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Blog de Islamiates

Les concept du Salut et de L’expiation selon le Christianisme et l'Islam

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On peut définir le salut comme l’affranchissement des péchés et des châtiments qui en découlent. Mais le chemin qui mène au salut diffère d’une religion à une autre. Dans le christianisme, qui considère la nature humaine comme rebelle et encline au péché, le salut se trouve dans la doctrine de l’expiation par procuration selon laquelle Jésus a « apporté pleine satisfaction » à Dieu en « rachetant » les péchés des hommes par sa mort et sa résurrection. En un mot, Jésus s’est substitué à nous et c’est pourquoi sa mort nous aurait absous de nos péchés.

Cela est contraire à ce que l’on trouve dans la Torah, où Dieu dit : « Les parents ne seront pas mis à mort pour les crimes commis par leurs enfants, ni les enfants pour ceux de leurs parents: si quelqu'un doit être mis à mort, ce sera pour son propre péché. » (Deut. 24:16)

Ce concept de Jésus-sauveur-de-l’humanité est réfuté dans le Coran, où Dieu dit :

« Et (Nous les avons également maudits) à cause de leur incroyance et de l’énorme calomnie qu’ils ont proférée à l’encontre de Marie, et parce qu’ils ont dit: « Nous avons vraiment tué le Messie, Jésus fils de Marie, le messager de Dieu. » Or, ils ne l’ont ni tué ni crucifié, mais cela leur est apparu ainsi. » (Coran 4:155-157)

Le salut selon Jésus

Nulle part, dans les quatre évangiles, Jésus n’a-t-il dit une seule fois qu’il devrait mourir pour absoudre les hommes de leurs péchés. Lorsqu’un homme vint le voir pour lui demander ce qu’il devait faire pour obtenir le salut éternel, Jésus lui répondit qu’il devait respecter les commandements, c’est-à-dire la Loi de Dieu (Matthieu 19 :16-17). Lorsqu’un avocat vint lui poser une question similaire, tel que rapporté dans l’évangile selon Luc, Jésus lui répondit qu’il devait aimer Dieu et son prochain (Luc 10 :25-28).

L’identité et le rôle de Jésus sont clairement définis dans le Coran, où Dieu dit :

« Le Messie, fils de Marie, n’était qu’un messager. Avant sa venue, des messagers (comme lui) sont passés. Sa mère était une femme véridique, et ils consommaient tous deux de la nourriture. Vois comme Nous leur expliquons les révélations, et vois comme ils se détournent! » (Coran 5:75)

La mission de Jésus ne consistait pas à établir une nouvelle méthode d’expiation des péchés et encore moins de fonder un nouveau système de croyances. Comme le souligne la Bible, Jésus ne cherchait qu’à faire abandonner aux juifs cette habitude qu’ils avaient de mettre l’accent uniquement sur les rituels afin de les ramener sur la voie de la droiture.

Paul de Tarsus

Pour trouver l’origine de la doctrine chrétienne de l’expiation, il faut remonter non pas à Jésus, mais plutôt à Paul, le véritable fondateur du christianisme.

Comme beaucoup de juifs, Paul ne s’intéressait guère aux enseignements de Jésus, au point où il persécutait les fidèles de ce dernier à cause de leurs croyances qu’il jugeait non orthodoxes. Ce persécuteur zélé devint toutefois un fervent prêcheur après s’être soudainement converti vers l’an 35. Il prétendait avoir eu une vision dans laquelle un Jésus ressuscité lui était apparu et l’avait choisi, lui, comme instrument pour transmettre ses enseignements aux gentils (Gal. 1:11; 12:15,16).

La crédibilité de Paul, à n’importe quel niveau, demeure cependant douteuse, surtout lorsque l’on considère que :

1) Il existe quatre versions contradictoires de sa prétendue conversion (Actes 9:3-8; 22:6-10; 26:13-18; Gal. 1:15-17)

2) La Bible affirme, dans des passages tels que Nombres 12:6, Deut. 18:20 et Ézéchiel 13:8-9, que les révélations ne peuvent provenir QUE de Dieu.

3) On rapporte, dans les Actes, de nombreux désaccords entre les disciples et Paul au sujet des enseignements de ce dernier.

Son expérience et ses observations avaient appris à Paul que prêcher parmi les juifs ne menait à rien; c’est pourquoi il choisit de prêcher parmi les non juifs. Ce faisant, toutefois, il passa outre un commandement clair de Jésus contre le fait de prêcher aux non juifs (Matthieu 10 :5-6) et ce, dans l’unique but de parvenir à ses fins.

L’influence païenne

Les païens de l’époque de Paul adoraient un grand nombre de divinités. Bien que ces divinités fussent nommées différemment et adorées par des gens de diverses régions du monde, l’histoire de chacune se ressemblait invariablement : elles avaient d’abord été des « fils de Dieu » et avaient connu une mort violente avant de ressusciter pour sauver leur peuple.

Comme les païens adoraient des divinités par lesquelles ils croyaient être sauvés, ils voulaient retrouver quelque chose de similaire dans cette nouvelle religion qu’on leur présentait, incapables qu’ils étaient d’accepter l’existence d’une divinité invisible. Paul, très accommodant, leur prêcha le concept d’un sauveur nommé Jésus, fils de Dieu, qui était mort puis ressuscité pour racheter les péchés des hommes (Romains 5:8-11; 6:8-9).

La Bible elle-même fait ressortir cette erreur dans le raisonnement de Paul. Alors que chacun des quatre évangiles comporte un récit de la crucifixion de Jésus, il demeure que ces récits ne sont rien d’autre que des ouï-dire, aucun des disciples de Jésus n’ayant été directement témoin de l’événement, puisqu’ils s’étaient sauvés alors qu’ils étaient encore sur le Mont des Oliviers (Marc 14:50).

Dans la Torah, Dieu dit que celui qui est « pendu à un arbre » – crucifié – est l’objet de la « malédiction divine » (Deut. 21 :23). Mais Paul contourne ce fait en avançant que Jésus aurait pris sur lui-même cette malédiction afin de libérer les hommes de leurs péchés. Ce faisant, toutefois, Paul passe outre la Loi de Dieu.

La résurrection, par laquelle Paul affirme que Jésus a « vaincu » la mort et racheté les péchés des hommes (Romains 6 :9-10), joue un rôle si important dans le christianisme que celui qui n’y croit pas est considéré comme un mauvais chrétien (1 Cor. 15 :14).

Ici encore, la Bible n’offre aucun soutient aux notions de Paul. Non seulement n’y a-t-il eu aucun témoin oculaire de la résurrection, mais tous les récits sur les moments l’ayant suivie se contredisent, entre autres, sur l’identité de ceux qui se sont rendus près de la tombe, sur ce qui s’est produit à ce moment-là et même sur ceux à qui Jésus est apparu et où exactement (Matthieu 28; Marc 16; Luc 24; Jean 20).

Ensuite, bien que le christianisme affirme qu’après la résurrection le corps prend une forme spirituelle (1 Cor. 15:44), il est clair que Jésus n’avait pas changé, car il a mangé avec ses disciples (Luc 24:30,41-43) et leur a permis de toucher ses blessures (Jean 20 :27). Enfin, en tant que « fils de Dieu », dans le christianisme, Jésus est censé partager les attributs de Dieu... ce qui nous amène à nous demander comment il est possible, pour Dieu, de mourir...

Dans son désir d’attirer les païens vers les christianisme, Paul a simplement remanié un certain nombre de croyances païennes et en a tiré la doctrine chrétienne de l’expiation. Aucun prophète – incluant Jésus – n’a jamais enseigné de tels concepts et à la lumière des faits historiques, il est clair qu’ils furent inventés de toutes pièces par Paul.

Le sacrifice ultime

Habitués depuis longtemps à faire des sacrifices pour leurs divinités, les païens comprirent facilement l’idée de Paul selon laquelle Jésus était un « sacrifice ultime », dont le sang avait lavé les péchés du monde. Une cérémonie expiatoire répandue, à cette époque, chez divers groupes païens adorant des divinités comme Attis ou Mithras, était appelée « taurobole » : une personne descendait dans une fosse surmontée d’une planche trouée sur laquelle un taureau était sacrifié. Aspergée du sang de la bête, elle était censée « naître de nouveau » car lavée de ses péchés.

