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Bilal:le premier muezzin de l’islam était un noir


Personnalités et moralités Bilâl ibn Rabâh par Purcoeur2-

Bilal Ibn Rabah, le premier muezzin de l’islam, était l’un des plus loyaux compagnons du Prophète Mohammed (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) et l’un de ceux à qui ce dernier accordait le plus sa confiance. Il était un exemple vivant de la moralité et du mode de vie de l’islam. Il nourrissait un amour profond pour le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) et il était extrêmement dévoué à l’islam. Il était un grand ennemi des infidèles et des idolâtres, bien que cela n’impliquât aucun sentiment personnel ; c’était uniquement parce qu’ils étaient des ennemis déclarés de l’islam et du Prophète Mohammed (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) qu’il éprouvait du mépris pour eux. 

Il est généralement connu sous le qualificatif de « Bilal le Habashi » mais en réalité, sa physionomie ressemblait peu à celle des Habashi ou des Zangi (Noirs d’Abyssinie). Il était de race noire et il avait les cheveux crus. Il était grand et mince, et il avait une large poitrine. Ses joues n’étaient guère proéminentes, pas plus que son nez n’était camus, ce qui fait dire aux historiens qu’il n’était pas un pur Abyssinien ; en effet, son père, qui se nommait Rabah, était arabe, tandis que sa mère, qui se nommait Hamama, était abyssinienne. Il est probable que sa mère ait été une esclave venant de la Mecque ou de Sarat (Sarat est une ville située à mi-chemin entre le Yémen et l’Abyssinie). Certains historiens croient que Bilal est né à la Mecque, mais la majorité d’entre eux sont plutôt d’avis qu’il est né à Sarat, ce qui semble plus juste puisqu’il y aurait eu des races métissées à Sarat. 

 

Sa date de sa naissance fait également l’objet d’une différence d’opinions : selon certains historiens, il serait né en l’an 53 avant l’Hégire, mais selon d’autres historiens, il serait plutôt né en l’an 43 avant l’Hégire ; cette dernière date semble être la plus correcte. 

Bilal (radhia Allahou anhou) fut élevé à la Mecque au sein d’une tribu de Qouraish bien connue appelée Abou Jamah. Aux Jours de l’Ignorance (i.e. durant la période pré-islamique), les membres de cette tribu passaient pour être experts en lecture des lignes de la main. Ils avaient également pour habitude de faire des tirages au sort à l’aide de flèches. Cette tribu était en perpétuel conflit avec Banou Abd Manaf car lorsqu’il y avait eu des hostilités entre Banou Abd Manaf et Banou Abd Dar, elle avait pris parti pour cette dernière. Les autres muezzins du Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) – Abou Mahdhoura et Amr bin Umm Kulsum – avaient aussi été élevés au sein de la tribu Abou Jamah. On ne saura jamais avec certitude s’il s’agissait d’une pure coïncidence ou si tous les membres de cette tribu avaient une voix harmonieuse. 

Il n’est pas établi de façon sûre qui, dans la tribu de Banou Jamah, était le maître de Bilal et de son père. Certains ont écrit que Bilal était l’esclave d’une noble femme de la tribu, alors que d’autres croient que c’était une veuve de la famille d’Abou Jahl qui était sa maîtresse. Enfin, d’autres ont écrit qu’il était l’esclave de Oumaiya bin Khalaf. 

Bilal (radhia Allahou anhou) éprouvait une aversion instinctive envers les coutumes et les pratiques culturelles de l’époque pré-islamique. Les gens, durant ces Jours de l’Ignorance, étaient dépourvus de toute moralité, de toute gentillesse et n’avaient point de valeurs ; la tromperie était devenue leur seconde nature. 

