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l'homme

Pourquoi Dieu a-t-Il voulu que l'homme existe, alors que les anges faisaient sans cesse Sa louange ?

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A la question "Pourquoi l'univers existe-t-il ?", nous répondons : "Pour permettre que humains et djinns vivent en son sein "l'épreuve de la vie terrestre", laquelle fera apparaître qui adore Dieu et qui ne le fait pas."
Et à la question : "Et pourquoi Dieu a-t-il créé humains et djinns ?", nous répondons : "Pour qu'ils L'adorent".
(Ces deux questions ont été évoquées dans d'autres articles : cliquez ici et ici.)

Voilà le sens de la création par rapport à elle-même : la finalité de l'univers est de rendre possible la mise à l'épreuve des hommes et des djinns ; et la finalité de l'homme est d'adorer Dieu.

Mais une autre question peut se poser : Pourquoi le Créateur a-t-Il voulu que ces deux créatures existent, à qui Il demande de L'adorer et à qui, parallèlement, Il donne la possibilité de le faire et de ne pas le faire ?

Dieu nous relate dans le Coran que lorsqu'Il a informé les Anges qu'Il allait placer sur la Terre unkhalîfa – l'homme – (cliquez ici), ceux-ci lui ont demandé : "Vas-Tu mettre sur la (Terre) qui y fera le mal et répandra le sang ? Alors que nous, nous proclamons Ta pureté avec Ta Louange, et nous Te glorifions" (Coran 2/30). (Il ne s'agissait pas, de la part de ces Anges, d'une désapprobation de ce que Dieu allait faire, mais de l'expression de leur étonnement – isti'jâb – et d'une recherche de confirmation auprès de Dieu.) Toujours dans ce même verset 2/30, Dieu nous relate qu'Il a alors répondu aux Anges : "Je sais ce que vous ne savez pas" (Coran 2/30).
Les Anges étaient déjà présents, adorant Dieu de façon plus importante que les hommes dans leur ensemble ne pourront jamais le faire ; par ailleurs, comme l'a écrit Ibn Taymiyya, la nature qu'ont les humains durant leur vie terrestre est moindre que celle qu'ont les anges (cliquez ici) ; pourquoi donc Dieu a-t-il créé quand même les hommes et les a-t-Il fait vivre sur Terre ?

Le mal que les Anges ont évoqué comme allant fatalement voir le jour sur Terre de la part des hommes, cela est effectivement un mal (certains Commentateurs pensent que les Anges ont déduit cela de ce que les djinns, créés avant les hommes, avaient fait sur Terre). Et il est vrai qu'eux, les Anges, ne font pas de mal. Cependant, ce mal constitue une mauvaise utilisation, de la part des hommes, de la liberté d'action (kasb) dont ils bénéficient ; et ce mal est une mafsada juz'iyya, alors que le bien global qui ressortira de la présence de l'humanité constitue unemaslaha kulliyya, dépassant donc cette mafsada juz'iyya.

Quel est cette maslaha kulliyya ? Et quelles sont les spécificités des hommes, et, dans une moindre mesure, des djinns, pour que Dieu ait choisi de les faire vivre sur la terre malgré le mal qu'il y feront fatalement ?

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Al-Ma'rifa ou la Connaissance : Une compréhension particulière de la Grandeur de Dieu, par réflexion sur Ses Signes :

Comme prolongement du commentaire de Mujâhid – "afin qu'ils Me connaissent" – cité dans un autre articlecertains ulémas ont dit : "Si Dieu ne les avait pas créés [les djinns et les humains], Son existence et Son unicité n'auraient pas été connues" (Tafsîr ul-Qurtubî, commentaire du verset coranique 51/56-58). Nous citons cependant ce propos de ces ulémas en l'appréhendant comme désignant l'adhésion au monothéisme pur et complet, et non comme ne désignant que la simple croyance en l'existence du Créateur que même les polythéistes possèdent, comme certains ulémas l'ont appréhendé, citant alors les versets qui parlent de ce que même les polythéistes possèdent (Tafsîr ul-Qurtubî 17/38, Majmû' ul-fatawâ 8/50-51).

Comment ces ulémas ont-ils pu dire que l'Existence et l'Unicité n'auraient pas été connues s'il n'y avait pas les djinns et les hommes, alors que les anges connaissent bien l'existence et l'unicité de Dieu, et ont foi en Lui ?

La réponse est que les Anges, dotés de raison (cliquez ici), connaissent effectivement l'Existence, l'Unicité, la Puissance et le caractère Sublime de Dieu. Cependant, peut-on parler d'une "connaissance" au sens profond du terme, quand on sait que les anges ont celle-ci de façon naturelle et "programmée" ? Les djinns et les humains, eux, bien que possédant au fond d'eux-mêmes une prédisposition à cela (fit'ra), doivent faire un effort sur eux-mêmes pour connaître "Celui qui est Caché" et se mettre en communion avec Lui. C'est ainsi qu'ils apprennent à Le connaître.

En effet, l'homme (et peut-être aussi le djinn) possède(nt) la capacité d'admirer la création, et de réfléchir par le moyen de celle-ci sur la Présence de Celui qui a créé celle-ci, puis sur Son Unicité, sur Sa Puissance, sur Sa Sagesse. Ceci, ensuite, lui (ou leur) permet de méditer sur les Attributs de Dieu, de se conformer à ce qu'Il veut de lui (ou d'eux), et de se rapprocher spirituellement de Lui.

L'homme possède, en sus de sa raison, une "âme" (sans compter par ailleurs son corps), et la présence de ces deux constituants que sont sa raison et son âme lui confère une capacité unique à connaître la magnificence de Dieu et à se rapprocher spirituellement de Lui.

L'homme n'est certes qu'une poussière dans l'immensité de l'univers, mais c'est une poussière pensante et c'est une poussière spirituelle.

Dieu aime que l'on fasse Ses Eloges : "Personne n'aime, davantage que Dieu, que l'on fasse ses éloges" (al-Bukhârî 4358, 4361, 4922, 6968, Muslim 2760). Or on ne fait les éloges que de Celui dont on connaît et reconnaît la Perfection.

Et si parmi les Noms de Dieu il y a ceux qui concernent Sa Perfection, il y a aussi celui de "le Caché"Dieu a donc voulu qu'il existe deux créatures capables de connaître quelque chose de Sa Perfection, bien qu'Il leur soit Caché ; capable d'apprendre à Le connaître, et capables, au fil de leur vie et de leur temps, de se rapprocher spirituellement de Lui.

