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Blog de Islamiates

Suicides, islam et politique

سبحانك اللهم و بحمدك أشهد أن لا إله إلا أنت أستغفرك و أتوب إليك 

Janvier 1969, un jeune homme s’avance sur la place Wenceslas. Il s’asperge d’essence et met le feu : geste de désespoir pour traduire l’absence d’issue qui a suivi les élans du « printemps de Prague », un an plus tôt. Pour une génération de jeunes Européens, de l’Est comme de l’Ouest, Jan Palach fut un symbole, tragique et héroïque tout à la fois : à leurs yeux, quoi de plus anthropologiquement décisif que de donner sa vie, que de mourir volontairement de mort non lente [1], en rompant avec une conception qui fait du suicide un scandale ? Ce faisant, le jeune étudiant tchécoslovaque reproduisait l’acte d’un bonze, Tich Quang Duc, s’immolant à Saïgon en 1963 pour protester contre le régime de Ngo Dinh Diem dépendant des États-Unis déjà engagés dans une lutte contre le Nord Viêt-Nam et ses alliés du Sud [2]. Fin 2010, un geste analogue est effectué par un marchand de fruits et légumes tunisien. Dans le cas de Muhammad Al-Bû‘azîzî, au désespoir d’une condition de déshérité méprisé, partagé par nombre de ses compatriotes, s’ajoute l’humiliation personnelle d’avoir été frappé par une femme, représentante de l’ordre établi. Mais là n’est pas l’essentiel puisque, en un mois, une trentaine de personnes ont réitéré l’acte d’immolation en Tunisie, en Algérie, au Maroc, en Mauritanie, en Égypte, en Arabie Saoudite, au Soudan et au Yémen. L’événement est têtu, il frappe par une violence d’autant plus évidente qu’il est la partie émergée d’un phénomène prenant numériquement de l’ampleur : la rupture avec une vie traditionnellement considérée comme ne dépendant pas d’abord de soi.

La norme au défi du réel

Le chercheur sait que le « réel » n’est pas la « norme » ; celui qui est spécialisé dans l’étude du fait religieux a, parmi les tâches à assumer, celle de mesurer les écarts entre le « prescrit » et le « vécu » [3]. Le suicide existe dans les sociétés du monde majoritairement musulman, comme ailleurs, il touche les femmes (davantage de tentatives) et les hommes (davantage de décès), frappant en priorité les chômeurs et la génération des 18-30 ans [4]. Au milieu des années 2000, El Watan titrait « Chaque jour, un Algérien se suicide… » : « En finir avec la vie pour fuir une réalité trop dure à supporter, telle est la situation qui a emporté l’année écoulée 177 âmes algériennes recensées par les services de police à l’heure où de son côté la Gendarmerie nationale a enregistré le triste record de 128 cas. Y a-t-il lieu de s’alarmer ? La réponse est sans doute oui, car la courbe est ascendante et le nombre des suicidés enregistre une hausse, même si elle est légère » [5]. Les premiers chiffres officiels datent de 1993, ils émanent des services de sécurité qui ont constaté une progression plaçant, selon eux, l’Algérie dans la moyenne des pays arabes : de 0,94 pour 100 000 en 1999 à 2,25 pour 100 000 en 2003 [6]. Ces statistiques sont en dessous de la réalité, ajoutent les journalistes. Pas ou peu d’immolation alors, les moyens sont les barbituriques, les chutes volontaires, la pendaison, le gaz, le recours aux armes et les produits chimiques. On attente à sa vie en consommant de l’ « esprit de sel », euphémisme pour désigner ces produits servant à déboucher les conduites d’eau. Et, comme du malheur à l’humour il n’y a parfois qu’un pas [7], une histoire court alors : Un monsieur rentre dans une boutique de quartier. – Le marchand : « Qu’est-ce que tu veux, Monsieur ? » - Le client : « Une bouteille d’‘esprit de sel’ s’il vous plaît. » - Le marchand : « A consommer sur place ou à emporter ? » [8]

Sujet longtemps tabou que celui du suicide. Il en va de même pour nombre de pratiques touchant aux mœurs concernant, par exemple, la sexualité vécue et non celle qui est idéalisée dans une projection confessionnelle normée (rapports charnels avant le mariage, homosexualité). Par crainte de l’opprobre jetée sur la famille du défunt suicidé, la cause de la mort a tendance à être tue. Dans les conditions actuelles, il n’est donc pas possible d’appuyer l’analyse sur des statistiques fiables. La publicité donnée aux immolations de 2010-2011 a délié les langues, mais sans assurance concernant les chiffres. Ainsi, le site syrien DPress affirme qu’on ne compte plus ceux qui se sont immolés en suivant le chemin emprunté par Al-Bû‘azîzî [9]. Selon certaines sources, la moyenne des suicides en Tunisie dépasserait celle du reste des pays arabes. Les psychothérapeutes (psychanalystes, psychologues, psychiatres) sont mis à contribution et les acteurs de la société civile créent des instances de réponses. Ainsi, en Algérie, SOS Suicide Phénix ou SOS amitié. Quant aux imams responsables de la prédication du vendredi, ils relaient sans discontinuer les messages d’interdiction [10].

Les maux du monde arabe majoritairement musulman sont souvent traduits en termes géopolitiques : le regard porté sur les deux siècles écoulés, traversés par la colonisation et la création d’États nations, dont celui d’Israël, véhicule l’image d’une humiliation récurrente et de rapports de domination à l’échelle internationale. Les événements récents conduisent à prendre davantage en compte les causes internes et leur prégnance plus ou moins grande. Même si elles sont promptes à voir dans le suicide le geste de déséquilibrés mentaux, les autorités religieuses ne nient pas que des hommes sont prêts à donner leur vie pour de l’immanent – acheter du pain et des denrées de première nécessité à bon marché, dénoncer une injustice sociale (refus de logement, perte d’emploi, divorce et marginalisation pour cause d’infertilité), combattre une dictature et s’exprimer librement. Il est possible d’y voir un indice de sécularisation. Contrairement au contexte sud-asiatique – ou européen dans les milieux sécularisés –, et sans qu’une volonté de disqualifier le référent religieux soit jamais explicite, le geste de l’immolation et plus largement du suicide rompt avec un interdit. Celui-ci est enraciné dans des traditions pluriséculaires, ancrées sur la conviction que le feu est l’instrument propre de la punition divine et renforcées par une qualification juridique.

La parole éclatée des « hommes de religion »

La récente vague d’immolations provoque un trouble profond parmi les « hommes de religion » [rijâl al-dîn], au point de susciter des désaccords. Deux questions sont posées : 1/ « Quel est le jugement de la loi islamique [hukm al-sharî‘a al-islâmiyya] au sujet de ces hommes [suicidés] ? » ; 2/ « Serait-il licite de les considérer comme des martyrs [shuhada’] ? » La principale ligne de tension du milieu sunnite passe entre l’Union des savants musulmans d’un côté, les autorités religieuses liées aux États arabes (principaux concernés) de l’autre. Longtemps, les savants et autres juristes qui représentent l’instance magistérielle, se sont gardés d’intervenir haut et fort, pour ne pas donner de publicité à ce qui est qualifié de « péché » [11]. Au cours du dernier quart de siècle, le seul type de suicide parfois justifié –« légal » [mashru‘a]- a été le « martyre » du musulman menant jihâd armé contre l’ennemi parce qu’il défend « sa religion, sa patrie, sa umma  » pour une « grande mission ». Telle est la position du cheikh Yussûf al-Qardhawi au sujet des Palestiniens ayant commis des attentats-suicides contre des Israéliens [12]. Président de l’Union mondiale des savants musulmans et animateur de l’émission, « La Sharî‘a et la vie » sur la chaîne de télévision qatariote Al-Jazîra, sa parole est écoutée par des dizaines de millions de téléspectateurs.

Le cheikh Qardhawi a soutenu la « révolution du peuple tunisien » et inscrit le geste de Muhammad Al-Bû‘azîzî dans la perspective d’un jihâd contre l’injustice et la corruption. Après la fuite de Ben Ali, il a engagé à prolonger l’effort contre tous les « symboles » de la dictature, à « faire tomber le reste des idoles familières, Alât et al-‘Uzâ [13], et la suite des serviteurs affiliés au régime qui a fait souffrir les Tunisiens des années durant » [14]. Ces propos ont suscité des réactions vigoureuses conduisant l’intéressé à expliquer qu’il n’avait jamais promulgué de fatwâ mais s’était contenté d’un commentaire, explicité en ce sens : « J’implore Dieu le Très-Haut et je le supplie de pardonner à ce jeune, de l’absoudre, de passer outre à son acte qui l’a mis en porte à faux avec la droit [shar‘] qui interdit que l’on mette fin à ses jours ». Dans le même mouvement, il a ajouté que ceux qui devaient être brûlés, « ce sont les tyrans injustes » [15]. S’il justifie l’utilisation de « moyens de résistance contre l’injustice et la tyrannie », cela n’inclut donc pas le recours à ce qui relève de l’ « interdit » [harâm] à savoir le fait de se suicider et de « mettre le feu à notre corps » [16].

La position du mufti de Tunis présente des différences remarquables avec la précédente. ‘Uthmân Batîkh a réagi en condamnant sans réserve l’immolation : « Le suicide comme la tentative de suicide est un des plus grands crimes. Il n’y a aucune différence légale entre tenter de se tuer soi-même ou [de tuer] un autre que soit ». Les moyens importent peu, précisait-il dans al-Sabâh, qu’il s’agisse d’immolation, d’empoisonnement, de noyade, de pendaison ou de quoi que ce soit d’autre, c’est un acte « abominable » qui relève d’un « crime » interdit par le « droit » [shar‘] ayant pour conséquence le rejet hors de la communauté musulmane et le blâme : « le mécréant ne doit pas être lavé, il ne faut pas prier pour lui ni l’enterrer dans le cimetière des musulmans » [17].

La position du Mufti de Tunis a été confortée par la déclaration du Comité de la Fatwâ d’al-Azhar, formulée par son président, le cheikh ‘Abd al-Hamîd al-Atrash : « Il ne peut être licite, quelles que soient les circonstances, qu’un homme s’engage vers le suicide, et ce quel que soit le moyen auquel il a recouru, le feu, la noyade ou la strangulation. Le suicide est subordonné à la miséricorde de Dieu, et seule la communauté des mécréants désespère de la miséricorde de Dieu » [18]. Le cheikh al-Atrash a précisé que le suicide n’était justifiable en aucun cas et, par voie de conséquence, qu’il était impossible de nommer « martyr » celui qui se donne la mort : il appartiendra à Dieu seul de pardonner à cet homme s’il proclame la shahâda. La référence coranique citée est le verset 195 de la sourate Al-Baqara (La Vache) : « Et dépensez dans le sentier d’Allâh. Et ne vous jetez pas par vos propres mains dans la destruction. Et faites le bien. Car Allâh aime les bienfaisants » [19]. Citant un hadith dans lequel Muhammad est placé dans une situation d’opposition à ses Compagnons au sujet du partage d’un butin, le cheikh al-Atrash a insisté sur le fait que « le pauvre ne doit pas être le plus craintif » pour ce qui concerne la récompense ultime. Cette réplique renvoie au cœur de l’argumentaire visant à respecter toute autorité établie. Elle justifie, sans consensus, les deux termes d’une unique alternative présentée au croyant musulman : rendre grâce si celui qui guide [imâm] la communauté musulmane est juste ; faire preuve de patience s’il ne l’est pas.

