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Blog de Islamiates

Accepter un mal pour un moindre mal, ou au profit d’un bien plus important

Si sur une personne ou dans un groupe, des éléments de bien et de mal interagissent au point de ne pouvoir être distingués, d’être accomplis ensemble ou délaissés conjointement, il n’est alors pas permis d’ordonner le bien ni d’interdire le mal. On devra, au contraire, analyser les choses au cas par cas, et ordonner le bien si celui-ci l’emporte, au détriment même de l’accomplissement de quelque mal moins important. En revanche, on n’interdit pas un mal au détriment de la perte de quelque bien plus grand ; l’interdiction dans ce cas-là, reviendrait à chercher à écarter autrui de la voie d’Allâh, à faire disparaître l’obéissance que l’on doit à Allâh et à Son Prophète (sallallahu ‘alayhi wa salam), ainsi qu’à réduire l’accomplissement des bonnes actions.

Mais si le mal l’emporte sur le bien, on l’interdira, quand bien même cette interdiction entraînerait la perte de quelque bien moins important - puisqu’ordonner ce bien occasionnerait un mal plus considérable - ce qui reviendrait à ordonner le mal et à chercher à désobéir à Allâh et à Son Prophète (sallallahu ‘alayhi wa salam). Si enfin, le bien et le mal sont équivalents et se contrebalancent, ni l’ordre ni l’interdiction ne conviennent entièrement dans ce cas. Tantôt il y a un intérêt à ordonner, tantôt à interdire, tantôt à s’abstenir d’ordonner et d’interdire lorsque le bien et le mal ne vont pas l’un sans l’autre ; cette situation correspond à un certain nombre de cas déterminés qui se produisent en pratique, bien que, lorsqu’on envisage les actes sous le rapport de leur genre, nous devons au quotidien, et d’une façon absolue, ordonner le bien et interdire le mal.

La personne seule ou le groupe unique ne recevront donc l’ordre de faire le bien et l’interdiction de faire le mal, et ne verront leurs belles actions louées et leurs mauvaises conduites blâmées, que si l’ordre qui leur est donné de faire le bien n’entraine pas la perte d’un bien plus grand, ou n’occasionne pas un mal plus important ; et à condition que la défense qui leur est faite de commettre le mal n’occasionne pas un mal encore plus grand, ni la perte d’un bien encore supérieur. S’il doute sur la valeur de cet ordre, le croyant doit mettre tous ses efforts à faire apparaître la vérité, de manière à n’obéir qu’en connaissance de cause et avec bonne intention : si alors il néglige cette obéissance, on devra le considérer comme révolté, car ne pas obéir à l’ordre contraignant est une révolte, et faire ce qui est interdit est aussi une révolte. Nous touchons là un vaste chapitre - Il n’y a de force et de puissance qu’en Allâh. [1]

Notes
[1] Madjmu’ Fatâwa de Ibn Taymiyyah, 28/130

http://www.manhajulhaqq.com/spip.php?article682

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La pornographie et l'Islam


Il est absolument interdit en islam de regarder les films pornographiques, ou des photos de femmes et d’hommes nus. Cela dans le dessein de faire obstruction à l’immoralité, de préserver la dignité humaine et de combattre la perversité qui gangrène aujourd’hui la vie sociale à l’échelle planétaire. Pour l’humain normal et sain d’esprit la pornographie représente une décadence absolue et une putréfaction de la nature sexuelle. Par conséquent, pour le musulman cela relève en plus de ce qu’on a mentionné, d’une déclaration de guerre à l’une des valeurs les plus importantes dans la vie de la famille. Le prophète de l’islam dit : «l’œil commet l’adultère et le regard malsain est l’adultère de l’œil »1.

 

De ce fait, le prophète a interdit aux femmes de décrire d’autres femmes à leurs époux, il a dit : «que la femme sache qu’il lui est interdit de regarder d’autres femmes nues pour les décrire à son mari comme s’il les avait vu »2. Cette interdiction vise les fantasmes sur l’intimité des autres pour empêcher la tentation entre ces mêmes personnes surtout quand elles sont des proches ou du même voisinage. Donc, si le simple fantasme est interdit, -je parle ici de l’islam- que dit-on de regarder l’image animée et le son vibrant d’une réelle personne qui n’est qu’à l’autre bout du fil ou de l’écran ! La finalité de ces interdictions en islam n’est pas la répression du désir humain mais bien la canalisation de l’instinct sexuel des vivants pour ne l’exploiter que dans le bon sens.

 

Pour l’islam, l’exercice de la pornographie virtuelle ne relève pas seulement de l’infidélité que l’homme a promis devant Dieu lors du mariage de ne pas commettre, mais également de l’adultère (zinâ) dans le sens le plus large du terme. La relation sexuelle commence généralement par une simple relation affective sur le net, par un regard malsain dans la rue ou l’exhibition de la femme de certaines parties de son corps, pour déboucher sur une véritable fornication. – ce que l’on appelle dans les termes modernes « aventure »-. C’est parce que ces relations dites virtuelles, émotionnelles, affectives, etc. détruisent la vie du couple que l’islam a interdite d’une manière irrévocable.

Une musulmane, vue son éducation et sa culture, ne peut pas accepter cette relation, et l’islam lui donne le droit de mettre fin au couple, car il place ces rapports au même niveau qu’une infidélité réelle. Il est inconcevable pour la musulmane que son époux puisse rentrer dans l’intimité d’une femme qui lui est interdite. Ce qui est valable pour la femme l’est également pour l’homme. Car les deux sexes sont pareils devant les obligations et les interdictions.

 

Un vide spirituel comblé par des fantasmes

 

En France 800 000 internautes draguent sur le Web selon une étude « Net Value ». Et parmi eux, « les écarts de conduite en ligne » seraient de plus en plus fréquents, même s’il est bien difficile de disposer de statistiques fiables. «Ces dialogues existaient déjà avec le Minitel mais c’est avec Internet que le phénomène a réellement explosé. Plus moderne, ce média bénéficie d’une bonne image au contraire de son ancêtre, oscillant entre interdit et pornographie »3. Cela met le couple dans des risques inattendus.

Je pense quant à moi que la première cause de cette déviation repose sur le vide spirituel dont souffre la majorité des gens. En effet, sans cette spiritualité, les gens ne se sentent plus surveillés, aucune conscience intérieure, aucun regret ni remords. Par conséquent toutes les digues (dites tabous) qui protégeaient autrefois les valeurs tombent l’une suivant l’autre pour qu’il ne reste que des cœurs désertiques pleins d’épines, sans vie, puisqu’ils manquent d’arrosage spirituel. Au vu de ma petite expérience sur le terrain, ceux qui n’ont pas une éducation spirituelle, c'est-à-dire n’ont pas la crainte et l’amour de Dieu, rien ne les empêche de transgresser à chaque fois que l’occasion se présente.

