu différent de mon père ? », ce à quoi répondit la coiffeuse : « Oui, mon Seigneur et celui de ton père n’est autre qu’Allâh. » L’incident arriva aux oreilles de Pharaon qui exigea de l’honnête femme qu’elle apostasiât et reniât sa religion, ce qu’elle refusa catégoriquement. Le tyran menaça alors d’assassiner ses enfants et fit apporter un imposant récipient sous lequel il alluma un grand feu. Lorsque l’eau se mit à bouillir, Pharaon y jeta les enfants un par un, mais la croyante ne fléchit point, même lorsque ce fut le tour de son nourrisson pour qui elle ressentit tout de même de la pitié. Dieu donna alors la parole au bébé qui rassura sa mère : « Ô mère, sois patiente. Le châtiment de l’au-delà est bien plus sévère comparé à la torture de cette vie. Ne sois pas affligée, car tu es sur la voie droite. » Rassérénée par ces mots, la coiffeuse demanda à Pharaon d’enterrer ses os et ceux de ses enfants dans la même tombe avant de plonger dans l’eau bouillante. L’odeur suave qui se dégageait de la tombe de ces martyrs indiquait leur rang élevé au paradis.

            Il vit également des personnes qui semaient leurs graines et en récolter les fruits au bout de deux jours. Il s’agissait en fait de ceux qui ont combattu sur le sentier d’Allâh (al-moujâhidoûn).

Al-Mi'râj (l'Ascension)

          Après ce passage à la moquée d’Al-Aqçâ, Allâh mena Son Prophète SAW dans une ascension qui lui permit de traverser les sept cieux. Ce déplacement au départ du rocher (Aç-çakhra) s’effectua par le corps et par l’âme, transcendant toutes les lois de la nature connues par l’être humain. En réalité, le Créateur des cieux et de la terre mit à la disposition de Son bien-aimé d’autres lois qui relevaient d’une autre dimension.

Rocher à partir duquel le Prophète  entreprit le mi‘râj

 

Le Prophète  s’élevait d’un ciel à l’autre en compagnie de l’Ange Jibrîl ; Allâh  l’avait doté d’un pouvoir similaire à celui des anges. Dieu dit dans le Coran : « Les Anges ainsi que l’Esprit [Jibrîl] montent vers Lui en un jour dont la durée est de cinquante mille ans. », s.70 Al-Ma‘ârij (Les Voies d’ascension), v.4.  

Aux portes de chaque ciel, l’Archange Jibrîl demandait l’autorisation au gardien de traverser cette dimension céleste en compagnie du sceau des prophètes. À chaque fois, l’ange responsable le questionnait : « Qui demande l’ouverture ? ». À la réponse de Jibrîl AS « Mouhammad, le Messager de Dieu », l'ange s’enquerrait : « A-t-il été envoyé ? Est-ce le moment pour lui de gravir les cieux ?  » Jibrîl répondait positivement et l'ange ouvrait alors la porte.

          Durant cette traversée, le Prophète  fit la rencontre de plusieurs grands messagers qui l’avaient précédé. Au  premier ciel, il vit Adam  entouré d’un grand nombre de personnes, autant à sa droite qu’à sa gauche. Le Prophète  remarqua que lorsque le père de l’humanité regardait à sa droite, il souriait, mais lorsqu’il se tournait à gauche, il pleurait. Interrogeant Jibrîl  sur la cause de ces brusques changements d’humeur, Mouhammad reçut cette explication : « À chaque fois qu'Adam regarde à sa droite, il voit les gens qu'Allâh a désignés comme habitants du paradis et à chaque fois qu'il se tourne à gauche, il reconnait les individus auxquels Allâh a promis l'enfer ». En apercevant le sceau des prophètes, Adam  le salua et lui dit : « Bienvenue au bon fils, au bon frère et au bon Prophète. »

Ensuite le Messager  rencontra les cousins maternels ‘Îssâ (Jésus) et Yahyâ (Jean-Baptiste) – salut de Dieu sur eux – au deuxième ciel. Puis il traversa les quatre ciels suivants où il croisa respectivement Yoûssouf, Idrîs, Hâroûn, puis Moûssâ que la salutation de Dieu soit sur eux tous. Tous l’accueillirent chaleureusement et invoquèrent Allâh en sa faveur.

