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Le secret de l'éternité de la civilisation et de la culture islamiques

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L'on rencontre toujours de multiples difficultés et complications lorsque l'on décide d'identifier et de déterminer les facteurs composant les civilisations. En effet, il y a une diversité vaste et très importante en ce qui concerne la détermination et la définition des causes et des effets dans ce domaine.

Cependant, un examen plus approfondi de l'ensemble des théories et des opinions des penseurs et des intellectuels musulmans concernant les civilisations et la culture islamiques, nous montre que le point commun de toutes ces théories consiste à considérer que les fondements de la glorieuse civilisation islamique se basent sur la prédominance de la révélation et la croyance en Dieu, et non pas sur l'humanisme. En d'autres termes, la religion englobe toutes les manifestations de la civilisation et de la culture. En réalité, les religions ont été, tout au long de l'histoire de l'humanité, la source de toutes les sciences et de toutes les techniques, notamment la philosophie et les sciences rationnelles qui constituent, à leur tour, la source de toutes les autres sciences. Les documents historiques confirment tous cette réalité irréfutable.

Certains penseurs qui travaillent sur l'histoire de la civilisation islamique, n'ont pas observé une distinction nette entre les deux notions de civilisation et de culture. En réalité, ils les utilisent souvent comme synonymes, ce qui les conduit à identifier et à déterminer les piliers de la culture et de la civilisation islamiques de la façon suivante :

La connaissance de Dieu : La connaissance de Dieu est le premier pilier important de la culture islamique. C'est la raison pour laquelle, la culture islamique considère qu'il existe des liens très forts entre l'individu et la société humaine d'une part et le Créateur de l'univers de l'autre. Autrement dit, la culture islamique se fonde sur la croyance en Dieu unique et elle considère que le monde et toutes ses composantes se soumettent à l'ordre de la loi de causalité et à la providence de Dieu. En réalité, par sa providence, Dieu accorde Sa clémence à toutes Ses créatures et n'empêche jamais l'établissement des liens entre la cause et l'effet.

A ce propos, Le verset 13 de la sainte sourate "Le Tonnerre" en dit : "Dieu ne change la vie d'un peuple, que lorsque ce peuple agit lui-même pour changer sa vie".

L'éternité de la culture islamique : Il n'y a nul doute que la culture islamique se développe dans l'ensemble de la création et dans sa relation avec le Créateur, ce qui assure, en réalité, l'éternité de cette culture. Ceci étant dit, la culture islamique est une culture stable et éternelle. Cette stabilité et cette éternité s'étendent dans tous les aspects de la religion, la doctrine, les principes et l'éthique afin de préparer le terrain à la réalisation des objectifs universels du vénéré Messager de Dieu (que la paix divine soit sur lui et ses descendants). Cette particularité exceptionnelle de la religion donne une grande confiance aux humains, renforce leur volonté et satisfait leurs besoins spirituels, afin de les encourager à poursuivre leur chemin vers la victoire, le progrès et la réussite.

La globalité : La culture islamique est immense et infinie, et elle dispose d'une cohérence toute particulière. Elle est tout à fait régulière dans tous ses moindres détails et elle provient d'une source unique et d'un mode de pensée particulier. Par conséquent, la culture islamique est naturellement harmonieuse et un ordre parfait règne dans toutes ses composantes. Autrement dit, elle ne peut qu'être englobante et puissante.

La productivité et le dynamisme : Selon la providence du Seigneur, l'homme est le représentant et le successeur de Dieu sur la terre. Pour mériter un tel statut, il est évident que l'être humain doit bénéficier d'une liberté totale. Une fois arrivé à un tel rang élevé, l'homme sera capable de dominer et maîtriser la nature, de connaître les lois et les forces de la nature. Cela lui permet de franchir des pas vers l'acquisition des connaissances qui l'amèneront vers un objectif sacré déjà destiné à l'être humain. Il s'agit de l'élévation de l'homme et de la réalisation de la perfection pour laquelle l'homme a été créé par Dieu. En fin de compte, l'homme doit accomplir le devoir que Dieu lui a fixé. Sur ce chemin, Dieu a équipé l'homme de trois instruments à savoir sa nature innée, le message apporté par les prophètes, et les épreuves difficiles qui préparent l'être humain pour avancer vers la perfection totale.

Par ailleurs, la culture islamique est une culture vivante, constructive et dynamique qui encourage sans cesse l'homme à poursuivre le chemin du progrès dans tous les domaines, en s'appuyant toujours sur la raison. Chaque découverte nouvelle donne à l'homme la clé d'un secret de la nature et lui permet de connaître mieux le but de sa création et la voie de sa perfection. Cela est une voie qui amène l'être humain à mieux connaître son Créateur. C'est un acte d'adoration de Dieu et un élément qui assure le rapprochement de l'homme à Dieu et à la perfection humaine.

L'unité et la cohésion : L'unité et la cohésion sont des avantages très importants de la culture islamique. Cela signifie que chaque effort culturel visant à réaliser l'un des aspects de cette culture doit être en harmonie avec les autres aspects de cette culture unique. Cette vision particulière assure, en quelque sorte, l'unité et la cohésion de l'homme avec l'univers tout entier, permettant à l'être humain de se mettre en harmonie avec toutes les créatures de ce monde. L'étude de l'évolution progressive des civilisations dans l'histoire de l'humanité nous prouve que les prophètes se trouvent toujours au centre et au noyau de la plupart des grandes civilisations humaines. En d'autres termes, les religions ont toujours réussi à jouer un rôle central pour assurer le dynamisme de trois facteurs essentiels de toute civilisation : le système des valeurs, les connaissances et le pouvoir politique. En réalité, ces trois facteurs empruntent leurs forces et leur vivacité à la religion qui est le garant du dynamisme d'une civilisation.

Par conséquent, nous devons chercher la vraie signification de la "civilisation des lumières" dans le changement de tous les éléments du système intellectuel de la société et les relations constructives qu'ils établissent. Autrement dit, nous sommes à la recherche d'une civilisation qui est concrètement une civilisation coranique. Il est à noter que le Saint Coran a une forme matérielle en tant que livre révélé par Dieu, mais il est également doté d'une forme objective qui se réalise lorsque le mot "Allah" se réalise au niveau social. En dépit de tous les progrès matériels, l'homme n'est pas en mesure d'unifier toutes les tendances sociales différentes. L'unification de la société humaine ne serait possible que grâce à la réalisation du califat divin, fondé sur l'apparition d'un axe réel fondé sur l'adoration de Dieu.