Quant à la loi, elle laisse à désirer puisqu’elle ne considère plus l’adultère comme un dépassement ou une transgression des règles de la famille punissable. D’où notre insistance sur l’indispensabilité de l’éducation religieuse des enfants dès leur jeûne âge pour semer en eux le grain de la droiture et de la piété. Malheureusement, nous nageons contre courant et Dieu seul est notre assistant.

 

La relation insatisfaisante avec sa femme est-elle vraiment la cause de cette quête interminable ?

 

«En s’évadant de son couple par l’imaginaire, et non par une infidélité réelle, la personne cherche à combler un manque dans sa relation. En alliant les qualités de sa partenaire habituelle à celles de ses amies virtuelles, ce compromis psychologique permettra à certains hommes de paradoxalement trouver un certain équilibre. Ces relations virtuelles constituant alors autant de bouées de sauvetage »4. Voilà une vision très superficielle des relations humaines soutenue et propagée par des psychologues de nos jours.

Quant à moi, et selon ma petite expérience de « consultant en droit et psychologie conjugale », je pense que le problème est plus que jamais spirituel et moral. Car lorsque la personne n’a pas cette conscience intérieure qui freine ses envies en la rappelant constamment à l’ordre, rien n’est en mesure de la faire fléchir pour se satisfaire de ce qui est entre ses mains et ne pas envier ce que possèdent les autres. Cette catégorie de gens ne pense même pas que la vie de couple repose souvent sur le compromis, la fidélité et la responsabilité. Limiter la cause de ces problèmes à l’insatisfaction de la relation avec la partenaire, relève de l’ignorance de la nature profonde de l’homme qui, selon la psychologie musulmane, croit initialement dans le bien et le mal, autrement dit, dans le permis et l’interdit et par logique une loi est mieux respectée parce qu’elle est étayée par la révélation et non pas instituée par les mortels.

 

L’islam protège le couple même des pensées érotiques

 

La majorité des psychologues musulmans de jadis interdit la pensée érotique, même lorsque cela reste au niveau furtif et rêveur. Ils affirment qu’on n’a pas le droit de s’imaginer dans des positions érotiques et excitantes avec des étrangères durant la relation charnelle avec sa femme. Cela concerne tant l’homme que la femme.5 En fait la liste des interdictions est longue en quelques sortes, surtout pour ceux qui sont mariés et n’éprouvent normalement pas de besoin à ces choses futiles pour assouvir leur instinct sexuel. Donc, masochisme, sadisme, fétichisme, voyeurisme, infantilisme, frotteurisme, exhibitionnisme, relèvent selon la psychologie musulmane d’une déviation de la nature originelle (fitra) de l’être humain, ce qui nécessite une consultation immédiate chez les spécialistes qui connaissent déjà votre imaginaire culturel. Certainement pas chez ceux qui vous disent –lorsque vous les consultez- ce n’est pas grave donnez libre cours à votre pensée érotique et vivez pleinement votre sexualité.

Selon des personnes confrontées à ces fantasmes, une partie d’elles a été effectivement réalisés avec le (la) voisin (e) ou dans la famille, car à chaque rencontre hasardeuse les mêmes pensées reviennent ce qui incite à la sollicitation de la relation même après une blague, une allusion ou une métaphore. Pour les musulmans, tout cela relève d’un enclin pervers qu’il ne faut pas entretenir. Et tout effort fourni pour s’élever sur l’échelle de la piété est certainement louable et sera récompensé dans l’immédiat et dans l’Haut-dela.

 

C’est un problème d’éducation entre autres

 

Pendant que l’islam faisait l’éloge de ceux qui savent exercer la relation sexuelle intimement avec leurs épouses et qu’il incitait, il y a 15 siècles, à l’usage des préliminaires, d’autres peuples croyaient que la femme est une impureté et le sexe constitue une malédiction et par conséquent la relation sexuelle un péché grave passible de mort. Donc, si l’islam restreint toute la pratique sexuelle dans le couple, c’est parce que l’acte sexuel n’est pas seulement une envie animale passagère qu’il faut à tout prix satisfaire, mais bien une mission divine éternelle. Il est le geste qui sème le grain de la vie et qui l’arrose infiniment pour la continuité du genre humain sur la terre. Les peuples musulmans innombrables n’avaient jamais souffert d’une oppression sexuelle et l’individu n’éprouvait aucun besoin d’apprendre comment faire l’amour, car cela est inhérent à l’instinct humain. En revanche, ceux qui appellent aujourd’hui à la permissivité sexuelle totale, ils le font parce qu’ils étaient au fil de l’histoire opprimés sexuellement, alors quand l’occasion s’est présentée, ils en ont trop fait à tel point qu’ils ont pollué sexuellement la planète. Ils appellent à la préservation de l’environnement naturel, mais ils polluent en même temps l’environnement naturel humain. L’homme est ignorant et insensé !

 

Comment les gens considèrent-ils l’adultère

 

L’adultère n’est plus condamné aujourd’hui dans nos sociétés occidentales. La loi ne le considère plus comme une faute grave. De ce fait, il ne peut constituer cause de divorce. Bien qu’il existe une différence de comportement entre les hommes et les femmes à ce sujet, l’adultère est pratiqué par une partie importante de la société. Selon les sondages 8 à 10 % des femmes seraient infidèles aujourd’hui contre 20 à 25 % des hommes. La situation évolue depuis environ un siècle. L’autonomie sexuelle dépend entre autres choses de l’autonomie financière. Autrefois, la plupart des femmes n’avaient pas leur autonomie financière. Lorsque leurs maris avaient une aventure (commettaient l’adultère), celles-ci n’étaient pas en position de dire quoi que ce soit. Avec la valorisation du travail aujourd’hui (et la dévalorisation du rôle de la femme au foyer), les femmes exercent de plus en plus une activité professionnelle. Elles sont ainsi beaucoup plus libres et le monde professionnel est aussi une source de rencontres. Il y a 15 ans, l’apparition des « célibattantes » qui font leur vie sans hommes était une conséquence de ce nouveau mode de vie. En gagnant en autonomie, les femmes ont adopté un comportement « un peu plus masculin ».

Je souligne ici que la femme en général est dans une position plus fragile que celle de l’homme. Cela étant, les rôle qui lui sont conventionnellement alloués sont abandonnés, l’un après l’autre. Mais ce que les gens ne veulent pas reconnaître, c’est qu’ils sont entrain de détruire ce que l’humanité a su préserver jusqu’il y a un siècle, à savoir les valeurs morales. Curieux aussi le fait de faire tout pour préserver la nature et de s’acharner pour polluer tout ce qui a attrait à la nature humaine (sexe, famille, amour, valeurs, etc.). La banalisation de l’adultère est par là même une dévalorisation de la relation sexuelle, qui elle, débouche sur une dévalorisation de la femme. Seulement la femme s’y trouve plus touchée car sa position fragile basée sur le fait qu’elle soit le réceptacle de l’acte sexuel la rend encore plus vulnérable. Tandis que l’homme qui est peut-être moins fidèle, semble avoir plus de facilité à différencier sexualité et sentiments. La femme a une notion de l’amour plus globale, elle a bien souvent besoin d’aimer et d’être aimée pour faire l’amour.

