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islamique

Les principes de l’éducation politique dans la pensée islamique


par le Dr. Abdulaziz Othman Altwaijri

Directeur Général de l'ISESCO

 

L’éducation politique découle de l’essence même de la religion islamique et fait partie intégrante des principes constitutifs et des finalités de la Charia. En effet, l’islam inscrit l’éducation islamique au cœur de sa philosophie, de son dispositif réglementaire et de ses enseignements spirituels. Elle est, de ce fait, une composante fondamentale du système de valeurs autour duquel s’organise la Charia islamique, dont l’application des principes oriente et l’individu et la communauté sur la voie du salut.

 

Compte tenu la largeur de ses vues et de son approche qui font de lui un modèle de vie complet, l’islam inclut évidemment la notion d’éducation islamique et en fait une articulation majeure de sa conception générale de l’éducation. Il serait, donc, aberrant de faire une quelconque distinction entre l’éducation politique, l’éducation morale islamique, l’éducation de l’individu et celle de la société. Car ces notions se rejoignent dans le cadre de l’unité de l’approche islamique et de son appréhension globale de la vie des hommes, des communautés et de l’univers.

 

Partant de cette interdépendance qui lie les uns aux autres les principes de l’éducation en islam, la théorie politique a été structurée sur les valeurs éternelles de l’islam, dont on peut énumérer quelques unes se rattachant au volet de la politique :

 

A) L’islam, qui est à la fois une croyance et une charia (dispositif légal et réglementaire), règle les détails de la vie spirituelle et matérielle. Il est foi et action, éthique et conduite. Il a établi les règles générales qui embrassent tous les volets de la vie. De ce fait, l’islam rejette l’adage qui “rend à Dieu ce qui est à Dieu, et à César ce qui est à César ”, considérant que c’est là un principe qui heurte l’essence même de la religion islamique qui érige Dieu en principe absolu de cet univers. Hommes, vie et univers sont la propriété incontestée de Dieu.

 

B) L’islam n’a pas abandonné la vie dans l’ici-bas à l’anarchie et n’a pas laissé la communauté des hommes sans des règles qui régissent leur vie et confortent les fondements de la vie communautaire. Il a, en effet, veillé à l’organisation des relations sociales au sein de la famille, de la communauté et de la société. C’est dans cet esprit que le prophète Mohammed, paix et salut soient sur lui, a assis les piliers de la première société musulmane. Ainsi naquit le premier Etat islamique, avec pour constitution les commandements du saint Coran d’abord, puis les règles générales puisées dans la révélation faite au prophète -paix et salut soient sur lui- et les enseignements tirés de la vie de tous les jours et de l’expérience née de la prime genèse de la société islamique. Investi de plusieurs pouvoirs politique, administratif, financier et judiciaire, le prophète a été, outre sa mission d’envoyé de Dieu, le fondateur et le chef de l’Etat islamique. C’est ainsi que le premier Etat islamique de Médine est resté toujours un modèle à suivre pour les musulmans au fil des âges.

 

C) Bien que dépositaire d’un système de vie global, l’islam n’en a pas pour autant proposé des règles précises et détaillées du mode de gouvernement de l’Etat et de son dispositif économique, social et administratif. Il s’est suffi à décréter les principes généraux, les dispositions légales et les orientations, dont l’observation mène tout droit au salut et à la félicité dans le monde de l’ici-bas et de l’au-delà. De fait, l’islam a garanti à l’homme la liberté de pensée qui lui permet de construire des théories et d’imaginer des plans d’action pour la gestion de sa vie et des affaires de l’Etat et de la société, en conformité avec les prescriptions générales de la religion. C’est là une forme d’hommage que l’islam rend à l’homme en lui donnant toute la latitude de déployer son imagination et sa créativité et de prendre en considération les particularités de son temps et l’importance de ses ressources propres.

 

Le prophète -paix et salut soient sur lui- a su jeter les bases d’une société unifiée et chapeautée par un Etat unifié. Le système de gouvernement qu’il a mis en place a été servi de plate-forme aux gouvernements qui lui avaient succédé. En s’inspirant toujours de ce modèle pionnier. Ses califes ont mis sur pied d’autres matrices politiques pour le compléter. L’expérience de la gestion des affaires de l’Etat s’agrandissait alors au fil du temps pour donner enfin lieu à la théorie politique islamique.

 

D) L’approche islamique de la vie se caractérise par sa flexibilité qui est en harmonie avec l’essence humaine. C’est pourquoi l’islam s’est gardé d’imposer aux hommes un système figé pour la gestion des affaires générales et d’imposer un canevas de gouvernement réducteur. En se défendant également de constituer des règles immuables pour l’organisation des Etats et des gouvernements, il s’est suffi à instaurer un “cadre général” de la société ou un “système général” de l’appareil d’Etat. Ces deux schémas s’inspirent des principes intangibles de la charia islamique, puisés dans le saint Coran et la Sunna avérée du prophète. Il s’agit en l’occurrence de la justice, de la choura (concertation) et de l’égalité dans l’exercice des droits et l’accomplissement des devoirs. Dans le même ordre d’idées, l’islam a laissé aux hommes toute la latitude de régler leur conduite en fonction des intérêts des individus et de la communauté et à la lumière de ces principes génériques.

 

Aussi, le système de gouvernement islamique repose-t-il sur un dispositif de principes fondateurs qui sont loin d’être figés. Il marque ainsi son exception par rapport aux régimes totalitaires qui confisquent aux citoyens le droit à la créativité en matière de politique et au façonnement de leur devenir et des règles de vie.

 

C’est pour cela que la pensée politique islamique doit être vivace et évolutive pour pouvoir s’adapter aux changements du temps, tout en s’inspirant du cadre général islamique.

 

Parce qu’elle découle de cette matrice de principes, la conception islamique de la politique, qui vise l’instauration de la justice au sein des sociétés islamiques, est empreinte d’humanisme, d’ouverture et de flexibilité. Elle se caractérise aussi par sa capacité à se renouveler en permanence et à suivre les évolutions qui rythment la vie sur terre.

 

Nombreux sont les Oulémas et les intellectuels musulmans intéressés à l’élaboration théorique de la doctrine politique islamique, qui se sont accordés à désigner cette doctrine par le vocable de “politique religieuse”. Une telle appellation montre que cette doctrine est mise au service des intérêts des individus et du pays tant dans le monde de l’ici-bas que dans l’au-delà. Ils ont énoncé le principe selon lequel cette politique religieuse se conçoit en fonction de l’intérêt général. Certains docteurs de loi religieuse musulmane sont même allés jusqu’à ériger la théorie des “intérêts courants” en source de la réglementation religieuse, en ce sens que la loi de Dieu consacre de tout principe qui permet de préserver les intérêts de la Oumma. Autrement dit, c’est l’intérêt qui détermine l’œuvre de législation en matière de gestion politique. Ceci est d’autant plus vrai que ce principe fondateur procède d’une approche qui prend en considération les valeurs humanistes et les réalités existantes, loin de tout figement.

