Comment notre sens de l'odorat nous permet-il de reconnaître et de mémoriser 10 000 odeurs différentes ?
C'est, bien sûr, grâce au nez que nous sentons. L'air inspiré apporte avec lui toutes les odeurs qui nous entourent. Et celles-ci sont en fait des molécules odorantes, les plus petits éléments qui composent un corps, qui vont aller au fond du nez, dans les fosses nasales.
Plus de 300 000 molécules odorantes sont présentes dans la nature. Et notre nez sait toutes les reconnaître !
Explication
Les fosses nasales sont recouvertes d'une membrane particulière, qui contient 10 millions de cellules spécialisées dans l'odorat. Il s'agit de récepteurs qui vont capter les molécules odorantes. Ils sont concentrés sur une surface de 4 centimètres carrés !
Chaque cellule possède un seul récepteur qui ne peut reconnaître qu'un nombre limité de d'odeurs. L'information est ensuite transmise au cerveau, jusqu'au bulbe olfactif, puis au cortex.
Notre odorat est déterminé génétiquement. Si vous sentez moins bien que votre voisin, c'est la faute de votre ADN !
Deux scientifiques ont reçu le prix Nobel de médecine pour leurs travaux sur l'olfaction. Richard Axel et Linda Buck ont étudié les gènes impliqués dans la perception des odeurs. On sait désormais que les quelques milles récepteurs olfactifs sont encodés par autant de gènes. Ces gènes représentent à eux seuls 3 % de notre code génétique !
Ils sont aussi en cause lorsque l'odorat est hyper développé. Certaines personnes sentent tellement bien qu'elles évaluent tous les matins le degré de pollution !
Il est possible d'entraîner son nez à reconnaître des dizaines d'odeurs. Mais cela demande du travail et nous sommes aussi plus ou moins doués.
L'anosmie
On ne se rend pas assez compte de l'importance de l'odorat. La perte de cette fonction s'appelle l'anosmie.
Pour ceux qui en souffrent, une nouvelle technique a été mise au point pour rééduquer leur odorat, qui consiste à réapprendre aux patients à mémoriser les odeurs.
Pour ê t r e s t imul é, l’odorat, tout comme le goût d’ailleurs, fait appel à des molécules chimiques, contrairement aux autres sens que sont le toucher, la vue et l’ouïe, lesquels répondent à des stimulations physiques. Il est difficile de caractériser un sens comme l’odorat, car il est sujet à nos préférences, et donc à notre vécu.
L’odorat collectif
Comparativement à celui des animaux, notre sens de l’odorat a perdu beaucoup de sa finesse au fil des millénaires. Il est probable, mais nous n’en avons pas la preuve, que l’homme se soit éloigné petit à petit, de par sa station verticale, de la plus grande partie des sources d’odeurs présentes dans la nature : celles qui sont près du sol. Nous avons ainsi perdu une partie de l’analyse chimique liée à l’odorat, sans doute parceque la vue a remplacé, dans notre imaginaire, l’association entre une odeur et un comportement. La vue d’un corps nu évoque chez la plupart des gens une dimension sexuelle, alors qu’une odeur à caractère sexuel n’a pas le même impact sur eux. Pourtant, c’est tout à fait le contraire qui se passe dans le règne animal : le comportement des animaux (et encore plus celui des insectes) est très tributaire des odeurs.
Nous avons effacé de l’analyse cervicale beaucoup de comportements liés aux odeurs et les avons remplacés par la vue. Sentir une banane peut porter à vouloir la manger, mais sa simple vue, bien avant qu’on puisse la sentir, suscitera le même attrait. Et encore une fois, les animaux ne sont pas comme nous : ils vont sentir leur nourriture et agir en conséquence bien avant de la voir. Mais il reste encore chez l’homme des traces d’une m é m o i r e c o l l e c t i v e des odeurs. Chacun de nous a la capacité de distinguer et de cataloguer une odeur d’origine animale ou végétale, même si cette dernière n’a jamais été perçue auparavant. C’est la base de l’odorat. Il se greffe à ceci des odeurs qui ont caractère de danger, comme, par exemple, l’odeur du « feu » ou celle d’un « produit chimique ». Savoir distinguer entre des odeurs animales, végétales ou de danger est àpeu près ce qui nous reste comme base.
