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création

Création et évolution selon Ibn Khaldoun

Ibn Khaldoun

 

« Que l’on contemple l’univers de la Création ! Il part du règne minéral et monte progressivement, de manière admirable, au règne végétal, puis animal. Le dernier « plan » (ufuq) minéral est relié au premier plan végétal : herbes et plantes sans semence. Le dernier plan végétal – palmiers et vignes – est relié au premier plan animal, celui des limaces et des coquillages, qui n’ont d’autre sens que le toucher. Le mot « relation » (ittissâl) signifie que le dernier plan de chaque règne est prêt à devenir le premier du règne suivant. Le règne animal (’âlam al hayawân) se développe alors, ses espèces augmentent et, dans le progrès graduel de la Création (tadarruj at-takwin), il se termine par l’homme doué de pensée et de réflexion. Le plan humain est atteint à partir du monde des singes (qirada), où se rencontrent sagacité (kays) et perception (idrak), mais qui n’est pas encore arrivé au stade de la réflexion (rawiya) et de la pensée. A ce point de vue, le premier niveau humain vient après le monde des singes : notre observation s’arrête là. »

Ibn Khaldoun, Discours sur l’histoire universelle – Al-Muqaddima, traduit de l’arabe par Vincent Monteil, Sindbad-Actes Sud, 1997, pp. 146-147.

« De même encore, les singes, qui sont doués de sagacité (kays) et de perception, se trouvent, au voisinage de l’homme, le seul être vivant à être doté de pensée et de réflexion. Cette possibilité d’évolution (isti’dâd) réciproque, à chaque « niveau » (ufq) de la Création, constitue ce qu’on appelle le « continuum » (ittissal) des êtres vivants. »

Ibn Khaldoun, Discours sur l’histoire universelle – Al-Muqaddima, p. 685.

 

http://islam-science.net/creation-et-evolution-selon-ibn-khaldoun-2013/

 

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Croire en la création d'un premier humain, est-ce anti-scientifique ?

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"Dieu a créé la terre le samedi, y a créé les montagnes le dimanche, les arbres le lundi, le détestable le mardi, la lumière le mercredi, y a éparpillé les animaux le jeudi" :

Il est vrai que ce propos a été rapporté par Muslim qui l'a fait remonter (raf') jusqu'au Prophète Muhammad (sur lui la paix) (Sahîh Muslim, n° 2789). Mais la question de savoir s'il s'agit bien là d'une parole du Prophète a depuis longtemps été débattue par des spécialistes du Hadîth tels que al-Bukhârî, 'Alî ibn ul-Madînî, Yahyâ ibn Ma'ïn et d'autres. Le fait est que cette parole contredit de nombreux versets coraniques, car ces derniers disent que la création des cieux et de la terre a duré six jours (ou périodes), tandis que la parole dont il est ici question montre un total de sept jours (voir Tafsîr Ibn Kathîr, commentaire de Coran 2/29). Al-Bayhaqî pense donc qu'il s'agirait plutôt d'une parole de Ka'b al-Ahbâr (savant des textes juifs, qui s'était ensuite converti à l'islam sous le califat de Omar ibn ul-Khattâb) ; un maillon postérieur de la chaîne de transmission aurait, lorsque relatant la parole, fait remonter celle-ci par erreur jusqu'au Prophète. Ibn Taymiyya a lui aussi émis des doutes quant à l'attribution de cette parole au Prophète (Qâ'ïda jalîla fi-t-tawassul wa-l-wassîla, p. 117). On peut voir aussi les notes de Rabâh et de ad-Daqqâq sur Riyâd-us-Sâlihîn (Hadîth n° 1852). Tout ceci montre la rigueur des savants musulmans dans leur étude (naqd) des Hadîths, leur souci étant d'en dégager l'authentique. Alors qu'on ne tire pas des conclusions hâtives après avoir simplement lu une parole, sans se demander si elle est authentique ou pas.

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"L'idée qu'un premier humain ait été créé directement par Dieu, de surcroît à partir de terre dure comme de la poterie, n'est pas prouvée par des faits scientifiques. Alors, quand on prétend qu'on n'est pas anti-scientifique, on doit abandonner ce que disent des textes religieux élaborés il y a de cela plusieurs siècles ; sinon c'est l'obscurantisme" :

Vous avez dit : "de terre devenue dure comme de la poterie" : sur ce point nous reviendrons plus bas, quand nous verrons en détail qu'il existe d'autres explications du verset que celle que vous avez citée.

Votre première assertion est exacte : l'idée qu'un premier humain ait été créé directement par Dieu, de surcroît à partir d'éléments extraits de terre ou plus exactement de boue, n'est pas prouvé par des faits scientifiques.

Mais votre seconde assertion n'est pas exacte : il ne s'agit pas non plus de quelque chose qui contredirait les découvertes scientifiques. En effet, il ne faudrait pas oublier que le fait que la lignée humaine soit issue, par l'évolution, d'une ancienne lignée animale – de laquelle la lignée des singes serait elle aussi issue – n'est pas non plus prouvé scientifiquement ; il s'agit également d'une idée : une théorie, destinée à relier entre eux différentes découvertes scientifiques et proposant une explication globale de ces découvertes.
"(…) La science, écrit Maurice Bucaille, démontre qu'à partir d'un moment donné, une espèce humaine est née qui s'est progressivement modifiée pour donner l'homme actuel. Tout le problème, du point de vue scientifique, est de savoir à partir de quoi : une lignée autonome, ou une lignée que l'on raccorde à une autre lignée animale ?" (L'homme, d'où vient-il ?, Seghers, p. 212).

Deux réponses se présentent à nous :
– le rattachement de l'espèce humaine à la lignée d'un ancêtre commun aux humains et aux singes, l'évolution étant considérée alors comme le facteur ayant donné naissance aux uns et aux autres, par l'effet du hasard des mutations-sélections ;
– la création, par Dieu, d'une lignée humaine autonome et non raccordée à une lignée animale.

La science, n'a, d'un côté, "en aucune façon apporté la démonstration [c'est-à-dire la preuve par des faits scientifiques dûment établis] de la provenance de l'homme à partir des formes évoluées actuelles des singes" (L'homme, d'où vient-il ?, p. 199) ou à partir d'un ancêtre commun à l'homme et aux singes. C'est bien pourquoi un scientifique tel que Denton est toujours attaché à la théorie du fixisme.

