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Blog de Islamiates

La science l'orgueil et le génie humain

C’est faire montre d’impuissance pour un homme que de se mépriser soi-même, que de ne pas se prendre en considération, et que de porter sur les individus supérieurs un regard semblable à celui que porte un animal muet sur un animal parlant. A mon sens, une personne qui se trompe en ayant d’elle-même une haute estime est meilleure qu’une personne qui se trompe en ayant d’elle-même une basse estime. Car l’homme qui se voit vil n’acceptera pour lui-même aucune tâche ni aucune mise en situation qui ne soit en concordance avec la valeur qu’il se donne : il sera ainsi vil dans ses connaissances, vil dans ses manières, vil dans sa noblesse et sa vigueur d’esprit, vil dans ses aspirations et ses inclinations, vil dans toutes ses affaires et dans toutes ses activités. A l’opposé, s’il se voit grand, grandira avec lui tout ce qui était vil et qui correspondait à une âme vile.

Un illustre imam demanda un jour à son fils, qui était un élève doué : « Quel objectif vises-tu dans ta vie, mon enfant ? Et à quel homme, parmi les plus illustres, aimerais-tu ressembler ? » Ce à quoi le fils répondit : « J’aimerais être comme toi ! – Malheur à toi mon enfant ! s’écria le père. Tu viens de t’avilir, et ta volonté vient de s’effondrer. Que les pleureuses pleurent la déchéance de ton esprit ! Au début de ma vie, je me suis posé comme objectif de devenir comme 'Alî Ibn Abî Tâlib. J’ai poursuivi depuis et je poursuis encore mon effort sans relâche, jusqu’à avoir atteint cette position que tu peux observer, sachant que des années-lumières me séparent encore de 'Alî, comme tu peux le constater. Serais-tu donc content, en te posant comme objectif d’atteindre ma position, que les mêmes années-lumières qui me séparent de 'Alî te séparent de moi ? »

Souvent, les gens commettent l’erreur de confondre l’humilité avec l’avilissement de soi d’une part, l’orgueil avec la force de volonté d’autre part. Ils assimilent ainsi à un homme humble une personne qui se morfond en supplications ou en éloges et qui fait montre de bassesse d’âme, tandis qu’un homme qui s’élève au-dessus de ces bassesses et qui est conscient de sa position au sein de la communauté des hommes, sera considéré comme une personne orgueilleuse.

Or l’humilité n’est rien d’autre que les bonnes manières, tandis que l’orgueil n’est rien d’autre que les mauvaises manières. L’homme qui va à la rencontre des gens avec un visage souriant et radieux, qui est à leur écoute, qui leur rend visite pour leur présenter ses félicitations ou ses condoléances n’est pas un homme vil, comme d’aucuns pourraient le penser. C’est au contraire un grand homme, car ayant découvert que l’humilité est ce qui sied à la grandeur de son âme, il a adopté une attitude humble, et ayant découvert que les bonnes manières participent à faire de lui un être supérieur, il s’est éduqué à ces bonnes manières.

Fatan kâna 'adhbar-rûhi lâ min ghadâdatin *** Wa-lâkinna kibran ay-yuqâla bihi kibru

C’était un homme affable, non point par contrainte, mais par orgueil qu’on dît de lui qu’il était homme orgueilleux.

Si le sentiment d’infériorité conduit un homme de mérite à hocher de la tête en face des puissants, à accourir pour les saluer et leur baiser mains et pieds, à se rabaisser à côtoyer sans raison et sans nécessité des ignares et des malappris, à s’insulter soi-même de manière incessante, à se mépriser, à s’accuser d’ignorance et de stupidité, à agiter sa tête à la manière d’un chien qui agite sa queue, à s’asseoir dans les rues et les sentiers tel un misérable mendiant, alors il faut savoir qu’un tel homme est vil, qu’il n’a aucune force de volonté, et qu’il n’est ni humble ni éduqué aux bonnes manières.

