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La circoncision entre l'Islam et la science

 

La circoncision et l'Islam

La circoncision est une intervention chirurgicale pratiquée en général peu après la naissance, et qui consiste à couper le prépuce (peau du pénis qui dépasse le gland). Le gland se retrouve donc totalement découvert. Cet acte n'a pas d'effet sur la sexualité de l'homme

Elle est pratiquée suite à une prescription religieuse chez les Musulmans, les Juifs et les Animistes. Elle peut aussi être pratiquée pour des raisons d'hygiène : ôter le prépuce permet d'empêcher l'accumulation, autour du gland, du smegma, cette substance blanche sécrétée par les glandes sébacées du prépuce. Les américains choisissent de circoncire presque systématiquement leurs garçons nouveaux nés. La circoncision est également indiquée en cas de phimosis (malformation du prépuce qui est trop serré autour du pénis).

D’un point de vue scientifique, une étude bibliographique réalisée par des médecins australiens suggère que le virus du SIDA infecte l'homme durant les rapports sexuels en se fixant sur les cellules de Langherans situées sur la face interne du prépuce. Ces cellules présentent en effet à leur surface les récepteurs CD4 et CCR5 nécessaires à la pénétration du VIH. Les Drs R. Szabo et R. Short indiquent que la circoncision fournit une protection significative en réduisant la surface interne du prépuce et donc le nombre de récepteurs. Ces auteurs rappellent dans un article du British Medical Journal que plus de 40 études apportent la preuve que la circoncision réduit le risque d'infection par le VIH  : les hommes circoncis auraient deux à huit fois moins de risque d'infection selon Halperin et Bailey (Lancet 199 ;354 :1813-5).

De plus, la circoncision protège des MST dont on sait qu'elles favorisent la transmission du virus. Ce résultat s'expliquerait par la diminution, chez les hommes circoncis, de la surface interne du prépuce, normalement riche en cellules de Langherans. Par ailleurs, Szabo et Short précisent que la différence de sensibilité au VIH ne paraît pas être liée à une kératinisation particulière du gland des hommes circoncis.

Bien que la circoncision reste un sujet culturel et religieux délicat, les auteurs estiment qu'elle doit être sérieusement envisagée, notamment dans les pays particulièrement touchés par l'épidémie.( 1)

- La prescription de la circoncision en Islam

La circoncision fait partie des pratiques de l’Islam, des actes naturels intégrés dans la religion d’Abraham comme l’affirme le Très Haut en ces termes :

"Puis Nous t'avons révélé : ‹Suis la religion d'Abraham qui était voué exclusivement à Allah et n'était point du nombre des associateurs›. " (Sourate 16,v. 123)

Le Prophète (psl) en dit :

« Abraham se circoncit à l’âge de 80 ans » ( Boukhari).

La circoncision est une obligation pour l’homme capable de la subir. Si l’on n’est pas capable de la subir par crainte qu’elle n’ait des conséquences fatales ou qu’un médecin affirme qu’elle entraînerait une hémorragie pouvant être mortelle, on en est alors dispensé, et son abandon n’implique aucun péché.

Abû Hurayra (qu'Allah soit satisfait de lui) rapporte que le Prophète (psl) a dit :

"La fitra (la nature primordiale) comporte cinq éléments - ou selon une variante, Il y a cinq choses conformes aux exigences de la fitra - : la circoncision, le fait de se raser le pubis, de se couper les ongles, de s'épiler les aisselles et de se tailler la moustache ". (....)

La circoncision est un acte de sounna du prophète Ibrahim (Que la paix soit sur lui). Les prophètes Moussa et Îssa (Que la paix soit sur eux) étaient circoncis et ont appelé à faire de même.Le Prophète Mohammad (psl) a, lui aussi, indiqué à sa communauté cette règle d’hygiène vers laquelle Dieu Le Sage a dirigé Ses messagers.

La règle islamique est que la circoncision est un évènement qui ne se célèbre pas par des festivités ; mais de nombreux Musulmans, au contraire, en font une grande fête : c’est là une innovation injustifiée (bid’a) qui ne respecte pas la pratique que le Prophète de Dieu a instaurée ! (2)

- L’âge de la circoncision

Le moment idéal pour la circoncision ne fait pas l’unanimité entre les juristes. Certains disent qu’elle doit se faire à la naissance et recommandent de ne pas la faire le septième jour, pour se différencier de la coutume juive. Cette opinion est celle d’Ahmad ibn Hanbal, Malik ibn Anas, an-Nawawî, Hassan al-Basri, al-Layth et d’autres.

