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Christianisme.

Les propriétés de l'épouse dans le Christianisme, le judaisme et l'Islam

Dans le Christianisme :

Jusqu'à récemment, ils suivaient les mêmes règles que le judaïsme. Les familles offraient à leurs filles des dots. Une femme pouvait réclamer sa dot si le mariage était annulé, sauf si elle était coupable d'adultère. Dans ce cas, elle perdait son droit à la dot au profit de son mari. La femme mariée en Europe et en Amérique chrétienne perdait son droit sur ses biens et ce jusqu'à la fin du 19ème siècle et début du 20ème. Elle perdait ses biens et sa personnalité. Aucun de ses actes n'avait de valeur légale. Pire, si une personne avait participé avec elle, cette dernière était coupable de crime et accusée de complicité de fraude. Elle ne pouvait ni attaquer en justice ni être attaqué, ni pouvait attaquer en justice son propre mari. L'épouse appartenait à son mari, elle perdait ses biens, sa personnalité légale et son nom de famille.

Dans le judaïsme :

Le mari possède son épouse comme s'il possédait une esclave. Cette conception est la raison du double norme dans les lois de l'adultère et du pouvoir du mari à annuler les serments de sa femme. Dès qu'une femme est mariée, elle perd complètement n'importe quel contrôle sur ses propres biens ou sur ses gains au profit de son mari. "Puisqu'il a pris possession d'une femme, n'est-il pas logique qu'il prenne possession de ce qu'elle possédait?". Le mariage peut rendre la femme la plus riche pratiquement sans le sou. Le Talmud décrit la situation financière de la femme : "Comment une femme peut-elle posséder quoique ce soit? Tout ce qui est à lui est à lui, et ce qui est à elle est aussi à lui...Ses propres salaires et ce qu'elle trouve dans la rue sont aussi à lui. Les objets du foyer, jusqu'aux miettes de pain sur la table sont à lui. Si elle aurait un invité à la maison et qu'elle le nourrissait, cela serait voler son mari..." (San. 71a, Git. 62a). Toute propriété de la femme n'a pour fonction que de susciter des prétendants au mariage. La famille juive assigne à une fille un part des biens du chef de famille pour l'utiliser comme dot en cas de mariage. C'est à cause de cette dot qu'avoir des filles est un fardeau pour les pères. La dot est un cadeau de mariage présenté au mari. Le mari devient propriétaire de la dot après le mariage et l'épouse perd tout contrôle. On lui demandait de travailler après le mariage et tous les gains qu'elle récoltait va au mari. Elle peut reprendre ses biens qu'en 2 occasions : le divorce ou la mort de son mari. Si la femme meurt en premier, le mari héritait de ses biens tandis que si l'homme meurt, la femme reprend sa dot originale sans prendre les biens de son mari.

Dans l'islam :

Depuis le 7ème siècle de l'ère chrétienne, l'islam a octroyé aux femmes mariées la personnalité indépendante que l'occident judéo-chrétien lui a refusée. La mariée et sa famille ne sont pas obligées de présenter un cadeau au mari. La fille n'est pas un handicap. Elle n'a pas besoin de cadeaux pour attirer des maris potentiels. C'est au prétendant de présenter un cadeau de mariage. Ce cadeau est la propriété de la femme, ni le prétendant, ni la famille n'ont de droit dessus. Elle retient ses cadeaux de mariage même si elle divorce plus tard. La mari n'a aucun droit sur les biens de sa femme excepté ce qu'elle accepte de lui offrir. "Et donnez aux épouses leur mahr, de bonne grâce. Si de bon gré, elles vous en abandonnent quelque chose, disposez-en alors à votre aise et de bon coeur" (Sourate 4 ; verset 4). Les biens sont sous son contrôle total et pour son utilisation car c'est le mari seul qui a la charge de subsistance de l'épouse et des enfants. Elle n'est pas obligée de subvenir aux besoins de la famille sauf si elle le veut volontairement. Les époux héritent mutuellement. Une femme mariée conserve son statut juridique légal en toute indépendance et son nom de famille.

 

http://journal-musulmane-reconvertie.over-blog.com/article-les-proprietes-de-l-epouse-111997863.html

 

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Qui était Saint Valentin ?

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Les points de vue des historiens divergent sur l'identité du personnage. Il existe au moins sept saints chrétiens répondant au nom de Valentin et qui sont fêtés le 14 février. Découvrez celui qui fut le patron des amoureux à travers trois portraits.

