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"je ne suis pas un Musulman dans le sens usuel du terme, mais j'espère bien être un "Musulman" au sens de "serviteur fidèle de Dieu". Je pense toutefois qu'il y a de vastes vitrines de la vérité divine enchâssées dans le Coran et dans d'autres expressions de la vision islamique, dont moi-même et d'autres Occidentaux avons encore beaucoup à apprendre et l'islam est certainement un solide réservoir capable de fournir la structure de base de la religion de l'avenir".

W. Montgomery Watt
"Islam and Christianity Today", Londres 1983, p. IX.

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Dossier sur la sorcellerie

 
 
Djin
Il existe trois sortes de sorcellerie 
 
La sorcellerie, semble aussi vieille que l’humanité. On en trouve trace dans les civilisations les plus anciennes. Tous les prophètes envoyés par Allah à une nation se firent insulter de magiciens ou de possédés. Allah dit dans le saint Coran :[ Ainsi, aucun Messager n’est venu à leurs prédécesseurs sans qu’ils n’aient dit : « C’est un magicien ou un possédé » ! ][ S51, v52 ] 

La sorcellerie se divise en trois catégories : 

- Sorcellerie figurée. 

- Sorcellerie d’illusion ou encore de prestidigitation. 

- Sorcellerie réelle. 

La première catégorie se base sur des arcanes chimiques, sur la légèreté de la main et la capacité de tromper et de mentir sur les faibles d’esprit. Elle est connue à notre époque par le charlatanisme. Ceux qui pratiquent ce genre de magie n’ont pas, dans la majorité des cas, de lien direct avec les diables comme ceux qui pratiquent la magie réelle. Mais plutôt le savoir-faire et la connaissance des propriétés des matières chimiques, des arcanes, du caractère des gens et la manière de les influencer et de les tromper. 


Exemples de tours de Sorcellerie figurée : 


Souffler sur un bout de tissus et y mettre le feu 

Le charlatan se base encore une fois sur une matière chimique : le phosphore qui s’enflamme au contacte de l’air. Lorsqu’une personne consulte le charlatan pour une maladie quelconque, ce dernier passe un bout de tissu sur le corps comme s’il récupérait la sueur du malade, ensuite il le met dans une boite fermée dont les parois sont enduites de phosphore puis demande au patient de répéter quelques versets avec lui. Il ouvre rapidement la boite et demande au malade de souffler. Le chiffon s’enflamme directement. le charlatan lui fait croire alors qu’il était atteint de la maladie du feu et qu’elle vient de sortir de sa bouche. 


L’écriture avec l’ancre magique 

Cette ruse est basée sur une arcane chimique dans laquelle on utilise le jus de citron ou le jus d’oignon. Le charlatan s’en sert pour écrire sur du papier blanc se qu’il veut faire croire ou écrit le nom d’une maladie en particulier, ensuite il place la feuille sur la poitrine du malade et lui demande de fermer les yeux et de répéter avec lui quelques versets pour le tromper. Il prépare ensuite des braises et y met de l’encens puis passe la feuille au-dessus. Lorsque la feuille chauffe l’écriture apparaît. Il fait croire ainsi au client que les esprits connaissaient sa maladie et l’ont écrite. 

Dans la deuxième catégorie le magicien utilise deux choses importantes par lesquels il peut agir sur l’imagination de l’ensorcelé comme il veut, il lui fait voir ce qu’il veut, c’est deux choses sont : l’ensorcellement des yeux et l’épouvantement. 

Exemples: 

1- Le magicien rassemble les gens autour d’une vache ou d’une chamelle puis ensorcelle leurs yeux. Il stationne au niveau de la tête une fois puis au niveau de la partie postérieure une autre fois. Par l’influence de la magie, les gens croient qu’il rentre par la bouche et ressort par le derrière de l’animal. 

2- Ce que font les clowns comme mensonge et tromperie: faire rentrer un œuf par la bouche et le faire ressortir par l’œil, avaler une quantité de lames de rasoirs reliés par un fil ou mettre une femme dans une boite qu’on transperce par la suite de plusieurs épées sans que la femme ne soit atteinte. 

3- Certains escroqueurs remplissent des valises de feuilles blanches que l’ensorcelé croit être de l’argent ( à blanchir). Le magicien l’attire en lui disant : « je te donne cent mille contre dix mille » et l’ensorcelé se fait avoir. Après quelques heures l’influence de la magie disparaît les cent mille deviennent des feuilles blanches sans valeur. 

4- Le magicien influence la pensée de la personne qui se soumet à lui et lui donne tout son argent de plein gré. Lorsque le pouvoir de la magie disparaît, l’ensorcelé découvre qu’il a été envoûté et volé. 

Dans la troisième catégorie, le sorcier utilise des incantations, des talismans, des sorts sataniques et des nœuds qui ont une forte influence dans les cœurs, les corps et les esprits 

Exemples: 

1- On envoie au sorcier une chose appartenant à la personne que l’on désir ensorceler tel un morceau de ses vêtements, ses cheveux ou ses ongles. Si cela est impossible, le sorcier se contente du nom de sa mère pour pouvoir trouver un signe par lequel il relie le sort et l’ensorcelé. Le sorcier fait des nœuds contenant la trace de l’ensorcelé et lit ensuite ses formules sataniques par lesquelles il demande l’aide aux mauvais esprits. Ces satans qu’il adore et auxquels il obéit en dehors d’Allah, l’aident et lui mettent à disposition des mauvais esprits qui s’attachent au corps de la personne visée. Le Satan attaché à l’ensorcelé s’appelle “le serveur de la magie”. Il l’accompagne jusqu’à ce qu’il trouve l’occasion propice pour pénétrer dans son corps et ne le relâche plus jusqu’à ce que le sort soit annulé et les nœuds défaits. Les nœuds attachés aux feuilles contenant les formules sataniques sont mises dans un endroit proche ou lointains de l’ensorcelé. 