 

http://quran.al-shia.org/fr/ejtema/53.html

 

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Islam : La Réforme dont nous avons besoin

 

Cela fait des décennies que l’on parle de réforme dans le monde musulman. Les débats sont intenses et les affrontements intellectuels nombreux entre les tenants de « la nécessaire réforme » destinée à libérer l’esprit musulman et ceux qui s’y opposent à « la soi-disant réforme » qui en fait cacherait soit une trahison des principes de l’islam soit une dangereuse occidentalisation. On s’accorde à reconnaître que les musulmans à travers le monde peinent à trouver des réponses adéquates aux défis contemporains, que les crises (religieuse, identitaire, scientifique, politique ou économique) qu’ils traversent sont profondes, qu’un réveil s’impose mais les divergences quant aux moyens à mettre en œuvre et aux finalités de cet engagement sont inextricables.

 

Le concept qui revient le plus souvent dans les débats est celui d’ « ijtihâd » lequel signifie « la lecture critique des textes islamiques de référence » (Coran et tradition prophétique) et qui doit permettre de promouvoir une approche historique et contextualisée du texte révélé en même temps qu’il invite la rationalité humaine à plus de créativité dans l’élaboration de réponses aux problèmes de notre temps.

Le concept est omniprésent dans la littérature musulmane contemporaine et pourtant rien ne semble véritablement évoluer : les crises demeurent, voire s’amplifient, et l’intelligence musulmane paraît en panne dans des domaines aussi essentiels que l’éducation, l’éthique appliquée, les sciences, la démocratisation, le respect des droits fondamentaux dont ceux des femmes, la violence, etc. Quelles sont les raisons de ces blocages, comment inverser cette malheureuse spirale ?

Les savants musulmans (‘ulamâ’) des différentes tendances de l’islam ne sont pas d’accord sur les différentes définitions et interprétations des concepts clefs de la terminologie islamique. Pour les littéralistes et les traditionalistes, la « sharî’a » est un corps de lois qui forment un univers de référence clos et atemporel qui s’oppose à toute adaptation, à toute évolution et à toute lecture prenant en compte l’histoire ou le contexte.

La tradition réformiste, au contraire, a très tôt défini le concept de sharî’a comme « la voie de la fidélité aux principes de l’islam » au cœur de laquelle les domaines du dogme et de la pratique (al-‘aqîda, al-‘ibadât) sont distincts du domaine des affaires sociales et des relations interpersonnelles (al-mu’âmalât) : les prescriptions sont immuables dans les deux premiers alors les textes offrent une large marge de manœuvre à la rationalité humaine, et donc à l’ijtihâd, dans le second.

L’approche réformiste est depuis longtemps très connue et très répandue dans les sociétés et les communautés musulmanes à travers le monde et pourtant rien ne semble avancer. Les appels à l’ijtihâd sont permanents mais les résultats de ce dernier siècle sont peu probants.

L’une des raisons majeures de cet état de fait tient sans doute aux déficits dans les fondements de l’approche réformiste elle-même. On lit et on étudie depuis des décades des productions de ‘ulamâ’ qui travaillent de façon approfondie sur les textes, proposent de nouvelles interprétations et tentent ainsi d’apporter de nouvelles réponses aux nouveaux défis.

 

La contribution de ces savants du droit et de la jurisprudence musulmane ( fuqahâ’ ) est phénoménale et nul ne peut ignorer l’importance de leurs études et apports. Questionnés par le réel, interpellés par la nature des nouveaux défis (scientifiques, sociaux, économiques, etc.), les fuqahâ’ tentent d’offrir des réponses adaptées à leur époque : la nature même de leur travail exclusivement orienté sur les textes les met dans une position de perpétuel suivisme. Le monde avance, ils le suivent.

 

Réformer la lecture et la compréhension des textes consiste donc uniquement pour eux à s’adapter aux nouvelles réalités de l’époque. On pourrait imaginer que cela soit suffisant pour mettre en branle la nécessaire réforme mais force est de constater que cette approche, malgré l’apparence du mouvement et du renouveau, pêche quant à l’efficience des propositions. Ce sont des spécialistes des textes révélés qui discutent et jugent du monde sans avoir toujours une compréhension profonde de la complexité des domaines sur lesquels leur jugement se portent.

Ils s’expriment avec autorité sur les domaines de l’économie, des sciences exactes ou humaines sans maîtriser les savoirs et les savoir-faire nécessaires non seulement à s’adapter au monde mais à le transformer à la lumière des exigences de l’éthique islamique (respect de l’intégrité de la personne, justice sociale, égalité, etc.) Les savants et les penseurs musulmans ne représentent une force de propositions dans aucun de ces domaines.

Ce que cache cette réalité est, dans les faits, une crise d’autorité. Le chaos règne quant à savoir qui parmi les ‘ulamâ’ dit quoi et qui est légitimé à le dire : les avis de ces derniers sont souvent contradictoires et personne ne sait très bien à qui se référer. Au surplus, les ‘ulamâ’ sont jaloux de leur autorité dans les domaines de l’élaboration de la norme et des opinions juridiques (fatwâ) et ils ressentent souvent comme une intrusion dangereuse le questionnement ou la participation des spécialistes des sciences dites « profanes » dans l’élaboration d’une jurisprudence musulmane contemporaine. Sous prétexte que ces derniers ne sont pas des spécialistes du droit islamique, ils n’auraient rien à dire sur la question et seraient dénué de toute autorité en la matière.

La réforme radicale dont nous avons besoin se situe très exactement à ce niveau. Il s’agit de déplacer le centre de gravité du pouvoir et de l’autorité des ‘ulamâ’ au niveau du fondement du droit et de la jurisprudence islamique (usûl al-fiqh). En effet les textes ne sont pas les seules références normatives du droit musulman mais l’univers - le livre du monde selon l’expression d’al-Ghazâlî - est une source qu’il faut placer au même niveau que les textes.

Les savants et experts, spécialistes des sciences expérimentales (physique, biologie, psychologie, médecine, etc.), des sciences exactes ou des sciences humaines (philosophie, sociologie, économie, etc.) doivent pouvoir contribuer à l’élaboration de l’éthique musulmane contemporaine. Maîtrisant mieux les différents domaines de la connaissance contemporaine, ils sont mieux à même d’orienter la réflexion des ‘ulamâ’ et de produire une réforme de transformation par l’éthique plutôt que d’adaptation par la nécessité (comme c’est le cas aujourd’hui).