Un prêtre de Rome
Valentin était un médecin devenu prêtre à Rome au IIIème siècle. En 268, l'empereur Claude II le Gothique fit abolir le sacrement du mariage. Il trouvait que les fiancés faisaient de mauvais soldats à cause de leur dépendance à leur famille. Saint Valentin, qui mariait les couples en secret, fut démasqué et arrêté. Pendant sa captivité, il se lia d'amitié avec la fille aveugle d'Astérius, son geôlier, qui retrouva miraculeusement la vue. Il fut décapité à Rome le 14 février 268 ou 270, puis enterré sur la voie Flaminienne où on lui rendit un culte. Depuis le XVème siècle, il est considéré comme le saint patron des amoureux. Ce personnage est souvent confondu avec l'évêque de Terni qui connu le même sort.
 

Un évêque de Terni
Ce Valentin fut sacré évêque de Terni, près de Rome dans l'Ombrie, en 203. Célèbre pour ses vertus et ses miracles, il fut appelé à Rome par un philosophe païen nommé Craton, dont le fils était atteint d'une maladie incurable. Valentin le guérit en échange de la conversion de toute sa famille au christianisme. A la suite de ce miracle, plusieurs conversions eurent lieu. Un préfet du nom de Placide fit décapiter Valentin pour avoir troublé le culte impérial. Il fut décapité à Rome vers 273.
 

Un évêque itinérant de Rhétie
En Allemagne, Saint Valentin fait plutôt référence à l'évêque missionnaire de Rhétie, dans les Alpes centrales. D'abord moine dans un monastère, il fit bâtir une église à Maïs où il vécut. Il fut représenté comme le protecteur des enfants épileptiques. Il meurt vers 440.

 

http://www.linternaute.com/actualite/magazine/saint-valentin-personnage.shtml

 

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La sainteté: comparaison entre le Christianisme et l' Islam

L’objet de notre article ne concerne pas les « saints officiels » mais la sainteté, c'est-à-dire le mode de vie idéal vers lequel les croyants sont invités à tendre. Ce mode de vie conforme aux fondements du christianisme ou de l’islam qui ouvre sur le salut.

Il existe une littérature abondante sur la sainteté dans le soufisme. Or, le soufisme est un islam hétérodoxe dont la théologie développée est très différente de celle de l’islam classique (notamment sunnite). De plus le soufisme ne représente que 1% des musulmans dans le monde. La sainteté, l’idéal musulman que nous allons présenter est celui de l’islam classique très largement majoritaire.

Dans le christianisme, est saint celui qui est habité par Dieu. Dans l’islam est saint celui qui se conforme aux lois de Dieu. Nous allons voir que ces deux définitions aboutissent à une compréhension radicalement différente de la sainteté.

1 - La sainteté dans le christianisme

Le Christ opère le passage de la lettre à l’Esprit. C'est-à-dire que dans une perspective chrétienne, la sainteté ne consiste pas à obéir à la lettre de la Loi, à se soumettre à un code d’origine divine, mais à être habité par l’Esprit de Dieu. Pour les chrétiens, Dieu est amour et être saint, c’est vivre de l’amour de Dieu, c’est être pleinement enfant de Dieu. Est saint celui qui se laisse habiter par Dieu. La sainteté du chrétien c’est la sainteté de Dieu en lui. Il s’agit là d’un élément fondamental du christianisme qui traverse de part en part le Nouveau Testament :

Par exemple, dans cet extrait de l’épître aux Galates, Saint Paul personnifie la Loi. Elle est décrite sous les traits d’un surveillant à qui l’on doit se soumettre. Saint Paul explique que les chrétiens n’ont plus à lui obéir, qu’ils sont appelés à être pleinement habités par Dieu, à être des fils de Dieu :

« Nous étions gardés en captivité sous la Loi. (…) Ainsi donc, la Loi a été notre surveillant. (…) Mais, après la venue de la foi en Jésus-Christ, nous ne sommes plus soumis à ce surveillant. Car vous êtes, par la foi, fils de Dieu en Jésus-Christ. »1

C’est parce que les chrétiens ne sont plus soumis à la Loi qu’ils ne respectent pas le shabbat alors qu’il s’agit du quatrième commandement2, qu’ils ne se font pas circoncire alors qu’il s’agit d’un commandement de Dieu à Abraham3, qu’ils ne mangent pas kascher alors que l’on retrouve des lois déterminant ce qui est licite de manger dans les livres du Lévitique4, du Deutéronome5 ou encore de l’Exode6...

