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Blog de Islamiates

Combien de Prophètes y a-t-il eu ? Étaient-ils tous arabes ?


Des Prophètes apparurent et furent envoyés à leurs peuples dans différents pays et à différentes époques. Selon un hadith le nombre de Prophètes serait de 124 00052 ; un autre mentionne 224 000. Toutefois, les deux versions doivent être évaluées de façon critique selon la science du hadith. Le nombre exact importe peu ; ce qu’il faut savoir c’est qu’aucun peuple n’a été privé de son Prophète : Il n’est point de peuple qu’un Prophète ne soit venu avertir (35 : 24), Et Nous n’avons jamais puni [un peuple] avant de [lui] avoir envoyé un Messager. (17 : 15)

Punir un peuple sans l’avertir qu’il est dans l’erreur est contraire à la Gloire et à la Grâce de Dieu. L’avertissement précède la responsabilité, qui peut être suivie de la récompense ou de la punition : Quiconque fait un bien fût-ce du poids d’un atome le verra, et quiconque fait un mal fût-ce du poids d’un atome le verra de même. (99 : 7-8) Si un Prophète n’était pas envoyé, les gens ne seraient pas capables de distinguer le bien du mal et ainsi ne devraient pas être punis. Cependant, puisque chaque individu sera appelé à rendre compte de ses oeuvres, bonnes et mauvaises, nous pouvons en déduire qu’un Prophète a été envoyé à chaque peuple : À chaque communauté, il fut envoyé par Nous un Prophète avec cet ordre : “Adorez Dieu et écartez-vous du mal !” (16 : 36)

Les Prophètes ne sont pas apparus seulement en Arabie. En fait, nous ne connaissons pas tous les Prophètes qui ont été envoyés dans cette région, et encore moins ailleurs. Nous ne connaissons que les noms de 28 d’entre eux (d’Adam à Mohammed), et la Prophétie de 3 d’entre eux est incertaine53. Nous ne savons pas exactement où ils sont apparus. Apparemment, la tombe d’Adam et l’endroit de sa réunion avec Ève serait Djeddah, mais cette information est incertaine. Nous savons qu’Abraham a vécu pendant un certain temps en Anatolie, en Syrie et à Babylone. Le nom de Loth a été associé à Sodome et à Gomorrhe, près de la Mer Morte ; Jéthro (Cho’aïb) à Madian ; Moïse en Égypte ; et les Prophètes Jean et Zacharie dans les pays méditerranéens, qu’ils ont peut-être traversé pour aller en Anatolie, puisque les chrétiens associent Marie et Jésus avec Éphèse. Mais ces associations demeurent, au mieux, des suppositions.

Nous connaissons les noms de quelques Prophètes envoyés aux Israélites, mais pas les noms des autres ni les lieux de leur apparition. De plus, parce que leurs enseignements ont été altérés et perdus avec le temps, nous ne pouvons rien dire à propos de qui ils étaient et où ils furent envoyés.

Prenez le cas du christianisme. Après le Concile de Nicée (325 ap. J.-C.), la doctrine originale de l’Unité de Dieu a été abandonnée en faveur de la doctrine de la Trinité qui était une invention humaine. Pour l’Église catholique, Jésus est devenu le « fils » de Dieu, alors que sa mère Marie est devenue la « mère » de Dieu. Certains ont cru, assez vaguement, que Dieu était immanent ou présent dans les choses. Ainsi, le christianisme se mit à ressembler à la croyance et aux pratiques idolâtres de la Grèce antique, et ses disciples commencèrent à associer des choses et des personnes à Dieu – un péché capital en islam.

Tout au long de l’histoire, les déviations et la corruption de la Vérité commencèrent et augmentèrent de cette manière. Si le Coran ne nous avait pas informés de la Prophétie de Jésus et de la pureté et de la grandeur de Marie, nous aurions eu bien du mal à distinguer les cultes et les rites de Jupiter (Zeus) de ceux de Jésus, et ceux de Vénus (Aphrodite) de ceux de Marie.

Un processus semblable est peut être ce qui est arrivé aux autres religions. Dans ce cas, nous ne pouvons pas affirmer définitivement que leurs fondateurs ou leurs maîtres étaient des Prophètes ni qu’ils prêchaient dans un endroit spécifique. Nous pouvons seulement spéculer que Confucius, Bouddha, ou même Socrate, étaient peut-être des Prophètes. Nous ne pouvons pas donner une réponse précise car nous n’avons pas assez d’informations sur eux et sur leurs enseignements originaux. Cependant, nous savons que les enseignements de Confucius et de Bouddha ont influencé un grand nombre de leurs contemporains et continuent d’influencer beaucoup de personnes aujourd’hui.

D’aucuns disent que Socrate était un philosophe influencé par le judaïsme, mais ils n’apportent aucune preuve à l’appui. Les paroles qui lui sont attribuées par Platon insinuent que Socrate a été « inspiré » à un très jeune âge pour « enseigner » aux gens la vraie compréhension et la vraie croyance. Mais il n’est pas clair que ces paroles portaient correctement et exactement le sens que les gens leur ont attribué. Ce qui est sûr c’est que Socrate enseigna dans un environnement et d’une façon qui appuient l’emploi de la raison.

Les observations du professeur Mahmoud Moustafa sur deux tribus africaines primitives confirment ce qui a été dit cidessus. Il note que les Maw-Maw croient en Dieu et l’appellent Mucay. Ce Dieu est Un, Il agit seul, Il n’engendre pas et n’est pas engendré, et Il n’a aucun partenaire. Il n’est pas possible de Le voir ou de Le sentir, mais seulement de Le connaître à travers Ses oeuvres. Il demeure dans les cieux, d’où Il confère Ses ordres à tous. C’est pourquoi les Maw-Maw lèvent leurs mains quand ils prient. Une autre tribu, les Neyam-Neyam, exprime des idées semblables : la croyance en Un seul Dieu qui décrète et confère Ses ordres à tous, et ce qu’Il dit est absolu ; tout dans la forêt bouge par Sa volonté, et Il punit ceux qui le méritent.