L’ijtihâd contemporain n’est pas seulement l’affaire des spécialistes des textes. Si nul ne peut contester leurs compétences dans ce domaine, il importe de convoquer à la table de cette lecture critique des textes, des femmes et des hommes versés dans les différentes sphères de l’activité humaine afin qu’ils puissent s’exprimer, proposer de nouvelles visions, de nouvelles orientations de réformes fidèles à l’éthique mais en phase avec les questions et les crises de l’époque.

Il s’agit d’établir des espaces d’un ijtihâd concerté qui, à différents niveaux (des questions globales aux réalités nationales), réconcilient les musulmans ordinaires avec leurs références en leur restituant une parole, une compétence, une autorité. Les chantiers sont immenses : la promotion de l’esprit critique et la réforme de l’éducation islamique et générale ; l’élaboration d’une éthique musulmane en matière de science ; la proposition d’alternatives en matière économique globale autant que locale ; la transformation radicale du statut des femmes dans les sociétés et communautés musulmanes ; la démocratisation, la formation de la société civile autant que la gestion de la violence et du rapport à autrui, etc.

La réforme radicale que nous appelons de nos vœux exige un déplacement du centre de gravité du pouvoir religieux à l’intérieur de l’univers islamique. Elle exige la conscientisation de chacun et établit que la libération des esprits et des consciences ne se fera que par la participation des acteurs directement concernés. Avec les ‘ulamâ’ des textes (an-nusûs) nous avons besoin de ‘ulamâ’ du contexte et de l’environnement (al-wâqi’) qui soient capables de donner, concrétiser un processus de réforme qui offre aux musulmans la possibilité de devenir une force de proposition pour transformer le monde et non seulement pour s’y adapter.

Le rôle de l’Occident et de ses intellectuels est ici majeur : par leurs questions, par leurs critiques constructives, par leur capacité à écouter la multiplicité des voix qui s’expriment parmi les musulmans (et non pas seulement celles qui apparemment leur plaisent), ils peuvent devenir les partenaires de cette révolution de perspectives. Au creuset de cette dynamique, tous les acteurs de ce dialogue critique découvriront qu’ils partagent de nombreuses valeurs universelles communes malgré la différence de route qu’ils empruntent et qu’il est possible non seulement de cheminer ensemble mais de s’engager ensemble à rendre ce monde meilleur. Loin des sirènes qui appelleraient à une modernisation sans principes et sans âme, il s’agit d’établir ensemble les principes éthiques d’une réforme de la résistance et de la transformation du monde au nom de la justice et de la dignité des êtres humains malheureusement oubliés dans le désordre de l’actuel ordre globalisé.

 

Islam : La Réforme Radicale

 
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Bon ou mauvais présage?

Les arabes de la période pré-islamique considéraient que les directions que prenaient les oiseaux et les animaux étaient des signes précurseurs de chance ou de malchance et ils avaient pour habitude de planifier leur vie en fonction de tels signes.

On fait allusion à la lecture des bons ou mauvais présages dans le mouvement des oiseaux ou des animaux en parlant de Tiyara, du verbe arabe Tara qui veut dire "prendre son envol".

Par exemple, si un individu était en train de voyager et qu'un oiseau bifurquait vers la gauche après l'avoir survolé, il y voyait un signe avant-coureur de malchance imminente et il rebroussait chemin pour rentrer chez lui. L'Islam a invalidé ces pratiques parce qu'elles minent les fondements de Tawhid al- 'Ibada et de Tawhid al-Asma was-Sifate...

1. En dirigeant la confiance (Tawakkoul), qui est une forme d'adoration, à d'autres qu'à Allah;

2. En attribuant à l'homme le pouvoir de prédire l'imminence d'un événement heureux ou malheureux
et en lui conférant la capacité d’éviter le destin d’Allah.

C'est un Hadith d'Al Houssein, petit fils du Prophète, qui sert de base à l'interdiction de la Tiyara. Dans ce Hadith, Al Houssein rapporte que le Prophète a dit : "Quiconque pratique la Tiyara ou y a recours, et quiconque fait prédire son futur ou fait ensorceler quelqu'un n’est pas des nôtres." [Recueilli par at-Tirmidhi.]

«Des nôtres», ici, fait référence à la nation islamique. Par conséquent, la Tiyara est considérée parmi les actes qui font sortir ceux qui y croient du giron de l'Islam. Le Prophète a aussi nié les effets de la Tiyara dans un autre Hadith rapporté par Mou'awiyah Ibn al-Hakam. Mou'awiyah dit au Prophète: "II y a certains d'entre nous qui s'en remettent aux présages du vol des oiseaux." Le Prophète répondit : "II ne s'agit que d'une chose que vous avez vous-mêmes imaginée, ne la laissez donc pas vous arrêter. " [Sahih Mouslim (Traduction anglaise) vol. 4, p. 1209, no. 5532.]

C'est-à-dire ne laissez pas ces signes vous empêcher de faire ce que vous avez décidé de faire, puisque les présages que vous y voyez ne sont que le produit fictif de l'imagination de l'homme et ne sont fondés sur aucune réalité. Ainsi, le Prophète d'Allah a expliqué clairement qu'Allah , Le Plus Glorieux, n'a pas fait de la manière dont les oiseaux volent un signe en relation avec les événements. Aucun succès ou et aucune calamité ne provient du mouvement ou du vol des oiseaux, ni ne sauraient être prédits de cette manière, quand bien même certains événements peuvent coïncider avec une telle interprétation pré-islamique.

À chaque fois que les Sahaba (compagnons du Prophète ) ont été confrontés à des manifestations portant à accorder au vol des oiseaux une signification quelconque, soit en provenance de leurs propres compagnons, soit en provenance de leurs élèves, ils s'y sont opposés de manière catégorique. Par exemple Ikrimah a dit : "Alors que nous étions assis avec Ibn Abbas, un oiseau nous survola et lança un cri; Un homme parmi nous s'exclama alors: "Bon signe! Bon signe!" Ibn Abbas le réprimanda en disant : "II n'y a en cela ni bon ni mauvais signe." [Cité dans Taysir al-Aziz al Hamid p. 428.]

De la même manière, les Tabi'oun (élèves des Sahaba) ont aussi rejeté de la part de leurs propres élèves, parmi la troisième génération des musulmans, toute forme de foi en l'interprétation des signes, par exemple, un jour que Tawous entreprenait un voyage en compagnie de l'un de ses amis, un corbeau lança un cri strident; Son compagnon dit alors: "Bon signe!" Tawous répondit. "Qu'y a-t-il de bon en cela ? Ne m'accompagne pas plus avant" [Ibid.]