Selon un autre avis, elle peut se faire à l’âge d’un mois ou d’une année.

Ahmad ibn Hanbal admet que l’on puisse attendre jusqu’à ce que le garçon atteigne même l’âge de cinq ans, mais déconseille d’attendre davantage. (2)

L’âge maximum où on peut laisser l’enfant sans circoncision est peu avant la puberté.

Ibn al Qayyem à dit : « Il n’est pas permis au tuteur [d’un garçon] de le laisser sans circoncision jusqu’à ce qu’il [l’enfant] atteind la puberté »(3)

- Les convertis face à la circoncision

La circoncision est l’un des obstacles qui se dressent souvent devant ceux qui désirent se convertir à l’Islam.

Sheikh Muhammad Salih al-Muajjid dit qu’en aucun cas, il n’est permis d’en faire un obstacle empêchant une personne d’embrasser l’Islam.Bien au contraire, la validité d’une conversion à l’Islam ne dépend guère de la circoncision . On peut bien se convertir sans la subir.

Quant à la question de savoir si l’imamat du non circoncis est valide, Sheikh Muhammad Salih al-Muajjid répond par l’affirmatif (4).

- Approche juridique de circoncision

La circoncision pratiquée dans un but thérapeutique (dans le cas d’un phimosis), est prise naturellement en charge par la sécurité sociale en France.

Lorsqu’elle est pratiquée pour des raisons religieuses, bien souvent, les médecins codifient l’intervention sous le sigle correspondant à l’opération de phimosis ; mais il arrive parfois que des médecins soient réticents pour la codifier ainsi, l’intervention est alors à charge du demandeur (prix moyen de l’intervention :1500FF).

Dans la jurisprudence belge, une cour d’appel n’a pas hésité à dire que « la circoncision, en elle même, ne représente pas une pratique contraire à l’ordre public international belge » (5).

Aucune loi, ni aucun tribunal ne s’est jamais prononcé formellement contre la circoncision en France, même si on assiste à l’émergence d’associations qui luttent contre « la mutilation sexuelle », ce qui n’est pas justifié dans la mesure où la circoncision est une opération simple, qui ne concerne que la peau (les voies urinaires ou sexuelles ne sont pas touchées). Une anesthésie générale n’est pas nécessaire, l’anesthésie locale alliant pommade pré-anesthésique et injection de produit donne une excellente anesthésie dans 99% des cas. De plus, cette intervention n’a aucune incidence sur la sexualité du circoncis.

Par ailleurs, les travaux préparatoires de l’article 24, al.3 de la Convention de l’ONU sur les Droits de l’Enfant, ratifié par la France , qui tend à « abolir les pratiques traditionnelles préjudiciables à la santé des enfants » n’ont porté que sur l’excision (6).

(1)Source : BMJ 2000 ; 320 :1592-94)

(2) La famille musulmane ; 2e édition.( Hassan AMDOUNI ) ISBN 2-909469-00-X

(3) Tuhfatu Al Mawdud fi Ahkam Al mawloud d’Ibn Al Qayyem,p.60/61, édition de l’Hinde

(4) Académie Islamique de jurisprudence : http://www.islam-qa.com

(5) CA Liège, ch. jeune, 9 avr. 1981

(6) TG 1 Paris, 6nov.1973, Gaz. Pal. 1974.1.299)

 

 

Yamina H.

La circoncision et la science

Connue depuis l'époque des dynasties pharaoniques, la circoncision est toujours pratiquée dans de nombreuses communautés. Mais au delà de ce caractère rituel, c'est aujourd'hui le meilleur moyen de traiter un phimosis, c'est-à-dire la pathologie empêchant la rétraction du prépuce sur le gland.