 

L’élaboration des fondements islamiques de la pensée politique se retrouvent dans une littérature abondante qui est l’œuvre de savants arabes et musulmans. Une œuvre qui a été conduite bien avant la naissance du mouvement de pensée qui a abordé la problématique politique en Europe, en tant que discipline faisant partie des sciences humaines. Citons de ces œuvres le traité d’Ibn Qotayba intitulé “Al-Imama wa Siyassa”, “Al-Ahkam Assoltaniyya” de son auteur Al-Mawardi, “Al-Ahkam Assoltaniyya” de Ibn Yaali Al-Firae, “la politique religieuse fi Islah Arrai wa Arraiyya” d’Ibn Quayyim Al-Jouziyya, “Siraj Al-Molouk” de Tartouchi, “Attibr Almasbouk fi Nassihat Al-Molouk” d’Al-Ghazali, “Al-Fakhri fi Al-Adab Assoltaniyya” d’Ibn Attaktouki et“Badai Assilk fi Tabaie Al-Molk” d’Ibn Al-Azrak. Quant à Ibn Khaldoun, il a inclus dans son Introduction des réflexions profondes et pénétrantes sur la politique, selon une approche scientifique empreinte de rigueur et de clairvoyance. C’est d’ailleurs cette doctrine politique qui lui a valu de compter parmi les plus éminents précurseurs de la pensée politique, sociale et architecturale du monde entier.

 

En sus de cette littérature particulièrement abondante, la pensée politique islamique a recouvert une multitude de courants et de doctrines, notamment ceux ayant trait à la question du califat et des critères de choix du chef de l’Etat, ainsi qu’à d’autres problématiques connexes qui ont fait l’objet de nombreuses polémiques. De notre part, nous appréhendons cette grande diversité qui a marqué l’histoire de la pensée politique islamique dans une optique diamétralement opposée à celle que préconisent la plupart des chercheurs contemporains, qu’ils soient arabes ou orientalistes. En effet, nous estimons que la différence d’opinions en matière de politique, responsable de la diversité des approches politiques islamiques, témoigne de la vitalité et de la fraîcheur du système islamique. C’est l’expression patente du génie musulman et du dynamisme de la société islamique et la négation du figement et de la résistance au progrès intellectuel.

 

Il est souhaitable d’énoncer dans le détail les principes et les règles du gouvernement et de la pratique politique qui ont présidé à l’instauration du premier Etat islamique, du temps du prophète. Pour cela, il convient de citer un certain nombre d’orientalistes, notamment des orientalistes allemands qui ont émis des jugements équitables à ce sujet.

 

Ainsi, Dr V. Fitzgerald a dit:

 

“Non seulement l’islam est une religion mais aussi un système politique. Même si vers la fin du vingt et unième siècle les voix de certains musulmans prétendument modernistes se sont élevées pour prêcher la séparation des deux volets, l’islam n’en reste pas moins fondé sur l’intime corrélation de la politique et de la religion, qu’il serait aberrant de dissocier”. Plusieurs d’entre eux ont fini par désavouer leurs prétentions.

 

M. C.A. Nallino affirme à son tour:

“ Mohammed a fondé une religion et un Etat qui se sont toujours chevauchés de son vivant ”.

 

Quant au Dr Shacht, il soutient :

“Plus qu’une religion, l’islam propose des théories juridiques et politiques. C’est somme toute un système complet qui englobe, en sus de la culture, religion et politique”.

 

Pour sa part, M.R. Strothmann affirme :

“L’islam est un fait religieux parce qu’il a été fondé par un prophète qui s’est distingué par sa sagesse en tant que politique (ou comme chef d’Etat).”

 

Et M. D.B. Macdonald, d’affirmer à son tour:

“Ici,-je veux dire à Médine-, le premier Etat islamique a vu le jour et la législation islamique était née”.

 

Pour sa part, Sir T. Arnold affirme:

“Le prophète était à la fois chef spirituel et chef d’Etat”.

 

A son tour, M. E. Gibb avance ce qui suit:

“Lorsque qu’il parut évident que l’islam n’était pas qu’un simple réceptacle de prescriptions religieuses destinées à l’individu, mais un système complet qui appelle la mise en place d’une société indépendant dotée de son propre mode de gouvernement, de ses propres lois et ses systèmes endogènes.”

 

Ce sont là autant de témoignages qui émanant d’éminents penseurs de l’Occident et qui attestent que l’islam est à la foi un système politique et une matrice religieuse. Il ne peut y avoir d’Etat sans théorie politique qui prenne forme dans la réalité et sans principes constitutionnels et sans éducation politique à laquelle les individus sont initiés au sein de la société.

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La méthode expérimentale, un apport de la civilisation islamique

L’élaboration de la méthode expérimentale comme base de la recherche, s’appuyant sur le raisonnement, l’observation détaillée et la vérification des hypothèses par l’expérience, a été une contribution décisive de la civilisation musulmane à l’évolution de la science dans le monde.

Cette approche diffère totalement de celle que suivaient auparavant les savants grecs, hindous ou autres. Ces civilisations se contentaient souvent de formuler des théories sans s’efforcer de les confirmer en pratique. Les philosophies demeuraient principalement théoriques : ces théories n’avaient pas d’application pratique même si elles étaient vraies, ce qui conduisait à une grande confusion entre les théories justes et les théories erronées. Ce sont les musulmans qui ont mis au point l’approche expérimentale des données scientifiques et des phénomènes naturels, conduisant à l’élaboration de la méthode scientifique expérimentale sur laquelle la science moderne est encore basée de nos jours.

En appliquant la méthode expérimentale pour vérifier les théories antérieures, sans tenir compte de la célébrité de leurs auteurs, les savants musulmans ont pu déceler de nombreuses erreurs dans le patrimoine scientifique laissé par les savants des époques antérieures.

Les savants musulmans ne se sont toutefois pas contentés de critiquer et de vérifier les théories antérieures. Ils ont souvent émis de nouvelles hypothèses, puis les ont vérifiées pour formuler ensuite de nouvelles théories sur cette base, si elles étaient confirmées. Les théories étaient ensuite vérifiées par l’expérience, ce qui permettait de formuler des vérités scientifiques. Ils se livraient ainsi, infatigablement, à d’innombrables expériences.

On peut citer, parmi les grands savants musulmans les plus influents dans ce domaine de la recherche expérimentale, Jâbir ibn Hayyân[1] (Geber), al-Khawârizmî, ar-Râzî[2] (Rhazès), al-Hasan ibn al-Haytham[3], ou encore Ibn an-Nafîs[4], parmi tant d’autres.