Il est intéressant de noter que les juifs avaient abandonné les sacrifices en l’an 590 avant J.-C. après la destruction de leur Temple. Les notions de Paul contredisent donc les enseignements de l’Ancien Testament (Osée 6 :6) et ceux de Jésus (Matthieu 9 :13), qui soulignent que Dieu préférait l’amour des hommes entre eux aux sacrifices faits pour Lui.

Alors que Paul insistait pour affirmer que c’était l’amour de Dieu qui était derrière le sacrifice de Jésus (Romains 5 :8); mais la doctrine de l’expiation telle qu’il la présentait nous fait plutôt découvrir un Dieu dur et sévère ne trouvant de réelle satisfaction que dans le sacrifice de son fils innocent. Paul se trompe lourdement, ici, car l’Ancien Testament contient de multiples références à l’amour et à la miséricorde de Dieu envers les hommes (Ps. 36:5-10; Ps. 103:8-17), qui se manifestent par Son pardon (Ex. 34:6,7; Ps. 86:5-7), dont Jésus a lui-même abondamment parlé (Matt. 6 :12).

L’influence païenne dans le christianisme s’étend jusqu’à ses symboles sacrés. Bien que Paul fasse allusion à la mort de Jésus sur une croix comme à « la puissance de Dieu » (1 Cor. 1:18), de nombreux ouvrages de référence sérieux comme l’encyclopédie Britannica, entre autres, soulignent que la croix était utilisée comme symbole religieux des siècles avant la naissance de Jésus. Bacchus de Grèce, Tammuz de Tyr, Bel de Chaldée et Odin de Norvège ne sont que quelques exemples d’anciennes divinités païennes dont le symbole sacré était une croix.

Le péché originel

Au cœur de la doctrine de l’expiation se trouve la notion de Paul selon laquelle les hommes sont une race de pécheurs, signe distinctif qu’ils ont hérité d’Adam. À cause du péché originel de ce dernier, l’homme ne peut être son propre rédempteur; selon Paul, ses bonnes actions ne lui servent à rien car elles ne parviennent pas à satisfaire à la justice de Dieu (Gal. 2 :16).

À cause du péché d’Adam, l’homme est condamné à mourir. Mais Jésus, par sa mort, a pris sur ses épaules le châtiment destiné à l’homme. Par sa résurrection, il a vaincu la mort, et c’est ainsi que la vertu fut rétablie. Pour obtenir le salut, un chrétien n’a qu’à croire en la mort et en la résurrection de Jésus (Romains 6 :23).

Malgré la place importante qu’elle occupe au sein du christianisme, la notion de « péché originel » ne se trouve dans les enseignements d’aucun prophète, y compris Jésus. Dans l’Ancien Testament, Dieu dit : « ... le fils ne portera pas le poids de la faute de son père, ni le père le poids de la faute de son fils. » (Ez. 18 :20). La responsabilité individuelle est également mentionnée dans le Coran, où Dieu dit : « ... aucune âme ne portera le fardeau [des péchés] d’une autre et en vérité, l’homme n’obtient que le fruit de ses efforts. » (Coran 53:38-39).

La doctrine du péché originel a constitué pour Paul un moyen de justifier la présence de l’influence païenne dans son système de salut. À cause de cette doctrine, l’irresponsabilité est devenue la marque de commerce du christianisme, car en « transférant » leurs péchés à Jésus, les chrétiens se déchargent de toute responsabilité vis-à-vis de leurs propres actions.

Le salut en islam

Au septième siècle, les doctrines de Paul avaient été si enjolivées que le christianisme était devenu une religion presque entièrement conçue et élaborée par des hommes. C’est à ce moment que Dieu décida d’envoyer Mohammed, Son dernier messager, afin qu’il établisse la vérité une fois pour toutes.

Comme Dieu est Tout-Puissant, Il n’a pas besoin de toute la comédie élaborée par les chrétiens pour accorder Son pardon aux hommes. Dans le Coran, Dieu dit que nous avons tous été créés avec une saine nature (30:30), qu’Il n’a chargé l’homme d’aucun « péché originel », puisqu’Il a pardonné leur péché à Adam et Ève (2:36-38; 7:23,24), comme Il pardonne à chacun de nous (11:90; 39:53-56).

Comme nous sommes tous responsables de nos actions (2:286; 6:164), nous n’avons aucunement besoin, en islam, d’un sauveur parmi les hommes, car seul Dieu accorde le salut (28:67).

C’est pourquoi l’islam ramène le monothéisme à son véritable sens. Dans le Coran, Dieu demande :

« Qui est meilleur en religion que celui qui soumet son être à Dieu, tout en étant bon envers les autres, et en suivant la religion d’Abraham, homme de droiture? » (Coran 4:125)

La religion de l’homme

Les preuves démontrant que le concept du salut dans le christianisme ne provient pas de Dieu mais des hommes (après être passé par diverses croyances païennes) sont écrasantes.

Paul a réussi à détourner vers Jésus l’adoration que les chrétiens portaient à Dieu en les convainquant que Jésus était l’envoyé divin par lequel le salut était possible (Gal. 2:20). Mais ce faisant, il a rejeté tous les enseignements des prophètes de Dieu, incluant le concept même du monothéisme, puisque Dieu, dans le christianisme, a « besoin » de Jésus en tant qu’auxiliaire divin.

Puisque leur salut même en dépend, les chrétiens devraient reconsidérer ce en quoi ils croient et pourquoi ils y croient. Dieu dit, dans le Coran :

« Ô gens du Livre! N’exagérez pas dans votre religion et ne dites, sur Dieu, que la vérité. Le Messie, Jésus fils de Marie, n’était qu’un messager de Dieu, Sa parole qu’Il transmit à Marie et un esprit provenant de Lui. Croyez donc en Dieu et en Ses messagers, et ne dites plus « Trois ». Cessez! Ce sera bien mieux pour vous. Votre Dieu est un Dieu unique. Il est trop parfait pour avoir un fils. C’est à Lui qu’appartient tout ce qui est dans les cieux et sur la terre. Et Il suffit comme protecteur. » (Coran 4:171)


http://www.islamreligion.com/fr/articles/629/viewall/

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Le secret de l'éternité de la civilisation et de la culture islamiques

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L'on rencontre toujours de multiples difficultés et complications lorsque l'on décide d'identifier et de déterminer les facteurs composant les civilisations. En effet, il y a une diversité vaste et très importante en ce qui concerne la détermination et la définition des causes et des effets dans ce domaine.

Cependant, un examen plus approfondi de l'ensemble des théories et des opinions des penseurs et des intellectuels musulmans concernant les civilisations et la culture islamiques, nous montre que le point commun de toutes ces théories consiste à considérer que les fondements de la glorieuse civilisation islamique se basent sur la prédominance de la révélation et la croyance en Dieu, et non pas sur l'humanisme. En d'autres termes, la religion englobe toutes les manifestations de la civilisation et de la culture. En réalité, les religions ont été, tout au long de l'histoire de l'humanité, la source de toutes les sciences et de toutes les techniques, notamment la philosophie et les sciences rationnelles qui constituent, à leur tour, la source de toutes les autres sciences. Les documents historiques confirment tous cette réalité irréfutable.

Certains penseurs qui travaillent sur l'histoire de la civilisation islamique, n'ont pas observé une distinction nette entre les deux notions de civilisation et de culture. En réalité, ils les utilisent souvent comme synonymes, ce qui les conduit à identifier et à déterminer les piliers de la culture et de la civilisation islamiques de la façon suivante :

La connaissance de Dieu : La connaissance de Dieu est le premier pilier important de la culture islamique. C'est la raison pour laquelle, la culture islamique considère qu'il existe des liens très forts entre l'individu et la société humaine d'une part et le Créateur de l'univers de l'autre. Autrement dit, la culture islamique se fonde sur la croyance en Dieu unique et elle considère que le monde et toutes ses composantes se soumettent à l'ordre de la loi de causalité et à la providence de Dieu. En réalité, par sa providence, Dieu accorde Sa clémence à toutes Ses créatures et n'empêche jamais l'établissement des liens entre la cause et l'effet.