Aïcha la femme de Mohamed (paix et bénédiction d’Allah sur lui) a rapporté que ce dernier avait été ensorcelé au point qu’il s’imaginait avoir fait une chose qu’il n’avait pas faite. Or, un certain jour qu’il était chez moi (dit-elle), il invoqua Allah à plusieurs reprises, puis il me dit : « Oh Aïcha, sais-tu qu’Allah vient de me donner la décision que je lui avais demandée.- Et comment cela, ô envoyer d’Allah, demandais-je.- Deux hommes, me répondit-il, vinrent à moi ; l’un s’assit à mon chevet, l’autre à mes pieds. Puis l’un d’eux dit à son compagnon : « De quoi souffre cet homme ? - Il a été ensorcelé.- Qui l’a ensorcelé ? - Lebid ben El Asam, le juif des Benou Zoraïq. -Et sur quoi ? - Sur un peigne, une mèche de cheveux et l’enveloppe d’une spathe de palmier mâle.- Ou sont ces objets ? - 

Dans le puits de Dzou Arouan. » Le prophète (paix et bénédiction d’Allah sur lui) accompagné d’un groupe de ses compagnons, se rendit au puits; il le vit entouré de palmiers. Revenant alors auprès de Aïcha, il dit : « Par Allah ! on aurait dit que son eau était une infusion de henné et que ses palmiers avaient des têtes de démon.- O envoyé d’Allah, demanda Aïcha, as-tu retiré ces objets ?- Non, répondit-il, parce qu’Allah m’avait soulagé et guéri et que j’ai craint de provoquer par-là une animosité contre les fidèles. » Ensuite il donna l’ordre de combler le puits. [Rapporté par Al Bokhari] 


Verdict de l’islam concernant la sorcellerie et la peine du sorcier 


Le jugement de la magie se scinde en deux parties 
La sorcellerie réelle et la sorcellerie illusionniste 

Ces deux sortes de magie ne sont réalisées qu’avec l’aide des chayatines (satans) et leur adoration par les actes et les paroles, que ce soit directement ou indirectement. Ces deux sortes de magie ne sont que mécréance et association à Allah -le Très Haut-. Il n’est pas permis au musulman de les apprendre ni de les enseigner. 

Allah -le Très Haut- dit : [Et ils suivirent ce que les diables racontent contre le règne de Salomon. Alors que Salomon n’a jamais été mécréant mais bien les diables : ils enseignent aux gens la magie ainsi que ce qui est descendu aux deux anges Harout et Marout, à Babylone ; mais ceux-ci n’enseignaient rien à personne, qu’ils n’aient dit d’abord : « Nous ne sommes rien qu’une tentation : ne sois pas mécréant » ; ils apprennent auprès d’eux ce qui sème la désunion entre l’homme et son épouse. 

Or ils ne sont capables de nuire à personne qu’avec la permission d’Allah. Et les gens apprennent ce qui leur nuit et ne leur est pas profitable. Et ils savent, très certainement, que celui qui acquiert [ ce pouvoir ] n’aura aucune part dans l’au-delà. Certes, quelle détestable marchandise pour laquelle ils ont vendu leurs âmes ! Si seulement ils savaient ! (102)][ Al-Baqarah (2)] 

[ Jette ce qu'il y a dans ta main droite; cela dévorera ce qu'ils ont fabriqué. Ce qu'ils ont fabriqué n'est qu'une ruse de magicien; et le magicien ne réussit pas, où qu'il soit ». (69)][ Ta-Ha (20)] 

Personne ne peut soumettre ni posséder les djinns après l’invocation de Salomon (paix et bénédiction d’Allah sur lui) [ Il dit : « Seigneur, pardonne-moi et fais-moi don d’un royaume tel que nul après moi n’aura de pareil. C’est Toi le grand Dispensateur. »(35) ][ Sad (38)] 


Quel est donc le secret de la relation qu’ont les magiciens avec les satans ? Les satans mécréants parmi les djinns choisissent la mécréance, l’association et les interdits ; Ibliss et son armée parmi les satans désirent et cherchent le mal [ Il dit encore : « Vois-Tu ? Celui que Tu as honoré au-dessus de moi, si Tu me donnais du répit jusqu’au jour de la Résurrection, j’éprouverai, certes, sa descendance, excepté un petit nombre [parmi eux] ». (62)][ Al-Isra (17)]. Lorsque l’âme ou l’humeur de l’être humain se pervertissent, ce dernier désire tout ce qui nuit et y éprouve un énorme délice. Lorsqu’il s’approche des satans par ce qu’ils désirent comme mécréance et association, l’homme doit leur remettre des “pots-de-vin” en échange de leur service: La relation est donc basée sur la mécréance. 

Les satans ne répondent aux sorciers que lorsque ces derniers mécroient en Allah. La mécréance prend différentes formes selon les désirs des satans : L’écriture des versets coraniques avec l’urine ou le sang des menstrues ; jeter ou enterrer le coran dans les poubelles ou les toilettes après l’avoir déchiré ; consacrer aux diables certaines prières comme la prière de Fajr ou celle de l’Asr. 


Cette mécréance est le prix de l’apprentissage de cette magie. 

La peine légale « Hadd » de celui qui pratique la magie est la condamnation à mort. Le sorcier qui commet dans sa magie un acte qui fait sortir de l’Islam sera tué car il s’est détourné de la religion. Si sa magie a causé la mort de quelqu’un, on le tuera par loi du talion. Toutefois, il y a divergence au sujet de la peine légale de celui qui ne pratique pas dans sa magie quelque chose qui le fait sortir de l’Islam et qui n’a point tué. 