Jâbir ibn Hayyân, le savant qui fit de la chimie une science, écrivait : « L’essentiel de cette science réside dans la pratique et l’expérience. Celui qui ne pratique pas et n’expérimente pas n’aboutira jamais à rien. »[5] Il écrit également dans le premier chapitre de son Kitâb al-khawâs al-kabîr (Grand livre des propriétés) : « Nous recenserons uniquement dans ces écrits nos propres observations et ce que nous avons vérifié par l’expérience, et non pas ce que nous avons entendu ou lu ou qu’on nous a relaté. Nous ferons état de ce que nous aurons pu confirmer, et rejetterons ce qui aura été prouvé faux. Nous comparerons alors nos conclusions à leurs affirmations. »[6]

C’est pour ces raisons que l’on considère que c’est Jâbir qui, le premier, a introduit l’expérience pratique en laboratoire dans la méthode de recherche scientifique dont il a défini les principes, – ce qu’on appelle parfois l’expérience empirique. Il disait : « Le véritable savant est celui dont le savoir se base sur l’expérience, tandis que celui qui n’a pas mis son savoir à l’épreuve de l’expérience n’est pas un savant. Dans toutes les branches, l’artisan expérimenté maîtrise parfaitement son art tandis que l’artisan inexpérimenté commet des erreurs. »[7]

Jâbir ibn Hayyân alla beaucoup plus loin que les savants grecs antiques dans la place accordée à l’expérience, qui se substituait à la spéculation en tant que base du travail du savant. Comme le résume Qadrî Tuqân : « Jâbir se distingue des autres savants en ce qu’il a été parmi les premiers à utiliser les expériences comme base de la recherche scientifique, une approche utilisée jusqu’à nos jours dans les différents laboratoires. Il a souligné l’importance de l’expérience et insisté sur la nécessité d’accompagner les expériences d’observations détaillées, sans aucune hâte. Pour lui, ‘celui qui étudie la chimie doit recourir à la pratique et à l’expérience, car on ne saurait autrement parvenir à la connaissance’. »[8]

Ar-Râzî (Rhazès) a sans doute été le premier médecin au monde à mettre en œuvre cette méthode expérimentale. Il menait des expériences sur les animaux, en particulier les singes, pour tester de nouvelles pratiques thérapeutiques avant de les utiliser sur des êtres humains. Cette excellente démarche scientifique n’a été adoptée que depuis une époque relativement récente dans le monde. Ar-Râzî écrit à propos de sa démarche : « Lorsque la réalité à laquelle nous sommes confrontés contredit la théorie dominante, il nous faut reconnaître la réalité, quand bien même tout le monde adopterait les théories dominantes par égard pour les savants célèbres. »[9] Il souligne donc que les gens sont généralement éblouis par l’opinion des grands savants de renom et ne remettent pas en question leurs théories ; cependant, l’expérience contredit parfois la théorie, et il faut alors rejeter cette dernière, aussi célèbre que puisse être son auteur : il s’agit alors de reconnaître la réalité montrée par l’expérience, de l’analyser et d’en tirer des conclusions utiles.

La méthode expérimentale a également permis à Ibn al-Haytham de formuler de nombreuses critiques au sujet des théories d’Euclide[10] et de Ptolémée[11], malgré le prestige attaché au nom de ces savants. La démarche scientifique d’Ibn al-Haytham est résumée dans l’introduction de son traité d’optique al-Manâzir. Il y explique brièvement la démarche qu’il a suivie parce qu’elle était la meilleure pour guider ses recherches : « Nous commençons notre recherche par un état des lieux des faits, en examinant les propriétés de la vision et en distinguant les caractéristiques des différents éléments. L’examen nous permet de déterminer ce qui est propre au regard au moment de la vision et ce qui est une sensation manifeste, non sujette au changement ni au doute. Il s’agit ensuite de procéder à une enquête méthodique et progressive, en critiquant les postulats de départ et en formulant les conclusions avec prudence. Notre objectif dans toute cette démarche et cet examen doit être de juger objectivement, loin des passions, et de rechercher la vérité en toute impartialité dans chacune de nos observations et de nos critiques. »[12]

Ibn al-Haytham a fondé ses recherches sur l’observation et le raisonnement analogique, et parfois sur l’assimilation, autant d’éléments de la démarche scientifique moderne. Ibn al-Haytham, l’un des savants musulmans qui ont fondé la méthode expérimentale, n’a pas seulement précédé Francis Bacon[13] dans l’élaboration de sa méthode d’observation : jouissant d’un immense prestige, il avait une pensée plus large et plus profonde que celle de Bacon, quoi qu’il ne se soit pas intéressé comme lui à la philosophie théorique.

Le professeur Mustafâ Nazîf[14] va plus loin encore en affirmant : « Ibn al-Haytham a approfondi la réflexion bien plus loin qu’il n’y paraît de prime abord, parvenant à ce qu’on dit bien plus tard, au vingtième siècle, des philosophes de la science comme Karl Pearson[15]. Il a défini la juste place de la théorie scientifique et sa fonction véritable au sens moderne. »[16]

Certains savants musulmans ont considéré que l’écriture ne saurait être précise si elle n’était pas précédée d’expériences. Al-Jaldakî[17], chimiste du huitième siècle de l’hégire (quatorzième siècle apr. J.-C.) a ainsi écrit au sujet du célèbre chimiste at-Taghrâ’î[18] (mort en 513H) : « At-Taghrâ’î était certes un homme d’une grande intelligence, mais il n’a que peu pratiqué d’expériences : de ce fait, ses écrits manquent de précision. »[19]

Les musulmans ont ainsi élaboré la méthode scientifique expérimentale grâce à laquelle l’humanité a appris comment parvenir à la vérité scientifique de manière fiable et impartiale, loin des conjectures et de l’imagination.

[1] Abû Mûsâ Jâbir ibn Hayyân ibn 'Abdallâh al-Kûfî (mort en 200H/815 apr. J.-C.), philosophe et chimiste, surnommé as-Sûfî. Originaire du Khorassan, il vécut à Kûfa et mourut à Tus. Voir Ibn Nadîm, al-Fihrist pp. 498-503 ; az-Zarkalî, al-A'lâm 2/103.

[2] Abû Bakr Muhammad ibn Zakariyya ar-Râzî (251-313H/865-925), médecin et philosophe, né à Ray en Iran et mort à Bagdad, auteur entre autres du traité de médecine al-Hâwî fî t-tibb. Voir Ibn an-Nadîm, al-Fihrist pp. 415-417 ; as-Sadfî, al-Wâfî bil-wafayât, 3/62.

[3] Abû 'Alî Muhammad ibn al-Hasan ibn al-Haytham (354-430H/965-1039), surnommé le second Ptolémée, mathématicien, ingénieur, médecin et sage, né à Bassorah et mort au Caire. Voir Ibn Abî Usaybi'a, 'Uyûn al-anbâ’ 2/372-376, et Kahhâla, Mu'jam al-mu’allifîn 9/225-226.

[4] Ibn an-Nafîs, 'Alâ ad-Dîn ibn Abî al-Hazm al-Qarshî (mort en 687/1288), fut le plus grand médecin de son époque ; d’une famille originaire de Qarsh en Transoxiane, il naquit à Damas et mourut au Caire. Voir Ibn al-'Imâd, Shadharât adh-dhahab 5/400-401.

[5] Jâbir ibn Hayyân, Kitâb at-tajrîd, dans Eric John Holmyard, The Arabic Works of Jabir ibn Hayyan, 2 volumes, Librairie Orientaliste Paul Geuthner, Paris, 1928.

[6] Jâbir ibn Hayyân, Kitâb al-khawâs al-kabîr, p. 232.

[7] Jâbir ibn Hayyân, Kitâb as-sab'în, p. 464.

[8] Qadrî Tuqân, Maqâm al-'aql 'ind al-'arab, pp. 217-218.

[9] Ibn Abî Usaybi'a, Tabaqât al-atibbâ’, 1/77-78.

[10] Euclide (325-265 av. J.-C.), mathématicien grec considéré comme le fondateur de la géométrie, auteur principalement des Eléments.

[11] Claude Ptolémée (83-161), le plus célèbre astronome grec, fut astronome, mathématicien et philosophe ; surnommé Ptolémée le sage, il était d’origine gréco-égyptienne ; son principal ouvrage est l’Almageste.