Dans les versets suivants, Saint Jean explique qu’être chrétien c’est aimer, car aimer c’est être habité par Dieu. Il souligne que l’éthique chrétienne est fondée sur l’amour et non sur la crainte d’un châtiment lié à la transgression de la loi divine :

« Dieu est amour, celui qui demeure dans l'amour demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui. La crainte n'est pas dans l'amour, mais l'amour parfait bannit la crainte ; car la crainte suppose un châtiment, et celui qui craint n'est pas parfait dans l'amour. »7

Prenons un exemple concret : si un chrétien ne ment pas, cela ne doit pas être par soumission à la Loi mais parce qu’il porte sur les autres le regard d’amour de Dieu, et que ce regard induit un profond respect qui l’empêche de mentir. Autrement dit si un chrétien ne ment pas ce n’est pas pour être saint ; mais c’est parce qu’il est saint, parce que Dieu l’habite, qu’il ne ment pas. Le comportement éthique des chrétiens n’est pas la cause mais la conséquence de la sainteté. C’est ici tout l’objet de la révolution qu’opère le Christ dans son rapport à la Loi (Cf. L'Esprit - le christianisme et la Loi).

La racine du péché, ce n’est pas la désobéissance à la Loi. La racine du péché c’est cet orgueil, ces rancœurs, cette suffisance qui construisent une carapace rendant imperméable le cœur de l’homme à la présence divine. En terme plus technique, ce sont les résistances de l’homme à la divinisation.

Le mensonge n'est pas un péché parce qu'il transgresse la Loi, mais parce qu'il témoigne d’une incapacité à respecter l’autre, donc à aimer, donc à vivre de la vie de Dieu. Ainsi il ne suffit pas de ne pas mentir, faut-il encore aimer. Celui qui dit la vérité avec condescendance, bien que respectant la Loi, ne s’en trouve pas plus saint.

C’est ce que dit saint Paul dans ce passage célèbre de la première épître aux Corinthiens :

« Je vais vous indiquer une voie supérieure à toutes les autres. (…)

J’aurais beau être un prophète, connaître tous les mystères et toutes les sciences, j’aurais beau avoir la foi en plénitude, une foi à transporter les montagnes, s’il me manque l’amour, je ne suis rien.

J’aurais beau distribuer toute ma fortune aux pauvres, j’aurais beau me faire brûler vif, s’il me manque l’amour, cela ne me sert à rien.

L’amour est patient ; l’amour rend service ; l’amour n’est pas jaloux ; il ne se vante pas, ne se gonfle pas d’orgueil ; il ne fait rien de malhonnête ; il ne cherche pas son propre intérêt ; il ne s’emporte pas ; il n’entretient pas de rancune ; il ne se réjouit pas de ce qui est mal, mais trouve sa joie dans ce qui est vrai ; il supporte tout, il fait confiance en tout, il espère tout, il endure tout.

L’amour est éternel. »8

L’amour est éternel parce que l’amour c’est Dieu. Au début de notre extrait Saint Paul explique que la foi sans l’amour ne sert à rien. La foi c’est croire en Dieu, l’amour c’est être habité par Dieu. Ce que dit Saint Paul c’est que croire en Dieu sans en vivre est inutile. Puis il explique que donner sa fortune aux pauvres, autrement dit avoir un comportement généreux, éthique, est vide de sens s’il n’est pas mû par l’amour. Il décrit enfin les fruits de l’amour : patient, ne se vante pas, trouve sa joie dans ce qui est vrai etc… On comprend bien ici que ces vertus sont les conséquences de l’amour, que le comportement éthique est une conséquence de cette vie en Dieu, c'est-à-dire de la sainteté.

Ainsi d’un point de vue chrétien ce n’est pas le respect d’un code d’origine divine, d’une éthique qui rend saint, mais le fait de vivre de l’Esprit de Dieu. Et c’est cette présence de Dieu dans le cœur de l’homme qui change son comportement et rend sa sainteté visible.

2 - La sainteté dans l'islam

Dans la perspective musulmane, nous nous trouvons dans la situation opposée. A travers la Loi, Dieu fournit à l’humanité le comportement idéal auquel elle doit se conformer. Dieu sait ce qui est bon pour l’homme. Ainsi être saint, c’est se soumettre au code fourni par Dieu aux hommes. Être saint, c’est rester dans le cadre de la Loi. Être hors la Loi, c’est être pécheur.