Maurice Maschino dans son livre « Ils ne pensent donc qu’à ça ? » a d’ailleurs dit « Les hommes sont prêts à tout pour faire l’amour, y compris aimer. Les femmes sont prêtes à tout pour aimer, y compris faire l’amour ». Il suffit de regarder la prostitution. Si elle n’obéissait qu’a une logique économique, il devrait exister une prostitution masculine destinée aux femmes, hors celle-ci reste très marginale, car la demande est quasi nulle. Un certain nombre d’hommes est capable d’avoir des relations sexuelles sans aucun sentiment amoureux. Cette absence n’est pas uniquement liée à un phénomène culturel ou historique. Pour expliquer ce déséquilibre entre infidélité féminine et masculine, certains spécialistes soutiennent d’ailleurs la théorie du gène : l’homme aurait un besoin inné de disséminer son patrimoine génétique.6

Quoi qu’il en soit, le musulman ne peut accepter ce raisonnement, de fait qu’il banalise plus la déviation sexuelle pour déboucher à la fin sur la permissivité totale et la perversion incontrôlable de cette relation entre l’homme et la femme. Nous savons tous jusqu’où pouvait amener ce genre de motivation ! Car il en était de même de l’homosexualité à ses débuts et voilà aujourd’hui comment elle a prise cette tournure dramatique. On sort volontairement des règles naturelles universelles réglementant la nature humaine, puis l’on demande certains bienfaits de la nature comme l’adoption d’enfant sans considération des droits de ces derniers.

A cette occasion, je ne peux m’empêcher de souligner que cet engrenage de sexualité débridée nous mènera un jour proche à la légalisation de l’inceste qui est déjà pratiqué dans certains milieux. Il y a 20 ans on n’osait même pas parler d’homosexualité et voilà aujourd’hui comment la chose est devenue légale. De même sera demain l’inceste qu’on n’ose même pas discuter présentement. C’est une logique dévastatrice, celle qui nous pousse à donner libre cours à nos passions et désirs blâmables.

Pour terminer, je dis bien que l’amour dans le couple doit avoir à sa base l’amour premier, suprême, celui de Dieu. Il nous dit dans le Coran que si vous fondez votre amour que sur le plaisir, il ne tiendra pas longtemps, en revanche si vous le fondez sur la miséricorde et l’affection il durera plus. Le verset suivant l’explicite : «Et parmi Ses signes Il a créé de vous, pour vous, des épouses pour que vous viviez en tranquillité avec elles et Il a mis entre vous de l’affection et de la bonté. Il y a en cela des preuves pour des gens qui réfléchissent.»7. Je ne peux oublier ce que nous disaient nos maîtres soufis lors de débats sur l’amour profane (humain) et l’amour divin : « Pour savoir si ton amour est soutenu par l’amour divin, c’est qu’il augmente à chaque fois que, ta bien-aimée, tu vois »

Et c’est tout à fait normal que l’on soit incapable de faire la différence entre l’amour pur et l’amour impur tant qu’on vie dans un climat souillé par toute sorte de pollution immorale.

Le prophète Dieu le bénisse a dit : « la meilleure des femmes est celle qui te réjouit par son regard, et qui préserve ta couche pendant ton absence ainsi que ton avoir »8 et vice versa.

Si toute l’humanité est unanime pour préserver la nature de toute sorte de pollution, les religions ont imposé qu’on préserve également la nature humaine de toute pollution préjudiciable.

Que Dieu vous assiste !

http://taharmahdi.free.fr/articles.php?lng=fr&pg=56

 

 

[1] Bukhâry, istizân 5774, Muslim qadar, 4801.

[2] Bukhâry, nikâh 4839, Abû Dâwûd, nikâh 1838.

[3] Dr. Alain Héril, Sexologue. Doctissimo.

[4] Dr. Mireille Bonierbale, sexologue. Doctissimo.

[5] Cela est l’opinion de l’école hanafite, malikite et hanbalite et plusieurs juristes shaféites.

[6] Dr. Desvaux, doctissimo.

[7] Les Byzantins 21.

[8] Abû Dâwûd et Nasâ’y, nikâh.

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Muhammad (saw) descend de Ismaël dont la mère était esclave

Certaines personnes qui croient en Dieu mais ne reconnaissent pas le caractère de messager de Muhammad disent en effet qu'Ismaël – dont descend une partie des Arabes et notamment Muhammad (sur lui la paix) – est le fils qu'Abraham a eu de sa concubine Agar, esclave de son état, tandis que Isaac est pour sa part le fils par excellence de Abraham, car il l'a eu de son épouse Sarah.

Premièrement : Il est possible que Agar ait été esclave de Sarah ; mais il est également possible qu'elle n'en ait été que servante sans être esclave. Le Professeur Hamidullah écrit en substance : "Nous lisons chez un rabbin très réputé, Salomon b. Isaac de Troyes (1040-1105), dans son commentaire du Pentateuque (Genèse 16/1) [suit le texte originel en caractères hébraïques] : "Agar était la fille de Pharaon. Lorsque celui-ci vit les miracles qui s'étaient produits en faveur de Sarah, il dit : Mieux vaut pour ma fille d'être servante dans cette maison que maîtresse dans une autre". Je dois la traduction à l'obligeance de M. G. Vajda" (Le Prophète de l'islam, sa vie, son œuvre, Muhammad Hamidullah, tome 1 p. 37, note de bas de page).

Deuxièmement : A retenir l'avis selon lequel Agar était bien esclave de Sarah, il faut savoir que le texte de la Bible dit : "Elle [Saraï = Sarah] avait une servante égyptienne du nom de Hagar, et Saraï dit à Abram [= Abraham] : "Voici que le Seigneur m'a empêchée d'enfanter. Va donc vers ma servante…" (Genèse 16/1-2). Or Abraham ne pouvait pas prendre comme concubine une femme qui était seulement servante ou esclave de son épouse. Il devait, pour pouvoir vivre intimement avec une telle femme, soit la posséder comme esclave, soit l'épouser. Soit Sarah a donc offert Sarah à Abraham en tant qu'esclave ; soit Agar est demeurée esclave de Sarah mais celle-ci l'a mariée à Abraham, qui, de la sorte, a eu deux épouses. Le texte biblique dit : "Dix ans après qu'Abram se fut établi dans le pays de Canaan, Saraï sa femme prit Hagar, sa servante égyptienne, pour la donner comme femme à Abram son mari" (Genèse 16/3).