Ibn ul-Qayyim écrit : "Connaître Dieu est de deux types.
Il y a la connaissance [de Lui] par reconnaissance (iqrâr) ; c'est celle que partagent tous [ceux qui ont apporté foi] : le pieux et celui qui ne l'est pas, l'obéissant et le désobéissant.
Et il y a la connaissance [de Lui] qui entraîne la pudeur par rapport à Lui, l'amour de Lui, la relation du cœur avec Lui, l'envie de Le rencontrer, la crainte par rapport à Lui, la sérénité (uns) par Lui, le fait de se détourner des créatures [pour se tourner] vers Lui ; cela c'est la connaissance [de Lui] qui est particulière, qui a cours dans le langage du qawm [= les soufis orthodoxes]. (…) Celui de toute la création qui Le connaît le plus a dit : "Je ne cerne pas une éloge faite à Toi ; Tu es comme Tu as fait Toi-même Ton éloge" [Muslim, 879, et d'autres] ; et il a informé que le Très Pur lui inspirera le jour de la résurrection, parmi Ses louanges, ce qu'il ne connaît pas maintenant [al-Bukhârî, 7072].
Cette connaissance [du second type] a deux portes. La première porte est la réflexion au sujet de tous les versets (âyât) du Coran, et la compréhension particulière que l'on tient de Dieu et de Son Messager (que Dieu prie sur lui et le protège). La seconde porte est la réflexion au sujet des signes visibles (âyât) de Dieu, et au sujet de Sa Sagesse à leur sujet, de Sa Puissance, de Sa Bonté, de Sa Bienfaisance, de Sa Justice et du fait qu'Il S'occupe de Sa création avec équité"
 
(Al-Fawâ'ïdfasl 96).

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As-Sabr ou la Patience : Une adoration de Dieu faite malgré les tentations et malgré les difficultés liées à la vie sur Terre et en société :

Les anges adorent Dieu de façon constante. Dieu Lui-même dit à leur sujet : "Ceux qui sont auprès de Lui ne se considèrent pas trop grands pour l'Adorer, et ne s'en lassent pas ; ils proclament Sa pureté nuit et jour, ne s'interrompent pas" (Coran 21/19-20).

Mais l'adoration que l'homme (et le djinn) font de Dieu a ceci de particulier que eux sont sujets d'une part à de nombreuses tentations liées à leur nature, et d'autre part à de nombreuses difficultés liées à la réalité de leur vie sur Terre : il s'y trouvent certains autres hommes, dont l'homme doit subvenir aux besoins – les membres de sa proche famille – ; il s'y trouvent certains autres hommes qui s'en prennent à lui et lui créent des obstacles ; enfin il fait face à un milieu naturel qui engendre certaines gênes pour lui.

L'homme doit faire alors ce qui s'appelle le sabr, qui désigne plusieurs choses. Il s'agit d'une part, bien sûr, de faire preuve de patience face aux épreuves de l'existence. Ces épreuves sont voulues par Dieu, et même si de par sa nature (tab') le croyant s'en trouve affligé, par sa raison ('aql) et par sa langue (lissân) il fait preuve de patience face à elles et s'y résigne (sabr 'alâ aqdhiyat illâh wa aqdârih). Mais il s'agit aussi de faire preuve d'abnégation face aux besoins et aux désirs qui ont pour objet, ou pour cadre de réalisation, ce que Dieu n'aime pas : l'homme fait alors preuve de sabr et s'abstient, par égard pour Dieu, de donner suite à ce besoins ou ce désir (sabr 'an mahârim illâh). Il s'agit enfin d'être constant dans les actions de bien, lorsque ceux-ci constituent des devoirs (makârih) et non des plaisirs (hadhdh jismânî), et qu'il s'agit de les accomplir et d'y rester constant (sabr 'alâ farâ'ïdh illâh) ; le Prophète (sur lui la paix) n'a-t-il pas dit : "Le Paradis a été entouré des devoirs ("al-makârih"), et le Feu de ce dont on a envie ("ash-shahawât") [mais n'est pas autorisé]" (Muslim, 2823).

Tout cela est inexistant chez les anges, qui ne connaissent ni épreuves liées à la vie sur Terre (malheurs, maladies, soucis), en société (inimitié de la part de semblables, oppositions, querelles), ni tiraillements entre besoins ou désirs physiques d'une part et devoirs spirituels ou éthiques d'autre part. Or les actions valent non seulement par leur nature et leur quantité, mais aussi par leur qualité et l'ampleur du sacrifice nécessaire à leur réalisation.C'est ainsi que Dieu dit dans le Coran : "Et ceux qui auront fait Sabr par recherche de la Face de leur Seigneur, et qui (...), ceux-là auront la demeure finale : les jardins d'Eden ; ils y entreront, eux, ainsi que ceux qui en seront aptes parmi leurs parents, leurs épouses et leurs enfants. Et les Anges entreront auprès d'eux, de chaque porte, (leur disant) : "Paix sur vous à cause de ce que vous avez fait de sabr"" (Coran 13/23-24). On voit ici que les Anges, saluant les hommes qui auront réussi l'épreuve au point d'avoir été admis au Paradis, les féliciteront pour ce Sabr qu'ils auront fait sur Terre pour la recherche de la Face de Dieu, sabr que eux ne sont pas amenés à faire.

Par ailleurs, s'il est vrai que l'homme commet parfois, par faiblesse, le mal, et doit alors revenir à Dieu (tawba), Lui demander pardon (istighfâr), et réparer le mal qu'il a fait (si celui-ci entraîne un besoin de réparation), ce retour et cette demande de pardon le rapproche en fait davantage encore de Dieu (mais il ne doit pas se laisser volontairement à faire le mal, justifiant celui-ci par le fait qu'il pourra ensuite demander pardon à Dieu). Dans une parole, le Prophète (que Dieu le bénisse et le salue) a dit : "Si vous ne faisiez plus aucun acte de désobéissance, Dieu vous ferait disparaître et ferait venir des gens qui Lui désobéiraient puis Lui demanderaient pardon, à qui, alors, Il accorderait Son Pardon" (Muslim, 2749). Commentant ce hadîth, at-Tîbî écrit : "(…) Le Prophète (sur lui soit la paix) a voulu dire par ceci : "Si vous étiez dotés d'une nature semblable à celle dont sont dotés les anges, Dieu ferait venir des gens qui font le péché, puis Il se manifesterait à leur égard par ces Attributs, conformément à la Sagesse. Car (le Nom) "Pardonnant" entraîne un "pardonné", comme (le Nom) "Pourvoyeur" entraîne un "pourvu""" (Shar'h ut-Tîbî 'alâ Mishkât il-massâbîh, n° 2328). Le fait est que si Dieu possède de toute éternité ("azal") – avant d'avoir créé la création – les Attributs de Perfection, certains de Ses Attributs se manifestent par rapport à la création : ainsi en est-il des Attributs de Pardon (maghfira), de Bonté (karam), etc. (cliquez ici). Il a donc voulu créer deux créatures (les djinns et les humains) qui sont capables de faire le bien mais qui font aussi des fautes, afin qu'elles Lui demandent pardon, et qu'Il manifeste Ses Attributs de Bonté et de Magnanimité en leur accordant Son Pardon.

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Al-Khilâfa, ou la Gérance : une responsabilité de l'homme par rapport à la Terre et tous ceux qui y vivent :

Ce sont le devoir de sabr ainsi que les capacités d'assimilation intellectuelle et de compréhension qui ont rendu possible pour l'homme (à la différence du djinn) la notion de gérance sur la Terre : c'est bien parce que l'homme est capable de faire le mal mais qu'il doit faire le bien, et parce qu'il est capable d'apprendre et d'analyser que l'homme a été nommé gérant sur la Terre : il agit et interagit avec ce qui l'entoure (cliquez ici et ici).