Allah avait doué Bilal d’une nature vertueuse qu’il a conservée tout au long de sa vie et l’on croit que, grâce à cette nature, lorsque le Messager d’Allah (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) a commencé à prêcher le message de l’Unicité d’Allah, c’est tout naturellement qu’il a répondu à cet appel. Il n’y a aucun doute quant au fait que Bilal (radhia Allahou anhou) n’a pas embrassé l’islam pour des motifs relatifs à ce bas-monde ou pour s’assurer d’être délivré des tourments de l’esclavage. Bien au contraire, en acceptant l’islam, il s’est attiré, de la part des hommes, des tourments d’une intensité insoutenable. Pourtant, il n’avait qu’un seul et unique objectif : s’attirer les bonnes grâces d’Allah. Allah avait illuminé son cœur avec la lumière de la foi ; c’est pourquoi il endura toutes sortes d’atrocités avec une patience et une fermeté d’âme remarquables. Accepter la Vérité sans réserve aucune était en harmonie avec sa nature. Dès qu’il entendit l’invitation à ne croire qu’en un seul dieu, Allah, et à respecter l’égalité de tous les êtres humains, il s’empressa d’y répondre de façon positive, surtout que cette invitation venait de la personne la plus noble de la plus respectable famille, Banou Hashim. Son cœur était aussi limpide que le cristal et il était remplit de sentiments nobles, c’est-à-dire d’affection, de sincérité, d’obéissance et de dévotion. Il lui vint à l’esprit que la personne qui souhaitait abolir les différentes classes sociales de façon à ce que les maîtres et les esclaves se retrouvent tous sur un même pied d’égalité était un homme qui appartenait à la classe la plus noble de la Mecque. Par conséquent, Bilal comprit que cet homme ne pouvait être que le véritable Messager et Prophète du Créateur. Il dut se dire qu’il était impossible qu’une personne jouissant d’une si grande popularité dans toute la Mecque et qui imposait un si profond respect au peuple mecquois risquât de perdre sa bonne réputation, à moins qu’il ne fût le Messager du Seigneur, qui ne fait aucune distinction entre les nobles et le peuple, entre les riches et les pauvres, entre les Arabes et les non-Arabes. 

Ceux qui acceptèrent l’islam, au début, étaient pour la plupart faibles et impuissants. Personne ne les soutenait ou ne se montrait sympathique à leur cause. Alors, sans relâche, les mécréants leur infligèrent les pires tortures. Ligotant les jambes des musulmans, ils les laissèrent littéralement se « dessécher » sur le sol rocailleux du désert. Ils dépouillèrent de leurs biens les plus pauvres d’entre les musulmans et, les jetant sur le sable brûlant ou même sur les charbons ardents, placèrent sur eux de très lourdes pierres. Ils forcèrent d’autres à rester debouts, immobiles, sous le soleil brûlant. Bilal fut torturé de la même façon. Les infidèles cherchaient ainsi à lui faire renier sa foi nouvelle et à lui faire prononcer une profession de foi envers leurs idoles. Mais Bilal ne broncha pas et démontra un sang-froid et une patience remarquables. Les mécréants employèrent toutes les cruautés imaginables pour obtenir de lui qu’il renie sa nouvelle foi, mais ils n’y parvinrent pas. Ils ne lui épargnèrent aucune menace et aucune torture ; mais Bilal (radhia Allahou anhou), en dépit de tout cela, s’accrocha fermement à sa foi. En réponse à leurs menaces et à leurs tortures, il répondait inlassablement : « Nul ne mérite d’être adoré en dehors d’Allah ». Le maître de Bilal, Oumaiya bin Khalaf, fut son persécuteur le plus acharné. Mais encore une fois, en dépit des tortures qui lui étaient infligées, Bilal répétait : « Ahad ! Ahad ! » (Allah est unique ! Allah est unique !). Lorsque ses tortionnaires lui demandaient de répéter la profession de foi aux idoles, Bilal répondait : « Non. Ma langue n’est pas censée répéter ce que vous dites. » 

Selon les documents historiques, le maître de Bilal ligotait souvent ce dernier puis le jetait par terre et le recouvrait d’une peau de vache qu’il surmontait d’une pierre et lui disait : « Tes divinités sont Lat et Ouzza, alors témoigne de ta foi envers eux. » Mais Bilal répondait toujours : « Ahad ! Ahad ! ». Un jour, les mécréants attachèrent une corde autour de son cou et laissèrent des voyous le traîner sur le sol, à l’extérieur, et faire ainsi des va-et-vient entre les deux collines de la Mecque. Or, même sous cette cruelle torture, la langue de Bilal ne faisait que répéter « Ahad ! Ahad ! ». C’est alors que les infidèles, exaspérés, le battirent sévèrement et l’étendirent sur le sable brûlant. Ils placèrent une très lourde pierre sur son corps, mais Bilal persista à ne répéter qu’un seul mot : « Ahad ! Ahad ! ». 

