Par Omar Taha
Chez moi, confortablement installé dans mon fauteuil –une habitude que j’ai prise ces dernières années- je me suis connecté à Internet et les mêmes histoires déchirantes défilaient sans cesse : « les protestations en cours contre le régime ont débouché sur des affrontements violents », « la guerre et les catastrophes naturelles laissent des millions de personnes sans-abris, contraintes de se déplacer », « le niveau de l’obésité nationale et le taux de criminalité sont les plus haut depuis des années », « le véto a été opposé aux palestiniens alors que l’oppression israélienne continue. », « la pauvreté augmente à une vitesse record, des millions de personnes manquent d’eau et de nourriture », « le conflit dans la région sème la division entre les gens ». J’ai fermé la page.
J’en avais assez lu pour la soirée ! J’étais frustré ! Alors que jusque-là, j’ai toujours été détaché de tous ces évènements mondiaux et locaux. Je me sentais impuissant et j’étais vraiment peu convaincu de l’impact que je pourrais avoir de là où ’étais, confiné dans ma maison.
Une pensée me hantait, je ne cessais de me demander : « Qu’est-ce que je peux faire pour mettre fin à tous ces problèmes ? ». Je ne trouvais aucune réponse, donc j’ai décidé d’aller voir mon père et de lui demander conseil. Laissant parler des années de sagesse, il m’a calmement dit :
« Les fondements et les racines de la société proviennent du socle familiale. Tu peux essayer de changer la situation actuelle dans la société, mais les problèmes persisteront, tant que la génération suivante n’est pas élevée et éduquée selon les principes Islamiques. »
Le nombre de musulmans vivant en Occident est monté en flèche ces dernières années, notamment avec l’augmentation du nombre des convertis et une immigration en hausse ; ce qui marque l’ère de la seconde génération de Musulmans ! Mais un problème a fait surface : celui consistant à pouvoir élever et éduquer ses enfants selon une éthique et des principes islamiques tels qu’enseignés par notre bien aimé Messager (Paix et bénédictions sur Lui), tout en s’attaquant aux défis que présentent certains maux sociaux répandus dans la société d’aujourd’hui.
Beaucoup de parents sont déconnectés de la réalité de leur environnement, alors que la jeunesse musulmane est victime d’une éducation partagée entre deux mondes; à savoir d’une part, un monde islamique à la maison dépourvu de l’enseignement véritable apporté par l’Islam -un mode de vie éclairé- et d’autre part la société- le monde occidental. Un monde, où richesse et prospérité côtoient décadence.
Nos enfants qui grandissent aujourd’hui, déchirés entre les traditions culturelles présentes dans leurs familles et l’attraction d’une société laïque, peuvent être plongés dans un vide spirituel et se détacher de la foi si un équilibre entre les deux mondes n’a pas été trouvé. Ce qui engendre souvent des problèmes entre les parents et les enfants avec pour conséquence un résultat bien trop commun, à savoir une famille désunie et une jeunesse qui se rebelle.
Ne pas supporter et guider l’enfant alors qu’il est dans une étape décisive de sa vie engendre des conséquences terribles dont les effets peuvent se faire ressentir dans tous les domaines de sa vie ; que ce soit le développement intellectuel, ou l’épanouissement moral et spirituel.
Une personne pourrait se demander : « Pourquoi devrais-je m’embêter à apprendre comment être un bon parent alors que mes parents n’ont pas eu besoin d’être éduqués sur ce sujet et en fin de compte je m’en sors bien dans la vie ? »
On néglige facilement le fait que le monde dans lequel les enfants grandissent aujourd’hui est bien différent du monde qui existait il y a quelques décennies. Les avancées technologiques et l’évolution des outils de communication font que les enfants sont maintenant grandement influencés par la télévision, Internet, et la publicité. Par exemple au Royaume-Uni, l’état de santé des enfants est au pire niveau que le pays n’ait jamais connu et, malheureusement, leur estime de soi et leur bien-être émotionnel ne cesse de se détériorer depuis des années.
Nous devons faire un choix : soit se contenter d’offrir à nos enfants confort et réussite uniquement dans ce monde, soit viser un objectif plus grand consistant à atteindre un confort et une réussite éternels. Réussir professionnellement et mener une vie à l’abri de la drogue et des MST sont, entre autres, des critères souvent fixés pour atteindre la réussite dans ce monde, mais qu’est-ce qui nous empêche de relever la barre afin d’assurer à nos enfants un haut statut dans l’Au-delà, dans le monde qui est éternel ?
Pourquoi ne pas leur fixer comme objectif d’acquérir la position la plus favorable dans l’au-delà (Akhira), ou au moins leur donner les moyens de gagner une ultime demeure confortable ?
Pour tous nos rendez-vous, que ce soit un examen, un entretien d’embauche, ou une réunion de famille, nous nous préparons toujours méticuleusement à l’avance afin de s’assurer le succès.. Cependant, la mort ne prévient pas, elle peut surgir à tout moment ; c’est le plus sinistre des rendez-vous. Pourtant, nous sommes souvent insouciants de cette réalité. Combien d’entre nous préparent leurs enfants pour ce moment, et pour l’inévitable Akhira ?
En l’absence d’éducation islamique dans leurs foyers, la vie de beaucoup de jeunes est modelée par les normes et principes du monde extérieur.