A ce propos, Le verset 13 de la sainte sourate "Le Tonnerre" en dit : "Dieu ne change la vie d'un peuple, que lorsque ce peuple agit lui-même pour changer sa vie".

L'éternité de la culture islamique : Il n'y a nul doute que la culture islamique se développe dans l'ensemble de la création et dans sa relation avec le Créateur, ce qui assure, en réalité, l'éternité de cette culture. Ceci étant dit, la culture islamique est une culture stable et éternelle. Cette stabilité et cette éternité s'étendent dans tous les aspects de la religion, la doctrine, les principes et l'éthique afin de préparer le terrain à la réalisation des objectifs universels du vénéré Messager de Dieu (que la paix divine soit sur lui et ses descendants). Cette particularité exceptionnelle de la religion donne une grande confiance aux humains, renforce leur volonté et satisfait leurs besoins spirituels, afin de les encourager à poursuivre leur chemin vers la victoire, le progrès et la réussite.

La globalité : La culture islamique est immense et infinie, et elle dispose d'une cohérence toute particulière. Elle est tout à fait régulière dans tous ses moindres détails et elle provient d'une source unique et d'un mode de pensée particulier. Par conséquent, la culture islamique est naturellement harmonieuse et un ordre parfait règne dans toutes ses composantes. Autrement dit, elle ne peut qu'être englobante et puissante.

La productivité et le dynamisme : Selon la providence du Seigneur, l'homme est le représentant et le successeur de Dieu sur la terre. Pour mériter un tel statut, il est évident que l'être humain doit bénéficier d'une liberté totale. Une fois arrivé à un tel rang élevé, l'homme sera capable de dominer et maîtriser la nature, de connaître les lois et les forces de la nature. Cela lui permet de franchir des pas vers l'acquisition des connaissances qui l'amèneront vers un objectif sacré déjà destiné à l'être humain. Il s'agit de l'élévation de l'homme et de la réalisation de la perfection pour laquelle l'homme a été créé par Dieu. En fin de compte, l'homme doit accomplir le devoir que Dieu lui a fixé. Sur ce chemin, Dieu a équipé l'homme de trois instruments à savoir sa nature innée, le message apporté par les prophètes, et les épreuves difficiles qui préparent l'être humain pour avancer vers la perfection totale.

Par ailleurs, la culture islamique est une culture vivante, constructive et dynamique qui encourage sans cesse l'homme à poursuivre le chemin du progrès dans tous les domaines, en s'appuyant toujours sur la raison. Chaque découverte nouvelle donne à l'homme la clé d'un secret de la nature et lui permet de connaître mieux le but de sa création et la voie de sa perfection. Cela est une voie qui amène l'être humain à mieux connaître son Créateur. C'est un acte d'adoration de Dieu et un élément qui assure le rapprochement de l'homme à Dieu et à la perfection humaine.

L'unité et la cohésion : L'unité et la cohésion sont des avantages très importants de la culture islamique. Cela signifie que chaque effort culturel visant à réaliser l'un des aspects de cette culture doit être en harmonie avec les autres aspects de cette culture unique. Cette vision particulière assure, en quelque sorte, l'unité et la cohésion de l'homme avec l'univers tout entier, permettant à l'être humain de se mettre en harmonie avec toutes les créatures de ce monde. L'étude de l'évolution progressive des civilisations dans l'histoire de l'humanité nous prouve que les prophètes se trouvent toujours au centre et au noyau de la plupart des grandes civilisations humaines. En d'autres termes, les religions ont toujours réussi à jouer un rôle central pour assurer le dynamisme de trois facteurs essentiels de toute civilisation : le système des valeurs, les connaissances et le pouvoir politique. En réalité, ces trois facteurs empruntent leurs forces et leur vivacité à la religion qui est le garant du dynamisme d'une civilisation.

Par conséquent, nous devons chercher la vraie signification de la "civilisation des lumières" dans le changement de tous les éléments du système intellectuel de la société et les relations constructives qu'ils établissent. Autrement dit, nous sommes à la recherche d'une civilisation qui est concrètement une civilisation coranique. Il est à noter que le Saint Coran a une forme matérielle en tant que livre révélé par Dieu, mais il est également doté d'une forme objective qui se réalise lorsque le mot "Allah" se réalise au niveau social. En dépit de tous les progrès matériels, l'homme n'est pas en mesure d'unifier toutes les tendances sociales différentes. L'unification de la société humaine ne serait possible que grâce à la réalisation du califat divin, fondé sur l'apparition d'un axe réel fondé sur l'adoration de Dieu.

http://quran.al-shia.org/fr/ejtema/53.html

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Les juifs les polythéistes et le prophète

Assalat sur le prophète, Assalat sur le prophète

toute créature destinée à vivre en ce bas-monde passe par cinq phases, la phase de l’esprit, la phase utérine, la phase de l’ici-bas, la phase de la tombe et la phase de la résurrection.« Et ils t’interrogent au sujet de l’esprit, dis : "L’esprit relève de l’Ordre de mon Seigneur". Et on ne vous a donné que peu de science. » [1].

Ce verset est une preuve manifeste de la véracité et de l’authenticité du caractère prophétique de Muhammad — paix et bénédictions sur lui —. Voici dans quelles circonstances il fut révélé.

Les Polythéistes de la Mecque voulurent mettre à l’épreuve le Prophète afin de savoir s’il était vraiment celui qu’il affirmait être, c’est-à-dire le dernier Messager d’Allâh. Ils décidèrent donc d’envoyer à Médine deux des plus farouches détracteurs du Prophète, 'Uqbah Ibn Abî Mu'ayt et An-Nadr Ibn Al-Hârith, questionner les grands rabbins et autres docteurs de la Loi juive à son sujet.

Ceux-ci leur dirent, pour mette sa véridicité à l’épreuve, de poser les trois questions suivantes au Prophète :

Qui sont les gens de la Caverne et quelle est leur histoire ?Qui est celui qui a parcouru la Terre du Couchant au Levant ?Qu’est-ce que l’esprit ?

Et ils précisèrent aux émissaires de Quraysh que si le Prophète répondait à toutes les questions, il s’agirait alors d’un imposteur. En revanche, s’il répondait à deux questions et laissait la troisième à la science d’Allâh uniquement, il s’agirait alors bel et bien de l’Envoyé d’Allâh sans aucun doute possible.

Les Juifs savaient pertinemment de par leurs Écritures que Muhammad était un Prophète. 'Abd Allâh Ibn Salâm, par exemple, était l’un des chefs des Juifs. Il était un érudit. Il dit : « Lorsque le Prophète arriva à Médine, à la vue de son visage, j’attestai : “Il n’y a de divinité sinon Allâh. Par Allâh, ce visage n’est point celui d’un imposteur !” » Chers frères, tout se voit. La véridicité se voit dans les yeux, et l’imposteur ne peut guère cacher son jeu, même s’il feint la dévotion. C’est pourquoi notre Seigneur dit à propos des pieux : « ils portent leur marque sur le visage, à cause de la prosternation ». Il dit également à propos des criminels : « on reconnaît les criminels à leurs marques ». Rien ne se cache, tout se voit... Notre Seigneur dit : « Et tu les reconnaîtrais très certainement au ton de leur parler. » [2]

Tout ce que tu caches, les jours le divulgueront
Tu as beau cacher, rien n’échappe guère à l’Un !

[...]

Les Juifs leur dirent donc de poser trois questions concernant un groupe de gens dans le passé, un homme ayant parcouru la terre du levant au couchant, et ce qu’est l’esprit. S’il répond aux trois questions, il est un imposteur. S’il répond à deux questions seulement et laisse la troisième à la science divine, il est un Envoyé d’Allâh.