Un jour, Abou Bakr Siddiq, profondément touché par la situation lamentable dans laquelle se trouvait Bilal (radhia Allahou anhou) vint à son secours. « Combien de temps continueras-tu à opprimer ce malheureux ? » lança-t-il au maître de Bilal. Et il acheta ce dernier pour 10 ouqias (environ 23 grammes d’or). Abou Bakr libéra immédiatement Bilal du joug de l’esclavage et en fit un homme libre. En endurant avec patience toutes sortes d’atrocités et d’humiliations par amour pour Allah et Son Prophète, Bilal (radhia Allahou anhou) est devenu un exemple à suivre et un flambeau servant de guide, jusqu’à la fin des temps, à tous ceux qui recherchent la Vérité et la Vertu. Il comprenait ce qu’il gagnait à renoncer à l’idolâtrie et à n’adorer qu’un seul dieu, Allah, et l’empreinte que laissait sur son cœur la vie vertueuse et la bonne moralité inégalée du Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) était si profonde qu’aucun degré de brutale oppression ou de violence ne pouvait l’effacer. 

Certains historiens affirment que lorsque Abou Bakr voulu lui payer le prix de Bilal, le maître de ce dernier augmenta le prix de 7 ouqias à 9 ouqias. Alors Abou Bakr lui dit : « Même si tu augmentes le prix à 1000 ouqias, je l’achèterai de toute façon. » 

On affirme que Abou Bakr acheta Bilal sur le conseil du Messager d’Allah (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) et que ce dernier offrit même de payer la moitié du prix afin d’atténuer le fardeau financier d’Abou Bakr. Mais ce dernier demanda pardon au Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) de ne pas accepter son offre et il affranchit lui-même Bilal auquel il confia la garde de son propre magasin. Plus tard, Bilal travailla au service du Messager d’Allah (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui). Lorsque le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) donna la permission à ses compagnons d’émigrer à Médine, Bilal émigra avec les autres compagnons du Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui). Là-bas, il vécut dans la même maison qu’Abou Bakr Siddiq et Amir bin Fahria. À Médine, lorsque le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) instaura le lien de fraternité entre les Mouhajirins (les émigrants) et les Ansars (ceux qui les accueillaient), Bilal et Abou Rouwaiha devinrent frères par ce lien. Cela prouve que Abou Rouwaiha (radhia Allahou anhou) n’était pas le frère de sang de Bilal (radhia Allahou anhou). 

Tout comme à la Mecque, à Médine Bilal ne pouvait supporter d’être séparé du Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui). Il l’accompagna dans toutes les guerres et il l’accompagna également dans tous les voyages qu’il entreprit. C’est pour cette raison qu’il fut nommé premier muezzin du Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui).

Bilal (radhia Allahou anhou) est d’abord connu pour avoir été le muezzin de la mosquée du Prophète, poste qu’il a occupé jusqu’à ce que le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) quitte ce monde. Il se distinguait de tous les autres muezzins par sa voix riche et mélodieuse, par sa parfaite prononciation et par le fait qu’il ait embrassé l’islam dès ses débuts, toutes qualités qui faisaient en sorte que les gens le préféraient aux autres. Chaque fois qu’il avait fait l’appel à la prière et qu’il voulait informer le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) que le temps était venu pour lui de mener la prière, il se tenait debout près de la porte de chambre du Prophète et criait : « Hâte-toi vers la prière, hâte-toi vers le succès ! Ô Messager d’Allah, prière ! » Et, entendant ces paroles, le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) se hâtait de venir mener la prière. Bilal (radhia Allahou anhou) faisait le iqamah avant le début de chaque prière. Lorsqu’il allait à la prière de l’Eid ou à la prière de la pluie (istisqa), Bilal marchait devant le Prophète en tenant une lance et lançait cette dernière sur le sol, à un ou deux pieds de distance de l’endroit où le Prophète souhaitait se tenir pour mener la prière. Cette lance était l’une des trois lances envoyées par le roi d’Abyssinie en hommage au Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui). Le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) avait fait cadeau d’une des lances à Omar (radhia Allahou anhou) et avait gardé la troisième pour lui-même. C’est ainsi que Bilal eut l’honneur d’avoir la garde de la lance du Prophète durant la vie de ce dernier. 