L’avis le plus correct est qu’il soit tué en raison de son apostasie: tel est l’avis d’Abou Anifa, l’Imam Malick et l’Imam Ahmad ( qu’Allah leur fasse miséricorde ) car il est devenu mécréant à cause de sa magie ; la preuve : [Et ils suivirent ce que les diables racontent contre le règne de Salomon. Alors que Salomon n’a jamais été mécréant mais bien les diables : ils enseignent aux gens la magie ainsi que ce qui est descendu aux deux anges Harout et Marout, à Babylone ; mais ceux-ci n’enseignaient rien à personne, qu’ils n’aient dit d’abord : « Nous ne sommes rien qu’une tentation : ne sois pas mécréant » ; ils apprennent auprès d’eux ce qui sème la désunion entre l’homme et son épouse. Or ils ne sont capables de nuire à personne qu’avec la permission d’Allah. Et les gens apprennent ce qui leur nuit et ne leur est pas profitable. 

Et ils savent, très certainement, que celui qui acquiert [ ce pouvoir ] n’aura aucune part dans l’au-delà. Certes, quelle détestable marchandise pour laquelle ils ont vendu leurs âmes ! Si seulement ils savaient ! (102) ][ Al-Baqarah (2)] 

Dans le sahih d’Al-Bokhari : Bajala Ben Abda a dit : « Omar Ben Al-Khattab (qu’Allah l’agrée) a écrit : Tuez tout magicien et toute magicienne ; nous en avons tué trois. » 

Selon l’Imam Malick dans Al-Mouwatta, il a été certifié que Hafsa la mère des croyants (qu’Allah l’agrée) avait ordonné de tuer une esclave qui lui appartenait pour l’avoir ensorcelé ; elle fut exécutée alors. 


La magie figurée

Comme il a été démontré auparavant ce genre de magie est une sorte de tromperie qui se base sur l’habilité et la légèreté de la main. Il n’atteint pas le degrés de mécréance, donc dans ce cas, le sorcier peut ne pas être tué mais seulement punis. 


Consulter les sorciers et les devins 

La consultation des sorciers et des devins est devenue monnaie courante de nos jours, en effet de nombreux musulmans veulent causer du mal et tenter leurs frères dans l’islam. Faire du mal et affecter un musulman est un péché énorme. Allah -le Très Haut- dit : [ Et ceux qui offensent les croyants et les croyantes sans qu’ils l’aient mérité, se chargent d’une calomnie et d’un péché évident. (58)][ Al-Ahzab (33)] [ Ceux qui font subir des épreuves aux croyants et aux croyantes, puis ne se repente pas, auront le châtiment de l’enfer et le supplice du feu.(10)][ Al-Buruj (85)] 

Abou Mass’oud a dit : « Le prophète (paix et bénédiction d’Allah sur lui) a déclaré illicite le prix du chien, la dot de la femme adultère et les honoraires des magiciens. »[Rapporté par Al Bokhari] 

Abou Horaira (qu’Allah l’agrée) a rapporté que l’envoyé d’Allah (paix et bénédiction d’Allah sur lui) a dit : « le musulman est le frère du musulman: il ne doit ni le trahir, ni le mentir ni tarder à le secourir. La personne du musulman est sacrée pour tout musulman comme ils le sont : son bonheur, ses biens et son sang. La piété se trouve là (et il montra le cœur). Il suffit à un homme de commettre un acte de mal envers son frère en le méprisant » [Rapporté par Al-Tirmidhi] 

Le pire, c’est que le mal ne se restreint pas aux frères dans l’islam mais affecte les proches parents. On trouve alors des mères qui ensorcellent leurs fils pour qu’ils ne se détournent pas d’elles en faveur de leurs épouses ou des femmes qui ensorcellent leurs maris pour qu’ils ne les quittent pas. Tout cela est une ignorance de leur part et un embellissement de leur acte par satan. Ils ignorent que la magie a des conséquences douloureuses hormis celles qu’ils désirent comme par exemple des maux de tête qui ne peuvent pas être calmés même si l’on prend les plus fort antalgiques, des douleurs dorsales et d’articulation, l’insomnie, des dépressions ou des maux de ventre si le sort était mis dans la boisson ou la nourriture… 

On rapporte que Aïcha (qu’Allah l’agrée) a dit : « Certaines personnes ayant interrogé l’Envoyé d’Allah (paix et bénédiction d’Allah sur lui) au sujet des devins en obtinrent la réponse suivante : « Leurs paroles n’ont aucune valeur.- Mais, ô l’Envoyé d’Allah, répliquèrent-ils, il arrive par moments qu’ils nous rapportent des choses qui se vérifient.- Ces paroles vérifiées, repartit l’Envoyé d’Allah (paix et bénédiction d’Allah sur lui) ils les tiennent par surprise des génies qui les jettent dans l’oreille de son maître (le devin) et ceux-ci les mélangent avec cent discours mensongers. » [Rapporté par Al Bokhari] 

Le prophète (paix et bénédiction d’Allah sur lui) a dit : « Celui qui consulte un devin au sujet de quelque chose et le croit, ses prières ne seront pas acceptées pendant quarante jours.» [Rapporté par Moslim] 

Selon Abou Horaira (qu’Allah l’agrée) le prophète (paix et bénédiction d’Allah sur lui) a dit : « Celui qui consulte un devin ou un sorcier et le croit, il a mécru en ce qui a été descendu sur Mohammad (paix et bénédiction d’Allah sur lui) [Rapporté par Ahmad] 


Deux sortes de personnes consultent les sorciers et les devins 

Ceux qui les consultent en sachant que leur but ne peut être réalisé qu’avec l’aide des chayatines (satans) et le rapprochement vers eux en mécroyant en Allah. S’ils acceptent cela et appliquent ce qu’on leur demande, nul doute qu’ils ont mécru car on peut leur ordonner de participer à la mécréance et à l’association en égorgeant pour satan. 