Ces idées sont compatibles avec ce qui est indiqué dans le Coran. La croyance des Maw-Maw est très proche de ce que nous trouvons dans la sourate al-Ikhlas du Coran. Comment ces tribus primitives si éloignées de la civilisation et des Prophètes connus ont-elles pu avoir un concept de Dieu si pur et si sain ? Ceci nous rappelle le verset coranique : Tous les peuples ont un Messager. Et lorsque leur Messager vint, tout se décida en équité entre eux et ils ne furent point lésés. (10 : 47)

Le Professeur Adil de Kirkouk, en Irak, travaillait en tant que mathématicien à l’Université de Riyad quand je l’ai rencontré en 1968. Il m’a dit alors qu’il avait rencontré beaucoup d’Amérindiens pendant son doctorat aux États-Unis. Il était frappé par le grand nombre de personnes parmi eux qui croient en un Dieu Unique qui ne mange pas, ne dort pas et n’est pas contraint par le temps, qui gouverne et régit toute la création, qui est sous Sa Souveraineté et qui dépend de Sa Volonté. Ils se référaient aussi à certains Attributs de Dieu : l’absence d’associés, car cela entraînerait la confusion dans la création ainsi que des conflits.

Comment peut-on concilier le prétendu caractère primitif de ces peuples avec une telle noblesse dans leur concept de Dieu ? Il semble que de vrais Messagers leur aient transmis ces vérités, dont on retrouve quelques traces dans leur croyance actuelle.

D’aucuns se demandent pourquoi il n’y a eu aucune Prophétesse. Le consensus de la majorité des juristes sunnites et des théologiens de la Tradition est qu’aucune femme n’a été envoyée en tant que Prophète. À part une tradition discutable et même incertaine concernant la sainte Marie et l’épouse de Pharaon, il n’y a aucune autorité coranique ni aucun hadith affirmant qu’une femme ait été envoyée à son peuple en tant que Prophète.

Dieu Tout-Puissant a créé toutes les entités par paires. L’humanité a été créée pour être le régisseur de la création, et est donc adaptée à cette fonction. Les paires femmes-hommes sont caractérisées par des relations complexes d’attraction et de répulsion mutuelles. Les femmes ne sont pas aussi physiquement fortes que les hommes. Elles sont souvent plus patientes, plus tolérantes et plus compatissantes. D’autre part, les hommes sont enclins à la force, au pouvoir et à la dureté dans la compétition. Quand ils s’unissent, ces caractéristiques leur permettent d’établir une unité familiale harmonieuse.

Aujourd’hui, la question de l’égalité des sexes a atteint un tel point que certains en sont venus à refuser de reconnaître les différences les plus évidentes entre les hommes et les femmes et à affirmer qu’ils sont identiques et égaux en tous points. L’application de ces idées a eu pour conséquence le style de vie « moderne » qui encourage les femmes à travailler en dehors de leur foyer et à essayer de « devenir des hommes », perdant ainsi leur identité. C’est de cette manière que la vie familiale s’est peu à peu dégradée : les enfants sont envoyés dans des crèches ou des internats car les parents sont trop occupés, en tant qu’« individus », pour pouvoir s’en occuper eux-mêmes. Cette violence contre la nature et la culture a détruit le foyer représentant normalement l’équilibre entre l’autorité et l’amour, et un havre de paix et de sécurité.

Dieu le Très-Sage mit quelques principes et lois dans l’univers, et y plaça les êtres humains qu’Il créa avec une nature excellente et noble. Les hommes sont physiquement plus forts et plus compétents que les femmes, et sont clairement désignés à travailler avec ardeur et à concourir sans ressentir le besoin d’abandonner la lutte. La nature de la femme est différente, à cause de ses menstruations, de son confinement nécessaire avant et après l’accouchement, et de son incapacité conséquente à observer toutes les prières et le jeûne. D’ailleurs, les femmes ne peuvent pas non plus être constamment disponibles pour les fonctions publiques. Comment une mère avec un bébé dans ses bras pourrait-elle diriger une armée, prendre des décisions cruciales, et soutenir et poursuivre une stratégie difficile contre un ennemi ?[54]

Un Prophète doit diriger l’humanité dans chaque aspect de la vie sociale et religieuse et ce sans interruption. C’est pourquoi la Prophétie est impossible pour les femmes. Si les hommes étaient capables d’enfanter, eux non plus n’auraient pas pu être des Prophètes. Le Prophète Mohammed fait allusion à cela quand il décrit les femmes comme « celles qui ne peuvent pas s’acquitter totalement des obligations religieuses et ne peuvent pas accomplir certaines d’entre elles »[55]

Un Prophète est un modèle, un exemple à suivre dans chaque aspect de la vie humaine, de sorte que les gens ne puissent pas dire qu’on leur avait demandé de faire des choses qu’ils ne pouvaient pas faire. Les questions se rapportant exclusivement aux femmes leurs étaient communiquées par l’intermédiaire des épouses du Prophète.

Liste des Prophètes de Dieu

Les prophetes de l'islam

Selon les différents Hadith et Récits, le nombre des Prophètes envoyés par Allah est de 124.000 dont 330 (ou 315 selon une autre version) sont des apotres. Mais le Coran ne mentionne pas la plupart des Prophètes. Il dit notamment: «Nous avons envoyé des Prophètes avant toi. Il en est parmi eux dont nous t'avons raconté l'histoire, et d'autres, dont nous ne t'avons pas raconté l'histoire» (Sourate al-Mo'min, 40:78).

Ceux dont les noms figurent dans le Coran sont au nombre de 26:

1- Adam: Son nom est mentionné 18 fois et à propos de qui Allah dit: «Oui, Allah a choisi, de préférence aux mondes: Adam, Noé, la famille d'Ibrâhîm, la famille de `Imrân» (Sourate Ale `Imrân, 3:33).

2- Nouh: Son nom est mentionné 43 fois et dont Allah dit notamment: «Nous avons envoyé Noé à son peuple. Il demeure avec lui mille ans, moins cinquante ans» (Sourate al-`Ankabout, 29:14).