[12] Ibn al-Haytham, al-Manâzir, éd. Dr 'Abd al-Hamîd Sabrah, p. 62.

[13] Francis Bacon (1561-1626), philosophe, homme d’état et écrivain anglais, connu en Occident comme étant le fondateur de la démarche empirique basée sur l’observation et la déduction et comme ayant rejeté la logique d’Aristote en tant que base du jugement scientifique.

[14] Mustafâ Nazîf (1893-1971), l’un des plus grands savants égyptiens du XXème siècle, spécialisé dans la médecine et la physique. Il s’intéressait beaucoup au patrimoine scientifique de la civilisation musulmane et s’est penché tout particulièrement sur l’héritage d’al-Hasan Ibn al-Haytham. Il fut l’un des premiers à revendiquer l’arabisation des sciences.

[15] Karl Pearson (1857-1936), mathématicien anglais considéré comme le fondateur de la statistique. Il a créé en 1911, à l’université de Londres, le premier département de statistique au monde.

[16] Qadrî Tuqân, Maqâm al-'aql 'ind al-'arab, p. 223.

[17] 'Izz ad-Dîn 'Alî ibn Muhammad ibn Aydamir al-Jaldakî (mort après 742H/1341), chimiste et philosophe, l’un des plus grands noms de la chimie, originaire de Jaldak au Khorassan. Il a écrit entre autres Kanz al-ikhtisâs fî ma'rifati l-khawâs. Voir Hâjî Khalîfa, Kashf az-zunûn 2/1512, et az-Zarkalî, al-A'lâm 5/5.

[18] Abû Ismâ'îl al-Husayn ibn 'Alî ibn Muhammad al-Isbahânî dit at-Taghrâ’î (453-513H/1061-1119), écrivain et chimiste, né à Ispahan, nommé secrétaire officiel et ministre, mort assassiné. Voir Ibn Khallikân, Wafayât al-a'yân 5/185-190 et as-Sadfî, al-Wâfî bil-wafayât 12/268-269.

[19] Ibn Abî Usaybi'a, Tabaqât al-atibbâ’, p. 218.

L’élaboration de la méthode expérimentale comme base de la recherche, s’appuyant sur le raisonnement, l’observation détaillée et la vérification des hypothèses par l’expérience, a été une contribution décisive de la civilisation musulmane à l’évolution de la science dans le monde.

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Education sexuelle : Le point de vue islamique


La Sexualité en islam - Chawkat Limbada par Bobby-Gold

INTRODUCTION

Alors que le Coran met l’emphase sur l’acquisition de connaissances, et qu’à l’époque du Prophète Muhammed , les musulmanes et les musulmans n’étaient jamais trop timides pour le questionner même sur les affaires privées telles que la vie sexuelle, aujourd’hui pour les parents musulmans, « sexe  » est un mot grossier. Ils sont mal à l’aise dans les discussions de l’ordre sexuel avec leurs enfants, mais ça ne les dérange pas que des laïcs, que des enseignants non-musulmans (de sexe opposé parfois), que les pairs des deux sexes, que les médias et que la télévision le fassent pour eux. En moyenne, un enfant est exposé à 9000 scènes de sexe par année.

Ces parents devraient savoir que parler de sexe n’est pas toujours vulgaire. C’est un aspect important de notre vie. Dieu qui soigne/prête attention à tous les aspects de notre vie, et pas seulement à la manière de L’adorer, traite de la reproduction, de la création, de la vie de famille, des menstrues et même de l’éjaculation dans le Coran. Le Prophète Muhammed paix et bénédictions d'Allah sur lui, qui nous a été envoyé en exemple, discutait des nombreux aspects de la vie sexuelle, y compris des différentes positions avec ses Compagnons.

La principale raison pour laquelle les parents musulmans ne parlent pas ou ne peuvent pas parler de sexe avec leurs enfants est leur éducation culturelle et non leur formation religieuse. Ils sont souvent élevés dans l’ignorance des questions sexuelles. La conséquence est qu’ils ne peuvent pas être à l’aise avec leur propre sexualité ou dans son expression. Ils laissent l’éducation islamique aux cours islamiques du dimanche et l’éducation sexuelle aux écoles américaines et aux médias.

 

QU’EST-CE QUE L’EDUCATION SEXUELLE ET QUI DEVRAIT LA FAIRE ?

Dans les cours d’éducation sexuelle est-il question de connaître l’anatomie et la physiologie de l’être humain, l’acte sexuel et la reproduction, de la vie de famille ou de la prévention en matière de maladies sexuellement transmissibles et des grossesses non voulues ? Est-ce que parler de sexe équivaut à être permissif en matière de sexe ? Un éducateur du cours d’éducation sexuelle de l’école de mon fils a dit aux parents : « Je n’ai pas l’intention de dire à vos enfants s’ils doivent ou non se mettre au sexe ou ni de leur expliquer comment avoir des relations mais le jour où ils se décideront, ils doivent savoir comment éviter les maladies sexuellement transmissibles (MST), les maladies vénériennes, le syndrome d’immunodéficience acquis (SIDA) et la grossesse. »

Le problème est qu’aujourd’hui l’éducation sexuelle telle qu’elle est enseignée dans les écoles publiques est incomplète. Elle ne couvre pas la moralité associée au sexe, ni les dysfonctionnements et les déviations sexuels, ni l’institution du mariage.

L’une des questions de base est de savoir si les enfants ont besoin d’éducation sexuelle. Enseigne-t-on à un caneton à nager ou le met-on simplement à l’eau et le laisse-t-on nager ? Après tout, pendant des milliers d’années les hommes et les femmes ont eu des relations sexuelles sans éducation formelle. Dans de nombreuses civilisations traditionnelles, l’éducation sexuelle commence après le mariage et par tâtonnements. Certains couples apprennent plus vite que d’autres et le font mieux que d’autres en raison d’une perception et d’une expression sexuelles différentes du partenaire. A mon avis, le fait d’avoir une ribambelle d’enfants n’est pas une preuve de leur amour. Une éducation sexuelle saine et appropriée est cruciale pour l’accomplissement d’un bon mariage.

Quant à savoir qui devrait parler de sexe, je crois que tout le monde a un rôle à jouer. Les parents doivent assumer un rôle plus responsable. Un père a le devoir d’être capable de répondre aux questions de son fils et une mère a le même devoir envers sa fille. On peut difficilement influencer le sexe tel qu’il est enseigné dans les écoles publiques ou montré par les médias, mais on peut y ajouter une dimension éthique et morale en parlant de l’amour familial et de la responsabilité. En dehors de ces acteurs, les enseignants de l’école islamique du dimanche peuvent également intervenir, de même pour le médecin de famille, le pédiatre, le clergé. Au sein d’une famille, la sœur aînée a un devoir envers ses sœurs cadettes et le frère aîné a le même devoir envers ses petits frères.