Les polythéistes posèrent les trois questions au Prophète, pensant le soumettre à rude épreuve. Mais comme c’est une affaire de révélation, et que les réponses proviennent de la science d’Allâh, il n’y a là aucune difficulté. « Quand bien même tous les arbres de la terre se changeraient en calames (plumes pour écrire), quand bien même l’océan serait un océan d’encre où conflueraient sept autres océans, les paroles d’Allâh ne s’épuiseraient pas. Car Allâh est Puissant et Sage. » [3] Ils posèrent les questions au Propète qui leur répondit : « Je vous répondrai demain. » Mais il oublia de conditionner le tout par la volonté de Dieu en disant « in shâ’a Allâh ». Par parenthèse, lorsqu’on questionna le Prophète sur ce genre d’oubli, il répondit : « Je n’oublie point mais on me fait oublier, afin d’établir une jurisprudence ! » c’est-à-dire qu’en réalité, pour des visées pédagogiques, Allâh le rendait sujet à l’oubli afin que les gens sachent quoi faire ou quoi dire en cas d’oubli !

En l’occurrence, la révélation divine fut interrompue quinze jours durant lesquels les émissaires de la Mecque venaient chaque jour interroger le Prophète et fanfaronner... On voit là une première preuve de la véridicité du Prophète. En effet, s’il n’était pas un Envoyé d’Allâh, il aurait fourni des réponses aux questions dès le lendemain sans attendre. Mais le fait qu’il n’ait pu répondre que quinze jours plus tard, dans l’attente de la permission divine, démontre bien que c’est une affaire de révélation provenant uniquement d’Allâh et que Muhammad n’était pas un faux prophète.

Ainsi quand Jibrîl [4] vint au Prophète, quinze jours plus tard, avec la révélation divine, ce dernier lui dit : « Ô frère Jibrîl, ton absence a été si longue que je me suis langui de te revoir ». Et Jibrîl de répondre au Prophète : « Ô Envoyé d’Allâh, ma langueur de te revoir durant tout ce temps était encore plus forte que ta langueur de me revoir. » Au passage, ceci répond à la thèse des athées, des orientalistes, des évangélistes et autres mécréants selon qui les épisodes de révélation n’étaient autres que des accès d’épilepsie. Les épileptiques, dans leurs moments de crise, bavent et urinent sur eux-mêmes, et vivent des instants très difficiles qu’ils ne souhaitent pas revoir de sitôt. Or, le Prophète se languissait de revoir Jibrîl. [...] S’il s’agissait d’épilepsie, il ne voudrait surtout pas des visites de Jibrîl ! Mais en vérité, la révélation divine n’est que miséricorde et lumière. « Qu’est-ce qui t’a donc retenu, ô Jîbrîl ? », demanda alors le Prophète. « Je ne suis qu’un serviteur exécutant les ordres. Si on me l’ordonne, je descends, et si on me retient, je m’abstiens. », répondit Jibrîl. « Nous ne descendons que sur ordre de ton Seigneur. À Lui appartient tout ce qui est devant nous, tout ce qui est derrière nous et tout ce qui est entre les deux. Ton Seigneur n’est point oublieux. § Il est le Seigneur des cieux et de la terre et de tout ce qui est entre eux. Adore-Le donc, et sois constant dans Son adoration. Lui connais-tu un égal ? » [5]

D’une part, Jibrîl expliqua la raison de son retard en récitant la Parole d’Allâh, qui nous instruit de ce qu’il faut dire lorsqu’on oublie d’invoquer la volonté d’Allâh : « Et ne dis jamais à propos d’une chose : "Je la ferai sûrement demain", § sans ajouter : "Si Allâh le veut", et évoque ton Seigneur quand tu oublies et dis : "Je souhaite que mon Seigneur me guide et me mène plus près de ce qui est correct". » [6]

Tout musulman se doit de conditionner ses projets par la volonté d’Allâh et, s’il oublie de le faire, il doit évoquer Allâh de quelque manière que ce soit. Par exemple, on peut dire lâ ilâha illâ Allâh (il n’y a point de divinité sauf Allâh), subhâna Allâh (gloire à Allâh), al-hamdu lillâh (louange à Allâh), Allâhu akbar (Allâh est le plus grand), lâ hawla wa lâ quwwata illâ billâh (il n’y a point de puissance ni de force sauf en Allâh), ou toute autre mention d’Allâh.

[...]

D’autre part, il apporta la réponse aux questions des polythéistes.

Réponse à la première question

Jibrîl récita au Prophète — paix et bénédictions sur lui — la parole d’Allâh — Exalté soit-Il — : « Penses-tu que les gens de la Caverne et d’Ar-Raqîm ont constitué une chose extraordinaire d’entre Nos prodiges ? § Quand les jeunes gens se furent réfugiés dans la caverne, ils dirent : "Seigneur, accorde-nous de Ta part une miséricorde ; et assure nous la droiture dans tout ce qui nous concerne". § Alors Nous avons assourdi leurs oreilles, dans la caverne pendant de nombreuses années. » [7] Le récit fut entièrement révélé de la part d’Allâh Qui dit au Prophète de dire au monde entier : « Nous allons te raconter leur récit en toute vérité. » [8] Voici donc pour la première question concernant les gens de la caverne.

C’est pourquoi, soit dit en passant, quiconque lit la sourate de la caverne le vendredi, Allâh lui octroie une lumière de l’endroit où il se trouve jusqu’à la Maison sacrée. Et quelle lumière ! Depuis l’endroit où il se trouve jusqu’à la Maison d’Allâh. Quelle compagnie d’électricité peut délivrer une telle puissance ? On rapporta aussi que celui qui en lit dix versets le vendredi, reçoit d’Allâh une lumière depuis l’emplacement de ses pieds jusqu’au ciel. Une manne divine. N’oubliez donc pas de saisir le Coran les vendredis et de lire cette sourate. Si vous la connaissez par cœur, récitez-la de mémoire, autrement, prenez le Coran et lisez-la car elle a un très grand mérite. On rapporta aussi que quiconque en lit quelques versets sera immunisé contre le vice de l’hypocrisie.

« Nous allons te raconter leur récit en toute vérité. Ce sont des jeunes gens qui croyaient en leur Seigneur ; et Nous leur avons accordé davantage de guidance. » [8] Voyez la force de la foi... Étant donné qu’ils ont pris l’initiative de croire, Nous leur accorderons davantage de guidance. « Nous avons fortifié leurs cœurs lorsqu’ils s’étaient levés pour dire : "Notre Seigneur est le Seigneur des cieux et de la terre : jamais nous n’invoquerons de divinité en dehors de Lui, sans quoi, nous transgresserions dans nos paroles. » [9] Quelqu’un vous a-t-il demandé d’adorer d’autres divinités qu’Allâh ? « Voilà que nos concitoyens ont adopté en dehors de Lui des divinités. » [10] Il y avait à l’époque un roi qui ordonnait à son peuple de l’adorer lui et de ne point lui associer personne. Ces jeunes gens ont refusé et jamais ils n’auraient accepté d’adorer personne en dehors d’Allâh. « Que n’apportent-ils sur elles une preuve évidente ? Quel pire injuste, donc que celui qui invente un mensonge contre Allâh ? » [10] À sept, comment pouvaient-ils se débrouiller dans un pays totalement mécréant ? Mais le croyant trouve toujours refuge en se dirigeant vers Allâh, en fuyant vers Lui, en s’accrochant à la ganse d’Allâh quand bien même les flammes l’entoureraient car la force du monothéisme éteint toute flamme.

