referencer site web - referenceur gratuit - $(document).ready(function(){ chargementmenu(); });

Les propriétaires du Verger:se racheter par de bonnes actions

Ce récit est raconté dans le Noble Coran dans la sourate Al Qalam (v 17 à 33). Il s’agit d’une sourate mecquoise destinée aux riches mecquois qui violaient les droits des pauvres.

L’histoire débute par le verset : Allah (exalté soit-Il) dit:

« Nous les avons éprouvés comme Nous avons éprouvé les propriétaires du verger qui avaient juré d’en faire la récolte au matin, » Al Qalam (La Plume):

Cela signifie que les protagonistes de ce récit, trois frères qui ont hérité de leur père une terre fertile, vont passer par l’épreuve de la richesse. Le père était un homme bon, originaire du Yémen, devenu riche par la force de son poignet. Il acheta une terre, actuellement site touristique se trouvant à 15 Km de Sana, qu’il cultivait et en distribuait la récolte pour nourrir les pauvres. Il n’est guère surprenant que cette terre fût nommée par Allah « terre du paradis » puisqu’elle garantissait le bonheur aux démunis. Le jour de la récolte devint ainsi jour de fête quasi nationale pour les habitants de cette région.

Or, quant il décéda, ses fils promirent de ne plus rien donner aux pauvres.

Durant sa vie, le père appréciait l’aumône et quand Allah le combla de Ses biens, il ne manquait pas une occasion de donner aux nécessiteux. En effet, cet homme a réussi à atteindre les cinq étapes de l’aumône.

Première étape : Elle consiste une obligation pour tous les musulmans puisque la zakat fait partie des cinq piliers de l’Islam. Craignant Allah, l’homme s’acquitta de son devoir et donna aux pauvres leur dû.

Allah (exalté soit-Il) dit :

« Ô vous qui croyez! Beaucoup de rabbins et de moines dévorent, les biens des gens illégalement et [leur] obstruent le sentier d’Allah. A ceux qui thésaurisent l’or et l’argent et ne les dépensent pas dans le sentier d’Allah, annonce un châtiment douloureux, le jour où (ces trésors) seront portés à l’incandescence dans le feu de l’Enfer et qu’ils en seront cautérisés, front, flancs et dos: voici ce que vous avez thésaurisé pour vous-mêmes. Goûtez de ce que vous thésaurisiez.»

At-Tawba (Le Repentir): 34-35

Nous sommes à même de nous demander si les fortunés du monde arabo-musulman payent leur Zakat. En effet, la pauvreté qui sévit dans nos sociétés laisse à penser le contraire sinon de grands projets auraient été réalisés et auraient pu englober toute cette jeunesse inactive.

Il est malheureux de constater qu’au sein d’un même pays, les habitants forment deux catégories bien distinctes. Une classe minoritaire, composée de gens aisés, menant un train de vie fastueux et se désintéressant de la classe majoritaire qui parvient difficilement à vivre décemment.

N’oublions pas qu’un bon musulman ne peut conjuguer la foi avec l’avarice. Ni prière, ni jeûne ne peuvent compenser le non-acquittement de la zakat. Or, notre récit invite à ce qui va au-delà de la Zakat et qui est les donations aux pauvres.

Allah (exalté soit-Il) dit :

« Que ceux qui gardent avec avarice ce qu’Allah leur donne par Sa grâce, ne comptent point cela comme bon pour eux. Au contraire, c’est mauvais pour eux: au Jour de la Résurrection, on leur attachera autour du cou ce qu’ils ont gardé avec avarice. C’est Allah qui a l’héritage des cieux et de la terre. Et Allah est Parfaitement Connaisseur de ce que vous faites. » Al 'Imrane (La Famille Imran): 180

Deuxième étape : Le héros de ce récit remarqua que loin de s’appauvrir en donnant, sa fortune augmentait. En bon commerçant, l’homme comprit que sa fortune ne devait rien à son habileté mais qu’elle provenait d’Allah. Il comprit que le message divin lui indiquait que les donations (sadaqat) étaient le secret de sa propre richesse :

Allah (exalté soit-Il) dit :

« Dis: «Mon Seigneur dispense avec largesse ou restreint Ses dons à qui Il veut parmi ses serviteurs. Et toute dépense que vous faites [dans le bien], Il la remplace, et c’est Lui le Meilleur des donateurs». Saba: 39

Le noble hadith dit : « L’argent ne diminue pas par les sadaqat » ou « L’aumône ne diminue pas l’argent. »

Abu Bakr As-Siddiq pleura lorsqu’il entendit les paroles d’Allah disant :

« Quiconque prête à Allah de bon prêt, Il le lui rendra multiplié plusieurs fois. Allah restreint ou étend (Ses faveurs.) Et c’est à Lui que vous retournerez. »

Al Baqara (La Vache): 245

Le compagnon s’écria : « Allah sait à quel point nous sommes avares, c’est pour cela qu’au lieu de nous demander l’aumône, il nous demanda de lui faire crédit ! »

En effet, Allah rétribue largement ceux qui viennent en aide à autrui et qui ne font pas montre d’avarice. Hatem Al Assam raconte qu’un soir, pendant le mois de Ramadan, un pauvre frappa à sa porte alors qu’il s’apprêtait à prendre son repas. Hatem lui fit don de son déjeuner. Quelques instants après, son voisin l’invitait à partager un repas fastueux.