Il a été relaté que le mariage de Bilal fut organisé par le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) lui-même. Un jour, les fils d’Aboul Boukair vinrent voir le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) et dirent : « Ô Messager d’Allah, nous aimerions que tu trouves un mari pour notre sœur. » Le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) répondit : « Pourquoi ne la mariez-vous pas à Bilal ? » En entendant cela, ils s’en allèrent, mais revinrent quelques jours plus tard et firent la même demande, à laquelle le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) répondit la même chose. Ils s’en allèrent à nouveau et revinrent, encore une fois, quelques jours plus tard, et firent la même demande. Cette fois le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui), après leur avoir répondu la même chose, ajouta : « Bilal est un des habitants du Paradis ; vous devriez marier votre sœur à lui. » Alors, en entendant cela, ils marièrent leur sœur à Bilal. Bilal (radhia Allahou anhou) eut d’autres femmes après ce mariage. Selon Qatadah, il a également épousé une femme de la tribu de Banou Zouhra. Il a aussi été rapporté qu’une de ses femmes était Hin-oul-Khoulania, qui venait du Yémen. Bilal n’eut aucune progéniture de ces mariages. 

Une fois, Bilal rapporta à sa femme un hadith du Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui), mais sa femme émit des doutes quant à son authenticité. Fâché, Bilal se rendit chez le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) et lui raconta sa dispute avec sa femme. Le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) l’accompagna chez lui et dit à sa femme : « Tu devrais t’en remettre à Bilal pour tout ce qui me concerne et ne pas lui donner matière à se fâcher. »

Bilal (radhia Allahou anhou) abandonna l’appel à la prière après la mort du Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui). Il nourrissait un amour si profond pour le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) que l’idée même de faire l’appel à la prière alors que ce dernier était mort lui était insupportable. Il avait eu pour habitude de faire l’appel à la prière d’abord et avant tout pour le Prophète qui, en réponse à cet appel, se présentait pour la prière. Durant ses séjours à Médine et en Syrie, après la mort du Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui), les gens le supplièrent à plusieurs reprises de faire le adhan, mais il refusa à chaque fois sauf à une occasion, lorsque Omar (radhia Allahou anhou) visita Damas et lui demanda de faire le adhan. Il accéda à la demande du calife et ce fut le dernier appel à la prière qu’il fit de son vivant. Dès que la nouvelle se répandit que Bilal allait prononcer le adhan à la prière de Fajr, les gens devinrent très excités et, en liesse, ils se précipitèrent vers la mosquée. Au moment où la voix de Bilal s’éleva dans l’air, une vive émotion étreignit les prieurs. Ils se rappelèrent l’époque où le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) était toujours vivant et où Bilal récitait le adhan. Les historiens rapportent que tous les fidèles assemblés dans la mosquée fondirent en larmes ; Omar (radhia Allahou anhou) et les plus vaillants guerriers de l’islam qui étaient sur place étant incapables de contenir leurs larmes, tous les imitèrent. 

Certains savants croient que la façon de réciter le adhan que l’on entend aujourd’hui un peu partout dans le monde musulman est la même que celle de Bilal, à l’origine. Il y a cependant une chose qui doit être clarifiée à ce sujet : le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) n’avait pas nommé Bilal au poste de muezzin pour le rythme ou la mélodie de sa voix ; c’est plutôt pour sa grande piété, pour sa profonde dévotion dans ses actes d’adoration et pour son assiduité aux prières à la mosquée qu’il avait été choisi pour cette tâche importante. 

Il a été rapporté que le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) attachait une importance toute particulière à l’éducation de Bilal (radhia Allahou anhou). Une fois, le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) lui dit : « Ô Bilal ! La meilleure action que puisse accomplir un croyant est de lutter dans le sentier d’Allah. » Le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) lui enseigna également l’humilité : « Ô Bilal ! Soit toujours humble et satisfait de ce que tu as et meurs comme ceux qui sont satisfaits. » 