L’EDUCATION SEXUELLE DANS LES ECOLES AMERICAINES

Les cours d’éducation sexuelle sont donnés dans toutes les écoles américaines, privées et publiques, du CE1 à la terminale. Le coût estimé, en 1990, était de 2 milliards de dollars par an. Les enseignants sont supposés traiter des aspects techniques de l’éducation sexuelle sans parler des valeurs morales aux étudiants ni leur dire comment prendre les bonnes décisions. Après la description des anatomies féminine et masculine et l’étude de la reproduction, l’accent principal est mis sur la prévention des maladies vénériennes et de la grossesse chez les adolescentes. Avec la hausse du SIDA, l’attention est portée sur la sécurité des rapports ce qui signifie avoir des préservatifs à disposition chaque fois qu’on décide d’avoir des relations sexuelles avec quelqu’un qu’on ne connaît pas. Grâce à nos contributions fiscales, environ 76 écoles dans le pays ont commencé à distribuer des préservatifs gratuits et des contraceptifs pour ceux qui vont à l’infirmerie. Très bientôt, on trouvera des distributeurs dans les couloirs de l’école où les « enfants » pourront avoir un préservatif à chaque fois qu’ils ont envie d’avoir une relation.

Le rôle des parents est minimisé par les instructeurs sexuels américains et parfois ils sont même ridiculisés. A l’un des cours d’éducation sexuelle de l’école de mon fils, on m’a fait regardé un film dont le titre était « Suis-je normal ? » . A chaque fois que le garçon posait une question concernant le sexe à son père, celui-ci, montré comme un bon à rien et un plouc, s’esquivait et changeait de sujet. Finalement, le garçon l’apprit de la bouche d’un étranger et on le voyait allant au cinéma avec sa petite-amie.

L’éducation sexuelle telle que promue par certains éducateurs occidentaux est privée de moralité et est inacceptable pour notre système de valeurs. Voici quelques exemples d’enseignements de ce genre d’éducateur :

 


sexualité en islam 2 TRÈS BON RAPPEL par azzamhero

a. La nudité dans les maisons (dans la salle de bain ou dans la chambre) est une saine manière d’introduire la sexualité aux petits (les moins de cinq ans), leur donnant ainsi la possibilité de poser de questions. Dans le même livre, l’auteur affirme aussi que 75% des brutalités sur l’enfant et des cas d’inceste (500 000 par an) sont le fait d’un parent proche (parent, beau-parent ou un autre membre de la famille).

b. Le fait qu’un enfant joue avec les parties génitales d’un autre enfant n’est qu’une « exploration naïve » et n’est pas une raison pour le réprimander ou le punir. L’éducateur est, par ailleurs, également conscient que des garçons de 12 ans ont violé des fillettes de 8 ans. Nous ne savons alors pas quand cette « exploration naïve » devient un acte sexuel.

c. On ne devrait pas faire culpabiliser les enfants surpris en train de lire des revues pornographiques, au contraire les parents devraient saisir l’occasion pour parler avec eux de leurs habitudes sexuelles, de leurs valeurs et de leurs explorations sexuelles. Tout comme la charité, la pornographie devrait commencer à la maison !

d. Si votre fille ou votre fils est déjà actif sexuellement, au lieu de lui dire d’arrêter, le devoir moral des parents est de protéger sa santé et sa carrière en l’informant et en lui donnant des contraceptifs et des moyens d’éviter les maladies vénériennes. C’est peut être vrai pour les adolescents rebelles et leurs parents soumis.

 

Les éducateurs comme ceux auxquels nous venons de faire allusion ne croient pas que donner des informations sexuelles signifie donner son accord au sexe. Je me demande simplement pourquoi ces gens auxquels on parle d’un nouveau fruit, de sa forme, de sa couleur, de son goût et des plaisirs qu’il procure se priveraient d’y goûter ? Ces éducateurs disent que même si l’enfant ne pose pas de questions sur le sexe, les parents doivent initier la discussion en utilisant par exemple la grossesse de la voisine, le comportement d’un animal, une publicité, une chanson ou une émission télévisée. Je me demande pourquoi ces éducateurs s’obsèdent à accabler l’enfant d’informations sexuelles qu’il le veuille ou non.

 

PLUS ILS EN SAVENT - PLUS ILS LE FONT

L’éducation sexuelle dans les écoles américaines n’a pas contribué à réduire le nombre d’adolescents touchés par les maladies vénériennes ou le nombre de grossesses chez les adolescentes. Tout simplement parce que ces cours n’ont changé leurs habitudes sexuelles. D’après Marion Wright Elderman, présidente du Fond de Défense des Enfants, un récent rapport montre que sur vingt adolescents, dix sont actifs sexuellement mais seuls quatre utilisent des contraceptifs, deux tombent enceintes et une accouche. En 1982, une étude de John Hopkins montrait qu’un adolescent de 15 ans sur 5 et qu’un adolescent de 16 ans sur 3 étaient actifs sexuellement. Le taux passait à 43% pour les 17 ans. En 1986, le sondage Louis Harris montrait que 57% des 17 ans, 46% des 16 ans et 29% des 15 ans étaient actifs sexuellement. Aujourd’hui, on estime que 80% des filles qui entrent à la fac ont eu au moins un rapport sexuel. Aller à l’église n’aide pas non plus. 1438 adolescents, pour la plupart des blancs, assistants à l’église évangéliste conservatrice ont été interrogés sur leur vie sexuelle. 26% des 16 ans, 35% des 17 ans, et 43% des 18 ans disaient avoir déjà eu au moins un rapport sexuel. 33% répondirent également que les relations extra-conjugales étaient moralement acceptables.

 

LES RISQUES D’UNE ACTIVITE SEXUELLE PRECOCE

Les risques de santé liés à une activité sexuelle précoce comprennent les traumatismes sexuels, la hausse du taux de cancer du col de l’utérus, les maladies sexuellement transmissibles et la grossesse adolescente. Nous étudierons chacun des risques l’un après l’autre. Toute une variété de blessures sont possibles et se produisent quand les organes sexuels ne sont pas prêts pour les relations en terme de maturation totale. Certaines de ces blessures ont un effet durable. On pense que le cancer du col de l’utérus est lié à une activité sexuelle précoce avec des partenaires multiples. Dans leur article sur l’épidémiologie du cancer de col de l’utérus, le Dr. Nelson et ses associés considère que ce cancer est une maladie sexuellement transmissible.

 

LA GROSSESSE CHEZ L’ADOLESCENTE

Environ un million ou plus d’adolescentes tombent enceintes chaque année, à un rythme de 3 000 par jour, 80% d’entre elles ne sont pas mariées. Sur ce million, environ 500 000 décident de garder leur bébé, et 450 000 se font avorter (ou tuent le fœtus). 100 000 décident d’accoucher et de donner l’enfant à l’adoption. En 1950, le taux de naissance chez les adolescentes non mariées étaient de 13.9% mais en 1985 il a augmenté à 59%. C’est un mythe que de dire que la grossesse chez les adolescentes ne touche que les pauvres et les noirs. Au contraire, les 2/3 des adolescentes qui tombent enceintes sont aujourd’hui blanches, vivent en banlieue et au dessus du niveau de pauvreté. Le taux de grossesse (sans mariage) sur 54 000 femmes engagées dans la marine est de 40% comparé aux 17% de la population générale.