Cette gérance constitue elle-même une partie de l'adoration que l'homme doit faire de Dieu ; mais ce type d'adoration de Dieu est particulier à l'homme.

Dieu a donc voulu aussi qu'il existe une créature à qui Il confierait la gérance de la Terre (ceci constituant pour cette créature une épreuve supplémentaire), et à qui Il demanderait ensuite des comptes, en tant que Propriétaire, pour la façon dont elle aura concrètement géré ceux dont elle avait la responsabilité. Les anges ne peuvent faire cela.

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Rappel :

Ce qu'il faut rappeler ici, c'est que Dieu ne retire aucun avantage du fait que des humains et des djinns remplissent l'objectif pour lequel Il les a créés : ni du fait qu'ils reconnaissent Son existence et Son unicité, ni du fait qu'ils observent Ses normes, ni du fait qu'ils établissent un lien profond avec Lui. De même, ne diminue en rien Sa grandeur le fait que certains hommes et djinns Le renient, ou bien croient en Lui au fond de leur cœur mais, en amour ou en actes, se détournent de Lui.

Le prophète Muhammad (sur lui la paix) nous a relaté que Dieu a dit : "… O Mes serviteurs, vous ne pouvez Me faire du tort, et vous ne pouvez Me faire du bien. O Mes serviteurs, si vous tous, depuis le premier jusqu'au dernier, humains et djinns, aviez le cœur du plus pieux d'entre vous, cela n'augmenterait rien dans Ma Royauté. O Mes serviteurs, si vous tous, depuis le premier jusqu'au dernier, humains et djinns, aviez le cœur du plus mauvais, cela ne diminuerait rien Ma Royauté…" (Muslim, 2577).

Pareillement, si nous avons dit que Dieu exprime certains de Ses Attributs par ce qu'Il fait au sein de Sa création et notamment des djinns et humains, Il n'a pas besoin de cette création pour exprimer Ces Attributs ("lâ yastakmilu bi-l-ghayr").

Les djinns et les humains ont la capacité de connaître Dieu, dans le sens où nous l'avons évoqué plus haut ; Dieu les a créés avec cet objectif et a assigné à leur existence cette finalité. Mais Il ne retire aucun avantage du fait qu'un nombre d'entre eux remplissent l'objectif qu'Il a assigné à la création de toute leur espèce. Car le fait que Dieu ait ainsi donné aux hommes la possibilité de Le connaître est une chance et un avantage pour eux, et non pour Lui.

Il y a donc deux dimensions :
– l'une est que Dieu aime qu'on Lui soit reconnaissant et donc qu'on Le reconnaisse en apportant foi en Lui, et n'agrée pas qu'on Le renie (kufr) ;
– l'autre est que, Dieu n'ayant besoin de personne, Lui être reconnaissant ne Lui apporte rien, et Le renier ne diminue en rien Sa Grandeur.

Le verset suivant résume à lui seul ces deux points :
"Si vous reniez (takfurû), [sachez que] Dieu n'a pas besoin (ghanî) de vous. Et [sachez aussi, cependant, qu']Il n'agrée pas (lâ yardhâ), pour Ses serviteurs, le reniement (al-kufr).
Et si vous êtes reconnaissants (tashkurû), Il agrée (yardha) cette (reconnaissance venant de) vous"
 
(Coran 39/7)
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Wallâhu A'lam (Dieu sait mieux).

 

http://www.maison-islam.com/articles/?p=557

L’Univers a-t-il été créé pour l’homme ? Réponse de la science et de l’Islam

Nidhal Guessoum

Imaginez que vous soyez condamné à mort et qu’on s’apprête à vous exécuter. Vos yeux ont été bandés, vous êtes attaché au pilon, face à une dizaine de tireurs d’élite. L’ordre de tirer est donné. Vous entendez les coups de feux, mais quelques secondes plus tard, vous vous apercevez que rien ne vous est arrivé. Vous êtes sain et sauf, tous les tireurs vous ont complètement « raté ». Quel est alors votre réaction ? Vous en concluez : « Il n’y a rien à expliquer, je suis là, un point c’est tout », ou vous affirmez plutôt : « Il y a quelques chose derrière cela, d’une manière ou d’une autre, ma vie qui a été prolongée, a été voulue et soigneusement… exécutée ? »

 

C’est la métaphore utilisée par le philosophe John Leslie, pour expliquer la situation équivalente dans laquelle se trouve l’humanité : si les lois et les paramètres de l’Univers avaient été tirés au hasard, la probabilité que la vie apparaisse, et encore moins que l’intelligence et la conscience soient présentes pour se poser de telles questions, aurait été infiniment faible : un zéro suivi de dizaines ou centaines de zéros après la virgule avant d’atteindre le 1…

 

Donnons quelques exemples simples. Si la gravitation avait été très légèrement plus faible dans l’univers, les étoiles ne se seraient jamais formées, et le carbone, l’oxygène et autres éléments nécessaires à la vie, et donc à notre existence, n’auraient pas été formés. Si la gravitation avait été même légèrement plus forte qu’elle ne l’est, l’univers se serait effondré sur lui-même et n’aurait jamais formé de grandes structures (galaxies, étoiles, planètes).

 

Un second exemple relève de l’électricité : si celle-ci (représentée par la charge élémentaire de l’électron) avait été légèrement plus faible qu’elle ne l’est, les réactions chimiques, trop lentes, n’auraient pas pu produire des molécules complexes (jusqu’à l’ADN). Et si elle avait été trop forte, les réactions chimiques n’auraient pas pu avoir lieu, car elles auraient nécessité beaucoup trop d’énergie (non disponible).

 

Que conclure ? Nous sommes là au sein de cet Univers, qu’il convient d’accepter sans plus ? Ou bien qu’ il existe un principe qui a permis que l’Homme puisse apparaître et être en harmonie totale avec le cosmos tout entier ? Cette constatation et cette conclusion ont donné naissance à ce fameux « principe anthropique » qui indique que : soit un Créateur habile a bien planifié notre émergence, soit que nous sommes dans l’ univers parmi des milliards de milliards d’univers tous différents, tous stériles sauf le nôtre. Le fait qu’il existe un « ticket gagnant » parmi les milliards de tickets non gagnants ne doit pas nous faire réfléchir outre mesure.

 

Malgré la controverse qui l’entoure et les vives réactions qu’il a suscitées depuis son émergence il y a maintenant deux décennies, il n’est pas exagéré de dire que le Principe Anthropique a constitué un nouveau paradigme philosophico-scientifique, ainsi qu’ une nouvelle plate-forme et dynamique de dialogue entre la Science et la Religion (toutes deux définies de manière générale).

 

Citons à ce titre Nicola Dallaporta (Physicien théoricien, Professeur émérite à l’Université de Padoue) : « […] la reconnaissance du principe anthropique devrait être considérée comme un moment décisif dans le développement de la science, ouvrant de nouvelles voies vers des aspects inconnus de l’Univers… ».