3- Idrîs: Son nom est mentionné 2 fois, et Allah en dit notamment: «Mentionne Idrîs dans le Livre; ce fut un juste et un prophète» (Sourate Maryam, 19:56).

4- Houd: Il est mentionné 10 fois et Allah en dit notamment: «Aux `Ad, Nous avons envoyé leur frère Houd. Il dit: "O mon peuple! Adorez Allah! Il n'y a pas pour vous, d'autre Dieu que Lui» (Sourate A`râf, 7:65, et Sourate Houd, 11:50).

5- Çâleh: Il est mentionné 9 fois, et Allah en dit: «Nous avons envoyé leur frère Çâleh aux Thamoud: "Adorez-Allah!" Mais voilà qu'ils se disputèrent entre eux et qu'ils se séparèrent en deux groupes» (Sourate al-Naml, 27:45).

6- Ibrâhîm: Son nom est mentionné 69 fois, et Allah en dit notamment: «Nous avions envoyé Nouh et Ibrâhîm et Nous avions établi, chez leurs descendants, la prophétie et le Livre» (Sourate al-Hadîd, 57:26).

7- Lout (Loth): Il est mentionné 26 fois et Allah dit à propos de lui: «Lout était au nombre des envoyés» (Sourate al-Çâffât, 37:133).

8- Ismâ`îl: Mentionné 11 fois et Allah en dit: «Nous avions inspiré Ibrâhîm, Ismâ`îl, Is-hâq (Isaac), Ya`qoub (Jacob)...» (Sourate al-Nisâ', 4:163). Il est le fils du Prophète Ibrâhîm.

9- Al-Yas` (Elisée): Mentionné 2 fois dont: «Ismâ`îl, Al-Yas`, Younes (Jonas) et Lout (Loth). Nous avons préféré chacun d'eux aux mondes» (Sourate al-An`âm, 6:86).

10- Thoul-Kefl: Mentionné 2 fois, dont «Mentionne Ismâ`îl, Al-Yas`, Thoul-Kifl: chacun d'eux se trouve parmi les meilleurs» (Sourate Çâd, 38:48).

11- Al-Yâs: Mentionné 2 fois, dont: «Al-Yâs était au nombre des envoyés» (Sourate al-Çâffât, 37:123).

12- Younes: Mentionné 4 fois, dont: «Younes était au nombres envoyés» (Sourate al-Çâffât, 37:139).

13- Is-hâq (Isaac): Mentionné 17 fois, dont: «Nous lui avons annoncé une bonne nouvelle: la naissance d'Is-hâq, un prophète parmi les justes» (Sourate al-Çâffât, 37:112).

14- Ya`qoub (Jacob): Mentionné 16 fois dont: «Nous avions inspiré Ibrâhîm, Ismâ`îl, Is-hâq, Ya`qoub, les Apôtres et `Isâ...» (Sourate al-Nisâ', 4:163).

15- Yousof (Josef): Mentionné 27 fois, dont: «...parmi ses descendants: Dâwoud, Solaymân (Salomon), Ayyoub (Job), Yousof, Mousâ (Moïse), Hâroun (Aaron); nous récompensons ainsi ceux qui font le bien» (Sourate al-An`âm, 6:84).

16- Cho`ayb: Mentionné 11 fois dont: «Aux gens de Madian, Nous avons envoyé leur frère Chu`ayb» (Sourate al-A`râf, 7:85; Sourate Houd, 11:84); Sourate al-`Ankabout, 29:36).

17- Mousâ (Moïse): Mentionné 136 fois, dont: «Nous avons envoyé Mousâ avec Nos Signes: "Fais sortir ton peuple des ténèbres vers la lumière; rappelle-lui les Jours d'Allah» (Sourate Ibrâhîm, 14:5).

18- Hâroun (Aaron): Mentionné 20 fois, dont: «Nous lui avons donné son frère Hâroun comme Prophète, par un effet de Notre Miséricorde» (Sourate Maryam, 19:53).

19- Dâwoud (David): Mentionné 16 fois dont: «Nous avons inspiré Ibrâhîm, Ismâ`îl, Is-hâq, Ya`qoub, les Tribus, `Isâ, Ayyoub, Younes, Hâroun, Solaymân (Salomon) et Nous avions donné des Psaumes à Dâwoud» (Sourate al-Nisâ', 4:163).

20- Solaymân (Salomon): Mentionné 4 fois, dont: «Nous avons donné une science à Dâwoud et à Solaymân» (Sourate al-Naml, 27:15).

21- Ayyoub (Job): Mentionné 4 fois, dont notamment dans le verset 163 de la Sourate al-Nisâ' (4) déjà cité.

22- Zakariyyâ (Zacharie): Mentionné 7 fois, dont: «Zakariyyâ, Yahyâ (Jean), `Isâ, Al-Yâs, ils étaient tous au nombre des justes» (Sourate al-An`âm, 6:85).

23- Yahyâ (Jean): Mentionné 5 fois, dont: «"O Yahyâ! Tiens le Livre avec force!" Nous lui avons donné la Sagesse, alors qu'il n'était qu'un petit enfant» (Sourate Maryam, 19:12).

24- Ismâ`îl Çâdiq al-Wa`d: Il est autre que Ismâ`îl fils d'Ibrâhîm. Allah en dit: «Mentionne Ismâ`îl dans le Livre; il était sincère en sa parole; ce fut un apôtre et un prophète» (Sourate Maryam, 19:54).

25- `Isâ (Jésus): Mentionné 26 fois, dont: «Oui, le Messie, `Isâ, fils de Maryam, est le Prophète de Dieu, sa Parole qu'il a jetée en Maryam, en Esprit émanant de lui» (Sourate al-Nisâ', 4:171).

26- Mohammad (P): Il est mentionné 7 fois par son nom Mohammad, une fois, par son autre nom, Ahmad. Allah en dit notamment: «Mohammad n'est qu'un Prophète; des Prophètes ont vécu avant lui» (Sourate Ale `Imrân, 3:144).