Si la force de volonté ne se trouve pas mêlée à un quelconque orgueil qui la dévoie ou qui conduit son détenteur vers des positions extrémistes et exécrables, alors c’est assurément le meilleur moyen pour l’homme de développer son génie dans ce monde. Or nul, parmi les hommes, n’a autant besoin d’une volonté forte que l’étudiant. Car le besoin qu’éprouve la nation pour son génie est bien plus intense que le besoin qu’elle éprouve pour le génie des fabricants et des artisans. Les fabricants et les artisans n’existent-ils pas en effet que par la grâce des connaissances de l’étudiant ?

Certes l’étudiant est cet immense océan d’où les ruisseaux et les torrents tirent leur eau.

Etudiant ! Aie une volonté forte, et que le regard que tu portes sur l’histoire des hommes illustres ne te conduise pas à éprouver de la crainte ou de la peur, qui t’amènerait à te replier sur toi-même ou à te sentir tel un nain face à des géants, comme un poltron qui s’effaroucherait lorsque lui est narré une histoire de guerre ou un conte de fées. Prends garde à ce que la déception ne vienne pas à bout de ta force et de ton courage, de sorte que tu abandonnes tel un faible ou un impuissant, et que tu te dises : « Qui m’apportera une échelle pour monter au ciel jusqu’à la coupole de l’univers, et m’asseoir aux côtés des plus illustres des hommes ? »

Etudiant ! Pour atteindre le niveau qu’ont atteint avant toi les génies humains, tu n’as guère besoin d’un corps autre que ton corps, ni d’un air autre que ton air, ni d’un ciel ni d’une terre autres que ton ciel et ta terre, ni d’un cerveau ni de facultés autres que ton cerveau et tes facultés.

Tu n’as besoin que d’une grande âme comme la leur, que d’une volonté forte comme la leur, que d’un espoir plus vaste que la surface de la terre et plus gros que le cœur de l’homme magnanime. Que ne détournent de cette quête les murmures de ceux qui t’envient en secret et qui te décrivent comme un être insolent ou indélicat. Quelles merveilleuses qualités est-ce là si elles permettent d’aboutir à la fin souhaitée. Suis donc ton chemin et laisse-les se débattre dans leur aveuglement.

L’étudiant a à sa disposition deux ailes grâce auxquelles il peut s’envoler vers le firmament de la gloire et de l’honneur : la force de volonté et la compréhension du savoir. Pour ce qui est de la force de volonté, nous venons de la décrire. Quant à la compréhension du savoir, voici ce que l’on peut en dire.

On distingue deux sortes de savoir : le savoir appris et le savoir compris. Quant au savoir appris, son détenteur équivaut à un livre : nulle différence entre le fait d’entendre un mot du mémorisateur et lire une page dans un ouvrage. Si l’on ne comprend pas un passage de ce qui est entendu, il est possible au choix de se référer aux annotations de l’ouvrage qui explicite les passages difficiles ou aux commentaires du mémorisateur qui explique le sens des mots.

Le mémorisateur apprend ce qu’il entend, car sa mémoire est puissante. Or la puissance de la mémoire peut être un attribut commun aussi bien aux personnes intelligentes qu’aux personnes stupides, aux personnes affutées dans leur esprit qu’aux personnes engourdies dans leur esprit. La mémoire est en effet une faculté indépendante des autres facultés : on observera ainsi tel vieillard au crépuscule de sa vie, qui ne sait plus faire la distinction entre l’enfance et la vieillesse, qui sanglote comme un enfant pour avoir des sucreries, qui tremble d’angoisse lorsqu’il entend sa fille effrayer son enfant avec des histoires de démons et de diables, tandis qu’il serait capable de dérouler l’histoire de sa jeunesse, qui une fois transcrite, constituerait un pan entier et authentique de l’histoire, et qui serait empli de choses étranges et peu communes. On dit un jour à un savant qu’untel avait appris par cœur l’œuvre d’Al-Bukhârî, ce à quoi il répondit : « Cela fait une copie de plus dans le pays. »