 

George V. Coyne (astronome, Université de l’Arizona) affirme quant à lui « […] je crois […] que le principe anthropique a non seulement constitué un stimulant de recherche en cosmologie, mais qu’il fournit un point de rencontre passionnant entre la théologie et les sciences et qu’il a certainement servi à réintégrer le facteur être humain qui, pendant des siècles, a été exclu des sciences physiques. » (Voir “Le Principe Anthropique : L’Homme est-il le centre de l’Univers ?”, de J. Demaret et D. Lambert, Armand Colin, Paris, 1994).

 

Il est intéressant de noter que l’énoncé du principe anthropique a été formellement présenté par le physicien Brandon Carter en 1973, à l’occasion du 500ème anniversaire de Copernic, qui avait commencé la « rétrogradation » de l’Homme, qui occupait auparavant une place centrale dans l’Univers.

 

Il est également certain que le camp religieux y a trouvé un point d’appui et une justification de son principe fondamental selon lequel les questions qui relèvent de l’existence, aussi bien de l’Univers, de la Vie, que de l’Homme ne peuvent pas être monopolisées par la Science, mais qu’en fait, des considérations « métaphysiques », ou du moins « anthropiques », peuvent légitimement être introduites dans ce type de débats.

 

Les musulmans ont plutôt réagi tardivement à ce développement important, et ce pour plusieurs raisons. Ces derniers ont toujours souscrit au « Design Argument » (selon lequel tout dans la nature pointe vers un Créateur) en puisant dans leur Livre maintes directives à cet égard. Ils n’ont donc pas vu la ressurgeance de cet argument par le biais du principe anthropique comme un développement notable. D’un autre coté, ce nouveau paradigme philosophico-scientifique a été délibérément évacué par certaines écoles de pensée islamiques dont le programme intellectuel et philosophique est radicalement différent ( qui prône, par exemple, le développement d’une « science sacrée » qui se démarque clairement de la « science moderne, occidentale ». Celle-ci ne pouvant, selon ces derniers fusionner ou même accommoder le théisme et la révélation).

 

Notons enfin, le dilemme auquel ont été confrontés les scientifiques et philosophes musulmans qui se veulent fidèles à leur tradition : le principe anthropique sous-entend et englobe le principe d’évolution à toutes les époques de l’existence, depuis le moment de la création de l’univers jusqu’au futur, y compris bien sûr l’émergence de l’homme par les processus évolutifs que préconise la science moderne.

 

Le Coran et la tradition islamique regorgent d’arguments du type « design » et peut-être même quelques allusions à des principes anthropiques. Nous citerons d’abord pour exemple quelques versets coraniques :

 

Ne voyez-vous pas qu’Allah vous a assujetti ce qui est dans les cieux et sur la terre ? Et Il vous a comblés de Ses bienfaits apparents et cachés. Et parmi les gens, il y en a qui disputent à propos d’Allah, sans science, ni guidée, ni Livre éclairant. (31 : 20)

 

Celui Qui a créé et agencé harmonieusement, Qui a décrété et guidé… (87 : 2-3)

 

Celui qui a créé sept cieux superposés sans que tu voies de disproportion en la création du Tout Miséricordieux. Ramène [sur elle] le regard. Y vois-tu une brèche quelconque ? (67 : 3)

 

Se référant au Coran, les théologiens musulmans n’ont jamais ignoré les considérations de design (planification soignée, en l’occurence par un Créateur) et même anthropistes. Jaafar Sheikh Idrees, un philosophe musulman contemporain, voit dans l’harmonie qui existe entre les créatures du monde une des preuves de l’existence de Dieu. Il dénomme cet argument « Dalil al-`Inaya » (l’argument de providence).

 

En fait Idrees ne fait que reprendre les idées du grand philosophe andalou du 12ème siècle, Ibn Rushd, qui insistait sur l’argument que la création montre par l’ordonnance, l’harmonie et la complémentarité de ses différentes parties, ainsi que par la convenance et la consonance qu’elle manifeste envers le but et le bénéfice intentionné par cette création, que les choses ne sont pas survenues par une volonté de la nature mais plutôt par les intentions finalistes du Créateur.

 

Idrees décèle aussi un aspect anthropique dans les versets suivants : N’avons-Nous pas fait de la terre une couche et (placé) les montagnes comme des piquets ? Nous vous avons créés en couples, désigné votre sommeil pour votre repos, fait de la nuit un vêtement, assigné le jour pour les affaires de la vie et construit au-dessus de vous sept (cieux) renforcés, et [y] avons placé une lampe (le soleil) très ardente, et fait descendre des nuées une eau abondante pour faire pousser par elle grains et plantes et jardins luxuriants. (78 : 6-16).

 

Il écrit : « Même ces astres lointains ont une relation avec vous (les humains), car comme la terre est pour vous un lit, le ciel est un toit construit, le soleil est une lampe qui vous pourvoit en lumière et chaleur, sans lesquelles il ne peut y avoir de vie humaine, animale ou végétale. » L’auteur renforce alors son argument d’un autre verset : « Et Nous avons fait du ciel un toit protégé, et cependant ils se détournent de ses merveilles” (21:32) »

 

En fait, Ibn Rushd a été amené à conclure que tout ce qui existe est en rapport adéquat avec l’homme. De plus cet accord est nécessairement le résultat d’un Agent qui en a eu l’intention et la volonté.

 

Toujours dans la période classique, citons Fakhr al-Din al-Razi (1149-1209), le grand exégète, théologien, philosophe et scientifique qui, dans son magistral “Mafatih al-Ghayb” souligne le fait que chaque corps a un mode d’existence propre dans le monde physique. Parmi ces modes possibles, un mode précisément déterminé (« muqaddar bi maqadir makhsusah ») par le Créateur. Les corps célestes par exemple ont des orbites et des coordonnées spatio-temporelles précises qui démontrent une ordonnance totale (tadbir kamil) et une sagesse profonde (« hikmah balighah »).

 

Al-Razi souligne également que tous les objets, célestes ou terrestres, animés ou inanimés (« jamadat ») ont été décrétés par Allah de sorte qu’ils servent les intérêts (« masalih ») des humains. Enfin, Al-Razi attire notre attention sur les interconnections complexes entre les bénéfices constitués par les horizons cosmiques (« al-ni’am al-afaqiyyah ») et ceux que l’on trouve en nous même (« al-ni’am al-anfusiyyah »).

 

Au cours du 20ème siècle, deux penseurs musulmans (différents dans leurs approches et inclinaisons philosophiques) se distinguent : Muhammad Iqbal (1877-1938), grand poète-philosophe indien du début du siècle précédent , et Badi’uzzaman Sa’id al-Nursi (1876/7-1960), fondateur du mouvement religieux turque Nur.

 

Iqbal n’est pas convaincu pas les arguments rationalistes en général, et les arguments téléologiques en particulier. Du coup, il rejette l’idée de “but prédéterminé” pour l’univers, car cela lui enlèverait, selon le philosophe, tout caractère créatif et toute originalité. Par contre Said al-Nursi demeure très impressionné par « l’équilibre omniprésent et la coopération visible à travers tout le cosmos », ce qui constitue pour lui « une preuve matérielle de l’unité divine ».