Nous faisons ensuite une analyse simple de l’odeur : est-ce désagréable-agréable ou encore, plaisant-déplaisant ? Cette réponse devient tout à fait subjective et dépend de chaque personne. D’où l’émotivité d’une odeur. La senteur de la rose évoquera pour certains l’amour, pour d’autres la mort, et pour moi le parfum de ma grand-mère. Ces émotions liées à une odeur ont un impact sur notre odorat, comme on va le voir. Les entités matérielles qui détectent les odeurs (les récepteurs) sont très diversifiées,beaucoup plus que dans le cas des autres sens. Il y a une myriade de récepteurs olfactifs déterminés par nos gènes : nous sommes à la merci de notre héritage génétique ! Par exemple, certaines personnes pourront percevoir une odeur que la majorité des gens ne sentiront pas, même si cette odeur devient prédominante dans l’environnement. Les personnes insensibles n’auront tout simplement pas le récepteur requis pour détecter cette odeur, et ne pourront donc la percevoir. Ce qui n’est pas le cas des récepteurs du goût, lesquels, une fois le seuil franchi, sont efficaces pour presque tout le monde.
L’odorat, contrairement au goût, est une entité qui bouge, qui n’est jamais statique. Les odeurs et leur détection sont situées dans l’espace et varient selon la thermodynamique, c’est-àdire en fonction du vent, du mouvement de l’odeur et de sa concentration au niveau du récepteur. Une odeur peut venir comme cela, puis disparaître à jamais. Mais, outre le seuil et notre capacité intrinsèque (génétique) à détecter une odeur,en quoi la relation odeur-émotions change-t-elle notre odorat ?
Les émotions de l’odorat
Nous sommes tous équipés pour percevoir les odeurs; certains y étant plus aptes que d’autres parce qu’ils sont pourvus d’un plus grand nombre de récepteurs appropriés. Oublions le seuil et le pouvoir de détection, puisque cela est imbriqué en nous, et penchons-nous maintenant sur la capacité que nous avons de vouloir sentir.
Une odeur a une connotation beaucoup plus émotive que les sensations transmises par les autres sens. Si la senteur de la rose me rappelle ma première relation amoureuse et que celle-ci m’a apporté beaucoup de joie, mon cerveau cherchera cette odeur parmi un mélange complexe. Il « dépistera » cette odeur comme étant satisfaisante, comme étant bonne. Il cherchera inconsciemment cette odeur (et beaucoup d’autres) dans un mélange. S’il y avait la moindre senteur de rose dans le mélange, je le saurais. Mais pas mon voisin, même s’il est équipé pour détecter une telle senteur. Je serais satisfait de l’odeur, ne tiendrais pas compte des autres composantes du mélange et serais sélectif.
Mon vécu influencerait donc ma décision, à savoir si j’associe le mélange d’odeurs à quelque chose de désagréable-agréable,et/ou de plaisant-déplaisant, et cela indépendamment du seuil de perception. C’est pourquoi l’odorat demeure un des sens les plus inexplorés, les plus inexplicables et les plus passionnant lorsque notre attention s'y porte.
http://valolfacto.centerblog.net/
Au cours du dernier siècle écoulé, suite au développement de la technologie humaine, tous les champs électriques et magnétiques ont été multipliés sur la planète, selon les endroits, par des centaines, voire des milliers de fois.
Notre organisme n’y est pas préparé, et n’a pas eu le temps de s’adapter à ces nouvelles données.
Notre environnement électromagnétique saturé modifie dangereusement les informations électriques naturelles intervenant dans le fonctionnement des organismes vivants.
Les champs électriques et magnétiques induisent dans notre corps des courants qui interférent avec ceux de l’organisme et peuvent provoquer des effets biologiques désastreux ayant des répercussions importantes sur la santé.
LES EFFETS BIOLOGIQUES CONSTATÉS
La prosternation débarasse le corps humain des radiations éléctromagnétiques
Un chercheur scientifique européen, non-musulman, a fini une recherche
profonde sur ce sujet en donnant la conclusion suivante :
Les radiations électromagnétiques sont nuisibles á la santé. L'être humain ne peut s'en débarrasser qu'en mettant son front, plusieurs fois par jour, par terre.
La terre, parait-il, a une force d'aspiration majeure quand il s'agit des radiations électromagnétiques.
C'est pour ça que dans l'architecture on utilise des fils conducteurs qui mènent les activités électriques vers le sol.
Ce qui est étonnant c'est que ce chercheur a conclu que dans ce cas là le front doit être en contact direct avec le sol tandis que le reste du corps est sans mouvement pendant un moment.
