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Relation

La magie est en constante relation avec la science

Magie

La physique-chimie

La magie est en constante relation avec la science. En effet, les "trucs" sont dans 80% des cas issus des techniques scientifiques. Il n'est pas rare de croiser un magicien diplômé de sciences. Mais aucune de ces techniques ne s'avère efficace si le magicien n'arrive pas à capter l'attention et surtout le regard de son public. Le vrai " truc " du magicien en réalité c'est ce talent.

La matière magique

Mais un magicien qui ne sait que capter et conserver votre regard aura bien du mal à vous étonner. La magie est un tout, et dans cet ensemble, la physique et la chimie ont leur place. Dans quel but le magicien va-t-il exploiter les lois de la physique ? Pour jouer sur la matière et tout simplement donner l'impression de manipuler les forces, les atomes, les fluides. Ce qui vous intéresse c'est l'explication par l'exemple, qu'à cela ne tienne. Voici un tour déroutant qui pourrait aussi être présenté comme une expérience de physique pure.

L'objectif : Faire rentrer un œuf dur dans une bouteille sans forcer.
La difficulté : le diamètre de l'œuf est largement supérieur à celui du goulot de la bouteille.
Le truc : Prenez votre bouteille en verre et jetez-y une allumette ou encore un bout de papier enflammé. Placer immédiatement votre œuf sur la bouteille. Attendez un peu : l'œuf descend tout seul au fond de la bouteille. Magique ? Non, physique.
L'allumette ou le papier entraine une combustion à l'intérieur de la bouteille ce qui se traduit par l'élimination totale de l'oxygène créant un vide partiel ou si vous préférez un appel d'air. L'œuf est ainsi aspiré vers le fond et rentre sans difficulté.

La chimie fascinante

Changer l'eau en vin, faire s'enflammer une rose, les magiciens sont aussi de bons petits chimistes. Armés de colorants surpuissants ils sont capables de nous bluffer. Comment fonctionne un colorant ? C'est simple, comme toute matière il absorbe certaines ondes lumineuses et en rejette d'autres, il a la couleur qu'il réfléchit. Au contact d'une autre matière il modifie la structure réfléchissante. Les magiciens ont des colorants très concentrés qui leur permettent de les utiliser au goutte à goutte très discrètement. Un exemple avec le tour consistant à changer de l'eau en vin. Pour cela, le magicien tient deux verres : un rempli d'eau, l'autre vide. Vraiment vide ? Non, une minuscule goutte de colorant est préalablement déposée au fond du verre. Dès qu'il verse le verre d'eau dans le verre contenant le colorant, l'eau se teinte, comme par magie.

Les magiciens nous émerveillent avec d'autres outils chimiques comme les aveuglants et les explosifs. Une solution inflammable sur un bout de tissu couplée avec un des outils empruntés à la pyrotechnie et le tour est joué : la combustion semble spontanée et surtout magique.

Les mathématiques

Les mathématiques sont très couramment utilisées par les magiciens et notamment pour les tours effectués avec des cartes ou encore des exercices de mentalisme, vous savez quand le magicien devine à quel nombre vous pensez par exemple. Il ne s'agit pas d'un don mais plutôt d'une habile construction mathématique.

Maths et divination

La cartomagie est fortement construite à partir des mathématiques

Quand on manie bien les maths on peut tout à fait créer un tour de magie époustouflant. Cela n'est pas très surprenant car pendant les performances, nous ne pensons pas aux mathématiques et si c'est le cas il peut se passer de très longues heures avant que l'on y comprenne quelque chose. Les mathématiques ont en quelque sorte un double pouvoir magique. En effet, les tours qui les utilisent le plus sont très cadrés et ne peuvent jamais rater, ils sont impressionnants car généralement ils sont interactifs, ils exigent la participation d'un individu extérieur. Comme ils sont bien construits et infaillibles, les tours mathématiques ne peuvent souffrir de l'intervention d'une personne extérieure. Par exemple si le magicien demande à quelqu'un de penser à un nombre compris entre 15 et 35, c'est que son tour est mathématiquement construit pour que, quelque soit le nombre choisi, la réponse reste la même.

Le jeu des 21 cartes

Voilà un jeu que vous avez sans doute pratiqué dans votre enfance.

Prenez 21 cartes et demandez à la personne pour qui vous exécutez le tour d'en choisir une qu'il mémorise. Distribuez les cartes, faces visibles sur trois tas. Une carte un tas, une carte, un tas, etc. Vous avez donc 3 tas de 7 cartes. Demandez à votre partenaire dans quel paquet se situe sa carte. Cela est important car maintenant rassemblez les trois paquets en prenons soin de mettre le tas indiqué au milieu des deux autres.