Suicide et jihâd

Selon les témoignages recueillis des rescapés du feu, ou des proches des victimes, s’il y a effectivement conscience d’une transgression de type confessionnelle, ce n’est pas pour cela que l’on cherche à se donner la mort mais en dépit de cela. Quel que soit le motif, cependant, la signature indique que l’interdit n’opère pas comme une barrière ultime, absolue. Et c’est en ce sens qu’il est possible de parler d’indice de sécularisation. Les sociétés majoritairement musulmanes ne sont pas – et n’ont jamais été – hermétiques : pratiques et valeurs, normes et comportements sont, ici comme ailleurs, le fruit d’un mouvement très complexe de synthèse entre un « propre » et un « apport » qui ne cesse de se modifier au fil des siècles. Ouvertes à des vents moins contrôlés aujourd’hui qu’hier par le fait de la circulation plus grande des hommes (tourisme, affaires, migrations) et de l’usage en croissance asymptotique des nouveaux moyens de communication, ces sociétés n’ont plus l’homogénéité qui les structurait plus fortement au moment des indépendances.

En milieu chiite, la contestation de l’autorité qualifiée d’ « injuste » est plus active qu’en milieu sunnite. Fidèle à un double combat « anti-impérialiste » contre Israël et en faveur des « déshérités » du monde entier [20], le Hezbollah a applaudi l’action révolutionnaire contre le régime tunisien corrompu, mais sans commenter le fait de l’immolation [21]. Et pour cause, la dénonciation sourde d’une vieille tradition mazdéenne de l’immolation par le feu qui aurait été introduite dans l’espace arabe majoritairement sunnite par le biais des chiites (même si « chez les crypto-chiites maghrébins, on préfère l’aspect sacrificiel par le sang, humain ou animal ») n’est pas anodine [22]. Entre 1998 et 2003, une centaine de personnes auraient tenté de se suicider par le feu dans le nord-ouest de l’Iran [23]. Aux yeux des responsables chiites, il ne faut donc pas prêter le flanc à la critique dans un contexte de tension interconfessionnelle accrue : situation de persécutions au Pakistan ; guerre de 2003 en Irak et attentats à répétition ; soubresauts des clivages intra-libanais (2005, 2008 et 2011) faisant craindre une nouvelle guerre civile ; rivalité irano-saoudienne trouvant sa traduction dans le dossier nucléaire comme dans ceux du conflit israélo-palestinien ou du Liban ; revendications politiques des chiites dans les États de la péninsule arabique et des sunnites en Syrie… Les bureaux des trois principales références religieuses chiites ont été interrogés sur le sujet (écoles de Khomeiny, de Sistani et de Fadlallah). Seul le premier a répondu à la question de la qualification de l’acte : « le fait de se tuer soi-même pour un but important ou un intérêt majeur n’est pas un suicide, c’est un jihad » [24].

Par ce qu’ils révèlent de l’état des sociétés du monde majoritairement musulman, les événements de Tunisie, suivis de ceux d’Égypte, constituent un bouleversement dont l’ampleur s’apparente à celui de la révolution iranienne de 1979. Débordées par les initiatives venues du peuple visant à contester l’ « injustice », les autorités religieuses – sunnites comme chiites – laissent entendre des dissonances. Le malaise est d’autant plus grand que, depuis la fin du XVIIIe siècle, les élites de ces sociétés, avec plus ou moins de contraintes selon les régimes d’autorité imposés par l’extérieur ou de l’intérieur, ont vainement cherché à s’accorder sur la configuration de la cité souhaitée [25].

par Dominique Avon [01-02-2011]

Pour citer cet article :

Dominique Avon, « Suicides, islam et politique. Retour sur les événements de Tunisie », La Vie des idées, 1er février 2011. ISSN : 2105-3030. URL : http://www.laviedesidees.fr/Suicides-islam-et-politique.html

Notes

[1] Voir, a contrario, la lettre de Vaclav HAVEL à Gustav Husak (1975), en particulier le passage relatif à la « paix des cimetières », citée dans Essais politiques, Paris, Calmann-Lévy, « Points », 1990, p. 31 sq.

[2] François JOYAUX, La nouvelle question d’Extrême-Orient. L’ère du conflit sino-soviétique 1959-1978, Paris, Payot, 1988, p. 104-105.

[3] L’auteur assume la pleine responsabilité de ces lignes, y compris les traductions de l’arabe vers le français. Il tient cependant à remercier vivement Anaïs-Trissa Khatchadourian, Mouna Mohamed Cherif, Samah Mohammed, Samia al-Mechat, Nahed Caracalla, Amin Elias et Augustin Jomier pour les échanges de sources et de vues sans lesquels cet article n’aurait jamais vu le jour.

[4] D’après le Jeune Indépendant. Synthèse de Mourad.

[5] [[Nadjia BOUARICHA, « Chaque jour, un Algérien se suicide… », El Watan, 27 mars 2008.

[6] « Suicide en Algérie. L’une des principales causes de mortalité », Le Soir d’Algérie, 18 octobre 2005.

[7] Voir la caricature de Hic parue sur le site du quotidien El Watan : « Vent de révolte au Maghreb. Les Tunisiens passent le Flambeau » : un homme en flammes touche la main d’un autre qui le précède en courant.

[8] Propos rapporté par Mouna Mohammad Cherif, 18 janvier 2011.

[9] DPress, 17 janvier 2011. Il s’agit d’un site d’information syrien.

[10] Le mufti général d’Arabie saoudite a condamné l’immolation dans sa prédication du 21 janvier.

[11] Voir Abdellatif IDRISSI, « La notion de péché, de la période préislamique au début de l’islam, entre récit biblique et représentation locale » dans Dominique AVON et Karam RIZK (dir.), De la faute et du salut dans l’histoire des monothéismes, Paris, Karthala, « Signes des Temps », 2010, p. 21-37.

[12] Voir la justification dans [« Le caractère légal des opérations martyres »], 31 mai 2004, avec la référence à sa fatwa signée, selon le shaykh al-Qardhawi, par 300 savants au cours des vingt années qui ont précédé, . Pour une référence en langue française relative au Hamas : Olivier DANINO, Le Hamas et l’édification de l’Etat palestinien, Paris, Karthala, « Les terrains du siècle », 2009, p. 100-109.

[13] Référence aux divinités mecquoises antéislamiques, évoquées dans les versets dits « sataniques ».

[14] Propos du shaykh Yussûf AL-QARDHAWI, 16 janvier 2011, sur al-Jazîra.

[15] Information d’al-Jazîra, reprise dans al-Watan (Koweit).

[16] Propos du shaykh Yussûf AL-QARDHAWI, 19 janvier 2011, al-Jazîra.

[17] « Le Mufti de Tunis invite à ne pas prier pour les ‘suicidés par le feu’ », al-Yawm al-Sâba‘, 21 janvier 2011.

[18] Déclaration reprise sur le site hibapress 18 janvier 2011.

[19] Cor 2, 195. L’extrait de ce verset est d’ailleurs repris à l’envi, par exemple dans une fatwâ du shaykh saoudien Nâsir ibn Sulayman AL-‘UMAR.

[20] Dominique AVON et Anaïs-Trissa KHATCHADOURIAN, Le Hezbollah. De la doctrine à l’action, une histoire du « parti de Dieu », Paris, Seuil, 2010, 384 p.

[21] Voir le silence entretenu sur le site http://www.moqawama.org/

[22] Chawki AMARI et alii, « Immolation : Je brûle, donc je suis », El Watan, 21 janvier 2011.

[23] D’après Michaël AYARI interrogé par Perrine MOUTERDE : « L’immolation, un geste de désespoir à forte charge politique », France 24, 19 janvier 2011.

[24] Réponse envoyée le 28 janvier 2011 par un représentant de la Ghurfa al-islâm al-’asîl fî ghurfa al-bâltûq (contact : ahkam@islamasil.com ou ahkam@irib.ir).

[25] Dominique AVON et Amin ELIAS, « Laïcité : Navigation d’un concept autour de la Méditerranée », parution le 3 janvier 2011 dans la revue électronique Droits de cité.

 

http://www.laviedesidees.fr/Suicides-islam-et-politique.html

Le ciel parle !? Réalité confirmée par la science

 Par Eng. Abdul Daim Al-Khahel

Traduit par: Abou Diabate

Au tout début :

Mon histoire a commencé avec cette recherche quand j'ai lu l'article d'un journaliste qui s'attaque aux miracles du coran. Ce journaliste n’a pas apprécié que le Saint Coran soit miraculeux du point de vu de l'univers et des sciences.

 Il s'étonne de toutes les réalités de l'univers décrites dans le Saint Coran, les considérant comme un fait illogique. Et il prétendait que les auteurs des miracles scientifiques du coran commentent les versets a leurs guises donnant ainsi, aux textes coraniques des sens qu'ils ne supportent pas. Après la lecture de cet article, comme d'habitude j'ai parcouru d'autres sites scientifiques pour suivre les informations de l'univers et les découvertes récentes, soudain mon attention fut attirée par un article étrange intitulé " L'univers naissant parle" !! J'ai cru au début que c'est le titre d'un roman de science fiction, d'une poésie ou d’un conte, mais cette nouvelle est diffusée dans un des plus célèbres sites de l'univers dans le monde;www.space.com  et la nouvelle découverte est attribuée a un astronome : le professeur Marc Whittle de l'université deVirginie

.                                              

Image (1) L'univers dans une étape précoce quand le gaz se dilatait pour former les étoiles qui ont provoqué  des ondes sonores calmes.                 

Ce scientifique a prouvé dans sa recherche que l'univers dans ses étapes précoces – étape de gaz, poussière et de plus haute chaleur- avait émis des ondes sonores. Le gaz qui occupait l'univers a facilité la diffusion de ces ondes sonores. Cette découverte est la conclusion d'une étude sur les radiations des micro-ondes du fond de l'univers dans ses étapes précoces après le big bang. Je me suis dis encore une fois de plus : Glorifié soit Allah ! Pour quoi notre auteur qui s'attaque aux miracles du coran ne s'étonne t-il  pas d’une telle chose? L'univers a-t-il une langue et larynx pour parler? Et si seulement cet auteur savait que le Saint Coran a stipulé clairement ce phénomène! Le saint coran a plutôt expliqué  des choses avec beaucoup de précision par des expressions directes et claires qui n'ont même pas besoins de commentaire. Nous allons citer les propos de ces scientifiques matérialistes, et nous verrons que le Saint Coran a déjà parlé de ce phénomène, juste pour prouver un étonnant miracle de l'univers décrit dans le Coran.     