II y a cependant une déclaration attribuée au Prophète dans Sahih al-Boukhari [Le plus authentique recueil de Hadith (Traditions prophétiques)] dont le sens peut prêter à confusion. "Trois choses peuvent être de mauvaise augure: Les femmes, les montures [animaux que l'on monte] et les maisons" [Sahih al-Boukhari (Arabe anglais), vol. 7, pp. 447-8, no. 666.]

Aïcha a rejeté cette narration en disant: "Par celui qui a révélé le fourqan (Coran) à Aboul-Qasim (Aboul-Qasim était le surnom du Prophète . Le serment ici, signifie "Par Allah"), quiconque relate cela a menti. Le messager d'Allah a dit que les ignorants parmi les gens avaient l'habitude d'affirmer: " II y a certainement de la Tiyara (mauvaise augure) chez les femmes, dans les maisons et dans les bêtes de somme." Puis elle récita le verset : { Nul malheur n'atteint la terre ni vos personnes, qui ne soit enregistré dans un Livre avant que Nous ne l'ayons créé; et cela est certes facile à Allah } [Sourate 57 – Verset 22] [Recueilli par Ahmad, Al-Hakim et Ibn Khouzaimah.]

Cependant, le Hadith est authentique, mais doit être interprété selon l'une de ses autres narrations qui en précise plus le sens: "S'il devait y avoir une mauvaise augure on l'aurait trouvée dans les chevaux, les femmes et les lieux de résidence." [Sahih al-Boukhari (Arabe anglais), p. 435, no. 649, Sahih Mouslim (Traduct. anglaise), vol. 4, p. 1208, no. 5528-29 et Sounan Abou Daoud (Traduct. anglaise), vol.3, p. 1099, no. 3911.]

De ce fait, le Prophète ne confirmait pas l'existence des mauvais présages. Il désignait seulement les domaines où ils étaient le plus susceptibles de se réaliser, si jamais ils avaient été réels. La raison pour laquelle, ces trois domaines ont été identifiés provient de la fréquence des dégâts qui y sont attachés, du fait qu'en ce temps là, ils constituaient les trois pôles les plus importants de la vie d'un homme.

Par conséquent, le Prophète a prescrit certaines invocations protectrices lorsqu'on prend possession de l'un de ces domaines ou que l'on y entre. Le Prophète a dit :

"Si l'un d'entre vous prend une femme ... il doit lui saisir le toupet, mentionner le nom d'Allah, Le Plus Glorieux, invoquer Sa bénédiction puis dire : Allahomma Inni as-alouka khayraha oua khayra ma jabaltaha alayhi oua aoudhou bika min charriha oua i charri ma jabaltaha alayhi. Ô Allah, je Te demande le meilleur de ce qu'il y a en elle et le meilleur de ce vers quoi Tu l'as prédisposée et je me réfugie auprès de Toi du mal qu'il y a en elle et du mal vers lequel Tu l'as prédisposée. [...] " [Rapporté par 'Amr Ibn Chou'ayb et recueilli par Abou Daoud (Sounan Abou Daoud (traduc. anglaise), vol. 2, p. 579, no. 2155) et Ibn Majah.]

II a été aussi rapporté que le Prophète a dit que si l'un d'entre nous entre dans une maison il doit dire: Aoudhou bikalimatillahi at-Tammati min charri ma khalaq - "Je cherche refuge auprès des mots parfaits d'Allah contre le mal qu'il a créé." [Rapporté par Khawlah Bint Hakim et recueilli par Recueilli par Mouslim ( Sahih Mouslim (traduc. anglaise), vol. 4, p. 1421, no. 6521).]

La tradition orale qui va suivre paraît aussi appuyer les présages. Anas Ibn Malik , citant Yahya Ibn Saïd a dit qu'une femme est allée voir le Messager d'Allah et lui a dit: "Ô Messager d'Allah, il y a une maison dont les habitants étaient nombreux et leur richesse abondante. Ensuite leur nombre diminua et leur richesse disparût. Peut-on la quitter ?" Le Prophète répondit: "Quittez-la car elle est maudite par Allah. " [Recueilli Abou Daoud (Sounan Abou Daoud (traduc. anglaise), vol. 3, pp. 1099-1100, no. 3913) et Malik (Mohamed Rahimouddine, Mouwatta al Imam Malik (Traduc. anglaise), (Lahore: Sh. Muhammad Ashrah, 1980), p. 413, no. 1758).]

Le Prophète les a informés que quitter la maison n'était pas une forme de Tiyara puisque l'endroit est devenu pour eux un fardeau psychologique du fait de leurs malheurs et de leur solitude. Il s'agit là d'un sentiment naturel qu'Allah a consigné dans l'homme.

D'une manière générale, l'être humain tend à détester les endroits et les choses qu'il associe à un malheur qui s'est abattu sur lui et il a tendance à vouloir s'en éloigner le plus possible, même si en définitive l'objet ou l'endroit n'ont pas été à l'origine du malheur. On devrait aussi relever que la requête de quitter la maison a été faite après qu'elle ait été affligée par des événements malheureux et non avant. Il est correct de référer à un endroit ou à des personnes comme étant maudits par Allah du fait des malheurs qui s'abattent sur eux; Maudits dans le sens où ils ont été punis par Allah pour quelque mal qu'ils ont fait. De la même manière, l'homme à tendance à aimer et à vouloir être proche de tout ce qui lui apporte succès et bonne fortune. Ce sentiment n'est pas en soi de la Tiyara, bien que, lorsque mal placé, il puisse mener à la Tiyara et au Shirk. La transition s'opère lorsqu'un individu essaye d'éviter des endroits ou des choses où d'autres personnes ont eu des malheurs ou lorsqu'il essaye avidement de rechercher ce qui a déjà porté chance à d'autres que lui. Il commence alors à attribuer la chance et la malchance aux choses et aux endroits en tant que tels et peut même, à la longue, y pratiquer certains actes d'adoration.

Fal (Bonne augure)

Anas a rapporté que le Prophète a dit: "Il n 'y a ni contagion*, ni Tiyara, mais j'aime le Fal" les compagnons demandèrent alors, "Qu 'est-ce que le Fal ?" Il répondit : "Une bonne parole" [Recueilli par al-Boukhari (Sahih al-Boukhari (Arabe anglais), vol. 7, p. 436, no. 651) et Mouslim (Sahih Mouslim (traduc. anglaise), vol. 4, p. 1208, no. 5519). Voir aussi Sounan Abou Daoud (traduc. anglaise), vol. 3, p. 1098, no. 3906.]