Professeur à l’Université de Tunis, Abdelwahab Bouhdiba est le Président de l’Académie des Sciences de Tunisie, il redit ici les fondements de l’islam :

« Coran, hadiths9 et fiqh10 constituent l’invariant par excellence. (…) Il dit le modèle que Dieu a choisi pour sa communauté ; et ce choix divin ne saurait subir de changement. (…) S’y conformer strictement nous garantit d’être dans les voies de Dieu. L’écart est égarement et erreur. Par essence l’islam est orthodoxie. »11

Comme le souligne Dominique Sourdel, professeur honoraire à la Sorbonne et spécialiste de l’islam :

« La vie religieuse reste avant tout de caractère contractuel et engendre une morale de même nature. La notion de devoir moral est étrangère à l’islam, qui ne connaît qu’une obligation juridique. »12

Un musulman n’a pas à rechercher le Bien mais le licite, car respecter le licite c’est être dans ce que Dieu a défini comme étant le Bien.

Pour reprendre l’exemple du mensonge : si un musulman ne doit pas mentir, ce n’est pas au nom du respect qu’il doit avoir pour son interlocuteur, mais au nom du respect qu’il doit avoir pour la Loi, pour ce que Dieu interdit.

Cela ne signifie pas que les musulmans ne respectent pas leurs interlocuteurs mais que ce n’est pas ce critère qui détermine la sainteté d’un musulman, mais uniquement celui du respect de la Loi.

On en trouve une illustration dans l-ellimination de Ka'b repris dans la sira d’Hicham (biographie canonique du prophète) : Mohamed ordonna que Ka'b soit tué pour s’être moqué des femmes musulmanes. Le disciple du Prophète qui fût chargé de cet assassinat resta trois jours prostré sans manger ni boire, et cela non pas parce qu’il avait des scrupules à tuer Ka'b, mais parce qu’il réalisa qu’il lui fallait monter un complot qui impliquait de mentir. Or Allah a interdit de mentir. Il s’est donc trouvé bloqué entre l’engagement qu’il avait pris vis-à-vis du Prophète et la Loi de Dieu. Mohamed intervint alors en lui disant que mentir à un infidèle, ce n’est pas mentir. Par cette parole il le libéra de ses scrupules qui put alors accomplir son forfait. On comprend bien ici que le refus de mentir ne découle pas d’un respect vis-à-vis de Ka'b mais du respect de la Loi, de l’interdit institué par Dieu.

Comme l’écrit Alain Besançon, directeur d’étude à l’École des Hautes Etudes en Sciences Sociales :

« La loi de l’islam est une loi extérieure à l’homme (…). Il est seulement demandé de rester dans les limites du pacte dont les termes ont été fixés par Dieu dans sa parole incréée (le Coran) et dans la sunna13, la Tradition authentique. Tout désir de dépasser ces limites est suspect. »14

Est saint celui qui se conforme à la Loi de Dieu, celui qui se maintient dans le cadre qu’elle définit.

1 Bible (Ga 3, 23-26)
2 Bible(Ex 20, 8-11)
3 Bible(Gn 17,10)
4 Exemple : Bible (Lv 17, 12-14)
5 Exemple : Bible (Dt 14, 8)
6 Exemple : Bible (Ex 22, 30)
7 Bible (1Jn 4, 16-18)
8 Bible (1Co 12,31-13,8)
9 Cf. La sira, le hadith et la sunna
10 Cf. La charia et le fiqh
11 BOUHDIBA Abdelwahab, La sexualité en islam, Paris, éditions P.U.F., 2003, p. 11.
12 SOURDEL Dominique, L’islam, 21e édition, Paris, éditions P.U.F., 2004, collection Que sais-je ?, p. 58.
13 Cf. La sira, le hadith et la sunna
14 BESANÇON Alain, préface in ELLUL Jacques, islam et judéo-christianisme, Paris, éditions P.U.F., 2004, p. 18.

T.P. - lesReligions.fr -

Les religions et l'extase

symboles religeux, religions

 

Le bonheur absolu

Les philosophes : ils ne savent pas comment excuser Dieu ; c'est pourquoi ou bien ils le nient, ou bien ils le prouvent : ce qui revient au même. En effet au lieu de chercher d'abord à le voir, ils commencent par le concevoir. Jacques Rivière"

Ne discutez pas les doctrines et les religions, elles sont une.
Toutes les rivières vont à l'océan.
La grande eau se fraie mille chemins le long des pentes.
Selon les races, les âges et les âmes, elle court dans des lits différents, mais c'est toujours la même eau." Ramakrishna

Insouciant, dans la joie, contemplatif, naïf, paisible, voici le béat.

