On peut dire que le projet de déstabilisation de l’Etat islamique avait été planifié avant l’assassinat du Calife Omar. Cet acte ignoble qui emporta le deuxième Calife n’était qu’un début d’exécution d’un vaste complot satanique dont les juifs étaient les principaux instigateurs. Omar a été poignardé par un captif persan appelé Fairouz et surnommé Abu Lou’lou’a. Ce dernier avait été vu quelques jours auparavant en compagnie d’Al Hourmouzân et de Joufaina ; le premier était un prince perse déchu après la victoire des musulmans et le second, perse lui aussi, faisait partie de l’aristocratie. Tandis que le juif Ka’b Al Ahbar avait prédit la mort de Omar trois jours auparavant. Uthman, quant à lui, a été assassiné par des insurgés qui firent brusquement irruption dans son domicile après l’avoir assiégé pendant quarante jours. La révolte qui emporta le Calife Uthman était fomentée par le juif musulman Abdallah ibn Sabaâ. Ce dernier faisait la tournée des provinces, notamment d’Egypte, Basra, Koufa pour inciter les populations à la révolte contre le Calife. Les révoltés, après avoir quitté Basra, Koufa et l’Egypte, marchèrent sur Médine et assiégèrent la maison du Calife. Auparavant, Ali a tenté d’apaiser les esprits en proposant sa médiation auprès du Calife à l’effet d’obtenir des réformes. Ce fut une tentative vaine, car la situation avait atteint le point de non-retour, suite à la découverte par les insurgés, dans le courrier du Calife, d’une lettre adressée à son gouverneur d’Egypte lui intimant l’ordre d’exécuter les chefs des insurgés à leur retour au pays. En réalité, le Calife n’était pas au courant de cette lettre. Les insurgés soupçonnaient Marwan ibn al Hakam, secrétaire particulier du Calife, d’en être l’auteur. Ils demandèrent donc au Calife de leur livrer ce dernier. Mais le Calife, craignant pour la vie de son secrétaire, refusa de le livrer. En plus, le Calife s’opposa à toute intervention armée contre les insurgés afin d’éviter un bain de sang. En fin de compte, les insurgés décidèrent de passer à l’action. Ils assassinèrent froidement le Calife pendant qu’il récitait le Coran le matin à l’heure de la prière. La crise s’est accentuée durant le règne de Ali ibn Abi Taleb, d’autant plus que, dès son accession au califat, celui-ci prit la décision de destituer certains gouverneurs, comme Mouawia, devenus puissants de par la stature et la popularité qu’ils avaient acquises. Le Calife prit donc la décision de destituer Mouawia et de le remplacer par Sahl ibn Hanif. Non seulement Mouawia ne va pas obtempérer, mais il va s’insurger contre son chef hiérarchique, l’imam Ali qu’il soupçonnait d’être impliqué dans l’assassinat de Uthman. D’abord, il fit barrer la route au nouveau gouverneur du Cham, Sahl ibn Hanif. Arrivé à Tabouk, ce dernier fut arrêté par des cavaliers qui l’empêchèrent de continuer sa route vers Damas, capitale de la province. Il rebroussa chemin. Ensuite, il fit soulever la population du Cham contre le Calife, ce qui allait aggraver la discorde et provoquer une guerre fratricide parmi les musulmans.
Pour la première fois, une cassure s’est produite dans la communauté qui allait désormais avoir deux directions et deux capitales : Damas et Koufa. Cette division a eu pour conséquence l’émergence de plusieurs factions et mouvements rivaux, en particulier le mouvement chiite, composé des partisans de l’imam Ali et le mouvement des Kharidjites, formé des adversaires de ce dernier. Les Kharidjites ou Khawaridj reprochaient au Calife d’avoir accepté l’arbitrage qui l’opposait à Mouawia, arguant du fait qu’il n’y a de jugement ou d’arbitrage que de Dieu : « la houkma illâ lillâhi ». « Une parole véridique par laquelle on ne chercherait que l’égarement » leur rétorqua l’imâm Ali. Les Kharidjites ont décidé d’assassiner le Calife et deux autres personnages : Mouawia et Amr ibn Al Ass, qu’ils considéraient comme la cause de la crise qui secoue la communauté. Ces deux derniers échappèrent à la mort tandis que le Calife fut assassiné. Le 17 Ramadan, le Calife se rendit à la mosquée comme d’habitude pour la prière du matin. Abdurrahman ibn Muljim, accompagné de deux compères, attendaient le Calife à l’entrée de la mosquée. Ibn Muljim se jeta sur lui et le blessa mortellement à la tête. L’imâm succomba à sa blessure trois jours après, sans avoir désigné de successeur. Il dit à son fils Hassan : « je ne vous ordonne rien, et je ne vous interdis pas de choisir qui que vous voulez » ! Après sa mort, les habitants de Koufa prêtèrent serment d’allégeance à son fils Hassan lequel se désista six mois plus tard en faveur de Mouawia. Son objectif étant de mettre fin à la division et au conflit meurtrier qui déchirent les musulmans.