Si le savoir religieux n’était pas devenu de nos jours un savoir appris, il ne se trouverait pas ce type de savants capables de réunir le credo monothéiste et la fréquentation des vivants et des morts dans leurs demeures ou leurs tombeaux, leur quémandant leur aide et leur soutien face à la prédestination divine ; il ne se trouverait pas des individus ayant mémorisé la sentence divine : « Dis : « Je ne détiens aucun pouvoir de me faire du bien ou du mal, sinon par la Volonté de Dieu. » » [1] qui attribuent ensuite l’origine des bienfaits et des épreuves à de vulgaires êtres humains capables de saliver ou de déchirer leurs habits ; il ne se trouverait pas parmi les hommes, un si grand nombre de gens, faibles dans leur détermination, qui ont appris par cœur les préceptes moraux des prophètes et des sages, louant la vertu et désavouant le vice, tandis que rien ne les distingue du commun des mortels, pour ce qui est de la commission des actes blâmables et le refus de faire les bonnes actions.

Si le savoir appris était réellement un savoir, au vu du constat de sa mauvaise influence et de son inutilité, le savoir n’aurait reçu les éloges ni d’un Coran ni d’une Sunnah ; aucun livre ne l’aurait sanctifié, ni aucun poète n’aurait chanté ses vertus. Par conséquent, lorsqu’on parle de savoir, c’est bien de savoir compris qu’il s’agit, et non de savoir appris. Et la preuve de la compréhension d’un savoir se mesure à l’influence qu’il exerce sur le détenteur de ce savoir, au degré de manifestation qu’il engendre dans ses états mobiles et immobiles, au niveau d’infiltration dans ses qualités morales. En outre, on ne peut se fier au mémorisateur dans ce qu’il rapporte, car s’il a appris une connaissance fausse, il la restituera avec ses défauts.

D’ailleurs, le caractère le plus détestable chez le mémorisateur est qu’il réunit dans sa mémoire la chose et son contraire, le bon grain et l’ivraie, le vrai et le faux, de sorte que sa mémoire ressemble à une droguerie où se côtoient des remèdes curatifs et des potions empoisonnées.

Bref, le simple mémorisateur n’a aucun avis sur les questions qu’il restitue et ne cherche donc pas de réponse ; ses connaissances n’ont aucune influence sur lui et il ne les prend donc pas pour guides ; il ne goûte pas à a saveur de la compréhension et il n’est donc pas en mesure d’expliquer ou de commenter ce qu’il a retenu.

Le savoir compris est quant à lui le moyen qui, conjugué à la force de volonté, permet à l’étudiant d’avoir ses deux ailes pour s’envoler vers la gloire. C’est alors pour le lui le chemin le plus court pour atteindre la position des hommes illustres et le niveau des génies humains.

Le savoir est une longue chaîne dont un bout est tenu par Adam, le père de l’humanité, et l’autre bout par Raphaël, l’archange de la Trompette du jugement dernier. Les questions qu’il suscite sont tout autant de maillons que fabrique chaque génie de chaque époque. L’étudiant n’atteindra par conséquent le stade du génie que si, dans le champ du savoir auquel il s’est attelé, il parvient à poser une question nouvelle, ou à découvrir une vérité, ou à corriger une erreur, ou à développer une méthode. Or cela ne lui sera possible que si son savoir est un savoir compris, non un savoir appris. Et ce savoir ne sera compris que si l’étudiant l’aborde de manière loyale et entière. Il ne doit pas l’aborder tel un commerçant face à sa marchandise, ni comme un artisan face à son métier, car le commerçant rassemble les marchandises qui lui permettent de répondre à la demande du marché, mais qui ne sont pas nécessairement les plus raffinées, tandis que l’artisan n’est intéressé par son métier que dans la mesure où celui-ci lui garantit son gagne-pain et une gorgée d’eau, peu lui chaut que son travail soit de bonne ou de mauvaise qualité.