L'humanité est vouée à atteindre sa perfection. Cette perfection, c'est la sagesse et l'extase. Telle est la base de notre philosophie.

Une expérience universelle

En divers écrits et sous diverses appellations, les courants spirituels et philosophiques ont dépeint l'expérience extatique.

Certains l'appellent Bhakti (l'hindouisme), devekout (le judaïsme), béatitude ou félicité (le christianisme). D'autres l'a nomment hâqiqa, fanâ (l'islam), nirvana ou éveil (le bouddhisme). D'autres encore, l'intitulent ataraxie, époché, splendeur, joie (Spinoza) ou souverain bien (Aristote)..

Tout ces termes, décrivent la même sensation psychique.

Une technique identique

Pour atteindre cet état, les religions proposent des techniques fondamentalement similaires. Prière et ascèse pour le christianisme. Méditation, éveil et ascèse pour le bouddhisme et le zen. Prière et récitation pour le judaïsme, le bouddhisme et l'islam. Etc.

Ces techniques ont le même but : conduire au renoncement, à l'anéantissement du moi et à la sublimation. Elles font toutes appel à la méditation, au contrôle du corps, au jeûne, ou au monachisme.

 

Le judaïsme

La splendeur dans le judaïsme, le Zohar

judaismeL'intention de s'unir physiquement avec Dieu, apparaît dés le départ du monothéisme. Elle est au centre des préoccupations de sa religion mère : le judaïsme.

Pour atteindre la splendeur (zohar) le hassidisme (un des courants du judaïsme), propose : une ascèse vigilante et joyeuse (pour purifier l'âme), le dépouillement, et l'humilité (anava) nécessaires à la prière du cœur, à la concentration (awana) à l'adoration (aboda) à l'embrasement de l'amour (nitlahavout) enfin au mystère et à la consommation de l'union (devekut).

Le but est d'incarner la vie intérieure de Dieu. C'es l'itinéraire de l'homme en marche vers l'union mystique, aïn, seuil indicible du non être.

La prière, la justice, la pénitence réparent la brisure du péché. Elles permettent la rédemption venue de Dieu seul. Elles ouvrent sur la plénitude du royaume sans frontières de l'amour.

La correspondance entre dieu et l'homme est absolue. Extraits du livre de la splendeur (sepher ha zohar)

 

Le christianisme

L'état d'oraison dans le chistianisme

christianismeCette quête de l'absolu, se retrouve bien entendu au sein du christianisme. Elle fait partie des socles sur lesquels est construit cette grande religion.

Dans l'expérience spirituelle de la contemplation, le sujet éprouve intimement et physiquement la présence de Dieu.

Pour que l'homme soit capable de Dieu, il faut qu'il se désapproprie de lui-même.

La mort de l'amour propre, la purification des sens intérieurs, l'abandon de la volonté constitue les principaux aspects de ce chemin d'abnégation.

Le dépouillement de soi-même passe d'abord par l'abandon de l'amour que l'on se porte, le renoncement à tous les besoins de gratification sociale, affective et morale qu'éprouve le moi

L'Islam

La haqîqa, le fanâ, pour les musulmans

islamOn trouve, bien évidemment, l'extase au cœur de l'islam. C'est la recherche principale du soufisme.

Pour cette grande religion, la troisième et ultime étape de la vie spirituelle, conduit à la haqîqa, à la vérité. Elle marque la coïncidence des contraires, des opposés.

C'est le domaine de l'union, de l'unicité, de la dissolution ou dilution de l'humain dans le divin.

Le voyageur spirituel acquiert une humanité pour ainsi dire angélique pour arriver enfin à une humanité divinisée où il est dit que l'homme est annihilé en dieu qui, seul subsiste.

Les attributs humains sont remplacés par les attributs divins. Le chercheur devient ainsi l'objet de sa quête. Il est lui-même le but.