  • Il y a des prophètes qui sont décrits dans le Coran sans la mention de leurs noms: «N'as-tu pas considéré les Anciens du peuple d'Isrâël après Mousâ? Ils dirent à leur prophète: "Donne-nous un roi, nous combattrons alors dans le Chemin d'Allah» (Sourate al-Baqarah, 2:246).
  • Ces prophètes étaient envoyés à toutes les nations à travers les différentes époques de l'histoire. En effet, Allah dit: «Oui, Nous avons envoyé un prophète à chaque communauté» (Sourate al-Nehal, 16:36).
  • Et Allah a préféré les prophètes et les apôtres les uns aux autres. IL dit: «Nous avons élevé certains prophètes au-dessus des autres. Il en est à qui Allah a parlé, et Allah a élevé plusieurs d'entre eux à des degrés supérieurs» (Sourate al-Baqarah, 2:253), et: «Nous avons préféré certains prophètes à d'autres et nous avons donné les psaumes à Dâwoud» (Sourate al-Isrâ', 17:55).
  • Les meilleurs de ces prophètes et apôtres sont au nombre de cinq, qu'on appelle "Olou-l`Azm" (Doués d'une ferme résolution) dont Allah dit: «Lorsque nous avons conclu l'alliance avec les Prophètes - et avec toi - avec Nouh, Ibrâhîm, Mousâ, `Isâ fils de Maryam, Nous avons conclu avec eux une alliance solennelle» (Sourate al-Ahzâb, 33:7), et: «Sois patient, comme ont été patients ceux des prophètes qui étaient doués d'une ferme résolution» (Sourate al-Ahqâf, 46:35). On sait que la résolution des prophètes varie des uns aux autres, elle n'est pas égale chez tous. Le verset suivant en est une indication: «Nous avions établi autrefois un pacte avec Adam, mais il l'oublia, Nous n'avons trouvé en lui aucune résolution» (Sourate Tâ-Hâ, 20:115).
  • Et le meilleur de tous les prophètes est le Prophète Mohammad (P). (Pour plus de détails, voir: "Behâr al-Anwâr, 11/77; "Al-Kheçâl"; "Al-Amâlî" d'al-Cheikh al-Mofîd; "Kanz al-`Ommâl", pp. 32276, 32277, 32282 et "Al-Mîzân fî Tafsîr al-Qor'ân", Tom. 2; "Mîzân al-Hekmah", Tom. 7.

Et paix sur les Messagers, et louange à Allah, Seigneur de l'univers! (Sourate as-Saffat: 181-182)

 

Adam Idrîs Noûh
Hoûd Sâlih Ibrâhîm
Loût Ismâ'îl Ishâq
Ya'qoûb Yoûsouf Ayyoûb
Yoûnous Chou'ayb Dhou l-Qournayn
Ilyâs Moise Hâroûn
Dâwoud Soulaymân 'Ozayr
Yasa' Zakariya Yahya
Jesus

 

http://salat.e-monsite.com/pages/connaissance-sur-l-islam/liste-des-prophetes-de-dieu.html

http://fr.fgulen.com/content/view/171/19/

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Comment notre odorat nous permet-il de reconnaître et de mémoriser 10 000 odeurs différentes ?

Comment notre sens de l'odorat nous permet-il de reconnaître et de mémoriser 10 000 odeurs différentes ?

C'est, bien sûr, grâce au nez que nous sentons. L'air inspiré apporte avec lui toutes les odeurs qui nous entourent. Et celles-ci sont en fait des molécules odorantes, les plus petits éléments qui composent un corps, qui vont aller au fond du nez, dans les fosses nasales.

Plus de 300 000 molécules odorantes sont présentes dans la nature. Et notre nez sait toutes les reconnaître !

Explication

Les fosses nasales sont recouvertes d'une membrane particulière, qui contient 10 millions de cellules spécialisées dans l'odorat. Il s'agit de récepteurs qui vont capter les molécules odorantes. Ils sont concentrés sur une surface de 4 centimètres carrés !

Chaque cellule possède un seul récepteur qui ne peut reconnaître qu'un nombre limité de d'odeurs. L'information est ensuite transmise au cerveau, jusqu'au bulbe olfactif, puis au cortex.

Notre odorat est déterminé génétiquement. Si vous sentez moins bien que votre voisin, c'est la faute de votre ADN !

Deux scientifiques ont reçu le prix Nobel de médecine pour leurs travaux sur l'olfaction. Richard Axel et Linda Buck ont étudié les gènes impliqués dans la perception des odeurs. On sait désormais que les quelques milles récepteurs olfactifs sont encodés par autant de gènes. Ces gènes représentent à eux seuls 3 % de notre code génétique !

Ils sont aussi en cause lorsque l'odorat est hyper développé. Certaines personnes sentent tellement bien qu'elles évaluent tous les matins le degré de pollution !

Il est possible d'entraîner son nez à reconnaître des dizaines d'odeurs. Mais cela demande du travail et nous sommes aussi plus ou moins doués.

L'anosmie

On ne se rend pas assez compte de l'importance de l'odorat. La perte de cette fonction s'appelle l'anosmie.

Pour ceux qui en souffrent, une nouvelle technique a été mise au point pour rééduquer leur odorat, qui consiste à réapprendre aux patients à mémoriser les odeurs.

Pour ê t r e  s t imul é, l’odorat, tout comme le goût d’ailleurs, fait appel à des molécules chimiques, contrairement aux autres sens que sont le toucher, la vue et l’ouïe, lesquels répondent à des stimulations physiques. Il est difficile de caractériser un sens comme l’odorat, car il est sujet à nos préférences, et donc à notre vécu.