       Des ondes sonores entendues au début de la création de l'univers

L'auteur de cet article scientifique publié dans plusieurs magazines spécialisées et sites scientifiques a dit : (1)

"The universe expanded rapidly after the Big Bang, during a period called inflation. Later, it continued to expand at a slower rate as it cooled enough for gas to condense and form stars. All this time, density variations contributed characteristics to the sound that Whittle's team has determined."    

Traduction : ((L'univers s'est développé rapidement après le Big bang, pendant une période appelée inflation. Plus tard, il a continué à se développer à un taux plus lent ce qui a engendré un refroidissement  et une condensation du gaz et ainsi la formation des étoiles. Pendant tout ce temps, les variations de densité ont contribué aux caractéristiques du son que l'équipe de Whittle a déterminé. "

Nous voyons à travers les déclarations des scientifiques et leurs découvertes que l'univers a émis des ondes sonores lorsqu'il était en gaz chaud, et quand les étoiles ont commencé à

se former de ce gaz. L'univers a émis des ondes sonores qui ont continué jusqu'à l'age de 1 million ans de celui-ci, et les scientifiques ont pu déterminé les spécificités de ce son et il s'avère que c'était calme et docile. 

                                       

                                       

Image (2) le Saint Coran a fait allusion à ces découvertes avant 14 siècles dans ces paroles" 9] Dis: "Renierez-vous (l'existence) de celui qui a créé la terre en deux jours et Lui donnerez-vous des égaux? Tel est le Seigneur de l'univers, [10] c'est Lui qui a fermement fixé des montagnes au-dessus d'elle, l'a bénie et lui assigna ses ressources alimentaires en quatre jours d'égale durée. (Telle est la réponse) à ceux qui t'interrogent. [11] Il S'est ensuite adressé au ciel qui était alors fumée et lui dit, ainsi qu'à la terre: "Venez tous deux, bon gré, mal gré". Tous deux dirent: "Nous venons obéissants. 12] Il décréta d'en faire sept cieux en deux jours et révéla à chaque ciel sa fonction. Et Nous avons décoré le ciel le plus proche de lampes (étoiles) et l'avons protégé. Tel est l'Ordre établi par le Puissant, l'Omniscient." [Fussilat. Les versets détaillés].  

J'ai trouvé dans cette nouvelle découverte la réponse à une question qui m'a longtemps préoccupé, et que je n'arrêtais pas à me poser pour pouvoir comprendre le sens des propos du Tout Puissant concernant l'univers naissant : (Il S'est ensuite adressé au ciel qui était alors fumée et lui dit, ainsi qu'à la terre: "Venez tous deux, bon gré, mal gré". Tous deux dirent: "Nous venons obéissants).

J'ai lu beaucoup de livres d’exégèse du Coran, la plupart confirment que les cieux et la terre ont parlé réellement avec le Tout Puissant.  

Imam Kourtoubi – Dieu lui accorde Sa grâce - a dit en commentant ce verset: (Tous deux dirent: "Nous venons obéissants) : « La majorité des ulémas ont dit: que le Tout Puissant leur a créé la parole et tous deux on parlé à la manière qu'Allah Voulait ».(2)  

  Des ondes universelles calmes

Cette réalité scientifique est-elle vraie ou une simple théorie et prévision?  Comme nous savons tous, nul n'a le droit de dire son avis sur la parole du Tout Puissant (le Saint Coran) sans certitude absolue et raffermissement, de ce fait, j'ai parcouru le monde des nouvelles données scientifiques, et j'ai trouvé que les médias occidentaux ont tous traité cette information, et bien entendu sans aucune contradiction ou objection, car elle est soutenue par la logique scientifique et la pratique.

Or, celui qui contemple les règles mathématiques que le Tout Puissant a mis dans la fumée ou le gaz, trouvera à travers ce qui est appelé la génie de mécanisme des liquides, que le gaz en se dilatant et en grandissant émet des ondes sonores. Et cela est du au changement de l'épaisseur du gaz et le mouvement de  ses molécules et leur frottement.             

Voilà le phénomène qui a eu lieu au début de la création de l'univers lorsqu'il était en fumée, l'agrandissement et la dilatation ont provoqué le frottement, entrechoquement  de ce gaz chaud, et le déclenchement de ces sons qui ressemble au bruissement des feuilles d'un arbre, à tel point que certains scientifiques ont dessiné un plan descriptif qui représente ces ondes sonores de l'univers, (3) le schéma suivant montre que les ondes sonores n'étaient pas violentes mais semblent plutôt au sifflement du serpent.         

Image(3) plan descriptif des ondes sonores lancées par l'univers au début de création. La ligne horizontale représente la fréquence des ondes sonores, la ligne verticale représente le niveau de son. Comme nous voyons à travers cette ligne courbe qu'il ne contient pas des ressauts  aigus, mais c'est une ligne courbe calme qui signifie l'obéissance de l'univers à son créateur Allah le tout puissant. Et contemple avec moi la précision d'éloquence du saint coran en confirment la parole de l'univers au début de création, étape de gaz ou fumée. Le tout puissant dit: (Il S'est ensuite adressé au ciel qui était alors fumée et lui dit, ainsi qu'à la terre: "Venez tous deux, bon gré, mal gré". Tous deux dirent: "Nous venons obéissants)

 Ce verset explique clairement la possibilité de “parole” de l'univers en étape de fumée. Mais pourquoi Allah a appelé cette étape précoce de l'age de l'univers l'étape de fumée? Parce que c'est le mot convenable qui peut exprimer l'état réel de l'univers en ce moment, car il était plein de gaz chaud et de poussières planétaires qui ressemblaient aux nuages. (4)  

Et les scientifiques ont effectivement pu voir les nuages de gaz autours d'une étoile lointaine au bord de l'univers visible, et confirment, ainsi, que les étoiles sont formées de ces nuages de gaz. (4).

                                            Image(4) Photo d'une étoile entourée par les nuages de fumée, il est paru comme une lampe planétaire, sans elle on ne peux pas voir les gaz et les poussières planétaires qui l'entoure, Allah le tout puissant a raison quand il a appelé ces corps lumineux des lampes, et a dit : ((Et Nous avons décoré le ciel le plus proche de lampes (étoiles)        

Veuillez contempler! 

La précision des propos du saint coran

Le Saint Coran a résumé toutes ces terminologies " nuages de gaz, gaz chaud, poussières, atomes ionisées.." dans un mot concis et expressif (la fumée) ce mot ne signifie t'il pas le gaz, la chaleur  et les nuages ? Si ces scientifiques avaient lu le Saint Coran pour s'épargner la peine de choix des termes scientifiques, car le Saint Coran nous a donné l'expression précise et directe qui vient du Créateur de l'univers qui connaît ses secrets      

                                     

Image (5) la fumée universelle au début de création, où nous apercevons le gaz chaud qui occupe l'univers avant des billions d'années, accompagnée par une grande quantité de poussières universelles, Question: toutes ces choses n'ont-elles pas les composants de la fumée?  C'est ce que le Saint Coran nous dit dans le verset: (Il S'est ensuite adressé au ciel qui était alors fumée)  

Mais la chose la plus étonnante, la plus remarquable c'est celle que déclarent les scientifiques aujourd'hui car le professeur Whittle a dit dans une article scientifique: (5) 

 "the cry from the birth of the cosmos can be heard"

"On peut entendre le cri de la naissance du cosmos"

Et le verset dont le Créateur, le Tout Puissant parle du cri du ciel s'est présenté à mon esprit il dit: " Ni le ciel ni la terre ne les pleurèrent et ils n'eurent aucun délai" La fumée: 29. 

Plus étonnant que ceci, ce verset figure dans la même Surat “la fumée” !!!

Cette information scientifique indique la possibilité d’émettre des sons et des cris par le ciel et autres choses qu'on ne comprenait pas avant. Et cela confirme que la parole d'Allah, le Saint Coran est vraie, ce son est plutôt l'obéissance aux instructions d'Allah par le ciel, car tous les scientifiques ont confirmé que l'agrandissement de l'univers et la dilatation du gaz ont provoqué ces ondes sonores, et les étoiles que l'on voit sont formées de cette dilatation. Donc la deuxième étape de la création de l'univers après l'étape de gaz et de fumée, est l'étape de formation des étoiles, lesquelles les scientifiques voient certainement aujourd'hui.

De la fumée aux lampes.

Si nous contemplons un peu la parole du Tout Puissant dans le Saint Coran, quelle est l'étape qui suit directement  l'étape de la fumée? Le Tout Puissant dit: "    12] Il décréta d'en faire sept cieux en deux jours et révéla à chaque ciel sa fonction. Et Nous avons décoré le ciel le plus proche de lampes (étoiles) et l'avons protégé. Tel est l'Ordre établi par le Puissant, l'Omniscient." [Fussilat. Les versets détaillés].  

Comme nous voyons, le verset parle de décoration du ciel par des étoiles, et c'est la même parole que les scientifiques disent aujourd'hui.

                     Image(6) les étapes de création de l'univers et formation des étoiles de la fumée découvertes tout récemment par les scientifiques. Car ils confirment tous que la seconde étape après la fumée est l'étape de formation des lampes ou des étoiles très brillantes, c'est le phénomène dont le saint coran nous a dit car il a parlé  premièrement sur la fumée : (qui était alors fumée) et a ensuite parlé  sur la formation des étoiles brillantes : (Et Nous avons décoré le ciel le plus proche de lampes (étoiles) pensez vous que cet ordre est un hasard ou bien établi par le tout puissant qui a dit: (Tel est l'Ordre établi par le Puissant, l'Omniscient)

Des lampes universelles

Tous les scientifiques confirment que l'univers était plein de gaz chaud puis il s'est refroidi et que les étoiles sont immédiatement formées après. De son coté, le Saint Coran confirme que le ciel ou l'univers était en fumée et  le Tout Puissant a décoré le ciel le plus proche de lampes.

Et ici nous devons se poser la question : pour quoi le Tout Puissant les a appelées “lampes” et non pas des étoiles, ou la voie lactée par exemple? …) pour quoi il a mentionnée des lampes a cette étape de l'age de l'univers lorsqu'il était en fumée ? Nous savons tous qu'on utilise la lampe pour éclairer la route, comme nous savons également que la lumière des étoiles n'est pas suffisante pour éclairer, donc pour quoi le Saint Coran a appelé les étoiles de cette étape de l'age de l'univers des lampes ? Et pour éclairer quoi ? …

La réponse a cette interrogation m'a demandé beaucoup de recherches pénibles dans le monde des découvertes en astronomie et la formation des étoiles et l'étape de la fumée universelle, mais ce qui m'a beaucoup impressionné est que les scientifiques ont pris des superbes photos des étoiles très brillantes ou  des quasars, ils ont su que ces anciennes étoiles de l'univers allumaient la route entre eux et nous. Grâce a cette énorme lumière qui vaux la lumière de 1000 soleils, les scientifiques ont pu mieux étudier les alentours de ces étoiles !!!         

C'est la raison pour la quelle ils l'ont donné un nouveau étrange nom, (des lampes de poche) "flash light"  Louange a Allah qui les avait déjà donné ce nom avant la découverte des scientifiques, il dit :(Et Nous avons décoré le ciel le plus proche de lampes) (étoiles) et l'avons protégé. Tel est l'Ordre établi par le Puissant, l'Omniscient." [Fussilat. Les versets détaillés]. 12.