Lorsque tu te connais, ton ego illusoire est enlevé et tu n'es autre qu'Allah.

http://mecaniqueuniverselle.net/bonheur/religion-extase.php

L'eau et les ablutions dans les religions monothéistes

Au début, l’eau est alors un des quatre éléments fondateurs du monde avec l’air, le feu et la terre) et de nombreuses sociétés primitives l’ont divinisée. Les égyptiens tout d’abord avec le Nil qui rythmait la vie de l’Égypte ancienne par ses crues qui fertilisaient et irriguaient les terres le bordant, les romains ensuite avec les thermes qui étaient voués à deux usages : les bains hygiéniques et les immersions dans les eaux curatives. Mais il n’en reste pas moins que la guérison thermale est due au pouvoir bénéfique de l’eau, qui provient donc du caractère sacré des divinités qui l’habitent. Ces deux exemples ne sont bien sûr qu’une infime partie des cultures polythéistes qui ont divinisé l’eau. Avec le judaïsme et ensuite le christianisme et l’islam, l’eau a perdu son caractère divin tout en conservant pour autant son aspect sacré. Dans cette partie du projet pluridisciplinaire, nous ne traiterons ainsi que du symbolisme de l’eau dans les trois grandes religions monothéistes. Cette brève étude sera complétée par les interviews d’un rabbin, d’un prêtre et d’un imam qui nous dirons ce que représente l’eau pour eux dans leur lien intime avec la pratique de leur religion. En effet, les religions du Livre – judaïsme, christianisme et islam – ont toutes pris naissance dans des zones désertiques, où l’eau reste précieuse, “ don de Dieu ”.

L’eau dans l’ancien Testament apparaît comme « principe créateur, au travers des nuées, brouillards (…). C’est de l’eau et de la terre qu’est façonné le premier homme ». L’épisode du déluge montre ensuite le caractère destructeur et purificateur de l’eau : les hommes qui ne respectent pas la loi divine sont noyés et seul Noé et son Arche survivront aux flots dévastateurs. Le symbole de l’arc en ciel, qui crée l’alliance entre Dieu et les hommes sauvés a ses fondements … sur l’océan. Il est intéressant de noter que de nombreux travaux ont démontré l’existence d’un tel épisode dans les textes fondateurs des grandes civilisations, comme l’Amérique Latine, l’Egypte ou la civilisation mésopotamienne, où l’on retrouve des éléments de déluge liés à une notion de jugement et de sélection par les flots à la fois dévastateurs et purificateurs. Le déluge reste dans la plupart des cas rattaché à une faute rituelle, issue des péchés des hommes ou de la décrépitude du monde. Le déluge est ainsi la re-création du monde, sa régénération. Citons par exemple les religions australiennes, où une grenouille géante absorbe toutes les eaux. Soufrant de la soif, les animaux décident de faire rire la grenouille, qui alors libère les eaux emprisonnées. La Parole, tant dans le Deutéronome que dans la Thora et ses 613 Tables de la Loi, est comparée à une pluie bénéfique, chargée de s’infiltrer sur la terre. L’eau, élément protecteur des bons et destructeurs des méchants, se retrouve dans l’épisode du passage de la Mer Rouge par Moïse, lui même « sauvé des eaux ». Dans le cantique des cantiques, la fiancée, la Terre d’Israël, est désignée comme la fontaine des jardins. L’eau est également présente sous forme de rosée, et ainsi la Rosée de Pâques symbolise la survie du peuple hébreux, cette renaissance ou résurrection est symbolisée par le jour nouveau et la manifestation bénéfique de l’aube au travers de la rosée. Il semble que les rites de purification aient été poussés très loin du temps du Christ, peut-être à cause des épidémies de peste. Par exemple, les esséniens pratiquaient un bain de purification avant chaque repas, comme l’indiquent le nombre de piscines retrouvées à Qumram.

L’eau et le judaïsme

Les premiers rites

Le rite et les symboles liés à l’eau et la purification sont nombreux dans la religion juive.

L’eau intervient souvent dans le déroulement d’un culte comme vecteur de pureté et de spiritualité. Rappelons en effet que Moïse a dû laver son corps et ses vêtements pour recevoir la Loi divine. L’eau et l’action de se laver instaurent donc une limite entre le matériel et l’immatériel, entre l’homme et le divin. On retrouve le symbole de l’eau, lien visible entre le ciel et la terre. Les rites d’eau sont de trois types : ablution, aspersion ou immersion. Ils restent indissociables d’une purification qui d’abord s’appliquait surtout aux prêtes. Après la destruction du temple, ces sites ont concernés tous les pratiquants, la purification ayant valeur d’aide à reconstruire le temple.

Les rites de purification, consignés dans le Lévitique, sont :

Lavage des mains après avoir lu les textes religieux, de façon à bien dissocier la vie spirituelle de la vie matérielleImmersion des femmes venant d’accoucherLavage des mains avant la prière du matin et avant de bénir chaque repas.

