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Comment le lait arrive dans les seins des mamans ?

Cette faculté qu’ont les mamans de pouvoir, comme tous les autres mammifères, nourrir leur enfant, naît à la puberté. Bien sûr, le processus de production de lait commence véritablement lors d’une grossesse mais la montée à plein régime ne démarre qu’à la naissance surtout lorsque les tétées se mettent en place (si maman n’allaite pas son enfant, ses seins s’arrêteront naturellement de produire).

Le sein c’est quoi ?

Quatre éléments principaux le constituent : ils jouent tous un rôle dans la production du lait.
1- Des cellules qui fabriquent le lait ; elles sont regroupées dans des sortes de poches appeléesalvéoles ; au centre de la poche, le lait s’accumule temporairement. Les alvéoles sont elles-mêmes regroupées en lobules comme des petites grappes.

2- Des systèmes d’éjection du lait, comme des pompes (le service de livraison en quelque sorte) ; on les appelle aussi les cellules myoépithéliales car ce sont des cellules musculaires qui se contractent

3- Un intense réseau de vaisseaux sanguins permettant d’amener tous les éléments (matières premières, messagers chimiques, constituants du lait) vers les cellules de fabrication

4- Des silos de graisse dispersés un peu partout et entourant les alvéoles, qui servent à les protéger des chocs.

On peut grossièrement voir le sein comme un arbre fonctionnant à l’envers : l’arborescence (branches, ramifications et ses feuilles) étant le lieu où tout se fabrique et le tronc étant la voie pour évacuer le lait vers l’extérieur.

lait1Les différents stades pour rendre l’usine opérationnelle

A sa naissance, une petite fille possède l’ensemble des éléments qui lui seront utiles pour produire le lait, lorsqu’elle deviendra maman. Les branches de l’arbre sont présentes, les alvéoles sont par contre à l’état de bourgeons. Aux différentes étapes de sa vie, l’arborescence va simplement se développer (se multiplier et grandir).

A la puberté

A l’adolescence, le corps soumis à l’influence d’hormones va se modifier (une hormone est une substance chimique fabriquée par une glande et qui va jouer un rôle de messager, pour déclencher une action particulière). Au niveau des seins, les différents éléments de l’usine de production prennent de l’ampleur :

- les ateliers se multiplient et grandissent et les bourgeons deviennent de petites alvéoles,

- les voies d’évacuation du futur lait se développent,

- le silo graisseux s’accumule (c’est ce qui donne le volume à la poitrine)

Maman attend un bébé

Sous l’action des hormones de grossesse, l’anatomie des seins passe à la vitesse supérieure :

-       Les branchages se multiplient davantage,

-       Les bourgeons éclosent, et forment des cellules alvéolaires de plus grande taille : les ateliers de fabrication s’agrandissent

-       Le réseau sanguin se développe (ce qui facilite l’arrivée des matières premières)

-       Extérieurement également, le sein se modifie : l’aréole (partie autour du mamelon) s’étend et devient plus foncée (pour être mieux décelée par le futur bébé).

L’usine est prête et commence même à produire un peu sous l’action d’une hormone (laprolactine dont nous reparlerons plus loin). On n’est cependant pas dans la grande production car certaines hormones de la grossesse (celles libérées par le placenta, cet organe qui connecte l’embryon à la paroi utérine) bloquent le processus (ce n’est pas la peine de produire alors que bébé n’est pas encore là)

lait2Naissance du bébé et tétée

Après la naissance, les hormones de la grossesse ne sont plus là : il n’y a donc plus de blocage au niveau de l’atelier de fabrication. Par contre, deux autres hormones produites par le cerveau de la mère vont stimuler le processus de fabrication et de transport : la prolactine(pour fabriquer le lait) et l’ocytocine (pour l’excréter).

Le reflexe neuro-hormonal se met alors en place : dès que l’enfant tète et stimule le sein de sa mère, l’information est transmise au cerveau via des nerfs sensitifs. L’ordre est compris : il faut activer la production pour satisfaire la demande ! Le cerveau libère donc la prolactine qui va agir sur les alvéoles pour activer la production (voir le paragraphe consacré à la « fabrication ») et l’ocytocine, qui va agir au niveau des pompes afin d’éjecter le lait produit.

lait3L’usine de fabrication du lait

L’élaboration du lait passe par deux mécanismes :

- l’utilisation des produits disponibles dans le corps maternel, sans transformation,

- la fabrication proprement dite, d’éléments créés de toutes pièces à partir de nutriments présents dans le sang maternel.

Le lait contient beaucoup d’eau. C’est pour cela, que le lait est très désaltérant pour les nourrissons. L’eau et tous les éléments qui y sont dissous ou associés (petites protéines, sels minéraux, vitamines…) sont directement disponibles dans le sang maternel, sans transformation.

D’autres constituants du lait nécessitent un peu plus de travail.

C’est le rôle des alvéoles. La prolactine, vient se fixer sur leurs parois (comme une clé dans une serrure) et active les machines. Connectées au réseau sanguin, les alvéoles récupèrent  les matières premières et les transforment pour obtenir le produit final (grosses protéines, sucres, graisses). Ce sont ces produits là, plus longs à fabriquer qui arrivent dans le lait en fin de tétée.