Ceux qui les consultent en ignorant leur manière de faire et que l’association et la mécréance sont derrière tout cela. Ceux-là, tombent dans deux dangers 

a- Ils ne sont pas à l’abri de la ruse du sorcier lui-même. 

b- Ils rentrent dans le cadre du hadith cité auparavant.
 
 
La sorcellerie dans l'islam, le Christianisme et le Judaisme
 
 
Dans l'ancien testament, l'on faisait déjà référence à la sorcellerie. Elle est qualifiée de pratique abominable. De ce fait, les praticiens sont soumis à des condamnations strictes et fermes. Augure, devin, astrologue, enchanteur et magicien rentrent tous dans cette catégorie. Les personnes qui en font partie sont susceptibles de subir une mort par lapidation. En Europe, les croyances païennes caractérisent les sorcières comme de simples femmes de chamans qui subissent le revers de la propagande chrétienne les qualifiant d'êtres malveillants. La pratique de la magie était déjà connue par les Européens bien avant l'arrivée duchristianisme. La magie faisait alors partie de la vie quotidienne. Avec l'arrivée des clergés, la population pensait apprendre une autre forme de magie et ne s'attendait pas du tout à une toute nouvelle réforme. C'est peut être pour cela que la chrétienté intègre les pratiques ancestrales en reprenant l'emploi de talismans et d'amulettes ainsi que les figurines des Saints et du Christdans les lieux de culte. En général, la sorcellerie désigne les pratiques qui visent à influencer les énergies d'un lieu, d'une personne ou d'un objet.

 
Les néo-païens associent la sorcellerie à une forme de projection chrétienne. Et pour cause, bien avant le monothéisme, des traditions religieuses et de magie blanche avaient déjà pour objectif de contrer les praticiens de la sorcellerie classée comme étant de la magie noire. Des anciennes écritures en provenance de Babylone et d'Égypte prouvent cette affirmation. Le fait que le praticien a le pouvoir d'agir sur l'esprit provoque de la malchance, des maladies inexplicables voire une mort brutale.

 
Face à ces effets négatifs, une autre forme de magie visant à rompre la malédiction voit le jour. Celle-ci a la capacité de briser l'enchantement et le sortilège. Ces idées reçues expliquent peut être la raison pour laquelle l'on considère bon nombre de pratiques magiques comme des actes de sorcellerie. Parmi les pratiques les plus connues, l'on peut citer la confection de poupées en cire, en argile ou en chiffon qui représente une personne réelle sur laquelle l'on désire jeter des sorts. Pour cela, toutes les actions que l'on inflige à la poupée se transmet directement à la personne que l'on souhaite atteindre. C'est ce que l'on a l'habitude d'appeler « la poupée vaudou ». L'on peut également évoquer la nécromancie. Il s'agit d'une pratique qui permet d'entrevoir l'avenir grâce à l'intervention d'un mort. D'après de nombreuses croyances, les pouvoirs que les sorcières et les sorciers détiennent leur ont été procurés après qu'ils aient signé des pactes avec le diable. Ils lui offrent leurs âmes et en contrepartie, celui-ci leur donne des pouvoirs surhumains. Pour les chercheurs, il s'agit d'une explication simpliste pour expliquer leurs pouvoirs surnaturels tels que tourmenter les esprits ou voler dans les airs.
sorcellerie

 
Mais c'est en Afrique que la pratique de la sorcellerie connaît une plus grande importance. Elle fait partie de nombreuses traditions et les cultes magiques entrent dans les us et coutumes. Le Vaudou, le Candomblé, l'Obeah et la Santeria sont originaires de ce continent. Les praticiens sont classés en deux catégories. D'un côté, l'on retrouve le « inyanga » qui veut dire guérisseur. Son travail consiste à recourir à une autre forme de magie pour soigner des maux causés par la sorcellerie. Il fournit des gris-gris censés conjurer le mauvais sort et libérer sa clientèle du joug du mal. Et d'un autre côté, l'on rencontre le « thakatha » qui pratique des actions malveillantes pour détruire autrui. Parfois, l'on retrouve une troisième entité baptisée « sangoma ». Il correspond à un devin qui se dit avoir le don de voir en l'avenir. Il prédit le futur, détecte les maladies et arrive même à identifier le responsable du mal ou l'identité du sorcier. Selon plusieurs sources, la différence entre les autres formes de magie et la sorcellerie réside dans le but de la pratique, la dernière étant toujours qualifiée de vecteur des forces du mal.

 

Les symptomes de la sorcellerie, de la possession, et du mauvais oeil 

La magie de la désunion

Allâh (تعالى) a dit : {Et ils suivirent ce que les diables racontent contre le règne de Solayman. Alors que Solayman n'a jamais été mécréant mais bien les diables : ils enseignent aux gens la magie ainsi que ce qui est descendu aux deux anges Harout et Marout, à Babylone; mais ceux-ci n'enseignaient rien à personne, qu'ils n'aient dit d'abord : "Nous ne sommes rien qu'une tentation : ne soit pas mécréant"; ils apprennent auprès d'eux ce qui sème la désunion entre l'homme et son épouse.} (2/102)

Selon Jabir (رضي الله عنه), le Prophète (صلى الله عليه و سلم) a dit : "Iblis place son trône sur la mer. Puis il envoie ses armées à travers le monde. Celui de ses agents qui est le plus proche de lui est celui qui provoque la plus grande corruption. L'un d'eux vient et dit : "J'ai fait cela et cela".
Iblis lui répond : "Tu n'as rien fait".
Puis un autre arrive et rapporte : "Je ne l'ai pas quitter (l'homme) avant que de l'avoir fait divorcer de son épouse".
Iblis lui répond alors : "Oui, toi ! (tu as bien agi)""
. (Ahmad)

La magie de la désunion a pour but de séparer deux personnes ou de semer la haine entre deux amis ou proches.