Il existe un rituel de contact entre l’eau et les mains : prendre par 3 fois de l’eau d’un pichet et la faire couler doucement sur chaque main. Ce temps permet là encore de créer « un sasse » entre les phases matérielle et spirituelle. Pour Pâques et Rosh Ashanah, le lavage des mains est instauré. La fête du Soukhot remonte à la tradition du second temple (VIè siècle avant JC) et symbolise les récoltes et vendanges automnales. Elle comprend toujours une prière pour la pluie et une évocation des eaux du ciel (nuages qui entourent le trône de Dieu). La fête de Shavouot (commémoration de la révélation faite à Moïse) est célébrée au Maroc en particulier en se jetant de l’eau les uns sur les autres pour fêter l’eau qui sauva Moïse.

Le bain rituel

Il se pratique dans le Miqvé. Les textes spécifient qu’ils doivent se faire dans des eaux non dormantes (eaux de pluie, rivières, sources, …). Le bassin d’eau de pluie qu’est le Miqvé représente ce lieu de purification. De taille suffisante pour recevoir plusieurs individus et pour qu’ils s’y immergent, c’est un lieu de culte et un lieu de rencontre où l’on vient se purifier ; comme par exemple pour marquer la fin des périodes menstruelles des femmes. Le Miqvé s’est étendu sur le pourtour de la méditerranée et en Europe centrale alors que les thermes romaines prenaient également de l’ampleur. Mais la signification reste opposée : les thermes romaines sont des lieux de plaisir et dévolus au corps alors que les miqvés sont parfois le centre de recueillement de la communauté juive, comme on peut encore le voir à Montpellier, Venise ou Cracovie. Originellement constitués pour des pays arides, ils ont souvent évolués, notamment en Europe, vers des bains enterrés, en relation directe avec les nappes phréatiques les plus pures.

L’eau dans le Nouveau Testament

L’ensemble des textes du nouveau testament reprend et prolonge les écrits anciens et en particulier les différents symboles. Les écrits se situent également dans la même zone géographique, où l’eau revêt une importance naturelle et sociale déterminante. Il n’est donc pas étonnant que nous retrouvions l’eau dans symbolique catholique, dans les rites de l’eucharistie et dans la plupart des paraboles. Par exemple l’eau du puits de la samaritaine : Jésus demande à boire à une étrangère et en échange dit « qui boira l’eau que je lui donnerai, n’aura plus jamais soif : l’eau que je lui donnerai devient en lui source d’eau jaillissante en vie éternelle « L’eau devient conductrice de divinité et de vie éternelle. Ce symbole est repris abondamment notamment par les grands mystiques comme Ste Thérèse d’Avila ou St Jean de la Croix : l’atteinte de la perfection divine ressemble à un arrosage et une irrigation de l’âme. Jésus commence sa vie publique en transformant l’eau en vin, lors des fêtes de Cana. Puis il guérit un paralytique en « le jetant dans les eaux bouillonnantes ». Ensuite il marche sur l’eau. Alors qu’ils subissent une tempête importante et que la barque se remplit d’eau, « lui, s’étant éveillé, imposa silence aux vents et aux flots, qui s’apaisèrent et il se fit un grand calme ». Un symbole souvent difficile à expliquer concerne sa crucifixion : au moment d’expirer, de son flanc sort de l’eau qui se mêle au sang.

L’eau et les religions chrétiennes

Les fêtes chrétiennes reprennent abondamment la symbolique de la purification. Le baptême reprend la scène décrite par les Evangiles où Jésus s’est fait immergé dans le Jourdain par Jean le Baptiste, moment où il reçoit la révélation : Dieu le désigne comme son fils et une colombe vient se poser sur son épaule. « Moi, je vous baptise dans l’eau », dit Jean « et lui vous baptisera dans l’Esprit ». Les baptisés sont immergés partiellement ou aspergés pour devenir « fils de Dieu » : St Jean dit « si quelqu’un ne renaît pas de l’eau et du St Esprit, il ne peut pas entrer dans le royaume de Dieu ».