« Et quand vous vous serez séparés d’eux et de ce qu’ils adorent en dehors d’Allah, réfugiez-vous donc dans la caverne » Puisque vous croyez en Allâh et proclamez Son Unicité, éloignez-vous de ces gens. Pour aller où, Seigneur ? « Réfugiez-vous donc dans la caverne » Une grotte dans la montagne... Qui va nous nourrir ? Comment on va faire ? Il leur répondit : « Réfugiez-vous donc dans la caverne ». Ils y entrèrent donc peu de temps après le lever du soleil et s’y assirent. Et voilà que le sommeil caressa leurs paupières. [...] « Votre Seigneur répandra de Sa miséricorde sur vous et disposera pour vous un adoucissement à votre sort. » [11] Sur le chemin de la caverne, un chien les suivit petit à petit. Ils essayèrent de le renvoyer, rien n’y faisait. « Va-t-en ! Nous ne voulons pas de toi ! » Et voilà que le chien prit la parole et leur dit : « J’aime les bien-aimés d’Allâh ! » (Laissez-moi marcher avec vous, je suis ordonné de vous suivre !) « Tous ceux qui sont dans les cieux et sur la terre se rendront auprès du Tout Miséricordieux, (sans exception), en serviteurs. § Il les a certes dénombrés et bien comptés. § Et au Jour de la Résurrection, chacun d’eux se rendra seul auprès de Lui. § À ceux qui croient et font de bonnes œuvres, le Tout Miséricordieux accordera Son amour. » [12]

Ils entrèrent donc dans la caverne. Le chien s’assit à l’entrée les pattes tendues devant lui. Si tu le voyais, tu croirais qu’il monte la garde, alors qu’en réalité il dort. Les sept hommes s’endormirent tandis que le chien montait la garde. Et voici que trois cent neuf années passèrent l’une après l’autre. Puis Allâh les réveilla. Trois cent neuf ans durant lesquels les Soins divins régissaient le lieu où ils dormaient. « Tu aurais vu le soleil, quand il se lève, s’écarter de leur caverne vers la droite » [13] pour éviter que la chaleur les indispose. Le soleil apportait sa lumière pour purifier les lieux et y apporter la vie, mais sans les indisposer par sa chaleur. « Et quand il se couche, passer à leur gauche », si bien que le soleil ne les dérangeait ni au lever ni au coucher. « Tandis qu’eux-mêmes sont là dans une partie spacieuse (de la caverne)... Cela est une des merveilles d’Allâh. Celui qu’Allâh guide, c’est lui le bien-guidé. Et quiconque Il égare, tu ne trouveras alors pour lui aucun allié pour le mettre sur la bonne voie. »

« Et tu les aurais cru éveillés, alors qu’ils dorment. » [14] Pourquoi ? Parce qu’ils se retournaient à droite et à gauche et ce, afin que la circulation sanguine soit assurée normalement, pour éviter les escarres. Par exemple, quand on reste assis pendant longtemps sans changer de position, on ressent des fourmillements dans les jambes. On dit que les jambes sont ankylosées. Ils étaient donc retournés pour faire en sorte que la circulation sanguine suive son cours et que la vie continue son cours normalement. « Et Nous les tournions sur le côté droit et sur le côté gauche » Notez l’usage de la première personne du pluriel. Comme si Allâh prenait en charge leur affaire personnellement et dans les moindres détails, y compris le fait de les retourner. « Tandis que leur chien est à l’entrée, pattes étendues. Si tu les avais aperçus, certes tu aurais pris la fuite ; et tu aurais été assurément rempli d’effroi devant eux. » Pourquoi donc ? Parce qu’ils dormaient dans un endroit peu fréquenté. Quiconque les voyait de loin les prenait pour des coupeurs de chemins et les laissait tranquilles. C’est pourquoi l’adage dit que le fusil non chargé fait peur à deux personnes, celui qui le tient et celui qui est tenu en joug. Le premier a peur que son jeu soit découvert et le second a peur d’être blessé. Ces gens jouissaient donc d’une garde et d’une attention divines.

Trois cent neuf années plus tard, ils se réveillèrent peu de temps avant le coucher du soleil. « Et c’est ainsi que Nous les ressuscitâmes, afin qu’ils s’interrogent entre eux. L’un parmi eux dit : "Combien de temps avez-vous demeuré là ?" Ils dirent : "Nous avons demeuré un jour ou une partie d’un jour". » [15] « Nous sommes arrivés vers sept heures du matin, et il est environ six heures du soir. Nous ne sommes pas restés une journée. » Ce verset indique clairement que leurs barbes et leurs cheveux n’avaient pas poussé pendant cette période car si cela avait été le cas, ils n’auraient pas répondu « Nous avons demeuré un jour ou une partie d’un jour. » En trois cents neuf ans, leurs barbes et leurs cheveux mesureraient plusieurs mètres. Mais l’attention divine les enveloppait. La croissance de leurs barbes et de leurs cheuveux fut figée et leurs corps restèrent tels quels. Après s’être interrogés sur la durée de leur séjour dans la caverne, ils décidèrent d’envoyer l’un d’entre eux leur apporter de la nourriture. « Envoyez, donc l’un de vous à la ville avec votre argent que voici, pour qu’il voie quel aliment est le plus pur et qu’il vous en apporte de quoi vous nourrir. Qu’il agisse avec tact. » Qu’il ne cherche querelle à personne.

[...]

L’un d’entre eux prit de l’argent et alla acheter à manger. Lorsque le vendeur reçut les pièces d’argent, il remarqua qu’elles étaient frappées à l’éfigie du tyran d’antan. « D’où tenez-vous ces pièces ? On en entend parler dans les légendes seulement », s’exclama-t-il. Le commerçant fit beaucoup de bruit et informa les autorités de cette affaire. À l’époque, le pays était gouverné par un bon roi. Ce dernier fit venir les gens de la caverne et leur offrit de leur réaliser leurs vœux. Mais ceux-ci préférèrent le retour à Dieu et Son agrément. Quelle morale tirer de cette histoire ? « Et c’est ainsi que Nous fîmes qu’ils furent découverts, afin qu’ils (les gens de la cité) sachent que la promesse d’Allâh est vérité et qu’il n’y ait point de doute au sujet de l’Heure. » [16] Les gens de la caverne étaient une preuve manifeste et un exemple vivant de la véracité de la résurrection. Celui Qui fut capable de les endormir pendant trois cent neuf ans est capable de ressusciter les morts le jour de la résurrection.

Enfin, Allâh enseigna au Prophète : « Et ne dis jamais à propos d’une chose : "Je la ferai sûrement demain", § sans ajouter : "Si Allâh le veut" » [17]

Réponse à la deuxième question

Puis il donna la réponse à la deuxième question, à savoir : « Que dis-tu d’un roi ayant parcouru la terre du Levant au Couchant ? » D’où la révélation du verset : « Et ils t’interrogent sur Dhû Al-Qarnayn. Dis : "Je vais vous en citer quelque fait mémorable". » [18] Ce fut un roi monothéiste dont la mainmise s’étendait sur les contrées d’Orient et d’Occident. Il atteignit les pays du Couchant et les pays du Levant, ainsi que la région entre les deux digues. Il y porta secours à des gens faibles et les défendit contre des gens malfaisants appelés Ya’jûj et Ma’jûj. « Ils dirent : "Ô Dhû Al-Qarnayn, les Ya’jûj et les Ma’jûj sèment le désordre sur terre. » [19] Il s’agit de deux tribus ou de deux groupes malfaisants, ne connaissant aucune loi sauf la loi de la jungle ; le fort y dévore et spolie le faible. Sur ce, les faibles lui dirent « Ô Dhû Al-Qarnayn, les Ya’jûj et les Ma’jûj sèment le désordre sur terre. Ne pourrions-nous te verser tribut, à charge qu’entre eux et nous tu établisses une digue ? » [19] Un barrage entre les deux digues (les deux montagnes) susceptible de nous protéger contre leurs assauts. « Il dit : "Ce que Mon Seigneur m’a conféré vaut mieux (que vos dons)." » [20] « Je ne veux pas d’argent, tout ce que je fais je le fais pour la Face de Dieu. » Les gens pieux n’acceptent jamais l’argent en lieu et place des réformes.

Cela n’est pas sans rappeler la réaction du Prophète d’Allâh, Salomon. Lorsque Balqîs dit : « Je vais leur envoyer un présent, puis je verrai ce que les émissaires ramèneront » [21] Elle lui envoya un présent somptueux, digne d’un roi. Lorsque Salomon vit l’argent, il dit : « Vous me feriez largesse d’argent ? Mais Dieu m’a donné davantage qu’à vous ! Mais c’est vous plutôt qui vous réjouissez de votre cadeau. » [22] Vais-je accepter un pot-de-vin en contrepartie du Monothéisme ? Je vous ai écrit : « Ne faites pas les superbes avec moi, venez à moi en soumis. » [23] et vous me proposez un pot-de-vin ? Jamais je ne me laisserai corrompre !