Du coup, Mouawia se trouva à la tête d’un vaste empire. Cependant, il ne va pas tarder à désigner son fils Yazid comme prince héritier et demandera à la population du Cham de lui prêter serment d’allégeance. Ce qui fut fait. Puis, il demanda à Marwan ibn al Hakam, son gouverneur de Médine d’obtenir le serment d’allégeance des habitants de sa province. Marwan réunit les notables et leur dit : « l’Emir des croyants envisage de se faire succéder par son fils, tradition de Abu Bakr et Omar ! ». Abdurrahman ibn Abu Bakr se leva et dit : « plutôt la tradition de César et de Kirsa (Kosroés) ; par contre Abu Bakr et Omar n’ont pas transmis le pouvoir à leurs enfants ni à leurs proches ».
En l’an 51, Mouawia profita du pèlerinage pour prendre la bai’a (allégeance) pour son fils Yazid. Dans le but de renforcer cette allégeance par le soutien particulier des anciens compagnons dont Abdallah ibn Zoubair et Abdallah ibn Amr, ce dernier lui fit l’objection suivante : « il y avait avant toi des Califes qui avaient des enfants ; ton fils n’est pas mieux qu’eux ; il n’ont pas vu en leurs fils ce que tu as vu en le tien, mais ils ont choisi pour les musulmans ce qui était meilleur ». Tandis que Abdallah ibn Zoubair lui adressa la réponse suivante : « Si tu en as assez de l’Emirat, démissionne et présente ton fils afin qu’on l’élise. As-tu vu si nous prêtons serment d’allégeance à ton fils en même temps qu’à toi, qui d’entre vous doit-on écouter et obéir ? L’allégeance ne peut jamais échoir à vous deux en même temps. » Après le décès de Mouawia, son fils Yazid lui succèda et ainsi, le califat se transforma en monarchie héréditaire. Ainsi furent réalisées ces prophéties : Une rapportée par Safina qui déclare avoir entendu le prophète (psl) dire : « le califat ne durera que trente années, puis ce sera une monarchie. » Cité par Ahmad et les ‘‘Sounan’’. L’autre rapportée par Abou Oubaida ibn al Jarrah : « le début de votre religion, c’était une prophétie et une miséricorde ; puis ce sera un califat et de la bonté ; puis ce sera une monarchie et de la contrainte ».
http://www.bismillah-debats.net/-VI-La-Fin-du-Califat-.html
Les savants musulmans ne sont pas d’accord sur le fait que les Évangiles actuellement en notre possession aient pour origine les Apôtres de Jésus.
D’une part, les Évangiles ont été rédigés en grec alors que les paroles qui y sont rapportées ont été dites, prononcées en araméen ou en hébreu.
D’autre part, si l’on se réfère au saint Coran, on constate que les Apôtres étaient des bons croyants, des musulmans dévoués à Dieu. Alors que selon les Évangiles, certains Apôtres auraient déformé le Message de Jésus.
Ils auraient contribué à l’élaboration des fausses théories sur Jésus, par exemple : la crucifixion, la Rédemption, le Salut par le sang de Jésus, etc.
A-t on déformé leurs propos ? Ou est-ce que leurs croyances étaient ainsi ? Est-ce qu’il s’agit d’autres personnes que les vrais disciples de Jésus ? Dieu Seul le sait !
Le Coran nous indique qui sont les apôtres et quelles étaient leurs croyances :
« Puis, quand Jésus constata leur incrédulité, il dit : « Qui sont mes alliés dans la voie d’Allah ? » Les apôtres dirent : « Nous sommes les alliés d’Allah. Nous croyons en Allah. Et sois témoin que nous Lui sommes soumis (nous sommes musulmans). » Coran, s3 v52 ; s61 v14
« Et lorsque j’ai révélé aux apôtres : « Croyez en Moi et en Mon messager (Jésus), ils répondirent : « Nous y croyons, et Tu es Témoin que nous sommes entièrement soumis (musulmans). » Coran, s5 v111
Les Apôtres étaient censés savoir que Dieu avait sauvé Jésus en l’élevant au Ciel et que le crucifié était une personne autre que Jésus.