Un fossé d’incompréhension se crée entre les enfants et les parents qu’il est nécessaire de combler. Sans conseils avisés, un enfant sera livré à lui-même pour grandir, au risque d’être englouti par les mauvaises coutumes qui dominent dans la société ainsi que les chuchotements impulsifs de Sheytan.
Il est important de reconnaitre qu’un enfant doit être encouragé à découvrir et connaitre le monde dans lequel il vit, ainsi qu’interagir dans des sociétés multiculturelles. C’est ainsi que l’on peut comprendre les gens qui nous entourent, puis commencer à envisager un remède pour lutter contre les problèmes répandus à l’échelle locale et mondiale. Un enseignement profane fournit à l’enfant une tribune où il peut exceller académiquement et se lancer dans une brillante carrière qu’il aura choisi ; ce qui est une valeur importante pour les Musulmans.
Cependant, l’éducation des enfants Musulmans doit être équilibrée. Nous ne devons pas trop privilégier et nous focaliser sur un aspect tout en négligeant les autres ; ou épuiser la jeune génération dans la poursuite de l’excellence académique et des distinctions au détriment de leur santé, leur bien-être psychologique, leurs manières et comportements, les principes et valeurs islamiques ; ou sacrifier leur destination ultime.
Nous avons incontestablement la responsabilité d’aider nos enfants à réaliser leur potentiel et en faire des membres pieux, vertueux, responsables et productifs de la société.
Notre Bien aimé Prophète (Paix et Bénédictions sur Lui) a dit :
« Vous êtes tous des bergers et tout berger est responsable de son troupeau : l’imam (guide) est un berger pour les gens qu’il dirige et l’homme est un berger dans sa famille et il est responsable de son troupeau. La femme est une bergère au sein du foyer conjugal et elle sera responsable de son troupeau. Le domestique est un berger par rapport aux biens de son patron et il est responsable de son troupeau ». Vous êtes tous des bergers et vous êtes responsables de vos troupeaux. » (Al Bukhari et Muslim)
En plus de la réalisation de notre objectif, Insha Allah, nos enfants deviendront notre sadaqah jaariyah (œuvre continue), sans parler du fait qu’ils pourront œuvrer pour eux-mêmes et leur Akhira, par la Miséricorde d’Allah.
« Quand l’enfant d’Adam meurt, toutes ses œuvres prennent fin sauf trois : une aumône continuelle, une science utile et un enfant vertueux qui invoque pour lui. » (Sahih Mouslim).
Voici la dichotomie à laquelle nous faisons face aujourd’hui : comment fonder une famille et construire une communauté fermement attachée aux principes et valeurs islamiques, qui excellent dans l’éducation et la justice sociale et sont des exemples à suivre pour les autres?
L’approche que vous adoptez avec vos enfants, l’exemple que vous leur montrez et la sagesse que vous leur transmettez joueront un rôle majeur pour façonner leur personnalité et leur caractère. De plus, l’école que vos enfants fréquentent, leurs amis et tout ce qu’ils observent autour d’eux, tout ceci joue aussi un rôle important. Toutefois, l’histoire du Prophète Noé (Paix sur lui) et de son fils, prouve que l’influence d’un parent est bien évidemment limitée ! Les parents ne devraient pas succomber à la pression consistant à croire qu’ils sont entièrement responsables du sort de leur enfant ; plusieurs facteurs entrent en compte, dont le fait que c’est Allah qui guide.
Cependant, les parents font une différence, et c’est seulement en comprenant comment l’enfant pense et se développe, ainsi qu’en ayant recours aux techniques d’éducation et d’enseignement testées et approuvées, que nous pourrons, en tant que communauté, espérer passer le flambeau à une nouvelle génération de Musulmans en bonne santé, motivés, dotés d’un comportement exemplaire et porteurs de valeurs fortes qui les aideront à bâtir une société de demain qui sera meilleure.
« Seigneur, fais que nos épouses et nos enfants soient pour nous une source de bonheur ! Daigne faire de nous des modèles de piété pour ceux qui craignent le Seigneur ! » [Surah Furqaan, 25 v 74]
A propos de l’auteur :
Omar est actuellement en dernière année de médecine à l’université de Londres. Il est diplômé en psychologie incluant la psychologie de famille et des enfants. Omar est l’une des figures clé de « HomeGroup » qui est un projet unique visant à responsabiliser les parents via des connaissances, des compétences et la confiance en soi afin de faire face aux défis de la société moderne. Il a aussi contribué, et contribue, à réunir des professionnels en vue d’organiser des séminaires sur le rôle parental du point de vu islamique, à Londres, sous le nom de « HomeGroup ».
http://musulmanproductif.com/booster-sa-foi/les-parents-peuvent-ils-influer-sur-la-productivite#more-2119
Par Yaqub Ali
Beaucoup de personnes lisent mais lorsqu’on leur demande de se rappeler des livres qu’elles ont lus, elles ont bien du mal ! Est-ce votre cas ? Avez–vous assisté à des cours de sciences islamiques, impatient d’apprendre la religion, mais avez l’impression de ne rien retenir ? Pendant le cours est-ce que vous vous dites « il n’y a aucune chance que j’oublie ce propos donc pas besoin de l’écrire » ; et puis une semaine plus tard vous êtes incapable de vous souvenir de quoi que ce soit ?