Quelle est la vie de celles qui connaissent cette situation  ? Seulement 50% d’entre elles finissent le lycée et plus de 50% reçoivent l’aide sociale. Elles finissent elles-mêmes par abuser de leurs enfants, et les enfants, quand ils grandissent font partie des 82% des grossesses adolescentes. 8.6 milliards de dollars sont dépensés, chaque année, pour le soutien financier et de santé des filles-mères. La révolution sexuelle des années 60 a affecté une autre dimension du système de santé. Durant la seule année de 1985, 10 millions de cas de chlamydia , 2 millions de cas de gonorrhée, 1 million de verrues vénériennes, 0.5 million d’herpès génital et 90 000 syphilis ont été diagnostiqués. Le fléau du SIDA fait une nouvelle entorse à nos craintes. 200 000 cas ont été diagnostiqués dans les seuls Etats-Unis, 50% de ces malades sont déjà morts. La maladie augmente à raison d’un cas décelé toutes les 14 minutes et jusqu’à présent il n’y a pas de traitement efficace. Père Bruce Ritter qui gère des abris pour les enfants qui fuguent à New York dit qu’aujourd’hui la plus grosse menace pour le million de fugueurs est celle du sida.

 

POURQUOI EST-CE QUE LES ENFANTS SONT IMPLIQUES DANS LE SEXE ?

Il y a de nombreuses raisons pour lesquelles les enfants s’impliquent dans le sexe. La plus commune est la pression de l’entourage. Leur réaction commune est de « faire comme tout le monde ». Une autre raison est leur désir de devenir sexuellement compétent avec les adultes et c’est un moyen pour eux d’être en avance sur les autres. Une autre raison est le manque d’estime de soi qu’ils veulent améliorer en devenant père ou mère. Parfois, ils goûtent au sexe car ils n’ont d’autres alternatives pour détourner leur énergie sexuelle. Cela peut être dû aussi à un manque d’amour et d’entente dans le foyer. Le fait de se détacher de la maison peut mener à s’attacher ailleurs. La pression sexuelle est sur eux partout, à l’école avec leurs camarades, à la télé où environ 20 000 scènes sont transmises en publicité, en séries, en émissions aux heures de grande écoute et MTV. Le rock hard-core allume les flammes du désir sexuel. La plupart des parents ne savent pas quel type de musique leurs enfants écoutent. S’ils font attention et écoutent les chansons comme « Mange Moi tout cru » (Judas Priest), « Pluie Violette » (Prince), « La perdre  » (Madonna), « La dernière vierge américaine », « Papa ne prêche pas », « Danseur privé » (Tina turner), « Fille Matérielle » (Madonna) ainsi que les chansons de Cyndi Lauper, ils sauront de quoi ces chanteurs parlent. Les chansons utilisent des mots et des phrases pornographiques qui ont poussé Kandy Stroud, une ancienne fan de rock à prier les parents ne plus laisser les enfants écouter ce qu’elle appelle « le rock pornographique  ». Cela montre que la musique affecte notre humeur sexuelle. En effet, cela active la mélatonine, l’hormone de l’épiphyse dans le cerveau que l’obscurité excite et que les lumières étincelantes éteignent/arrêtent. C’est la même glande qui, pense-t-on, déclenche la puberté et affecte le cycle reproductif et l’humeur sexuelle.

 

QUELLE EST LE VRAI ROLE DES PARENTS ?

Les éducateurs américains mettent la responsabilité de ces échecs (c’est-à-dire celle de la grossesse adolescente) sur les parents. En fait, dans le Wisconsin et d’autres états, les grands-parents du nouveau né d’une adolescente sont financièrement responsables de l’enfant. Il n’est cependant pas nécessaire de faire appel aux parents quand leur fille adolescente a besoin de contraceptifs ou d’un avortement. Face à une telle hypocrisie, le rôle de parents est d’insuffler dans l’esprit de leurs adolescents ce qui n’est pas enseigné dans les cours d’éducation sexuelle, c’est-à-dire les raisons pour lesquelles il ne faut pas s’engager dans des relations sexuelles, les raisons de ne pas tomber enceinte... Parallèlement, ils devraient canaliser leurs énergies en les impliquant dans des activités productives comme des travaux communautaires, le sport, le développement de la personnalité ou les cours du dimanche. L’autre rôle des parents est d’aider leurs enfants à prendre les bonnes décisions.

Dans l’Islam tout ce qui conduit au mal est aussi considéré comme mal. Par conséquent, les parents devraient contrôler la musique que leurs enfants écoutent ou les programmes qu’ils regardent, les magasines qu’ils lisent, et les vêtements qu’ils portent (ils peuvent provoquer le désir chez le sexe opposé). On peut autorise des activités sociales de groupe avec supervision, mais les rendez-vous amoureux ne devraient pas être permis. Quand les adolescents américains commencent à sortir, ils ont déjà le sexe à l’esprit.

Dans les faits, 25% des hommes entrants à la fac répondirent à une récente étude en disant que s’ils payaient pour le dîner et que la fille ne se laissait pas faire, ils pensaient alors le droit de les forcer à avoir une relation sexuelle. Bon nombre des viols ont lieu en fin de rendez-vous amoureux et ne sont pas signalés. Tout ce qui brise l’inhibition sexuelle et la perte du self-control, tels que l’alcool, la drogue, les caresses ou le simple fait d’être avec une personne de sexe opposé dans un endroit isolé devrait être interdit aux adolescents musulmans. Le fait de s’embrasser et de se caresser prépare le corps à l’acte sexuel. Le corps peut atteindre alors un point de non retour.

En résumé, les parents musulmans devraient enseigner à leurs enfants qu’ils sont différents des non-musulmans dans leur système de valeurs et leur mode de vie. Eprouver un sentiment et de l’amour dans son cœur pour quelqu’un du sexe opposé est différent et non contrôlable, alors que l’expression de ces mêmes sentiments à travers le sexe est totalement différente et devrait être contrôlée. On devrait inculquer aux enfants musulmans qu’ils ne boivent pas, qu’ils ne mangent pas de porc, qu’ils ne prennent pas de drogues et qu’ils ne doivent pas s’engager dans des relations sexuelles pré-maritales non plus.

 

LE CONCEPT ISLAMIQUE DE LA SEXUALITE

L’Islam reconnaît le pouvoir du besoin sexuel, mais le sujet est traité dans le Coran et au travers des paroles du Prophète Muhammed paix et bénédictions d'Allah sur lui de manière sérieuse, en référence à la vie maritale et familiale. Les parents devraient se familiariser avec cet ensemble de connaissances.

LES PAROLES DU PROPHETE MUHAMMED paix et bénédictions d'Allah sur lui      

 

a. « Quand vous avez une relation avec votre épouse, c’est un acte de charité récompensé. » Les Compagnons étaient surpris et ils répondirent : « Mais nous le faisons par pur plaisir. Comment cela peut-il être compté comme de la charité ? » Le Prophète paix et bénédictions d'Allah sur lui répondit : « Si vous l’aviez fait avec une femme qui vous était interdite, cela vous aurait été compté comme un péché, mais si vous le faites en légitimité, c’est compté comme un acte de charité. »

b. « Ne prenez pas vos femmes comme le font les bêtes. Il est plus approprié d’envoyer un message avant l’acte.  »

c. « Ne divulguez pas les secrets de votre vie sexuelle ni ne décrivez ses caractéristiques physiques à qui que ce soit. »

LE CONCEPT DE L’ADULTERE EN ISLAM

Dieu dit dans le Coran :

« Ne vous approchez pas de l’adultère. Certainement c’est un acte honteux et mal, ouvrant la porte à d’autres péchés »,
sourate 17, verset 32.

 

« Dis : vraiment mon Seigneur a interdit les actes honteux, qu’ils soient ouverts ou secrets, les péchés et les offenses envers la vérité et la raison  »,
sourate 7, verset 33.

