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Le Prophète en tant qu'éducateur

 

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"Ainsi, Nous avons envoyé parmi vous un messager de chez vous qui vous récite Nos versets, vous purifie, vous enseigne le Livre et la Sagesse et vous enseigne ce que vous ne saviez pas. "(2:151)

Les trois points suivants jouent un rôle important dans la transmission du message de l'islam:
l'intelligence,
la pratique de ce qui est prêché,
et le fait de n'attendre aucune rétribution.


L'Intelligence

Premièrement, l'intelligence doit être utilisée pour évaluer l'individu à qui le message doit être délivré. À ce propos, un hadith dit: «Il nous a été ordonné, à nous Prophètes, de nous adresser aux gens en fonction de leur niveau de compréhension.» Ceux qui cherchent à répandre l'islam doivent savoir comment aborder et gagner l'attention des non-musulmans. Illustrons ce point avec deux des nombreux exemples qui se trouvent dans la vie du Messager de Dieu: Le Messager de Dieu gagna le cœur de Omar en appréciant son bon sens. Il dit à Omar: «Je n'arrive pas à comprendre comment un homme aussi raisonnable que toi peut attendre quoi que ce soit d'objets inanimés comme les pierres, le bois ou la terre.» Aussi inspirait-il confiance à Omar à travers sa bonne conduite. Sa dévotion à l'adoration de Dieu influença tellement Omar que celui-ci finit par venir au Messager de Dieu en étant aussi obéissant et respectueux devant lui que l'est un enfant bien élevé devant un père respectable.
Un jour, un jeune homme (apparemment Joulaïbib) demanda au Messager de Dieu la permission de forniquer parce qu'il n'arrivait pas à se retenir. Ceux qui étaient présents réagirent de différentes façons. Certains se moquèrent de lui, d'autres lui tirèrent la robe, d'autres encore se préparaient à le frapper. Mais le Prophète, plein de compassion, l'approcha de lui et commença à lui parler.

«Laisserais-tu quelqu'un faire cela à ta mère? demanda-t-il d'abord. Jamais de la vie, ô Messager de Dieu! Je ne serais pas d'accord avec cela, répondit le jeune homme. Naturellement, personne n'accepterait que sa mère soit impliquée dans un acte aussi honteux», dit le Prophète.
Il continua à demander à Joulaïbib la même question, mais en remplaçant ta mère par ta femme, ta sœur et ta tante. Chaque fois, Joulaïbib répondait qu'il ne serait pas d'accord avec un tel acte. À la fin de la conversation, Joulaïbib avait perdu toute envie de forniquer. Le Messager de Dieu conclut cette «opération spirituelle» par une supplication. Plaçant sa main sur la poitrine de Joulaïbib, il pria: «Ô Dieu, pardonne-lui, purifie son cœur et préserve sa chasteté.»[1]
Joulaïbib devint un modèle de chasteté. Quelques temps plus tard, il se maria avec la médiation du Prophète. Peu après cela, il tomba martyr dans une bataille après avoir tué sept soldats ennemis. Quand on retrouva son corps, le Messager de Dieu mit sa main sur son genou et dit: «Celui-ci est de moi, et je suis de lui.»[2]
Le Messager de Dieu était d'une compétence et d'une réussite exceptionnelles dans l'éducation des gens que cela constitue une preuve irréfutable de sa Prophétie. Les gens les moins civilisés, les plus grossiers, mal élevés, cruels et ignorants de cette époque-là furent transformés en très peu de temps en des guides de l'humanité les plus dignes de louanges. Je me demande si le groupe le plus grand et le mieux équipé d'éducateurs professionnels, de pédagogues modernes, de sociologues, de psychologues, d'enseignants et de leurs semblables pourraient réussir en 100 ans où que ce soit dans le monde moderne et civilisé ne serait-ce qu'un centième de ce que le Messager de Dieu avait accompli en 23 ans dans le désert barbare d'Arabie d'il y a quatorze siècles. Quand on compare les efforts et les techniques modernes mis en œuvre pour supprimer une mauvaise habitude aussi insignifiante que celle de fumer – et ce, sans grand succès – avec le succès durable du Prophète pour éradiquer tant d'importantes mauvaises habitudes et idées, prouve que le Prophète Mohammed était inégalable dès qu'il s'agissait d'éduquer les gens