Au septième ciel, le Prophète  rencontra son aïeul Ibrâhîm  qui était appuyé contre Al-Bayt al-ma‘moûr (la maison peuplée). Il se reposait de la fatigue ressentie lors de sa vie terrestre, pendant laquelle il ne connut point de répit. Sa place à proximité de ce temple sacré est une récompense divine accordée pour sa participation active à l’édification de la Ka‘ba. Al-Bayt al-ma‘moûr n’est autre qu’un temple situé juste au dessus de la Ka‘ba et en dessous du trône d'Allâh. Le Prophète  expliqua plus tard à ses Compagnons que ce temple se situait au septième ciel dans le prolongement vertical de la Ka’ba et que s’il tombait, il tomberait sur cette dernière. Chaque jour, soixante-dix mille anges y entrent pour prier et accomplir des circumambulations, puis ils en sortent sans jamais y revenir. Ils laissent ainsi leur place à soixante-dix mille nouveaux anges qui agissent de même le jour suivant, et ce depuis la nuit des temps. Ce temple est pour les anges ce qu’est la Ka‘ba pour les musulmans. Ces informations montrent que le nombre des anges est incommensurable comparé à celui des hommes. À ce propos, le Prophète  éclaira ses semblables : « Les cieux craquent et ceci n'est pas sans droit. Il ne s'y trouve aucune place sans qu'un ange ne soit en train d'y prier, de s'y prosterner ou de s'incliner. Au jour de la résurrection, ils se lèveront tous en disant : "Glorifié sois-Tu, nous ne T'avons pas adoré comme il le faut !" » [Rapporté, entre-autres, par At-Tabarânî.] 

Profitant de cette rencontre avec son descendant, Ibrahîm transmit un précieux message par son intermédiaire à la communauté musulmane : « Transmets mes salutations à ta communauté et dis-lui que le paradis est d'un sol fertile, que son eau est pure et que pour y planter des arbres, il n'y a qu’à dire “soubhâna-llâh, al-hamdoulillâh, lâ ilâha illa-llâh wa Allâhou Akbar”(Glorifié et Loué soit Allâh, il n'existe aucune divinité à part Lui, Allâh est le plus Grand) ».

          Le voyage se poursuivit jusqu'à ce que le Prophète  et l’ange Jibrîl  arrivassent à un endroit où l’Archange dit au Prophète  : « Je ne peux pas aller au-delà de ce point. Si je m’y aventure je brûlerai, mais toi, tu pénétreras sans encombre ». Cette frontière s’avérait être Sidratou-l-mountahâ (le Lotus de la Limite ultime), que personne n’a jamais franchie. Il s’agit d’un arbre immense d’une beauté indescriptible : ses racines se situent au sixième ciel et son sommet atteint le septième ; ses feuilles s’apparentent à des oreilles d’éléphant et ses fruits sont aussi grands que des jarres. Des papillons d’or visitent cet arbre majestueux et offrent ainsi un spectacle ineffable.

 

Feuille de lotus

 

Il convient de souligner que pour dépasser ce seuil, le Prophète  a été doté d’un pouvoir supérieur à celui des anges puisque les capacités de ces derniers ne leur permettaient pas de le traverser.

Lors de sa rencontre avec son Seigneur, le Messager pouvait entendre ce qu’Il lui disait, mais il n’était pas en mesure de Le voir. Dieu prescrivit en ces lieux et moment précis l’accomplissement de cinquante prières par jour à la communauté de Mouhammad, et ce fut la seule obligation qui fut révélée dans les hauteurs célestes.

En descendant, le Prophète  vit de nouveau Moïse et l’informa qu'Allâh avait décrété cinquante prières par jour. Moïse l’avertit alors : « Retourne auprès d’Allâh et demande-Lui de diminuer leur nombre car ta communauté ne pourra pas s’y tenir ». Le Prophète remonta vers Allâh Qui diminua le nombre de prières de cinq. Mais Moïse, en apprenant cela, renouvela sa remarque au Prophète  qui retourna auprès d’Allâh. Dieu réduisit le nombre de prières à quarante par jour. Mais de nouveau, en entendant cela, Moïse réitéra son conseil au Prophète, car le nombre de prières demeurait trop élevé. Après plusieurs va-et-vient effectués par le Prophète pour demander l’allègement du nombre de prières, Allâh finit par décréter cinq prières journalières dont la rétribution de chacune équivalait celle de dix prières initialement définies, ce qui faisait un total de cinquante.