 L’odorat collectif

Comparativement à celui des animaux, notre sens de l’odorat a perdu beaucoup de sa finesse au fil des millénaires. Il est probable, mais nous n’en avons pas la preuve, que l’homme se soit éloigné petit à petit, de par sa station verticale, de la plus grande partie des sources d’odeurs présentes dans la nature : celles qui sont près du sol. Nous avons ainsi perdu une partie de l’analyse chimique liée à l’odorat, sans doute parceque la vue a remplacé, dans notre imaginaire, l’association entre une odeur et un comportement. La vue d’un corps nu évoque chez la plupart des gens une dimension sexuelle, alors qu’une odeur à caractère sexuel n’a pas le même impact sur eux. Pourtant, c’est tout à fait le contraire qui se passe dans le règne animal : le comportement des animaux (et encore plus celui des insectes) est très tributaire des odeurs.

Nous avons effacé de l’analyse cervicale beaucoup de comportements liés aux odeurs et les avons remplacés par la vue. Sentir une banane peut porter à vouloir la manger, mais sa simple vue, bien avant qu’on puisse la sentir, suscitera le même attrait. Et encore une fois, les animaux ne sont pas comme nous : ils vont sentir leur nourriture et agir en conséquence bien avant de la voir. Mais il reste encore chez l’homme des traces d’une m é m o i r e c o l l e c t i v e des odeurs. Chacun de nous a la capacité de distinguer et de cataloguer une odeur d’origine animale ou végétale, même si cette dernière n’a jamais été perçue auparavant. C’est la base de l’odorat. Il se greffe à ceci des odeurs qui ont caractère de danger, comme, par exemple, l’odeur du « feu » ou celle d’un « produit chimique ». Savoir distinguer entre des odeurs animales, végétales ou de danger est àpeu près ce qui nous reste comme base.

Nous faisons ensuite une analyse simple de l’odeur : est-ce désagréable-agréable ou encore, plaisant-déplaisant ? Cette réponse devient tout à fait subjective et dépend de chaque personne. D’où l’émotivité d’une odeur. La senteur de la rose évoquera pour certains l’amour, pour d’autres la mort, et pour moi le parfum de ma grand-mère. Ces émotions liées à une odeur ont un impact sur notre odorat, comme on va le voir. Les entités matérielles qui détectent les odeurs (les récepteurs) sont très diversifiées,beaucoup plus que dans le cas des autres sens. Il y a une myriade de récepteurs olfactifs déterminés par nos gènes : nous sommes à la merci de notre héritage génétique ! Par exemple, certaines personnes pourront percevoir une odeur que la majorité des gens ne sentiront pas, même si cette odeur devient prédominante dans l’environnement. Les personnes insensibles n’auront tout simplement pas le récepteur requis pour détecter cette odeur, et ne pourront donc la percevoir. Ce qui n’est pas le cas des récepteurs du goût, lesquels, une fois le seuil franchi, sont efficaces pour presque tout le monde.

L’odorat, contrairement au goût, est une entité qui bouge, qui n’est jamais statique. Les odeurs et leur détection sont situées dans l’espace et varient selon la thermodynamique, c’est-àdire en fonction du vent, du mouvement de l’odeur et de sa concentration au niveau du récepteur. Une odeur peut venir comme cela, puis disparaître à jamais. Mais, outre le seuil et notre capacité intrinsèque (génétique) à détecter une odeur,en quoi la relation odeur-émotions change-t-elle notre odorat ?

Les émotions de l’odorat

Nous sommes tous équipés pour percevoir les odeurs; certains y étant plus aptes que d’autres parce qu’ils sont pourvus d’un plus grand nombre de récepteurs appropriés. Oublions le seuil et le pouvoir de détection, puisque cela est imbriqué en nous, et penchons-nous maintenant sur la capacité que nous avons de vouloir sentir.

Une odeur a une connotation beaucoup plus émotive que les sensations transmises par les autres sens. Si la senteur de la rose me rappelle ma première relation amoureuse et que celle-ci m’a apporté beaucoup de joie, mon cerveau cherchera cette odeur parmi un mélange complexe. Il « dépistera » cette odeur comme étant satisfaisante, comme étant bonne. Il cherchera inconsciemment cette odeur (et beaucoup d’autres) dans un mélange. S’il y avait la moindre senteur de rose dans le mélange, je le saurais. Mais pas mon voisin, même s’il est équipé pour détecter une telle senteur. Je serais satisfait de l’odeur, ne tiendrais pas compte des autres composantes du mélange et serais sélectif.

 

Mon vécu influencerait donc ma décision, à savoir si j’associe le mélange d’odeurs à quelque chose de désagréable-agréable,et/ou de plaisant-déplaisant, et cela indépendamment du seuil de perception. C’est pourquoi l’odorat demeure un des sens les plus inexplorés, les plus inexplicables et les plus passionnant lorsque notre attention s'y porte.

 

http://valolfacto.centerblog.net/

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Les radiations électromagnétiques et le miracle de la Kaaba

Au cours du dernier siècle écoulé, suite au développement de la technologie humaine, tous les champs électriques et magnétiques ont été multipliés sur la planète, selon les endroits, par des centaines, voire des milliers de fois.
Notre organisme n’y est pas préparé, et n’a pas eu le temps de s’adapter à ces nouvelles données.

Notre environnement électromagnétique saturé modifie dangereusement les informations électriques naturelles intervenant dans le fonctionnement des organismes vivants.

Les champs électriques et magnétiques induisent dans notre corps des courants qui interférent avec ceux de l’organisme et peuvent provoquer des effets biologiques désastreux ayant des répercussions importantes sur la santé.