La science, d'un autre côté, "ne fournit [non plus] aucun argument appuyant [la] thèse [de l'autonomie de la lignée humaine]." Mais "elle ne fournit pas, non plus, d'argument allant à son encontre (…). Rien ne serait changé de la notion d'évolution dans le règne animal (…) si Dieu avait, à un moment donné, (…) décidé qu'apparaisse sur cette terre un couple d'êtres nouveaux. Une fois ces deux êtres nouveaux ainsi créés, ils auraient été à l'origine d'une lignée humaine subissant, au cours [de] millions d'années, des transformations physiques" (Ibid., p. 199). Le Coran ne précise ni l'âge de l'univers, ni celui de la terre, ni celui de la lignée humaine : ni 6 000 ans, ni 12 000 ans, ni autres. Faire remonter la présence humaine sur terre à beaucoup plus que six milliers d'années ne pose donc aucun problème par rapport au Coran. Il est cependant difficile aujourd'hui de se prononcer de manière formelle à propos d'un nombre précis, attendu que les estimations actuelles connaîtront encore très probablement des changements.

Ce qu'on nous dit c'est qu'après tout, aucune des deux idées n'étant prouvée par des faits indiscutables sur le plan scientifique, et aucune des deux ne contredisant non plus la science, pourquoi ne pas adopter celle que la majorité des scientifiques d'aujourd'hui a adoptée ?

C'est oublier que, de deux choses possibles du point de vue de la raison pure, nous musulmans choisissons toujours celle qui est conforme à ce que nous souffle en amont notre cœur, lui-même s'abreuvant aux textes de la révélation. Les deux idées se valant sur un plan purement scientifique, nous musulmans, étant croyants, ne voyons pas pourquoi nous aurions le devoir d'adopter une idée non prouvée scientifiquement simplement parce qu'elle a été émise en tant que théorie scientifique et qu'elle n'est pas d'origine religieuse. Et ce n'est pas être obscurantiste ou anti-scientifique que de dire cela, puisque rien n'a été prouvé qui dirait le contraire. Si un jour vous avez sur le sujet des preuves scientifiques irréfutables et non plus seulement une théorie et un faisceau d'arguments, nous en reparlerons… Et n'oubliez pas que les théories scientifiques sont changeantes : alors qu'on disait – et qu'ici et là on le dit toujours et qu'on y croit toujours dur comme fer comme si c'était une vérité absolue – des australopithèques et notamment de Lucy qu'ils sont les ancêtres de la lignée humaine, de plus récentes découvertes sont venues relativiser cette théorie : dans Science et Vie n° 980 (mai 1999), on peut, sous le titre évocateur Adieu Lucy, lire ces phrases : "Une nouvelle théorie semble indiquer que le genre australopithèque auquel elle [Lucy] appartient n'est pas la source de la lignée humaine." "Selon de toutes nouvelles recherches conduites en Afrique du Sud, les australopithèques siègeraient sur une branche différente de la nôtre. Et l'humain ne serait pas descendu de l'arbre pour devenir bipède ; il n'y serait en fait jamais monté."

Reste le fait que l'homme présente des similitudes morphologiques et génétiques avec les animaux en général et les singes en particulier.

Cela est vrai. Mais ce n'est pas non plus une preuve scientifique de la nécessaire parenté de l'homme et du singe. D'un point de vue de la raison pure, l'existence de ces similitudes peut s'expliquer par l'idée que l'homme et le singe ont une ascendance commune. Mais cela peut aussi s'expliquer avec l'idée de la création de la lignée humaine de façon autonome : pour nous, la composante corporelle de l'homme n'est pas le résultat d'un péché originel – notion inexistante dans les références musulmanes – mais fait au contraire partie intégrante de la nature humaine telle que Dieu l'a créée. Dès lors, Dieu, ayant voulu créer la lignée humaine pour qu'elle vive sur terre l'épreuve de la vie terrestre, l'a dotée d'une part des spécificités que sont ses sens spirituel et moral, sa conscience, son âme, sa raison et son intelligence, mais aussi, d'autre part, des perfectionnements corporels présents chez d'autres êtres terrestres, et dont, dans le règne animal, la lignée des primates présente les spécimens les plus accomplis. Car "il fallait à l'homme, écrit Bucaille, un système respiratoire analogue à celui des autres animaux consommant l'oxygène de l'air, un système digestif assurant la nutrition (…). Et on pourrait ainsi passer en revue d'autres parties de l'organisation humaine pour aboutir à la même conclusion : il fallait qu'existent ces similitudes morphologiques et fonctionnelles pour que l'homme [puisse] vivre sur terre" (op. cit., p. 200).

Laissons à présent de côté l'aspect de la compatibilité de ces deux idées avec ce qui est démontré scientifiquement – nous l'avons vu, aucune des deux idées ne contredit en soi les preuves scientifiques. Concentrons-nous maintenant sur la conception de la vie de l'homme sur terre que chacune de ces deux conceptions engendre :
– quelle conception de sa vie et de son rôle sur terre aura l'homme qui ne se perçoit comme rien d'autre que le descendant d'un ancien animal et le cousin des grands singes ?
– et quelle conception de sa vie aura l'homme qui se perçoit comme transcendant les animaux : devant vivre sur la terre, il a des caractéristiques physiques communes avec l'animal – ce que Shâh Waliyyullâh évoque sous le nom de "al-bahîmiyyah" –, mais sa lignée a été créé de façon autonome par Dieu, qui lui a donné des caractéristiques que ne possède aucun animal – "al-malakiyya" selon Shâh Waliyyullâh – : un sens spirituel et éthique inné, le sens du choix, le questionnement sur le sens de son existence, et la nécessité de rendre des comptes pour tout ce qu'il aura fait sur terre ?

La détermination du rôle qu'en tant qu'humain on a à remplir sur cette terre, de ses valeurs et du cadre de ses actions est fonction de plusieurs éléments ; l'un d'eux est l'idée qu'on se fait de l'origine même de l'homme. Quelles seront les conséquences respectives de la première et de la seconde de ces conceptions de l'origine de l'homme sur la perception que celui-ci aura de lui-même et de son rôle sur terre ?