Ses symptômes

- Un bouleversement du comportement et des sentiments de façon brusque. On passe d'un amour profond à une haine viscérale.

- Quand il est loin de chez lui, il éprouve une forte envie de retrouver sa famille, mais quand il rentre, il la haït

- Le soupçon non fondé quant aux agissements de l'autre.

- Le refus des excuses.

- Le fait d'aggraver les raisons d'un désaccord même si elles sont minimes.

- Dégoût des actes de l'autre, haine de tout ce que l'autre peut faire.

La magie de la passion

Cette magie n'a d'autre but que de se faire aimer ardemment par une personne déterminée ou bien afin qu'elle lui obéisse aveuglément.

Ses symptômes

- L'engouement et l'amour violent.

- Un désir ardent de faire l'amour plusieurs fois avec la personne en question.

- L'impatience.

- L'incapacité de s'éloigner d'elle.

- L'Obéissance complète. L'homme se soumet aveuglément à ses ordres.

Ses effets secondaires

- L'époux peut tomber malade du fait de cette magie.

- Parfois, la magie se renverse. L'époux éprouve du dégoût vis à vis de sa femme. Cela relève de l'ignorance du sorcier.

- Quelques fois, l'épouse emploie une sorcellerie double, de sorte qu'il déteste toutes les femmes hormis elle. Dans ce cas, l'époux va détester sa mère, ses soeurs, ainsi que toutes les femmes proches de lui.

- Cette double sorcellerie peut elle aussi se renverser. Dans ce cas, l'homme va détester toutes les femmes même la sienne.

La magie pour empêcher le mariage

Le sorcier demande un objet appartenant à cette fille ainsi que le prénom de sa mère. Et il charge un djinn ou plusieurs djinns de l'exécution de cette sorcellerie. Le djinn en question va à la rencontre de la fille que l'on veut envoûter et reste tout près d'elle jusqu'à ce qu'il trouve une faille pour entrer dans son corps. Lorsque le djinn a réussi à pénétrer dans le corps de la femme, il la met dans état de dérangement et de gêne à chaque fois qu'un homme demande sa main. Du fait de cette magie, la femme peut présenter des migraines et des céphalées.

Ses symptômes

- Migraine d'un moment à l'autre.

- Un resserrement au niveau du coeur qui devient de plus en plus fort à partir du coucher du soleil jusqu'à la moitié de la nuit.

- Le fiancé prend un aspect laid et repoussant.

- La distraction mentale, impossibilité de suivre une discussion.

- Angoisse et insomnie.

- Malaise et agitation de l'esprit.

- Sommeil agité.

- Maux d'estomac fréquents.

- Maux au niveau de l'épine dorsale.

Le nouage

C'est la défaillance de l'homme, qui bien que valide physiquement, ne peut avoir de rapports sexuels avec sa femme. C'est pour cela que l'on dit qu'il est "noué".

L'érection est causée par un flux sanguin dans les corps spongieux et caverneux de la verge. Lorsque l'homme veut avoir un rapport avec sa femme, le djinn associé à cette magie empêche ce flux sanguin si bien que le sang se retire rapidement de la verge qui se détend et devient sans vigueur.

On peut distinguer également de nouements chez la femme qui sont :

Le nouement de l'empêchement

La femme essaie d'empêcher son mari de faire l'amour avec elle en collant ses jambes l'une contre l'autre de sorte qu'il ne puisse pas accomplir l'acte sexuel.

Le nouement de l'apathie

Lorsque l'époux à l'intention d'entrer en relation sexuelle avec elle, le djinn la rend insensible à la séduction. Elle est totalement indifférente et insensible. Dans ce cas, étant donné que le plaisir est inexistant, les glandes femelles ne déversent pas les substances qui doivent normalement assouplir et humidifier les parties génitales de la femme. Par conséquent, l'orgasme n'est pas atteint et le rapport est rompu.

Le nouement de l'hémorragie

Ce nouement est une menstruation excessive causée par un djinn dans le cas où l'époux a l'intention d'accomplir l'acte sexuel.

Le nouement de l'obstruction

Quand l'époux veut faire l'amour avec sa femme, il se trouve devant un barrage insurmontable de la chair, par conséquent, l'acte conjugal est rompu.

Le nouement de l'enfoncement de l'hymen

L'homme épouse une jeune fille vierge et lorsqu'il veut consommer le mariage, il la trouve pas vierge jusqu'à ce qu'il se mette à douter de ses agissements. Ceci a pour but de rompre le mariage. Mais lorsque l'on traite la jeune fille et que l'on rompt la magie, l'hymen reprend sa place naturelle.

La stérilité non organique

Dans le cas de la femme, un djinn s'établit dans l'utérus pour empêcher la fécondation, ou bien après la grossesse, le djinn provoque un écoulement de sang ce qui conduit à l'avortement causé par exemple à un accouchement prématuré.

Ses symptômes

- Une succession de fausse couche

- Un resserrement au niveau du coeur de la tombée de la nuit jusqu'à sa moitié

- La distraction mentale

- Des douleurs au niveau du dos

- Les insomnies

- Les cauchemars.

La magie de l'imagination

Allâh (تعالى) a dit : {Ils dirent : "Ô Moïse, ou bien tu jetteras (le premier), ou bien nous serons les premiers à jeter". "Jetez" dit-il. Puis lorsqu'ils eurent jeté, ils ensorcelèrent les yeux des gens et les épouvantèrent, et vinrent avec une puissante magie.} (7/115-116)

et : {Il dit : "Jetez plutôt". Et voilà que leurs cordes et leurs bâtons lui parurent ramper par l'effet de leur magie.} (20/66)

Ses symptômes

- Voir quelque chose d'immobile bouger devant nos yeux

- Voir ce qui est petit de façon immense et ce qui est grand de façon minuscule.