Le savoir ne rend point visite à un cœur dont le propriétaire est occupé à lorgner sur les positions sociales, à calculer les salaires, à cultiver ambitions et richesses ; il ne rend pas plus visite à un cœur dont le propriétaire est partagé entre l’entretien de sa coiffure, le soin de son visage, l’élégance de sa tenue, la beauté de son allure et une passion langoureuse pour les deux coupes : la coupe de vin et la coupe d’amour.

P.-S.

Traduit de l’arabe d’un article de Mustafâ Lutfî Al-Manfalûtî, extrait de son ouvrage Al-A'mâl Al-Kâmilah (Œuvres complètes) et faisant partie du premier tome d’une compilation d’articles intitulée Maqâlât Li-Kibâr Kuttâb Al-'Arabiyyah fî Al-'Asr Al-Hadîth (Sélection d’articles des plus grands écrivains arabes de l’ère contemporaine), élaborée par Sheikh Muhammad Ibn Ibrâhîm Al-Hamad et téléchargeable en ligne sur le site Islamhouse.com.

Notes

[1] Sourate 7, Al-A'râf, Les Limbes, verset 188.

http://www.islamophile.org/spip/Le-genie.html

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Être altruiste, c’est bon pour la santé des gènes

D’après une étude, le bonheur serait bon pour les gènes... à condition d'être heureux pour les autres. © Stuck in Customs, Flickr, cc by nc sa 2.0

Comment peut-on être heureux ? Selon l’auteure française Louise de Vilmorin, le bonheur serait avant tout une disposition de l'esprit. Certaines personnes sont en effet épanouies grâce aux petits plaisirs simples de la vie, alors que d’autres sont éternellement insatisfaites.

Deux voies principales permettraient de développer le bien-être. La première, l’hédonisme, consiste à cultiver les émotions et les attitudes positives afin de se sentir bien dans sa peau. La seconde, l’eudémonisme, est pour sa part plutôt fondée sur la recherche du bonheur chez l’autre, comme c’est le cas pour les personnes qui effectuent du bénévolat ou des missions humanitaires. Dans les deux situations, les individus développent un sentiment de satisfaction qui participe à leur épanouissement personnel.

« J’ai décidé d’être heureux parce que c’est bon pour la santé ». Cette citation de François-Marie Arouet, dit Voltaire, est aujourd’hui appuyée par la science.
« J’ai décidé d’être heureux parce que c’est bon pour la santé ». Cette citation de François-Marie Arouet, dit Voltaire, est aujourd’hui appuyée par la science. © Wikimedia Commons, DP

Le bonheur est une émotion qui va pourtant bien plus loin que le simple aspect psychologique. Au XVIIIe siècle, Voltaire avait affirmé qu’être heureux était bon pour la santé. Plusieurs études ont depuis montré qu’il avait vu juste, et que le bonheur influence différents paramètres physiologiques comme l’activité cardiaque, la durée de la vie et la défense face aux infections. Cependant, les mécanismes impliqués dans cette connexion restent pour le moment obscurs. Une équipe de l’université de Californie à Los Angeles vient éclaircir une part de ce mystère. Leurs résultats, publiés dans la revue Pnas, montrent que le fait et la manière d’être heureux conditionnent l’expression des gènes et le fonctionnement des cellules.

Le bonheur est bénéfique pour l'organisme… à condition d’être généreux

Des travaux précédents ont montré que les sentiments négatifs comme la peur ou le désarroi modifiaient l’expression des gènes dans les cellules immunitaires. Le profil génétique qui en résulte, appelé « profil transcriptionnel face à l’adversité » (conserved transcriptional response to adversity, CTRA), est caractérisé par une augmentation de l’expression des gènes impliqués dans la réponse inflammatoire et une diminution pour ceux jouant un rôle dans la réponse antivirale.