Appelons cette série d'opérations l'étape 1. Répétez encore deux fois.

Quoiqu'il arrive et quelque soit la carte choisie ce sera toujours la onzième carte que vous retournerez au final

La psychologie
 

Le mentalisme est une des branches de la magie. Cette notion fait écho à tous les tours de magie donnant l'impression au public que le magicien a un don et pas n'importe lequel, celui de lire les pensées, et par extension de les manipuler, les influencer. Le mentaliste Fred Darevil qui a bien voulu nous renseigner sur ce domaine si particulier.

Mentalisme et magie

Le mentalisme c'est l'illusion du paranormal par excellence. Bien qu'il constitue l'une des disciplines de la magie, le mentalisme est à mettre un peu à part. Déjà, il est arrivé récemment dans notre pays, mais il est pratiqué depuis plus longtemps dans les pays anglo-saxons. On affirme que le mentalisme fait partie intégrante du monde de la magie parce qu'ils partagent des techniques communes, des trucs. Les mathématiques y jouent d'ailleurs un rôle essentiel. En effet, les mentalistes ne sont pas des voyants. Ils ne revendiquent aucun don surnaturel, bien au contraire. Pourtant ils parviennent à pénétrer et manipuler nos pensées. Comment ?

Quand la magie a rendez-vous avec le cerveau

Aujourd'hui, le mentalisme cherche à se passer de plus en plus des trucages qui l'affilient à la magie traditionnelle. Pour donner une meilleure illusion, les mentalistes ne cherchent pas les secrets magiques dans des livres oubliés mais plutôt dans des manuels de neurosciences. Pourquoi ? Parce que c'est en comprenant mieux l'esprit humain que l'on peut mieux mettre au point des techniques capables de l'influencer. Les neurosciences et la psychologie permettent de mettre en avant des "failles psychologiques", les mentalistes s'en servent pour mieux les exploiter et être plus convaincants. En dehors de la magie les mentalistes offrent leurs services dans les entreprises pour remotiver les employés, leur redonner confiance, leur faire prendre conscience qu'ils sont capables d'accomplir des choses bien plus grandes que ce qu'ils ne pensent.

Le sixième sens

Le mentalisme en s'interrogeant sur les systèmes psychologiques pose également de nouvelles questions sur les rapports que nous entretenons avec la magie. Par exemple, qu'est-ce qui nous fascine réellement dans le tour de la femme sciée ? Est-ce la prouesse technique que nous ne comprenons pas ou plutôt l'exposition de la métaphore de l'invulnérabilité ?

La magie nous émerveille aussi et surtout pour tous les fantasmes inconscients auxquels elle fait constamment appel.

 

http://www.linternaute.com/science/magazine/dossier/magie/3.shtml

 

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Pourquoi l'islam ne permet pas les relations sexuelles hors mariage ?

Mariage

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Certaines religions considèrent que la sexualité est marquée négativement ; la sexualité a comme objectif la procréation, et la contraception est en temps normal une mauvaise chose ; on peut ne pas être d'accord avec [ces religions], mais elles vont jusqu'au bout de leur logique.
D'un autre côté, l'Occident contemporain considère que la sexualité est une chose tout à fait normale, participant de la vie physique de l'humain, et qu'elle peut être vécue entre deux personnes consentantes, même dans le cadre d'une rencontre d'un soir ; on peut ne pas être d'accord avec cet aspect de la civilisation occidentale, mais celle-ci va également jusqu'au bout de sa logique.
Par contre, ce qu'on ne comprend pas en l'islam c'est qu'il considère que la sexualité n'est pas une chose marquée négativement mais tellement normale qu'on peut même avoir recours à des moyens contraceptifs et rechercher le seul plaisir sexuel et qu'on peut vivre sa sexualité pleinement. Tout cela est très beau, mais pourquoi l'islam ne permet-il cette sexualité que dans le cadre du mariage? Après tout, quelle différence y a-t-il vraiment entre une sexualité épanouie, vécue comme un don partagé de soi, dans le cadre d'une rencontre d'un soir, et la même sexualité épanouie, vécue elle aussi comme un don partagé de soi (puisque vous dites aussi qu'une femme ne peut être donnée en mariage contre son gré) dans le cadre du mariage qui n'est pas un sacrement car il peut être rompu par un divorce?!

 la sexualité n'y est pas marquée négativement, elle peut être vécue pleinement et de façon épanouie, et il est un avis qui dit effectivement qu'on peut – à condition que ni l'objectif ni le moyen alors utilisé ne contredisent une règle de l'islam – avoir recours à une contraception (voir mon article concernant la contraception). Il est vrai aussi que cette sexualité doit être vécue dans le cadre du mariage, qui n'est pas un sacrement mais un contrat conclu entre deux personnes consentantes devant des témoins, qui peut, en cas de raison valable, être rompu. Quelle différence, me demandez-vous, entre une telle sexualité vécue dans le cadre du mariage et la sexualité totalement libre qu'autorise l'Occident ?