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"Il a créé (le premier homme) à partir de terre ("turâb"), puis Il lui a dit "sois" et il a été" (Coran 3/59) ; "Nous vous avons créés à partir d'une boue collante ("Tîn lâzib")" (Coran 37/11) ; "Il a créé l'homme à partir d'une "SalSâl kal-fakhkhâr" (Coran 55/14) :

Le terme "Tîn" signifie : "boue" ("AT-Tîn : at-turâbu wal-mâ' ul-mukhtaliT" : Muf'radât ur-Râghib). Il semble, écrivent des commentateurs (cf. Anwâr ud-dirâyât, p. 102), qu'à la terre de l'eau ait été ajoutée : ceci explique aussi bien l'affirmation coranique : "à partir de terre" ("turâb") que les termes : "à partir de boue" ("Tîn").

Certains commentateurs ont effectivement déduit de l'ensemble des versets coraniques parlant de la création du premier humain que, dans un premier temps, la terre plus l'eau ont donné la boue, et qu'ensuite d'autres étapes ont suivi : cette boue a séché et a durci grâce à l'action de l'air et de la chaleur ; ce qu'on appelait les quatre éléments – terre, eau, air et feu – sont donc entrés dans la composition de l'être humain (voir Tafsîr us-Sâwî, cité dans Hâshiyatu Tafsîr il-Jalâlayn, p. 444). En fait ces commentateurs sont partis du verset que vous avez cité : "Il a créé l'homme à partir d'une "SalSâl ka-l-fakhkhâr" (Coran 55/14) : ils ont compris "SalSâl" comme signifiant : "boue durcie" (ce qui en est effectivement un des sens : Muf'radât ur-Râghib : "As-SalSâl" : "at-Tîn al-jâff", "yataraddad us-sawtu minhu"), la comparaison avec la poterie voulant alors dire : "une boue devenue dure comme l'est la poterie". Si la boue a durci, déduisent-ils, cela a été à cause de l'action de l'air et de la chaleur ; les quatre éléments constitutifs de l'univers (comme le pensait Empédocle) ont donc participé à la constitution du corps humain, en ont déduit ces ulémas.

Mais tout cela n'est qu'un effort d'interprétation, et tous les commentateurs ne sont pas de cet avis. Le fait est que "SalSâl" a aussi un autre sens : il désigne alors non pas la "boue durcie" ou "sonnante" mais la "boue ayant dégagé une odeur" (Muf'radât ur-Râghib : "wa qîl : "al-muntin min at-tîn" ; voir aussi Tafsîr Ibn Kathîr, commentaire de Coran 15/26). Si on appréhende ce terme avec ce second sens, la comparaison avec la poterie ne concerne pas la texture (la dureté) de cette boue, mais sa nature : le verset voudrait alors dire : "avec de la boue comparable à celle qu'on utilise en poterie" (d'après Le Coran, traduction et commentaire, Si Hamza Boubakeur, p. 1748).

Si on retient cette seconde interprétation du terme "SalSâl", les autres versets coraniques ne désignent alors que deux constituants : l'eau et la terre, le tout donnant la boue. Et attention : l'être humain a été créé non pas à partir de la boue telle quelle, mais à partir d'une quintessence, de quelque chose extrait de la boue : ce verset-ci le dit clairement : "Nous avons créé l'homme à partir d'une quintessence de boue" ("sulâlatin min Tîn") (Coran 23/12). Le terme "sulâlat" désigne : "quelque chose extrait d'une autre", "la meilleure partie extraite d'une chose" (cf. Muf'radât ar-Râghib) (Abu-s-Sa'ûd a commenté ainsi ce terme : "min Safwatin sullat min Tîn" : cf. Tafsîr Abi-s-Sa'ûd). C'est à la lumière de l'explicitation que ce verset-ci fournit qu'on comprendra le sens réel des autres versets disant brièvement : "à partir de terre" et : "à partir de boue" : il s'agit en fait d'éléments extraits de la boue et donc également du constituant de celle-ci, la terre.

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"Sans compter qu'un autre verset dit que tous les humains ont été créés à partir de la terre avant d'être formés à partir d'une goutte de sperme (sourate 22, verset 5) ["Nous vous avons créés à partir de terre, puis à partir d'une goutte…"]. Ca fait pourtant longtemps qu'on ne croit plus que les bébés naissent dans les choux ; alors vous parlez que le bébé ait été créé à partir de terre !"

En réalité seul le premier humain a été créé directement à partir de terre (en fait d'une quintessence de boue, comme nous venons de le voir). Quant aux autres humains, ils naissent suite à la rencontre entre l'ovule et "la goutte" dont il est question dans ce verset, c'est à dire le sperme (et en fait il s'agit de quelque chose qui était présent à l'intérieur de cette "goutte" et qui en est sorti, comme l'indiquent les termes du verset 32/8 : "sulâlatin min mâ'in mahîn", avec, à nouveau, le terme "sulâlat", que nous avons déjà vu).
Et quand, dans ce verset 22/5, il est dit à tous les humains qu'ils ont été créés à partir de terre avant d'avoir été créés à partir d'une goutte ("Nous vous avons créés à partir de terre, puis à partir d'une goutte…"), c'est seulement par métonymie (majâz), eu égard à leur origine indirecte : les êtres humains sont en fait indirectement créés à partir de terre, parce que le premier d'entre eux a été créé directement à partir de terre (cf. Tafsîr ul-Jalâlayn). Le verset suivant montre bien la différence entre le premier humain et ses descendants quant à leur origine immédiate : "Celui qui (…) a commencé la création de l'homme à partir de boue, puis a fait que sa descendance (se fasse) par (quelque chose) extrait d'un vil liquide" (Coran 32/7-8). Ce "commencement de la création de l'homme" désigne le premier humain, que Dieu a désigné également par ces termes : "ce que J'ai créé de Mes Mains" (Coran 38/75).

Quant à la première femme, il y a divergence quant à savoir de quoi elle a été créée : cliquez ici.

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Pour finir, un autre verset du Coran :

"C'est à partir d'elle [la terre] que Nous vous avons créés.
C'est en elle que Nous vous ferons retourner.
Et c'est d'elle que Nous vous ferons sortir une autre fois" [pour être jugés pour ce que vous aurez fait] (Coran 20/55).

http://www.maison-islam.com/articles/?p=358

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L’homme et la femme dès leur création dans le Hadith

Les récits et les hadiths sur la création d’Adam et d’Ève, de même que ceux qui traitent de la façon dont s’est opérée la multiplication de leur progéniture, sont divergents. Cependant, on peut remarquer que dès la création du premier couple de l’humanité, les jalons des rapports homme-femme ont été posés. L’histoire de la création d’Adam et d’Ève, malgré les divergences qui marquent ses péripéties, nous permet d’entrevoir les prémices de ces rapports qui sont, dès le départ, fonction de la nature différente de chacun des deux conjoints.