Le plus étonnant encore, c'est qu'il a rajouté que la meilleure décharge est atteinte en mettant le front par terre vers la direction du centre de la terre (centre du monde).
Il parait que la force d'aspiration est encore plus grande á cet endroit là.
Devinez où se trouve le centre de la terre (du monde)?
D'après la plupart des géographes, même non-musulmans, le centre de la terre se trouve à La Mecque.
Voyons donc, mon cher frère musulman/ ma chère sœur musulmane, que quand tu te prosternes devant Le Seigneur de cet univers, tu n'es
pas seulement en train d'adorer Allah, mais sans le savoir, tu es en train de purifier ton corps des éléments nuisibles à ta santé.
Subhan Allah. Prend en considération les versets suivants de sourate 57
AL HADID (le fer):
« Tout ce qui est dans les cieux et la terre glorifie Allah. Et c'est Lui le Puissant, Le sage. A Lui appartient la souveraineté des cieux et de la
terre. Il fait vivre et il fait mourir, et Il est Omnipotent. C'est Lui le Premier et le Dernier, l'Apparent et le Caché et Il est Omniscient. C'est Lui qui a créé les cieux et la terre en six jours puis Il S'est établi sur le Trône, Il sait ce qui pénètre dans la terre et ce qui en sort et ce qui descend du ciel et ce qui y monte, et Il est avec vous où que vous soyez. Et Allah observe parfaitement ce que vous faites. »
http://www.ateliersante.ch/electromagnetique.htm
http://afghani.forumactif.com/t3154-le-corps-humain-et-la-radiation-electromagnetiques
Une étude de l’Université Yale a montré que les techniques thérapeutiques standards diminuent le manque des fumeurs de cigarette, en régulant l’activité dans deux régions séparées mais reliées du cerveau.
Les fumeurs auxquels on apprend des stratégies cognitives, comme penser aux conséquences à long terme de la cigarette, montrent une activité accrue dans le cortex préfrontal, une région du cerveau associée au contrôle cognitif et à la pensée rationnelle. Ils ont aussi montré une activité réduite dans les régions du striatum, une région du cerveau associée aux manques de drogues et aux comportements à la recherche de récompenses, selon l’article publiée dans les Proceedings of the National Academy of Sciences [1].
"Ceci montre que les fumeurs peuvent en effet contrôler leurs manques et désirs, ils ont juste besoin qu’on leur explique comment faire" dit le professeur de psychiatrie Hedy Kober, auteur de l’article.
Les manques sont les stimulations qui conduisent souvent à rechuter dans un ensemble d’addictions, qui ont un cout économique et social. Fumer la cigarette seule est responsable de 40000 décès par an (plus que la drogue et l’alcool réunis). Certains experts prédisent que ceux qui abusent des substances devraient montrer des déficiences dans des régions du cortex préfrontal, qui, entre autres fonctions, aident à contrôler les émotions. Mais chez les fumeurs au moins, cela ne semble pas être le cas. Cette région du cerveau montre une activité accrue, et les fumeurs rapportent moins de manques intenses quand ils ont recours aux stratégies cognitives.
La thérapie cognitive comportementale a déjà montré être un outil efficace pour traiter tout une variété de désordres mentaux, y compris les désordres liés à l’utilisation de drogues. Et cette étude montre pourquoi cette approche est efficace, dit Kober.
"Nous ne voyons aucune déficience dans le cortex préfrontal, ce qui suggère que le cerveau est capable, quand il est actif, de recruter des régions du contrôle pour réduire les manques" dit-il. Kober et ses collègues cherchent maintenant à savoir s’ils peuvent répliquer ces résultats chez des sujets qui utilisent d’autres types de drogues.
Notes
[1] Prefrontal–striatal pathway underlies cognitive regulation of craving. PNAS
http://www.insoliscience.fr/?On-peut-apprendre-au-cerveau-a
La civilisation arabe est à l’origine de deux au moins des grandes institutions modernes : l’hôpital et l'observatoire. Il est fort probable qu’on lui en doit aussi une troisième: l’Université.
Telle est du moins la thèse qu’exposent ici deux enseignants de l’université de Leeds (Grande-Bretagne) : MM. R.Y. Ebied (études sémites) et M.J.L. Young (études arabes).
Le Moyen Age a légué au monde moderne trois institutions très importantes : l’hôpital, l’observatoire et l’université. Nous savons depuis longtemps que les deux premières proviennent de la civilisation arabe.