Dans l'éthique occidentale :

L'éthique occidentale est une éthique sécularisée. Le lien vertical – qui est un lien spirituel vis-à-vis de Dieu – a dû s'effacer de l'espace public pour permettre un lien transversal qui soit réellement basé sur l'équité ; ce lien transversal est donc désormais le seul digne d'attention (voir mon article : Pourquoi l'Occident a-t-il adopté la laïcité ?). Aussi, tout est permis ou presque dès qu'on ne fait ni directement ni indirectement du tort à quelqu'un d'autre. C'est ce qui explique qu'en matière de sexualité également, tout est permis ou presque dès lors : 1) que le ou la partenaire est consentant(e), 2) que l'on ne lui fasse pas de mal, 3) que l'on prend ses précautions pour ne pas transmettre de maladies, 4) et qu'on évite les grossesses causes de problèmes (quand les jeunes sont encore étudiants ou lycéens, etc.).
L'Occident fixe quand même un âge minimum pour qu'une jeune fille ait des relations intimes mêmes consenties : il s'agit de l'âge de 15 ans en France. En deçà de cet âge, le consentement de la jeune fille n'est pas considéré comme valable car la jeune fille est supposée n'avoir pas atteint suffisamment de maturité au moins sur le plan psychique pour consentir à des relations intimes : il s'agit, en clair, d'une protection de l'enfance, ce qui rejoint le point 2) : ne pas faire du mal à autrui.

Dans l'éthique musulmane :

L'éthique musulmane interdit elle aussi, bien entendu, les viols, le mal fait à sa partenaire, la volonté de transmettre des maladies. Mais elle interdit également les relations sexuelles hors mariage (auparavant il existait des esclaves : l'éthique musumane autorisait aussi les relations intimes de l'homme avec la femme-esclave qu'il possédait, à condition que celle-ci ne soit pas mariée à un autre). "(Les croyants,) ceux qui préservent leur sexe [de tout rapport] si ce n'est avec leur épouse ou ce que leur main possède [= femme-esclave non-mariée à quelqu'un d'autre]" (Coran 23/5-6). Nous n'allons parler ici que du mariage (vu que l'autre cas n'existe plus aujourd'hui, ce qui fait que la règle de la licité est inapplicable par rapport à ce point, pour cause de "fawât ul-mahall" : il s'agit du cas n° 1 dans notre article traitant de ce genre de cas). Le fait que l'islam ne considère pas que le seul consentement des deux partenaires soit suffisant s'explique par le fait que si l'éthique musulmane tient elle aussi compte du lien transversal, elle entend également et dans le même temps tenir compte du lien vertical – le lien spirituel avec Dieu. Or, certes, dans le cadre du mariage comme dans les rencontres d'un soir ou l'union passagère, l'homme et la femme vivent de façon consentie leur sexualité. Mais, parallèlement à ce point que mariage et fornication ont en commun, c'est par rapport à la spiritualité vécue comme un lien vivant avec Dieu qu'une différence essentielle existe entre eux.