Ainsi, Zurârah Ibn A‘yan rapporte que lorsqu’on dit à l’Imam al-Sâdiq (p) qu’il y avait des gens qui affirmaient qu’Allah –Il est puissant et sublime- créa Hawwâ’ de la dernière côte gauche d’Adam, l’Imam (p) dit : « Allah est au-dessus et éloigné de telles affirmations. Ceux qui disent de pareilles choses insinueraient qu’Allah –Il est béni et exalté- aurait été incapable de créer pour Adam une épouse autrement que de sa côte, et permettraient par conséquent aux mauvaises langues de dire qu’Adam accomplissait le coїt entre ses différentes parties, si Ève avait été créée de sa côte! Qu’ont-ils donc ces gens pour parler ainsi! Qu’Allah soit arbitre entre eux et nous!» Et l’Imam al-Sâdiq (p) d’expliquer (de relater l’histoire de la création) : «Lorsqu’Allah –Il est béni et exalté- a créé Adam d’argile et qu’Il a demandé aux Anges de se prosterner devant lui, Il l’a mis en état de sommeil. Puis Il a créé pour lui Hawwâ’ (Ève) et l’a placée dans le creux qui se trouve entre ses deux fémurs, afin que la femme dépende de l’homme. Ève se mit alors à bouger et Adam s’est rendu compte de son mouvement. Là on demanda à Ève de s’écarter de lui. Adam la regarda et vit une belle créature qui lui ressemblait, sauf qu’elle était femelle. Il lui parla et elle lui répondit dans son langage. Il lui demanda : « Qui es-tu? » Elle répondit : « Une créature qu’Allah a créée comme tu vois ». Adam dit alors : « Ô Seigneur ! Qui est cette belle créature dont la proximité et la vue me font plaisir? » Allah –Il est béni et exalté- Dit : « Ö Adam ! Elle est mon esclave Hawwâ’ ! Aimerais-tu qu’elle soit avec toi pour te faire plaisir, te parler et dépendre de toi ? » Adam répondit : «Oui, Seigneur! Et je Te remercierai et je Te louangerai pour cela tant que je vivrai ». Allah-Il est puissant et sublime- lui dit : « Demande-Moi alors de t’accorder sa main, car elle est Mon esclave et elle pourrait être ton épouse pour satisfaire ton désir aussi. » Allah plaça alors le désir en lui, après lui avoir appris toutes choses auparavant. Adam dit : «Je Te demande de m’accorder sa main, ô Seigneur. Et que dois-je faire pour obtenir Ton consentement ? » Allah –Il est puissant et sublime- lui répondit : «Tu as Mon consentement contre ton engagement de lui apprendre les aspects de Ma Religion ». Adam répondit : «Je m’y engage, si telle est Ta Volonté me concernant ». Allah –Il est puissant et sublime- dit : «Oui, Je le veux et Je vous marie. Étreins-la donc ». Sur ce, Adam interpella Ève : «Viens près de moi ». Elle répondit : «Non, c’est à toi de venir vers moi ». Allah –Il est puissant et sublime- ordonna à Adam d’aller vers elle, sans quoi, les femmes eussent dû prendre l’initiative elles-mêmes d’aller vers les hommes pour leur demander leur main. Telle est l’histoire d’Ève –que les prières d’Allah soient sur elle. »[12]

Al-Çadûq, qui cite ce hadith, commentant le verset coranique suivant : « Ô hommes! Craignez votre Seigneur qui vous a créés d'un seul être, et a créé de celui-ci son épouse, et qui de ces deux-là a fait répandre (sur la terre) beaucoup d'hommes et de femmes»[13] dit : «Selon le Hadith, Allah –Il est puissant et sublime- a créé de l’argile de cet être son épouse… »[14] avant d’ajouter : «Quant au hadith qui indique qu’Ève a été créée de la côte gauche d’Adam, il est juste et signifie qu’elle a été créée de l’argile amputée de la côte gauche d’Adam, raison pour laquelle l’homme a une côte de moins que la femme »[15].

Concernant la continuation de la dynastie d’Adam et de sa progéniture, al-Çadûq, citant Zurârah, écrit : «Selon l’Imam al-Sâdiq (p), Adam eut un enfant nommé Chîth, ou Hibat-ullâh en arabe (le Don d’Allah). Il fut le premier héritier-présomptif (waçiy) humain sur terre. Puis, il eut un second fils, Yâfith. Lorsque les deux fils eurent atteint la puberté, Allah –Il est puissant et sublime- voulant assurer la multiplication et la continuation du genre humain, d’une part, l’interdiction du mariage entre frères et sœurs, d’autre part, fit descendre du Paradis l’après-midi du jeudi, une houri nommée Nazlah, et ordonna à Adam de la marier à Chîth. Ce fut fait. Ensuite, le lendemain après-midi, Allah –Il est puissant et sublime- fit descendre du Paradis une autre houri appelée Manzilah et Il ordonna à Adam de la marier à Yâfith. De ces mariages, Chîth eut un garçon et Yâfith une fille. Lorsque les deux enfants nés ainsi atteignirent la puberté, Allah-Il est puissant et sublime- ordonna à Adam de marier la fille de Yâfith au fils de Chîth. Adam exécuta la Volonté d’Allah. L’élite de prophètes et d’envoyés naquit de la descendance de ce dernier couple. Qu’Allah nous préserve de ce qu’on insinue au sujet du mariage entre frères et sœurs. »[16]

Selon un autre hadith rapporté par Burayd al-‘Ijlî et attribué à l’Imam Abû Ja‘far : «Allah –Il est béni et exalté- fit descendre du Paradis une houri auprès d’Adam, lequel la maria à l’un de ses deux fils, et il maria l’autre à la fille d’un djinn. Il s’ensuivit que la beauté que l’on remarque chez les gens remonte à la houri, et la laideur à la fille du djinn »[17].

Abdullah Ibn Yazid Ibn Salâm rapporte qu’il demanda au Messager d’Allah (P) :

- Informe-moi si c’est Adam qui a été créé d’Ève ou bien si c’est celle-ci qui a été créée de celui-là ?

- « Non c’est Ève qui a été créée d’Adam, autrement, si Adam avait été créé d’Ève, le divorce aurait été entre les mains des femmes et non des hommes », répondit-il (p).