Cette situation se répéta, et après qu’il eût donné son repas au pauvre, il reçut la visite d’un messager du Prince des croyants qui venait lui remettre 100 000 dirhams.

Notre mère 'A'ïcha dit qu’Abdelrahman Ibn Aouf entrera au Paradis en rampant à cause de sa trop grande fortune. Le compagnon rétorqua : « J’y entrerai plutôt en courant ! Qu’y puis-je si je donne cent dirhams le matin et que me soit rendu 1000 dirhams le soir ! »

La sadaqa dérive de « sadaq » qui signifie « croire ». Comprenons par là que la sadaqa est une preuve de foi dans les paroles d’Allah qui a promis de les rendre au centuple.

Un homme, qui traversait le désert, entendit une voix qui s’adressait à un nuage lui demandant d’arroser le jardin d’untel. Intrigué, l’homme suivit le nuage et s’arrêta à l’endroit où il pleuvait et où se trouvait un homme qui cultivait son jardin. Lorsqu’il s’assura du propriétaire que c’était bien son nom qu’il avait entendu, il lui demanda le secret de ce don du Ciel. Le paysan répondit qu’il avait l’habitude de partager équitablement la récolte en trois parties égales. La première était destinée aux pauvres, la deuxième à son foyer et il investissait la troisième partie afin de pouvoir travailler sa terre à nouveau.

La troisième étape : Il s’agit du plaisir à donner pour voir la satisfaction dans les yeux d’autrui. Cette étape dépasse de bien loin les deux premières. En effet, celui qui œuvre pour la satisfaction unique de ses besoins mène une petite vie tandis que celui qui prend plaisir à contenter les autres, voit sa vie se démultiplier par le nombre de ceux qu’il satisfait. Notre héros était du nombre de ceux qui invoquent Allah de leur envoyer les nécessiteux pour qu’ils puissent leur apporter leur secours. A l’opposé, certains s’énervent lorsque des pauvres les sollicitent. Pour les punir, Allah éloigne les pauvres de leur chemin et fait en sorte que ces rouspéteurs deviennent à leur tour dans le besoin de frapper aux portes d’autrui.

En donnant, le héros de notre récit ressentait qu’Allah lui pardonnait ses péchés. Le hadith dit : « Les sadaqat éteignent le courroux d’Allah tout comme l’eau éteint le feu ». De même, que suite à toute donation, l’homme éprouvait un bien-être infini. N’oublions pas le hadith qui dit : « Le prodigue est proche d’Allah, proche des hommes et proche du Paradis. L’avare est loin d’Allah, loin des gens et proche de l’Enfer. Allah aime davantage le généreux même ignorant plutôt que le savant avare ». Notre prophète (bpsl) avait coutume de dire : «Faites don, ne serait ce que d’une datte, à condition qu’elle soit d’un gain licite. Ce don sera agrandi par Allah, tout comme vous veillez à ce que le poulain devienne cheval. Ainsi vous retrouverez Allah le jour de la Résurrection avec votre datte devenue de la taille de la montagne d’Uhud ».

L’homme décodait les messages divins puisque suite à une donation, ses affaires s’arrangeaient. Parmi les miracles engendrés par la sadaqa, l’histoire véridique d’un père qui avait un enfant de six ans, atteint d’une leucémie. Les médecins avaient estimé qu’il vivrait au plus six mois après son diagnostic.

Alors qu’il faisait ses courses, le père aperçut une femme qui cherchait dans la poubelle de quoi nourrir ses enfants. Il pria la femme de le suivre et demanda à l’épicier, le boucher et le tailleur avec lesquels il avait coutume de traiter de satisfaire les besoins de la dame dont il assumerait la charge. Peu de temps après, il remarqua que la santé de son fils s’améliorait progressivement et lorsqu’il l’emmena faire ses analyses, le médecin jurait qu’il ne pouvait être question du même patient qu’il avait diagnostiqué auparavant ; l’enfant était guéri. Allah envoya au père un autre message lui permettant d’élucider le miracle survenu. En effet, l’homme lut dans un recueil de hadiths, le hadith suivant : « Guérissez vos souffrants par la sadaqa ».

Quatrième étape : le héros atteignit cette étape lorsqu’il réalisa qu’il n’était pas le propriétaire de sa fortune et qu‘il comprit que l’argent appartenait à Allah et qu’il n’en était qu’un simple intermédiaire pour donner aux pauvres leur dû.

La cinquième étape : Il consacra désormais sa vie aux œuvres de bienfaisance tout en menant en parallèle ses activités lucratives.

Il divisait ainsi ses revenus en parts égales : pour les pauvres, sa famille, l’investissement.

Il devint ainsi comme Othmane Ibn `Affane qui pourvut l’armée de tout ce dont elle avait besoin. Le Prophète commenta son action en disant : « Quoiqu’il fasse dorénavant, rien ne peut porter préjudice à Othmane ».