De même, Dhû Al-Qarnayn, le roi monothéiste pieux : « Il dit : "Ce que Mon Seigneur m’a conféré vaut mieux (que vos dons). Aidez-moi donc avec force et je construirai un remblai entre vous et eux. Apportez-moi des blocs de fer". Puis, lorsqu’il en eut comblé l’espace entre les deux montagnes, il dit : "Soufflez !" Puis, lorsqu’il l’eut rendu une fournaise, il dit : "Apportez-moi du cuivre fondu, que je le déverse dessus". » [24] Lorsqu’il eut construit la digue de fer et de cuivre, et fit fondre le fer grâce au feu, « Ils (Ya’jûj ey Ma’jûj) ne purent l’escalader ni l’ébrécher. » [25] Chercha-t-il à tirer quelque fierté de son œuvre ? Non, il dit : « C’est là une miséricorde de mon Seigneur. » [26] Les gens pieux attribuent tous les succès à Allâh et n’en tirent guère de fierté personnelle. « Il dit : "C’est là une miséricorde de mon Seigneur. Quand la promesse de mon Seigneur viendra, Il le nivellera. Promesse de mon Seigneur est vérité". » [26] Lorsque mon Seigneur le voudra, cette digue sera nivelée et les Ya’jûj et Ma’jûj seront libérés avant l’avènement de l’Heure et sèmeront le désordre sur terre. Ils dévoreront les biens et agresseront les gens. À ce moment, Allâh hâtera la mort des pieux et les rappellera à Lui. C’est pourquoi Allâh dit : « Jusqu’à ce qu’elle soit ouverte à Ya’jûj et à Ma’jûj et qu’ils déboulent de toutes les collines, c’est alors que la vraie promesse s’approchera » [27] « Quand la promesse de mon Seigneur viendra, Il le nivellera. Promesse de mon Seigneur est vérité". » [28] Nous retenons de ce récit que l’individu pieux et fort a le devoir de prendre la défense des faibles contre la tyrannie. C’est pourquoi notre maître, le Messager d’Allâh — paix et bénédictions sur lui — dit : « Quiconque protège un croyant contre un hypocrite, Allâh protègera sa chair du Feu, le jour de la résurrection. » [29]

La réponse à la troisième question

Passons maintenant à la troisième question. Pour mémoire, on avait dit que si le Prophète répondait aux trois questions, ce serait un charlatan. Mais s’il ne répondait qu’à deux questions seulement et laissait la troisième à la science divine, alors ce serait un vrai prophète. « Qu’est-ce que l’esprit, ô Muhammad ? » La révélation apporta la réponse à cette question : « Et ils t’interrogent au sujet de l’esprit, dis : "L’esprit relève de l’Ordre de mon Seigneur". Et on ne vous a donné que peu de science. » [30]

Le Prophète réussit donc l’examen à la perfection. Néanmoins, les polythéistes représentés par An-Nadr Ibn Al-Hârith, l’émissaire de la Mecque auprès des Juifs de Médine, lui dit : « Ô Muhammad, "Si cela est la vérité provenant de ton Seigneur ; qu’il fasse pleuvoir du ciel des pierres sur nous." » Voyez ce qui se passe lorsque les cœurs se détournent de l’évocation d’Allâh ! Au lieu de demander à suivre la guidée, si telle est la vérité, ils appellent le châtiment. En guise de réponse, Allâh révéla à Son Messager : « Et quand ils dirent : "Ô Allah, si cela est la vérité de Ta part, alors, fais pleuvoir du ciel des pierres sur nous, ou fais venir sur nous un châtiment douloureux". § Allâh n’est point tel qu’Il les châtie, alors que tu es au milieu d’eux. Et Allâh n’est point tel qu’Il les châtie alors qu’Ils demandent pardon. » [31] En ton honneur Muhammad, ils ne seront pas châtiés immédiatement.

Je demande à Allâh de nous faire miséricorde et de nous faire profiter de son intercession — paix et bénédictions sur lui —. Puisse-t-Il nous rassembler autour de son bassin, et nous donner de sa main une gorgée d’eau jamais suivie de soif. Enfin, je demande pardon à Allâh en mon nom et en votre nom.

P.-S.

Ce texte correspond à la transcription en français d’un prêche donné en arabe par Sheikh Kishk, qu’Allâh lui fasse miséricorde.

Notes

[1] Sourate 17, Al-Isrâ’, Le voyage nocturne, verset 85. NdT.

[2] Sourate 47, Muhammad, verset 30. NdT.

[3] Sourate 31, Luqmân, verset 27. NdT.

[4] Jibrîl est le nom arabe de l’Archange Gabriel, lequel était chargé d’apporter la révélation au Prophète Muhammad — paix et bénédictions sur lui —. NdT.

[5] Sourate 19, Maryam, Marie, versets 64 et 65. NdT.

[6] Sourate 18, Al-Kahf, La caverne, verset 24. NdT.

[7] Sourate 18, Al-Kahf, La caverne, versets 9 à 11. NdT.

[8] Sourate 18, Al-Kahf, La caverne, verset 13. NdT.

[9] Sourate 18, Al-Kahf, La caverne, verset 14. NdT.

[10] Sourate 18, Al-Kahf, La caverne, verset 15. NdT.

[11] Sourate 18, Al-Kahf, La caverne, verset 16. NdT.

[12] Sourate 19, Maryam, Marie, versets 93 à 96. NdT.

[13] Sourate 18, Al-Kahf, La caverne, verset 17. NdT.

[14] Sourate 18, Al-Kahf, La caverne, verset 18. NdT.

[15] Sourate 18, Al-Kahf, La caverne, verset 19. NdT.

[16] Sourate 18, Al-Kahf, La caverne, verset 21. NdT.

[17] Sourate 18, Al-Kahf, La caverne, verset 23. NdT.

[18] Sourate 18, Al-Kahf, La caverne, verset 83. NdT.

[19] Sourate 18, Al-Kahf, La caverne, verset 94. NdT.

[20] Sourate 18, Al-Kahf, La caverne, verset 95. NdT.

[21] Sourate 27, An-Naml, Les fourmis, verset 35. NdT.

[22] Sourate 27, An-Naml, Les fourmis, verset 36. NdT.

[23] Sourate 27, An-Naml, Les fourmis, verset 31. NdT.

[24] Sourate 18, Al-Kahf, La caverne, versets 95 et 96. NdT.

[25] Sourate 18, Al-Kahf, La caverne, verset 97. NdT.

[26] Sourate 18, Al-Kahf, La caverne, verset 98. NdT.

[27] Sourate 21, Al-Anbiyâ’, Les prophètes, versets 96 et 97. NdT.

[28] Sourate 18, Al-Kahf, La caverne, verset 98. NdT.

[29] Hadîth rapporté selon différentes variantes par les Imâms Ahmad et Abû Dâwûd. NdT.

[30] Sourate 17, Al-Isrâ’, Le voyage nocturne, verset 85. NdT.

[31] Sourate 8, Al-Anfâl, Le butin, verset 33. NdT.

vhttp://www.islamophile.org/spip/Une-preuve-irrefutable-de-l.html

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Conversation avec un prêtre

Ce texte est un extrait du second volet d’un sermon du vendredi prononcé par le Sheikh 'Abd Al-Hamîd Kishk en Égypte.


Chers messieurs, permettez-moi de vous emmener avec moi rapidement à la ville de Bassora, en Irak. Allons-y...

Nous sommes maintenant dans la ville de Bassora. Le connaisseur de Dieu Abû Yazîd Al-Bastâmî [1] était en train de dormir la nuit, lorsqu’il entendit dans son sommeil, après la prière de l’aube, quelqu’un l’appeler en ces termes : « Ô Abû Yazîd, cette nuit est une nuit de fête chez les Chrétiens. Fais tes ablutions, et va les rejoindre dans leur monastère. Tu seras assurément émerveillé par la Sagesse d’Allâh ». Il fit donc ses ablutions et entra dans le monastère chrétien de Bassora.