Troisièmement : A retenir l'avis selon lequel Agar était une esclave et que Sarah l'a offerte en tant qu'esclave à son mari Abraham, dont elle n'a pas été plus qu'une concubine, cela ne rabaisse en rien les Arabes et n'empêche en aucune façon que Muhammad soit messager de Dieu. Car si la règle divine était qu'un descendant d'esclave ne peut pas être messager de Dieu, alors ni Moïse ni Jésus n'auraient pu être messagers de Dieu, car ils descendent tous deux des Fils d'Israël, dont le texte de la Bible dit explicitement qu'ils étaient devenus esclaves en Egypte (voir Deutéronome 5/6, Exode 1/8-14, 22/20-23, Lévitique 26/13 – cf. La Torah, l'Evangile, le Coran, étude critique, Didier Hamoneau, Créadif Livres, 1993, p. 124).

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Quelques mots supplémentaires :

Le Prophète Muhammad (sur lui la paix) a raconté des épisodes de la vie de Abraham, Sarah et Agar. Il a ainsi raconté comment, alors que Abraham et Sarah passaient dans une cité, le tyran qui dirigeait celle-ci voulut s'approprier Sarah, qui était d'une grande beauté. Il la fit appeler. Elle pria Dieu, et alors qu'il voulut s'approcher d'elle, il devint incapable de respirer. Elle pria de nouveau, craignant que le tyran meurt ainsi et qu'on dise qu'elle l'avait tué. Mais il recommença. Elle pria, et de nouveau il fut incapable de respirer. La scène se répéta. Effrayé par ce "prodige" qu'il avait vu par trois fois, il ordonna à ses gardes d'emmener loin de lui cette femme, et lui donna comme servante Agar. C'est donc ainsi aue celle-ci devint servante de Sarah. (Le Hadîth complet est rapporté par al-Bukhârî, n° 3179 etc., Muslim, n° 2371.)

Une autre fois, parlant de l'Egypte, le Prophète Muhammad dit à ses Compagnons qu'ils y avaient "un lien de parenté" ("rahim") (rapporté par Muslim, n° 2543). Le Prophète faisait probablement allusion, écrit an-Nawawî, au fait que Agar était d'origine égyptienne (Shar'h Muslim).

Le Prophète Muhammad descendait, lui, de Agar, cela est certain (cliquez ici). Mais la totalité des Arabes descendaient-ils d'elle, cela fait l'objet d'avis divergents (cliquez ici).

Que la paix soit sur Abraham, Moïse, Jésus, Muhammad, et tous les autres messagers de Dieu.

Wallâhu A'lam (Dieu sait mieux).

http://www.maison-islam.com/articles/?p=289

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Conduite à tenir pendant l'agonie

 

Il est recommandé d’orienter le mourant vers la Qibla, dans la mesure du possible et, l’installer sans lui occasionner de souffrances excessives, soit en le mettant sur le côté droit, le visage tourné vers la Mecque, soit en le laissant sur le dos, le visage tourné vers la Mecque, ou mieux encore, en faisant pivoter le lit pour qu’il se trouve dans cette orientation.

 

Il est souhaitable que ce soit un membre de sa famille les plus proches et les plus pieux, digne de confiance et discret, qui assiste l’agonisant dans ses derniers moments, afin de lui rappeler Dieu, de l’inciter à se repentir et à espérer la récompense suprême. Il est évident qu’un proche parent sera plus à l’aise pour suivre les conseils qui précèdent.

 

Il faut lui rappeler en lui récitant la Shahâda, afin qu’il la répète lui-même et que, dans la mesure du possible, cela soit sa dernière parole. Cependant, il faut être modéré dans cette insistance, pour ne pas l’inquiéter, le déranger, ni augmenter sa souffrance.

 

Si l’agonisant ne peut prononcer lui-même la Shahâda, notamment lorsqu’il semble inconscient, celui qui l’assiste peut la prononcer pour lui.

 

« Seigneur ! Ne fais pas dévier nos cœurs après nous avoir mis sur le droit chemins. Etends sur nous ta grâce, car tu es le Dispensateur de toutes les grâces ».

 

Abû Sa،id al-Khudri et Abû Hurayra ont rapporté que le Prophète a dit : « Aidez les mourants à répéter la profession de foi : il n’y a pas d’autre divinité que Dieu et Muhammad et Son Envoyé ».

 

En ce qui concerne les négateurs qui auront eu connaissance du message de l’islam et ne seront pas repentis de leur incrédulité envers Dieu, le coran nous renseigne sur leur devenir :

 

« Les négateurs qui vivent et meurent en tant que tels, encourront à la fois la malédictions de Dieu celles des Anges et celle de tous les hommes ».

 

« Quiconque recherche en dehors de l’islam une autre religion, celle-ci ne sera point acceptée de Dieu, et, dans l’autre monde, il sera du nombre des réprouvés ».

 

Pendant tout le temps que dure l’agonie, il est très recommandé de réciter du coran (en particulier la sourate Yâsine) ; cette récitation devra se faire de façon discrète, toujours pour ne pas effrayer le mourrant. Il n’est pas convenable par exemple que plusieurs récitants du coran se regroupent pour réciter bruyamment au chevet du mourant. Il est préférable qu’un seul récite et que les autres écoutent. On doit faire en sorte que l’agonisant puisse rendre l’âme dans une ambiance paisible.

 

On nous rapporte que la récitation de la sourate Yâsine, considérée comme le coeur du coran, fait descendre la miséricorde divine sur le mourant et que son âme est recueillie avec facilité.

 

Anas a rapporté ces paroles de l’Envoyé de Dieu : « Toute chose a un cœur. La sourate Yâsine est le cœur du coran. Celui qui la lit inscrit 10 fois autant de mérites que pour la lecture de tout le coran ».

 

La récitation du coran cesse dès le moment où l’agonisant a rendu le dernier soupir.

 

Il est recommandé d’enlever de la pièce où se trouve l’agonisant tout objet illicite s’il y a lieu, car il est susceptible d’éloigner les anges. Les femmes ne doivent pas rester auprès du mourant si elles ne sont pas en état de faire la prière (menstrues, ou autres motif pour les mêmes raisons.

 

Il est confirmé, autant dans le coran que dans la sunna, que des anges assiste celui qui entre dans la phase de l’agonie. On rapporte également que certains mourants, durant leur agonie, reçoivent des « bonnes nouvelles », les informant que Dieu leur a accordé son pardon et qu’il les accueillera au Paradis. Il peut aussi arriver qu’il s’agisse de mauvaises nouvelles.

 

Ces perceptions peuvent s’avérer parfois très éprouvantes et l’agonisant est alors terrorisé ou bien elles sont rassurantes et, dans ce cas, on le voit qui s’apaise, subitement serein et même parfois souriant ! Tout ceci est confirmé par le coran :

 

« Ceux qui disent : Notre Seigneur est Dieu ! et qui se tiennent dans le droit chemin, les anges descendent sur eux (au moment de leur mort) : n’ayez pas peur et ne soyez pas affligés, mais ayez la bonne nouvelle du Paradis qui vous était promis ».

 

« Nous sommes vos protecteurs dans la vie présente et dans l’Au-delà et vous y aurez ce que vos âmes réclameront et ce que vous réclamerez, un lieu d’accueil de la part d’un très grand Pardonneur, d’un très grand Miséricordieux ».