[* Dans une autre narration rapportée par Abou Hourayrah et recueillie par al-Boukhari et Mouslim , dans laquelle le Prophète a nié l'existence de contagion, un bédouin demanda: "Ô messager d'Allah, que dis-tu du cas d'un troupeau de chameaux en santé dans le désert, qui lorsqu 'un chameau malade arrive parmi eux, deviennent tous malades à cause de ce dernier ?" Le Prophète répliqua: "Alors qui a infecté le premier ?" (Sahih al-Boukhari (Arabe anglais), vol. 7, p. 411-12, no. 612) et (Sahih Mouslim (traduc. anglaise), vol. 4, p. 1206, no. 5507). Voir aussi Sounan Abou Daoud (traduc. anglaise), vol. 3, p. 1097, no. 3907. Le Prophète nie, ici, la contagion basée sur des croyances pré-islamiques selon lesquelles sa cause était attribuée à des esprits et à des dieux en dehors d'Allah.]

Reconnaître de mauvais présages dans les événements indique de mauvaises pensées à propos d'Allah et la présence d'idées entachées de Shirk. Bien que le fait de croire aux bons présages tende à être d'une approche plus positive envers Allah , cette croyance entraîne le Shirk d'affecter des pouvoirs divins aux choses créées. C'est pour cette raison que les Sahaba furent très surpris lorsque le Prophète a exprimé une inclination pour le Fal, qui est un bon présage. Cependant le Prophète a défini, à leur intention, où devait s'arrêter le Fal pour qu'il soit islamiquement acceptable. Il s'agit de l'usage de termes optimistes. Par exemple surnommer "Salem" (bien portant) une personne malade ou surnommer "Wajid" (celui qui trouve) une personne qui aurait perdu quelque chose. L'usage de ces termes et de termes similaires ranime l'espoir et l'optimisme chez ceux qui sont frappés d'infortune et produit chez eux un sentiment de bien-être. Il est demandé aux croyants de maintenir un optimisme de tout temps envers Allah. [Taysir al-Aziz al Hamid, pp. 434-5.]

Le jugement islamique à propos des présages

À partir des Hadith susmentionnés, on peut voir clairement que la Tiyara réfère au fait de croire aux présages d'une manière générale. Le principe de projeter la bonne ou mauvaise fortune de quelqu'un à partir du mouvement des oiseaux a été rejeté dans sa totalité par la Sunna du Prophète . Les anciens arabes tiraient des présages des oiseaux, d'autres nations vont chercher leurs présages ailleurs; mais le principe mis en jeu est le même. Souvent, lorsqu'on identifie l'origine des présages, le Shirk qui y est contenu devient encore plus évident. Nous présentons ci-après quelques-uns des innombrables présages que l'on observe à l'heure actuelle dans la société occidentale.

Toucher du bois: Lorsque quelqu'un est content de ce qui lui arrive et qu'il espère que sa chance ne va pas tourner, il dit: "Touchons du bois" et regarde autour de lui à la recherche d'un morceau de bois pour le toucher. L'origine de cette croyance remonte au temps où les gens en Europe croyaient que des dieux vivaient dans les arbres. Pour demander une faveur au dieu arbre, ils avaient pour habitude de toucher l'arbre. Si leur voeu se réalisait, ils touchaient l'arbre à nouveau en guise de remerciement au dieu.

Déverser du sel: Bien des gens pensent que si l'on déverse du sel un malheur s'abattra bientôt. Alors, dans le but de contrer cela, ils jettent le sel déversé par dessus leur épaule gauche. L'origine de ce présage réside dans la capacité du sel à préserver les aliments. Les anciens pensaient que cela était dû à un pouvoir magique du sel. Ainsi déverser du sel devint une mise en garde contre un mal. Comme on pensait que les esprits du mal vivaient de notre côté gauche, jeter le sel déversé par dessus l'épaule gauche était censé apaiser les mauvais esprits.

Briser un miroir: De nombreuses personnes pensent que briser accidentellement un miroir est un signe annonçant sept ans de malheur. Les gens anciens pensaient que leur reflet sur l'eau représentait leur âme. Donc si la réflexion de leur image venait à être détruite (comme lorsqu'on jette un caillou dans l'eau), leur âme était alors également détruite. Lorsque l'on fabriqua des miroirs, cette croyance fut étendue pour les inclure.

Les Chats noirs: Lorsqu'un chat noir croise notre chemin, cela annonce, pour beaucoup, une malchance prochaine. Cette croyance remonte au Moyen âge lorsque les gens croyaient que les chats noirs étaient les animaux de compagnie des sorcières. Les sorcières étaient supposées préparer des potions magiques en mélangeant des cervelles de chats noirs et des morceaux de crapauds de serpents et d'insectes. Si le chat noir d'une sorcière vivait sept ans sans finir dans une potion, il était censé se transformer en sorcière.

Le chiffre 13: Aux Etats-Unis, le chiffre 13 est considéré comme porte-malheur; et dans la plupart des immeubles à appartements, le 13ème étage est appelé 14eme étage. Le vendredi 13 est considéré est considéré comme particulièrement malchanceux et beaucoup de gens évitent de voyager ou de prendre des engagements spéciaux ce jour là. Si quoi que ce soit de mauvais leur arrive ce jour là, ils l'attribuent immédiatement à la journée en question. Ce phénomène n'est pas restreint au petit peuple comme on pourrait faussement le croire.

Par exemple, le commandant de bord de la mission lunaire Apollo de 1970, qui a frôlé le désastre, a expliqué à son retour sur Terre qu'il aurait dû savoir que quelque chose allait arriver. Lorsqu'on lui demanda pourquoi, il répondit que le vol avait eu lieu un vendredi 13, que la mise à feu s'était effectuée à 13:00 heures et que le numéro du vol était Apollo 13. L'origine de cette croyance remonte au dernier souper de Jésus, tel qu'il en est fait mention dans la Bible. Au dernier souper, il y avait 13 personnes. L'un des treize était Judas, l'homme qui aurait trahi Jésus. Le vendredi 13 est censé être particulièrement malchanceux pour deux raisons au moins. Premièrement Jésus est supposé avoir été crucifié un vendredi. Deuxièmement, selon une croyance médiévale, le vendredi est le jour où les sorcières tenaient leurs réunions.