Chaque fois que vous allez en cours ou lisez un livre, ou même écoutez une conférence islamique sur votre lecteur MP3, il y a des habitudes productives que vous devriez essayer d’adopter avant d’étudier.
Voici quelques-unes des habitudes que nous devrions avoir :
Vous devez vous poser les questions suivantes: « pourquoi j’étudie, pourquoi je lis ce livre ? » « Est-ce pour que les gens m’appellent un érudit ? » « Est-ce pour remporter des débats ? » « Est-ce pour attirer l’attention des gens ? » Si vous vous retrouvez dans une de ces questions, dans ce cas vous ne retirerez aucun bienfait de vos études.
Ibn Masoud disait : « le savoir, ce n’est pas la narration constante. Mais plutôt une lumière qu’Allah place dans le cœur ». [Cliquez ici pour tweeter !]
« De tous les serviteurs de Dieu, seuls les savants Le craignent véritablement ». [Sourate 35 Fâtir, verset 28]
Sufyan Ath-Thawrî disait : « La supériorité du savoir tient uniquement au fait qu’il amène une personne à craindre et à obéir à Allah, sinon c’est comme tout le reste ».
La toute première chose qu’il faut prendre en considération c’est que le savoir que vous êtes sur le point d’acquérir est une ibadah, c’est une forme d’adoration privée, un acte entre vous et Allah (Soubhanahou wa ta’ala).
Sufyan Ath-Thawrî disait : « Rien ne m’a été plus difficile à soigner que mon intention ».
Examinez vos actes, ceux accomplis en public et ceux accomplis en privé. Vos actions publiques sont elles plus nombreuses que vos actions privées ? Appréciez-vous plus les actions publiques que celles faites en privée ? Si c’est le cas vous devez examiner attentivement votre intention. Pour qui faites-vous cette action ? Pour les gens ou pour Allah (Soubhanahou wa Ta’ala) ?
Celui qui se souvient de son Rabb (Seigneur) et celui qui ne s’en souvient pas s’apparentent respectivement au vivant et au mort.
L’étudiant en science se doit de commencer par le Nom d’Allah et être conscient qu’Allah (Subhanahou wa ta’ala) l’observe; ce qui apportera la Barakah dans vos études inchaAllah.
« Quiconque espère réussir sa quête de science tout en mangeant, buvant et dormant à l’excès cherche à accomplir l’impossible ». [Extrait du livre « les manières de celui qui recherche la connaissance» - disponible ici en anglais, non traduit en français]
Parfois lorsqu’on étudie et on acquiert un savoir, on a tendance à avoir la langue bien pendue. Et parfois même, on aime parler plus qu’écouter.
« Quiconque croit au jugement dernier qu’il dise du bien ou qu’il se taise » [Bukhari] [Cliquez ici pour tweeter ce hadith]
L’Imam Shafi’i disait : « celui qui souhaite parler, qu’il réfléchisse avant de le faire. S’il est convaincu que ses mots ne causeront aucun mal, alors qu’il parle. Mais s’il doute de l’utilité de ses mots, alors qu’il se taise ».
On demanda à Luqman (qu’Allah soit satisfait de lui) : « D’où te vient la sagesse ? Il répondit : je ne demande pas ce dont je n’ai pas besoin, et je ne parle pas de ce qui me concerne pas ». [Extrait du livre « Les manières de celui qui recherche la connaissance »]
Un autre comportement à adopter consiste à respecter nos enseignants et reconnaître qu’il y a toujours une personne plus instruite que nous.
Imam Shafi’î disait : « je tournais les pages de mes livres doucement et discrètement devant Malik (qu’Allah soit satisfait de lui) de peur que le bruit le dérange, cela par respect pour lui ».
Ibn Abbas disait : « j’ai fais preuve d’humilité quand j’étais étudiant, je suis donc devenu un honorable enseignant ».
La quête du savoir devrait rendre une personne humble. Si vous voyez des érudits qui ont un mauvais comportement, ce sont des personnes qui tiennent un discours seulement avec la langue, sans que le cœur l’ait accepté. Leur vie n’est pas imprégnée d’un savoir sincère.
Pour être productif nous devons apprendre les bonnes manières ; les bonnes manières et la science.
Abdoullah Ibn Moubarak a dit : « j’ai passé trente ans à apprendre les bonnes manières et vingt à acquérir la science ». [Cliquez ici pour tweeter]
La prochaine fois que nous voulons étudier, voyons si nous pouvons mettre en pratique ces 5 qualités productives afin d’augmenter les bienfaits de nos efforts incha’Allah.
A propos de l’auteur :
Yaqub Ali est diplômé en psychologie. Il est membre de YMO (Young Muslim Organization) et investi dans le milieu éducatif.
http://musulmanproductif.com/booster-sa-foi/5-qualites-productives-pour-etudier-avec-efficacite
Beaucoup de personnes vivent leur vie souffrant de maladies. Ils errent, distraits et négligents, cherchant le remède à leurs maladies, mais ils ne le trouvent pas. Et ils cherchent une des voies qui les mènerait à cela pour qu'ils puissent s'y engager, mais ils ne sont pas capables de la distinguer ! Cependant, le remède est devant eux. Le remède est devant leurs yeux - en effet c'est la science.