Le lait est donc fabriqué pendant les tétées et aussi entre les tétées. Ce qui est fabriqué entre les tétées est un peu stocké dans des zones tampons : il sera consommé à la tétée suivante. Lorsque la réserve est pleine, la fabrication s’arrête.

Le lait est fabriqué, maintenant il faut le livrer.

Lait maternel

L’ocytocine, la seconde hormone, donne l’ordre aux petites pompes d’éjection entourant les alvéoles de se contracter. Telle une pieuvre qui encercle l’alvéole, elle va se contracter : le lait est ainsi excrété vers l’extérieur des alvéoles, vers les canaux puis vers la bouche de l’enfant qui en tétant, aspire.

lait5

 

Certaines pathologies (heureusement très rares) peuvent empêcher la mère d’allaiter  :
-des problèmes anatomiques : il s’agit-là par exemple de malformations ou absence de développement mammaire dans la vie embryonnaire ou à la puberté.
Il peut aussi y avoir (de façon plus fréquente) les mamelons rétractés qui ne permettent pas à l’enfant de téter. Dans ce cas, il existe des solutions (dont des interventions chirurgicales avec anesthésie locale) permettant un allaitement correct.

On peut aussi évoquer les suites d’interventions de chirurgie (ablation de tumeurs par exemple) qui ont lésé des glandes mammaires, ou sectionné des nerfs ou des canaux.

des problèmes physiologiques :

Certaines femmes ont des dérèglements hormonaux qui empêchent le bon fonctionnement du réflexe neuro-hormonal. Le réflexe neuro-hormonal est aussi sensible au stress.

Nous avons évoqué dans l’article les principales hormones participant à la lactation (prolactine et ocytocine) mais il y en a d’autres dont les hormones de la thyroïde et l’insuline. Une mère avec des problèmes de diabète et de d’hypothyroïdie non traités, pourrait donc avoir des difficultés pour produire du lait.

http://kidiscience.cafe-sciences.org/articles/comment-le-lait-arrive-dans-les-seins-des-mamans/

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Existe-t-il un gène de l'instinct maternel?

Pour tenter de savoir si la relation mère-petit est innée ou acquise, il est d’abord intéressant d’observer les comportements des animaux, en particulier ceux des insectes et des mammifères auxquels nous sommes souvent comparés par les scientifiques.

Chez l’animal : amour maternel ou chimie ?

Les animaux, pour la survie de leur espèce, se reproduisent et assurent la protection de leurs petits, vulnérables. Pour cela, un système de reconnaissance se met en place entre la mère et son petit. En effet, une mère doit être capable d’identifier sa progéniture en tant qu’objet de soins à l’aide de signaux de reconnaissance visuels, olfactifs ou acoustiques.

Le comportement parental est activé grâce à des hormones sécrétées à la suite d’un événement qui diffère selon les espèces : l’accouplement, la fécondation, la ponte, la parturition[1], ou encore la présence de petits abandonnés de l’espèce.

Chez les insectes sociaux (abeilles, fourmis…), ce sont les ouvrières qui s’occupent des larves. Grâce à l’émission de phéromones, les adultes parviennent à localiser, déterminer le sexe, la caste et le stade de développement de la future génération. Les phéromones, substances chimiques qui envoient des signaux à un bulbe spécifique du cerveau, sont détectées par l’organe voméronasal, situé sous la surface intérieure du nez, organe atrophié chez l’homme. La synthèse de ces substances par les larves est dictée par les gènes spécifiques de l’espèce de l’insecte. La reconnaissance entre les ouvrières et les larves est ainsi immédiate et peut donc être qualifiée d’innée.

Chez les bovidés, les hormones jouent un rôle fondamental dans le comportement maternel. La sécrétion d’œstradiol provoque les contractions vaginales pour la mise-bas du petit. Chez la chèvre, la stimulation vaginale de la parturition entraîne la sécrétion principalement de deux hormones : la noradrénaline, qui permet de mémoriser l’odeur du petit par le léchage, et l’ocytocine, qui facilite le comportement maternel et le lien d’attachement, et qui prépare à l’allaitement. Le lien d’attachement exclusif qui existe entre une mère et son petit se noue très rapidement après la naissance et rend l’adoption d’étrangers (orphelins, abandonnés, surnuméraires) extrêmement difficile.

Chez la femme

Certains scientifiques tendent à penser que l’instinct maternel serait également inné chez la femme. Pourtant, toutes les femmes ne semblent pas posséder cet instinct au moment de la naissance et la relation avec leur enfant se construit grâce à un apprentissage. À Prague, les mères ne se sont pas aperçues de l’échange de leurs enfants car l’erreur s’était produite dès la naissance. Elles n’avaient pas encore eu le temps d’apprendre l’odeur et le cri de leur bébé. Dans ce cas, les enfants « non biologiques » sont acceptés et aimés de la même manière que des enfants naturels.

Cet exemple montre que le lien fort qui existe entre une mère et son enfant n’apparaît pas dès la naissance, comme ça peut être le cas chez les animaux, mais qu’il se construit grâce au système nerveux sophistiqué et aux capacités intellectuelles spécifiques à l’homme.

 

[1] Chez les mammifères, la parturition est l’action de mettre bas.

http://www.reflexiences.com/dossier/142/la-relation-mere-petit-est-elle-innee-ou-acquise-/2/chez-l-animal-amour-maternel-ou-chimie-/

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