                                                     

Image (7) Nous apercevons des étoiles lointaines apparues comme des lampes brillantes dans le ciel, les scientifiques les appellent aujourd'hui des lampes, tandis que le Saint Coran les a devancé par cette appellation depuis 1400 ans, et a dit : (Et Nous avons décoré le ciel le plus proche de lampes) (étoiles).Cette découverte n'est elle pas un miracle évident pour le Saint Coran?...     

Ne voyez vous pas la concordance complète entre les découvertes scientifiques sur les réalités absolues universelles, et les propos du Saint Coran parole du Tout Puissant ?

A titre documentaire et plus scientifique pour répliquer aux incrédules qui doutent des miracles scientifiques et universels du Saint Coran, nous allons citer littéralement les propos des scientifiques extraits  de leurs sources.

Il a été mentionné dans un article intitulé " quand fut-ce bâtis le premier univers ?"(6): textuellement : "Since light from a quasar illuminates all of the material along its path to us, quasars serve as distant flashlightsrevealing the properties of the early universe".

Traduction" Puisque la lumière d'un quasar nous éclaire toute la matière le long de son sentier, les quasars servent comme des lampes de poche lointaines révélant les propriétés du premier univers"

Et j'ai trouvé que quand les scientifiques parlent de ces étoiles précoces brillantes ils les comparent aux lampes, au point qu'un des scientifiques dit: (7)  "they act as the brightest flashlights"

Traduction: "ils agissent comme les lampes de poche les plus brillantes" (8)

Quand les scientifiques ont aperçu ces étoiles lointaines, il ont vu une conformité complète entre elles et les lampes qui leur éclairent la route, c'est la raison pour laquelle ils leur ont donné ce nom, Gloire à Allah qui les a devancé par cette appellation, et pour quoi pas, c'est lui le Créateur de ces lampes et de l'univers.

                                                      

Image(8) l'une des étoiles brillantes ou quasars aperçus au bord de l'univers visible, loin de nous des millions d'années de lumière, parue comme une lampe au milieu des ténèbres épaisses, remarquez-vous que la lumière de cette étoile est plus forte que les voies lactées autours d'elle, Allah Beni soit-il qui a crée ces étoiles pour décorer le ciel et les a appelée des lampes avant la découverte des scientifiques.        

Interrogation

Que veut dire cette concordance et cette conformité entre les découvertes scientifiques du 21e siècle et un livre révélé il y a 14 siècles? Et comment les scientifiques qui n'ont pas lu le Saint Coran donnent-ils la même appellation que le Coran à leurs découvertes? 

Cela veut dire une seule chose que les impies qui nient la parole d'Allah le Saint Coran, quels que soient leurs recherches, leurs développements et  leurs découvertes, ils retourneront en fin de compte à la parole du Tout Puissant, ils retourneront à leur Créateur qui les a procurés des moyens de subsistance, qui a assujetti pour eux ces matériaux pour qu’ils pussent voir ses créatures, ses signes célestes et ses miracles, qui s'est engagé dans son livre le Saint Coran qu'il nous montrera, tous, ses signes célestes dans le ciel dans le Saint Coran jusqu'à nous soyons certains que le Coran est la parole d'Allah. Avez-vous vu la vérité ?

Eh bien, écoutez cette déclaration divine bien faite: " 53] Nous leur montrerons Nos signes dans l'univers et en eux-mêmes, jusqu'à ce qu'il leur devienne évident que c'est cela (le Coran), la vérité. Ne suffit-il pas que ton Seigneur soit témoin de toute chose?  [54] Ils sont dans le doute, n'est-ce pas, au sujet de la rencontre de leur Seigneur? C'est Lui certes qui embrasse toute chose (par Sa science et Sa puissance). Les versets détaillés[53-54]

Différents aspects du miracle des versets

Il y a quelques miracles dans les deux précédents versets qu'on ne peut pas nier, et nous allons les débattre sans aucune interprétation, plutôt nous resteront sur le sens direct et clair des versets. Nous verrons que les sens sont très clairs, convenablement aux découvertes universelles récentes.

1)      Le verset parle d'une étape précoce de l'âge de l'univers au début de création, lorsqu'il était plein de gaz chaud, et c'est ce que on trouve à la parole d'Allah: (Il S'est ensuite adressé au ciel qui était alors fumée)

 2)      Le verset a indiqué l'état de l'univers en ce moment par un seul mot, la (fumée), et a résumé en un seul mot toutes les expressions qu’utilisent les scientifiques pour expliquer cette étape, cela est un miracle étonnant pour le Saint Coran en choisissant les mots précis et conformes avec la science moderne et les vérités absolues.

 3)      Le Saint Coran a indiqué la parole des cieux et leur obéissance à leur créateur, certains s'étonne de ce phénomène, et disent comment le ciel parle-t-il ? Pourtant, toutes les recherches et les découvertes récentes confirment la possibilité d’émettre des ondes sonores par l'univers lorsqu'il était en fumée ou gaz.

 4)      Le Saint Coran a désigné l'étape où le ciel a parlé : lorsqu'il était en fumée, et c'est ce que les scientifiques ont découvert aujourd'hui. Ils ont trouvé que l'univers à cause de dilatation a émis des ondes sonores lors qu'il était en gaz chaud ou poussières planétaires.

 5)      Les courbes descriptives dessinées par l'ordinateur pour expliquer la parole de l'univers sont convenables avec la parole du tout puissant : (Nous venons obéissants). Ces courbes ne contiennent pas des ressauts  aigus, au contraire, comme le confirment s’ailleurs les scientifiques, le son de l'univers était calme et ressemblait au son d'un bébé.

 6)      Les scientifiques disent que: la seconde étape après la fumée (gaz chaud et poussière) est la formation des étoiles brillantes ou des quasars, après étude ils ont vu qu'elles fonctionnent comme des lampes, elles illuminent la route entre eux et nous, et nous aident à voir les corps qui les entourent. Le premier aspect de miracle ici est la suprématie scientifique du Saint Coran en appelant ces étoiles des lampes, qui est conforme avec l'appellation des scientifiques aujourd'hui. Deuxième aspect du miracle, le Saint Coran a désigné l'étape de formation des étoiles, comme seconde étape après la fumée.  

 7)      Nous trouvons dans la parole d'Allah le plus haut: ((Et Nous avons décoré le ciel le plus proche de lampes) (étoiles), une évocation de la décoration du ciel par les étoiles brillantes, et c'est ce que les scientifiques disent aujourd'hui, ils comparent les étoiles et les voies lactées qui forme le tissu universel aux diamants qui décorent le ciel !! cela est également une suprématie scientifique en utilisant des expressions précises conformes avec la réalité. (9)

 8)      Si nous contemplons le texte coranique nous trouverons que la parole est adressée aux mécréants qui ne croient en Allah le Créateur béni soit-il: " 9] Dis: "Renierez-vous (l'existence) de celui qui a créé la terre en deux jours et Lui donnerez-vous des égaux? Tel est le Seigneur de l'univers, [10] c'est Lui qui a fermement fixé des montagnes au-dessus d'elle, l'a bénie et lui assigna ses ressources alimentaires en quatre jours d'égale durée. (Telle est la réponse) à ceux qui t'interrogent. [11] Il S'est ensuite adressé au ciel qui était alors fumée et lui dit, ainsi qu'à la terre: "Venez tous deux, bon gré, mal gré". Tous deux dirent: "Nous venons obéissants. 12] Il décréta d'en faire sept cieux en deux jours et révéla à chaque ciel sa fonction. Et Nous avons décoré le ciel le plus proche de lampes (étoiles) et l'avons protégé. Tel est l'Ordre établi par le Puissant, l'Omniscient." [Fussilat. Les versets détaillés].

Cela indique que ce sont ces impies qui découvriront ces réalités universelles, ce sont eux qui la verront, cela est encore une suprématie scientifique pour le Saint Coran en désignant ceux qui verront les réalités, c'est la raison pour laquelle il leur a adressé la parole.     

Conclusion

  Ces aspects de miracle dans le Saint Coran répondent à tous ceux qui s'attaquent aux miracles scientifiques de la parole du Tout Puissant le Saint Coran, ils répondent également à tous ceux qui pensent que les musulmans, en étant en retard scientifiquement et techniquement, n'ont pas le droit de chercher sur les miracles scientifiques, ils répondent d'autre part à tous ceux qui prétendent que les musulmans attendent toujours l'occident laïque pour leur présenter des réalités et des découvertes scientifiques, et ils attribuent en fin ces découvertes au Coran.  

Au contraire! La découverte de ces réalités par l'occident et les propos du Saint Coran avec précision en adressant la parole à ces impies montre vraiment la véracité du Saint Coran, s'il était l'élaboration du prophète Mohammad paix et bénédiction d'Allah soit sur lu, il aurait attribué ces découvertes à lui-même au lieu de ses ennemies les impies.        

 En fin de cette recherche nous prosternons avec recueillement devant la grandeur du Saint Coran et ses miracles, et nous ne ferons que répéter la parole du Tout Puissant le plus haut : Dis: "Louange à Allah! Il vous fera voir Ses preuves, et vous les reconnaîtrez". Ton Seigneur n'est pas inattentif à ce que vous faites. Al Naml [93]

Les liens :

(1) article intitulé "l'univers naissant parle" concernant la découverte de l'astronome le professeur Marc Whittle de l'université de Virginie. C'est lui qui a découvert les ondes sonores universelles, il a parlé sur les ondes sonores lancées par l'univers a l'age de 380,000 ans, et ce son est du a la dilatation et l'agrandissement de l'univers a continuée jusqu'à l'age de 1 million an, quand les premières étoiles ont commencé a se former, cet article se trouve sur le site suivant:   

http://www.space.com/scienceastronomy/big_bang_sound_040601.html 

(2)voir Tafsir Al Kurtoubi concernant le commentaire de ce verset : (Il S'est ensuite adressé au ciel qui était alors fumée et lui dit, ainsi qu'à la terre: "Venez tous deux, bon gré, mal gré". Tous deux dirent: "Nous venons obéissants) fussilat. Les versets détaillés[11]

(3) voir sur le lien suivant l'article intitulée : l'univers a commencé  par sifflement non pas par l'explosion"

http://www.newscientist.com/article.ns?id=dn5092  

(4) Voir les liens suivants: 

 http://abyss.uoregon.edu/~js/images/qhalo.mpg 

http://abyss.uoregon.edu/~js/images/NGC604.gif 

http://abyss.uoregon.edu/~js/glossary/globular_cluster.html 

(5)ces déclarations ont été rapporté dans article de bbc intitule : (écoute le cri de la naissance du cosmos) 

Dans une nouvelle publiée le 23/06/2004 sur le lien suivant:

http://news.bbc.co.uk/1/hi/sci/tech/3832711.stm 

(6) cet article se trouve sur le site de Nasa sur lien suivant: 

http://map.gsfc.nasa.gov/m_uni/uni_101firstobj.html

(7)Dans un article intitulé: 

            (Le plus loin de l'univers) sur le lien suivant:

http://www.xs4all.nl/~carlkop/xquasar.html 

(8) "A typical quasar's luminosity is somewhere in the order of 1018 suns," Churchill said, describing the quasar as a cosmic flashlight.