La magie de la folie

Ses symptômes

- La distraction, l'ébahissement et l'oubli excessif

- Le bouleversement du discours

- Avoir le regard hagard, fixité du regard

- L'impossibilité de garder une place fixe ou de rester dans un lieu trop longtemps

- L'impossibilité d'achever un travail donné

- Dans un état excessif, le malade erre ça et là, à l'aventure sans but. Il peut même se coucher dans des lieux déserts.

La magie de l'indolence

Ses symptômes

- L'amour de la solitude

- L'isolement complet

- Le silence continuel

- La distraction mentale

- L'insociabilité

- Mal à la tête perpétuel

- Lenteur et langueur continuelles

La magie de la maladie

Ses symptômes

- Douleur perpétuelle à l'un des membres du corps

- Crises d'épilepsie

- Paralysie d'un membre

- Paralysie totale

- Inaction d'un des 5 sens

Ces symptômes ne peuvent être dus qu'à une maladie organique. On distinguera entre les deux en faisant la roqiya au malade. S'il est pris de maux de tête et qu'il a le corps engourdi alors dans ce cas il est envoûté. Dans le cas contraire, il doit consulter un médecin.

La possession par un djinn

Il existe differents stade de possession

L'obsession

Ce cas n'est pas vraiment une possession mais le démon fait une pression sur les pensées de la personne par des pensées obsédantes et dont il ne peut les chasser de don cerveau ce qui fait qu'il se trouvera torturer moralement par ces pensées parasites qui avec le temps fera qu'il deviendra une personne nerveuse et instable qui s'énerve très facilement à cause de ces idées stressantes de meme qu'ils rendront cette personne très malheureuse.

La possession sur le cerveau

Dans ce genre de cas le djinn peut parler par la bouche du malade, le malade sent des sensations bizarre comme le fait de se dire que fait-il dans ce monde et il se sent étrange à lui-meme vivant dans un monde irréel comme s'il ne possède pas une volonté.

La possession d'une partie du corps

Ce genre de possession se manifeste par des douleurs dans une partie du corps et qui ne dure pas toute la journée les symptomes de cette possession se fait par des douleurs au dos, des céphalées, un bourdonnement dans la tete. Pendant la roqya dans ce genre de possession, soit le djinn parle de la bouche du malade, soit le malade sent cette douleur se déplacer dans son corps.

La possession de tout le corps

Dans ce cas de possession le malade se trouve dans un genre de coma profond du fait que le djinn à pris possession de tout le corps.

La possession indirecte

Le malade ressent des douleurs dans son corps mais lorsque il ferme les yeux ou lorsque il est endormi il voit une créature devant ses yeux. Ce genre de possession dans la plupart des cas à une relation avec un sortilège.

La possession partielle

Le malade se trouve parfois très bien mais des fois il ressent une force pénetrait dans son corps et qui fait qu'il change brusquement de caractère et devient irritable. Lorsque cette force le quitte il redevient normal.

Les symptomes d'une possession sont très variés :

Ses symptômes durant le sommeil

Ses symptômes à l'état de veille

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    Angoisse et insomnie

    Les cauchemars très frequents

    La vision d'animaux dans les rêves tels que des serpents, des chiens noirs…

    Pousser des cris, rire ou pleurer

    Se lever durant la nuit et marcher tout en étant endormi

    Se voir tomber d'un lieu élevé durant son sommeil

    Se voir dans un cimetière, un endroit sale telle qu'une décharge publique

    Faire des rêves érotiques trop fréquemment (c'est le cas du djinn amoureux)

    Voir des gens ayant une apparence bizarre dans ses rêves

    Voir toujours une même personne ou un même animal dans un rêve

    Se voir parmi des morts durant ses rêves

    Les maux de tête fréquents, migraine

    Le fait de se détourner et de répugner fortement à l'écoute du Coran et de l'appel à la prière

    L'évanouissement, l'entrée dans une crise ou le fait de tomber quand on récite (du Coran) sur l'intéressé;

    Le fait que le démon qui possède l'intéressé parle quand on récite sur lui

    La distraction mentale, le malade est tout le temps absent

    L'indolence et la paresse, le malade n'a envie de rien faire, il se laisse aller

    Une douleur persistante dans un membre ou dans tout le corps

    Le malade parle seul ou ne parle pas du tout

    Pensées obsessionnelles

    Avoir la poitrine serrée à partir de la tombée de la nuit

    Troubles de la vision (flashs, filets grisâtres, visions étranges..)

    Les signes de la manifestation du djinn pendant la lecture du Coran

    - Le malade ferme les yeux ou se met à cligner des yeux très rapidement ou pose ses mains sur ses yeux.

    - Une violente convulsion dans le corps ou une légère sur les extrémités du corps.

    - Le djinn pousse des cris ou vocifère

    - Le djinn se présente en prononçant son nom.

    - Un violent sursaut du malade.

    Tu peux parfois croire que le djinn est sorti alors qu'il se trouve encore à l'intérieur du malade. Pour t'en rendre compte, pose ta main sur les genoux et sur la tête du malade. Si tu sens de légers tressaillements anormaux c'est qu'il est encore présent.

Les differences entre la possession par un djinn et l'ensorcellement

- Dans le cas de possession, le djinn va parler rapidement contrairement a la sorcellerie ou il ne parlera pas.

Et pour la sorcellerie uniquement :

- le malade se met à pleurer alors qu'il est saint d'esprit. Lorsque tu lui demandes pourquoi il pleure, il te répond que c'est malgré lui.

- Le malade vomit un caillot de couleur jaune ou noire. Il s'agit d'une sorcellerie bue ou mangée.

- Le malade ressent des brûlures au niveau du ventre.