A-Les propos des Apôtres d’après les Évangiles :
Matthieu dit :
« C’est ainsi que le Fils de l’homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie comme la rançon de plusieurs » Matthieu 20:28
« Car ceci est mon sang, le sang de l’alliance, qui est répandu pour plusieurs, pour la rémission des péchés. » Matthieu 26.28 Marc dit :
« Car le Fils de l’homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie comme la rançon de plusieurs. » Marc 10.45
« Ceci est mon sang, le sang de l’alliance, qui est répandu pour plusieurs » Marc 14.24 Luc dit :
« C’est qu’aujourd’hui dans la ville de David, il vous est né un sauveur qui est le Christ, le Seigneur. » Luc 2.11 ; 1.77
« Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang, qui est répandu pour vous » Luc 22.20
« Sachez donc, hommes frères, que c’est par lui que le pardon des péchés vous est annoncé, et que quiconque croit est justifié par lui de toutes les choses dont vous ne pouviez être justifiés par la loi de Moïse » Actes 13.38
Jean dit :
« Jésus Christ le juste. Il est lui-même une victime propitiatoire pour nos péchés, non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier » 1 Jean 2.2
« Le lendemain, il vit Jésus venant à lui, et il dit : Voici l’Agneau de Dieu, qui ôte le péché du Monde. » Jean 1.29
« Mais si nous marchons dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière, nous sommes mutuellement en communion, et le sang de Jésus son Fils nous purifie de tout péché. » 1Jean 1.7
Quels péchés les enfants peuvent-ils avoir ? Il est naturellement fait allusion au péché originel.
« Je vous écris, petits enfants, parce que vos péchés vous sont pardonnés à cause de son nom » 1Jean 2.12.
Jean affirme : « Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, il faut que le Fils de l’homme soit élevé, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle » Jean 3.14-16
« Or, vous le savez, Jésus a paru pour ôter les péchés, et il n’y a point en lui de péché. » 1Jean 3.5
« Et cet amour consiste, non point en ce que nous avons aimé Dieu, mais en ce qu’il nous a aimés et a envoyé son Fils comme victime expiatoire pour nos péchés. » 1Jean 4.10
« Et nous savons qu’il est vraiment le Christ, le Sauveur du monde » Jean 4.42
« A celui qui nous aime, qui nous a délivrés de nos péchés par son sang » Apocalypse 1.5
« Il est lui-même une victime expiatoire pour nos péchés, non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier » 1Jean 2.2
« Ils ont lavé leurs robes, et ils les ont blanchies dans le sang de l’agneau. » Apocalypse 7.14
« Ils l’ont vaincu à cause du sang de l’agneau » Apocalypse 12.11
Paul fait de la Rédemption un des thèmes essentiels de ses épîtres. En effet, la plupart de ses écrits gravitent autour de trois concepts, à savoir : crucifixion, résurrection, rédemption.
Paul dit :
« Maintenant que nous sommes justifiés par son sang » Romains 5.9
« À nous qui croyons en celui qui a ressuscité des morts Jésus notre Seigneur, lequel a été livré pour nos offenses, et est ressuscité pour notre justification. » Romains 4.25
« Et ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est en Jésus Christ. » Romains 3.24
« En lui nous avons la rédemption par son sang, la rémission des péchés, selon la richesse de sa grâce » Éphésiens 1.7 ; Colossiens 1.14
« Et il est entré une fois pour toutes dans le lieu très saint, non avec le sang des boucs et des veaux, mais avec son propre sang, ayant obtenu une rédemption éternelle. » Hébreux 9.12
« De même Christ, qui s’est offert une seule fois pour porter les péchés de plusieurs, apparaîtra sans péché une seconde fois à ceux qui l’attendent pour leur salut » Hébreux 9.28
« Qui s’est donné lui-même en rançon pour tous. C’est là le témoignage rendu en son propre temps » 1Timothée 2.6
S’adressant aux païens, Paul dit : « Mais maintenant, en Jésus Christ, vous qui étiez jadis éloignés, vous avez été rapprochés par le sang de Christ. » Éphésiens 2.13
« C’est pour cela que Jésus aussi, afin de sanctifier le peuple par son propre sang, a souffert hors de la porte » Hébreux 13.12
« Comment concevoir un Dieu s’offrant à lui-même en holocauste pour ses créatures ? Quel rapport peut exister entre un pareil sacrifice et les fautes de l’humanité ? »
Pierre dit :
« Sachant que ce n’est pas par des choses périssables, par de l’argent ou de l’or que vous avez été rachetés (...) mais par le sang précieux de Christ, comme d’un agneau sans défaut et sans tache » 1Pierre 1.19
« lui qui a porté lui-même nos péchés en son corps sur le bois, afin que morts aux péchés nous vivions pour la justice ; lui par les meurtrissures duquel vous avez été guéris. » 1Pierre 2.24
« Christ aussi a souffert une fois pour les péchés, lui juste pour des injustes, afin de nous amener à Dieu » 1Pierre 3.18
B-Les auteurs de la Rédemption se contredisent :
Paul affirme : celui qui pèche n’échappe pas au jugement de Dieu (Romains 2.3). Chacun sera récompensé selon ses œuvres (Romains 2.6). Et Dieu jugera les impudiques et les adultères (Hébreux 13.4 ; Ephésiens 5.4-7).