 

« Les femmes impures sont pour les hommes impurs, et les hommes impurs sont pour les femmes impures et les femmes pures sont pour les hommes purs et les hommes purs sont pour les femmes pures »,
sourate 24, verset 26.

Le Prophète Muhammed paix et bénédictions d'Allah sur lui dit à de nombreuses reprises que l’adultère est l’un des trois péchés majeurs. Cependant, l’histoire la plus intéressante est celle d’un jeune homme qui vint trouver le Prophète paix et bénédictions d'Allah sur lui et lui demanda l’autorisation de forniquer car il ne pouvait se contrôler. Le Prophète paix et bénédictions d'Allah sur lui pour le raisonner lui demanda s’il approuverait que quelqu’un d’autre ait des relations illégitimes avec sa mère, sa sœur, sa fille ou son épouse. A chaque fois, l’homme répondait non. Alors, le Prophète paix et bénédictions d'Allah sur lui lui répondit que la femme avait laquelle il avait l’intention de coucher était aussi la mère, la sœur, la fille ou la femme de quelqu’un d’autre. L’homme comprit et se repentit. Le Prophète paix et bénédictions d'Allah sur lui pria pour son pardon.   

L’adultère est un crime non pas contre une personne mais contre toute la société. Il s’agit de la violation d’un contrat marital. 50% de tous les premiers mariages de ce pays aboutissent en un divorce au bout de deux ans et la principale raison invoquée du divorce est l’adultère d’un des deux partenaires. L’adultère, qui inclut les relations sexuelles pré-maritales et extra-conjugales, est une épidémie de la société. Personne ne semble écouter la Bible qui dit fréquemment « Tu ne commettras point l’adultère  ».

L’approche coranique est « N’approchez pas de l’adultère ». Est-ce que cela signifie que non seulement le sexe illégal est interdit mais aussi que tout ce qui conduit à ce sexe illégal est aussi illégal ? Ces choses incluent le « copinage »/le fait d’avoir des petits copains ou des petites copines, le mélange libre des sexes, les tenues provocantes, la nudité, l’obscénité et la pornographie. Le code vestimentaire pour les femmes et les hommes les protégent de la tentation et des désirs de ceux qui les voient et qui pourraient perdre leur self-control et tomber dans le péché.

 

« Dis aux hommes croyants de baisser leur regard et de garder leur modestie ; et cela augmentera la pureté et Dieu sait bien ce qu’ils font tous. Et dis aux femmes croyantes de baisser leur regard et de garder leur modestie. »,
sourate 24, versets 30-31.

 

LE CONCEPT DU MARIAGE EN ISLAM

L’Islam reconnaît la forte pression sexuelle et le désir de reproduction. Ainsi l’Islam encourage le mariage comme un moyen légal de satisfaire sa sexualité et comme une protection contre l’immoralité (le sexe sans engagement). En Islam, le mariage d’un homme et d’une femme n’est pas seulement un arrangement de vie financier et légal, ni même seulement un moyen de se reproduire, mais c’est un engagement total l’un pour l’autre, un contrat dont Dieu est témoin. L’amour et la joie du couple est une partie de l’engagement. Le Coran dit :

 

« Parmi Ses signes est qu’Il a crée des épouses pour vous à partir de vous-même, afin que vous puissiez trouver la tranquillité avec elles et Il mit l’amour et la compassion entre vous. Vraiment, en cela il y a des signes pour les gens qui réfléchissent. »,
sourate 30, verset 21.

LES PAROLES DU PROPHETE MUHAMMED paix et bénédictions d'Allah sur lui      

« Le mariage est ma tradition. Celui qui rejette ma tradition n’est pas des miens. » (Boukhari, Mouslim)

« Le mariage est la moitié de la religion. L’autre moitié est la crainte de Dieu » (Tabarani, Hakim)

Dans l’Islam, il n’y a pas de règle fixe concernant l’âge du mariage. Il semblerait que la mode pour les jeunes hommes musulmans est de ne pas se marier avant d’avoir terminé leur éducation, d’avoir un emploi ou d’avoir atteint l’âge de 26-30 ans voire plus. De même, les jeunes filles musulmanes disent qu’elles ne veulent se marier qu’après 24 ans. Pourquoi ? Quand on le leur demande, elles répondent qu’elles ne sont pas prêtes. Pas prêtes pour quoi ? N’ont-elles pas de désirs sexuels normaux  ? Si la réponse est oui, alors il n’y a que deux solutions a) se marier b) repousser le sexe (s’abstenir jusqu’au mariage). Le Coran dit :

 

« Que ceux qui ne trouvent pas à se marier restent chastes jusqu’à ce que Dieu leur en donne les moyens par Sa Grâce. »,
sourate 24, verset 33.

Le Prophète paix et bénédictions d'Allah sur lui disait : «  Ceux d’entre vous qui en ont les moyens doivent se marier, sinon ils doivent jeûner car cela freine les désirs.  » (Ibn Massoud)

La raison occidentale de repousser le mariage est différente des nôtres. Quand j’ai suggéré cela à une de mes patientes sexuellement active, elle m’a clairement répondu : « Je ne veux pas coucher avec le même homme tous les soirs. »

 

LE ROLE DES PARENTS MUSULMANS ET DES ORGANISATIONS MUSULMANES

Je ne suis pas en train de suggérer que tous les jeunes musulmans devraient se marier à 16 ans. Mais, je dois dire que les jeunes devraient accepter les instincts biologiques et prendre des décisions qui les aideront à développer une vie plus satisfaite consacrée à une carrière plutôt que de passer du temps à chasser (ou à rêver) le sexe opposé. Les parents devraient aider leurs fils et leurs filles dans la sélection de leur compagnon/compagne en se basant sur le degré de pratiques islamiques comme critère et non pas la race, la couleur ou la richesse. Ils devraient les encourager à se connaître dans un cadre supervisé. L’organisation communautaire a plusieurs rôles à jouer.

 

a. Fournir une plate-forme pour permettre aux filles et aux garçons de se rencontrer sans aucune intimité.

b. Offrir des cours d’éducation pré-maritale aux filles et aux garçons de plus de 18 ans séparément pour les préparer à leurs futurs rôles de père et d’époux et de mère et d’épouse. Le père a un rôle spécial, mentionné par le Prophète Muhammed paix et bénédictions d'Allah sur lui  : « Celui a qui Dieu donne un enfant, il doit lui donner un beau nom, il doit bien l’éduquer, le former et quand il ou elle atteint la puberté, il doit chercher à le ou la marier. Si le père n’arrange pas leur mariage après la puberté, et que la fille ou le garçon commet un péché, la responsabilité du péché reviendra au père.  »

LE MARIAGE DES MUSULMANES AUX ETATS UNIS

Le mariage des filles musulmanes dans ce pays devient un problème. Je n’étais pas surpris de lire la lettre d’un père musulman dans un magazine national. Il se plaignait que malgré ses efforts pour enseigner à ses enfants l’Islam, sa fille, étudiante, lui annonça qu’elle voulait épouser un non-musulman qu’elle avait rencontré à la fac.