 

« Et ceux qui auront craint Dieu… et auxquels les anges de la mort, quand ils viendront les cueillir en état de pureté, diront : « Que la paix soit sur vous ! Entrez au Paradis en récompense des bonnes actions que vous avez accomplies ».

 

Barâ’a a rapporté ces paroles du Prophète : « Lorsque le croyant est à l’article de la mort, des anges aux visages blancs et portant des vêtement blancs viennent à lui avec des linceuls et des parfums. L’ange de la mort s’assied près de sa tête et lui dit : « Ô âme vertueuse, sors pour rencontrer le repos, les parfums est un Seigneur content de toi ». L’âme sortira alors de sa bouche comme une goutte d’eau qui tombe de la bouche d’une autre. Une fois recueillie, les anges la prennent, la parfument et l’enveloppent d’un linceul. Puis ils la remontent vers le ciel… »

 

"L’ange de la mort chargé de vous, recueillera votre âme. Puis, vous serez ramenés à votre Seigneur ".

 

« Dieu affermit le croyant par une parole ferme, dans la vie présente et dans l’au-delà… » (C’est-à-dire au moment de l’interrogatoire que subit le mort dans sa tombe).

 

Enfin, il est recommandé de tenir un bon langage lorsqu’on est auprès d’un mourant ou d’un mort, car le Prophète a dit : « Lorsque vous vous trouvez auprès d’un mort ou d’un mourant, ne dites que du bien, car les anges disent Ameen à tout ce que vous dites ».

 

Ainsi on doit comprendre que la mort est une libération pour le croyant eu égard à ce monde et à tout ce qui s’y passe autour de nous, en particulier les épreuves auxquelles nous sommes confronté !

 

Par contre, en ce qui concerne la mort des incroyants, elle leur est rendue difficile ; cela est répété plusieurs fois dans le coran.

 

« Les anges venus ôter la vie de ceux qui aient agi uniquement envers eux-mêmes leur demanderont : Où en étiez-vous du point de vue de la croyance ? »

 

Source:Paradise-islam

Fornication et enfant adultérin

Comment est défini le vocable « fornication » (الزنا) ?

C’est un rapport sexuel hors mariage entre deux personnes de sexes opposés avec pénétration.

Quel est le statut de la fornication et de l’adultère en Islam ?

La fornication englobe la notion d’adultère et tous deux comptent parmi les grands péchés.

Dieu dit :

وَلا تَقْرَبُوا الزِّنَى إِنَّهُ كَانَ فَاحِشَةً وَسَاءَ سَبِيلاً

« N’approchez pas la fornication ! Cela est en vérité une turpitude et une voie néfaste », s.17 Al-Isrâ’ (Le Voyage nocturne), v.32.

Quelles sont les preuves de la gravité de la fornication en Islam ?

Elles se trouvent dans le Saint Coran même :

وَالَّذِينَ لا يَدْعُونَ مَعَ اللَّهِ إِلَهاً آخَرَ وَلا يَقْتُلُونَ النَّفْسَ الَّتِي حَرَّمَ اللَّهُ إِلاَّ بِالْحَقِّوَلا يَزْنُونَ وَمَنْ يَفْعَلْ ذَلِكَ يَلْقَ أَثَاماً

« Ceux qui n’invoquent aucune autre divinité à côté de Dieu ; ceux qui n’attentent pas à la vie de leurs semblables que Dieu a déclarée sacrée, à moins d’un motif légitime, ceux qui ne s’adonnent pas à la fornication, car quiconque commet de tels péchés encourra la sanction de ses forfaits », s.25 Al-Fourqâne (Le Discernement), v.68.

Ce verset place, dans l’ordre décroissant, la fornication en troisième position parmi les graves péchés, après le fait d’associer une autre divinité à Dieu et l’assassinat. Dieu informe que le châtiment de cette transgression est la pérennité en enfer, sauf pour ceux qui se repentent.Dieu dit aussi : « Et le Jour du Jugement dernier, son supplice sera doublé et il le subira éternellement, couvert d’ignominie, hormis ceux qui se repentent, qui croient sincèrement en Dieu et qui font des œuvres salutaires. Ceux-là, Dieu transformera leurs mauvaises actions en œuvres méritoires, car Dieu est toute miséricorde et toute indulgence. », s.25 Al-Fourqâne (Le Discernement), v.69-70.

يُضَـٰعَفۡ لَهُ ٱلۡعَذَابُ يَوۡمَ ٱلۡقِيَـٰمَةِ وَيَخۡلُدۡ فِيهِۦ مُهَانًاإِلَّا مَن تَابَ وَءَامَنَ وَعَمِلَ عَمَلاً۬ صَـٰلِحً۬ا فَأُوْلَـٰٓٮِٕكَ يُبَدِّلُ ٱللَّهُ سَيِّـَٔاتِهِمۡ حَسَنَـٰتٍ۬‌ۗ وَكَانَ ٱللَّهُ غَفُورً۬ا رَّحِيمً۬ا

Quelles sont les sentences pénales de la fornication ?

Au début, l’homme et la femme adultères étaient emprisonnés à perpétuité, et les fornicateurs étaient réprimandés verbalement.

وَاللاَّتِي يَأْتِينَ الْفَاحِشَةَ مِنْ نِسَائِكُمْ فَاسْتَشْهِدُوا عَلَيْهِنَّ أَرْبَعَةً مِنْكُمْ فَإِنْ شَـهِدُوا فَأَمْسِكُوهُنَّ فِي الْبُيُوتِ حَتَّى يَتَوَفَّاهُنَّ الْمَوْتُ أَوْ يَجْعَلَ اللَّهُ لَهُنَّ سَبِيلاً وَاللَّذَانِ يَأْتِيَانِهَا مِنْكُمْ فَآذُوهُمَا فَإِنْ تَابَا وَأَصْلَحَا فَأَعْـرِضُوا عَنْهُمَا إِنَّ اللَّهَ كَانَ تَوَّاباً رَحِيماً

« Celles de vos femmes qui se rendent coupables de perversité, requérez contre elles le témoignage de quatre d’entre vous. Si le témoignage est confirmatif, enfermez les coupables sous un toit jusqu’à ce que la mort vienne mettre fin à leur vie ou que Dieu leur offre une autre issue. Si deux individus parmi vous se livrent à la débauche, sévissez contre eux. S’ils se repentent et s’amendent, laissez-les en paix, car Dieu est Clément et Miséricordieux. », s.4 An-Nisâ’ (Les Femmes), v.15-16.

Ce décret fut abrogé par la suite. ‘Oubâda Ibnou As-Sâmith rapporte que le Prophète a dit : « Transmettez de moi, transmettez de moi ! Allâh leur a offert une autre issue, la vierge reçoit cent coups de fouet et s’exile un an, alors que la non-vierge reçoit cent coups de fouet et subit la lapidation », (rapporté par Mouslim).