"La luminosité d'un quasar typique est quelque part dans l'ordre de 1018 soleils," Churchill a dit, en décrivant le quasar comme une lampe de poche cosmique.

http://www.collegian.psu.edu/archive/2001/01/01-23-01tdc/01-23-01dnews-10.asp 

(9)voir l'article intitulé (un aperçu sur le tissu universel) par 3 célèbres astronomes occidentaux : Paul Miller et John Finbo de l'institut de physique d'astronomie en Allemagne, et Bern Thomson de Danemark. Comme vous pouvez voir les détails sur le site de l'observatoire astronomique du sud européen en Allemagne sur le lien suivant:    http://www.eso.org/outreach/press-rel/pr-2001/pr-11-01.html 

Les références :

(1) un article intitulé : le big bang a parlé comme un profond gloussement" sur le lien suivant.

http://www.newscientist.com/article.ns?id=dn4320 

[2] un article sur le son de big bang:   

http://www.npl.washington.edu/AV/BigBangSound_2.wav 

[3]  un article sur les trous noirs et le son que lance ces corps lourds sur le lien suivant : 

http://www.space.com/scienceastronomy/blackhole_note_030909.html 

[4] un article sur la formation des étoiles sur le lien suivant:

http://www.space.com/scienceastronomy/map_discovery_030211.html

[5] Des articles sur le big bang sur le site du nouvel monde:   

http://www.newscientist.com/article.ns?id=dn3963

http://www.newscientist.com/article.ns?id=dn4879

http://www.newscientist.com/article.ns?id=dn3821 

[6] un article sur le son lancée par l'univers.  

http://www.sfgate.com/cgi-bin/article.cgi?file=/c/a/2005/01/12/MNG9RAOR0B1.DTL 

[7] un article intitulé "des son dans l'univers" sur le lien suivant 

                                    http://www.space.com/scienceastronomy/mystery_monday_030922.html 

[8] un article sur les ondes sonores et ses effets sur l'univers " Les Premières Ondes acoustiques ont laissé leurs Empreintes sur l'Univers 

www.space.com

[9] Des articles sur les étoiles brillantes ou quasars sur les liens suivants: 

http://www.sdss.org/news/releases/20010803.darkage.html

http://map.gsfc.nasa.gov/m_uni/uni_101firstobj.html

 http://www.nrao.edu/imagegallery/glossary.shtml#light_year

http://www.nrao.edu/imagegallery/glossary.shtml#quasa

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La protection des biens et des personnes en Islam

L’Islam œuvre activement et inlassablement pour la création d’une société saine et prospère et pour ce faire, il institue un cadre réunissant tous les éléments nécessaires pour assurer aux hommes la jouissance complète de tous leurs droits afin qu’ils y vivent dans une atmosphère de paix, quiétude et liberté, sans être asservis à leurs semblables. Le Prophète r dit : « Certes, votre sang, vos richesses et votre honneur sont choses sacrées comme ce jour-ci, dans ce mois-ci et dans ce pays-ci »[1].

L’Islam entend donc instaurer une société possédant les caractéristiques suivantes :

1) La sécurité sous toutes ses formes

La sécurité des biens : Allah I dit : ( Ô les croyants ! Que les uns d’entre vous ne mangent pas les biens des autres illégalement. Mais qu’il y ait du négoce (légal) entre vous, par consentement mutuel )[2].

La préservation de l’honneur : Allah I dit : ( Et ceux qui lancent des accusations contre des femmes chastes sans produire par la suite quatre témoins, fouettez-les de quatre-vingts coups de fouet, et n’acceptez plus jamais leur témoignage. Et ceux-là sont les pervers. )[3].

La sécurité de la vie des personnes : Allah I dit : ( Dis : « Venez, je vais réciter ce que votre Seigneur vous a interdit : ne Lui associez rien et soyez bienfaisants envers vos pères et mères. Ne tuez pas vos enfants par crainte de la pauvreté, car c’est Nous qui vous nourrissons tout comme eux. N’approchez pas les turpitudes, ouvertement ou en cachette. Et ne tuez pas la vie qu’Allah a rendue sacrée, si ce n’est de plein droit. Voilà ce qu’Allah vous a recommandé de faire ; peut-être comprendrez-vous. )[4].

La préservation de la raison : Le Prophète r dit : « Tout ce qui enivre est une boisson alcoolique et toute boisson alcoolique est interdite. »[5]

Il n’est donc pas permis d’effrayer les gens ni de les terroriser par des menaces verbales ou physiques. Le Prophète r dit à cet effet : « Qu’aucun de vous ne fasse le geste de brandir une arme contre son frère, car il ne sait pas si Satan ne fera pas échapper l’arme de ses mains et alors, il tomberait dans un des gouffres de l’Enfer. »[6].

Il dit encore : « Celui qui effraye un croyant, il est du droit d’Allah de ne pas le mettre à l’abri des effrois du Jour de la Résurrection»[7]

L’Islam veut créer une société paisible dans laquelle l’homme peut se déplacer et gagner sa vie par le travail et l’exploitation de la terre d’Allah. C’est pourquoi les peines criminelles (Hudud) ont été prescrites pour entraver l’action de toute personne qui veut porter atteinte à la sécurité et la stabilité de la société islamique. Citons, parmi ces peines dissuasives, la peine réservée aux voleurs et autres malfaiteurs.

Allah dit : ( La récompense de ceux qui font la guerre contre Allah et Son messager, et qui s’efforcent de semer la corruption sur la terre est qu’ils soient tués, ou crucifiés, ou que soient coupées leur main et leur jambe opposées, ou qu’ils soient expulsés du pays. Ce sera pour eux l’ignominie ici-bas ; et dans l’au-delà, il y aura pour eux un énorme châtiment. ) [8]

2) La satisfaction des besoins vitaux de ses membres

Pour parvenir à cet objectif, l’État islamique met en œuvre les moyens suivants :

— La création d’emplois pour ceux qui sont capables de travailler afin de gagner leur subsistance.

— La prise en charge par le trésor public islamique de tous ceux qui ne peuvent pas travailler pour cause d’incapacité, de vieillesse ou de maladie, et de ceux qui ont perdu leur soutien. Le Prophète r dit : « Quiconque laisse un bien (en mourant), il est pour sa famille, mais celui qui laisse une dette ou une famille et des enfants pauvres, ils sont à ma charge, je suis le tuteur des croyants. »[9]

— Les aumônes obligatoires destinées aux pauvres et aux indigents dans la société musulmane. Ils ont un droit sur la Zakât prescrite aux riches musulmans et qui représente le principe de la solidarité sociale de l’Islam. Elle est prélevée sur les biens des riches et reversée aux pauvres. Le Prophète r dit : « Fais-leur savoir qu’Allah leur a prescrit une aumône prélevée sur les biens de leurs riches, reversée à leurs pauvres »[10].

— L’aumône facultative faite de bon gré par le musulman pour subvenir aux besoins de ses frères, par observance de l’ordre d’Allah et recherchant son agrément. Le Prophète r dit : « Tout musulman qui procure un habit à un musulman nu, Allah le vêtira des habits du Paradis. Tout musulman qui donne à manger à un autre musulman, Allah le nourrira des fruits du Paradis. Tout musulman qui donne à boire à un autre musulman assoiffé, Allah l’abreuvera de nectar pur cacheté »[11].

— La menace sévère à l’encontre du musulman qui se désintéresse de la situation de ses frères. Le Prophète r dit : « Celui qui s’éveille le matin ayant pour principale préoccupation la vie présente contredit la religion d’Allah, celui qui ne craint pas Allah contredit la religion d’Allah et celui qui ne s’occupe pas des affaires des musulmans n’est pas des leurs »[12].

Il dit aussi : « Les gens d’une agglomération dans laquelle un individu s’éveille le matin affamé n’ont plus droit à la protection d’Allah »[13].

3) L’instruction

Allah I dit : ( Allah élèvera en degrés ceux d’entre vous qui auront cru et ceux qui auront reçu le savoir. )[14].

L’instruction dans la société islamique n’est pas seulement un droit pour ses membres, mais une obligation incombant à tout individu. Il est du devoir de chacun d’acquérir le savoir grâce auquel il gérera ses affaires religieuses et mondaines. Il incombe à l’État islamique de fournir à ses membres tous les moyens qui favorisent l’acquisition du savoir. Le Prophète r dit : « La recherche du savoir est un devoir pour tout musulman »[15].

Mieux encore, l’Islam considère l’effort consenti dans la recherche du savoir, son acquisition et sa transmission comme l’une des voies qui conduisent au Paradis. Le Prophète r dit : « Quiconque s’engage dans une voie pour y rechercher un savoir, Allah lui facilitera par cela, le chemin vers le Paradis »[16].

En outre, l’Islam considère la dissimulation du savoir comme un acte interdit et met sévèrement en garde celui qui empêche la diffusion d’un savoir profitable. Le Prophète r a dit : « Quiconque cache un savoir, Allah lui mettra un mors de feu le Jour de la Résurrection »[17].

L’Islam accorde tellement d’importance au savoir qu’il a prescrit une sanction contre celui qui s’abstient d’apprendre ou d’enseigner. Le Prophète r dit : « Les gens doivent apprendre chez leurs voisins et ils doivent aussi instruire leurs voisins ou alors je précipiterai la punition sur eux ».

4) La préservation de la santé

Les mesures mises en place dans ce domaine sont :

— L’interdiction de tout ce qui est nocif pour la santé de l’homme comme la consommation des boissons enivrantes et des drogues. Allah Idit : ( Ô les croyants ! Le vin, le jeu de hasard, les pierres dressées, les flèches de divination ne sont qu’une abomination, œuvre du Diable. Écartez-vous-en, afin que vous réussissiez )[18].

— L’interdiction de la consommation de la chair de la bête morte, du sang et de la chair de porc, Allah I dit : ( Vous sont interdits la bête trouvée morte, le sang, la chair de porc, la bête sacrifiée pour un autre que Dieu, la bête étouffée, la bête morte suite à un coup, une chute ou un coup de corne, et celle qu’une bête féroce a dévorée – sauf si vous l’égorgez avant qu’elle ne meure –, la bête immolée sur les autels polythéistes, ainsi que de consulter les augures. Tout ceci est de la perversité )[19].

— L’interdiction des pratiques infâmes telles que la pédérastie, la fornication et le lesbianisme. Allah I dit : ( Et n’approchez point la fornication. En vérité, c’est une turpitude et quel mauvais chemin ! )[20].

— Une politique sanitaire vigilante, qui inclut la mise en quarantaine lorsque les risques de contagion se manifestent. Le Prophète r dit : « Lorsque vous apprenez que la peste existe dans un une région, n’y allez pas ; mais, si elle éclate dans la région où vous êtes, ne quittez pas cette région »[21].

Ce souci de l’hygiène passe aussi par des mesures de prévention à l’échelle individuelle. Le Prophète r dit : « Que celui qui a des chameaux malades ne les abreuve pas avec celui qui a des chameaux sains »[22].