L’imam Ad-Dhahabi (d. 748) a dit :
« Le cœur de tout homme est atteint par la maladie des doutes et des fausses notions, et cet état ne prendra pas fin à moins qu'il ne demande aux gens de science, pour qu'il apprenne la vérité qui repoussera sa maladie. Et ainsi elle (la maladie) ne l'affectera pas sérieusement. »
Le plus grand de ces remèdes est : avoir un besoin (constant) d'Allah (Al-Iftiqar) et implorer son aide (Al-Istighatha). Il faut donc répéter constamment cette invocation et augmenter sa prononciation :
' O Allah. Seigneur de Jibril, Mika'il et Israfil. Celui qui a révélé la Torah et l'Injil. Guide-moi dans ce sur quoi on a divergé en matière de vérité avec Ta permission Tu guides certainement qui Tu veux vers le droit chemin. ' [2]
Et il faut qu’il renouvelle constamment son repentir et sa demande de pardon. Et qu’il demande à Allah de lui accorder la certitude et le bien-être. Ainsi - si Allah le veut - ses jours ne prendront pas fin sans qu'il ne soit délivré - si Allah le veut - de sa maladie. Et on purifiera pour lui son Tawhid (accomplir des actions seulement pour Allah). Et il sera sauvé d'entrer dans la science de la rhétorique ('Ilm-ul-Kalam) [3], qui - par Allah, le plus Grand – si elle est apprise pour prévenir une maladie, engendrera beaucoup plus de maladies, qui peuvent probablement même le tuer! En fait, personne n'a beaucoup de doutes et d’idées fausses, que lorsqu’il se préoccupe des sciences de la rhétorique (Kalam) et de la logique (Hikma) [4]!
Donc le remède pour ces maladies est de jeter au loin ces questions destructrices et de les éviter complètement. Et d’accomplir beaucoup de récitations (du Qur'an), de prières, d’invocations et de craindre Allah.
Donc je lui garantis (par cela) que son Tawhid deviendra pur et que son Seigneur lui accordera le bien-être.
Et s'il ne se sert pas de ce remède. Et que la maladie est au lieu de cela traitée par une autre maladie. Et qu’il se noie avec les remèdes des avis et des choix intellectuels, alors il se peut qu’il soit délivré et il se peut qu’il soit détruit! Et il se peut même qu’il reste malade jusqu’à ce qu'il meurt! "[5]
Abu Ad-Darda a rapporté que le messager d'Allah (salallahu a‘layhi wa salam) a dit :
« Les savants sont les héritiers des prophètes. Or, les prophètes n’ont laissé en héritage ni dinars, ni dirhams, mais ils ont laissé la science. Ainsi quiconque s'en empare (c'est-à-dire la science), alors il s'est emparé d'une part énorme (de l’héritage). » [6]
L’imam Ibn Hiban (d. 354ème) a dit :
« Dans ce hadith il y a une preuve claire que les savants qui portent le mérite que nous avons mentionné (précédemment), sont ceux qui enseignent la science du prophète (salallahu a‘layhi wa salam) en dehors des autres types de science.
Ne l’avez-vous pas entendu (Prières et bénédictions d’Allah sur lui) dire : ' les savants sont les héritiers des prophètes ? Les savants ne laissent rien comme héritage, sauf la science. Et la science de notre prophète est sa Sunna. Donc quiconque se prive d'en acquérir une science, alors il n'est pas des héritiers des prophètes. » [7]
Et parmi les belles expressions qui ont été exposées, est celle-ci :
"La science est l’héritage du prophète, comme il a été rapporté dans les textes et les savants, sont ses héritiers, l’élu (salallahu a‘layhi wa salam) n'a rien laissé derrière lui que ses hadith, Parmi nous, voilà ses biens et son capital."
Notes de bas de page :
[1] Cet article est traduit du magazine Al-Asalah (Rabi Ath-Thani n° 1 (1413), page. 50)
[2] Quelque chose de semblable a été rapporté par Muslim (n°770) dans une version marfu' (remontant jusqu’au prophète (salallahu a‘layhi wa salam). La formulation en arabe est comme suit :
"Allahumma, rabba jibril wa mika'il wa israfil. Munzil at-Tawrati wal-Injil. Ihdini limakhtulifa fihi min bi-idhnik Al-haqq. Innaka tahdi man tasha ila siratin mustaqim."
[3] Ce sont des types de philosophie!
[4] Le mot Hikma se réfère ici à un domaine de philosophie. Il ne signifie pas la Hikma (sagesse) que l'on loue dans le Livre et la Sunna.
[5] Masa'il fi Talab-il-'Ilm (pg. 202-203). Ce livre consiste en six traités sur le sujet.
[6] Rapporté par Abu Dawud (No 3641-3642) de deux chaînes de narration dont l’une renforce l'autre.
[7] Al-Ihsan Fi Taqrib Sahih Ibn Hiban (1/291)
Article tiré du site al-manhaj.com
Source : le Magazine Al-Asalah (n°1 (1413), page. 50)
Traduit par isma'l alarcon
Traduit en français par les salafis de l’Est
http://www.salafs.com/modules/news/article.php?storyid=34
Les habitants du Paradis : Comment-sont ils ? Quelle est la différence entre ceux qui occupent les différents niveaux ? Pour répondre à ces interrogations, nous nous baserons sur les ouvrages intitulés « Le Paradis » et « Les délices du Paradis » respectivement écrits par Ibn Qayyim al-Jawziyya (qu’Allah lui fasse miséricorde) et Ibn Kathir (qu’Allah lui fasse miséricorde). Nous verrons d’abord l’éthique des gens du Paradis, leur forme et leur âge puis nous nous intéresserons à ceux qui occupent les places les plus basses et à ceux qui occupent les plus hautes avant de nous arrêter sur le fait que le plus grand nombre de ces habitants sera de la communauté du Prophète Mohamed (‘alayhi salat wa salam).