 

Au cours de l’histoire, de nombreux penseurs musulmans, définissaient la science comme la recherche des « manières » par lesquelles le Créateur, de par sa bonté et sa sagesse infinies, a agencé le monde en le disposant au service de l’homme. Nous comprenons alors pourquoi aujourd’hui, le concept de design et le principe anthropique n’ont guère « impressionné » les musulmans. Il semble d’autre part, que leur compréhension se limite au « service » et au « bénéfice », et que l’on peut constater dans les corps naturels envers l’homme plutôt des lois et des constituants même de l’univers.

 

Soulignon enfin, l’aspect évolutionniste inhérent au principe anthropique, à savoir l’acceptation d’un scénario d’évolution (physique et biologique) de l’univers en tant qu’entité ou en tant qu’ensemble de corps. Nous savons que le terme même « évolution » continue à constituer un blocage pour la majorité écrasante des musulmans, y compris parmi les intellectuels. Mais c’est là un thème qui doit fait l’objet d’ un autre article.

 

 

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Soubhana Allah;les hommes aussi pourraient être victimes de leurs hormones !

Mariage

Déprime, irritabilité, hyperémotivité… les femmes ont tendance à mettre ces sautes d'humeur sur le compte de fluctuations hormonales. Seul apanage de la gent féminine ? Pas vraiment. En cas de stress, les hommes pourraient être victimes de leurs hormones. Le syndrome de l'homme irritable.

Pourquoi certains hommes stressés deviennent-ils irritables, grincheux ou émotifs au point de fondre en larmes ? Et bien, ces changements d'humeur pourraient être liés à l'effondrement de l'hormone mâle : la testostérone.

Doux comme un agneau ?

Certains animaux présentent des changements d'humeur et de comportements liés aux fluctuations saisonnières de l'hormone mâle. Les scientifiques de l'Université d'Edimbourg ont dans un premier temps étudié la conduite de certains moutons. En automne, leur niveau de testostérone explose pendant la période de rut et tombe en hiver. Période pendant laquelle les moutons perdent tout intérêt pour le sexe.

Les résultats obtenus vont à l'encontre de certaines idées reçues. Alors que la testostérone est généralement liée à un comportement agressif, les animaux avaient plus tendance à se blesser entre eux en dehors de la saison des amours. En focalisant son attention sur le comportement de huit moutons mâles, le Dr Lincoln a relevé que le nombre de conflits était en relation inverse avec le taux de testostérone. En hiver, les animaux deviennent nerveux, antisociaux et attaquent de manière irrationnelle.

Par la suite, ce même "syndrome du mâle irritable" a été observé sur des cerfs, des mouflons, des rennes et des éléphants indiens à la fin de la saison des amours.

L'homme : esclave de sa testostérone ?

Même si l'homme peut être un peu bête, l'extrapolation de ces comportements bestiaux n'est-il pas un peu rapide ? Le responsable de l'étude admet lui-même la faiblesse des preuves. Néanmoins, plusieurs études témoignent de l'effet de la testostérone sur certains troubles psychologiques masculins.

Les hommes ayant une production insuffisante de testostérone deviennent irritables et déprimés, dès qu'ils arrêtent le traitement hormonal substitutif. De la même manière, la reprise de testostérone de substitution améliore rapidement leur humeur.

En mai 2000, des chercheurs de l'Université d'Harvard 2 ont ainsi comparé les taux de testostérone chez des hommes séropositifs qui avaient subi une perte de poids liée au VIH/SIDA. Bien que limitée à un certain type de population, cette étude a permis de constater que les hommes qui présentaient de faibles niveaux de testostérone avaient plus de risque de se souffrir de dépression. Enfin, les hommes déprimés recevant des injections de testostérone régulières constataient une amélioration de leur humeur.

Mais ce sont plus les troubles de d'humeur (dysthimie) que les dépressions majeures qui semblent directement liés au taux de testostérone. Ainsi, une récente étude a pu constater que les hommes dysthimiques présentaient des taux de testostérone plus faibles que ceux victimes de dépressions majeures ou exempts de toute pensée négative 3.

Stress et hormones : les frères ennemis

Contrairement au syndrome prémenstruel lié au cycle ovarien de la femme, les fluctuations hormonales seraient attachées à des expériences traumatisantes comme un deuil, un divorce ou une maladie grave. De nombreuses études animales ont déjà mis en évidence le lien « stress et testostérone » mais très peu chez l'homme.

Ce que déplore David Abbott, spécialiste américain des hormones, interrogé par le New Scientist 4, qui estime que "l'effet de la testostérone a été ignoré. Quand un type devient grincheux et irritable, les chercheurs tentent d'expliquer le phénomène en niveaux de cortisol et dépression. Ils ignorent en fait que les niveaux de testostérone chutent également".

Mais cet avis n'est pas partagé par toute la communauté scientifique. Selon le Dr David Handelsman, de l'Université de Sydney, les fluctuations de testostérone chez l'homme sont sans commune mesure avec celles observées chez les moutons, à une exception près : les taux chutent de 90 % chez les hommes devant subir une castration suite à un cancer avancé de la prostate.

Une nouvelle controverse ?

Rapportée au comportement humain, l'humeur est un paramètre hautement subjectif. De plus, alors que le syndrome prémenstruel souffre encore de doutes pour certains experts, le syndrome de l'homme irritable ne devrait pas atterrir dans l'encyclopédie médicale avant quelque temps. Certains psychiatres ne voient dans cette terminologie qu'une nouvelle appellation plus avouable de la dépression masculine. Tout comme l'andropause, le syndrome du mâle irritable témoigne de l'intérêt croissant des chercheurs pour l'influence des fluctuations hormonales chez l'homme.

1 - Reproduction, fertility and Development, vol. 13, p.567
2 - J Clin Endocrinol Metab 2000 Jan;85
3 - Am J Psychiatry 2002 Mar;159(3):456-9
4 - New Scientist, 27 février 2002

 

http://www.doctissimo.fr/html/sante/mag_2002/sem01/mag0308/ps_5243_syndrome_homme.htm

 

 

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L’homme et la femme dès leur création dans le Hadith

Les récits et les hadiths sur la création d’Adam et d’Ève, de même que ceux qui traitent de la façon dont s’est opérée la multiplication de leur progéniture, sont divergents. Cependant, on peut remarquer que dès la création du premier couple de l’humanité, les jalons des rapports homme-femme ont été posés. L’histoire de la création d’Adam et d’Ève, malgré les divergences qui marquent ses péripéties, nous permet d’entrevoir les prémices de ces rapports qui sont, dès le départ, fonction de la nature différente de chacun des deux conjoints.