- Fut-elle créée de tout son corps ou d’une partie de lui ? lui demandai-je.

- D’une partie de son corps, autrement, si elle avait été créée de la totalité de sa personne, le talion aurait été prescrit contre les femmes à l’instar des hommes » répondit-il (P).

- A-t-elle été créée de son extérieur ou de son intérieur, lui demandai-je?

- De son intérieur, car si elle avait été créée de son extérieur, les femmes se seraient découvertes, comme les hommes, et c’est justement la raison pour laquelle les femmes doivent se couvrir, répondit-il (P).

- A-t-elle été créée de son côté droit ou gauche? lui demandai-je.

- De son côté gauche; car si elle avait été créée de son côté droit, la femme aurait droit au double de sa part dans l’héritage, et c’est justement la raison pour laquelle la femme a droit à une part contre deux parts à l’homme et le témoignage de deux femmes vaut celui d’un seul homme, répondit-il (P).

- De quelle partie de lui a-t-elle été créée? lui demandai-je.

- De l’excédent (reste) de l’argile de sa côte gauche, répondit-il (P).

- Tu as dit la vérité, ô Mohammad ! lui dit-il…[18]

Comme on peut le constater, il ressort de ce qui précède qu’il y a deux avis apparemment divergents sur la création d’Ève : l’un laisse entendre qu’elle a été créée de la côte d’Adam, l’autre du reste de l’argile de sa côte.

L’auteur d’al-Hadâ’iq al-Nâdhirah qui a réuni et confronté les deux séries de hadiths apparemment opposées, explique cette opposition de façade par deux probabilités :

1- Les hadiths qui indiquent qu’Ève a été créée de la côte d’Adam, ont été émis par taqiyyah (par souci de ne pas contredire la version adoptée officiellement par le pouvoir califal).

2- L’expression « créée de sa côte gauche » est une métonymie[19] de l’expression «créée de l’argile de sa côte gauche », auquel cas l’opposition à la version officielle du pouvoir califal est une opposition à la façon de comprendre la signification du hadith.[20]

Une autre opinion

Mais concernant la multiplication de la deuxième génération humaine, après Adam et Ève, al-‘Allâmah Muhammad Hussein al-Tabâtabâ’î, commentant le premier verset précité de la Sourate al-Nissâ’ dans son Tafsîr al-Mîzân, écrit[21] :

« La première génération humaine fut formée d’Adam et d’Ève qui s’accouplèrent et donnèrent naissance à des filles et des garçons (frères et sœurs). La question qui se pose est de savoir si ces derniers se multiplièrent en se mariant entre eux (entre frères et sœurs) ou autrement ? Si l’on s’en tient à l’apparence de la Parole d’Allah «et de ces deux-là a fait répandre (sur la terre) beaucoup d'hommes et de femmes » qui est exprimée dans un mode général sans restriction ni précision, on comprend que le genre humain remonte à Adam et Ève à l’exclusion de toute autre participation male ou femelle. Le Coran ne mentionne comme origine de la multiplication que ces deux-là. Et s’il y avait une participation d’autres éléments ou êtres, il aurait dit : «de ces deux-là et d’autres a fait répandre beaucoup d’hommes et de femmes.» ou utilisé toute autre expression adéquates qui dénotent cet état. Or, il est évident que le fait de restreindre le principe de progéniture ou de descendance à Adam et son épouse implique le mariage entre leurs fils et filles.

» Quant au fait qu’un tel mariage a été prohibé aussi bien en Islam qu’au sein des précédentes législations, cette prohibition a un caractère législatif qui peut changer selon les circonstances et non constitutionnel et immuable. C’est Allah –qu’Il soit glorifié- qui en décide, Il fait et juge selon Sa Volonté[22]. Il est possible qu’Il l’autorise un jour, s’il y a une nécessité à cela, et qu’Il l’interdise par la suite si cette nécessité disparaîtrait et que son maintien serait un motif de la propagation de la turpitude dans la société.

» D’autre part, l’objection selon laquelle un tel mariage incestueux serait contraire à la nature innée (fitrah) et à la religion divine qu’Allah a révélée à Ses prophètes, laquelle est une religion innée (fitrî), comme l’atteste le verset coranique : «Dirige tout ton être vers la religion exclusivement [pour Allah], telle est la nature qu'Allah a originellement donnée aux hommes - pas de changement à la création d'Allah -... »[23] est irrecevable, car la nature innée ne la renie ni n’appelle à s’y opposer en tant que telle, mais le déteste et le rejette en tant qu’un facteur conduisant à la propagation de la turpitude et le blâmable, et à l’abolition de l’instinct de la chasteté au sein de la société humaine. Il est évident que ce type de relations (mariage entre frère et sœurs) peut être qualifie à juste titre de turpitude et de libertinage, lorsqu’il s’agit de la société humaine constituée, telle notre société universelle, mais un tel qualificatif ne s’applique certainement pas au groupe constitué exclusivement de frères et sœurs que la Volonté d’Allah décida de multiplier.

» La preuve que la nature innée ne répugne pas instinctivement à cette relation incestueuse, est que les Mages la pratiquèrent pendant de longues époques, comme nous l’apprend l’histoire, qu’elle était répandue en Russie légalement (d’après ce que l’on dit), et illégalement en Europe »[24].

(N.B. Tous les hadiths précédés d’un (*) sont de source sunnite)

[1] Wasâ’il al-Chî‘ah, 20/307, hadith 1 ; Al-Kâfî, 5/541, h. 4 ; Al-Mahâsin, 107/93.

[2] Voir à cet égard l’opinion de l’Ayâtollah al-Sisatni, par exemple : 2e Partie, p. 174, Regarder les femmes non-mahram, Articles 772-775.

[3] Al-Wasâ’il,  tome 20, p. 26, hadith 6  :

" أوّل ما عُصي الله تعالى بستّ خصال : حبّ الدنيا ، وحبّ الرئاسة ، وحبّ النوم ، وحبّ النساء ، وحبّ الطعام ، وحبّ الراحة "

[4] Bihâr al-Anwâr, 100/252.

[5] Wasâ’il al-Chî‘ah, 20/35, hadith  6 ; Al-Khiçâl,  3/247, h.  1137.

[6] Wasâ’il al-Chî‘ah, 20/22, hadith 4 ; Al-Kâfî, 5/321, h.  6   : "مااُحبّ من دنياكم إلاّ النساء والطيب"

[7] Al-Faqîh, tome 3, p. 24.