De grands hommes d’affaires occidentaux, à l’instar de Bill Gates, subventionnent des grands projets de bienfaisance, qu’en est-il des milliardaires musulmans ?

Après le décès de cet homme qui œuvrait pour le bien, ses fils refusèrent de suivre ses pas et pensèrent à un stratagème pour empêcher les pauvres de profiter des récoltes comme au temps de leur père.

Ils pensèrent alors à procéder à la cueillette des fruits bien qu’ils ne soient pas mûrs puis de les vendre avant que les pauvres ne s’en aperçoivent.

Pire encore que la privation des démunis, les fils trahirent la confiance de leur père en ne respectant pas sa volonté.

La trahison des parents est considérée comme un acte extrêmement grave. A un homme qui le questionnait sur la meilleure façon de démontrer sa piété filiale envers ses parents décédés, le Prophète (bpsl) répondit : « Exécute leur volonté ».

A titre d’exemple de bienfaisance envers les parents, Abdellah Ibn Omar Ibn Al Khattab rencontra un homme sur son chemin, il ôta alors sa cape pour en couvrir le passant et descendit de sa mule pour que ce dernier puisse la monter. Les gens intrigués le questionnèrent sur son étrange attitude. Abdellah expliqua que l’homme était l’ami de son père et qu’en lui manifestant sa sollicitude, il entendait ainsi se montrer bienfaisant envers son défunt père.

Le châtiment divin ne tarda pas à survenir pour ses fils qui voulaient opprimer les pauvres. En effet, avant qu’ils ne puissent réaliser leur plan, Allah provoqua un terrible incendie qui brûla la récolte et modifia la nature de cette terre, qui, de fertile, devint rocheuse et impossible à cultiver. (Il suffit de visiter le Yémen pour s’en assurer !)

Allah (exalté soit-Il) dit:

« Nous les avons éprouvés comme Nous avons éprouvé les propriétaires du verger qui avaient juré d’en faire la récolte au matin, sans dire: «Si Allah le veut». Une calamité de la part de ton Seigneur tomba dessus pendant qu’ils dormaient, * et le matin, ce fut comme si tout avait été rasé. »

Al Qalam (La Plume): 17-20

Remis de leur choc, les fils comprirent que pour avoir voulu priver les pauvres des biens de cette terre, Allah les en avaient privés à jamais à cause de leur avarice.

Allah (exalté soit-Il) dit:

« Le [lendemain] matin, ils s’appelèrent les uns les autres: «Partez tôt à votre champ si vous voulez le récolter». Ils allèrent donc, tout en parlant entre eux à voix basse: «Ne laissez aucun pauvre y entrer aujourd’hui». Ils partirent de bonne heure décidés à user d’avarice [envers les pauvres], convaincus que cela était en leur pouvoir. Puis, quand ils le virent [le jardin], ils dirent: «vraiment, nous avons perdu notre chemin. Ou plutôt nous sommes frustrés». Le plus juste d’entre eux dit: «Ne vous avais-je pas dit: Si seulement vous avez rendu gloire à Allah!» Ils dirent: «Gloire à notre Seigneur! Oui, nous avons été des injustes». Puis ils s’adressèrent les uns aux autres, se faisant des reproches. Ils dirent: «Malheur à nous! Nous avons été des rebelles. Nous souhaitons que notre Seigneur nous le remplace par quelque chose de meilleur. Nous désirons nous rapprocher de notre Seigneur».

Al Qalam (La Plume): 21-32

Ils demandèrent alors pardon à Allah et reconnurent que leur cupidité était cause de leur malheur. La leçon bien assimilée, ils invoquèrent Allah de les compenser afin qu’ils puissent à leur tour travailler au bonheur des démunis.

 

Cette histoire prend fin sur une note d’espoir dans la mesure où elle appelle tous les pécheurs à ne pas désespérer du Pardon d’Allah et que leur repentance sera toujours acceptée par Lui.

Le Prophète n’a-t-il pas dit à Abdellah Ibn Rubaha qui venait chercher conseil : « Ne désespère pas, si tu commets neuf mauvaises actions, fais les suivre par une bonne. La bonne action vaut dix fois plus et ainsi tu seras racheté. »

Ainsi, cet incendie loin d’être un signe de courroux divin est un message de miséricorde par lequel Allah amena les protagonistes à reconnaître leur tort et demander repentance.

Allah (exalté soit-Il) dit:

« Tel fut le châtiment; et le châtiment de l’au-delà est plus grand encore, si seulement ils savaient! » Al Qalam (La Plume): 33

La morale à tirer de ce récit que parents, hommes d’affaires aisés, hommes de décision doivent apprendre et enseigner, est comme le dit remarquablement notre prophète : « Préservez votre fortune grâce à la sadaqa ».

 

Récit Coranique: Episode 4 : Les Propriétaires du Verger

Émission télévisée d'Amr Khaled

 

e6un7

Aucune note. Soyez le premier à attribuer une note !

Ajouter un commentaire
 

Créer un site internet avec e-monsite - Signaler un contenu illicite sur ce site