Dans les rencontres d'un soir ou d'un weekend et dans l'union temporaire, l'objectif est unique : la satisfaction pure de l'instinct sexuel. Or, la nature humaine ne se résume pas à de la sexualité. Et une fois qu'on a rendu permises les relations sexuelles dans le cadre du simple consentement mutuel, sans besoin d'être mariés, rien n'empêche des êtres humains d'avoir comme objectif la recherche de toujours plus de plaisir sexuel avec de toujours nouveaux partenaires (voire même plusieurs à la fois). Il s'agit alors, clairement, de l'instinct vécu en excès car vécu sans prise en compte des autres aspects de la nature humaine. Or, si l'islam n'enseigne pas que vivre sa corporalité serait une entrave à la spiritualité, par contre il enseigne que l'excès dans la corporalité est une entrave à la spiritualité. Si on laisse son instinct dominer, on est en déséquilibre par rapport aux exigences de son âme. C'est bien pour exprimer cette réalité que le Prophète a dit : "Celui qui a des relations sexuelles hors du cadre voulu ne le fait pas en ayant la foi" (rapporté par al-Bukhârî, n° 6424). Bien évidemment, cela ne veut pas dire que le musulman qui le fait a complètement perdu la foi et quitté l'islam (Kitâb ul-îmân al-kabîr, Ibn Taymiyya, p. 283). Cela veut dire, comme l'a dit Ibn Abbâs, qu'au moment de commettre cet acte, il n'a pas "la lumière de la foi" (cité par al-Bukhârî, kitâb ul-hudûd, bâb n° 2). En effet, il s'agit d'un acte de pure recherche de la satisfaction de l'instinct, qui exprime un déséquilibre par rapport à la spiritualité (Hujjat ullâh il-bâligha, tome 1 p. 471).
Voilà pour les méfaits des relations extra-matrimoniales sur le lien vertical, avec Dieu. Mais même sur le plan transversal les méfaits sont là, discrets mais visibles pour qui y réfléchit. En premier sur les valeurs familiales, qui tendent à se diluer au profit de valeurs individualistes (puisqu'on n'a plus besoin de former un couple stable pour vivre sa sexualité). Et de nouvelles et curieuses formes de familles apparaissent : monoparentales, homosexuelles… au détriment des droits des enfants, qui ont besoin d'un cadre établi et de repères paternels et maternels pour se développer pleinement sur le plan affectif et psychologique. Une telle sexualité ne peut non plus ne pas avoir des répercussions sur l'échelle des valeurs de chaque individu. Elle appelle plus de liberté des mœurs, plus de libertés des corps, permet toujours plus d'appels à l'endroit des regards pour plus de libertés par rapport aux fidélités. Enfin, une telle sexualité se fait souvent aux détriments de… la femme. En effet, combien de femmes se plaignent d'avoir été d'abord séduites par un homme qui leur avait tout promis, puis, après avoir offert à celui-ci ce qu'il attendait d'elles, s'être vues jetées par lui, au profit d'une autre femme ! Et combien de femmes qui, suite à une relation non suffisamment protégée, sont tombées enceintes, se sont vues proposer par celui qui les avait séduites d'avorter. Combien de femmes, qui ont alors refusé de détruire l'être qu'elles portaient en elles, se sont vues être totalement abandonnées par celui qui avait dit les aimer du fond du cœur. Une femme n'est pourtant pas un kleenex qu'on jette après usage !
Sexualité sans cadre, sexualité sans sentiments, sexualité sans engagement, sexualité sans responsabilités. Jouissance d'une nuit suivie du gris de l'aube et de la journée, quand on se retrouve seul(e). Nouvelle quête pour trouver un nouveau moment de plaisir l'instant d'une nuit ou d'une fin de semaine. Avant, de nouveau, la solitude affective. "L'union des deux cœurs avant l'union des deux corps, comme cela se fait dans le mariage, n'est-elle pas chose bien meilleure que la seule union de deux corps lors de la fornication ?" (d'après Majmû' ul-fatâwâ, Ibn Taymiyya, tome 15 p. 362).

Dans le mariage, l'objectif de la satisfaction sexuelle est intégré à un cadre plus général : les deux personnes font non seulement un consentement mutuel mais font également l'engagement mutuel de vivre perpétuellement ensemble, de s'entraider, d'être responsables des conséquences de la relation sexuelle qu'ils vont avoir (naissance d'enfant) et d'élever ensemble cet ou ces enfant(s). Pour l'islam, le mariage n'est pas un sacrement mais un contrat d'un type particulier qui est convenu entre deux personnes consentantes devant des témoins, et qui peut être rompu ou résilié. Il n'est nullement obligatoire que ce contrat particulier soit conclu en présence d'un théologien ou d'un imam, ni même qu'il soit conclu dans une mosquée. Le mariage n'est que l'extériorisation de l'engagement et de la prise des responsabilités. Dès lors, dire que le mariage est le seul cadre où s'exprimera la sexualité entre un homme et une femme, c'est dire que cet homme et cette femme devront, avant de profiter chacun du corps de l'autre, s'engager et prendre leurs responsabilités. Il n'y a pas ici recherche de la satisfaction pure de l'instinct, il y a une recherche de la satisfaction de l'instinct qui est englobée dans un cadre de responsabilités et de solidarité. La différence avec la fornication (zinâ) est patente. Et elle explique pourquoi le Prophète (sur lui la paix) a dit que les relations sexuelles entre époux sont un acte rapportant récompense auprès de Dieu. A ses Compagnons qui s'en étonnaient, il dit que puisque celui qui le faisait dans l'interdit faisait un acte interdit, celui qui le faisait de la façon permise faisait un acte méritant récompense de la part de Dieu (rapporté par Muslim).