« Car, sachez-le bien, aucun impudique ou impur, ou cupide, c’est-à-dire idolâtre, n’a d’héritage dans le royaume de Christ et de Dieu. Que personne ne vous séduise par de vains discours ; car c’est à cause de ces choses que la colère de Dieu vient sur le fils de la rébellion. N’ayez donc aucune part avec eux » Éphésiens 5.4-7
Il ajoute : Ce ne sont pas ceux qui écoutent la loi qui sont justes devant Dieu, mais ceux qui la mettent en pratique qui seront justifiés (Romains 2.13).
D’après Paul, il y aura de la part de Dieu jugement et récompense selon les œuvres de chacun.
Comment les Apôtres se contredisent ? Pour certains, le sang de Jésus a été versé pour sauver l’humanité. Pour d’autres, personne n’échappera au jugement. Qui faut-il croire ? Le Salut ou le jugement ?
Paul dit que chacun sera jugé selon ses œuvres Romains 2.6, puis il se contredit en Romains 3.27 non par la loi des œuvres mais par la loi de la foi.
Car nous pensons que l’homme est justifié par la foi, sans les œuvres de la loi. Tantôt c’est la foi qui sauve, tantôt ce sont les œuvres, alors il y a de quoi se perdre.
« ...il est à la droite de Dieu, et il intercède pour nous ! » Romains 8.34
« Parce que c’est selon Dieu qu’il intercède en faveur des saints. » Romains 8.27
Si les saints ont besoin d’intercession, que dire alors des gens du commun ?
Une fois de plus, l’on se demande pourquoi ces mises en garde et cette intercession si la Rédemption était vraie !
Pierre affirme que le jugement touchera tout le monde y compris la maison de Dieu :
« Car c’est le moment où le jugement va commencer par la maison de Dieu. Or, c’est si par nous qu’il commence, quelle sera la fin de ceux qui n’obéissent pas à l’Évangile de Dieu ? Et si le juste se sauve avec peine, que deviendront l’impie et le pécheur ? » 1Pierre 4.17, 18
« Le Seigneur sait délivrer de l’épreuve les hommes pieux, et réserver les injustes pour être punis au jour du jugement » 2 Pierre 2.9
Luc affirme « Alors Pierre, ouvrant la bouche, dit : En vérité, je reconnais que Dieu ne fait point acception de personnes, mais qu’en toute nation celui qui le craint et qui pratique la justice lui est agréable. » Actes 10.34,35
Jean affirme « Quiconque ne fut pas trouvé écrit dans le livre de vie fut jeté dans l’étang de feu » Apocalypse 20.15
« Ils furent tous les deux jetés vivants dans l’étang ardent de feu et de soufre » Apocalypse 19.20
C- Les Apôtres qui avaient bien saisi le sens du Message de Jésus
Parmi les Apôtres qui avaient bien compris le sens de la parole de Jésus, figurent Jacques et Jude dont les propos correspondent parfaitement aux enseignements de leur maître.
« La religion pure et sans tache, devant Dieu notre Père, consiste à visiter les orphelins et les veuves dans leurs afflictions et à se préserver des souillures du monde » Jacques 1.27
« Mes frères, que sert-il à quelqu’un de dire qu’il a la foi, s’il n’a pas les œuvres (...) Vous voyez que l’homme est justifié par les œuvres, et non par la foi seulement » Jacques 2.14,24
« Soumettez-vous donc à Dieu ; résistez au diable, et il fuira loin de vous. Approchez-vous de Dieu, et Il s’approchera de vous. Nettoyez vos mains, pécheurs ; purifiez vos cœurs ( ...) Humiliez-vous devant le Seigneur et Il vous élèvera. Ne parlez point mal les uns des autres, frères » Jacques 4.7-11
Jacques affirme « Mes frères, si quelqu’un parmi vous s’est égaré loin de la vérité, et qu’un autre l’amène, qu’il sache que celui qui ramènera un pécheur de la voie où il s’était égaré sauvera une âme de la mort et couvrira une multitude de péchés » Jacques 5. 20
« Car le jugement est sans miséricorde pour qui n’a pas fait miséricorde » Jacques 2.13
« Sauvez- en d’autres en les arrachant du feu ; et pour d’autres encore, ayez une pitié mêlée de crainte, haïssant jusqu’à la tunique souillée par la chair. » Jude 23
D-On peut relever l’existence de deux mouvements opposés chez les Apôtres :
Deux mouvements contradictoires virent le jour :
Paul d’un côté, Jacques de l’autre, autrement dit : les circoncis et les incirconcis.
Paul abolit la loi tandis que Jacques l’applique ; Paul va enseigner aux païens dont il se réclame l’apôtre « cette croyance qui se suffit de la loi », tandis que Jacques, à l’instar de son maître, s’occupera des brebis perdues de la maison d’Israël.
