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Qu'est ce que le fiqh et qu'est ce qu'une école juridique ?

 

Définitions du fiqh

a) Définition littérale

Le terme "al fiqh" dérive du verbe "faqiha" qui signifie : comprendre les choses en profondeur. "fahmoun 'amîq" : la compréhension approfondie et la maîtrise du sujet traîté.

Dieu (Exalté soit-Il) dit : "...Et il n'existe rien qui ne célèbre Sa Gloire et Ses louanges."("wa lâkin lâ tafqahoûna tasbîhahoum..."). (Sourate Al-Isra Verset 44)

Lorsque Dieu(Exalté) parle de "al fiqh", à l'exemple de la Parole de Dieu(Exalté) :
"Ils ont des coeurs, mais ils ne comprennent rien avec...''
(Sourate 7 Verset 179), Il (Exalté) met en exergue, dans ce passage, le rôle du coeur. Il est question, dès lors, d'un "fahmoun" qui va au-delà de la simple compréhension rationnelle et superficielle. Il s'agit de la connaissance parfaite.

b) Définition juridique

Le terme "al fiqh" désignait, au début de l'Islam, la connaissance des droits et des devoirs.(Aboû Hanifa : " Al fiqhou al akbar " ; Page 2)
"la connaissance des normes canoniques pratiques".

C'est l'imam Ach-Châfi'i (paix à son âme) qui a donné la meilleure définition du fiqh. Il a dit : " Al fiqh, c'est l'ensemble des règles canoniques pratiques extraites de leurs sources qui les ont détaillées." (Ach-Châfi'i : "Ar-Risâla")

En d'autres termes, le fiqh traite des sentences (normes, qualifications ou jugements) légales(divine) à propos des actes des personnes responsables "al moukallafoûn".

Ces sentences ou normes sont révélées dans le Coran ou figurent dans la Sounna du Prophète(sur lui le Salut et la Paix). Les normes sont liées à un devoir rituel et chaque preuve détaillée est attachée à une question. Elle mentionne une sentence ou un jugement particulier.

Dès lors, pour l'ensemble des juristes, al fiqh devient : "La science des qualifications (ou normes) légales qui sont déduites de leurs arguments décisifs...". ( Al 'Amoûdi : "Al Ahkâm" ; Tome1; Page 6 )

Dans un sens plus large, ce mot recouvre tous les aspects de la vie cultuelle et temporelle du croyant. Outre les sentences et le jugement régissant les pratiques rituelles " al 'ibâdât ", le fiqh englobe également les domaines du droit familial, le droit des successions, le droit commercial, le droit pénal, ect. En berf, il gère tous les aspects de la vie du musulman.

Ainsi, le fiqh permet de porter un jugement sur chaque acte humain, établissant les normes suivantes : l'obligatoire "al wâjib" ou "al fard", l'interdit "al harâm" ou
"al mahzoûr"
, le recommandé "al mandoûb" ou "al moustahabb", le répréhensible
"al makrouh"
et le permis "al halâl" ou "al moubâh".

Les jugements juridiques se fondent sur des preuves détaillées issues des Textes de la Loi ( Coran et Sounna).

Aucune question ne peut être résolue sans preuve légale. Il y a donc, une corrélation entre le fiqh et la preuve "ad-dalîl", que l'on appelle également "al aslou" (source).

Al fiqh est l'expression concrète de l' "ijtihâd".

- Dans son sens littéral, l'ijtihâd signifie : le fait de fournir des efforts.
- Dans son sens juridique, l'ijtihâd désigne une démarche rationnelle, suivant une méthodologie établie, de la part d'un juriste, qui accomplit l'effort de réflexion par la déduction, l'explication, l'interprétation ou la mise en pratique d'une règle de droit.

L'ijtihâd s'accomplit en raison de l'absence d'un Texte légal pour régler une question. Dans ce cas, le juriste peut recourir aux principes méthodologiques non révélés comme le raisonnement analogique "al qiyâs", l'appréciation de l'érudit "al istihsân", le principe de l'intérêt relâché "al maslahatou al moursala", l'usage "al 'ourf ", l'avis du Compagnon "madhhabou as-sahâbiy", la présomption de continuité de la règle "al istishâb", ect.

De même, l'ijtihâd consiste à rendre explicite une règle stipulée par la Loi et ce, par la manipulation de principes linguistiques ou par la mise en pratique des règles de l'abrogation "an-naskh", du regroupement "al jam' " ou de la balance préférentielle
"at-tarjîh ".

Al fiqh ne s'intéresse ni aux questions spirituelles, ni à l'acceptation des actes des individus. Sont domaine est axé sur des actes pratiques de personnes responsables "al moukallafoûn" et leur conformité aux règles légales.

Al fiqhou al islâmî (le Droit musulman) s'articule entre deux principaux domaines :

1- Le domaine des pratiques cultuelles "al 'ibâdât" : relation entre l'homme et Son Créateur.

2- Le domaine des relations sociales et économiques "al mou'âmalât" : relations des hommes entre eux.

Les écoles de droit apparurent au cours du second siècle de l'Hégire. Nombreuses d'entre elles firent leur apparitiont et disparurent par manque d'étudiants n'ayant pas perpétué le savoir du maître, n'ayant pas propagé sa science ou n'ayant pas fait évoluer sa méthodologie.
Quatre écoles vont subsister et vont marquer le monde musulman : l'école hanafite, l'école mâlikite, l'école châfi'ite et l'école hambalite

Qu'est-ce qu'une école de droit ?

C'est une méthode ou un système juridique adopté par un érudit pour aborder les Textes de la Loi : le Coran et la Sounna, dans le but de déduire de nouvelles règles en se basant sur le Consensus "al ijmâ' ", le raisonement analogique " al qiyâs", ainsi que d'autres sources, telles que : Le principe de l'intérêt relâché "al maslaha al moursala", l'appréciation de l'érudit "al istihsân", la présomption de continuité de la règle "al istishâb", etc.

Source : "Encyclopédie du droit musulman" du Cheick Hassan Amdouni

  • e6un7

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