Par le contrat que constitue le mariage (devant être conclu devant deux témoins au minimum), l'homme témoigne de son engagement dans sa relation avec cette femme. Par le douaire (mahr), il témoigne de son affection pour la femme avec qui il est en train de se marier (le mahr est un présent – nihla, comme le dit le Coran 4/4) ; de même, l'homme témoigne ainsi de son engagement dans cette relation (qui n'est pas temporaire mais perpétuelle) ; enfin, en donnant ce présent, il montre qu'il va, conformément à ce que dit l'islam, continuer à dépenser de ses biens pour subvenir aux besoins de la femme qu'il va épouser, qui sera nourrie, logée, blanchie et soignée à ses frais à lui, même si elle possède des biens qui lui sont propres (cf. Fatâwâ mu'âssira, tome 2 pp. 343-345).

Ce cadre du mariage, Dieu l'a décrit comme étant un cadre où il y a engagement pour l'autre, où il y a amour et miséricorde. "Et parmi Ses signes il y a le fait qu'Il a créé pour vous, de vous-mêmes, des épouses afin que vous éprouviez la tranquillité auprès d'elles, et le fait qu'Il a mis entre vous de l'amour et de la miséricorde. Il y a en cela des preuves pour des gens qui réfléchissent" (Coran 30/21). "Et Dieu a créé pour vous, de vous-mêmes, des épouses, puis vous a donné par vos épouses des fils et des petits-fils, et vous a donné à manger des choses délicieuses" (Coran 16/72). "Et Il est Celui qui a créé à partir de l'eau une espèce humaine, puis lui a donné une filiation et un lien de mariage…" (Coran 25/54

Le divorce est possible en islam ; mais sachez qu'au moment où les deux personnes se marient, elles font un contrat prévu normalement pour durer de façon perpétuelle. C'est bien pourquoi le mariage explicitement conclu avec une durée temporaire ("nous nous marions pour un an") a été strictement interdit par le Prophète en l'an 8 de l'hégire (rapporté par Muslim, n° 1406). De même, comme Shâh Waliyyullâh l'a écrit, si deux personnes ont recours au mariage à durée officiellement perpétuelle mais, dans leur cœur, ont comme seul objectif de profiter d'un nouveau partenaire pendant quelque temps et de divorcer juste après, alors certes elles respectent la forme du cadre juridique voulu, mais sur le plan spirituel – donc entre elles et Dieu – il n'y a pas de différence entre elles et les personnes qui vivent leur sexualité sans avoir du tout recours au mariage (Hujjat ullâh il-bâligha, tome 1 p. 367). Et c'est encore pourquoi certes, le divorce est entièrement possible, mais il est perçu comme le dernier recours, quand la vie commune n'est plus possible. Cela ressort de ce qu'ont écrit Ibn Taymiyya, Ibn Hajar et Shâh Waliyyullâh ; cliquez ici pour lire mon article au sujet du divorce.

(Les autres explications, données plus haut, sont inspirées de Hujjat ullâh il-bâligha, tome 2 pp. 341-342 et tome 1 p. 319.)

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Différentes façons de percevoir la sexualité :

En résumé, il y a différentes façons de percevoir la sexualité :

A) Soit on dit qu'il s'agit d'une chose marquée négativement, d'un vestige animal dans l'être de l'homme, juste tolérée pour que l'espèce humaine se reproduise. C'est la posture de certaines religions, comme vous l'avez souligné.

B) Soit on dit qu'il s'agit de quelque chose de naturel et que les êtres humains peuvent la vivre de façon épanouie. Ce cas B peut ensuite lui-même être perçu de deux façons différentes :
B.1) soit on dit que la sexualité épanouie c'est une sexualité sans frein et sans limites, et on confond alors liberté et permissivité, de même qu'on perçoit la liberté comme étant le fait de réussir à reculer le plus possible les normes et les limites. C'est la posture de l'Occident contemporain ;
B.2) soit on dit que la sexualité permissive est en excès par rapport aux autres aspects de la nature humaine, et que la sexualité épanouie ne doit pas empêcher les autres aspects de la nature humaine – dont la spiritualité – d'être épanouis ; pour cela, cette sexualité doit être vécue dans un cadre d'engagement et de responsabilités : celui qu'exprime le mariage, qui n'est qu'un contrat en islam. A l'intérieur de ce cadre, la sexualité est libre dans la mesure où, si elle doit respecter certaines limites, elle ne dépend pas de formes imposées une fois pour toutes mais est laissée à la discrétion et à l'imagination des deux partenaires (lire notre article sur le sujet). C'est là la posture de l'islam.

http://www.maison-islam.com/articles/?p=285

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Relation du prophète avec les athées et les païens

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Allah dit dans le Coran:
« Ô, les gens! Nous vous avons créés d'un mâle et d'une femelle et vous avons désignés en nations et tribus, pour que vous vous entre connaissiez. Oui, le plus noble des vôtres, auprès de Dieu, c'est le plus pieux des vôtres... » Sourate 49 (Al-hujurât), verset:13.