Rappelons que Jésus a dit : « N’allez pas vers les païens, et n’entrez pas dans les villes des Samaritains ; allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d’Israël » Matthieu 10.5-7
La ville d’Antioche fut pendant plus d’un siècle le théâtre d’affrontements entre les deux sectes rivales issues des deux mouvements. La lutte se termina par un compromis autour de ce qu’on appelle les évangiles « canoniques ». « Les Évangiles sont un tri de textes, un assemblage de textes, fait dans un contexte particulier et spécialement dans le contexte d’une lutte entre communautés chrétiennes, entre Judéo-chrétiens et Pauliniens.
Les musulmans pensent que les disciples de Jésus étaient des Enfants d’Israël conformément au fait qu’il leur fut envoyé afin de leur rappeler d’observer les commandements de Dieu. Le Coran ne mentionne pas leurs noms ni même leur nombre ou encore des détails concernant leur vie. Cependant, certains exégètes musulmans sont plus ou moins d’accord avec la plupart des apôtres figurant dans le Nouveau Testament comme Pierre, Philippe, Thomas, Barthélemy, Matthieu, André, Jacques, Jude, Jean et Simon, mais gardent beaucoup de réserve.
Les exégètes tracent un parallèle entre les disciples de Jésus et les compagnons de Mohamed (Paix et Salut sur lui).
E-Comment les Apôtres avaient terminé leur mission ?
1) Jacques de Zébédée ou Jacques le Majeur ou saint Jacques est l’un des douze apôtres de Jésus Christ. Il est nommé « Jacques, fils de Zébédée » dans le Nouveau Testament.
Jacques est le seul apôtre dont la mort est rapportée dans le Nouveau Testament : « Il (Hérode) fit périr par le glaive Jacques, frère de Jean. » (Actes, 12.2)
2) "Jean l’évangéliste est un disciple de Jésus, et non un membre du groupe des douze apôtres.
Il a longtemps été confondu avec l’autre Jean, également disciple, mais lui membre du groupe des douze apôtres, qui est le fils de Zébédée et de Marie Salomé, le frère de Jacques le Majeur, tous deux originaires de la ville de Bethsaïde, en Galilée, où ils étaient pêcheurs. La confusion initiale entre les personnes de Jean l’évangéliste et de Jean fils de Zébédée a été faite au IIIème siècle par Denys, évêque d’Alexandrie, et perdure depuis."(Wikipédia)
Jean serait mort à Éphèse en l’an 101, à l’âge de 98 ans. Il serait enterré à Selçuk, près d’Éphèse, où il existait une basilique Saint-Jean aujourd’hui en ruine.
3) Simon Saint Pierre, Pape de 30 à 64 : mort à Rome en l’an 64. L’Évangile selon saint Matthieu rapporte la parole de Jésus : "Tu es Pierre, et sur cette pierre, je bâtirai mon Église".
Après avoir été arrêté deux fois à Jérusalem, pour fuir les persécutions d’Hérode Agrippa, il quitte Jérusalem pour Antioche, où il soutient que ceux qui se convertissent au christianisme peuvent se dispenser des rituels judaïques (circoncision et restrictions alimentaires). Une vive querelle l’oppose alors à Paul.
Il se rend à Rome, attire beaucoup de païens à lui. Le préfet le fait arrêter et crucifier la tête en bas. Cela se passe sous l’empereur Néron en 64 (ou 67 selon les sources).
4) Matthieu est d’origine juive, galiléen de naissance. Il exerce la profession de collecteur d’impôts pour les romains à Capharnaüm. C’est un homme cultivé, de formation grecque (d’ où son nom Lévi).
Le jour où Jésus, de passage devant son bureau de péage, lui demande de le suivre, il abandonne tout et devient un de ses disciples. Après la crucifixion de Jésus, selon la tradition orale de l’Église, il passe un temps en Égypte, puis part en Éthiopie.
Arrivé à Naddaver, il prêche et combat l’influence de deux mages et devient populaire en opérant la résurrection du fils du roi. Défendant une vierge consacrée au Seigneur contre l’avidité d’un prince, Matthieu s’attire la colère du roi Hirtiacus qui se résolut à le faire mourir. Les bourreaux arrivèrent alors que Matthieu finissait la messe, ils montèrent à l’autel et le tuèrent.
5) Philippe, Galiléen de Bethsaïda. C’est le 5ème apôtre de Jésus et c’est lui qui amène Nathanaël (Barthélemy) à Jésus.
Philippe serait mort martyr à 87 ans, crucifié (lui aussi) la tête en bas, sous Domitien. Il fut enterré avec ses filles à Hiérapolis, ville de Phrygie, qui lui bâtit plus tard le Martyrium.
Le Pape Pélage Ier fit construire au VIème siècle l’église des Douze-Saints-Apôtres à Rome. Il y fit transférer les reliques de saint Philippe et de Jacques le mineur* (Jacques d’Alphée).