LES EFFETS BIOLOGIQUES CONSTATÉS  

    • Maux de tête, malaises, nervosité, irritabilité, dépression.
    • Difficultés de concentration, insomnies.
    • Manque de repos : on se réveille plus fatigué que lorsque l'on s'est couché.
    • Diminution des défenses immunitaires.
    • Acidification de l'organisme.
    • Augmentation du risque de fausses couches.
    • Diminution de la sécrétion de mélatonine.
    • Enfin, à plus long terme, risque de cancers, leucémie, tumeurs du système nerveux...
      La Résonance de Schumann
      En 1957, le Pr. O.W.Schumann (Université Munich) découvre les Ondes Transversales Magnétiques Terrestres aujourd’hui connues sous le nom d’Ondes de Schumann ou Résonance de Schumann. Il s’agit d’un phénomène atmosphérique naturel et permanent qui se propage autour de la Terre sous la forme d’une Onde Radioélectrique Dans les années 50, Russes et Américains s’intéressent aux travaux de TESLA et se rendent vite compte que de puissantes émissions d’ondes ionisantes ont le pouvoir de modifier le climat. Ils leurs suffit d’activer les Electrons qui composent les différentes couches de l’atmosphère jusqu’à en modifier la densité. Le système HAARP de modification du climat est déjà là.
      Mais ces ondes participent aussi à la régulation de notre horloge interne, On sait maintenant qu’il y a une relation harmonique entre la Terre et notre corps-esprit. Le champ isoélectrique de basse fréquence de la Terre, le champ magnétique terrestre et le champ électrostatique de notre corps sont étroitement entrelacés. Ainsi, nos rythmes internes interagissent avec les rythmes externes influençant ainsi notre équilibre, la santé, la concentration mentale, régulant nos horloges internes et agissant sur les schémas Sommeil/Rêve/Eveil/Sécrétion Hormonale. Cette vibration naturelle n’est pas une valeur fixe mais fluctue en fonction de la situation géographique, de la foudre, des éruptions solaires, de l’ionisation atmosphérique et des cycles diurnes. Elle émet une onde de 7,5 cycles par seconde c’est-à-dire d’une fréquence de 7,5 Hz qui est précisément la fréquence de résonance des structures cérébrales des mammifères dont l’homme fait partie… Le Réseau Hartman
      Hartman est un chercheur allemand qui a mit en évidence un quadrillage électromagnétique naturel terrestre dont les mailles rectangulaires émettent de l’énergie qui s’élève à la verticale. L’intersection de ces murs, appelée nœud, peut être extrêmement nocive en cas de perturbations. La géobiologie (science occidentale) ou le Feng shui (tradition orientale) utilisent ce réseau de mailles d’énergie tellurique.
      Les Celtes choisissaient toujours leurs lieux sacrés en fonction de ce réseau, sans le savoir scientifiquement. Plus tard les bâtisseurs de cathédrales ont fait de même. À notre époque, des chercheurs font le lien entre ce réseau d’énergie et l’emplacement des pyramides, la région de Stonehenge en Angleterre ou la présence de certains Crop Circles (toujours dans des lieux de concentration au niveau de la grille de Hartman, qui n’est pas uniforme sur la Terre).
      Un autre nom mystérieux : Les ondes scalaires
      Albert Einstein a reconnu l’existence de cette forme d’énergie et a fait référence à l’énergie Scalaire dans les années 1920. Et Nicolas Tesla est généralement considéré comme le père de l’électromagnétisme scalaire. Cette énergie est appelée aussi « scalaire énergie » ou « point zéro » énergie « Radiant Energy. »
      L’univers visible ne représente qu’une petite partie des forces qui s’exercent dans notre cosmos. Cette force naturelle cosmique peut s’exercer de manière infinitésimale et constituer une énergie supplémentaire dite surunitaire. C’est ce que l’on nomme d’ordinaire l’énergie libre. Ce processus qui permet l’énergie surunitaire peut être réalisé n’importe où, c’est une source d’énergie cosmique infinie.

La prosternation débarasse le corps humain des radiations éléctromagnétiques

Un chercheur scientifique européen, non-musulman, a fini une recherche
profonde sur ce sujet en donnant la conclusion suivante :

Les radiations électromagnétiques sont nuisibles á la santé. L'être humain ne peut s'en débarrasser qu'en mettant son front, plusieurs fois par jour, par terre.

La terre, parait-il, a une force d'aspiration majeure quand il s'agit des radiations électromagnétiques.

C'est pour ça que dans l'architecture on utilise des fils conducteurs qui mènent les activités électriques vers le sol.

Ce qui est étonnant c'est que ce chercheur a conclu que dans ce cas là le front doit être en contact direct avec le sol tandis que le reste du corps est sans mouvement pendant un moment.

Le plus étonnant encore, c'est qu'il a rajouté que la meilleure décharge est atteinte en mettant le front par terre vers la direction du centre de la terre (centre du monde).

Il parait que la force d'aspiration est encore plus grande á cet endroit là.

Devinez où se trouve le centre de la terre (du monde)?

D'après la plupart des géographes, même non-musulmans, le centre de la terre se trouve à La Mecque.

Voyons donc, mon cher frère musulman/ ma chère sœur musulmane, que quand tu te prosternes devant Le Seigneur de cet univers, tu n'es
pas seulement en train d'adorer Allah, mais sans le savoir, tu es en train de purifier ton corps des éléments nuisibles à ta santé.

Subhan Allah. Prend en considération les versets suivants de sourate 57
AL HADID (le fer):

« Tout ce qui est dans les cieux et la terre glorifie Allah. Et c'est Lui le Puissant, Le sage. A Lui appartient la souveraineté des cieux et de la
terre. Il fait vivre et il fait mourir, et Il est Omnipotent. C'est Lui le Premier et le Dernier, l'Apparent et le Caché et Il est Omniscient. C'est Lui qui a créé les cieux et la terre en six jours puis Il S'est établi sur le Trône, Il sait ce qui pénètre dans la terre et ce qui en sort et ce qui descend du ciel et ce qui y monte, et Il est avec vous où que vous soyez. Et Allah observe parfaitement ce que vous faites. »

http://www.ateliersante.ch/electromagnetique.htm

http://afghani.forumactif.com/t3154-le-corps-humain-et-la-radiation-electromagnetiques

On peut apprendre au cerveau à contrôler les manques

Une étude de l’Université Yale a montré que les techniques thérapeutiques standards diminuent le manque des fumeurs de cigarette, en régulant l’activité dans deux régions séparées mais reliées du cerveau.

Les fumeurs auxquels on apprend des stratégies cognitives, comme penser aux conséquences à long terme de la cigarette, montrent une activité accrue dans le cortex préfrontal, une région du cerveau associée au contrôle cognitif et à la pensée rationnelle. Ils ont aussi montré une activité réduite dans les régions du striatum, une région du cerveau associée aux manques de drogues et aux comportements à la recherche de récompenses, selon l’article publiée dans les Proceedings of the National Academy of Sciences [1].