اكثر الخير في النساء

[8]  Al-Kâfî, tome 5, p. 320 . 

      « ما اظن رجلاً يزداد في الايمان خيراً الا ازداد حباً للنساء »

[9] Wasa’il al-Chî‘ah,  20/33, h. 16 ; Ma‘ânî al-Akhbâr, 144.

عن الإمام الصادق (ع) قال : "إنَّما المرأة قلادة ، فانظر ما تتقلد، وليس للمرأة خطر ، لا لِصالحتهنَّ ولا لِطالحتهنَّ ، فأما صالحتهنَّ فليس خطرها الذهب والفضة ، هي خيرمن الذهب والفضة ، وأما طالحتهنَّ فليس خطرها التراب ، التراب خير منها"

 

[10] Makârim al-Akhlâq, op. cit., 8e Partie, Chap. 1, p. 197.

[11] Id. Ibid, op. cit., p. 196.

[12] Man Lâ Yâh-dhurhu-l-Faqîh, 3/270, hadith 1/1133, bâb Bid’-il-Nikâh wa açlihi, Chapitre : “Le  commencement du mariage et son origine”. 

[13] Sourate al-Nisâ’, 1/3.

[14] Man Lâ Yâh-dhurhu-l-Faqîh, 3/271, hadith 3/1134, bâb Bid’-il-Nikâh wa açlihi, Chapitre : “Le  commencement du mariage et son origine”. 

[15] Idem, hadith 3/1135.

[16] Idem,  hadith 4/1136.

[17] Idem, hadith 5/1137.

[18] ‘Ilal al-Charâ’i‘, p. 470, h 31, bâb Al-Nawâdir ; et Bihâr al-Anwâr, 11-101.  

[19] métonymie : figure de rhétorique, procédé de langage par lequel on exprime un concept au moyen d'un terme désignant un autre concept qui lui est uni par une relation nécessaire (la cause pour l'effet, le contenant pour le contenu, le signe pour la chose signifiée). Ex. boire un verre (le contenu), ameuter la ville (les habitants). (Le Petit Robert).

[20] Al-Hadâ’iq al-Nâdhirah, 23/7.

[21] Al-Mîzân Fî Tafsîr al-Qur’ân, al-‘Allâmah al-Sayyed Muhammad Hussein al-Tabâtabâ’î, tome IV, pp. 144-145, tafsîr du verset 1 de la sourate al-Nisâ’. 

[22] - « C'est Allah qui juge et personne ne peut s'opposer à Son jugement » (sourate al-Ra‘d, 13/41) :

وَاللَّهُ يَحْكُمُ لاَ مُعَقِّبَ لِحُكْمِهِ

- « Le pouvoir n'appartient qu’à Allah » (Sourate Yûsuf, 12/40) : 

إِنْ الْحُكْمُ إِلاَّ لِلَّهِ

- « et Il n'associe personn à Son Commanadement », (sourate al-Kahf, 26/18)

وَلاَ يُشْرِكُ فِي حُكْمِهِ أَحَدًا

- « C'est lui Allah. Pas de divinité à part Lui. A Lui la louange ici-bas comme dans l'au-delà. A Lui appartient le jugement. Et vers Lui vous serez ramenés »(Sourate al-Qaçaç, 70/28)

وَهُوَ اللَّهُ لاَ إِلَهَ إِلاَّ هُوَ لَهُ الْحَمْدُ فِي الْأُولَى وَالآخِرَةِ وَلَهُ الْحُكْمُ وَإِلَيْهِ تُرْجَعُونَ

[23] Sourate al-Rûm. 30/30 :

فَأَقِمْ وَجْهَكَ لِلدِّينِ حَنِيفًا فِطْرَةَ اللَّهِ الَّتِي فَطَرَ النَّاسَ عَلَيْهَا لاَ تَبْدِيلَ لِخَلْقِ اللَّهِ ذَلِكَ الدِّينُ الْقَيِّمُ

[24] L’une des coutumes répandues en Europe et en Amérique est que les filles perdent leur virginité avant le mariage et avant d’atteindre l’âge de la majorité légale. Or selon les statistiques dans beaucoup de cas, cette perte de virginité est causée par les pères ou les frères.

http://bostani.com/livre/la-femme-dans-le-hadith.htm

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Le miracle de l'araignée

“Ceux qui ont pris des protecteurs en dehors d’Allah ressemblent à l’araignée qui s’est donnée maison. Or la maison la plus fragile est celle de l’araignée. Si seulement ils savaient!”[Sourate alankaboot, verset 41.

Nous savons que les araignées sont des "ingénieurs", faisant des toiles, ces prodiges d'architecture et d'ingénierie. Elles sont aussi des machines tueuses, préparant des pièges mécaniques, capables de construire des nids sous l'eau, chassant leur proie avec des lassos à partir de leurs toiles, capables de produire des poisons chimiques, tenant à un fil et sautant d'une hauteur qui représente des centaines de fois leur propre taille, créant, dans leurs propres corps, des fils plus forts que l'acier, et se camouflant pour chasser. Nous rencontrons d'autres miracles quand nous examinons la structure de leurs corps, ainsi que les propriétés qu'ils possèdent

Il y a beaucoup de caractéristiques dans le corps de toutes les araignées attestant qu"elles ont été créées : des peignes travaillant comme une usine de tissage, des laboratoires faisant des produits chimiques, des organes produisant des substances digestives très fortes, des sens capables de percevoir la vibration la plus insignifiante, de forts crocs capables d'injecter du venin, et ainsi de suite. En considérant toutes ces propriétés, l'araignée est un miracle qui démolit la théorie de l'évolution et détruit de nouveau l'hypothèse dérisoire de la coïncidence.
Examinons les organes de l'araignée et leurs caractéristiques.
Le corps

Le corps de l'araignée est fondamentalement composé de deux parties, la tête et le thorax combinés (céphalothorax), et l'abdomen. La tête et le thorax ont huit yeux, huit pattes, deux crocs à venin et deux antennes. Au bout de l'abdomen mou et élastique se trouvent les filières et des orifices pour l'appareil respiratoire. Le céphalothorax et l'abdomen sont reliés par une petite tige appelée le "pédicelle". Aucune autre créature vivante n'est aussi mince que l'araignée. Par ce pédicule étroit de moins de 1 mm passe l'appareil digestif, les veines, la trachée et le système nerveux. Plus généralement, disons qu'il y a un système linéaire spécial joignant les deux moitiés du corps de l'araignée. Ces lignes forment un lien entre les mécanismes splendides dans la structure du corps de l'araignée (les glandes à venin, les glandes produisant la soie, le système nerveux de tout le corps, les appareils respiratoire et circulatoire) et le cerveau.
Les pattes


Une photographie agrandie des poils sensibles des pattes de l'araignée.