La circoncision est une intervention chirurgicale simple qui consiste à retirer le prépuce en totalité (muqueuse et peau). Si l'excision ne concerne que la muqueuse du prépuce et elle est alors appelée posthectomie. Elle est souvent réalisée pour un phimosis (prépuce trop serré). Cette anomalie, fréquente chez l'enfant, est le plus souvent congénitale. S'il est associé à des adhérences du prépuce à la muqueuse du gland, le phimosis peut être responsable d'infections locales appelées balanites. Chez l'adulte, il est le plus souvent secondaire à une inflammation. Une maladie du prépuce appelée lichen scléro-atrophique (la peau devient épaisse et dure, et elle perd sa souplesse), ou un diabète peuvent entrainer cetype de problème. Le phimosis peut être responsable de douleurs lors de l'érection.

Comment se déroule l'intervention ?

Chez l'enfant :

CirconcisionIl s'agit le plus souvent d'une intervention effectuée dans le cadre d'une hospitalisation de jour. Il n'y a pas d'âge précis pour la réaliser. Cependant, il est préférable d'attendre que l'enfant soit propre. Elle s'effectue sous anesthésie générale complétée d'une anesthésie locale des nerfs péniens par injection de xylocaine, afin de diminuer les douleurs postopératoires immédiates. Les soins postopératoires consistent à nettoyer avec de la zone opérée par de l'eau savonneuse puis à la sécher minutieusement, et à appliquer un pansement gras (tulle gras, pommade bétadiné…) durant 8 jours. Durant cette période, il faut proscrire les bains.

Chez l'adulte :

Elle est aussi effectuée dans le cadre d'une hospitalisation de jour. Elle peut être pratiquée sous anesthésie générale mais, le plus souvent, elle s'effectue sous anesthésie locale (en l'absence d'allergie aux produits d'anesthésie locale). Celle-ci se fait par injection de xylocaine 1% le long des 2 nerfs péniens. Les modalités opératoires sont les mêmes que chez l'enfant. La cicatrisation est faite entre 3 et 4 semaines et la reprise des rapports sexuels peut se faire vers la 4ème semaine. Certaines complications peuvent survenir, la plus fréquente étant l'hémorragie. Elle rentre dans l'ordre en général par simple pansement compressif. Plus rarement, une infection peut nécessiter des soins locaux et retarder la cicatrisation. Les autres complications sont exceptionnelles.

Si l'intervention est bien faite, le phimosis ne récidive pas.

Pour un homme ayant des relations hétérosexuelles, la circoncision réduirait de 50% le risque d’être infecté par le virus du sida, selon deux études menées en Afrique auprès de plus de 7.600 hommes. Les essais ont d’ailleurs été suspendus par les Instituts nationaux de la santé américains (NIH) afin de que tous les hommes puissent bénéficier d’une circoncision. Cette opération ne fournit pas pour autant une réelle protection contre le VIH, avertissent les experts.

En Ouganda l’étude portait sur 2.784 hommes séronégatifs, au Kenya sur 4.996 hommes également séronégatifs. La moitié de chaque groupe a été circoncis dans un cadre hospitalier. Tous ont reçu les mêmes informations sur les moyens de prévention et de prophylaxie.

Un peu plus d’un an après le début des essais, les chercheurs ont recensé 22 cas d’infections par le VIH dans le groupe des circoncis en Ouganda, contre 43 dans le groupe des non-circoncis. Au Kenya les chiffres sont respectivement de 22 et 47 infections. Selon l’hypothèse la plus fréquemment avancée, le prépuce est riche en cellules de Langerhans, qui sont l’une des entrées du virus du sida, et cette membrane peut facilement s’abraser au cours de l’acte sexuel. D’où l’avantage procuré par l’excision du prépuce.

Une étude menée en Afrique du Sud sur 3.000 hommes par des chercheurs français avait déjà montré que le risque d’infection était réduit de 60% avec la circoncision. Les auteurs mettaient cependant en garde contre deux risques : la pratique de la circoncision hors d’un cadre médical et la création d’un sentiment de fausse sécurité. La circoncision serait en effet utile dans les pays où le sida touche une large partie de la population et où la transmission est principalement hétérosexuelle. Mais elle n’empêche pas d’utiliser tout l’arsenal de lutte contre la pandémie –éducation, préservatifs, etc.

Par ailleurs, il reste encore à démontrer que la circoncision réduirait le risque de transmission du virus entre un homme déjà séropositif et une femme, sachant qu’en Afrique l’épidémie progresse surtout chez les femmes, y compris les femmes mariées.

Cécile Dumas

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