6) Thomas l’Apôtre ou saint Thomas est l’un des douze apôtres de Jésus. Il est nommé sur les quatre listes du Nouveau Testament : Mt 10:2-3, Mc 3:16, Lc 6:12 et Ac 1:13). Son nom signifie « jumeau » en araméen, tout comme son surnom Didyme, qui en est la traduction grecque.
Il appartiendrait à la tribu d’Issacar, l’une des douze tribus d’Israël.
D’après la Légende dorée, saint Thomas fut envoyé par le Seigneur en Inde où il construisit pour le roi un superbe palais.
Durant l’absence de ce dernier, il prêcha et donna aux pauvres un trésor que le roi lui avait confié.
Celui-ci, à son retour, le fit jeter en prison et le condamna à être écorché et brûlé, mais l’apôtre fut libéré après la résurrection du frère du roi, mort peu avant.
Saint Thomas partit alors pour l’Inde supérieure, où il fit de nombreux miracles et convertit même des femmes de la famille royale.
Le roi de la région le força alors à adorer une idole, mais lui, continuant de vénérer le Christ, ordonna au démon présent dans l’idole de partir, et celle-ci fondit comme de la cire. Le grand prêtre le transperça alors de son épée pour venger l’insulte faite à son dieu.
Selon une autre tradition (IVe siècle), Thomas annonce l’Évangile aux Parthes et aux Perses et décède en Perse.
7) Judas Iscariot, le douzième apôtre, fut choisi par Nathanael. Il était né à Kérioth, petite ville de la Judée méridionale. ‘‘Quand il était petit garçon, ses parents s’étaient installés à Jéricho, où il vécut et fut employé dans les diverses affaires commerciales de son père jusqu’au moment où il s’intéressa aux sermons et à l’œuvre de Jean le Baptiste.
Ses parents étaient des sadducéens, et lorsque Judas se joignit aux disciples de Jean, ils le renièrent. Jésus avait pris le risque d’avoir foi en Judas.
Dès le commencement, le Maître avait parfaitement compris la faiblesse de cet apôtre et connaissait bien les dangers de l’admettre dans la communauté. ‘‘
Judas prit alors dans la vile et honteuse décision de trahir son Seigneur et Maître et mit rapidement en œuvre son projet néfaste.
Une fois terminée cette affaire ignoble et impie, le damné renégat, qui avait vendu son ami pour trente pièces d’argent, se sauva précipitamment et, semble-t-il, se suicida. Une autre version dit que c’est lui qui prit la ressemblance de Jésus et fut crucifié.
8) Saint Marc l’Évangéliste, rédacteur d’un des quatre Évangiles, naquit en Libye, trois ans après la naissance du Christ, de parents juifs qui s’établirent plus tard en Palestine.
La maison de Saint Marc était celle où Jésus se réunissait avec les Apôtres et où Il célébra avec eux la Pâque. C’est aussi dans sa maison que les Apôtres étaient réunis lorsque le Saint Esprit descendit le jour de la Pentecôte.
Ainsi la maison de Saint Marc est bien connue dans toutes les Églises Apostoliques comme la première église du monde.
Marc fut le premier à être envoyé en Égypte, et prêcha l’Évangile dont il établit des Églises, d’abord à Alexandrie même.
Il arriva, qu’au jour de Pâques en l’année 68, les païens fêtèrent Sérapis en même temps que les chrétiens fêtèrent la résurrection de Jésus.
‘‘Les premiers, bouillonnant de jalousie, profitèrent de l’occasion pour subtiliser Saint Marc et le faire souffrir. Il mourut de leurs mains en martyr le 29 Barmoudah’’.
Près du tombeau de Saint Marc furent ensevelis tous les patriarches qui lui ont succédé jusqu’à Saint Pierre, le dernier des martyrs en 311. La mort de Saint Marc eut lieu à la fin du règne de l’empereur Néron, qui le premier, fit gravement souffrir les chrétiens jusqu’au martyr. Sous son règne moururent en martyrs, Pierre et Paul à Rome et Jacques, le frère de Jésus, à Jérusalem
9) Luc est le compagnon de Paul. Il est l’auteur du 3e évangile et des Actes des Apôtres. Il adresse ces deux textes à un certain Théophile. C’est aussi l’évangéliste qui raconte la naissance et l’enfance de Jésus.
Luc n’a pas connu Jésus pendant sa vie terrestre. Son évangile et les Actes des Apôtres ont été rédigés autour des années 60. Luc écrit une biographie de Jésus, puis l’histoire des premiers chrétiens.
Dans le prologue de son évangile, il indique les raisons qui le poussent à écrire l’Évangile.