L'araignée a quatre paires de pattes lui permettant de marcher et de grimper même dans les conditions les plus difficiles. Chaque patte se compose de sept parties. A la fin de chaque patte il y a des poils appelés "scopula". Grâce à eux l'araignée peut marcher sur les murs ou même la tête en bas.
La construction spéciale des pattes des araignées ne se limite pas à leur permettre de marcher sur des surfaces non plates—elle leur permet de marcher confortablement la nuit également  en dépit du fait que leurs yeux ne voient pas bien. Certaines espèces d'araignées peuvent seulement sentir la lumière, en d'autres termes, elles possèdent seulement 10 pourcent de la vue d'un être humain. Mais malgré ceci, les araignées tissent leurs toiles la nuit et en même temps s'y déplacent facilement.

Les araignées se déplacent sans marcher sur les parties collantes de la toile, seulement sur les parties sèches. Dans les rares occasions où elles marchent sur les parties collantes, elles doivent leur capacité à s'échapper sans être attrapées au fait que leurs pieds soient revêtus d'un liquide spécial produit par leurs glandes.

L’une des fonctions des pattes arrière est de filer le fil qui a été produit. Ces pattes sont équipées de peignes spéciaux utilisés à cette fin. Le bout de chaque peigne, appelé scopula, est couvert de centaines de pieds terminaux. La soie liquide produite par les glandes dans son abdomen est expulsée du corps par les fusules (robinets minuscules) et est alors filée sous forme de soie.

JA l'exception des araignées sauteuses, la plupart des araignées ont la vue plutôt faible comme on l’a vue précédemment, et peuvent voir seulement à de courtes distances. Cette incapacité, qui pourrait être un grand handicap pour un chasseur, est compensée par le système d'alerte particulièrement sensible de l'araignée.

Ce système d'avertissement est basé sur le sens du toucher. Le corps est couvert de poils très sensibles aux vibrations. Chacun de ces poils est attaché à une terminaison nerveuse. Les vibrations qui résultent du toucher, ou même de sons ou d'odeurs, stimulent ces poils. Le tremblement des poils active les terminaisons nerveuses. Les nerfs transmettent alors rapidement le message au cerveau. De cette façon les araignées prennent conscience même de la plus petite vibration.

Les araignées ne peuvent pas percevoir une proie immobile, mais en déchiffrant les vibrations provoquées par des choses vivantes, elles peuvent localiser où se trouvent les insectes sur la toile. Si l'araignée n'est pas entièrement certaine de l'endroit où se trouve l'insecte sur la toile, elle détermine où l'insecte a atterri en mettant ses pattes sur la toile, en tapant pour la faire osciller. À partir des vibrations résultantes, elle peut alors localiser sa proie.

Les pattes de l'araignée sont les organes les mieux dotés avec ces poils sensoriels. Les poils sont creux, et de construction rigide. L'insecte peut sentir l'origine des vibrations émanant d'une source de bruit située jusqu'à un mètre de distance. De plus, il y a un autre système sensoriel sensible à la température dans les poils de ses pattes. Puis il y a des zones chauves sur la surface de son corps avec des terminaisons nerveuses extrêmement sensibles à l'intérieur. Grâce à toutes ces propriétés, les araignées peuvent sentir n'importe quel mouvement continu vers elles ou l'approche de n'importe quel corps, même sur leur propre peau.
Si une araignée perd une patte, elle la remplace quelques temps plus tard. La nouvelle patte sera plus courte que la patte initiale. L'araignée n'utilisera pas cette patte, qui ne touche même pas le sol, pour marcher. En fait, l'araignée peut marcher tout à fait confortablement avec seulement la moitié des pattes initiales, c'est à dire quatre. La seule raison pour laquelle une autre patte est développée, bien que plus courte, est que l'araignée a besoin des poils sensoriels qui la recouvrent.

usqu'à ces dernières années, on a pensé que les toiles, à cause de leur construction élastique, ne pouvaient pas transmettre les vibrations. Mais la recherche, utilisant des machines récemment développées, appelées "vibromètre laser", montre que la situation est tout le contraire de ce que l'on pensait. Il est maintenant connu que les toiles conduisent les vibrations, en dépit de leur construction élastique, et qu'elles amplifient le niveau de la vibration.32 Cependant, aucune raison scientifique n'a été pourtant découverte pour l'expliquer.

L'araignée peut très clairement percevoir n'importe quel genre d'avertissement, d'une petite onde sonore aux vibrations sur sa toile. Ce système d'avertissement précoce extrêmement utile qui passe par-dessus la toile, est un mécanisme ayant les caractéristiques les plus utiles du point de vue de l'araignée. Si nous considérons le fait que chacun des milliers de poils sur le corps de l'araignée est attaché à une terminaison nerveuse et par conséquent au cerveau, et que l'araignée peut évaluer rapidement les signaux d'avertissement qu'elle reçoit, la complexité du système deviendra plus apparente.

Des crocs pompes à venin
L'araignée a deux crocs puissants devant ses yeux. Ces crocs sont des armes que l'araignée utilise pour chasser et pour la protection. Derrière chaque croc il y a une glande à venin qui verse son poison mortel dans un crochet à poison. Quand l'araignée souhaite paralyser sa proie, elle lui plante ses crocs dans le corps et elle y pompe du venin.
Les araignées utilisent aussi ces outils redoutables et mortels pour construire leurs nids et porter de petits objets. A côté des crocs il y a deux extensions, plutôt que des antennes, appelées pédipalpes (les senseurs). L'araignée utilise ceux-ci pour examiner la victime qu'elle a attrapée dans sa toile.


Les crocs de l'araignée

Comme nous l'avons vu, les systèmes sensoriels des araignées sont d'une conception très spéciale. Il est clair que ce système contredit l'hypothèse de la théorie de l'évolution qui parle de développement dans le temps. De plus, il est impossible d'expliquer l'existence de systèmes qui prévoient que l'araignée produise le poison mortel dans son propre corps par coïncidence.