Dans toutes ces croyances, la capacité d'Allah de causer la chance et la malchance se trouve partagée avec Sa création. De même, les sentiments de peur du malheur et d'espoir que des événements heureux surviennent, qui ne doivent être investis qu'en Allah, sont investis en dehors de Lui. De plus on prétend accéder à la connaissance du futur et de l'invisible, caractéristiques exclusives d'Allah. Allah a clairement fait référence à cela dans Son attribut de Alim al Ghayb "Connaisseur de l'invisible". Allah a même fait avouer au Prophète dans le Coran que s’il avait eu connaissance du côté futur de l’invisible, il aurait pu éviter tout malheur. [Sourate 7 – Verset 188]

Par conséquent, croire aux présages constitue clairement un acte de Shirk en contradiction avec tous les aspects majeurs du Tawhid. Ce jugement est davantage renforcé par le Hadith rapporté par Ibn Mas'oud dans lequel le messager d'Allah a dit: "La Tiyara est du Shirk". [Recueilli par Abou Daoud (Sounan Abou Daoud (Traduc. anglaise), vol. 3, pp. 1096-7, no. 3901), at-Tirmidhi et Ibn Majah.]

Abdullah Ibn 'Antre Ibn al-'As a également rapporté que le Prophète a dit: "Quiconque s'empêche de faire quelque chose par Tiyara, s'est rendu coupable de Shirk !" Les compagnons demandèrent : "Quelle est alors la manière de s'en repentir? " II répondit : "Dites « Allahomma la khayra illa khayrok oua la tayra illa tayrok oua la ilaha ghayrok » - « Ô Allah, il n'y a de bien que Ton bien, il n'y a d'oiseaux que Tes oiseaux et il n'y a aucun Dieu excepté Toi. » [Recueilli par Ahmad et at-Tabarani.]

Les Hadith précédents indiquent clairement que la Tiyara (présage) n'était, en aucun cas, limitée au vol des oiseaux et qu'elle inclut toutes les formes de croyance aux présages. Ces croyances prennent des formes différentes d'un endroit à l'autre et d'une période historique à une autre, mais elles ont toutes le Shirk pour dénominateur commun.

De ce fait, les musulmans sont dans l'obligation d'éviter soigneusement tous les sentiments qui prennent leur source dans ces croyances. S'ils se surprennent en train d'agir inconsciemment selon de telles croyances, ils doivent chercher refuge auprès d'Allah et réciter le Dou'a (invocation) mentionnée auparavant. Cette question peut sembler insignifiante et on peut se demander pourquoi on en fait grand cas.

L'islam cependant met l'accent sur ce domaine, car il représente la graine qui pourrait, en se développant, donner naissance au Shirk majeur. Historiquement, l'adoration des idoles, le culte voué à des êtres humains, à des étoiles, etc., n’a pas surgi spontanément. De telles idolâtries se sont développées sur de longues périodes. Parallèlement à la lente érosion de la foi de l'homme en l'unité d'Allah, la graine du Shirk majeur prenait racine et se développait.

C'est pourquoi l'islam, en nous indiquant le chemin dans tous les aspects de la vie humaine, tente d'arracher les pousses des mauvaises graines avant qu'elles ne prennent racine et qu'elles ne détruisent la fondation même de la foi d'un musulman.

http://www.sajidine.com/dogme/association/presages.htm

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Le statut de la concubine en Islam

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1 — Le dualisme des libres et des esclaves, fondamental dans toutes les sociétés antiques, a persisté jusqu'à une époque récente dans tous les pays arabo-musulmans, notamment au Maroc où il ne fut jamais expressément abrogé  ; il a cependant disparu et l'on n'en rencontre plus que les vestiges dans quelques rares procès de filiation portés devant la cour suprême.

Ces procès de filiation tournent tous autour d'une institution musulmane, le concubinage légal, et du statut spécifique qui pouvait en découler, celui de la concubine-mère (oumm-el-walad, littéralement « mère de l'enfant »).

2 — Avant de définir ce statut, il importe de préciser les normes musulmanes qui, dans le domaine des relations sexuelles, expriment clairement le licite et le prohibé.

Dans la sourate XXIII, intitulée « les croyants », le prophète pose avec rigueur les principes « révélés » de la polygamie, du concubinage et du péché et crime de zina (fornication) :

1 — Heureux sont les croyants

5 — Qui gardent les lois de la chasteté

6 — Et qui bornent leur jouissance à leurs femmes et aux esclaves que leur a

procurée leur main droite ; dans ce cas ils n'encourront aucun blâme

7 — Mais celui qui porte ses désirs au-delà est transgresseur .

3 — Le mariage en langue arabe se dit nikâh, c'est-à-dire littéralement « coït » ; ce qui, a priori, caractérise essentiellement la conception islamique de cette institution . Pour les fouqahâ, en effet, le nikâh est avant tout un des deux procédés par lequel une femme devient licite à un homme  ; la procréation des enfants n'est que l'incidence complémentaire de cette licéité (6).

Si les épouses sont limitées à quatre , le nombre des concubines est, en revanche, illimité.

Le concubinage du martre avec son esclave n'est certainement pas considéré par les docteurs de la loi d'un œil aussi favorable que le mariage, mais l'un ne saurait exclure l'autre ; il n'y a, pour un musulman marié, aucun inconvénient « moral » à prendre en plus de son (ou de ses) épouse (s), une ou plusieurs concubines .

Tels sont les deux procédés licites destinés, en terre d Islam, à satisfaire l'instinct sexuel. Il importe maintenant de définir plus précisément les limites du concubinage légal et le statut particulier de la concubine-mère qui peut en découler.

4 — On ne saurait parler de concubinage en-dehors des relations maitre-esclave. Il importe donc — et c'est la première condition — que le maître soit juridiquement propriétaire de l'esclave. Il doit « borner sa jouissance, dit le Coran, aux esclaves que lui a procurées sa main droite », c'est-à-dire celles qu'il a légalement achetées (10), celles qu'il a capturées (11), celles qui sont le produit de ses propres esclaves . La cohabitation sans mariage d'un homme libre avec l'esclave d'un tiers est, en effet, prohibée.

5—11 importe ensuite — et c'est la seconde condition — que l'esclave lui soit cano- niquement disponible. Il en irait différemment en cas de parenté par le sang , le lait  ou l'alliance , en cas de mariage de l'esclave , en cas d'appartenance de cette dernière à une religion non dérivée du « Livre » .