Leur éthique, leur forme et leur âge
Les habitants du Paradis auront la forme du Prophète Adam (‘alayhi salam), c’est à dire une taille de soixante coudées. Ce fait a été rapporté par l’imam Ahmed selon Abu Hurayra, qui affirme que le Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam) a dit : « Dieu a créé Adam selon sa forme (c’est-à-dire la propre forme d’Adam). Sa taille est de soixante coudées. Lorsqu’Il le créa, Il lui dit : {Va saluer ce groupe d’Anges assis, et écoute ce qu’ils te répondent, cela sera ton salut et celui de tes descendants.} Il leur dit : « As-Salamou ‘alaykoum » (littéralement : Que la paix soit sur vous). Ils ont répondu « As-Salamou ‘alayka wa rahmatou Allah. » (littéralement : Que le salut soit sur toi ainsi que la clémence de Dieu). Ils lui ont ajouté : « Rahmatou Allah ». Il dit : « Celui qui entrera au Paradis sera sous la forme d’Adam, dont la taille sera de soixante coudées. Depuis la création d’Adam, la taille de l’être humain s’est mise à diminuer progressivement. » .
Les gens du Paradis ont été décrits comme ayant une éthique parfaite et comme étant d’une grande beauté, ainsi que d’un jeune âge. En effet, tous les habitants du Paradis auront le même âge incha Allah, qu’ils soient morts jeunes ou vieux soubhanAllah ! C’est ainsi que selon Anas ibn Malik, le Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam) décrit les gens du Paradis : « Les habitants du Paradis seront envoyés sous la forme d’Adam, âgés de tente-trois ans, très beaux, bien maquillés. Ils les dirigeront vers un arbre, d’où ils seront habillés. Leurs vêtements ne s’useront jamais. Leur jeunesse sera éternelle. Comme précédemment, le premier groupe aura un visage resplendissant comme la pleine lune. Les suivants seront plus lumineux que les astres du firmament. Quant à leur éthique, Dieu (loué soit-Il) dit : {Nous aurons ôté de leur cœur tout ce qui aura rapport avec la haine. Ils seront des frères assis sur des divans, les uns en face des autres. Il n’y aura entre eux ni désaccord ni rancœur.}
Ibn Qayyim al-Jawziyya ajoute : « L’explication est la suivante : les habitants du Paradis sont tous de la même taille, d’une beauté identique, il n’y aura aucune différence, ni haine, ni jalousie entre eux. Leur cœur chantera à l’unisson. Ils loueront Dieu matin et soir. » Qu’Allah nous compte parmi eux !
Ceux qui occupent les places les plus basses et ceux qui occupent les plus hautes
Ces deux groupes ne sont pas au même niveau au sein du Paradis bien que leur emplacement fasse partie de la plus parfaite des demeures. Ibn Kathir souligne dans son ouvrage que les habitants du Paradis n’ont pas les mêmes occupations en fonction de leur niveau.
En effet, il est rapporté par l’imam Ahmed d’après ‘Umar que le Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam) a dit : « Ceux qui occupent les dernières places au Paradis sont ceux qui ont le regard tourné vers leurs jardins, les délices qu’ils renferment, leurs serviteurs et ce qu’ils ont connu de joie pendant un parcours de mille ans. Ceux qui sont les plus élevés auprès de Dieu, sont ceux qui contemplent Sa Face matin et soir. » Puis le Prophète (‘alayhi salat wa salam) récita le verset : {Ce jour-là, il y aura des visages resplendissants qui regarderont Leur Seigneur.} (Sourate 75 : Versets 22-23). Voici donc la différence principale entre les habitants du Paradis occupant les plus basses et les plus hautes places.
Le plus grand nombre de ces habitants appartiendra à la communauté du Prophète Mohamed (saws)
La communauté du Prophète Mohamed (‘alayhi salat wa salam) sera la plus nombreuse au Paradis incha Allah. C’est ainsi que dans le sahih du récit d’Abdallah ibn Messaoud, l’Envoyé d’Allah (‘alayhi salat wa salam) a dit : « N’acceptez-vous pas d’être le quart des habitants du Paradis ? – Nous avons loué Dieu. Et il ajouta : « Personnellement, j’espère que vous serez la moitié des habitants du Paradis. Je vais vous renseigner à ce sujet : les Musulmans comparés aux mécréants depuis la création jusqu’à la fin, ne représenteront qu’un cheveu blanc sur un taureau noir, ou un cheveu noir sur un taureau blanc. » Selon les dires de Muslim.
Par ailleurs, le fait que la communauté de Mohamed (‘alayhi salat wa salam) sera la plus nombreuse au Paradis a été prouvé par un hadith rapporté par l’imam Ahmed et Tirmidhy. Borayda ibn El Khassib rapporte que le Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam) a dit : « Dans le Paradis, il y a cent vingt rangs, les Musulmans en occuperont quatre-vingts. »
Qu’Allah nous compte parmi les gens de la Demeure Éternelle. Puisse-t-Il nous faire accéder au septième ciel.