Ainsi, Zurârah Ibn A‘yan rapporte que lorsqu’on dit à l’Imam al-Sâdiq (p) qu’il y avait des gens qui affirmaient qu’Allah –Il est puissant et sublime- créa Hawwâ’ de la dernière côte gauche d’Adam, l’Imam (p) dit : « Allah est au-dessus et éloigné de telles affirmations. Ceux qui disent de pareilles choses insinueraient qu’Allah –Il est béni et exalté- aurait été incapable de créer pour Adam une épouse autrement que de sa côte, et permettraient par conséquent aux mauvaises langues de dire qu’Adam accomplissait le coїt entre ses différentes parties, si Ève avait été créée de sa côte! Qu’ont-ils donc ces gens pour parler ainsi! Qu’Allah soit arbitre entre eux et nous!» Et l’Imam al-Sâdiq (p) d’expliquer (de relater l’histoire de la création) : «Lorsqu’Allah –Il est béni et exalté- a créé Adam d’argile et qu’Il a demandé aux Anges de se prosterner devant lui, Il l’a mis en état de sommeil. Puis Il a créé pour lui Hawwâ’ (Ève) et l’a placée dans le creux qui se trouve entre ses deux fémurs, afin que la femme dépende de l’homme. Ève se mit alors à bouger et Adam s’est rendu compte de son mouvement. Là on demanda à Ève de s’écarter de lui. Adam la regarda et vit une belle créature qui lui ressemblait, sauf qu’elle était femelle. Il lui parla et elle lui répondit dans son langage. Il lui demanda : « Qui es-tu? » Elle répondit : « Une créature qu’Allah a créée comme tu vois ». Adam dit alors : « Ô Seigneur ! Qui est cette belle créature dont la proximité et la vue me font plaisir? » Allah –Il est béni et exalté- Dit : « Ö Adam ! Elle est mon esclave Hawwâ’ ! Aimerais-tu qu’elle soit avec toi pour te faire plaisir, te parler et dépendre de toi ? » Adam répondit : «Oui, Seigneur! Et je Te remercierai et je Te louangerai pour cela tant que je vivrai ». Allah-Il est puissant et sublime- lui dit : « Demande-Moi alors de t’accorder sa main, car elle est Mon esclave et elle pourrait être ton épouse pour satisfaire ton désir aussi. » Allah plaça alors le désir en lui, après lui avoir appris toutes choses auparavant. Adam dit : «Je Te demande de m’accorder sa main, ô Seigneur. Et que dois-je faire pour obtenir Ton consentement ? » Allah –Il est puissant et sublime- lui répondit : «Tu as Mon consentement contre ton engagement de lui apprendre les aspects de Ma Religion ». Adam répondit : «Je m’y engage, si telle est Ta Volonté me concernant ». Allah –Il est puissant et sublime- dit : «Oui, Je le veux et Je vous marie. Étreins-la donc ». Sur ce, Adam interpella Ève : «Viens près de moi ». Elle répondit : «Non, c’est à toi de venir vers moi ». Allah –Il est puissant et sublime- ordonna à Adam d’aller vers elle, sans quoi, les femmes eussent dû prendre l’initiative elles-mêmes d’aller vers les hommes pour leur demander leur main. Telle est l’histoire d’Ève –que les prières d’Allah soient sur elle. »[12]

Al-Çadûq, qui cite ce hadith, commentant le verset coranique suivant : « Ô hommes! Craignez votre Seigneur qui vous a créés d'un seul être, et a créé de celui-ci son épouse, et qui de ces deux-là a fait répandre (sur la terre) beaucoup d'hommes et de femmes»[13] dit : «Selon le Hadith, Allah –Il est puissant et sublime- a créé de l’argile de cet être son épouse… »[14] avant d’ajouter : «Quant au hadith qui indique qu’Ève a été créée de la côte gauche d’Adam, il est juste et signifie qu’elle a été créée de l’argile amputée de la côte gauche d’Adam, raison pour laquelle l’homme a une côte de moins que la femme »[15].

Concernant la continuation de la dynastie d’Adam et de sa progéniture, al-Çadûq, citant Zurârah, écrit : «Selon l’Imam al-Sâdiq (p), Adam eut un enfant nommé Chîth, ou Hibat-ullâh en arabe (le Don d’Allah). Il fut le premier héritier-présomptif (waçiy) humain sur terre. Puis, il eut un second fils, Yâfith. Lorsque les deux fils eurent atteint la puberté, Allah –Il est puissant et sublime- voulant assurer la multiplication et la continuation du genre humain, d’une part, l’interdiction du mariage entre frères et sœurs, d’autre part, fit descendre du Paradis l’après-midi du jeudi, une houri nommée Nazlah, et ordonna à Adam de la marier à Chîth. Ce fut fait. Ensuite, le lendemain après-midi, Allah –Il est puissant et sublime- fit descendre du Paradis une autre houri appelée Manzilah et Il ordonna à Adam de la marier à Yâfith. De ces mariages, Chîth eut un garçon et Yâfith une fille. Lorsque les deux enfants nés ainsi atteignirent la puberté, Allah-Il est puissant et sublime- ordonna à Adam de marier la fille de Yâfith au fils de Chîth. Adam exécuta la Volonté d’Allah. L’élite de prophètes et d’envoyés naquit de la descendance de ce dernier couple. Qu’Allah nous préserve de ce qu’on insinue au sujet du mariage entre frères et sœurs. »[16]

Selon un autre hadith rapporté par Burayd al-‘Ijlî et attribué à l’Imam Abû Ja‘far : «Allah –Il est béni et exalté- fit descendre du Paradis une houri auprès d’Adam, lequel la maria à l’un de ses deux fils, et il maria l’autre à la fille d’un djinn. Il s’ensuivit que la beauté que l’on remarque chez les gens remonte à la houri, et la laideur à la fille du djinn »[17].

Abdullah Ibn Yazid Ibn Salâm rapporte qu’il demanda au Messager d’Allah (P) :

- Informe-moi si c’est Adam qui a été créé d’Ève ou bien si c’est celle-ci qui a été créée de celui-là ?

- « Non c’est Ève qui a été créée d’Adam, autrement, si Adam avait été créé d’Ève, le divorce aurait été entre les mains des femmes et non des hommes », répondit-il (p).

- Fut-elle créée de tout son corps ou d’une partie de lui ? lui demandai-je.

- D’une partie de son corps, autrement, si elle avait été créée de la totalité de sa personne, le talion aurait été prescrit contre les femmes à l’instar des hommes » répondit-il (P).

- A-t-elle été créée de son extérieur ou de son intérieur, lui demandai-je?

- De son intérieur, car si elle avait été créée de son extérieur, les femmes se seraient découvertes, comme les hommes, et c’est justement la raison pour laquelle les femmes doivent se couvrir, répondit-il (P).

- A-t-elle été créée de son côté droit ou gauche? lui demandai-je.

- De son côté gauche; car si elle avait été créée de son côté droit, la femme aurait droit au double de sa part dans l’héritage, et c’est justement la raison pour laquelle la femme a droit à une part contre deux parts à l’homme et le témoignage de deux femmes vaut celui d’un seul homme, répondit-il (P).

- De quelle partie de lui a-t-elle été créée? lui demandai-je.

- De l’excédent (reste) de l’argile de sa côte gauche, répondit-il (P).

- Tu as dit la vérité, ô Mohammad ! lui dit-il…[18]

Comme on peut le constater, il ressort de ce qui précède qu’il y a deux avis apparemment divergents sur la création d’Ève : l’un laisse entendre qu’elle a été créée de la côte d’Adam, l’autre du reste de l’argile de sa côte.

L’auteur d’al-Hadâ’iq al-Nâdhirah qui a réuni et confronté les deux séries de hadiths apparemment opposées, explique cette opposition de façade par deux probabilités :

1- Les hadiths qui indiquent qu’Ève a été créée de la côte d’Adam, ont été émis par taqiyyah (par souci de ne pas contredire la version adoptée officiellement par le pouvoir califal).