"Ceci montre que les fumeurs peuvent en effet contrôler leurs manques et désirs, ils ont juste besoin qu’on leur explique comment faire" dit le professeur de psychiatrie Hedy Kober, auteur de l’article.

Les manques sont les stimulations qui conduisent souvent à rechuter dans un ensemble d’addictions, qui ont un cout économique et social. Fumer la cigarette seule est responsable de 40000 décès par an (plus que la drogue et l’alcool réunis). Certains experts prédisent que ceux qui abusent des substances devraient montrer des déficiences dans des régions du cortex préfrontal, qui, entre autres fonctions, aident à contrôler les émotions. Mais chez les fumeurs au moins, cela ne semble pas être le cas. Cette région du cerveau montre une activité accrue, et les fumeurs rapportent moins de manques intenses quand ils ont recours aux stratégies cognitives.

La thérapie cognitive comportementale a déjà montré être un outil efficace pour traiter tout une variété de désordres mentaux, y compris les désordres liés à l’utilisation de drogues. Et cette étude montre pourquoi cette approche est efficace, dit Kober.

"Nous ne voyons aucune déficience dans le cortex préfrontal, ce qui suggère que le cerveau est capable, quand il est actif, de recruter des régions du contrôle pour réduire les manques" dit-il. Kober et ses collègues cherchent maintenant à savoir s’ils peuvent répliquer ces résultats chez des sujets qui utilisent d’autres types de drogues.

Notes

[1] Prefrontal–striatal pathway underlies cognitive regulation of craving. PNAS

http://www.insoliscience.fr/?On-peut-apprendre-au-cerveau-a

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LES ARABES ONT-ILS INVENTE L’UNIVERSITE?

La civilisation arabe est à l’origine de deux au moins des grandes institutions modernes : l’hôpital et l'observatoire. Il est fort probable qu’on lui en doit aussi une troisième: l’Université.

Telle est du moins la thèse qu’exposent ici deux enseignants de l’université de Leeds (Grande-Bretagne) : MM. R.Y. Ebied (études sémites) et M.J.L. Young (études arabes).

Le Moyen Age a légué au monde moderne trois institutions très importantes : l’hôpital, l’observatoire et l’université. Nous savons depuis longtemps que les deux premières proviennent de la civilisation arabe.

Quoiqu’un bon nombre d’instruments astronomiques aient été inventés par les Grecs, c’est sous les auspices des califes ou successeurs du prophète arabe Muhammad que l’observatoire devint une institution permanente. Selon les documents parvenus jusqu’à nous, le premier observatoire permanent fut celui qu’établit le calife Ma’mum (813/832 apr. J.-C.) à Bagdad, sa capitale, aux environs de l’année 830.

La contribution la plus importante des Arabes à la médecine est l’établissement et l’entretien de nombreux hôpitaux. S’ils n’ont pas inventé l’hôpital comme institution, ils ont apporté tant de soins à l’organisation, au financement et à l’entretien des hôpitaux que beaucoup de leurs idées sont encore visibles dans les hôpitaux d’aujourd’hui.

On peut également démontrer indirectement que la troisième institution médiévale, l’université, doit en grande partie son existence à la civilisation Islamique.
Parmi les auteurs de manuels scientifiques, médicaux et philosophiques, des savants musulmans, comme Avicenne, Averroès, Albategnius, Avempace, Avenzoar, Albucasis, Arzachel et Alpetraguis, occupent le premier plan.

Il y a une grande probabilité que les universités européennes aient utilisé ces manuels, en dépit de l’hostilité entre l’islam et le monde chrétien.

Mais des preuves de plus en plus nombreuses indiquent que c’est dans l’islam médiéval que nous devons chercher l’origine de l’université elle-même. Les plus grands centres intellectuels musulmans fonctionnaient depuis bien plus d’un siècle quand les premières universités furent fondées en Europe. Le collège-mosquée d’Al-Qarawiyyin à Fez (Maroc) fut établi en 859, celui de Cordoba au début du dixième siècle, le collège-mosquée d’Al-Azhar au Caire en 972 et la Maison de la sagesse dans la même ville au onzième siècle. En Europe, les premiers centres d’éducation supérieure apparurent beaucoup plus tard. Les universités de Bologne, de Paris et de Montpellier n’existaient sûrement pas avant le douzième siècle.

Lorsque ces universités apparurent en Europe chrétienne, elles possédaient bien des traits communs avec leurs équivalents islamiques. Les étudiants étaient pour la plupart organisés par « nations» - C’est-à-dire qu’ils étaient groupés pour leur logement selon leur lieux d’origine. A l’université d’Al-Azhar au Caire, il existait des logements distincts pour les étudiants du Maroc, de Haute Egypte, d’Irak... A l’université de Paris, les corps d’étudiants comprenaient la nation anglaise, la nation flamande, et bien d’autres. Il reste des traces de cette organisation géographique des étudiants dans quelques-uns des collèges d’Oxford, comme ceux de Lincoln, de Worcester et de Hereford.

Un autre trait de ressemblance se trouvait dans le fait que les professeurs universitaires se mettaient en tenue particulière, la toge, pour les cours et les cérémonies officielles. La coutume de mettre des vêtements larges ressemblant à ceux qu’on mettait en Europe chrétienne existait depuis le début dans les centres intellectuels de l’islam.

La terminologie en usage dans les premières institutions intellectuelles de l’Europe chrétienne montre elle aussi une analogie avec celle de l’islam le premier terme européen pour indiquer l’université - studium generale - semble être une traduction du terme académique arabe “majlis amm” signifiant « assemblée générale pour suivre des études ».

Le «permis d’enseigner» Autre point commun : la coutume largement répandue d’offrir une instruction gratuite aux étudiants. De même, la tradition de l’étudiant itinérant était connue dans les pays islamiques longtemps avant de se révéler comme caractéristique de la vie scolaire dans les pays chrétiens.