« Puisque beaucoup ont entrepris de composer un récit des événements accomplis parmi nous, suivant ce que nous ont transmis ceux qui furent dès le début témoins oculaires et qui sont devenus serviteurs de la parole, il m’a paru bon, à moi aussi, après m’être soigneusement informé de tout à partir des origines, d’en écrire pour toi un récit ordonné, très honorable Théophile, afin que tu puisse constater la solidité des enseignements que tu as reçus. » Luc 1.1-4
De la même façon, Paul a écrit à Timothée, sans aucune inspiration :
‘‘Ne continue pas à ne boire que de l’eau ; mais fais usage d’un peu de vin à cause de ton estomac et de tes fréquentes indispositions.’’ (1Tim 5.23)
10) Barnabé était un juif de la tribu de Lévi, né dans l’île de Chypre où une importante colonie juive s’était installée à l’époque d’Alexandre le Grand.
Il reçut dans sa jeunesse une culture hellénique. Il vint à Jérusalem et fit partie de la première communauté chrétienne : « Joseph, surnommé Barnabé ou Barnabas, né quelque 3 ans avant J.-C. à Salamine dans l’île de Chypre, Barnabé ne faisait pas partie du groupe des douze apôtres. Cependant les Actes des Apôtres lui en attribuent le titre au sens large, comme à Paul. Cf. Ac 14:14, Barnabé se serait retiré dans l’île de Chypre où il serait mort martyrisé près de Salamine, l’actuelle Famagouste.
Son tombeau, découvert sous l’empereur Zénon (Ve siècle), contenait un exemplaire de l’Évangile selon Matthieu, le monastère de saint Barnabé (occupé) qu’il serait mort en l’an 75 après J.-C.retournait à Chypre où, d’après les traditions il mourut martyr.
11) André, le frère de Simon-Pierre, fut l’un des premiers apôtres à rencontrer Jésus sur le bord du Jourdain au lendemain de son baptême.
Après la Pentecôte, il partit prêcher l’Evangile, au cours d’un long voyage, tout autour des côtes de la mer noire. Il finit par être crucifié sous l’empereur Néron, à Patras, en l’an 60. ’’La croix de supplice sur laquelle il a été crucifié était en forme de X.’’
12) Saint Barthélémy ou saint Nathanaël Barthélémy que Philippe amena à Jésus est originaire de Cana en Galilée (Jn 21.12) Jésus dit de lui : "Voilà un véritable fils d’Israël, un homme qui ne sait pas mentir" (Jean 1.47)
Après la Pentecôte, il fut envoyé prêcher l’Évangile dans l’Inde, au-delà du Gange. ‘‘Dans tous les pays qu’il dut traverser, il annonça Jésus-Christ, Rédempteur du monde. En quittant les Indes, l’Apôtre vint dans la grande Arménie.’’
Il réussit un exploit extraordinaire en convertissant le roi avec une multitude de personnes y compris la famille.
Mais le Démon ne manquera pas de se venger contre l’Apôtre pour ses grands efforts d’évangélisation des foules. Celui-ci ‘’ fut saisi par le frère du roi et condamné à être écorché vif.
Les bourreaux cruels s’armèrent de couteaux et de pierres tranchantes et écorchèrent la victime de la tête aux pieds ; de telle sorte que, n’ayant plus de peau, son corps montrait une chair sanglante percée de ses os.
Il eut ensuite la tête tranchée. Le corps écorché et la peau sanglante de l’Apôtre furent enterrés à Albane, en la haute Arménie ; il s’y opéra tant de miracles, que les païens furieux, enfermèrent le corps du bienheureux dans un cercueil de plomb et le jetèrent à la mer. Mais le cercueil, flottant sur l’onde, vint heureusement à l’île de Lipari, près de la Sicile.’’
13) Jude ou Judas, fils d’Alphée ou Thaddée est le fils d’Alphée et de Marie jacobé. C’est le frère de Jacques le Mineur.
Il prêcha l’Évangile en Syrie et en Mésopotamie. Il souffrit le martyre, en Perse ou en Arménie, vers l’an 80.
14) Paul de tarse (Au cas où il serait considéré comme un Apôtre) : il naît entre l’an 5 et 10 à Tarse en Cilicie. Son nom hébreu est Saül qu’il changera en Paul après sa conversion.
On peut supposer que son père était tisserand, ou fabricant de tentes, comme il le sera lui-même. Sa famille était vraisemblablement assez aisée, car elle a pu recevoir la citoyenneté romaine.
Il a été disciple de Gamaliel, un maître pharisien réputé dont on trouve des traces dans la tradition juive (Talmud).
Il assiste le Grand prêtre lors de la persécution des chrétiens hellénistes de Jérusalem.
LA CONVERSION DE PAUL
‘’L’histoire de conversion de Paul est un vrai scenario Hollywoodien : Paul qui avance sur la route, soudain, il tombe, ensuite il affirme que Jésus lui a parlé, belle histoire, une étude approfondie montrera que les récits divergent à un point qu’on peut affirmer qu’il ne s’agit que d’une histoire fabriquée :
Il tombe (comme il l’affirme) aveugle et sera guéri par le chrétien Ananias qui le baptisera. Il prêche pendant 3 ans à l’Est du Jourdain, revient à Damas.