2- L’expression « créée de sa côte gauche » est une métonymie[19] de l’expression «créée de l’argile de sa côte gauche », auquel cas l’opposition à la version officielle du pouvoir califal est une opposition à la façon de comprendre la signification du hadith.[20]

Une autre opinion

Mais concernant la multiplication de la deuxième génération humaine, après Adam et Ève, al-‘Allâmah Muhammad Hussein al-Tabâtabâ’î, commentant le premier verset précité de la Sourate al-Nissâ’ dans son Tafsîr al-Mîzân, écrit[21] :

« La première génération humaine fut formée d’Adam et d’Ève qui s’accouplèrent et donnèrent naissance à des filles et des garçons (frères et sœurs). La question qui se pose est de savoir si ces derniers se multiplièrent en se mariant entre eux (entre frères et sœurs) ou autrement ? Si l’on s’en tient à l’apparence de la Parole d’Allah «et de ces deux-là a fait répandre (sur la terre) beaucoup d'hommes et de femmes » qui est exprimée dans un mode général sans restriction ni précision, on comprend que le genre humain remonte à Adam et Ève à l’exclusion de toute autre participation male ou femelle. Le Coran ne mentionne comme origine de la multiplication que ces deux-là. Et s’il y avait une participation d’autres éléments ou êtres, il aurait dit : «de ces deux-là et d’autres a fait répandre beaucoup d’hommes et de femmes.» ou utilisé toute autre expression adéquates qui dénotent cet état. Or, il est évident que le fait de restreindre le principe de progéniture ou de descendance à Adam et son épouse implique le mariage entre leurs fils et filles.

» Quant au fait qu’un tel mariage a été prohibé aussi bien en Islam qu’au sein des précédentes législations, cette prohibition a un caractère législatif qui peut changer selon les circonstances et non constitutionnel et immuable. C’est Allah –qu’Il soit glorifié- qui en décide, Il fait et juge selon Sa Volonté[22]. Il est possible qu’Il l’autorise un jour, s’il y a une nécessité à cela, et qu’Il l’interdise par la suite si cette nécessité disparaîtrait et que son maintien serait un motif de la propagation de la turpitude dans la société.

» D’autre part, l’objection selon laquelle un tel mariage incestueux serait contraire à la nature innée (fitrah) et à la religion divine qu’Allah a révélée à Ses prophètes, laquelle est une religion innée (fitrî), comme l’atteste le verset coranique : «Dirige tout ton être vers la religion exclusivement [pour Allah], telle est la nature qu'Allah a originellement donnée aux hommes - pas de changement à la création d'Allah -... »[23] est irrecevable, car la nature innée ne la renie ni n’appelle à s’y opposer en tant que telle, mais le déteste et le rejette en tant qu’un facteur conduisant à la propagation de la turpitude et le blâmable, et à l’abolition de l’instinct de la chasteté au sein de la société humaine. Il est évident que ce type de relations (mariage entre frère et sœurs) peut être qualifie à juste titre de turpitude et de libertinage, lorsqu’il s’agit de la société humaine constituée, telle notre société universelle, mais un tel qualificatif ne s’applique certainement pas au groupe constitué exclusivement de frères et sœurs que la Volonté d’Allah décida de multiplier.

» La preuve que la nature innée ne répugne pas instinctivement à cette relation incestueuse, est que les Mages la pratiquèrent pendant de longues époques, comme nous l’apprend l’histoire, qu’elle était répandue en Russie légalement (d’après ce que l’on dit), et illégalement en Europe »[24].

(N.B. Tous les hadiths précédés d’un (*) sont de source sunnite)

[1] Wasâ’il al-Chî‘ah, 20/307, hadith 1 ; Al-Kâfî, 5/541, h. 4 ; Al-Mahâsin, 107/93.

[2] Voir à cet égard l’opinion de l’Ayâtollah al-Sisatni, par exemple : 2e Partie, p. 174, Regarder les femmes non-mahram, Articles 772-775.

[3] Al-Wasâ’il,  tome 20, p. 26, hadith 6  :

" أوّل ما عُصي الله تعالى بستّ خصال : حبّ الدنيا ، وحبّ الرئاسة ، وحبّ النوم ، وحبّ النساء ، وحبّ الطعام ، وحبّ الراحة "

[4] Bihâr al-Anwâr, 100/252.

[5] Wasâ’il al-Chî‘ah, 20/35, hadith  6 ; Al-Khiçâl,  3/247, h.  1137.

[6] Wasâ’il al-Chî‘ah, 20/22, hadith 4 ; Al-Kâfî, 5/321, h.  6   : "مااُحبّ من دنياكم إلاّ النساء والطيب"

[7] Al-Faqîh, tome 3, p. 24.

اكثر الخير في النساء

[8]  Al-Kâfî, tome 5, p. 320 . 

      « ما اظن رجلاً يزداد في الايمان خيراً الا ازداد حباً للنساء »

[9] Wasa’il al-Chî‘ah,  20/33, h. 16 ; Ma‘ânî al-Akhbâr, 144.

عن الإمام الصادق (ع) قال : "إنَّما المرأة قلادة ، فانظر ما تتقلد، وليس للمرأة خطر ، لا لِصالحتهنَّ ولا لِطالحتهنَّ ، فأما صالحتهنَّ فليس خطرها الذهب والفضة ، هي خيرمن الذهب والفضة ، وأما طالحتهنَّ فليس خطرها التراب ، التراب خير منها"

 

[10] Makârim al-Akhlâq, op. cit., 8e Partie, Chap. 1, p. 197.

[11] Id. Ibid, op. cit., p. 196.

[12] Man Lâ Yâh-dhurhu-l-Faqîh, 3/270, hadith 1/1133, bâb Bid’-il-Nikâh wa açlihi, Chapitre : “Le  commencement du mariage et son origine”. 

[13] Sourate al-Nisâ’, 1/3.

[14] Man Lâ Yâh-dhurhu-l-Faqîh, 3/271, hadith 3/1134, bâb Bid’-il-Nikâh wa açlihi, Chapitre : “Le  commencement du mariage et son origine”. 

[15] Idem, hadith 3/1135.

[16] Idem,  hadith 4/1136.

[17] Idem, hadith 5/1137.

[18] ‘Ilal al-Charâ’i‘, p. 470, h 31, bâb Al-Nawâdir ; et Bihâr al-Anwâr, 11-101.  

[19] métonymie : figure de rhétorique, procédé de langage par lequel on exprime un concept au moyen d'un terme désignant un autre concept qui lui est uni par une relation nécessaire (la cause pour l'effet, le contenant pour le contenu, le signe pour la chose signifiée). Ex. boire un verre (le contenu), ameuter la ville (les habitants). (Le Petit Robert).

[20] Al-Hadâ’iq al-Nâdhirah, 23/7.

[21] Al-Mîzân Fî Tafsîr al-Qur’ân, al-‘Allâmah al-Sayyed Muhammad Hussein al-Tabâtabâ’î, tome IV, pp. 144-145, tafsîr du verset 1 de la sourate al-Nisâ’. 