Quoiqu’un bon nombre d’instruments astronomiques aient été inventés par les Grecs, c’est sous les auspices des califes ou successeurs du prophète arabe Muhammad que l’observatoire devint une institution permanente. Selon les documents parvenus jusqu’à nous, le premier observatoire permanent fut celui qu’établit le calife Ma’mum (813/832 apr. J.-C.) à Bagdad, sa capitale, aux environs de l’année 830.
La contribution la plus importante des Arabes à la médecine est l’établissement et l’entretien de nombreux hôpitaux. S’ils n’ont pas inventé l’hôpital comme institution, ils ont apporté tant de soins à l’organisation, au financement et à l’entretien des hôpitaux que beaucoup de leurs idées sont encore visibles dans les hôpitaux d’aujourd’hui.
On peut également démontrer indirectement que la troisième institution médiévale, l’université, doit en grande partie son existence à la civilisation Islamique.
Parmi les auteurs de manuels scientifiques, médicaux et philosophiques, des savants musulmans, comme Avicenne, Averroès, Albategnius, Avempace, Avenzoar, Albucasis, Arzachel et Alpetraguis, occupent le premier plan.
Il y a une grande probabilité que les universités européennes aient utilisé ces manuels, en dépit de l’hostilité entre l’islam et le monde chrétien.
Mais des preuves de plus en plus nombreuses indiquent que c’est dans l’islam médiéval que nous devons chercher l’origine de l’université elle-même. Les plus grands centres intellectuels musulmans fonctionnaient depuis bien plus d’un siècle quand les premières universités furent fondées en Europe. Le collège-mosquée d’Al-Qarawiyyin à Fez (Maroc) fut établi en 859, celui de Cordoba au début du dixième siècle, le collège-mosquée d’Al-Azhar au Caire en 972 et la Maison de la sagesse dans la même ville au onzième siècle. En Europe, les premiers centres d’éducation supérieure apparurent beaucoup plus tard. Les universités de Bologne, de Paris et de Montpellier n’existaient sûrement pas avant le douzième siècle.
Lorsque ces universités apparurent en Europe chrétienne, elles possédaient bien des traits communs avec leurs équivalents islamiques. Les étudiants étaient pour la plupart organisés par « nations» - C’est-à-dire qu’ils étaient groupés pour leur logement selon leur lieux d’origine. A l’université d’Al-Azhar au Caire, il existait des logements distincts pour les étudiants du Maroc, de Haute Egypte, d’Irak... A l’université de Paris, les corps d’étudiants comprenaient la nation anglaise, la nation flamande, et bien d’autres. Il reste des traces de cette organisation géographique des étudiants dans quelques-uns des collèges d’Oxford, comme ceux de Lincoln, de Worcester et de Hereford.
Un autre trait de ressemblance se trouvait dans le fait que les professeurs universitaires se mettaient en tenue particulière, la toge, pour les cours et les cérémonies officielles. La coutume de mettre des vêtements larges ressemblant à ceux qu’on mettait en Europe chrétienne existait depuis le début dans les centres intellectuels de l’islam.
La terminologie en usage dans les premières institutions intellectuelles de l’Europe chrétienne montre elle aussi une analogie avec celle de l’islam le premier terme européen pour indiquer l’université - studium generale - semble être une traduction du terme académique arabe “majlis amm” signifiant « assemblée générale pour suivre des études ».
Le «permis d’enseigner» Autre point commun : la coutume largement répandue d’offrir une instruction gratuite aux étudiants. De même, la tradition de l’étudiant itinérant était connue dans les pays islamiques longtemps avant de se révéler comme caractéristique de la vie scolaire dans les pays chrétiens.
Les étudiants musulmans ne s’attendaient pas qu’un seul professeur sache tout sur une matière, et la coutume de voyager d’un centre d’études à un autre s’était installée dans la vie scolaire de ces étudiants. Ces migrations continuelles sont peut-être à l’origine d’un des traits les plus caractéristiques de l’éducation islamique: la « ijazah » ou “permis d’enseigner”.
La « ijazah » était le diplôme délivré par un professeur à son étudiant au terme d’un programme d’études et donnant à l’élève le droit d’enseigner les matières qu’il avait étudiées. Ces permis existaient déjà au neuvième siècle. Pour les étudiants voyageant d’un centre académique à un autre à la recherche d’une plus grande instruction, ces « permis d’enseigner » avaient la valeur d’un passeport et d’un certificat de compétence dans des matières particulières. Il est Intéressant de noter que le terme « licence », qui sert aujourd’hui à désigner un degré universitaire, provient du latin « licentia docendi » - permis d’enseigner - terme qu’on donnait dès le début au diplôme conféré aux étudiants dans les universités chrétiennes.