De temps à autres, le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) lui donnait aussi des instructions concernant la distribution du surplus de richesses qui était entre ses mains. Il lui disait : « Bilal, une certaine quantité de richesses s’est accumulée chez moi et je ne veux point les garder ; alors prends-les et distribue-les aux nécessiteux afin que mon cœur soit soulagé de ce fardeau. » En fait, ce que souhaitait le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) c’était enseigner à Bilal, par l’exemple, comment un homme peut cultiver le contentement dans sa vie quotidienne et délaisser les richesses. Bilal suivit à la lettre les instructions du Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) et s’avéra totalement fidèle et dévoué à ce dernier jusqu’à son dernier jour. Il était au service du Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) en permanence, jour et nuit, en toutes circonstances, que le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) fût en déplacement ou qu’il demeurât en ville, en temps de guerre comme en temps de paix, mais jamais le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) ne le traitait comme un serviteur. Bilal (radhia Allahou anhou) faisait montre d’une profonde dévotion envers le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) ; il ne pouvait supporter que ce dernier éprouve quelque inconfort que ce soit et consacrait sa vie à répondre à son appel. Durant les batailles qui les opposaient à leurs ennemis, Bilal courait sans cesse entre le campement du Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) et le champ de bataille, transmettant aux troupes des communiqués, des ordres ou des instructions de la part du Prophète. Lorsque le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) fit son entrée victorieuse dans la ville de la Mecque et qu’il entra dans la Kaaba, trois hommes l’accompagnaient : le premier était Bilal (radhia Allahou anhou) et les deux autres, Othman bin Talha (qui portait la clé de la Kaaba) et Othman bin Zaïd. Puis, après qu’ils y furent entrés, Bilal entreprit de réciter l’appel à la prière. 

Après la mort du Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui), il continua de réciter le adhan pendant quelques jours seulement, puis demanda à Abou Bakr (radhia Allahou anhou), le calife, de le dégager de cette tâche et de le laisser partir pour la Syrie en compagnie des moujahidin (soldats). Il a été rapporté qu’après la mort du Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui), chaque fois qu’il prononçait le nom de ce dernier lors de la récitation du adhan, il éclatait en sanglots, incapable de se contrôler tellement l’absence du Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) lui était pénible. Et ceux qui l’écoutaient, pris de la même émotion, l’imitaient à leur tour. Sans le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui), il se sentait si abattu qu’en dépit de ses soixante ans, il prit la décision de renoncer à la vie paisible qu’il menait à Médine et de consacrer le reste de sa vie à la guerre sainte dans les contrées éloignées. Il participa à quelques batailles et s’installa ensuite sur une petite terre lui appartenant en banlieue de Damas, terre qu’il cultiva et dont il tira sa subsistance. 

Après le règne du premier calife, on assigna à Bilal certaines tâches au sein du gouvernement. Il a été rapporté que lorsque le deuxième calife, Omar bin Khattab (radhia Allahou anhou) somma Khalid ibn el-Walid – l’Épée d’Allah – de venir expliquer certaines irrégularités, c’est Bilal qui, devant toute une assemblée, retira son turban à Khalid pour lui attacher les mains avec, et il ne le défit de ses liens qu’après que Khalid eût offert des explications satisfaisantes sur les charges qui pesaient sur lui, après quoi Bilal lui offrit ses excuses les plus sincères. 

Un autre épisode nous démontre à quel point Omar tenait Bilal en haute estime. Un jour, Abou Soufyan bin Harb et Souhail bin Amr, accompagnés d’autres chefs arabes bien en vue, vinrent solliciter une audience au calife (Omar). Par pure coïncidence, Bilal et Sohaib (qui était aussi un ex-esclave) arrivèrent peu après et avec la même intention. Lorsque Omar apprit leur arrivée, il fit aussitôt entrer Bilal et Sohaib tandis que les chefs arabes, qui étaient arrivés les premiers, restèrent attendre à l’extérieur. Incapable de se contenir plus longtemps, Abou Soufyan se tourna vers ses compagnons et observa : « C’était notre destin de subir cette humiliation. Les esclaves sont reçus en audience tandis que les nobles d’Arabie attendent à la porte. » Ce à quoi Souhail bin Amr rétorqua : « Mais qui devons-nous blâmer pour cela ? Le Messager d’Allah nous a tous invités à l’islam, mais nous avons non seulement refusé de répondre à son appel, nous lui avons également opposé une forte résistance. Par contre, ces esclaves ont immédiatement répondu à son appel. Il est donc de leur droit, aujourd’hui, d’être favorisés par rapport à nous, en ce monde comme dans l’au-delà, et nous n’avons aucune raison de nous plaindre. » 

Durant le califat d’Omar (radhia Allahou anhou), alors que l’on préparait les registres d’allocations et de salaires, le calife envoya une lettre à Bilal – qui était avec l’armée, en Syrie – lui demandant de lui faire savoir avec qui son nom devait être inscrit. « Inscrits mon nom avec celui d’Abou Rouwaïha, que je n’abandonnerai jamais, à cause du lien fraternel établi entre lui et moi par le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) » répondit Bilal (radhia Allahou anhou). 