D’aucuns savants disent que les versets furent abrogés par deux autres versets :
- L’un relatif à la vierge :

وَلا تَأْخُذْكُمْ بِهِمَا رَأْفَةٌ فِي دِينِ اللَّهِ الزَّانِيَةُ وَالزَّانِي فَاجْلِدُوا كُلَّ وَاحِدٍ مِنْهُمَا مِائَةَ جَلْدَةٍ

« Administrez à la femme et à l’homme coupables de fornication cent coups de fouet chacun. Le respect de la loi de Dieu exige que vous n’ayez aucune pitié pour eux, si vous croyez en Dieu et au Jugement dernier. Ce châtiment devra être exécuté en présence d’un groupe de croyants », s.24 An-Noûr (La Lumière), v.2.

- L’autre relatif à la non-vierge :

والشيخ والشيخة إذا زنيا فارجموهما البته
« Lapidez l’homme âgé et la femme âgée coupables d’adultère. »
Ce verset fut abrogé dans son écriture, mais maintenu dans son application.Le Prophète dit :

لا يحل دم امرئ مسلم يشهد أن لا إله إلا اللَّه وأني رسول اللَّه إلا بإحدى ثلاث : الثيب الزاني ، بالنفس ، والتارك لدينه المفارق للجماعة

Il n’est licite de condamner à mort un musulman que pour trois choses : s’il commet l’adultère, s’il tue une âme humaine et s’il apostasie et quitte le groupe », (rapporté par Al-Boukhârî).
Il ajoute : « Parmi les signes de la fin des temps : la généralisation de l’ignorance, la rareté du savoir et la généralisation de la fornication. »
‘Abdoullâh Ibnou Mas‘oûd dit : « Lorsque la fornication et l’usure se répandent dans une cité, Allâh ordonne de l’anéantir. »

Quel est le châtiment appliqué à la fornication dans l’au-delà ?

   Dans un long hadîth rapporté par Samoura Ibnou Joundoub à propos d’un rêve du Prophète sur les châtiments de la tombe, le Prophète raconta son songe en précisant que deux hommes sont venus le réveiller et l’accompagner vers un endroit où ils virent plusieurs sortes de châtiments : « (…) Nous reprîmes notre marche et passâmes devant quelque chose comme un four à pain. (Il me semble qu'il a dit : "Voilà que montaient de ce four une rumeur confuse et des voix".) Nous nous penchâmes pour voir dans son intérieur et voilà qu'il y avait des hommes et des femmes nus. Des flammes venaient les lécher par en bas. Quand les flammes les touchaient, ils se mettaient à crier". Je dis : "Qui sont ceux-là ?" [...]
Ils dirent : Pour ce qui est des hommes et des femmes nus qui se tenaient dans une fosse semblable à un four à pain, ce sont les fornicateurs et les fornicatrices. », (rapporté par Al-Boukhârî).

Des différents statuts de l’enfant

Quelle est la définition du mot « enfant » (وَلَد) en jurisprudence islamique ?

Le mot «وَلَد» signifie la descendance qu’elle soit masculine ou féminine. On donne aussi le nom «وَلَد » à l’enfant adopté.

Quelle est la définition de l’enfant adultérin ?

C’est l’enfant qui est issu d’une relation de fornication sans que leur relation soit entachée d’ambiguïté (voir ci-dessous).

Qu’est-ce l’enfant d’al-moulâ‘anah (ولد الملاعنة) ?

Etymologiquement, al-moulâ‘anah «الملاعنة» ou al-moubâhalah «المباهلة» c’est le fait que deux personnes invoquent la malédiction d’Allâh sur celle des deux qui a menti.Juridiquement, al-moulâ‘anah c’est le serment d’un mari pour attester que son épouse a commis l’adultère ou que l’enfant qu’elle porte n’est pas de lui ; et le serment de l’épouse de la non véracité de l’accusation de son conjoint.
Dans ce genre de situation, la filiation de l’enfant n’est pas rattachée au mari et on le considère comme l’enfant d’al-moulâ‘anah «ولد الملاعنة».
Cet enfant n’est pas considéré comme un enfant issu de la fornication puisque rien ne prouve qu’il le soit véritablement. Le serment du mari le préserve de la sentence d’al-qadf (calomnie de fornication sanctionnée de 80 coups de fouet) et celui de l’épouse la préserve de la sentence pénale pour la fornication.
La filiation de l’enfant d’al-moulâ‘anah est alors rattachée à la mère, et l’enfant n’est pas soumis aux mêmes décrets que celui de la fornication. Leur point commun est qu’ils sont tous deux rattachés à leurs mères.

Qu’est-ce qu’un enfant de l’ambiguïté (ولد الشُّـبهة) ?

Etymologiquement, le mot «الشُّـبهة» signifie la non distinction entre deux choses qui sont ressemblantes.
Juridiquement, ce mot signifie la non-distinction entre le licite et l’illicite.
En l’espèce, l’ambiguïté concerne la relation sexuelle entre un homme et une femme qui pensaient qu’ils agissaient dans un cadre licite (cas d’un mariage dont les conditions n’étaient pas toutes respectées). L’enfant de l’ambiguïté c’est l’enfant né d’une t elle relation.

Où réside la différence entre l’enfant de l’ambiguïté et celui de fornication ?

Dans le cas de l’enfant de l’ambiguïté, le rapport sexuel entre ses parents n’est pas explicitement illicite. Leur erreur entre dans le cadre du verset :

رَبَّنَا لا تُؤَاخِذْنَا إِنْ نَسِينَا أَوْ أَخْطَأْنَا

« (…) Seigneur ! Ne nous tiens pas rigueur de nos omissions et de nos erreurs (…) », s.2 Al-Baqara (La Génisse), v.286.

De plus, l’Islam repousse les sentences pour ambiguïté conformément au hadîth rapporté par ‘Â’icha (Da) où le Prophète dit : « Repoussez tant que vous pouvez les sentences pour ambiguïté », (rapporté par At-Tirmidhî).

L’enfant de l’ambiguïté est donc rattaché à son père et ne subit pas les lois appliquées à l’enfant issu de la fornication.

Quel cas fait-on de l’enfant abandonné (اللقيـط) ?

Etymologiquement, le verbe « لقط » signifie ramasser quelque chose par terre.
Juridiquement «اللقيط » est le nom donné à un enfant perdu ou abandonné de parents inconnus.
L’enfant abandonné est considéré comme légitime tant que l’on n’a pas la preuve qu’il est issu de la fornication. On ne lui applique donc pas les mêmes règlements que ceux de l’enfant issu de la fornication.

106

Des prérogatives de l’enfant d’al-moulâ’anah et de celui issu de la fornication

Que risque une personne qui accuse un enfant d’al-moulâ’anah d’être issu de la fornication ?

   Selon les mâlikites, les châfi’ites et les hanbalites, on applique à l’accusateur la sentence d’al-qadf, sauf s’il ramène la preuve du bien fondé de son accusation.

De qui hérite l’enfant issu de la fornication ?