L'échange avec ses convenances est essentiel entre les êtres humains.
Il permet de lever les incompréhensions et les idées reçues et nous amène à mieux nous connaître pour s'apprécier et s'aider mutuellement. La réussite de la mission de l'être humain sur cette terre est liée inéluctablement à ce bon échange et à ce respect mutuel.

Dieu dit dans le Coran : « Appelle au chemin de ton Seigneur avec la sagesse et la bonne exhortation, puis discute avec eux sur un ton modéré » 
(Les Abeilles, V. 125) 

Et il dit : « Ne discutez avec les gens du Livre que de la manière la plus douce » Sourate 29, verset 46. 

En plus des versets que l’on a exposés et qui incitent les musulmans à un dialogue de respect et de bonté envers les êtres, nous citerons des exemples historiques du comportement du Prophète avec les athées et les païens.

a- Le pacte de Hudaybiyya[1]

Au début d'avril 628, Mohammed avisa ses adeptes d'avoir à se préparer pour accomplir le pèlerinage à La Mecque. 1.500 personnes marchèrent donc en direction de la ville. Les Mecquois bloquèrent le défilé qui mène à leur ville. Les musulmans campèrent donc à quelques lieues de là, à Hudaybiyya. Un pacte fut signé, appelé le pacte de Hudaybiyya. Par celui, Mohammed s'engage à retourner à Médine sans accomplir le pèlerinage. En revanche les Mecquois s'engagent à ne plus prendre les armes contre les musulmans et de les autoriser à accomplir l'année suivante le pèlerinage mineur. La guerre devait cesser pendant dix ans. Durant cette période, les Quraychites qui iraient chez Mohammed sans la permission de leur tuteur légal seraient extradés vers La Mecque, mais les musulmans qui rejoindraient La Mecque ne le seraient pas. Cela était une négociation où le prophète était très doux et avait favorisé comme c’est de coutume la paix même dans les situations où il avait le dessus.[2]

Il a tenu tous ses engagements ainsi que les compagnons avec lui:
L'attitude du Prophète Muhammad en ce qui concerne le respect du pacte qu'il avait signé avec les polythéistes de la Mecque Makkah) Hudeïbiyya, en l'an 6 de l'Hégire était exemplaire et révélait le respect strict de tous les engagements à l’égard de cette catégorie de gens... Ainsi, il avait accepté de restituer aux qurayshites mecquois le Compagnon Abou Djandal qui était venu chercher refuge auprès de lui contre les persécutions dont il était victime à Makkah, et ce, justement, parce que le traité qui venait d'être signé stipulait que le Prophète Mouhammad ne pouvait donner asile à n'importe quel musulman qui s'enfuyait de Makkah pour le rejoindre...

La règle général, même en cas de guerre, est celle pratiquée par le prophète et ses compagnons : le Prophète a spécifié que les femmes et les enfants ne devaient pas être tués, car n'étant pas des combattants[3] ; il a dit de même :
« Dis à Khâlid qu'il ne tue aucune femme ni aucun employé »[4]
Quant aux individus dont la cité faisait partie de l'espace livré par la bataille, ils étaient laissés sur place avec leurs propriétés foncières et devenaient des personnes protégées ("dhimmis"), comme l'a fait Omar ibn Al-Khattâb à propos de l'espace de l'Irak, qu'avait ouvert la bataille de Qâdissiyya.
« Et s'ils inclinent vers la paix, incline toi aussi vers elle, et remets-toi à Dieu… »[5]
« … jusqu'à ce que la guerre dépose ses fardeaux »[6]

b- La délégation de Thaqîf [7]