Par Oum Ayoub
http://www.ajib.fr/2012/12/les-habitants-du-paradis/
L’argent est le nerf de la vie, aussi la législation islamique cherche-t-elle à travers la réglementation de son usage à édifier une société équilibrée dans laquelle la justice sociale devient une réalité qui procure une vie honorable à tous ses membres. La richesse est une parure du monde d’ici-bas comme l’a dit Allah : « Les biens et les enfants sont l’ornement de la vie de ce monde. » (Al Kahf, 46). L’Islam a créé des systèmes dont la mise en application garantit une vie décente à chaque individu de la société. Voici quelques mesures qu’il met en œuvre dans ce domaine :
1- Interdiction de l’usure (riba). Il interdit l’intérêt usuraire qui revient à l’exploitation du besoin et des efforts de son prochain et l’usurpation de ses biens sans contrepartie, or les biens sont une chose sacrée. En outre, la propagation de l’intérêt usuraire suscite la disparition de la bonté entre les gens et la concentration de la richesse entre les mains d’un groupe restreint. Allah dit : « Ô les Croyants ! Craignez Allah ; et renoncez au reliquat de l’intérêt usuraire, si vous êtes Croyants. Et si vous ne le faites pas, alors recevez l’annonce d’une guerre de la part d’Allah et de Son Messager. Et si vous vous repentez, vous aurez vos capitaux. Vous ne léserez personne, et vous ne serez point lésés. » (Al Baqara, 278-279).
2- Solidarité. L’Islam exhorte à accorder des prêts à ceux qui en ont besoin afin de mettre fin à l’intérêt usuraire et ses voies. Le Prophète (psl) a dit : « Celui qui prête de l’argent deux fois, c’est comme s’il l’avait donné en aumône une fois. » (At-Tirmidzi).
Et l’Islam a prescrit – sans toutefois rendre cela obligatoire d’accorder un sursis et un délai à l’endetté qui est dans la gêne, et de ne pas le presser, s’il est sérieux et veut vraiment rembourser sa dette. Mais s’il retarde volontairement le remboursement, il n’est pas concerné par cette mesure. Allah dit : « A celui qui est dans la gêne, accordez un sursis jusqu’à ce qu’il soit dans l’aisance. » (Al Baqara, 280). Le Prophète (psl) a dit : « Que celui qui aimerait qu’Allah le sauve des angoisses du Jour de la Résurrection accorde un sursis à l’endetté insolvable ou annule sa dette. » (Mouslim 3/1196 hadith n° 1563).
3- Interdiction du monopole. Il a interdit la cupidité et la monopolisation sous toutes les formes, en interdisant de s’acapparer les denrées dont les gens ont besoin pour entraîner des pénuries sur le marché et imposer un prix injuste qui a des répercussions néfastes sur les membres de la société, aussi bien le riche que le pauvre. Le Prophète (psl) a dit : « Celui qui monopolise est fautif » (Mouslim, 3/1227, hadith n° 1605), c’est-à-dire qu’il commet un péché.
Le dirigeant a le droit de contraindre celui qui monopolise une marchandise quelconque de la vendre avec un bénéfice raisonnable qui ne soit préjudiciable ni au vendeur ni à l’acheteur. Si le monopolisateur refuse d’obtempérer, le dirigeant a le droit d’intervenir et de vendre ces marchandises à un prix raisonnable, afin de barrer par cet acte, la voie à toute personne qui serait tentée de monopoliser et d’exploiter les besoins des gens.
4- Interdiction de certaines formes de taxes. Il a interdit les taxes et impôts qu’on perçoit du commerçant en contrepartie d’une autorisation de vendre sa marchandise, ou d’une autorisation d’introduire sa marchandise dans le pays. Le Prophète (psl) a dit : « Celui qui perçoit les taxes n’entrera pas au Paradis ». (Ibn Khouzaimah, 4/51, hadith n° 2333).
5- Interdiction de la thésaurisation. Il a interdit de thésauriser les richesses sans y prélever les droits d’Allah et sans les dépenser dans ce qui est rentable pour l’individu et la société ; l’argent doit normalement circuler entre les gens pour stimuler l’économie, ce qui apporte un profit à tous les membres de la société. Allah dit : »A ceux qui thésaurisent l’or et l’argent et ne les dépensent pas dans le sentier d’Allah, annonce un châtiment douloureux. » (At-Tawbah, 34).
6- La Zakat. L’Islam prescrit un taux précis de la richesse dont la valeur est de 2,5% et qui est appelé « zakat » que l’on prélève sur les capitaux des riches qui ont atteint le seuil imposable (nissâb) et ont été thésaurisés pendant un an pour les redistribuer aux pauvres. C’est un droit pour les pauvres et il est interdit de les en priver.
Ainsi, bien que l’Islam respecte la propriété privée, il y a introduit des droits et des obligations. Parmi ces obligations, il y en a qui sont pour le propriétaire lui même, comme subvenir à ses besoins et aux besoins de ceux qu’il a à sa charge parmi ses proches dont il doit assurer les dépenses d’entretien. Il y en a qui sont en faveur des individus de sa société comme la zakat, l’aumône et la bienfaisance ; et il y en a qui sont une obligation au profit de sa société, comme la contribution financière à la construction des écoles, des hôpitaux, des orphelinats, des mosquées et de tout ce qui est profitable à la société.