Les étudiants musulmans ne s’attendaient pas qu’un seul professeur sache tout sur une matière, et la coutume de voyager d’un centre d’études à un autre s’était installée dans la vie scolaire de ces étudiants. Ces migrations continuelles sont peut-être à l’origine d’un des traits les plus caractéristiques de l’éducation islamique: la « ijazah » ou “permis d’enseigner”.

La « ijazah » était le diplôme délivré par un professeur à son étudiant au terme d’un programme d’études et donnant à l’élève le droit d’enseigner les matières qu’il avait étudiées. Ces permis existaient déjà au neuvième siècle. Pour les étudiants voyageant d’un centre académique à un autre à la recherche d’une plus grande instruction, ces « permis d’enseigner » avaient la valeur d’un passeport et d’un certificat de compétence dans des matières particulières. Il est Intéressant de noter que le terme « licence », qui sert aujourd’hui à désigner un degré universitaire, provient du latin « licentia docendi » - permis d’enseigner - terme qu’on donnait dès le début au diplôme conféré aux étudiants dans les universités chrétiennes.
Dans les universités islamiques du Moyen Age, les professeurs étaient plus libres dans leur enseignement que dans les premières universités chrétiennes. Il n’est donc pas étonnant que chaque professeur ait eu le droit de conférer ses « permis d’enseigner », alors qu’en Europe ce droit était réservé au recteur. Mis à part cette différence, la « ijazah » et la «licentia docendi » étaient des instruments identiques de la vie universitaire. Ces ressemblances entre les pratiques universitaires de l’islam et celles du monde chrétien s’expliquent par le rôle joué pas l’Espagne dans l’établissement de contacts entre l’un et l’autre.

L’Espagne Islamique était un des grands centres académiques du Moyen Age, et, après la prise de Tolède par les chrétiens (1085), ce pays devint la voie principale par laquelle les fruits de la science islamique passaient à l’Europe chrétienne. A Tolède, l’archevêque Raymond (mort en 1251) fonda une école pour traduire les oeuvres arabes en latin et les mettre ainsi à la disposition du monde savant chrétien. Les trésors de la littérature philosophique, scientifique et médicale arabe furent traduits en latin à l’usage des professeurs et des étudiants chrétiens. Il ne serait donc point surprenant qu’avec les livres, les étudiants chrétiens aient ramené de l’Espagne des idées sur l’organisation des universités.

Le baccalauréat

Une des personnalités éminentes dans le domaine des études orientales en Angleterre, le regretté professeur Alfred Guillaume, affirmait dans la première édition de The Legacy of Islam (Oxford 1931) que l’on aurait la preuve d’une liaison entre les universités islamiques et celles de l’Ouest, si l’on trouvait une explication satisfaisante du terme médiéval «baccalareus» ou « baccalaureus » - dont dérive le terme français « baccalauréat». Le professeur Guillaume fit remarquer que l’explication qui fait dériver ce terme du latin «vassa» (une vache) ne peut être prise au sérieux. Il suggère que « baccalaureus » pourrait bien être une défectueuse transposition en latin d’une expression arabe comme par exemple « bihaqq al-riwaya » signifiant le droit de transmettre une science.

En effet, bien des termes arabes sont passés, déformés, dans le latin du Moyen Age, et dans les autres langues européennes, dans lesquelles ils sont encore en usage aujourd’hui.

Parmi ces termes on trouve des mots familiers comme « chèque » (de l’arabe « sakk », « tarif » (ta’ref), et « amiral » (amir al’bahir) et bien d’autres. GuiIlaume n’a jamais trouvé l’expression, «bihaqq al-riwaya » dans aucun document arabe, et l’étymologie qu’il en propose ne peut-être considérée que comme une conjecture très intéressante. Mais les dernières recherches des écrivains de nos jours dans les différents exemples de « ijazah » médiéval ont démontré non seulement qu’une expression très similaire à celle que suggéra Guillaume était en usage dans des documents arabes de même type, mais aussi que cette expression était employée exactement dans le sens voulu pour son étymologie proposée. La première «ijazah» (conservée dans un manuscrit de l’université de Cambridge), dans laquelle on trouve l’expression « bihaqq al-riwaya », date de l’année 1147; or, on ne trouve pas le terme « baccalaureus » en Europe, employé dans le sens « licencié », avant 1231, année où le système des degrés universitaires fut établi par la bulle « Parens scientiarum » du pape Grégoire IX. Il paraît donc probable que le terme bachelier est dérivé de l’expression en usage dans les diplômes de l’université islamique.

R.-Y. EBIED et M.-J.-L. YOUNG. (Le monde de l’éducation)

ECOLES MUSULMANES ET UNIVERSITES EUROPEENNES

J’ai lu avec intérêt l’article paru dans le Monde de l’éducation de septembre sous le litre : « Les Arabes ont-ils inventé l’Université ? » Cet article qui présente sans préjugé un aspect de la culture arabe musulmane s’insère dans la tradition d’un groupe de chercheurs occidentaux qui existent depuis le dix neuvième siècle, et dont le nombre ne cesse de croître. (...) A ce sujet ,excusez-moi de me référer à une étude que j’ai publiée en Angleterre en 1957, et où j’ai souligné qu’au Moyen Age les grandes écoles musulmanes et les Universités fondées en Europe à cette époque différaient sur les points suivants

1. Pour la création des Universités musulmanes, il n’était nécessaire d’obtenir ni l’autorisation de gouvernement ni celle d’une autorité religieuse supérieure.
2. Les disciplines enseignées dans les Universités musulmanes étaient beaucoup plus variées.

3. Quoique l’enseignement coranique fût prépondérant, les Universités musulmanes n’établissaient pas une hiérarchie officielle entre les disciplines enseignées (1).

A. R. KINANY, Directeur du Bureau de l’Organisation de la ligue islamique mondiale à Paris.

(1) The Year Book of Education, 1957, Evans Brother», Londres. Extrait du Monde de l’Education n” 23.

Source: islam-fraternet.com

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