Comme le dit le Prophète r dans un hadith, les grands points que nous avons évoqués (sécurité, subsistance, santé) résument l’essentiel des aspirations de l’homme : « Quiconque s’éveille le matin en sécurité, en bonne santé physique et ayant sa ration journalière, c’est comme s’il possédait le monde entier »[23].

Relu et adapté pour islamhouse par :

Gilles KERVENN

Chawâl 1429 (octobre 2008)

Publié par le bureau de prêche de Rabwah (Riyadh)

www.islamhouse.com

L’islam à la portée de tous !



[1] Al-Bukhârî – Fathu-l-Bârî (10/568), hadith nº 6043.

[2] Sourate 4, verset 29.

[3] Sourate 24, verset 4.

[4] Sourate 6, verset 151.

[5] Muslim (3/1588), hadith nº 2003.

[6] Al-Bukhârî (3/1588), hadith nº 6661.

[7] At-Tabarânî dans At-targhîb wa-t-tarhîb.

[8] Sourate 5, verset 33.

[9] Ibn Khuzaïma (3/143), hadith nº 1785.

[10] Al-Bukhârî (2/505), hadith nº 1331.

[11] Abû Dâwûd (2/130), hadith nº 1682.

[12] Al-Mustadrak (4/352), hadith nº 7889.

[13] Musnad Al Imam Ahmad (2/33), hadith nº 4880.

[14] Sourate 58, verset 11.

[15] Ibn Mâjah’ (1/81), hadith nº 224.

[16] Muslim (4/2074), hadith nº 2699.

[17] Ibn Hibbân (1/298), hadith nº 96.

[18] Sourate 5, verset 90.

[19] Sourate 5, verset 3.

[20] Sourate 17, verset 32.

[21] Al-Bukhârî (5/2163), hadith nº 5396.

[22] Al-Bukhârî (5/2177), hadith nº 5437.

[23] At-Tirmidhi (4/573), hadith nº 2346.

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L'Islam et la loi de talion

La loi de Talion pour meurtre

Dieu Exalté a dit :

«Dis: ‹Venez, je vais réciter ce que votre Seigneur vous a interdit: ne Lui associez rien; et soyez bienfaisants envers vos père et mère. Ne tuez pas vos enfants pour cause de pauvreté. Nous vous nourrissons tout comme eux. N'approchez pas des turpitudes ouvertement, ou en cachette. Ne tuez qu'en toute justice la vie qu'Allah a fait sacrée. Voilà ce qu'[Allah] vous a recommandé de faire; peut-être comprendrez-vous. Et ne vous approchez des biens de l'orphelin que de la plus belle manière, jusqu'à ce qu'il ait atteint sa majorité. Et donnez la juste mesure et le bon poids, en toute justice. Nous n'imposons à une âme que selon sa capacité. Et quand vous parlez, soyez équitables même s'il s'agit d'un proche parent. Et remplissez votre engagement envers Allah. Voilà ce qu'Il vous enjoint. Peut-être vous rappellerez-vous. ‹Et voilà Mon chemin dans toute sa rectitude, suivez-le donc; et ne suivez pas les sentiers qui vous écartent de Sa voie.› Voilà ce qu'Il vous enjoint. Ainsi atteindrez-vous la piété »

(Sourate 6 (Les Bestiaux), versets 151 à 153).

Allah Exalté a dit :

«Quiconque tue intentionnellement un croyant, Sa rétribution alors sera l'Enfer, pour y demeurer éternellement. Allah l'a frappé de Sa colère, l'a maudit et lui a préparé un énorme châtiment»

(Sourate 4 (Les Femmes), verset 93).

Allah Exalté a dit aussi :

«C'est pourquoi Nous avons prescrit pour les Enfants d'Israël que quiconque tuerait une personne non coupable d'un meurtre ou d'une corruption sur la terre, c'est comme s'il avait tué tous les hommes. Et quiconque lui fait don de la vie, c'est comme s'il faisait don de la vie à tous les hommes»

(Sourate 5 (Al Ma-idah), verset 32).

Le Prophète (Saluts et Bénédictions d'Allah sur lui) a dit, dans les deux Sahih : « Le jour du jugement dernier, Dieu demandera d'abord compte aux hommes du sang qu'ils auront versé.

On distingue trois genres de meurtres.

- Les meurtres de la première catégorie sont les «meurtres volontaires» (‘amd).

On entend, par meurtre volontaire, le meurtre commis par un homme qui attaque un autre homme sans en avoir le droit et d'une façon qui donne ordinairement la mort. L'arme utilisée peut être un instrument tranchant comme le sabre, ou contondant, comme une enclume, un pilon de dégraisseur. D'autres procédés peuvent être aussi utilisés : on peut brûler un homme, le noyer, le précipiter du haut d'un lieu élevé, l'étrangler, lui écraser les testicules jusqu'à ce que mort s'ensuive, l'asphyxier ou l'emprisonner, etc.

Quiconque aura ainsi tué subira la peine du talion (qawad). Le talion consiste à remettre le meurtrier entre les mains des héritiers de sa victime. Ceux-ci peuvent le faire mettre à mort, lui pardonner, ou exiger le prix du sang (diya) ; Ils ne sont autorisés à tuer que le meurtrier. Dieu Exalté a dit :

«Et; sauf en droit, ne tuez point la vie qu'Allah a rendu sacrée. Quiconque est tué injustement, alors Nous avons donné pouvoir à son proche [parent]. Que celui-ci ne commette pas d'excès dans le meurtre, car il est déjà assisté (par la loi)»

(Sourate 17 (Le Voyage Nocturne), verset 33).

On explique ce verset en disant que seul le meurtrier sera tué.

D'après Abu Suraih al-Huzaî (qu'Allah soit satisfait de lui), le Prophète (Saluts et Bénédictions d'Allah sur lui) a dit : « Celui qui a eu un parent tué, ou qui a lui-même été blessé, a le choix entre trois choses, mais interdisez-lui en toute autre : tuer le meurtrier, lui pardonner, ou exiger le prix du sang. Si, après avoir opté pour l'une de ces trois choses, il veut continuer à se venger, il ira en enfer et y séjournera à tout jamais. » On trouve ce hadith dans les Sunan ; Tirmidhi le considère comme bon et authentique.

Celui qui, après avoir pardonné ou touché le prix du sang, tue, commet un crime plus grave que celui qui a commencé ; certains jurisconsultes soutiennent qu'on doit lui infliger la peine (hadd) de mort et qu'on ne doit pas le remettre aux héritiers de sa victime.

Dieu Exalté a dit

« O les croyants! On vous a prescrit le talion au sujet des tués : homme libre pour homme libre, esclave pour esclave, femme pour femme. Mais celui à qui son frère aura pardonné en quelque façon doit faire face à une requête convenable et doit payer des dommages de bonne grâce. Ceci est un allégement de la part de votre Seigneur et une miséricorde. Donc, quiconque après cela transgresse, aura un châtiment douloureux. C'est dans le talion que vous aurez la préservation de la vie, ٍ vous doués d'intelligence, ainsi atteindrez-vous la piété»

(Sourate II (An Nissa), 178-179).

 

Les parents de la victime, comme le font remarquer les jurisconsultes, bouillonnent d'une telle colère qu'ils vont parfois jusqu'à tuer le meurtrier et les siens ; souvent même, ils ne se contentent pas de tuer ces derniers, mais massacrent encore beaucoup des amis du meurtrier, le chef de sa tribu ou de sa communauté. Si le meurtrier est coupable d'avoir commencé, les autres le sont d'avoir dépassé les bornes dans leur vengeance. C'est ainsi qu'agissaient les gens au temps du paganisme, et qu'agissent encore, de nos jours, ceux qui échappent aux lois de l'Islam, tant bédouins que sédentaires (et aujourd’hui les dirigeants des pays musulmans et aussi les dirigeants de certains pays occidentaux). On trouve cependant parfois qu'il est trop grave de tuer le meurtrier, en raison de son importance sociale ou de quelque supériorité qui l'élève par trop au-dessus de la condition de sa victime. Les parents de la victime tuent alors tous les parents du meurtrier dont ils parviennent à s'emparer ; souvent même ils s'allient à des étrangers dont ils sollicitent l'appui, tandis que les autres en font autant de leur côté ; il en résulte des troubles et des inimitiés terribles. La cause de ces désordres provient de ce fait que l'on n'a pas observé les lois de la justice divine, c'est-à-dire que l'on a négligé d'appliquer le talion.

Allah Exalté nous a donc prescrit la loi du talion (qisas) ; ce talion consiste dans la parfaite égalité et équivalence du meurtrier et de sa victime. Il nous a dit aussi que ce talion était pour nous source de vie ; le talion, en effet, interdit de tuer, en dehors du meurtrier, aucun de ses parents et aucun des parents de la victime ; un homme qui songe à commettre un meurtre, d'autre part, sachant qu'il sera tué, peut renoncer à son dessein.

Alî Ibn Abi Talib (qu'Allah soit satisfait de lui) et ‘Amr Ibn Sua’ib (ce dernier la tenait de son père, qui lui-même la tenait de son grand-père), rapportent ce hadith : « Les croyants sont égaux en matière de sang ; ils forment un seul bloc en face des autres hommes. Le plus humble d'entre eux répondra de leur parole. On ne devra pas tuer un Musulman qui a tué un infidèle ; quiconque bénéficie d'un pacte n'est inviolable que dans les limites de ce pacte. » On trouve ce hadith chez Ahmad Ibn Hanbal, Abu Dawoud et d'autres traditionnistes.

Le Prophète (Saluts et Bénédictions d'Allah sur lui) a donc établi l'entière égalité des Musulmans par le sang. On ne mettra pas un Arabe avant un non-arabe, un qoraichite ou un Hachimite avant une autre tribu, un homme de condition libre avant un client affranchi, un savant ou un émir avant un illettré, ou un homme du peuple. Tous les Musulmans sont d'accord sur ce point.

II en était autrement chez les gens du paganisme et chez les Juifs. Il y avait, à côté de Médine, deux tribus juives: les Bani Quraiza et les Bani Nadir. Les Banu Nadir se considéraient comme supérieurs aux Bani Quraiza par le sang. Ils vinrent trouver le Prophète (Saluts et Bénédictions d'Allah sur lui) pour lui demander son avis sur ce point, ainsi que sur la peine prévue pour la fornication. Ils avaient, en effet, modifié la peine édictée pour la fornication, et, au lieu de lapider le coupable, ils lui barbouillaient la figure de noir. « Si votre Prophète nous juge selon ces principes, dirent-ils aux Musulmans, ce sera là un argument en votre faveur. Dans le cas contraire, c'est vous qui aurez abandonné la loi de la Thawrat ».