Dans cette nouvelle étude, les scientifiques ont pris un angle différent et ont analysé l’effet d’émotions positives sur le profil CTRA. Pour cela, ils ont recruté 80 adultes, considérés comme heureux eudémoniques « altruistes » ou hédonismes « égoïstes », et ont analysé l’expression génomique de leurs cellules immunitaires. Leurs résultats sont assez surprenants, puisque les narcissiques et les généreux ont des profils CTRA opposés. En effet, contrairement aux émotions négatives, le bonheur charitable induit une baisse de l’expression des gènes de l’inflammation et une hausse de celle des gènes antiviraux. En revanche, les heureux centrés sur eux-mêmes présentent un profil CTRA similaire à celui provoqué par des sentiments noirs.

« Les deux types de personnes sont sur le même plan émotionnel, mais leurs profils d’expression génétique sont différents, explique Steven Cole, le directeur de l’équipe de recherche. Le génome humain serait donc plus sensible à la manière dont nous atteignons le bonheur que notre cerveau lui-même. »

http://www.futura-sciences.com/magazines/sante/infos/actu/d/vie-coucher-enfants-heure-fixe-quils-soient-plus-intelligents-47643/#xtor=RSS-8

Les pigeons voyageurs ont une carte dans la tête, et ils savent la lire

Les pigeons voyageurs (Columba livia) intriguent depuis des siècles par leurs étonnantes facultés de navigation. Elles leur permettent par exemple de revenir à leurs pigeonniers après avoir été déplacés par l’Homme vers des lieux inconnus. Nos aînés ont d’ailleurs su exploiter cette caractéristique, puisque des pigeons ont notamment été utilisés comme messager durant la première guerre mondiale par l’armée belge. Mais que sait-on au sujet de ces capacités ? Quelques faits semblent avérés. Ainsi, comme les oiseaux migrateurs, les pigeons voyageurs utiliseraient le Soleil, les étoiles et le champ magnétique terrestre pour naviguer.

Ceci dit, cette information n’explique pas comment ils opèrent pour toujours revenir avec précision vers leur résidence principale. À ce sujet, deux hypothèses s’affrontent. Selon la première, les volatiles agiraient « mécaniquement ». Ils connaîtraient les coordonnées géographiques de leurs pigeonniers, et chercheraient à les rejoindre quoi qu’il arrive s’ils sont déplacés. La deuxième hypothèse les dote de meilleures capacités cognitives. Les Columba livia voyageurs auraient pleinement conscience de l’environnement qui les entoure, et de leur position par rapport à leur pigeonnier. En d’autres mots, ils auraient une carte dans la tête qu’ils pourraient interpréter.

Pour prouver l’une ou l’autre de ces théories, une doctorante de l’université suisse de Zurich, Nicole Blaser, a mené une expérience avec 131 volatiles équipés de mini-enregistreurs GPS. Les résultats viennent d’être publiés dans la revue Journal of Experimental Biology (JEB). C’est confirmé : les pigeons voyageurs ne sont pas des robots !

Ce pigeon voyageur a pris part à l'expérience de Nicole Blaser. Dans ce cadre, il a été équipé de l'enregistreur GPS no 13. Classiquement, le poids d'un appareil électronique de géolocalisation ne doit pas excéder 3 % du poids de l'oiseau sur lequel il est fixé.
Ce pigeon voyageur a pris part à l'expérience de Nicole Blaser. Dans ce cadre, il a été équipé de l'enregistreur GPS no 13. Classiquement, le poids d'un appareil électronique de géolocalisation ne doit pas excéder 3 % du poids de l'oiseau sur lequel il est fixé. © UZH

Les pigeons affamés volent vers la nourriture

Contrairement à ce qui se fait avant les compétitions colombophiles, les pigeons n’ont pas été conditionnés, par exemple en recevant de la nourriture dans leur pigeonnier d’origine, avant d’être déplacés. Attention, cela ne signifie pas qu’ils n’ont pas été nourris. Ils ont bien reçu des graines, mais dans un autre pigeonnier situé à 30 km du premier. Après cela, les volatiles ont été emmenés sur un troisième site qui leur était inconnu, au sein d’un territoire non-familier. Il se trouve à équidistance des deux sites précédemment évoqués, dont la vue était masquée par des obstacles naturels.