Hormis les épisodes sus-mentionnés, l’histoire ne nous fournit aucun autre rapport sur sa vie après la mort du Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui). Il a été rapporté qu’il avait rejoint l’armée des musulmans en Syrie. Mais vers la fin de sa vie, il s’était complètement retiré de la vie publique. Comme nous l’avons mentionné plus haut, il avait fait l’acquisition d’une terre en banlieue de Damas et c’est là qu’il termina ses jours, isolé du monde mais en paix. Après cela, on n’entendit plus parler de lui sauf la fois où Omar, en tant que calife, lui avait demandé de faire le adhan à la demande des compagnons du Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) qui l’accompagnaient. 

C’est en l’an 20 de l’Hégire que Bilal (radhia Allahou anhou) quitta ce monde, à Damas. Il avait 70 ans, c’est-à-dire le même âge qu’Abou Bakr. On rapporte qu’il est mort d’une épidémie semblable à la peste et que sur son lit de mort, il était très heureux à la perspective de retrouver le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) et ses compagnons qui avaient déjà quitté ce monde. Lorsque sa femme se mit à pleurer amèrement, à son chevet, il la consola en lui disant : « Ne pleure pas. Pourquoi pleures-tu ? J’ai hâte de retrouver le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui), ainsi que les autres compagnons, après une si longue séparation. Si Allah le veut, je les reverrai tous demain. » Et en effet, il expira le lendemain.

Il fut enterré à Damas, près de Bab as-Saghir. Encore aujourd’hui, sa tombe est visitée par de nombreux musulmans qui viennent faire des dou’as pour lui. 

La crédibilité dont jouissait Bilal parmi les gens était si grande qu’ils auraient refusé de croire leurs propres yeux plutôt que de douter un instant d’un hadith rapporté par lui, car il était connu pour tenir la vérité en grande estime en toute matière qui concernait les actions ou préceptes du Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui), mais aussi pour les affaires qui concernaient le commun des mortels. Lorsque Abou Rouwaïha (radhia Allahou anhou), son frère en islam, voulut demander la main d’une femme appartenant à une tribu des plus respectables, il demanda à Bilal d’intercéder en sa faveur. Bilal l’accompagna et dit, dans les termes les plus clairs, aux tuteurs de la femme : « Je suis Bilal bin Rabah et voici mon frère Abou Rouwaïra, qui souhaite établir une relation matrimoniale avec vous. J’aimerais attirer votre attention sur le fait que c’est un homme très colérique. Il revient donc à vous d’accepter ou de refuser de lui donner votre fille en mariage. » En entendant cette déclaration des plus claires de la part de Bilal, les parents de la femme acceptèrent la demande en mariage d’Abou Rouwaïra, car ils savaient qu’ils ne pouvaient passer outre à la recommandation de Bilal. 

En considérant les différents aspects de la vie de Bilal, ses qualités qui ressortent le plus sont sa parfaite honnêteté et son intégrité. C’est d’ailleurs pour cette raison que le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) avait confié à Bilal l’administration de la Trésorerie (baitoul mal). Il avait également la charge du ménage du Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) ; il demeurait disponible en tout temps, même au moment de la mort du Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) où il fut inclus parmi le groupe très restreint de gens qui procédèrent aux rites funéraires islamiques sur le Prophète. Ce fut Bilal qui aspergea d’eau le tombeau du Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) ; il eut ainsi l’honneur et le privilège d’accomplir pour le Prophète le dernier rite funéraire. 

Bilal, de par sa grande sincérité, était un extrémiste de nature. Il aimait profondément et haïssait intensément. Il aimait profondément Allah et Son Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) et il était totalement dévoué à l’islam. Mais il était, en même temps, un implacable ennemi des infidèles et des polythéistes ; jamais il n’essaya de dissimuler le sentiment de mépris qu’il éprouvait envers eux. 

Bilal (radhia Allahou anhou) ne laissa aucun héritage sous forme matérielle ni ne laissa de descendance après lui, mais il laissa une chose unique en ce monde : le adhan. L’appel à la prière est récité depuis quatorze siècles à travers le monde, et jusqu’à aujourd’hui il fait renaître à la mémoire des musulmans le souvenir du premier muezzin de l’islam, Bilal bin Rabah (radhia

Allahou anhou).

http://www.whymuhammad.com/fr/contents.aspx?aid=626

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BilalLe premier muezzin islam un noir

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