   L'enfant issu de la fornication est attaché à sa mère et non à son père biologique : il n'hérite donc pas du père, mais uniquement de sa mère et de la famille de celle-ci.

Le témoignage de l’enfant d’al-moulâ‘anah dans une affaire de fornication est-il acceptable ?

  Selon les mâlikites, son témoignage est agréé, contrairement à celui de l’enfant issu de la fornication.

Qu’est-ce la fiabilité de l’enfant issu de la fornication «عدالــة ولــــد الزنــــا» ?

   Etymologiquement, le mot «عدالــة » vient du verbe « عَدَلَ » qui signifie juger avec vérité et équité. L’homme « العَدْلُ » est celui dont on agréé la parole et le jugement.
Juridiquement le mot « العَدْلُ » ou « العدالة » (fiabilité) est attribué à celui qui s’écarte des grands péchés, qui accomplit les obligations religieuses, celui dont les bonnes œuvres prévalent sur les péchés, et celui dont le bien prépondère. Certains savants énoncent : « Celui dont on ne voit pas ce qui sèmera le doute sur sa personne. »

A partir de cette définition, n’est pas considéré comme fiable dans le témoignage : celui dont la pratique religieuse (صلاح الدين) n’est pas bonne (délaissement des obligations religieuses, désintéressement des sounan, accomplissement des grands péchés, insistance sur les petits péchés) ; celui dont l’honorabilité (المروءة) n’est pas avérée comme le non-respect des bonnes coutumes (choisir la danse comme métier, s’habiller bizarrement, dévoiler les secrets de son couple, entrer au bain public sans mi’zar, dévoiler du corps ce que les bonnes mœurs n’acceptent pas).

Le témoignage de l’enfant issu de la fornication est-il valide ?

   Oui, puisque l’Islam est la religion de la justice, de la miséricorde et de l’égalité, et que Dieu ne condamne pas l’innocent.
Dieu dit : وَلا تَكْسِبُ كُلُّ نَفْسٍ إِلاَّ عَلَيْهَا وَلا تَزِرُ وَازِرَةٌ وِزْرَ أُخْرَى

   « (…) Nul ne commet le mal qu’à son propre détriment, et nul n’aura à assumer les fautes d’autrui (…) », s.6 Al-An‘âm (Les Bestiaux), v.164.

   Le Prophète a demandé à Al-Ghâmidiyya qui a avoué son adultère de retourner chez elle jusqu’à son accouchement ; et lorsqu’elle se présenta à lui après la naissance de son enfant, il lui ordonna de revenir une fois le nourrisson sevré. Le délai expiré et la pécheresse ayant réclamé le châtiment de sa faute, le Messager d’Allâh confia le parrainage de l’enfant à un Compagnon et appliqua enfin la peine capitale.

  ‘Omar Ibnou Al-Khattâb a conseillé aux musulmans de prendre soin de l’enfant de la fornication (Mosannaf Abdourrazzâk).

107

L’enfant adultérin (روايته) peut-il rapporter des ahâdîth ?

   Etymologiquement, le mot (روى) signifie abreuver. On le dit donc pour celui qui ramène une information aux gens.
   Religieusement, le mot (الروايةُ) (transmission) signifie prendre une parole de celui qui l’a énoncée et la transmettre à autrui (تحمُّل الحديث وأداؤه).

   Les conditions requises pour le rapporteur d’un hadîth :

1. Qu’il soit juste (أن يكون عدلاً) : musulman loin de la perversité et de ce qui entache son honorabilité.

2. Qu’il maîtrise ce qu’il rapporte (أن يكون ضابطاً لما يروي) : il doit être éveillé et maîtriser ce qu’il rapporte soit par écrit, soit de mémoire. Au cas où il rapporte la signification de l’information, il doit connaître les nuances des mots utilisés (Ibnou As-Salâh).
Ces deux conditions n’ont aucun rapport avec le fait que le rapporteur soit un enfant issu de la fornication ou pas. D’ailleurs ceux qui ont réfuté la transmission des ahâdith par l’enfant issu de la fornication ne l’ont pas fait par remise en cause d’une des deux conditions.

L’enfant issu de la fornication (شهادته) peut-il avoir la qualité de témoin ?

   Etymologiquement la racine (شهد) signifie la présence, le savoir et l’information. Juridiquement, le mot (الشهادة) témoignage signifie :

1. témoigner avec vérité sur une vérité dans une assise de jugement.

2. informer un magistrat d’une vérité pour qu’il juge en connaissance de cette information. Le témoin donne l’information en disant « je témoigne de… » ou « j’étais témoin de… ».

L’enfant issu de la fornication peut être témoin s’il remplit les conditions suivantes :

1. L’Islam : on n’accepte pas le témoignage d’un non-musulman sur un croyant. Dieu dit : وَاسْتَشْهِدُوا شَهِيدَيْنِ مِنْ رِجَالِكُمْ

et aussi مِمَّنْ تَرْضَوْنَ مِنْ الشُّهَدَاءِ

   « (…) À cet effet, choisissez deux témoins parmi vous de sexe masculin ou, à défaut, un homme et deux femmes parmi les personnes présentant les garanties requises d’honorabilité, (…) », s.2 Al-Baqara (La Génisse), v. 282.

   Or, le non croyant ne rentre donc pas dans ces deux catégories. Ce n’est qu’en cas de force majeure qu’on fait appel au témoignage d’un non musulman. Dieu dit :

يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا شَهَادَةُ بَيْنِكُمْ إِذَا حَضَرَ أَحَدَكُمْ الْمَوْتُ حِينَ الْوَصِيَّةِ اثْنَانِ ذَوَا عَدْلٍ مِنْكُمْ أَوْ آخَرَانِ مِنْ غَيْرِكُمْ 

   « Ô croyants ! Lorsque vous sentirez venir la mort, et que vous vous disposerez à faire votre testament, faites appel à deux témoins honorables, choisis parmi les vôtres ou parmi des étrangers, (…) », s.6, Al-Mâ’ida (La Table servie), v.106.

2. La puberté (البلـوغ) : on n’accepte pas le témoignage de l’enfant par peur qu’il ne maîtrise pas ce qu’il rapporte. Certains savants acceptent le témoignage d’un enfant sur d’autres enfants.

3. La liberté (الحريــة) : c’est l’avis des châfi’ites, des mâlikites et des hanafites. Les hanbalites n’émettent pas cette condition.

4. La raison (العقــل) : le témoignage des invalides mentaux n’est pas accepté.

5. La fiabilité (العدالــة) : bonne pratique religieuse et bonne honorabilité.

6. La vue (البصـر) : uniquement chez les hanafites, mais pas chez les autres écoles lorsqu’il s’agit du témoignage sur les paroles.

7. La parole (النطـق) : chez la majorité des écoles, mais les mâlikites ne l’exigent pas puisque la personne peut témoigner par écrit ou par gestes.

8. Inexistence d’une accusation grave (انتفاء التهمـة القويـة) : comme le témoignage d’un ennemi ou de quelqu’un qui cherche un intérêt personnel ou souhaite repousser un mal de sa personne.