C’est à ce stade qu’intervient l’astuce de l’expérience. Deux groupes de pigeons ont été constitués. Les volatiles du premier ensemble ont pu se nourrir jusqu’à satiété avant de prendre leur envol. Les autres sont partis sans avoir mangé, donc en ayant faim. La question posée était alors la suivante : vont-ils rejoindre leur pigeonnier d’origine, puis se rendre sur le « site alimentaire », ou directement voler vers ce celui-ci ?

Résultats : les oiseaux rassasiés ont volé en direction de leur pigeonnier d’origine, tout en évitant parfois quelques obstacles topographiques. Les pigeons affamés ont pour leur part décollé en direction du site alimentaire. Ils ont eux aussi eu à contourner quelques obstacles, mais ont toujours su reprendre la bonne direction par la suite. Ainsi, les Columba livia voyageurs savent bien déterminer leur position, puis suivre une route pour rejoindre une cible… de leur choix. Ils ont donc une carte de navigation dans la tête, qu’ils exploitent au moyen de leurs capacités cognitives. CQFD !

http://www.futura-sciences.com/magazines/nature/infos/actu/d/zoologie-pigeons-voyageurs-ont-carte-tete-ils-savent-lire-48065/

Pourquoi la pluie a-t-elle cette odeur si plaisante ?

Vous aimez l’odeur de la pluie fraichement tombée sur un sol sec ? Vous n’êtes pas le (la) seul(e) !

En fait, certains scientifiques pensent que les individus ont hérité de cette affection pour l’odeur de la pluie de leurs ancêtres qui comptaient sur le temps pluvieux pour leur survie. Mais qu’est-ce qui rend l’odeur de la pluie si plaisante ? Il y a plusieurs senteurs associées à la pluie que les gens trouvent agréables.

L’une de ces odeurs, appelée "le petrichor", s’attarde quand la pluie tombe après une période sèche prolongée. Le petrichor, le terme a été inventé en 1964 par deux scientifiques Australiens qui étudiaient les odeurs du temps humide, est un dérivé d’une paire de réactions chimiques.

Certaines plantes secrètent des huiles pendant les périodes sèches, ces huiles sont libérées dans l’air. La seconde réaction que créé le petrichor survient quand les éléments chimiques produits par les bactéries du sol, les actinomycètes, sont libérées. Ces composés aromatiques s’associent pour créer cette odeur plaisante du petrichor lorsque la pluie heurte le sol.

Une autre senteur associée à la pluie est l’ozone. Pendant un orage, les éclairs peuvent briser les molécules d’oxygène et d’azote dans l’atmosphère, et elles peuvent se recombiner en monoxyde d’azote. Cette substance interagit avec d’autres éléments chimiques dans l’atmosphère pour former de l’ozone, qui a une odeur pénétrante qui rappelle légèrement le chlore.

Quand quelque un déclare qu’il peut sentir l’arrivée de la pluie, cela peut donc venir du vent d’un orage qui approche emportant de l’ozone depuis les nuages jusqu’à ses narines.

http://www.insoliscience.fr/?Pourquoi-la-pluie-a-t-elle-cette

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La chûrâ ou consultation : le chemin du succès

D’après al-Alusî dans son livre intitulé Al-ma‘ânî, la racine du mot arabe chûrâ est liée à l’action de collecte du miel contenu dans une ruche. 

Les abeilles volent de fleur en fleur pour collecter le nectar qu’elles stockent dans leur ‘’estomac à miel’’, les abeilles ont en effet deux estomacs, un normal et un qui leur sert à collecter le nectar qu’il faut ramener à la ruche. Puis à travers le processus de digestion de l’abeille, le miel est produit et stocké dans la ruche comme future provision pour les abeilles.

De la même manière la consultation est un processus servant à collecter les meilleures informations, idées et autres principes formulés par les autres - le nectar, à les digérer dans un processus d’analyse pour produire la meilleure décision ou action à entreprendre – le miel. Le savoir ou les leçons tirées de ce processus de digestion de l’information est la source future de provisions émotionnelles, intellectuelles et spirituelles.