La pratique de ce qui est prêché

Deuxièmement, ceux qui veulent que leurs paroles aient un impact sur les gens doivent d'abord mettre en pratique ce qu'ils prêchent. S'ils ne font pas cela, qu'ils ne s'attendent pas à réussir, car il est bien connu que les actes sont plus éloquents que les paroles. Le Coran est très explicite à ce sujet: "Ô vous qui avez cru! Pourquoi dites-vous ce que vous ne faites pas? C'est une grande abomination auprès de Dieu que de dire ce que vous ne faites pas. "(61:2-3)
Le Messager de Dieu était la personnification même de sa mission. Il était le meilleur dans la pratique de l'islam, dans la dévotion et la servitude à Dieu. Il suffisait souvent qu'une personne le voie et n'ait besoin d'aucune autre preuve pour croire en sa Prophétie. Par exemple, Abd Allah ibn Salam, le célèbre savant juif de Médine, crut en lui dès le premier coup d'œil et dit: «Il ne peut y avoir de mensonge avec un tel visage. Un être doté d'un visage pareil ne peut qu'être un Messager de Dieu.»[3]
Abd Allah ibn Rawaha, un poète renommé de l'époque, exprima ce fait dans les vers suivants: Même s'il n'était pas venu avec des signes manifestes,
Un simple regard sur sa personne aurait suffi à inspirer la croyance en lui.[4]
Ceux qui croyaient en lui n'étaient pas des gens idiots ou insensés. Parmi eux se trouvaient de grands personnages comme les quatre premiers califes (Abou Bakr, Omar, Othman, et Ali), chacun ayant dirigé de très grands Etats. Ils avaient une spiritualité si intense et une foi si profonde que Ali, par exemple, dit une fois: «Ma certitude n'augmenterait pas même si le voile de l'Invisible (qui sépare le monde matériel du monde immatériel) se levait.»[5]
L'une des raisons pour laquelle le Prophète Mohammed est toujours profondément aimé par des millions de gens – en dépit de l'incessante propagande hostile et négative – et pour laquelle chaque jour des gens de par le monde embrassent l'islam, est qu'il prêchait par l'exemple. Il invitait les gens à adorer Dieu en toute sincérité et était lui-même le meilleur dans le domaine de l'adoration. Il passait plus de la moitié de la nuit en prière, en larmes et plein d'humilité. Quand on lui demandait pourquoi il priait si longtemps que ses pieds enflaient, alors qu'il n'avait commis aucun péché, il répondait: «Ne devrais-je pas être un esclave reconnaissant envers Dieu?»[6]
Aïcha relate qu'une nuit, il demanda sa permission pour se lever et prier. Il était si soucieux des droits de ses épouses qu'il attendait leur accord pour accomplir les prières surérogatoires. Cette nuit-là, il pria jusqu'à l'aube en versant des larmes. Il récita de nombreuses fois les versets suivant:
"En vérité, dans la création des cieux et de la terre, et dans l'alternance de la nuit et du jour, il y a certes des signes pour les doués d'intelligence qui, debout, assis, couchés sur le côté, invoquent Dieu et méditent sur la création des cieux et de la terre (disant): "Notre Seigneur! Tu n'as pas créé cela en vain. Gloire à Toi! Garde-nous du châtiment du Feu. Seigneur! Quiconque Tu fais entrer dans le Feu, Tu le couvres vraiment d'ignominie. Et pour les injustes, il n'y a pas de secoureurs! Seigneur! Nous avons entendu l'appel de celui qui a appelé ainsi à la foi: "Croyez en votre Seigneur" et dès lors nous avons cru. Seigneur, pardonne-nous nos péchés, efface de nous nos méfaits, et place-nous, à notre mort, avec les gens de bien. Seigneur! Donne-nous ce que Tu nous as promis par Tes messagers. Et ne nous couvre pas d'ignominie au Jour de la Résurrection. Car Toi, Tu ne manques pas à Ta promesse"." (3:190-194)[7]
Aïcha rapporte aussi:
Une nuit, je me suis réveillée mais le Messager de Dieu n'était pas à mes côtés. J'étais jalouse, car je craignais qu'il ne fût avec une autre de ses épouses. Tandis que je me levais du lit, ma main toucha ses pieds. Je remarquai qu'il était prosterné et qu'il priait: «Ô Dieu, je cherche refuge en Ton agrément contre Ton courroux, en Ta clémence contre Ton châtiment; je cherche aussi refuge auprès de Toi contre Toi. Je ne puis Te louer comme Tu Te loues Toi-même.»[8]
Sa vie était si simple qu'une fois Omar dit en le voyant: «Ô Messager de Dieu! les rois dorment dans des lits de plumes tout moelleux, alors que tu dors sur une natte rugueuse. Tu es le Messager de Dieu et mérites donc plus que les autres une vie facile.» Le Messager de Dieu répondit: «Ne veux-tu pas que les plaisirs de ce monde soient les leurs et ceux de l'au-delà les nôtres?»[9] Le Messager de Dieu vivait pour les autres. Il souhaitait une vie confortable pour sa nation, pourvu que sa communauté ne fût pas égarée par les attraits de ce monde; mais lui menait une vie très simple.