[22] - « C'est Allah qui juge et personne ne peut s'opposer à Son jugement » (sourate al-Ra‘d, 13/41) :

وَاللَّهُ يَحْكُمُ لاَ مُعَقِّبَ لِحُكْمِهِ

- « Le pouvoir n'appartient qu’à Allah » (Sourate Yûsuf, 12/40) : 

إِنْ الْحُكْمُ إِلاَّ لِلَّهِ

- « et Il n'associe personn à Son Commanadement », (sourate al-Kahf, 26/18)

وَلاَ يُشْرِكُ فِي حُكْمِهِ أَحَدًا

- « C'est lui Allah. Pas de divinité à part Lui. A Lui la louange ici-bas comme dans l'au-delà. A Lui appartient le jugement. Et vers Lui vous serez ramenés »(Sourate al-Qaçaç, 70/28)

وَهُوَ اللَّهُ لاَ إِلَهَ إِلاَّ هُوَ لَهُ الْحَمْدُ فِي الْأُولَى وَالآخِرَةِ وَلَهُ الْحُكْمُ وَإِلَيْهِ تُرْجَعُونَ

[23] Sourate al-Rûm. 30/30 :

فَأَقِمْ وَجْهَكَ لِلدِّينِ حَنِيفًا فِطْرَةَ اللَّهِ الَّتِي فَطَرَ النَّاسَ عَلَيْهَا لاَ تَبْدِيلَ لِخَلْقِ اللَّهِ ذَلِكَ الدِّينُ الْقَيِّمُ

[24] L’une des coutumes répandues en Europe et en Amérique est que les filles perdent leur virginité avant le mariage et avant d’atteindre l’âge de la majorité légale. Or selon les statistiques dans beaucoup de cas, cette perte de virginité est causée par les pères ou les frères.

http://bostani.com/livre/la-femme-dans-le-hadith.htm

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Le voile la laïcité et les droits de l'homme

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La laïcité est basée sur des textes auxquels elle doit se conformer. Nous prenons comme exemple les seuls textes fondateurs dont les principes figurent dans la plupart des constitutions des pays laïcs. Parmi ces textes, figure la Déclaration des droits de l’homme de 1789 qui précise dans son article 10 : « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi ».

Vient ensuite la loi du 9 décembre 1905 qui affirme dans son article 1er que : « La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes, sous les seules restrictions édictées [...] dans l’intérêt de l’ordre public »

Ces deux textes consacrent à l’évidence la liberté de culte. Les Conventions internationales s’inscrivent dans le même sillage.

La Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948, précise en son article 18 que « Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction seule ou en commun, tant en public qu’en privé, par l’enseignement, les pratiques, le culte et l’accomplissement des rites »

Les dispositions de l’article ci-dessus ont été reprises, d’une part dans l’article 18 du pacte international relatif aux droits civils et politiques signés à New York le 19 décembre 1966 et ratifié par la France le 29 janvier 1981, et d’autre part, dans le premier alinéa de l’article 9 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales, en ce sens que « toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ».

Le tourbillon du port du foulard en France a donné lieu à des déclarations d’éminents responsables politiques ainsi qu’à une importante jurisprudence du Conseil d’Etat avant la promulgation de la loi du 17 mars 2004 interdisant le port du foulard.

Avant que le Conseil d’Etat ne se prononce, plusieurs voix et non des moindres se sont élevées pour assurer que le port du voile ne porte aucune atteinte à la laïcité.

Citons entre autres le ministre de l’éducation nationale, Lionel Jospin, lequel, sans omettre de rappeler son attachement à la laïcité, appelle les journalistes au calme, assurant que « l’école est faite pour accueillir les enfants et non pour les exclure ».

Michèle Cotta affirme : « je le dis tout net, le port du tchador par quelques malheureuses ‘‘beurettes’’ ou ‘‘gazelles’’ ne me paraît pas devoir justifier l’exclusion d’une école publique »

Mme Danielle Mitterrand explique aux journalistes : « Si aujourd’hui, deux cents ans après la Révolution, la laïcité ne pouvait accueillir toutes les religions, toutes les expressions en France, c’est qu’il y aurait un recul »

Il est en conséquence important de rappeler que la laïcité authentique est celle qui garantit la liberté de pratiquer la religion.

Les principes de cette laïcité authentique ont été confirmés par le Conseil d’Etat lequel, dans son avis du 27 novembre 1989 sur le port du foulard, affirme : « le principe de laïcité implique nécessairement le respect de toutes les croyances, déjà reconnu par l’article 10 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789, aux termes duquel « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi ».

Le conseil d’Etat précise que le port du voile s’inscrit dans le cadre de la liberté de conscience reconnue tant par les lois de la république que par les Conventions internationales ratifiées par la France. A cet égard, il rappelle qu’en vertu de ces Conventions, la France s’est engagée :

« à garantir à tous les individus se trouvant sur son territoire le droit d’accéder à l’enseignement sans distinction aucune notamment de religion et à prendre les mesures propres à donner effet à un tel droit ;

à assurer la liberté de pensée, de conscience et de religion, et la liberté de manifester sa religion ou ses convictions individuellement ou collectivement, en public ou en privé, sous la seule réserve des restrictions prévues par la loi et nécessaires à la protection de la sécurité, de l’ordre et de la santé publics, de la morale ou des libertés et des droits fondamentaux d’autrui ;

à respecter, dans le domaine de l’éducation et de l’enseignement, le droit des parents de faire assurer cette éducation conformément à leurs convictions religieuses ;

à prendre les mesures nécessaires pour que l’éducation favorise la compréhension et la tolérance entre tous les groupes raciaux et religieux. »

Cette liberté, assure le Conseil d’Etat, comporte pour les élèves le droit d’exprimer et de manifester leurs croyances religieuses à l’intérieur des établissements scolaires, dans le respect du pluralisme et de la liberté d’autrui.

La haute juridiction conclut enfin que le port de signes par lesquels les élèves entendent manifester leur appartenance à une religion « n’est pas par lui-même incompatible avec le principe de laïcité, dans la mesure où il constitue l’exercice de la liberté d’expression et de manifestation de croyances religieuses »

Sauf, souligne-t-il, si ces signes constitueraient, en raison de leur caractère ostentatoire ou revendicatif, un acte de pression, de provocation, de prosélytisme ou de propagande susceptible de troubler l’ordre public, de perturber l’enseignement ou de porter atteinte à la dignité ou à la liberté de l’élève ou de l’enseignant.

La question se pose de savoir si le port du voile peut constituer une provocation ou un acte de prosélytisme ? La réponse est NON. Le port du voile ne constitue ni provocation ni acte de prosélytisme. Et il ne saurait en aucun cas troubler l’ordre public ni perturber le fonctionnement de l’enseignement. Sinon, la minijupe et le décolleté constitueraient des actes de prosélytisme.

La loi du 17 mars 2004 contre le port du foulard est en totale opposition avec les principes susmentionnés. Elle heurte de front la liberté de conscience garantie par les Conventions internationales ratifiées par la France.

La supériorité des traités sur les lois, même postérieures est consacrée par l’article 55 de la constitution française (arrêt nicolo, conseil d’Etat 20 octobre 1989.)

http://www.bismillah-debats.net/La-laicite-dans-les-textes.html

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