En tant que scientifique social, je m’intéresse davantage à l’analyse des événements. Pour être plus spécifique, pourquoi une jeune fille musulmane préférerait épouser un non-musulman plutôt qu’un musulman ? Voici les explications qui peuvent venir à l’esprit :

a. Elle s’oppose et a peur des mariages arrangés. On devrait lui dire que tous les mariages arrangés ne sont pas mauvais et que 50% des mariages d’amour finissent en divorce dans ce pays. Les mariages arrangés peuvent réussir s’ils sont approuvés par les deux parties, la fille et le garçon. C’est-à-dire qu’ils doivent participer à l’arrangement et donner leurs avals. Je suis d’ailleurs moi-même opposé au mariage arrangé à l’aveugle.

b. Elle ne connaît pas de garçons musulmans pour pouvoir choisir. Si ces parents ne s’opposent pas ou ne peuvent rien faire contre les garçons non-musulmans avec lesquels elle parle et socialise à l’école, à la fac pendant 40 heures de la semaine, elle n’a pas le droit de parler avec un garçon musulman dans la mosquée et à des rassemblements de la communauté. Si elle le fait, ses parents la regardent de travers ou l’accusent même d’être perdue. Comme un garçon musulman le faisait remarquer : « Si je grandis ne côtoyant que des filles non-musulmanes, comment mes parents peuvent-ils croire que je vais en épouser une musulmane ? »

c. Certains garçons musulmans ne s’intéressent pas aux musulmanes. Sous prétexte d’être en quête d’une partenaire pour le mariage, ils s’engagent avec des non-musulmanes car elle sont facilement disponibles. Les parents musulmans qui vivent avec un complexe d’infériorité ne sont pas gênés que leur fils épouse une américaine d’un milieu socio-culturel européen mais ils s’opposeraient à ce qu’il épouse une femme musulmane d’une école de pensées islamiques (Chiite/Sunnite) différente ou d’une tribu différente (Punjabi, Sunni, Pathan, arabe et non-arabe, afro-Américain et immigrant), ou d’une classe différente (Syed et non-Syed). On doit rappeler aux parents ainsi qu’à son propre corps que les critères pour choisir une épouse qui ont été donnés par le Prophète Muhammad (paix et bénédictions d’Allah sur lui) ne sont pas la richesse ni la couleur, mais la piété islamique.

d. On a pu lui dire que le mariage précoce c’est-à-dire à 18 ans ou en dessous est tabou et quelle doit attendre d’avoir 23 ou 25 ans. Selon les statistiques, 80% des américaines, en attendant de s’établir dans la vie et de se marier s’engagent librement dans des relations sexuelles avec plusieurs petits amis. Cependant, cette option n’est pas disponible pour les musulmans. Chaque année, aux Etats Unis, environ un million d’adolescentes qui pensent qu’elles ne sont pas prêtes pour le mariage tombent enceinte. Quand à l’âge de 24 ans la musulmane décide qu’elle est enfin prête pour le mariage, il est peut être trop tard. Si elle examine la section matrimoniale des magazines islamiques, elle remarquera vite que les garçons de 25 - 30 ans cherchent des filles de 18-20 ans. Ils peuvent à tort supposer qu’une fille plus vieille n’est plus vierge.

e. Elle peut croire que le fait d’épouser des cousins sains peut causer des difformités congénitales dans chez la progéniture, croyance qui n’est pas prouvée scientifiquement.


tariq ramadan sexualite islamique par sidieuleveut21

Ainsi, à moins que ces interrogations ne soient traitées, de nombreuses musulmanes aux Etats-Unis peuvent finir par épouser un non-musulman ou rester célibataires.

LE PROGRAMME POUR L’EDUCATION SEXUELLE ISLAMIQUE

L’éducation sexuelle islamique devrait être enseignée à la maison à partir d’un jeune age. Avant d’instruire sur l’anatomie et la physiologie, il faut s’assurer que la croyance en notre Créateur est bien établie. Comme le disait Dostoïevski : « Sans Dieu, tout est possible. », signifiant que le manque de croyance ou de conscience de Dieu ouvre la porte aux méfaits.

Un père devrait enseigner à son fils et une mère devrait enseigner à sa fille. Dans l’absence d’un parent volontaire, le meilleure second choix est de s’en remettre à un enseignant musulman (de préférence un médecin) pour les garçons et une enseignante (de préférence un médecin) pour les filles à l’école islamique du dimanche.

Le programme devrait être taillé selon l’âge de l’enfant et les classes devraient être tenues séparément. Seules des réponses pertinentes à une question devraient être fournies. Par là, j’entends que si un enfant de 5 ans demande comment il ou elle s’est retrouvé dans le ventre de sa maman, il est inutile de décrire tout l’acte sexuel. Pareillement, il est inutile d’expliquer à un adolescent de 14 ans comment on met un préservatif. Cela peut être enseigné pendant les cours pré-maritaux juste avant son mariage. Un programme d’éducation sexuelle devrait inclure  :

a. Le croissance et le développement sexuels :

  • le calendrier de la puberté,
  • les changements physiques pendant la puberté,
  • le besoin d’une vie de famille.

b. La physiologie du système de reproduction :

  • Pour les filles : l’organe, les règles , le syndrome prémenstruel.
  • Pour les garçons : l’organe, la pulsion sexuelle.

c. La conception, le développement du fœtus et la naissance.

d. Les maladies sexuellement transmissibles (maladies vénériennes, le SIDA) appuyer sur l’aspect islamique.

e. Les aspects mentaux, émotionnels et sociaux de la puberté.

f. Les éthiques sociale, morale et religieuse.

g. Comment éviter la pression de l’entourage.

L’EDUCATION SEXUELLE APRES LE MARIAGE

Ce texte n’a pas pour objectif d’être un manuel sur le sexe pour les couples mariés, bien qu’il se puisse que j’en écrive un prochainement. Je voulais simplement rappeler au lecteur un court verset du Coran et ensuite conclure.

 

« Elles sont vos vêtements et vous êtes leurs vêtements. »,
sourate 2, verset 187.

Les maris et femmes sont décrits comme des vêtements les uns pour les autres. Un vêtement est très proche de votre corps, donc le mari et la femme doivent être proches l’un de l’autre. On porte nos vêtements comme on veut, alors le mari et la femme doivent être disponibles l’un pour l’autre. Un vêtement augmente notre beauté, alors le mari et la femme doivent se louer et s’embellir l’un l’autre.

Pour en savoir plus

Shahid Athar, docteur en médecine, F.A.C.P., F.A.C.E., est Endocrinologue, Professeur Associé Clinique à l’Ecole de Médecine de l’Université d’Indiana. Il est l’auteur des Perspectives Islamiques dans l’éducation sexuelle, qui est disponible sur le site http://www.Islam-USA.com
Email : SATHAR@Aol.com

 

Pour les maris, je dirai que le sexe est une expression de l’amour et l’un ne va pas sans l’autre. Une de vos taches est d’éduquer votre épouse en matière de sexe et plus particulièrement de vos goûts, ce que vous aimez et ce que n’aimez pas et ne la comparez pas à d’autres femmes.

Pour les femmes, je veux dire que les besoins sexuels d’un homme sont différents de ceux des femmes. Au lieu d’être une receveuse passive de sexe, essayez d’être une partenaire sexuelle active. Il est exposé à tant de tentations en dehors de son foyer. Soyez disponibles pour le satisfaire et ne lui donnez pas une raison de choisir entre vous et l’enfer.

 

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Dr. Shahid Athar

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