Lorsque le prêtre se leva pour prononcer son prêche devant les paroissiens, il dit : « Je ne puis parler en présence d’un mahométan entré dans notre monastère ».
- « Notre père, comment pouvez-vous être certain qu’il est mahométan », demanda l’assemblée.
- « Les disciples de Muhammad portent sur leurs visages la trace laissée par les prosternations » [2].

Lorsqu’il fit signe à Abû Yazîd de sortir, ce dernier répondit : « Par Allah, je ne m’en irai pas tant qu’Allah n’aura pas jugé entre vous et moi et Il est le plus juste des Juges ».
- « Dans ce cas, nous te poserons des questions. Si tu réponds avec justesse à toutes nos questions, nous croirons en ton Prophète. Mais si tu te trompes sur une seule question, tu ne sortiras d’ici que sur nos épaules, le corps sans vie ! », affirma le père.
- « Pose toutes les questions que tu souhaites, » fit Abû Yazîd.

Le prêtre demanda donc :

Qu’est-ce qui est unique n’ayant point de second ?
Que sont les deux n’ayant point de troisième ?
Que sont les trois n’ayant point de quatrième ?
Les quatre n’ayant point de cinquième ?
Les cinq n’ayant point de sixième ?
Les six n’ayant point de septième ?
Les sept n’ayant point de huitième ?
Les huit n’ayant point de neuvième ?
Les neuf n’ayant point de dixième ?
Que sont les dix qui peuvent se démultiplier ?
Qui sont les onze frères ?
Quel est le miracle qui est composé de douze éléments ?
Quelle est la famille composée de treize membres ?
Quelles sont les quatorze choses qui ont parlé à Dieu ?
Quelle est la chose qui a exhalé un souffle sans pour autant posséder une âme ?
Quel est le tombeau qui transporta son hôte ?
Quelle est la chose que Dieu a créée et dont Il a valorisé l’importance ?
Quelle est la chose que Dieu a créée et dont Il a méprisé l’importance ?
Quelles sont les choses que Dieu a créé sans père ni mère ?
Qui sont ceux qui ont menti et sont entrés au Paradis ?
Qui sont ceux qui ont dit vrai et sont entrés en Enfer ?
Que signifie : « Par les vents éparpilleurs ! Par les porteurs de fardeaux ! Par les glisseurs agiles ! Par les distributeurs selon un commandement ! » [3].
Quel est l’arbre possédant douze branches, sur chaque branche se trouvant trente feuilles et chaque feuille portant en elle cinq fruits : trois à l’ombre et deux au soleil ?

Réponds Abû Yazîd !

Abû Yazîd se leva tandis qu’Allâh fit descendre Sa Quiétude dans son être tout entier. Il dit alors :

Concernant l’unique n’ayant pas de second, il s’agit de : « Dis : Allah est Un » [4].
Quant aux deux n’ayant point de troisième, il s’agit du jour et de la nuit : « Nous avons fait de la nuit et du jour deux signes » [5].
Les trois n’ayant point de quatrième sont les trois épreuves qu’a fait subir Al-Khidr à Moïse : « Et après qu’ils furent montés sur un bateau, l’homme (Al-Khidr) y fit une brèche » [6]. « Quand ils eurent rencontré un enfant, l’homme le tua » [7]. « Quand ils furent arrivés à un village habité, ils demandèrent à manger à ses habitants » [8]. « Ceci marque la séparation entre toi et moi, dit l’homme » [9].
Les quatre n’ayant point de cinquième sont la Thora, le Psautier, l’Évangile et le Coran.
Les cinq n’ayant point de sixième sont les cinq prières quotidiennes prescrites par Allâh.
Les six n’ayant point de septième correspondent aux six jours de la Création : « En effet Nous avons créé les cieux et la terre et ce qui existe entre eux en six jours » [10].

À cet instant, le prêtre demanda : - Pourquoi est-il précisé à la fin du verset « sans éprouver la moindre lassitude ».
- « Parce que les Juifs et les Chrétiens ont affirmé qu’Allâh a éprouvé de la fatigue après avoir créé l’univers. C’est pourquoi pour réfuter cette thèse, Allah a inséré cette précision dans le verset ».
Concernant les sept n’ayant point de huitième, il s’agit des sept cieux : « Celui Qui a créé sept cieux superposés » [11].
Quant aux huit n’ayant point de neuvième, il s’agit des huit anges porteurs du Trône d’Allâh : « Tandis que huit, ce jour-là, porteront au-dessus d’eux le Trône de ton Seigneur » [12].
Les neuf n’ayant point de dixième correspondent aux neufs miracles de Moïse - paix et bénédiction sur lui.

Le prêtre demanda alors de les énumérer.

Il dit : « La main, le bâton, la traversée de la mer, la disette, le déluge, les criquets, les poux, les grenouilles et le sang ».
Au sujet des dix susceptibles de se démultiplier, il s’agit des bonnes actions : « Quiconque viendra avec une bonne action en aura dix fois autant » [13] ; « Allah multiplie la récompense à qui Il veut » [14].
À la question, qui sont les onze frères : « J’ai vu en songe onze astres » [15]. Les onze frères de Joseph.
Le miracle qui est composé de douze éléments : « Et quand Moïse demanda de l’eau pour désaltérer son peuple, c’est alors que Nous dîmes : "Frappe le rocher avec ton bâton". Et tout d’un coup, douze sources en jaillirent » [16].
La famille composée de treize membres est : « Et aussi le soleil et la lune ; je les ai vus prosternés devant moi » [17]. Aux onze frères de Joseph s’ajoutent le soleil et la lune correspondant au père et à la mère. Voilà bien treize membres.
Les quatorze choses ayant parlé à Allâh sont les sept cieux et les sept terres : « "Venez tous deux, bon gré, mal gré". Tous deux dirent : "Nous venons obéissants". Il décréta d’en faire sept cieux en deux jours » [18].
Quant au tombeau ayant transporté son hôte, il s’agit de la baleine qui avait avalé Jonas : « La baleine l’avala alors qu’il était blâmable » [19].
La chose ayant exhalé un souffle sans pour autant posséder une âme est l’aube : « Et par l’aube quand elle exhale son souffle ! » [20].
La chose qu’Allah a créée et dont Il a valorisé l’importance est la ruse féminine : « Votre ruse est vraiment énorme ! » [21]
La chose qu’Allâh a créée et a dépréciée est le cri des ânes : « Car la plus détestable des voix, c’est bien la voix des ânes » [22].
Allah a créé sans père ni mère : Adam - paix sur lui -, les Anges, le bélier d’Ismaël et la chamelle de Sâlih.
Ceux qui ont menti et sont entrés au Paradis sont les frères de Joseph : « Et ils vinrent à leur père, le soir, en pleurant. Ils dirent : ’Ô notre père, nous sommes allés faire une course, et nous avons laissé Joseph auprès de nos effets ; et le loup l’a dévoré’ » [23]. Mais malgré cela, Joseph leur dit : « Qu’Allah vous pardonne. C’est Lui le plus Miséricordieux des miséricordieux » [24].
Quant à ceux qui ont dit vrai et sont entrés en Enfer : « Et les Juifs disent : "Les Chrétiens ne tiennent sur rien" ; et les Chrétiens disent : "Les Juifs ne tiennent sur rien" » [25].
Les « éparpilleurs » sont les vents, « les porteurs de fardeaux » sont les nuages porteurs de pluie, « les glisseurs agiles » sont les vaisseaux qui voguent sur les mers, « les distributeurs selon un commandement » sont les Anges qui nous distribuent nos subistances, et consignent nos bonnes et nos mauvaises actions, selon un commandement divin.
Enfin, quant à l’arbre, il s’agit de l’année qui s’écoule. Cet arbre compte douze branches correspondant aux douze mois de l’année. Chaque branche porte en elle trente feuilles, c’est-à-dire trente jours. Et chaque feuille contient cinq fruits qui correspondent aux cinq prières quotidiennes. Trois sont à l’ombre : les prières du coucher du soleil, de la nuit et de l’aube. Et deux sont au soleil : la prière de midi et celle de vespres.