         Au-delà du Lotus de la Limite, le Prophète Mouhammad  eut la possibilité de voir l’enfer et le paradis. Dans la description très précise qu’il donna de l’enfer, le Prophète  raconta y avoir vu Malik, le gardien de ce lieu au visage impassible. Celui-ci ne souriait jamais, et s’il avait dû sourire à quelqu’un c’eût été l’Envoyé de Dieu, avait déclaré Jibrîl.

Il rapporta y avoir vu des gens abandonner une viande succulente et se bousculer pour se nourrir de chair avariée. À son questionnement, Jibrîl lui expliqua qu’il s’agissait des personnes qui délaissaient le licite pour l’illicite, faisant directement référence aux adultères.

Plus loin, il assista à une scène non moins étonnante : il vit des hommes à qui on ouvrait la bouche pour y jeter des boules de feu ; ce châtiment était destiné à ceux qui usurpent l'argent des orphelins.

Certains se faisaient fracasser la tête par des anges à l’aide d’une grosse pierre. Leur tête retrouvant sa forme initiale, la scène se répétait indéfiniment. Ce châtiment s’appliquait à ceux dont la tête était trop lourde pour accomplir la prière.

D’autres buvaient le liquide sécrété par le corps des fornicateurs (de l’eau mélangée à du sang). Jibrîl indiqua au Messager qu’il s’agissait des buveurs d’alcool, boisson interdite dans l’ici-bas.

Enfin, il vit des individus se griffer le visage avec leurs ongles de cuivre et apprit que cette rétribution s’adressait aux individus qui lancent des accusations contre des femmes vertueuses.

          Il décrivit le paradis comme étant : « Ce qu'aucun œil n'a jamais vu, ce qu'aucune oreille n'a jamais entendu et ce qui n'est jamais venu à l'esprit de qui que ce soit ». Les « wildân moukhalladoûn » se dévoilèrent à lui. Ces créatures – ni humains, ni djinns, ni anges – sont à l’image de perles précieuses ; elles serviront les habitants du paradis. Celui qui occupera le plus bas degré du paradis disposera de dix mille servants, chacun d’entre eux portera un plateau d’or dans une main et un plateau d’argent dans l’autre.

Il dit également : « J'y vis un grand palais traversé par un ruisseau au bord duquel était assise une belle femme. Quand je demandai à Jibrîl à qui appartenait ce palais, il me dit qu'il appartenait à ‘Omar Ibnou-l-Khattâb et c'est à ce moment que je me rappelai de la jalousie de ‘Omar envers ses femmes et je détournai immédiatement mon regard ». Quand ‘Omar entendit cela, il dit au Prophète : « Comment pourrais-je être jaloux de toi, ô Messager d'Allâh ! »

Le Prophète  découvrit également « Al-Kawthar », une rivière qui lui est promise dans l’au-delà, et découvrit aussi les demeures paradisiaques des musulmans dont il donne la description suivante : « Des maisons bâties de pierres d'argent et de pierres d'or, leur ciment est du musc, les cailloux de leur sol sont des perles et leur plafond est le trône du Tout-Miséricordieux. Le moins nanti parmi les habitants du paradis aura un royaume qu’il ne pourra traverser en mille ans et le plus rétribué parmi eux regardera Allâh nuit et jour ».    