N'attendre aucune rétribution des gens

Troisièmement, le Messager de Dieu, comme tous les autres Prophètes, n'attendait aucune récompense pour l'accomplissement de sa mission. Il souffrait de la faim, de la soif et de toutes sortes de difficultés. Il fut forcé à l'exil et fut la cible d'assauts et de pièges. Il supportait tout cela uniquement pour le bon plaisir de Dieu et pour le bien-être de l'humanité. Un jour, Abou Houraïra le vit prier en position assise et lui demanda s'il était malade. La réponse du Messager fit pleurer Abou Houraïra: «J'ai faim. La faim ne m'a pas laissé assez de force pour me lever et prier.»[10] La faim était chose commune parmi les musulmans. Une nuit, le Messager de Dieu, Abou Bakr et Omar se croisèrent dehors. Quand ils se demandèrent les uns les autres pourquoi ils étaient sortis, tous répondirent: «La faim.»[11]
Même si les années qui suivirent, la plupart de ses Compagnons devinrent plus riches, le Messager de Dieu et sa famille ne changèrent jamais de style de vie. Fatima, son unique enfant survivant, accomplissait elle-même toutes les tâches ménagères pour sa famille. Un jour, lorsque les prisonniers de guerre étaient distribués à Médine, elle demanda à son père si elle pouvait avoir une servante. Il répondit:
"Ô ma fille! je ne pourrai rien te donner tant que je n'aurai pas satisfait les besoins du peuple de Suffa. Cependant, laisse-moi t'enseigner quelque chose de mieux pour toi qu'une servante. Avant de te coucher, dit 33 fois «Gloire à Dieu!», «Louanges à Dieu!» et «Dieu est le plus grand!». [Selon d'autres hadiths, la dernière expression devrait être répétée 34 fois.] Ceci est meilleur pour ta vie future."[12]
Un jour, la voyant porter un bracelet (ou un collier selon une autre version), il la prévint: «Voudrais-tu que les habitants des cieux et de la terre disent que ma fille porte une chaîne de l'Enfer?»[13]
En plus de ne recevoir aucune récompense en ce monde, le Messager de Dieu endurait les tortures. Il était souvent battu et laissé à terre, couvert de poussière, avec seulement Fatima courant à son aide. Un jour, tandis qu'on le frappait à la Ka'ba, Abou Bakr courut à son secours en s'écriant aux malfaiteurs: «Allez-vous tuer un homme parce qu'il dit: 'Mon Seigneur est Dieu'?»[14]


NOTES

[1] Ibn Hanbal, 5:256-57
[2] Muslim, "Fadha'il as-Sahaba," 131
[3] Ibn Hisham, Sira, 163-64 [4] Sa'id Hawwa, Ar-Rasul, 1:9. Pour une version différente, voir Ibn Hajar, Al-Isaba, 2:307
[5] 'Ali al-Qari, Al-Asrar al-Marfu'a, 286
[6] Bukhari, "Tahajjud,"6; Muslim, "Munafiqin," 81
[7] Ibn Kathir, Tafsir, 2:164.
[8] Muslim, "Salat," 221-2; Abu Dawud, "Salat," 148; "Witr," 5
[9] Muslim, "Talaq," 31
[10] Abu Nu'aym, Hilya, 7:107; Hindi, Kanz al-'Ummal, 1:199
[11] Muslim, "Ashriba," 140
[12] Bukhari, "Fadha'il as-Sahaba," 9
[13] Nasa'i, "Zinat," 39

[14] Bukhari, " Fadha'il as-Sahaba," 5; Ibn Hanbal, 2:205

 

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e6un7

 

 

 

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