7- Interdiction de la fraude sur la mesure et le poids. L’Islam interdit la fraude sur la mesure et le poids, parce c’est une sorte de vol, de détournement, de trahison et de tricherie. Allah dit : Malheur aux fraudeurs qui, lorsqu’ils font mesurer pour eux-mêmes exigent la pleine mesure, et qui lorsqu’eux-mêmes mesurent ou pèsent pour les autres, leur causent perte. (Al Mutaffifune, 1-3).
8- Interdiction de l’acapparemment. Il a interdit le fait qu’une personne ait la mainmise sur ce qui comporte un intérêt public comme l’eau, les pâturages publics qui n’appartiennent à personne et d’empêcher les gens d’en tirer profit, car le Prophète (psl) a dit : « Il y a trois hommes à qui Allah n’adressera pas de parole au Jour de la Résurrection et qu’Il ne regardera même pas : l’homme qui jure sur sa marchandise qu’on lui en a offert plus qu’on ne le lui en a offert et qui ment ainsi ; l’homme qui fait un faux serment après l’asr pour s’approprier une partie du bien d’un musulman ; et l’homme qui refuse le superflu de son eau. A ce dernier, Allah dira : « Aujourd’hui, Je te refuse ma faveur comme tu as refusé le superflu d’une chose que tu n’avais pas faite toi-même. » (Al Boukhari, 2/834 ; hadith n° 2240). Le Prophète (psl) a dit : « Les musulmans sont des associés sur trois choses : sur le pâturage, sur l’eau et sur le feu. » (Ahmad, 5/364 ; hadith n° 23132).
9- Le système de succession. L’Islam distribue l’héritage aux successeurs selon leur lien de proximité parentale. Personne n’a le droit de partager l’héritage suivant sa passion et son désir. Parmi les bienfaits de ce système, il y a le fait qu’il disperse les richesses, quelle que soit leur importance en de petites propriétés, et rend ainsi la concentration des capitaux entre les mains d’un petit groupe presque impossible. Le Prophète (psl) a dit : « En vérité, Allah a donné à chaque ayant droit son dû. On ne doit donc pas léguer les biens par testament à un héritier. » (Abû Dâwud, 3/114, hadith n° 2870).
10- Les legs pieux. Il y en a deux catégories :
a. Le legs particulier à la famille et la progéniture du testateur afin de les préserver de la misère, de la pauvreté et de la mendicité. Parmi les conditions de validité de ce genre de legs, il doit être stipulé qu’après la disparition de la progéniture du testateur, le legs reviendra aux œuvres caritatives.
b. Le legs caritatif public dont le but est d’utiliser ce qui est légué ou son bénéfice dans des œuvres caritatives et de bienfaisance comme la construction des hôpitaux, des écoles, des routes, des bibliothèques publiques, les maisons sociales pour orphelins, enfants retrouvés, personnes âgées et tout ce qui comporte une utilité profitable à la société. Le Prophète (psl) a dit : « Lorsqu’une personne meurt, ses œuvres cessent sauf trois : sauf une aumône continue, une science utile ou un enfant vertueux qui prie pour lui. » (Mouslim, 3/1255 ; hadith n° 1631).
11- Le système de testament en Islam. L’Islam a prescrit au musulman de destiner une partie de ses biens par testament après sa mort aux œuvres de bienfaisance et de charité. Toutefois, il a stipulé que les biens donnés par testament ne doivent pas dépasser le tiers de sa propriété, afin de ne pas causer de tort à ses héritiers.
12- L’Islam interdit tout ce qui entre dans cette parole d’Allah : « Ô les Croyants ! Que les uns d’entre vous ne mangent pas les biens des autres illégalement. » (An-Nissa, 29).
- La spoliation quelle qu’elle soit, parce que c’est une injustice pour ceux qui en sont victimes et une menace pour la société ; en effet, le Prophète (psl) a dit : « Celui qui s’approprie une partie du dû d’un homme musulman en faisant un faux serment, Allah lui impose le Feu et lui interdit le Paradis. Aussi, un homme s’écria : Ô Messager d’Allah, et s’il s’agit de quelque chose de négligeable ? « Même si c’est un bâtonnet d’arak » répondit-il. » (Mouslim, 1/122 ; hadith n° 137).
- Le vol ; le Prophète (psl) a dit : « Le fornicateur n’est pas croyant au moment où il fornique; le voleur n’est pas croyant au moment où il vole ; le buveur de vin n’est pas croyant au moment où il boit ; et le repentir est offert après cela. » (Mouslim, 1/77 ; hadith n° 57). Allah dit : Le voleur et la voleuse, à tous deux coupez la main, en punition de ce qu’ils se sont acquis, et comme châtiment de la part d’Allah. Allah est Puissant et Sage. (Al Maïda, 38).
- L’escroquerie et la trahison, car le Prophète (psl) a dit : « Celui qui prend une arme contre nous n’est pas des nôtres et celui qui se joue de nous n’est pas des nôtres. » (Mouslim, 1/99 ; hadith n° 101).