Allah Exalté et Loué révéla alors ce verset :

« O Messager! Que ne t'affligent point ceux qui concourent en mécréance; parmi ceux qui ont dit: ‹Nous avons cru› avec leurs bouches sans que leurs coeurs aient jamais cru et parmi les Juifs qui aiment bien écouter le mensonge et écouter d'autres gens qui ne sont jamais venus à toi et qui déforment le sens des mots une fois bien établi. Ils disent: ‹Si vous avez reçu ceci, acceptez-le et si vous ne l'avez pas reçu, soyez méfiants›. Celui qu'Allah veut éprouver, tu n'as pour lui aucune protection contre Allah. Voilà ceux dont Allah n'a point voulu purifier les coeurs. A eux, seront réservés, une ignominie ici-bas et un énorme châtiment dans l'au-delà. Ils sont attentifs au mensonge et voraces de gains illicites. S'ils viennent à toi, sois juge entre eux ou détourne toi d'eux. Et si tu te détournes d'eux, jamais ils ne pourront te faire aucun mal. Et si tu juges, alors juge entre eux en équité. Car Allah aime ceux qui jugent équitablement. Mais comment te demanderaient-ils d'être leur juge quand ils ont avec eux la Thora dans laquelle se trouve le jugement d'Allah? Et puis, après cela, ils rejettent ton jugement. Ces gens-là ne sont nullement les croyants. Nous avons fait descendre le Thora dans laquelle il y a guide et lumière. C'est sur sa base que les prophètes qui se sont soumis à Allah, ainsi que les rabbins et les docteurs jugent les affaires des Juifs. Car on leur a confié la garde du Livre d'Allah, et ils en sont les témoins. Ne craignez donc pas les gens, mais craignez Moi. Et ne vendez pas Mes enseignements à vil prix. Et ceux qui ne jugent pas d'après ce qu'Allah a fait descendre, les voilà les mécréants. Et Nous y avons prescrit pour eux vie pour vie, oeil pour oeil, nez pour nez, oreille pour oreille, dent pour dent. Les blessures tombent sous la loi du talion»

(Sourate V (Al Ma-idah), 41 à 45).

Dieu Exalté a donc fait comprendre aux Juifs, par cette révélation, qu'il les mettait tous sur un pied d'égalité et qu'il ne reconnaissait pas plus de valeur à l'un qu'à l'autre, contrairement à ce qu'eux-mêmes faisaient. Allah Exalté a dit encore :

«Et sur toi (Muhammad) Nous avons fait descendre le Livre avec la vérité, pour confirmer le Livre qui était là avant lui et pour prévaloir sur lui. Juge donc parmi eux d'après ce qu'Allah a fait descendre. Ne suis pas leurs passions, loin de la vérité qui t'est venue. A chacun de vous Nous avons assigné une législation et un plan à suivre ».

(Sourate V (Al Ma-idah), verset 48).

Allah Exalté a dit aussi, plus loin :

«Est-ce donc le jugement du temps de l'Ignorance qu'ils cherchent? Qu'y a-t-il de meilleur qu'Allah, en matière de jugement pour des gens qui ont une foi ferme?»

(Sourate V (Al Ma-idah), verset 50).

Allah Exalté a donc décrété que les Musulmans sont égaux par le sang, contrairement aux lois de la Jahiliya (période préislamique). Les conflits qui dressent les hommes les uns contre les autres, aussi bien parmi les Bédouins que parmi les sédentaires, ont, le plus souvent, pour cause, la convoitise et le mépris de la justice. Il arrive souvent en effet que l'un des deux partis cause un dommage à l'autre, tuant l'un des siens, lui enlevant des biens, lui imposant une autorité tyrannique, mais que l'autre, à son tour, dans sa vengeance, dépasse les limites permises. Le Livre de Dieu impose le devoir de juger les hommes, en matière de sang, de biens, etc., conformément aux lois de la justice divine et d'abolir celles de la jahiliya. Quand quelque arbitre s'interpose pour réconcilier les deux partis en conflit, il doit le faire en pleine justice.

Dieu Exalté a dit :

«Et si deux groupes de croyants se combattent, faites la conciliation entre eux. Si l'un d'eux se rebelle contre l'autre, combattez le groupe qui se rebelle, jusqu'à ce qu'il se conforme à l'ordre d'Allah. Puis, s'il s'y conforme, réconciliez-les avec justice et soyez équitables car Allah aime les équitables. Les croyants ne sont que des frères. Etablissez la concorde entre vos frères, et craignez Allah, afin qu'on vous fasse miséricorde »

(Sourate 49 (Les Appartements), versets 9, 10).

II convient de demander aux héritiers de la victime de pardonner, car le pardon est meilleur pour eux. Dieu Exalté a dit :

«Les blessures tombent sous la loi du talion. Après, quiconque y renonce par charité, cela lui vaudra une expiation ».

(Sourate V (Al Ma-idah), 45).

Muslim rapporte dans son Sahih, d'après Abu Huraira : « Quiconque, a dit le Prophète (Saluts et Bénédictions d'Allah sur lui), renonce à l'un de ses droits sur l'aumône légale et quiconque pardonne sera grandi aux yeux de Dieu. Quiconque se fait humble devant Dieu sera élevé par lui. »

L'égalité de sang dont nous venons de parler existe entre un Musulman de condition libre et un autre Musulman également libre. Quand au « protégé indigène » (dimmi), les jurisconsultes, pour la plupart, pensent qu'on ne saurait le considérer comme l'égal d'un Musulman. De même, le « protégé étranger » (musta’min) qui vient d'un pays d'infidèles, en qualité d'ambassadeur, de commerçant, etc., n'est pas l'égal du Musulman par le sang, ainsi qu'on l'admet communément. On retrouve ces mêmes discussions lorsqu'il s'agit de savoir si l'on peut mettre à mort un homme de condition libre pour le meurtre d'un esclave.

- Les meurtres de la deuxième catégorie sont les meurtres « involontaires qui ressemblent aux volontaires».

Le Prophète (Saluts et Bénédictions d'Allah sur lui) a dit : «Un crime involontaire qui semble volontaire est celui où le meurtrier s'est servi d'un fouet ou d'un bâton. Le meurtrier paiera cent chameaux, dont quarante seront des chamelles pleines». Le Prophète (Saluts et Bénédictions d'Allah sur lui) a appelé ce meurtre un « meurtre involontaire qui ressemble à un meurtre volontaire », parce que le meurtrier voulait donner à sa victime un coup, mais que ce coup, généralement, n'entraîne pas la mort : il a voulu frapper sa victime, mais non la tuer.

- Les meurtres de la troisième catégorie sont les meurtres «commis par erreur» (khata-), ou dans des circonstances analogues.

Ainsi, un homme qui, à la chasse ou dans un tir, touche un autre homme, sans le savoir ni le vouloir. Le meurtrier, dans ce cas, n'est pas passible de la peine du talion (qawad). Il paiera le prix du sang (diya), et sera astreint à une compensation expiatoire (kaffara).

Le talion pour coups et blessures

La peine du talion est également prévue pour coups et blessures, sous condition d'égalité, par le Livre, la Sunna et l’ijma’ (le consensus). L'homme à qui l'on a, par exemple, coupé la main droite à la hauteur du poignet, a le droit d'exiger que le même traitement soit infligé à son offenseur. Lui a-t-on arraché une dent, il a le droit d'en faire arracher une à son offenseur ; lui inflige-t-on, au crâne ou au visage, une blessure mettant l'os à nu, il a le droit d'exiger que la même blessure soit infligée à son offenseur.

Quand il est impossible, par contre, d'obtenir une exacte égalité entre la blessure rendue et la blessure reçue, par exemple quand un os profond est cassé, ou quand la blessure ne met pas un os à nu, l'offenseur est tenu de verser à l'offensé une compensation pécuniaire qui porte le nom de ars.

Quand le coup a été donné avec la main, un bâton ou un fouet, mais n'occasionne pas de blessure, certains jurisconsultes soutiennent que l'offenseur n'est pas passible du talion, mais d'une peine correctionnelle laissée à la discrétion du chef de l'Etat, car il est impossible d'obtenir une égalité parfaite.

Mais, selon les traditions qui remontent aux quatre grands califes, aux Compagnons et à leurs successeurs, la peine du talion est applicable même dans le cas de coups n'entraînant pas de blessures. Cette doctrine est soutenue par Ahmad Ibn Hanbal et certains autres jurisconsultes ; elle est conforme à la Sunnah du Prophète (Saluts et Bénédictions d'Allah sur lui) et elle est juste.

Abu Firas rapporte ‘Umar Ibn Al Khattab (qu'Allah soit satisfait de lui), au cours d'un discours, cita le hadith suivant : « Par Dieu, je ne vous envoie pas mes agents pour qu'ils fassent disparaître vos traditions (si bien sur elles sont conformes à l’islam), ou qu'ils prennent vos biens, mais je vous les envoie pour qu'ils vous enseignent votre religion et votre Sunnah. Quiconque ne sera pas traité conformément à ces prescriptions devra venir s'en plaindre à moi. Par celui qui a ma vie en sa main, j'infligerai au coupable la peine du talion. ‘Amr Ibn Al ‘As (qu'Allah soit satisfait de lui) sursauta : O émir des croyants, dit-il, à un Musulman, pour avoir infligé à ses sujets une peine, tu appliquerais la loi du talion ? — Oui, répondit ‘Umar, par celui qui a l'âme de Muhammad (qu'Allah soit satisfait de lui) en sa main, je lui ferai subir la loi du talion ; oui, je lui ferai subir la loi du talion. J'ai vu le Prophète (Saluts et Bénédictions d'Allah sur lui) s'appliquer lui-même la loi du talion. Ne voyez-vous pas qu'en frappant les Musulmans, vous les humiliez, qu'en les frustrant de leurs droits, vous en faites des infidèles ? » On trouve cette tradition chez Ahmad Ibn Hanbal et d'autres auteurs. Il faut comprendre : quand un gouverneur frappe indûment ses sujets. Quand il agit conformément à la loi, il n'est pas passible du talion, ainsi que tous les jurisconsultes le reconnaissent : il a commis une action obligatoire, recommandée ou licite.

Le talion pour atteinte à l'honneur

La loi a aussi institué le talion en matière d'honneur. Ainsi, quand un homme maudit son prochain ou invoque Dieu contre lui, la personne offensée est autorisée à lui infliger la même peine. Il en est de même quand « l'insulte ne contient pas de mensonge ». Mais il vaut mieux pardonner. Dieu Exalté a dit :

«et qui, atteints par l'injustice, ripostent. La sanction d'une mauvaise action est une mauvaise action [une peine] identique. Mais quiconque pardonne et réforme, son salaire incombe à Allah. Il n'aime point les injustes! Quant à ceux qui ripostent après avoir été lésés,...ceux-là pas de voie (recours légal) contre eux »

(Sourate 42 (La Consultation), 39 à 41).

Le Prophète (Saluts et Bénédictions d'Allah sur lui) a dit : « Quand deux hommes s'insultent, celui qui a commencé est responsable, tant que l'offensé n'a pas exagéré ». Il y a en effet, dans ce cas, simple réparation.

L'insulte «qui ne comporte pas de mensonge» consiste à s'en prendre aux vices de son prochain, ou à le traiter de chien, d'âne, etc.