Le sacrement du baptême

Ce sacrement se retrouve aujourd’hui chez tous les chrétiens, avec une présence plus ou moins forte de l’eau. On retrouve déjà des ablutions d’ordre initiatique dans les temples d’Isis et Mythra. Par différence aux religions plus anciennes, le baptême n’est donné qu’une fois, comme rite d’initiation. L’immersion des statues de saints semble issue de pratiques héritées de religions antérieures. Les chrétiens continuent à organiser des pèlerinages vers des lieux sacrés liés à l’eau (Saintes Marie de la Mer). Les Baptistes, qui regroupent des mouvements où la cérémonie du baptême et des ablutions joue un rôle central, pratiquent encore l’immersion complète. Les orthodoxes peuvent avoir des rites très complets d’immersion et d’onction d’huile. L’utilisation de l’eau dans le rite de la messe est importante : l’eau bénite est utilisée en introduction du sacrement, par aspersion de l’autel (5 croix). L’eau bénite provient de la bénédiction du samedi sain, alors que le saint crème, l’huile bénite est bénie lors de la messe du matin du jeudi saint. Souvent l’eau bénite est mélangée au saint crème. Après l’offertoire, moment où le prêtre accompagne la transfiguration du pain et du vin (coupé d’eau) et où l’assemblée communie, le prêtre se lave les mains. Un psaume l’accompagne, le psaume 26 « lavabo (je laverai) ». Le terme Lavabo vient de cet usage. L’eau mélangée au vin lors de l’eucharistie représente l’humanité qui se mélange dans le sang du christ. Chez les orthodoxes, l’eau ajoutée est bouillante (la chaleur de la Foi qui a reçu l’Esprit sain). Comme nous l’avons déjà vu, l’eau (en particulier les sources) revêt une importance capitale au moyen âge. Les sources bénéfiques sont protégées par des saints et y sont attachées des légendes où se mêlent les épisodes religieux et des anciennes coutumes celtes ou druidiques. Les sources miraculeuses sont à elles seules des lieux de culte importants. On ne citera que celui qui rassemble tous les ans au mois d’Août un nombre important de malades croyants ou non : Lourdes. La coutume veut qu’ils soient plongés dans la source qui a jailli du rocher où Bernadette a vu la Vierge. Les pèlerins emportent souvent un peu d’eau miraculeuse avec eux.

L’eau dans le Coran

L’eau occupe une place prépondérante dans l’Islam, non seulement de par sa valeur intrinsèque, pour une civilisation qui s’est surtout développée dans des pays désertiques, mais aussi par la symbolique très précise qu’elle véhicule. En effet l’eau présente dans le désert revêt deux formes ambivalentes : l’eau destructrice des oueds et des orages et l’eau bienfaitrice des jardins luxuriants. Le Coran cite 63 fois le mot « eau » (ma’). C’est grâce à une source “ zam zam ” que la servante d’Israël qui porte son fils est sauvée. Cette source sacrée fait partie intégrante des sites du pèlerinage de La Mecque et le pèlerin doit s’y baigner et en rapporter quelques litres. Quand Mahomet reçoit la parole, il demande qu’on le couvre d’une cape et qu’on l’asperge d’eau.

La purification

Le coran dit ainsi “ Vous qui croyez, si vous vous mettez en devoir de prier, alors rincez-vous le visage et les mains, jusqu’aux coudes, passez-vous la main sur la tête et sur les pieds jusqu’aux chevilles. Si vous êtes en état d’impureté, alors purifiez-vous ”. La purification, comme pour les autres religions du Livre, revêt donc un aspect fondamental, mais cette fois au quotidien. En effet les musulmans se purifient avant les cinq prières quotidiennes par un rite très précis, touchant et aspergeant toutes les parties du corps dans un ordre très précis, de la tête vers les pieds, en commençant par le côté droit du corps. L’eau utilisée doit elle même être pure et n’avoir eu aucun contact avec des impuretés ou des êtres impurs.

Le pèlerinage à la Mecque

Evènement très important dans la vie d’un musulman, le pèlerinage répond à un trajet très précis, passant en particulier par la source sacrée de zam zam. Les pèlerins doivent se baigner (ou du moins accéder à l’eau et s’asperger) et se recouvrir d’un linge blanc, puis continuer jusqu’à la cité sainte, où les dernières étapes évoquent l’eau à de multiples reprises.

Les lieux d’ablution

La fontaine au centre de la cour de la Mosquée semble provenir de la coutume architecturale romaine du Pluvarium, destinée à recevoir les eaux de pluie et à maintenir une certaine humidité dans les villas. Elle est parfois transformée en puits plus ou moins ouvragé, et sert aux croyants dans le rite de purification. La piscine rituelle, Midha, a bien sûr comme origine la midva judaïque. Sa forme et sa localisation sont très semblables, mais son usage reste plus rituel et moins communautaire. Le Hammam est à l’origine un lieu de purification et de recentrage sur soi important. Plus proche du lieu de vie communautaire que la midha, il reste encore aujourd’hui un lieu privilégié de détente et de confidence.

Pierre Eric TREYEN

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