L’enfant issu de la fornication peut-il témoigner dans toutes les affaires ?

   Dans une affaire de fornication, la majorité des écoles accepte le témoignage de l’enfant issu de la fornication dès que les conditions requises sont satisfaites (hanafites, châfi’ites, hanbalites et dhâhirites).

   Leurs preuves :

· Les textes scripturaires n’interdisent pas ce témoignage.

· Pourquoi accepter son témoignage dans d’autres affaires plus graves, comme l’assassinat, et pas dans une affaire de fornication ?

· Si on accepte le témoignage de l’enfant de deux mécréants, pourquoi ne pas accepter celui de l’enfant issu de la fornication ?

· Si on accepte le témoignage de celui qui a forniqué après son repentir, pourquoi ne pas accepter celui de l’enfant issu de la fornication ?

· Si on accepte sa transmission des ahâdîth, pourquoi ne pas accepter son témoignage dans une affaire de fornication ?

· Dieu dit : فَإِنْ لَمْ تَعْلَمُوا آبَاءَهُمْ فَإِخْوَانُكُمْ فِي الدِّينِ وَمَوَالِيكُمْ

« (…) Si vous ne connaissez pas leur père, considérez-les comme vos frères en religion ou comme vos alliés. (…) », s.33 Al-Ahzâb (Les Coalisés), v.5.

Donc s’ils sont nos frères, ils ont les mêmes devoirs et les mêmes droits. Seule l’école mâlikite n’accepte pas le témoignage de l’enfant issu de la fornication dans une affaire ayant trait à la fornication.

Ses preuves :

· L’enfant issu de la fornication pourrait souhaiter que le maximum de personnes soit comme lui pour estomper le complexe qu’il peut avoir. En effet, lorsque l’épreuve est générale, elle devient supportable ; et lorsqu’elle est rare et particulière, elle devient insupportable(المصيبة إذا عمت هانت ، وإذا ندرت وخصت هالت).
‘Othmân Ibnou ‘Affâne aurait dit : « La fornicatrice espère toujours que les femmes commettent la fornication comme elle ».
Les mâlikites ont aussi refusé le témoignage de l’enfant de l’adultère concernant l’accusation dans l’honneur (al-qadf) et alli’ân, (اللعان).
Les opposants des mâlikites sur ce sujet réfutent le hadîth rapporté sur Othmân et réfutent cette preuve pour les raison précitées.

   Toutes les écoles s’accordent à accepter le témoignage de l’enfant issu de la fornication dans toutes les autres affaires dès lors qu’il satisfait aux conditions requises.

Comment se définit le concept deالولاية (al-wilâya) en Islam ?

   Etymologiquement, le mot (الولاية) vient du verbe (ولي) qui signifie se rapprocher. Le mot (الولي) (tuteur) signifie celui qui aime, celui qui est proche, l’ami et l’allié. Il signifie aussi la gouvernance.
   Juridiquement, c’est la prise d’une responsabilité étatique pour gérer des affaires juridiques ou financières de la communauté musulmane, ou une partie de la communauté telle la khilafa. Deux responsabilités se dégagent : l’une dite générale (الولاية العامة), l’autre qualifiée de privée (الولايـة الخاصـة).

   La responsabilité générale se rapporte à l’intérêt général pour la communauté musulmane. Elle concerne la gestion des affaires religieuses et profanes des musulmans. Il s’agit de la succession du Prophète à la tête de la oumma. Elle comporte deux ramifications :

· La grande gouvernance (الإمامـة العظمى ) : c’est le fait de diriger l’Etat.

· La magistrature (ولاية القضـاء).

La responsabilité privée (الولايـة الخاصـة) comporte deux volets :

· La tutelle financière (ولاية المــال) : c’est le fait de gérer les biens d’un enfant ou d’un déficient mental (السفيه) à leur avantage jusqu’à ce qu’ils acquièrent la capacité de le gérer par eux-mêmes.

· La tutelle pour le mariage (الولاية في النكاح) : c’est le fait d’être tuteur pour le mariage d’une femme ou d’une personne mentalement déficiente.

L’enfant issu de la fornication peut-il prétendre à la magistrature ?

Le rôle du magistrat consiste à exposer le décret religieux relatif à l’affaire en cours et à l’appliquer dans son jugement.Les jurisconsultes ont précisé les conditions à satisfaire pour être juge :

1 – L’Islam

2 – Le sens des responsabilités (التكليف) : la raison et la puberté

3 – La justice

4 – Ai-ijtihâd pour la majorité des écoles à l’exception des hanafites

5 – La liberté

6 - La masculinité (الذكورة) ; les hanafites ont autorisé le jugement d’une femme hormis pour les affaires comportant des sentences de châtiments corporels ou de la peine capitale (الحدود)

7 – Le manque des empêchements.

La majorité des savants autorise l’enfant issu de la fornication au poste de juge du moment qu’il remplit les conditions précitées. Toutefois, les mâlikites formulent trois opinions divergentes :

1 – Il peut être juge, mais ne tranche pas dans des affaires de fornication : avis de Sahnoûn (سحنون)

2 – Il peut être juge dans toutes les affaires : avis de Asbagh (أصبغ)

3 – Il ne peut être juge : avis d’Aboû Al-walîd Al-Bâjî (أبوالوليد الباجي)
La justification de ce dernier avis est que la magistrature est une fonction noble tout comme l’imamat et le juge doit être à l’abri de la calomnie et des insultes des gens.

  L’enfant issu de la fornication peut-il être tuteur dans les biens de la personne mentalement déficiente ?

Oui, conformément aux conditions requise pour ce type de tutelle :

1 – La justice

2 – La maturité (الرشد)

3 – L’Islam, exception faite du cas d’un père mécréant mais juste qui gère l’argent de son enfant.

La tutelle pour le mariage (الولاية في النكاح) peut-elle être une prérogative de l’enfant issu de la fornication ?

Oui, si les conditions suivantes sont satisfaites :

1 – La liberté

2 - La masculinité sauf chez les hanafites.

3 – Etre de la même religion que la personne sous tutelle

4 – La raison (العقل)

5 – La puberté (البلوغ)

6 – La maturité (الرشد)

7 – La justice qui est une condition chez les châfi‘ites et les hanbalites, mais pas chez les mâlikites, les hanafites. Selon les mâlikites et les hanafites, la préférence est d’abord donnée au fils, ensuite au père, et enfin au plus proche.
Les hanafites ont permis à la femme d’être tutrice.
Pour les hanbalites, la préférence est donnée d’abord au père, ensuite au fils, et enfin au plus proche.
Les châfi’ites prohibent la tutelle du fils pour sa mère, sauf s’il est juge ou affranchisseur.

http://www.al-wassat.com/index.php?option=com_content&view=article&id=108:decrets-sur-lenfant-de-la-fornication-&catid=57:etude-jurispridentielles&Itemid=169

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