- La corruption, conformément à cette parole d’Allah : « Et ne dévorez pas mutuellement et illicitement vos biens, et ne vous en servez pas pour corrompre des juges pour vous permettre de dévorer une partie des biens des gens, injustement et sciemment. » (Al Baqara, 188), et cette parole du Prophète (psl) : « Allah maudit le corrupteur et le corrompu dans le jugement » (Ibn Hibban, 11/467 ; hadith n° 5076). Dans une autre version, on cite aussi l’intermédiaire entre les deux. Le corrupteur est maudit parce qu’il contribue à la propagation de ce phénomène néfaste dans la société. S’il n’offrait pas de pot-de-vin, il n’y aurait pas de corrompu. Et le corrompu est maudit parce qu’il a causé un préjudice au corrupteur en prenant son argent injustement et parce qu’il a trahi la confiance placée en lui en prenant une contrepartie pour un travail qui est normalement une obligation pour lui, outre les préjudices que peuvent subir les adversaires du corrupteur. Quant à l’intermédiaire entre les deux, il a reçu du corrupteur et du corrompu ce à quoi il n’a pas droit et a encouragé la propagation de ce phénomène.
- Le surenchérissement. Il a interdit d’enchérir sur l’objet convoité par son frère pour le supplanter tant que ce dernier ne l’a pas autorisé à le faire, parce que la rivalité est l’une des causes de l’inimitié et de la haine entre les membres de la société. Le Prophète (psl) a dit : « Que l’homme ne vende pas pour supplanter son frère ; qu’il ne demande pas en mariage celle que son frère a déjà demandée, sauf s’il lui donne la permission. » (Mouslim, 2/1032 ; hadith n° 1412).
Les règles de la vente et de l’achat
Le commerce est normalement licite, parce qu’il s’agit d’un échange utile entre le vendeur et l’acheteur. Toutefois, quand l’une de ces deux parties subit un préjudice ou toutes les deux, le commerce passe de la licéité à l’interdiction, car Allah dit : Ô les Croyants ! Que nul dentre vous ne mange les biens d’autrui illégalement. (An-Nissa, 29).
L’Islam classe le gain résultant du commerce parmi les meilleurs gains. On demanda au Messager d’Allah (psl) quel gain était meilleur ? Il dit : « Ce que l’homme acquiert par le travail de ses mains et tout commerce licite. » (Al Moustadrak, 2/12 ; hadith n° 2158).
L’Islam a exhorté les musulmans à faire preuve d’honnêteté dans le commerce ; le Prophète (psl) a dit : « Le commerçant sincère et honnête sera avec les Prophètes, les véridiques et les martyrs » (Voir Al Albany, Sahih At-Targhîb, 1782).
- On doit préciser les défauts qui se cachent dans la marchandise s’il y en a ; le Prophète (psl) a dit : « Il n’est permis à personne de vendre quelque chose sans en préciser les vices cachés. » (Ahmad, 3/491 ; hadith n° 16056).
- On ne doit pas frauder sur la marchandise, mais présenter ses défauts à l’acheteur ; d’après Abû Houreira, le Messager d’Allah (psl) passant auprès d’un tas de nourriture y introduisit sa main et ses doigts touchèrent une humidité, alors, il dit : « Qu’est-ce que c’est, propriétaire de la nourriture ? » Il répondit : Il a plu dessus, Messager d’Allah. Il dit : « Ne pouvais-tu pas le mettre au dessus de la nourriture pour que les gens le voient ? Celui qui fraude n’est pas des miens. » (Mouslim, 1/99 ; hadith n° 102).
- Il faut être franc et ne pas mentir ; le Prophète (psl) a dit : « Les deux contractants d’une vente ont le droit d’option tant qu’ils ne se sont pas séparés – ou jusqu’à ce qu’ils se séparent. S’ils sont loyaux et francs, leur contrat sera béni. S’ils dissimulent et qu’ils mentent, la bénédiction de leur contrat sera détruite. » (Al Boukhari, 2/732 ; hadith n° 1973).
- On doit se montrer généreux dans la vente et l’achat, parce que c’est un moyen de renforcer les liens entre le vendeur et l’acheteur, et d’arrêter la course à l’intérêt matériel qui détruit les relations humaines. Le Prophète (psl) a dit : « Allah fasse miséricorde à celui qui se montre généreux quand il vend, quand il achète et quand il réclame le paiement d’une dette. » (Al Boukhari, 2/732 ; hadith n° 1973).
- Eviter de jurer lors de la vente, conformément à cette parole du Prophète (psl) : « Défiez-vous de beaucoup jurer lorsque vous vendez, car cela rend hypocrite et efface les bonnes actions. » (Mouslim, 3/1228 ; hadith n° 1607).
Voila donc quelques règles islamiques, mais il en existe bien d’autres ; s’il fallait les évoquer toutes, il nous faudrait beaucoup plus de temps et de pages. Il suffit de savoir qu’à chaque détail de la vie privée ou publique des hommes, correspond une indication Coranique ou prophétique qui la précise et l’organise. Ces prescriptions n’ont d’autre but que de faire en sorte que toute la vie du musulman soit une adoration d’Allah dans laquelle il fait provision de bonnes actions.
Source : IslamLand.com http://www.islamland.com – Syndication : RIBH
1. Par islamiates le 02/07/2024
Salam Les sourates sont données à titre d'exemple. Merci pour votre réactivité