Ce qui annule l'Islam: La sorcellerie 7/9 par abell95

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Dossier sur le christianisme

Le Christianisme, définition , histoire et origine

L'une des principales religions du monde, le Christianisme, professe, comme leJudaïsme et l'islam, la foi en un Dieu unique. Par cette référence, il cherche à investir la vie humaine de valeurs et offre un salut. Il constitue une religion révélée à la fois dans les Écritures et dans la personne de Jésus Christ


Naissance du Christianisme



L'activité de Jésus – prophète et réformateur religieux qui prêche de l'an 27 à l'an 30 de notre ère en Palestine – marque le début du Christianisme. À cette époque, la Palestine appartient à Rome et se distingue par sa religion, le Judaïsme, qui a un statut particulier dans l'Empire en raison de sa foi en un Dieu unique (monothéisme). L'occupation étrangère est fortement ressentie dans le pays, où le pouvoir politique local est de plus en plus amoindri et partagé. Les fils d'Hérode, le dernier roi juif, lui-même inféodé à Rome, sont sous le contrôle d'un préfet romain dépendant du légat de la province de Syrie. Les impôts sont lourds et la déstabilisation sociale et politique s'accompagne d'une agitation religieuse. Le Judaïsme est partagé en plusieurs courants, mais les pratiques religieuses et le rôle du Temple de Jérusalem sont des éléments communs aux courants dominants.


Après les conquêtes d'Alexandre au Ive siècle av. J.-C., la rencontre des mondes grec et oriental a produit une culture qui est devenue celle de tout le Bassin méditerranéen: l'hellénisme fut adopté avec sa langue (le grec) par l'Empire romain. Mais sa visée assimilatrice et les compromissions religieuses et politiques avec le pouvoir dominant provoquent des mouvements de protestation à l'intérieur du Judaïsme, qui s'appuient souvent sur l'attente fébrile d'un messie envoyé par Dieu pour rétablir la justice et la paix.


Les courants de renouveau du Judaïsme sont multiples. Ils peuvent être teintés de nationalisme (comme le mouvement zélote) ou axés sur la protestation religieuse (comme le mouvement des esséniens, vivant en communautés dans le désert). L'un d'eux est celui de Jean le Baptiste, qui prêche et baptise loin des centres importants. Son baptême assume le rôle (pardon des péchés) que le Judaïsme orthodoxe attribue aux sacrifices offerts dans le Temple de Jérusalem.



L'activité de Jésus et le Judaïsme



Jésus, à la suite de Jean-Baptiste, annonce la venue imminente du règne et du jugement de Dieu. Comme lui, il annonce le règne de Dieu. Mais il se sépare du Baptiste en ceci qu'il insiste sur l'amour plus que sur la colère de Dieu.


Le témoignage principal sur la vie historique de Jésus, qui était de Nazareth, en Galilée, où il commença son ministère, est celui des Évangiles. Or ces livres ne sont pas des biographies, mais des interprétations de sa vie dans une perspective catéchétique. Néanmoins, il est établi avec une relative certitude que Jésus a été un prédicateur itinérant, qui a réuni des disciples autour de lui, enseigné et opéré des guérisons. Il a voulu susciter une réforme du Judaïsme en annonçant la proximité de Dieu, en proposant une autre manière de comprendre sa volonté que celle offerte par la Loi juive et en désacralisant l'institution du Temple. Sur ces deux derniers points il a suscité l'opposition des chefs religieux, ce qui a conduit à son exécution sous la forme du supplice romain de la croix. Après sa mort, ses disciples se sont réunis autour de la foi en sa résurrection, qui l'authentifie comme le véritable envoyé de Dieu. Ainsi naît le mouvement de Jésus, qui est, à son origine, un mouvement de renouveau à l'intérieur du Judaïsme.


Les disciples de Jésus se regroupent d'abord à Jérusalem, où ils annoncent l'Évangile, la «bonne nouvelle» que Dieu s'est manifesté dans la personne de Jésus: le Messie (ou Christ) attendu. Parmi ceux qui s'intègrent à leur groupe se trouvent des Juifs qui ont vécu à l'extérieur de la Palestine et qui sont ouverts à la culture grecque et à son universalisme. Les disciples de Jésus venant de ce Judaïsme hellénistique sont plus critiques à l'égard des institutions juives que ceux venant du Judaïsme palestinien.


Les Juifs hellénisants provoquent des affrontements avec les chefs religieux et sont persécutés. Obligés de fuir, ils transmettent le contenu de la prédication de Jésus aux marges de la Palestine, en particulier dans des villes où les populations sont très mêlées, notamment à Antioche (Syrie), où se trouvent une diaspora juive et des adeptes de diverses religions orientales. Des non-Juifs sont convaincus par leur prédication et constituent avec des Juifs un groupe de disciples du Christ Jésus.


Le mouvement de Jésus dépasse alors les frontières du Judaïsme. Il accepte, en effet, des membres qui n'appartiennent pas au peuple de Dieu, ne portent pas la marque de leur appartenance au peuple juif (la circoncision) et n'obéissent pas aux réglementations juives (par exemple, sur le pur et l'impur). À Antioche, on donne aux adeptes de Jésus, le Christ, le nom de chrétiens. La rupture est consommée, leChristianisme est né.




Les premières communautés chrétiennes





Si la foi en la résurrection de Jésus, l'homme de Nazareth crucifié par les Romains mais toujours vivant et présent parmi les hommes, est au fondement du Christianisme, la signification de cette présence ainsi que le sens de la vie et de la mission de Jésusdonnent lieu, dès l'origine, à des interprétations diverses.