6 — La transgression d'une de ces deux conditions rend les coupables passibles du h'add sanctionnant le crime et péché de zina que les docteurs de la loi considèrent comme la plus grave des infractions . Tout coi't pourra donc être pénalement qualifié zina lorsqu'il sera pratiqué avec un partenaire auquel on n'est pas uni par les liens, soit d'un mariage valable ou putatif, soit d'une propriété à titre d'esclave concubine .

Chez les Malékites, la sanction est la mort par lapidation pour l'homme libre marié, cent coups de verge et le bannissement pour l'homme libre célibataire, et cinquante coups de verge seulement pour la partenaire esclave, qu'elle soit mariée ou célibataire (22).

7 — Le concubinage légal ainsi défini à travers ses limites juridiques et la sanction de leur transgression ne confère à l'esclave qui partage la couche du martre aucune sorte d'avantages. Partie intégrante de ses biens, il en dispose à l'instar du bétail qu'il possède : il peut utiliser ses services — cela va de soi —, mais aussi la vendre , la donner en gage , la prêter , la louer, voire même la tuer .

8—11 peut en aller différemment si l'esclave se trouve enceinte des œuvres du maître. Les rapports sexuels avec la concubine légale ont pour but, estiment les docteurs de la loi, la seule satisfaction des désirs charnels, mais non la procréation, contrairement à ce qui se passe dans le mariage.

Le maître cependant peut et « normalement doit » reconnaître l'enfant qu'il a de sa concubine.

Dans cette hypothèse favorable à l'esclave, celle-ci accède à un statut particulier, celui de oumm-el-walad, concubine-mère, qui lui confère une situation privilégiée au sein de la famille servile :

— dès l'accouchement ou la fausse-couche, elle ne peut plus être vendue ni donnée en nantissement . Elle peut seulement être donnée en mariage, auquel cas le maître s'en interdit définitivement l'usage, du moins jusqu'au veuvage de la concubine- mère ;

— le maître ne peut plus utiliser ses services ou les louer à un tiers . Il peut seulement en « jouir »  ;

— elle se trouve affranchie de jure à la mort du maître  ;

— l'enfant dont la naissance lui confère ce privilège est légitime et bénéficie exactement des mêmes droits que ceux issus du nikâh .

9 — Un tel statut est évidemment subordonné à la reconnaissance par le maître de sa paternité. Cette reconnaissance est la clé du statut privilégié ; il importe de l'analyser.

La question qui se pose est donc la suivante : comment peut intervenir cette reconnaissance de paternité de l'enfant issu du concubinage légal ? Cette reconnaissance est fondée sur Yikrar, aveu par le martre que l'enfant mis au monde par sa concubine légale est issu de ses œuvres. Cet ikrar peut être indirect : le maître avoue avoir eu des relations sexuelles avec son esclave  ; il peut également être direct si le maître revendique expressément ou tacitement la paternité de l'enfant.

 

LES CONDITIONS JURIDIQUES

DE L'ACCES AU STATUT DE CONCUBINE-MERE

EN DROIT MUSULMAN MALEKITE*

par François-Paul BLANC et Albert LOURDE

http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/remmm_0035-1474_1983_num_36_1_2004#

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Le travail des anges selon le Coran

 

Les anges sont les nobles serviteurs de Dieu qui les a créé de lumière, ce sont les soldats de Dieu سبحان

Ils sont timides, car le prophète  a dit :

"Ne dois-je pas m'intimiderd'un homme dont les anges s'intimident de lui?"

L'homme ici est Osman bin Affan. Ils se dérangent des choses odieuses comme de ceux qui ont mangé de l'ail et de l'oignon, ils ne rentrent pas dans les maisons où se trouve un chien ou une image. Ils obéisssent à Allah, comme inscrit dans le Qur'ân

"Mais ce sont plutôt des serviteurs honorés . Ils nedevancent pas Son Commandement et agissent selon Ses ordres."

Sourate Al anbiya, versets 26 et 27.

Allah les a créés partout dans son univers pour s’occuper des gens et exécuter Ses ordres.

1. Il y a Jibril,  ,

Celui qui transmet « الوحي  », le message, aux envoyés, c’est un peu l’ambassadeur entre Allah  et les prophètes عليهم السلم .

Sourate les poètes, verset 192-195 :

« Ce (Coran) ci, c'est le Seigneur de l'univers qui l'a fait descendre,et l'Esprit fidèle est descendu avec cela sur ton cœur, pour que tu sois du nombre des avertisseurs, en une langue arabe très claire. »

2. Israfil 

C’est l’ange qui souffle dans la trompe « الصور   », il le fera deux fois, la première fois tout le monde mourra et la deuxième fois tout le monde sera ressuscité.

« On soufflera dans la Trompe, et voilà que ceux qui seront dans les cieux et ceux qui seront sur la terre seront foudroyés, sauf ceux qu'Allah voudra [épargner]. Puis on y soufflera, et voilà debout à regarder. » Sourate

Azzumar, verset 68

3. L’ange de la mort :

Celui qui prend les âmes.

« Dis : “L'Ange de la mort qui est chargé de vous, vous fera mourir. Ensuite, vous serez ramenés vers Votre Seigneur”. »

Sourate Sajda, verset 11

« Il est le Dominateur Suprême sur Ses serviteurs. Et Il envoie sur vous des gardiens. Et lorsque la mort atteint l'un de vous, Nos messagers (les Anges) enlèvent son âme sans aucune négligence. »

Sourate Al anam, verset 61

4. Les anges qui descendent près des croyants au moment de la mort

Pour nous calmer, nous rendre endurant et nous annoncer le paradis

« Ceux qui disent : “Notre Seigneur est Allah”, et qui se tiennent dans le droit chemin, les Anges descendent sur eux. “N'ayez pas peur et ne soyez pas affligés; mais ayez la bonne nouvelle du Paradis qui vous était promis. »

Sourate al fussilat, verset 30

5. Ceux qui arrachent violemment l’âme des non croyants

« Et quel pire injuste que celui qui fabrique un mensonge contre Allah ou qui dit : “Révélation m'a été faite”, quand rien ne lui a été révélé. De même celui qui dit : “Je vais faire descendre quelque chose de semblable à ce qu'Allah a fait descendre.” Si tu voyais les injustes lorsqu'ils seront dans les affres de la mort, et que les Anges leur tendront les mains (disant) : “Laissez sortir vos âmes. Aujourd'hui vous allez être récompensés par le châtiment de l'humiliation pour ce que vous disiez sur Allah d'autre que la vérité et parce que vous vous détourniez orgueilleusement des Ses enseignements”. »

Sourate Al Anam, verset 93

6. Ceux qui accompagnent l’âme des croyants jusqu’aux cieux, au 7 em ciel.

    Ceux qui font monter les âmes des non croyants et les balancent sur terre quand les portes des cieux restent fermées.