Dans les universités islamiques du Moyen Age, les professeurs étaient plus libres dans leur enseignement que dans les premières universités chrétiennes. Il n’est donc pas étonnant que chaque professeur ait eu le droit de conférer ses « permis d’enseigner », alors qu’en Europe ce droit était réservé au recteur. Mis à part cette différence, la « ijazah » et la «licentia docendi » étaient des instruments identiques de la vie universitaire. Ces ressemblances entre les pratiques universitaires de l’islam et celles du monde chrétien s’expliquent par le rôle joué pas l’Espagne dans l’établissement de contacts entre l’un et l’autre.
L’Espagne Islamique était un des grands centres académiques du Moyen Age, et, après la prise de Tolède par les chrétiens (1085), ce pays devint la voie principale par laquelle les fruits de la science islamique passaient à l’Europe chrétienne. A Tolède, l’archevêque Raymond (mort en 1251) fonda une école pour traduire les oeuvres arabes en latin et les mettre ainsi à la disposition du monde savant chrétien. Les trésors de la littérature philosophique, scientifique et médicale arabe furent traduits en latin à l’usage des professeurs et des étudiants chrétiens. Il ne serait donc point surprenant qu’avec les livres, les étudiants chrétiens aient ramené de l’Espagne des idées sur l’organisation des universités.
Le baccalauréat
Une des personnalités éminentes dans le domaine des études orientales en Angleterre, le regretté professeur Alfred Guillaume, affirmait dans la première édition de The Legacy of Islam (Oxford 1931) que l’on aurait la preuve d’une liaison entre les universités islamiques et celles de l’Ouest, si l’on trouvait une explication satisfaisante du terme médiéval «baccalareus» ou « baccalaureus » - dont dérive le terme français « baccalauréat». Le professeur Guillaume fit remarquer que l’explication qui fait dériver ce terme du latin «vassa» (une vache) ne peut être prise au sérieux. Il suggère que « baccalaureus » pourrait bien être une défectueuse transposition en latin d’une expression arabe comme par exemple « bihaqq al-riwaya » signifiant le droit de transmettre une science.
En effet, bien des termes arabes sont passés, déformés, dans le latin du Moyen Age, et dans les autres langues européennes, dans lesquelles ils sont encore en usage aujourd’hui.
Parmi ces termes on trouve des mots familiers comme « chèque » (de l’arabe « sakk », « tarif » (ta’ref), et « amiral » (amir al’bahir) et bien d’autres. GuiIlaume n’a jamais trouvé l’expression, «bihaqq al-riwaya » dans aucun document arabe, et l’étymologie qu’il en propose ne peut-être considérée que comme une conjecture très intéressante. Mais les dernières recherches des écrivains de nos jours dans les différents exemples de « ijazah » médiéval ont démontré non seulement qu’une expression très similaire à celle que suggéra Guillaume était en usage dans des documents arabes de même type, mais aussi que cette expression était employée exactement dans le sens voulu pour son étymologie proposée. La première «ijazah» (conservée dans un manuscrit de l’université de Cambridge), dans laquelle on trouve l’expression « bihaqq al-riwaya », date de l’année 1147; or, on ne trouve pas le terme « baccalaureus » en Europe, employé dans le sens « licencié », avant 1231, année où le système des degrés universitaires fut établi par la bulle « Parens scientiarum » du pape Grégoire IX. Il paraît donc probable que le terme bachelier est dérivé de l’expression en usage dans les diplômes de l’université islamique.
R.-Y. EBIED et M.-J.-L. YOUNG. (Le monde de l’éducation)
ECOLES MUSULMANES ET UNIVERSITES EUROPEENNES
J’ai lu avec intérêt l’article paru dans le Monde de l’éducation de septembre sous le litre : « Les Arabes ont-ils inventé l’Université ? » Cet article qui présente sans préjugé un aspect de la culture arabe musulmane s’insère dans la tradition d’un groupe de chercheurs occidentaux qui existent depuis le dix neuvième siècle, et dont le nombre ne cesse de croître. (...) A ce sujet ,excusez-moi de me référer à une étude que j’ai publiée en Angleterre en 1957, et où j’ai souligné qu’au Moyen Age les grandes écoles musulmanes et les Universités fondées en Europe à cette époque différaient sur les points suivants
1. Pour la création des Universités musulmanes, il n’était nécessaire d’obtenir ni l’autorisation de gouvernement ni celle d’une autorité religieuse supérieure.