Ibn Ishaq a rapporté que le Prophète (psl) revint de Tabouk au mois de Ramadan et qu'au cours du même mois, il reçut la délégation de Thaqif.
Les Thaqifites envoyèrent une délégation à la tête de laquelle se trouvait Kinana Ben Abd Yalil.
Le Prophète (psl) installa la délégation dans la mosquée où il leur fit dresser des tentes d'où ils pouvaient entendre la récitation des versets coraniques et observer les Musulmans en prière. Ils séjournèrent assez longtemps à la Mecque. Tous les jours, ils rencontraient le Prophète (psl) qui ne manquait jamais de les appeler à se convertir, le Messager d'Allah (psl) leur parlait tous les soirs jusqu'à ne plus pouvoir se tenir sur ses jambes.
Moussa Ben Oqba a écrit dans son ouvrage que "Othman Ben Ali Al As, le plus jeune membre de la délégation, gardait les montures des Thaqifites lorsque ces derniers étaient avec le Prophète (psl). A leur retour, Othman allait le trouver à son tour pour s'informer de l'Islam et se faire lire des versets du Coran jusqu'à ce qu'il fut instruit dans la religion. S'il trouvait le Messager (psl) endormi, il se rendait chez Abou Bakr (raa). Il n'en disait rien à ses compagnons, forçant ainsi l'admiration du Prophète (psl).
L'Islam finit par s'introduire au coeur des Thaqifites. Toutefois, Kinana déclara au Prophète (paix et salut sur lui) :
« Nous autres, nous sommes loin de chez nous, l'adultère nous est indispensable ! »
« Il vous est pourtant interdit, lui répliqua le Prophète (psl), Dieu dit :"Evitez la fornication, c'est une abomination ! Quel détestable chemin ! » [8]
Les Thaqifites lui dirent :
« L'usure est à la base de notre fortune ! »
Le Prophète répliqua :
« Contentez vous de votre capital ! » ; Dieu dit "Ô vous qui croyez, craignez Dieu ! Renoncez si vous êtes Croyants, à ce qui vous reste des profits de l'usure » [9]
« Le vin, lui dirent-ils est le produit essentiel de notre terre. Il nous est indispensable ! »
« Pourtant, Dieu vous en interdit la consommation » et il leur récita le verset interdisant la consommation de vin.
D'après Ibn Ishaq, ils lui demandèrent aussi de les dispenser de la prière, mais il leur répondit qu'il n'existait point de religion sans prière. Après avoir accepté tous ces préceptes, ils demandèrent une dernière faveur au Messager d'Allah (psl) à savoir de garder encore leur idole "Al Lat" durant trois ans. Le Messager (psl) refusa de leur accorder ce souhait. Alors ils lui demandèrent la permission de la garder pendant deux ans, puis un an, puis un mois, mais il demeura inflexible.
Ibn Ishaq précise par là qu'ils voulaient éviter la révolte de leurs femmes, de leurs enfants et des esprits bornés craignant que leur idole ne fût détruite avant que leur tribu ne se fût volontairement convertie.
Ils dirent au Prophète :
« Détruis-la toi même, nous ne pouvons pas nous en charger ! »
Le Messager d'Allah (psl) leur répondit :
« Je vous enverrai des hommes qui s'en chargeront. »
Les Musulmans désignés par le Messager d'Allah (psl) détruisirent l'idole. Ibn Sa'd rapporte d'après Al Moughira (raa) que les Thaqifites se convertirent tous et qu'il était difficile de trouver parmi les Arabes des Musulmans aussi fidèles à leur foi, à Dieu et à Son Livre.

Ibn Ishaq raconte :"Après la prise de la Mecque, l'expédition de Tabouk, la conversion de l'allégeance de Thaqif, les délégations se succédèrent chez le Prophète (psl). Les Arabes avaient attendu que le sort des Quraychites fût décidé avant de prendre leur parti, les Quraychites étant les maîtres du temple et de l'enceinte sacrée, les descendants directs d'Ismail (as) et les chefs des Arabes.
Quelques points importants à relever :

· Ibn Ishaq raconte aussi les détails de l’expulsion du Messager et de Zeyd Ben Haritha. Considérons les souffrances que les Thaqifites firent subir au Prophète (psl) et sa déception après avoir traversé pieds nus monts et vallées en espérant être écouté ou du moins bien reçu. Le désir de vengeance est tout naturel après une pareille déception. Mais le Prophète (psl) ne désirait point se venger, il assiégea Taif durant des jours puis donna l'ordre aux Musulmans de lever le siège. On le pria d'appeler la malédiction de Dieu sur Thaqif, mais il refusa et déclara, levant les bras au ciel :"Ô mon Dieu, fais que les Thaqifites se convertissent" et il pria aussi en faveur de leurs descendants.

· L'Islam se résume à cet esprit qui ignore la rancune et la mauvaise intention.