Ceux qui questionnent les morts dans les cercueils, puis ils les torturent ou les traitent bien après leur avoir restitué l’âme.

7. Les gardiens du paradis et des gens du paradis

« Et ceux qui avaient craint leur Seigneur seront conduits par groupes au Paradis. Puis, quand ils y parviendront et que ses portes s'ouvriront, ses gardiens leur diront : “Salut à vous ! Vous avez été bons : entrez donc, pour y demeurer éternellement”. »

Sourate Az zumar, verset 73

8. Les gardiens de l’enfer et des gens de l’enfer

« ô vous qui avez cru ! Préservez vos personnes et vos familles, d'un Feu dont le combustible sera les gens et les pierres, surveillé par des Anges rudes, durs, ne désobéissant jamais à Allah en ce qu'Il leur commande, et faisant strictement ce qu'on leur ordonne. »

Sourate Tahrim, verset 6

Dont le chef est Malik,  :

« et ils crieront : “ô Malik ! que ton Seigneur nous achève ! ” Il dira : “En vérité, vous êtes pour y demeurer [éternellement]” ! »

Sourate Az Zuhruf, verset  77

9. Les scribes

Qui accompagnent et enregistrent les actes et les paroles des gens, ils réalisent pour chaque personne, un livre personnel de tout ses faits et gestes, ils le lui donnent au Jour de la résurrection.

« alors que veillent sur vous des gardiens, de nobles scribes, »

Sourate Al infitar, verset 10 et 11

10. Ceux qui veillent sur nous

Ils nous gardent pendant la journée ou la nuit…

« Il [l'homme] a par devant lui et derrière lui des Anges qui se relaient et qui veillent sur lui par ordre d'Allah.»

Sourate Araad, verset 11

« Il n'est pas d'âme qui n'ait sur elle un gardien. »

Sourate tariq, verset 4

11. Ceux qui font des invocations et demandent pardon pour les croyants

« . Ceux (les Anges) qui portent le Trône et ceux qui l'entourent célèbrent les louanges de leur Seigneur, croient en Lui et implorent le pardon pour ceux qui croient : “Seigneur ! tu étends sur toute chose Ta miséricorde et Ta science. Pardonne donc à ceux qui se repentent et suivent Ton chemin et protège-les du châtiment de l'Enfer. Seigneur ! Fais-les entrer aux jardins d'Eden que Tu leur as promis, ainsi qu'aux vertueux parmi leurs ancêtres, leurs épouses et leurs descendants, car c'est Toi le Puissant, le Sage. »

Sourate Ghafir, verset 7-8

12. Ceux qui suivent les rassemblements de rappel et d’adoration des croyants

Ils se collent à ceux qui lisent le Qur'ân et l’étudient comme il a été dit dans ce Hadith : 

« Il n’y a pas des personnes qui s’assoient dans une des maisons de Dieu pour y lire le Qur'ân et l’étudier, sans que ne descende sur eux la tranquillité et la miséricorde ainsi que des anges qui se collent a eux et sans que Dieu ne les cite parmi les siens »

Le prophète a parlé des anges dans ses Hadiths en voici quelques uns:

"Le ciel fait entendre des craquements tellement les anges y sont nombreux , sérrés au point où il ne reste plus un pouce d'espace libre, tousentrain de se prosterner"

Ahmad

"Le jour de la prière du vendredi, des anges viennent se poster devant les portes des mosquées inscrire les arrivants selon leur arrivée, par ordre de mérite, du premier au dernier. Ensuite, dès que l'imam s'installe sur la chaire, ils ferment leurs registres et viennent écouter le prêche"

Al-Bukhâri

"Les anges du jour et ceux de la nuit s'alternent près de vous"

Al-Bukhâri

Les fruits de la croyance aux anges

La croyance aux anges apporte de nombreux bénéfices dans la vie du croyant nous vous rappelons ci-dessous les plus important :

1. Quand le croyant pense à la création des anges de lumière, dotés d’ailes, et à leur pouvoir, il se rend compte au combien Allah est grand, car même avec leurs pouvoirs les anges restent humbles devant Dieu et exécutent tous Ses ordres, ils ne parlent pas devant Lui. Cela augmente notre foi en la Majesté de Dieu.

2. Un sentiment de paix nous envahi quand nous nous rappelons que Dieu a mis des anges pour nous garder.

3. Nous sommes encouragés à adorer, à exécuter les ordres de Dieu et à bien agir quand nous nous apercevons que les anges, qui sont plus forts que nous, passent leur temps à adorer Dieu. Ce qui nous pousse à suivre leur exemple et à fortifier notre foi.

4. La croyance aux anges éloigne le croyant de la désobéissance visible ou invisible, car nous savons que les anges sont toujours avec nous et notent tous nos faits et gestes pour nous les donner sous forme de livre au jour de la résurrection

5. La foi aux anges nous rappelle et nous prépare au jour dernier : cette vie n’est pas éternelle, l’ange de la mort est là pour nous cueillir.  On persévère donc sur le droit chemin en gardant notre foi et nos bons actes, on travaille pour le paradis, pour être saluer par les anges et nous éviter de tomber en enfer pour ne pas y être châtiés par les anges.

Que la paix et les bénédictions d'Allah soient sur le prophète Mohammad, celui qui a tenu sa promesse, le confident. Ô Allah nous ne savons que ce que Tu nous as appris, c’est Toi qui détiens la science. Ô Allah apprend nous ce qui nous apportera du bien et fais nous profiter du bien de ce que Tu nous as appris et augmente nos connaissances. Et embelli le bien à nos yeux et aide nous à le suivre. Et enlaidi le mal à nos yeux et aide nous à nous en détourner. Et mets nous parmi ceux qui écoutent la parole et suivent les meilleures d’entre elles. Et fais de nous tes bons adorateurs par Ta miséricorde.

Gloire à Toi Seigneur, que Tes louanges soient célébrées, j'atteste qu'il n'y a de divinité que Toi, j'implore Ton pardon et je reviens vers Toi repentante.

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