2. Les disciplines enseignées dans les Universités musulmanes étaient beaucoup plus variées.
3. Quoique l’enseignement coranique fût prépondérant, les Universités musulmanes n’établissaient pas une hiérarchie officielle entre les disciplines enseignées (1).
A. R. KINANY, Directeur du Bureau de l’Organisation de la ligue islamique mondiale à Paris.
(1) The Year Book of Education, 1957, Evans Brother», Londres. Extrait du Monde de l’Education n” 23.
Source: islam-fraternet.com
Il pourrait y avoir une bonne explication à ce réflexe qu’ont les gens de naturellement frotter leur main après avoir été blessé. Un compte-rendu publié dans Current Biology [1] montre que l’action de se toucher/frotter apporte un apaisement important de la douleur aigue dans des conditions expérimentales. Les chercheurs suggèrent que ce soulagement vient d’une modification de la représentation cérébrale du corps dans sa globalité.
"La douleur est une expérience importante, mais aussi compliquée, et elle peut être causée de nombreuses façons différentes" dit Patrick Haggard de l’Université du Collège de Londres. "Nous avons montré que les niveaux de douleur dépendaient non seulement des signaux envoyés au cerveau, mais aussi comment le cerveau intégrait ces signaux dans une représentation cohérente du corps dans sa globalité."
Haggard et ses collègues l’ont découvert en étudiant les effets du toucher sur soi-même chez les gens auxquels on avait causé une douleur thermique dans des conditions expérimentales (l’illusion de brulure thermique). "Cette méthode, pour provoquer une douleur, est l’une des mieux établie en laboratoire pour étudier la perception de la douleur" explique le chercheur. "Dans notre version, l’index et l’annulaire sont placés dans de l’eau chaude, et le doigt majeur dans de l’eau froide. Cela produit un sentiment paradoxal qui fait que le doigt du milieu est douloureusement chaud. "C’est idéal parce que cela permet aux scientifiques d’étudier l’expérience de la douleur sans causer de blessure réelle à ceux qui participent aux études."
Quand cette douleur a été provoquée sur les deux mains d’un individu, et que les trois doigts d’une main étaient touchés par les mêmes doigts de l’autre main immédiatement après, la chaleur douloureuse vécue par le doigt central a chuté de 64% comparée à une condition sans toucher. Ce soulagement n’est pas apparu quand une main seulement était placée dans les conditions de la douleur provoquée. Un toucher partiel, dans lequel seuls un ou deux doigts ont été pressés l’un contre l’autre, ne marchait pas non plus. Pas plus que le fait de presser la main affectée contre la main de l’expérimentateur qui avait été aussi chauffée et refroidie dans les mêmes conditions.
"En somme, écrivent les auteurs, l’illusion de la brulure thermique n’a été réduite que lorsque l’information thermo-sensorielle et tactile provenant des trois doigts a été complètement intégrée. C’est-à-dire que la réduction de la douleur exige un pattern somato-sensoriel très cohérent, tout comme une cohérence entre les patterns tactile et thermique, et une cohérence de stimuli entre les deux mains."
Haggard ajoute que des études antérieures sur la douleur chronique avaient suggéré l’importance de la représentation du corps dans l’expérience de la douleur. Par exemple, la douleur du membre fantôme, qui est si souvent ressentie suite à une amputation d’un membre, apparait diminuer, le temps que le cerveau converge vers une représentation actualisée du corps. Il déclare que les nouvelles découvertes élargissent l’important rôle de la représentation du corps dans la douleur aigue, et que cela pourrait conduire à une meilleure compréhension des mécanismes cérébraux impliqués dans la douleur chronique.
Enfin, ces résultats pourraient être appliqués de façon pratique, disent les chercheurs. "Nos travaux suggèrent que les thérapies qui visent à renforcer la représentation multisensorielle du corps pourraient être efficaces pour ce qui est de réduire la douleur."
[1] Marjolein P.M. Kammers, Frédérique de Vignemont, & Patrick Haggard. Cooling the Thermal Grill Illusion through Self-Touch. Current Biology, 2010
1. Par islamiates le 02/07/2024
Salam Les sourates sont données à titre d'exemple. Merci pour votre réactivité