Quand l’insulteur invente de toutes pièces des mensonges, la personne insultée n'a pas le droit de répondre par le même procédé ; un Musulman qui a été traité injustement d'infidèle (kafir) ou de pécheur (fasiq) n'est pas autorisé à retourner injustement ces mêmes insultes à l'offenseur. De même un homme dont le père, la tribu, les compatriotes ont été insultés n'a pas le droit de s'en prendre à son tour au père, à la tribu ou aux compatriotes de son insulteur, car tous ces gens ne lui ont fait aucun tort. Dieu Exalté a dit :

« O les croyants! Soyez stricts (dans vos devoirs) envers Allah et (soyez) des témoins équitables. Et que la haine pour un peuple ne vous incite pas à être injuste. Pratiquez l'équité: cela est plus proche de la piété»

(Sourate V (Al Ma-idah, verset 8).

Dieu donc a ordonné aux Musulmans de ne pas se laisser entraîner par leur haine : « Pratiquez l'équité: cela est plus proche de la piété ».

La loi du talion est applicable quand l'insulte est interdite en vertu du droit des gens, en raison du préjudice qu'elle cause à l'insulté ; un homme qui invoque Dieu contre un autre homme doit subir le même traitement.

La loi du talion, par contre, ne s'applique pas quand l'insulte est interdite en vertu du droit de Dieu, par exemple quand elle implique un mensonge. Les jurisconsultes soutiennent, pour la plupart, cette doctrine. Ainsi, un homme qui a tué un autre homme en le brûlant, en le noyant ou en l'étranglant, est mis à mort par un procédé identique, à moins que ce procédé ne soit lui-même l'objet d'une interdiction légale, par exemple s'il a consisté à faire périr la victime en la forçant à boire du vin ou en la violant. Bien que certains jurisconsultes soutiennent que toute exécution capitale, en application de la loi du talion, doive se faire au sabre, la doctrine que nous venons d'exposer nous paraît plus conforme au Livre, à la Sunnah et à la justice.

Toute insulte calomnieuse qui ne relève pas de la loi du talion est passible d'un châtiment (‘uquba). On peut faire entrer, dans cette rubrique, la peine (hadd) que le Livre, la Sunnah et l’Ijma’ infligent à l'homme coupable d'une accusation calomnieuse de fornication ou de sodomie. Dieu Exalté a dit :

«Et ceux qui lancent des accusations contre des femmes chastes sans produire par la suite quatre témoins, fouettez-les de quatre-vingts coups de fouet, et n'acceptez plus jamais leur témoignage. Et ceux-là sont les pervers, à l'exception de ceux qui, après cela, se repentent et se réforment, car Allah est Pardonneur et Miséricordieux».

(Sourate 24 (La Lumière), versets, 4-5).

Tout homme de condition libre qui accuse injustement de fornication ou de sodomie une personne dite muhsan recevra la peine prévue par le Livre, soit quatre-vingts coups de fouet. S'il l'accuse d'une faute moins grave, il appartiendra au chef de l'Etat de fixer la peine encourue.

Cette peine constitue un droit appartenant à la personne offensée ; ce droit n'est appliqué, selon tous les juristes, qu'à la demande de l'offensé ; il tombe si l'offensé pardonne à l'offenseur ; il fait en effet partie du droit des gens, et peut être comparé au droit d'exiger le talion ou à un droit que l'on peut faire valoir sur des biens.²²²²²²²²²²²²²²²

Certains jurisconsultes cependant soutiennent que ce droit est inaliénable ; ils estiment en effet qu'il doit être rangé dans la catégorie des droits de Dieu, étant donné que la condition de l'exacte équivalence [entre l'offense et la peine] ne peut être obtenue, et ils considèrent qu'il implique l'application d'une peine légale (hadd).

 

Pour que la peine édictée par la loi puisse être appliquée, il faut que l'offense soit faite à un Musulman de condition libre et connu pour ses bonnes mœurs. L'homme coupable d'une imputation calomnieuse de fornication ou de sodomie, à rencontre d'un Musulman dont la mauvaise conduite est notoire, n'est pas passible de la peine édictée par la loi ; de même, l'homme coupable d'une imputation similaire à rencontre d'un infidèle ou d'un esclave ; ils sont, par contre, passibles d'une peine correctionnelle laissée à la discrétion du chef de l'Etat.

 

Quand sa femme est devenue enceinte après un adultère et a donné naissance à un enfant, le mari a le devoir de l'accuser de fornication et d'exiler l'enfant, afin que ce dernier ne lui soit pas attribué. La femme, ainsi accusée de fornication, doit ou bien avouer, ou bien maudire publiquement son mari, ainsi que le prescrivent le Livre et la Sunnah.

 

Quand le diffamateur est de condition servile, sa peine, comme dans la fornication et l'ivresse, est la moitié de celle de l'homme libre. Dieu Exalté a dit au sujet des esclaves femmes :

 

«Si, une fois engagées dans le mariage, elles commettent l'adultère, elles reçoivent la moitié du châtiment qui revient aux femmes libres (non esclaves) mariées.»

(Sourate IV (An Nissa), verset 25).

 

Mais quand l'esclave est passible d'une peine de mort ou de mutilation, cette réduction de peine ne joue pas.

http://baladislam.over-blog.com/article-la-loi-du-talion-106637169.html

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Santé, méditation et prière nocturne

Le dicton "un corps sain, dans un esprit sain" est toujours de bon ton en 2011. Aux Etats-Unis, une récente étude démontre que de plus en plus de médecins américains recommandent à leurs patients d'avoir recours à la méditation, au Tai Chi, ou encore au yoga, en complément de leur traitement.Or en Islam, la meilleure des méditations se fait pendant la prière nocturne.

Le mérite de la prière nocturne

Les prières nocturnes constituent une pratique cultuelle qui branche le coeur à Allah le Très Haut et le rend capable de vaincre les instigations de la vie périssable et de lutter contre son âme charnelle à un temps où les voix se calment, les yeux se ferment et les dormeurs se remuent sur leurs lits.

C’est pourquoi les prières nocturnes constituent un paramètre qui permet de mesurer la sincérité de la détermination et (de déceler) les signes distinctifs des grandes âmes. Allah a rendu hommage aux prieurs de nuit et les a ditingués des autres en ces termes : «Est- ce que celui qui, aux heures de la nuit, reste en dévotion, prosterné et debout, prenant garde à l' au-delà et espérant la miséricorde de son Seigneur... Dis: "Sont- ils égaux, ceux qui savent et ceux qui nesaventpas?
" Seuls les doués d' intelligence se rappellent.» (Coran, 39 :9 ) Les prières nocturnes font l’objet d’une forte recommandation prônée par le Prophète en ces termes: «Adonnez-vous aux prières nocturnes car c’est une pratique de vos prédecesseurs pieux, un moyen de vous rapprocher de votre Maître, d’expier vos péchés, de vous en éloigner et de débarrasser votre corps de ses maladies. » (rapporté par at-Tarmidhi et Ahmad).

Un hadith révèle que le Prophète (sall Allahou âlayi wa salam) a dit : « la meilleure prière en dehors de celles prescrites est la prière nocturne (facultative). Quiconque connait la mérite de cette pratique cultuelle, s’adonne avec acharnement à l’entretien d’Allah le Très Haut et à se tenir debout devant Lui pendant ce temps. À propos du mérite de cette pratique, il a été rapporté d’après Abou Hourayra (radhi Allahou ânhou) qui le tenait du Prophète qu’il a dit : « La meilleure prière à faire après celle prescrite est la prière effectuée au milieu de la nuit. Le meilleur jeûne à effectuer après le Ramadan est le jeûne du mois divin : Muharram » (rapporté par Mouslim).

D’après Abd Allah ibn Amr (radhi Allahou ânhou) le Prophète a dit : « La meilleure façon de prier et de jeûner aux yeux d’Allah est celle adoptée par David ; il dormait la moitié de la nuit, priait le tiers et dormait le sixième. De même, il jeûnait un jour et s’en abstenait un jour. » (rapporté par Boukhari et Mouslim).

D’après Amr ibn Absata le Prophète a dit : « Le moment où le fidèle se trouve le plus proche d’Allah est le milieu de la nuit. Si vous pouvez vous trouver parmi ceux qui mentionnent le nom d’Allah à cette heure, faites-le » (rapporté par Tarmidhi et Nassaï). Selon un hadith d’Ibn Massoud, (radhi Allahou ânhou), le Prophète a dit : «Notre maître s’étonne pour deux hommes : l’un se retire de son lit et de sa couverture et se s'arrache à sa bien aimée pour se livrer à la prière. Allah le Majestueux et Très Haut dit à son propos : «ô mes anges, regardez mon serviteur qui s’est retiré de son lit et de son couverture et s’est arraché à sa bien aimée pour se livrer à la prière, histoire d’obtenir ma récompense et par crainte de mon châtiment. » (rapporté par Ahmad, et cité dans Sahih at-Targhib, 258). Les prières nocturnes éloignent la distraction du coeur d’après ce qui est rapporté dans un hadith d’Abd Allah ibn Amr ibn al-As (radhi Allahou ânhou) selon lequel le Prophète dit «Quiconque récite dix versets dans une prière nocturne ne sera pas inscrit parmi les distraits. Quiconque récite cent versets sera inscrits parmi les dévots. Quiconque récite mile versets sera inscrit parmi les (muqantirun : parfaits) (rapporté par Abou Dawoud et Ibn Hibban et cité dans Sahih at-Targhib, 635).

Méditation et santé

Le 9 mai dernier, les Archives of Internal Medicine ont publié une étude faisant état d'une nouvelle prise de position de la part des médecins américains. Ces derniers préconiseraient de plus en plus à leurs patients d'avoir recours des pratiques de relaxation et de méditation pour les aider à combattre leurs maux.
D'après cette étude américaine menée par des chercheurs de l'université de Harvard, le Yoga ou encore le Tai Chi, vues comme des thérapies alternatives, seraient de plus en plus appréciées et pratiquées par des patients, en complément de leur traitement. Reliant l'esprit et le corps, ces pratiques seraient conseillées par les médecins. Une façon aussi de mieux tolérer des traitements lourds par exemple. D'après les résultats de l'enquête, sur 300 millions d'Américains, 6,3 millions se sont laissés tenter par ces thérapies alternatives sous les conseils de leur médecin. Certains, d'ailleurs, n'ont pas attendu l'avis d'un professionnel de santé, puisqu'ils sont 34,8 millions à avoir pratiqué une forme de méditation sans y avoir été poussés.

D'après l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la méditation est très répandue à travers le monde. A ce jour, près de 70% de la population totale la pratique. Éloignées de la médecine traditionnelle, les thérapies alternatives sont donc de plus en plus appréciées des malades, mais également des personnes en bonne santé, qui y trouvent très certainement une forme de plénitude.

Les thérapies alternatives interviennent souvent "en dernier recours"

Cependant, si les thérapies alternatives sont de plus en plus conseillées par les médecins, elles n'interviennent souvent qu'en "dernier recours, une fois les thérapies conventionnelles épuisées", précise le docteur Aditi Nerurkar, de la Harvard Medical School.
Cela dit, les médecins se posent aujourd'hui la question de proposer plus tôt ce type de pratiques alternatives.

Sources: Islam-blog

Maxisciences

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