Abû Yazîd dit alors au prêtre : « Je vais te poser à mon tour une question et une seule uniquement ».
- « Je t’écoute », fit le Prêtre.
- « Quelle est la clef du Paradis ? », demanda Abû Yazîd.

Le prêtre resta silencieux. Les paroissiens l’interpellèrent alors en disant :
- « Vous lui avez soumis de très nombreuses questions et il vous a répondu parfaitement. Maintenant qu’il vous interroge à votre tour sur une seule question, vous vous défilez ? »
- « Par Dieu, je connais parfaitement la réponse à sa question, c’est plutôt que je crains votre réaction », affirma le prêtre.
- « Réponds et ne crains rien », rétorqua l’assemblée.

Le prêtre se leva et déclara :
- La clef du Paradis est : « Lâ ilâha illallâh muhammadur-rasûl allâh, il n’y a de dieu que Dieu et Muhammad est le Messager de Dieu ».

C’est alors que les paroissiens répétèrent en chœur : « Lâ ilâha illallâh muhammadur-rasûl allâh ».

Et ils firent changer leur église en mosquée où il ne fut plus adoré qu’Allâh, l’Unique sans associé.

P.-S.

Traduit de l’arabe d’un enregistrement audio disponible en ligne sur le site Islamway.com.

Notes

[1] Abû Yazîd Al-Bastâmî a vécu de 745 à 874. NdT

[2] Le prêtre fait référence au verset 28 de la sourate 48, Al-Fath : « Leurs visages sont marqués par la trace laissée par la prosternation ». NdT

[3] Sourate 51, Adh-Dhâriyât, les Éparpilleurs, versets 1 à 4. NdT

[4] Sourate 112, Al-Ikhlâs, la Sincérité, verset 1. NdT

[5] Sourate 17, Al-Isrâ’, le Voyage nocturne, verset 12. NdT

[6] Sourate 18, Al-Kahf, la Caverne, verset 71. NdT

[7] Sourate 18, Al-Kahf, la Caverne, verset 74. NdT

[8] Sourate 18, Al-Kahf, la Caverne, verset 77. NdT

[9] Sourate 18, Al-Kahf, la Caverne, verset 78. NdT

[10] Sourate 50, Qâf, verset 38. NdT

[11] Sourate 67, Al-Mulk, la Royauté, verset 3. NdT

[12] Sourate 69, Al-Hâqqah, la Révélatrice, verset 17. NdT

[13] Sourate 6, Al-An'âm, les Bestiaux, verset 160. NdT

[14] Sourate 2, Al-Baqarah, la Génisse, verset 261.

[15] Sourate 12, Yûsuf, Joseph, verset 4. NdT

[16] Sourate 2, Al-Baqarah, La Génisse, verset 60. NdT

[17] Sourate 12, Yûsuf, Joseph, verset 4. NdT

[18] Sourate 41, Fussilat, verset 11. NdT

[19] Sourate 37, As-Sâffât, Les Rangées, verset 142. NdT

[20] Sourate 81, At-Takwîr, l’Obscurcissement, verset 11. NdT

[21] Sourate 12, Yûsuf, Joseph, verset 28. NdT

[22] Sourate 31, Luqmân, verset 19. NdT

[23] Sourate 12, Yûsuf, Joseph, versets 16 et 17. NdT

[24] Sourate 12, Yûsuf, Joseph, verset 92. NdT

[25] Sourate 2, Al-Baqarah, la Génisse, verset 113. NdT

http://www.islamophile.org/spip/Conversation-avec-un-pretre.html

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L’expiation du serment

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Cheykh Salih El Fawzan

Parmi les traces de la miséricorde d’Allah sur Ses serviteurs, le fait d’avoir légiférer l’expiation permettant de se délier du serment. En effet, Allah dit : « Allah vous a prescrit certes, de vous libérer de vos serments ».

Dans les deux recueils authentiques il est rapporté que le Prophète (Paix et bénédiction d’Allah sur lui) a dit : « Quiconque fait le serment d’une chose et voit ensuite mieux à faire, qu’il fasse ce qui est mieux que cette chose et expie son serment ».

L’ordre des actes expiatoires du serment

L’expiation du serment est soumise à la fois, à un ordre qu’il est obligatoire de respecter et au choix qui revient à l’expiateur du serment contracté. De ce fait, l’individu tenu d’expier un serment a le choix entre, nourrir dix pauvres auxquels il devra donner la moitié d’un « sa’ »[1] de nourriture, ou vêtir dix pauvres auxquels il fournira un vêtement qui lui permette d’effectuer la prière rituelle, ou affranchir un esclave sain de tout handicap. Par ailleurs, si et seulement s’il ne parvient pas à trouver ces trois choses, il devra à ce moment là, jeuner trois jours.

Ainsi, il apparait clairement d’après le détail de ces étapes que l’expiation conjoint à la fois un ordre à respecter impérativement et le choix entre plusieurs actes expiatoires. Le choix de ces actes concerne le fait de nourrir, vêtir ou affranchir, tandis que l’ordre à respecter demeure impératif entre ces trois actes et le jeune.

La preuve de cela réside dans le verset où Allah dit : « L’expiation en sera de nourrir dix pauvres, de ce dont vous nourrissez normalement vos familles, ou de les habiller, ou de libérer un esclave. Quiconque n’en trouve pas les moyens devra jeûner trois jours »[2].

Le sens global de ce verset indique que l’expiation d’un serment que vous avez rompu se fait par l’action de nourrir dix pauvres de ce dont vous nourrissez normalement vos familles, c'est-à-dire de la même nourriture sinon meilleure, dont jouissent vos enfants ; ou de les habiller d’un vêtement au moyen duquel il est possible d’observer la prière rituelle ; ou d’affranchir un esclave. D’autre part, la majeure partie des gens de science conditionne la validité de l’expiation par le fait que l’esclave soit croyant. De plus, Allah commence par citer la plus simple de ces actions, à savoir nourrir dix pauvres, toutefois s’il s’acquitte d’une des trois, cela est valable selon l’avis unanime des gens de science.

Par ailleurs, la majeure partie de gens de science sont d’avis que le jeune de trois jours s’il a lieu, doit être consécutif pour être valable, se basant sur cet avis sur la récitation de Abdoullah Ibn Mass’oud : « Quiconque n’en trouve pas les moyens devra jeûner trois jours consécutifs ».

Partant de là, un grand nombre de gens de la masse pensant avoir le choix entre jeuner et les trois actes expiatoires, opte alors pour le jeune bien qu’ils aient la capacité de nourrir, ou de vêtir des pauvres. Dans leur cas le jeune n’est pas valable et ne les dégage en rien de la responsabilité d’expier leur serment qui pèse sur eux, car le jeune n’est valable uniquement dans le cas où l’on n’a pas la capacité de nourrir, de vêtir ou d’affranchir. Il faut donc prêter une grande attention à cet aspect des choses.

La permission d’expier son serment avant de le rompre

Il est permis d’expier son serment avant de le rompre, tout comme il est permis d’y avoir recours après la rupture de celui-ci. Si l’expiation précède la rupture de ce serment elle sera alors considérée comme le déliement de ce dernier, et si elle a lieu après la rupture de ce dernier elle sera alors considérée comme une expiation proprement dit.

La preuve de cela réside dans le récit rapporté dans les deux recueils authentiques dans lequel le Prophète (Paix et bénédiction d’Allah sur lui) a dit : « Si tu fais le serment d’une chose et vois ensuite mieux à faire, fais ce qui est mieux que cette chose et expie ton serment ». Ce hadith indique qu’il est permis de d’effectuer l’expiation après la rupture d’un serment. Dans une version rapporté par Abou Daoud : « …expie ton serment et fais ce qui est mieux ». Ce hadith quant à lui indique qu’il est permis de recourir à l’expiation avant a rupture du serment. Par conséquent, ces ahadiths dans leur ensemble prouvent la permission de devancer ou repousser l’expiation lors de la rupture d’un serment.

[1] Le « sa’ » désigne une unité de mesure équivalente à un quart de « moud » qui est la quantité que peuvent contenir deux mains jointes

[2] Sourate 5 La table servie verset 89.

http://francais.islammessage.com/Article.aspx?i=857

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