· On peut accueillir un polythéiste dans une mosquée. Le Prophète (psl) accueillit la délégation thaqifite dans sa mosquée pour l'initier à l'Islam. Si l'accueil des Polythéistes est autorisé, celui des Juifs et des Chrétiens l'est aussi. Le Prophète (psl) reçut la délégation chrétienne de Najran quand elle se rendit chez pour être initiée à la Vérité et à l'Islam.

·Les délégations doivent être traitées de même que les personnes cherchant asile chez les Musulmans, le bon accueil que le Prophète (psl) réserva aux Thaqifites en est la meilleure preuve. Dieu nous ordonne de bien recevoir et de protéger celui qui jouit d'une garantie de sécurité :
« Et si un polythéiste cherche protection auprès de toi, protège le jusqu'à ce qu'il entende la parole de Dieu, fais le parvenir ensuite en lieu sûr pour lui car les Polythéistes sont en vérité des gens qui ne savent pas. »[10]

·Les délégations représentaient deux catégories de personnes : Les Polythéistes d'une part et les Gens du Livre d'autre part. La plupart des polythéistes se convertirent et leurs délégations revinrent de chez les Musulmans pour répandre la foi en l'Islam et en l'Unicité de Dieu. Quant aux Gens du Livre, la plupart d'entre eux gardèrent leurs croyances juives ou chrétiennes. Nous en avons l'exemple dans la délégation chrétienne de Najran qui était composé de 60 personnes. Ils passèrent des jours à discuter avec le Messager d'Allah (psl) du Prophète Issa (as) (Jésus) et de l'unicité de Dieu. La délégation chrétienne s'attacha alors à convaincre le Messager d'Allah (psl) de la dispenser de se convertir. Le Prophète (psl) imposa aux Chrétiens de Najran un tribut qu'il définit sur papier, l'accord stipulait que leurs lieux de prières ne seraient plus détruits et qu'ils ne seraient pas contraints de changer de religion à moins qu'ils ne commettent une transgression ou ne se rendent coupables de perfidie, de trahison ou d'usure.

c- La mère d’Asma

La mère de Asma, la fille de Aboubakr, est venue à Médine rendre visite à sa fille et lui apporter des cadeaux. Asma n’a pas voulu l’introduire chez elle ni accepter ses cadeaux car sa mère était encore païenne. C’est alors que ce verset fut révélé au prophète :
« Dieu ne vous empêche pas, à l’égard de ceux qui ne vous ont pas combattus pour la religion et ne vous ont pas chassés de vos demeures, de faire part de bonté et de justice à leur égard(prendre soin d’eux et bien se comporter avec eux) … » [11]
Asma accepta alors de la recevoir et pris soin d’elle….
Le verset montre bien que le dialogue passe au-delà de la tolérance qui est un terme étranger à l’Islam : car tolérer c’est accepter à contre cœur ; il prône plutôt le respect et la bonté : qui sont les moteurs de l’entre connaissance :
« Ô hommes, Nous vous avons créés d’un mâle et d’une femelle, et nous avons fait de vous des nations et des tribus, pour que vous vous entre-connaissiez »[12]
Le respect de la vie et l’amour sont deux valeurs universelles qui se répètent dans plusieurs versets. En effet, l’être humain selon le saint coran est le souffle de Dieu : « Il lui donna sa forme parfaite et lui insuffla de Son esprit »[13]. L’homme doit être ainsi l'objet de tout respect et bon comportement sans distinction de race ou de religion.

[1] Nûr Al yaqîn fî sîrati sayyidi almursalîn du Sheikh Muhammad Al khadrî, Ed. Dar al-jîl Beyrût et Dar ammâr Oman, 1995 p. 223-227

[2] Fajr al-islâm, Ahmad Amîn, pp. 86-87

[3] Rapporté par Al-Bukhârî, n° 2851, Muslim, n° 1744

[4] Rapporté Abû Dâoûd, n° 2669. Bidâyat ul-mujtahid, tome 1 pp. 713-716, Al-'Alâqât ad-duwaliyya fil-islâm, Az-Zuhaylî, pp. 66-67

[5] Coran 8/61

[6] Coran 47/4

[7] Voir Nûr Al yaqîn fî sîrati sayyidi almursalîn du Sheikh Muhammad Al khadrî, Ed. Dar al-jîl Beyrût et Dar ammâr, Oman, 1995, p. 298-299

[8] Sourate 17, verset 32

[9] Sourate 2, verset 278

[10] Sourate IX, verset 6

[11] Coran, 60, verset 8

[12] Coran, 49, verset 13

[13] Coran, 32, verset 9

http://www.doctrine-malikite.fr/Dialogue-interreligieux_a65.html

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