La composition chimique du venin lui permet de tuer des insectes. Afin qu'il ne nuise pas à l'araignée, le venin est emmagasiné dans une zone spécialement isolée. De la même manière, les crocs de l'araignée sont extrêmement fonctionnels. Les mécanismes de pompe à venin étant localisés dans les crocs tranchants, ils permettent le transfert du venin dans la victime. De cette façon les crocs travaillent comme une arme à la fois chimique et physique. Ceci démontre de nouveau que chaque partie du corps de l'araignée a une planification spéciale, qui ne peut pas être expliquée par les coïncidences, les mutations, ou tout autre mécanisme évolutionniste imaginaire.

L'araignée, avec que toutes ses propriétés, a été créée par Allah. Toutes ces propriétés sont des preuves pour nous de l'art d’Allah.

Paralysie de la proie et digestion

L'araignée emballe complètement les insectes pris dans la toile dans un autre fil qu'elle produit une fois que les proies sont bien collées à la toile. Alors elle prend la proie dans ses crocs et la remplit de venin, pour la tuer.

Les araignées peuvent supporter la faim pendant de longues périodes. Par exemple, la durée de vie de l'araignée-loup est d'environ 305 jours. Elle peut en passer 208 sans rien manger. Elle est capable de résister en réduisant son métabolisme jusqu'à 1/40. Après une telle période, le corps de l'araignée qui chasse peut augmenter du double. Cela est possible, car leurs corps ont été créés pour s'adapter à des conditions extrêmes.

L'araignée peut digérer seulement des liquides. Les petites particules plus grosses qu'un millième de millimètre sont filtrées par les poils autour de sa bouche. Donc, l'araignée doit liquéfier les tissus de ces créatures avant qu'elle ne puisse les digérer. Pour cette raison, l'araignée décompose les tissus de la victime avec des enzymes digestives. Lorsque les tissus deviennent assez liquides, elle absorbe le liquide grâce à son puissant système de succion. Par exemple, après avoir tué une abeille, l'araignée Formosiges Misumenoides ouvre deux trous, un dans la tête ou le cou, l'autre dans l'abdomen. Alors elle suce les jus qui se trouvent dans le corps de l'abeille par ces trous.

L'araignée mélange les tissus qu'elle a sucés avec les sucs digestifs dans son corps. Quand la force de vide dans le corps de la victime grandit plus que la force de succion de l'araignée, l'araignée relâche les muscles de succion autour de son estomac. Ceci permet à une partie des jus digestifs du corps de l'araignée d'entrer dans différentes parties du corps de l'abeille où ils dissolvent aussi les tissus. Alors l'araignée suce par l'autre trou dans son abdomen. La rotation continue jusqu'à ce que l'abeille soit complètement vidée. En plus d'être simplement une source de nourriture pour l'araignée, le corps de l'abeille devient une partie du système digestif de l'araignée, son extension temporaire. Finalement l'abeille ressemble à une coquille d'œuf vide.

Les insectes ne sont pas les seules proies des araignées. Les grenouilles, les souris, les poissons, les serpents, ou les petits oiseaux peuvent tous devenir des victimes des araignées. Les araignées connues sous le nom "d'araignées mangeuses d'oiseaux" sont même assez puissantes pour attraper et digérer des lapins et des poulets.
L'araignée qui marche sur l'eau


Pour chasser, les araignées d'eau utilisent la surface de l'eau comme une toile, grâce à la nature imperméable de leurs pieds. Chaque être vivant a été créé par Allah afin de posséder les propriétés dont il a besoin.

Les araignées d'eau possèdent une structure spéciale leur permettant de marcher sur l'eau. Ces araignées ont, sur le bout de leurs pattes, une tresse consistant en poils épais et veloutés couverts d'une cire résistant à l'eau. Ceci permet à l'araignée de marcher sur l'eau sans couler. La capacité de l'araignée à rester sur la surface de l'eau est tellement grande que, même si elle était 25 fois plus lourde, elle pourrait toujours marcher confortablement sur l'eau.

En marchant sur la surface de l'eau, les araignées d'eau utilisent leurs pattes postérieures comme gouvernails. Leurs pattes du milieu les rendent capables de se déplacer pendant que le travail des pattes de devant, plus courtes, est d'attraper la proie. Les araignées d'eau se déplacent si rapidement qu'elles peuvent faire, brusquement, un saut d'un mètre sur la surface de l'eau. Ceci signifie qu'elles se déplacent à la vitesse d'un canot à moteur.

En chassant, l'araignée d'eau utilise la surface de l'eau comme une toile. Une libellule, une mouche, ou un papillon qui tombe sur l'eau à la suite d'une mauvaise manœuvre devient une proie idéale pour cette espèce d'araignées. Quand les ailes de ces insectes viennent en contact avec l'eau, ils sont piégés sur la surface de l'eau, comme sur du papier tue-mouche. La vibration la plus faible qu'ils font sur la surface de l'eau est alors sentie par l'araignée. De plus, l'araignée est non seulement capable de déterminer l'emplacement de la proie par ces vibrations, mais aussi sa taille. Elle va immédiatement là où sa proie est bloquée dans l'eau, la mord, l'empoisonne et la tue.

On se demande qui a fait ce revêtement sur les poils des pieds de l'araignée pour l'empêcher de couler ? Cette question peut être élargie en pensant que chaque araignée d'eau qui a jamais existé, a eu ses pieds revêtus de cette façon. Comment les araignées savent qu'elles peuvent flotter sur l'eau, les propriétés des molécules résistant à l'eau et leur réaction avec les molécules d'eau ? Puisqu’elles n'auraient pas pu planifier ce système elles-mêmes, qui l'a fait ? Puisque ce système planifié basé sur la tension de surface de l'eau n'aurait pas pu apparaître tout seul, ou par hasard, comment est-il apparu ? Et comment les araignées ont-elles passé ce système et la formule chimique du produit qui les empêche de couler aux générations suivantes d'araignées ?

Les réponses à ces questions nous amèneront à l'existence d'une création parfaite. Les araignées ont été créées dans une forme parfaite par Allah. De la même façon, comme Allah a donné à chaque espèce les propriétés dont elle a besoin, Il a donné à ces araignées la caractéristique de pouvoir marcher sur l'eau, ce dont elles auraient besoin.

32- Bilim ve Teknik Görsel Bilim ve Teknik Ansiklopedisi, p. 1088

 

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