Le Prophète  entendit même le paradis s’adresser à Allâh : « Je me suis préparé avec ma soie, mon eau douce et ma verdure, où sont donc mes habitants ? »

          Ajouté au fait d’avoir pu entendre la voix du paradis, le Prophète eut également l’occasion de découvrir son plafond, qui s’avère être le Trône d’Allâh . Le Trône est la plus vaste de toutes les créations divines. La Terre et les sept cieux sont l’équivalent d’une bague jetée dans un désert comparés au marchepied du Trône. Et le marchepied, par rapport à ce dernier, ne représente à son tour qu’un anneau perdu dans un désert. Autant dire que la Terre et les cieux ne sont qu’un grain de moutarde dans l’océan comparativement à cette majestueuse créature qu’est le Trône de Dieu

Le Trône révèle la toute puissance d’Allâh. Quatre anges ont pour fonction de le porter, ils seront huit à se partager cette tâche le Jour du Jugement. Le Prophète précisa qu’il reçut l’autorisation de décrire un de ces anges : « L’écart entre le lobe de son oreille et son épaule couvre la distance parcourue à pied durant sept cents ans. » [Rapporté par Aboû Dâwoûd.]

            Enfin, le Messager eut même le privilège de s’aventurer au-delà des limites paradisiaques. Il se trouva dans un endroit d’où il put entendre le bruit des crayons utilisés par les anges pour copier la Tablette Préservée.

De retour à la Mecque

          Enfin, une fois revenu à la Mecque, le Prophète  hésitait à partager l'histoire de son voyage nocturne avec les mécréants. Mais le matin, il rencontra Aboû Jahl qui, voyant son visage troublé, interrogea le Messager sur ses préoccupations. Le Prophète  lui raconta alors son extraordinaire expédition et Aboû-Jahl s’empressa d’appeler Qouraych pour que tous entendent le récit de l’expérience vécue par Mouhammad cette nuit-là. Évidemment, les polythéistes démentirent les dires du Messager et se moquèrent de lui : « Il nous faut un mois pour faire l’aller-retour jusque là-bas et tu prétends l’avoir fait en une nuit ?! »

Ils se plaignirent du Prophète  auprès d’Aboû Bakr  qui leur répliqua : « S’il a dit cela, c’est qu’il dit vrai. Je le crois au sujet de la révélation – qu’un ange descend du ciel [pour lui transmettre la parole divine]. Comment pourrais-je ne pas croire qu’il est allé à Jérusalem et qu’il en est revenu en peu de temps – alors que cela se passe sur terre ? » C’est à partir de ce moment-là qu’Aboû Bakr gagna son surnom d’Aç-Çiddîq.

 

          Qouraych demanda alors au Prophète  de décrire Al-Aqçâ en détail afin de comparer ses dires avec leurs connaissances. Aboû Houraya  rapporta ces paroles de l’Envoyé de Dieu qui avouera plus tard : « J’étais à Al-Hijr [lieu où se rencontraient les notables de Qouraych pour échanger et se distraire] quand Qouraych m’interrogea sur certains détails concernant le Temple sacré que je n’avais pas pris en considération. Je ressentis une immense gêne telle que je n’en avais jamais éprouvée précédemment. À ce moment-là, Dieu fit apparaître à ma vue le Temple sacré et je pus ainsi répondre à toutes les questions de Qouraych. »

Avant ce voyage, le Prophète ne possédait aucune connaissance de Jérusalem et la richesse de son expérience ne lui permit point de se souvenir de toutes les minuties propres à ce lieu.

Il ajouta ensuite qu’il avait survolé une caravane en route vers la Mecque et que celle-ci allait prendre du retard à cause d'un pillage dont elle fut victime pendant ce voyage. Qouraych constata dans les jours qui suivirent que cette histoire s’avérait exacte, mais cela ne les fit pas adhérer au message de l’Islam

            Cet épisode du Voyage nocturne fut une étape importante dans la mission du Prophète  puisqu’il fut honoré par son Seigneur après des épreuves difficiles. Malheureusement le récit de cet événement miraculeux n’eut aucun effet sur les polythéistes qui cherchaient toujours un moyen de se débarrasser du Prophète . Les musulmans allaient donc bientôt devoir se préparer pour un voyage d’un autre type, un exode fondamental qui leur permettra de préserver leur vie et leur foi.

 © 2011 Al-wassat.com

 

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Commentaires (1)

1. Rachid 09/07/2013

Il y a une petite erreur sur l'histoire du nombre des prières. Vous partez de 50 pour continuer avec 5 puis 40 puis 5 à nouveau.

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