La Chûrâ, la consultation mutuelle, est un pilier fondamental dans le bon fonctionnement d’un groupe. Le processus de consultation est basé sur le respect mutuel et la coopération. 
Il est dit dans le Noble Coran (sens des versets) : 
 

« C'est par quelque miséricorde de la part d'Allah que tu (Muhammad) as été si doux envers eux ! Mais si tu étais rude, au cœur dur, ils se seraient enfuis de ton entourage. Pardonne-leur donc, et implore pour eux le pardon (d'Allah). Et consulte-les à propos des affaires ; puis une fois ta résolution prise, confie-toi à Allah. Allah aime, en vérité, ceux qui se fient à Lui. » (Coran 3/159).

« […] qui répondent à l'appel de leur Seigneur, accomplissent la Salat, se consultent entre eux à propos de leurs affaires, dépensent de ce que Nous leur attribuons » (Coran 42/38).

La Chûrâ est un processus de consultation sur les sujets dont le statut n’est pas clairement déterminé par une source islamique fiable (Coran, hadith authentique ou consensus des oulémas) qui n’est l’objet d’aucune ambigüité . Elle se fait auprès de ceux qui ont une certaine connaissance dans le domaine en question. Pour la consultation sur des sujets où des points de vue sont opposés, la prise de décision se fait dans le respect de chacun, dans l’entraide, la négociation et la prise en compte des intérêts individuels et collectifs, le respect des règles musulmanes comme socle, sans oublier la créativité et le bon raisonnement.
La consultation nous est profitable, car nous pouvons en tirer de nombreuses leçons et compétences. Parmi elles :

- La confrontation des différents points de vue stimule notre capacité d’analyse et de synthèse pour prendre les meilleures décisions possibles, les plus sages et bénéfiques en explorant une variété d’approches, d’opinions ou d’idées. 
- La consultation est le fait de se concentrer sur la résolution d’un problème, ce n’est pas la recherche de l’intérêt de l’un au dépens de l’autre, l’intention ici est le bénéfice mutuel sans compromission des règles musulmanes de justice ou de miséricorde.
- les débats peuvent être vigoureux, mais si le but principal qui est la résolution du problème n’est pas perdu de vue, le respect des autres participants et les règles de bonnes manières seront respectés. 
- Le sens de la compromission face aux intérêts communs est une des choses des plus précieuses à apprendre de la consultation mutuelle. L’intérêt commun est basé sur la vérité, la justice et la miséricorde, non pas sur les intérêts personnels et matériels.

Le Prophète () a dit : « Celui qui consulte pour ses affaires sera guidé vers ce qu’il y a de mieux pour lui.» (Boukhari dans son livre al-Adab al-Mufrad).

Abû Hurayra, puisse Allah l’agrée, a dit : « Je n’ai jamais vu une personne consulter autant ses compagnons que le Prophète. »

Au sein de la famille, le mari et la femme sont des partenaires ayant pour but commun la construction d’un foyer. Une maison où les principes énoncés ici sont respectés est une maison qui mène à l’épanouissement, à l’amélioration personnelle de tous ses membres. Dans un tel environnement la consultation mutuelle est un principe de la dynamique familiale établi, tous les membres de la famille apprécient et profitent de cette expérience où l’on se réunit pour réfléchir à l’amélioration de la situation, à la résolution des problèmes et à la prise de décision. La décision prise est une décision de ‘’gagnant-gagnant’’, car chaque membre de la famille a été impliqué dans la consultation, son opinion a été respectée, il a été entendu de la même manière que le Prophète () avait l’habitude d’écouter les autres. Peu importe leur âge, qu’ils soient jeûnes ou âgés, il écoutait de tout son être. A travers cette démarche de consultation mutuelle ou Chûrâ, chacun se sent apaisé face à la décision prise.

« Une fois ta résolution prise, confie-toi donc à Allah. Allah aime, en vérité, ceux qui se fient à Lui. » (Coran 3/159).

http://islamweb.net/frh/index.php?page=articles&id=180985&fromPart=61

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