Pour les adeptes de l'un des courants du Christianisme primitif, qui se retrouvent pour la prière, le baptême des fidèles et le repas commun, Jésus est avant tout le Messie annoncé, don’t on attend le retour. Pour ceux d'un courant proche, la foi chrétienne est avant tout une obéissance nouvelle, une fidélité au message de Jésus et à sa réinterprétation de la Loi juive. Différent des deux précédents, un autre courant, don’t le centre est Jérusalem, voit en Jésus le Juge de la fin des temps, qui envoie son Esprit à ses disciples. Quittant famille et biens, ceux-ci deviennent des prédicateurs itinérants; vivant dans l'attente de la fin du monde et pratiquant des actes de guérison, ils évangélisent la Palestine et la Syrie. Pour leur part, les chrétiens issus du judaïsme hellénistique orientent leur prédication vers les milieux non juifs. D'Antioche, leur quartier général, ils partent en mission pour porter en Méditerranée orientale leur confession de foi, qui donne la priorité à la croix et à la résurrection de Jésus pour le salut des hommes. Un dernier courant, mal connu, est celui du mouvement johannique, qui débute sans doute en Asie Mineure.


Chacun de ces courants a ses personnages emblématiques. Dans le cercle relativement large de disciples (hommes et femmes) qui entoure Jésus, notamment dans le groupe des Douze choisis comme apôtres («envoyés»), c'est Pierre qui se détache. Après la mort de Jésus, ses proches acquièrent aussi de l'influence: Jacques deviendra le chef de la communauté de Jérusalem après le départ de Pierre pour Rome. Les hellénistes sont représentés par Paul. Avec Pierre, il est l'une des deux grandes figures des origines.




Le Christianisme de la campagne palestinienne aux villes de l'Empire





La prédication de Jésus lui-même atteint un monde palestinien encore très paysan. Puis le mouvement de Jésus s'étend à la Syrie-Palestine et à ses villes. Le Christianismenaissant dépasse vite les frontières de religion et d'origine nationale, profitant de ce qui fait la force de l'Empire romain: ses routes terrestres et maritimes de la Méditerranée, sa langue de culture et d'administration. Il se propage dans les vastes marchés de biens culturels et religieux que sont les villes. La prédication chrétienne y bénéficie de l'attrait qu'exercent le monothéisme juif et la haute qualité de sa morale.


Dans les grandes villes de l'Empire, où vivent des communautés juives, les missionnaires proposent d'abord leur message dans le cadre des synagogues. Les sympathisants du Judaïsme (appelés les «craignant Dieu») sont attirés par cette prédication qui rompt avec un particularisme de type national. Mais l'insuccès duchristianisme auprès des Juifs eux-mêmes fait que la nouvelle religion se répand de plus en plus dans un contexte où elle est confrontée aux modes de pensée religieux et philosophiques du monde hellénisé.


Fort abondantes au Ier siècle, les religions de salut provenant de l'Orient offrent une expérience mystique et un espoir dans l'au-delà à ceux qui s'y initient, tout en restant tolérantes entre elles. Le Christianisme , qui se trouve dans une situation de concurrence religieuse intense, se démarque par le fait qu'il propose un salut faisant l'objet d'une annonce publique (donc non réservé à des initiés) et qu'il refuse toute coexistence avec d'autres religions, toute forme de syncrétisme.


L'Empire romain laisse libre cours à cette profusion de religions, mais il impose une idéologie unitaire, qui est le culte de l'empereur. Dans ce contexte syncrétiste où un nouveau culte peut s'ajouter à un autre, le Judaïsme – affirmant qu'il y a un seul Dieu, l'unique objet de l'adoration humaine – observe un monothéisme strict et bénéficie d'une reconnaissance de cette conception particulière. Les chrétiens, également monothéistes, bénéficient d'abord du même statut que les Juifs, dispensés par la loi romaine du culte de l'empereur. Mais lorsque leur appartenance à une autre religion apparaît clairement, ils se trouvent fragilisés. De la seconde moitié du Ier siècle au Iie siècle, ils subissent de la part du pouvoir impérial des persécutions ponctuelles, puis de plus en plus fréquentes et systématiques au IIIe siècle et au début du Ive siècle.




Des communautés chrétiennes disparates





L'expansion du Christianisme s'organise autour de deux pôles: les prédicateurs itinérants et les groupes de sympathisants sédentaires que les premiers laissent après leur passage. Peu à peu se constituent des communautés locales qui prennent le nom d'Église (ecclesia, «assemblée convoquée», une institution typique de la cité grecque). Le terme va prendre une double signification: celle du groupe de croyants qui se rassemblent en un lieu donné, et celle de l'ensemble des croyants qui, dans leur totalité, constituent l' Église du Christ . Ne possédant pas de bâtiment propre, les Églises réunissent dans des maisons particulières des gens d'origine sociale très variée (esclaves, hommes libres, classes montantes, petit peuple), à l'image des groupes qui entouraient Jésus en Palestine.


Ces communautés sont le plus souvent composées de chrétiens d'origine païenne (pagano-chrétiens) et de chrétiens d'origine juive (judéo-chrétiens) ou provenant de cercles proches. Cette disparité ne tarde pas à créer des problèmes: les chrétiens d'origine juive, attachés à leur identité et à leur appartenance au peuple choisi par Dieu, sont réticents à prendre les repas, en particulier l'eucharistie (le partage du pain et du vin, par lequel se constitue la communion des croyants et leur lien avec Dieu) en commun avec les chrétiens d'origine païenne, qui ignorent leurs préceptes alimentaires. Très tôt se pose la question de savoir s'il faut passer par le judaïsme pour pouvoir bénéficier de l'Évangile du Christ Jésus, s'il faut s'intégrer d'abord au peuple deDieu par la marque d'appartenance de la circoncision et la pratique des réglementations juives pour bénéficer de la grâce (pardon gratuit) de Dieu. La conviction de l'apôtre Paul, le principal artisan de l'ouverture sans condition de l'Évangile aux païens, l'a emporté, non sans avoir entraîné des débats et des conflits.

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