Il se rend à Jérusalem en 38 ou 39, et c’est là que Barnabé le prend pour la mission de l’Église d’Antioche. En 41, Barnabé et Paul sont désignés par l’Église d’Antioche pour tirer au clair l’admission des païens dans l’Église.
En 48, Barnabé et Paul vont remettre à Jérusalem une collecte de solidarité. Ils partent ensuite en voyage missionnaire de 48 à 50.
Paul se mit ensuite à attaquer tous ceux qui suivent la loi de la Torah et surtout la circoncision, il se disputa avec les juifs convertis au christianisme : « Quelques hommes, venus de la Judée, enseignaient les frères, en disant : Si vous n’êtes circoncis selon le rite de Moïse, vous ne pouvez être sauvés. » actes 15.2
Arrivés à Jérusalem, Paul et Barnabé sont accueillis par jacques le chef de l’église de Jérusalem : Jacques, chef de l’Église de Jérusalem ayant réussi à influencer Pierre et Barnabas, Paul se fâche, et là se fut un grand débat car les juifs convertis au christianisme n’étaient pas d’accord avec Paul et insistaient sur la circoncision’’ :
Alors quelques-uns du parti des pharisiens, qui avaient cru, se levèrent, en disant qu’il fallait circoncire les païens et exiger l’observation de la loi de Moïse. »Actes 15.5
Ensuite, Paul et Barnabé se disputèrent et séparèrent, Barnabé rentre à chypre et Paul continue ses voyages, la bible affirme que Paul et Barnabé se sont disputés car Paul n’était pas d’accord pour emmener marc avec eux : ’’ Il circoncit son disciple pour tromper les juifs (sachant qu’il combattit la circoncision), puis il se moqua des païens adorateurs de statues à Athènes ,voyant qu’ils adoraient la statue d’un Dieu inconnu il leur dit qu’il est venu leur annoncer ce Dieu inconnu (actes 17.23 ) , voyant que leurs poètes disaient qu’ils sont de la race de Dieu , il leur dit qu’ils sont de la race de Dieu.
Et en Turquie, (Corinthe, Éphèse) il vit que les apôtres de jean baptiste l’ont précédé, ils avaient déjà appris la religion aux gens, ils disent à Paul qu’ils n’avaient jamais entendu parler de saint esprit et qu’ils furent baptisés selon le baptême de Jean , Paul leur enseigna alors l’invention du saint esprit qui viendra en eux , et leur enseigna un nouveau baptême autre que celui de jean (sachant que Jésus lui-même fut baptisé selon le baptême de Jean et par Gean ) Actes 19.2
Ce qui est sûr, Paul n’est pas un disciple de Jésus. Il prétend avoir rencontre Jésus sur le chemin de Damas. Est-ce vraiment Jésus qu’il avait rencontré ou seulement une hallucination, un Diable qui s’est présenté à lui sous l’apparence de Jésus ? Les paroles de Paul regorgent de contradictions et d’incohérences, alors qu’un Apôtre ne devrait pas se contredire (cf. mon ouvrage : Jésus et Mohammed, p.196 et s). ‘’On peut bien dire que les apôtres de Jésus ont combattu les enseignements de Paul et l’ont contredit, la meilleur preuve est la disparition de leurs traces du christianisme après l’apparition de Paul, leurs écritures ont disparu et furent combattues, il n’en reste que l’évangile de Barnabé et l’épitre de Jacob qui contredit Paul en matière de rédemption surtout. Nous ne savons rien d’une autre comparution de Paul devant Néron, rien de sa sentence, rien de sa mort. Le témoignage des anciens historiens ecclésiastiques est que, comme citoyen romain, il fut décapité vers l’an 67.
En conclusion, il est indéniable que les vrais Apôtres ont souffert le martyr. A l’instar des compagnons du prophète Mohamed (Paix sur lui), ils sont considérés comme les meilleurs exemples en termes de combat et de sacrifice pour la cause de Dieu.
http://www.bismillah-debats.net/les-Apotres.html
Parler du mariage civil c'est aborder les trois points suivants:
Le premier est en rapport avec l'aspect formel du mariage qui est l'aspect contractuel au sujet duquel il est possible de poser la question de savoir si, pour valider la mariage, il est nécessaire, ou non, de passer par une formule bien déterminée que les deux parties du contrat doivent prononcer pour que leur mariage soit valide. Pour répondre à cette question, beaucoup de jurisconsultes, sunnites et chi'ites, avancent que le mariage ne peut être légal que par la prononciation de la formule: "je te donne en mariage", ou d'une formule équivalente si le mariage est effectué par les deux personnes concernées elles-mêmes ou par procuration. Dans le premier cas, la femme doit dire: "zawwajtuka nafsi bi-mahrin wa qadruhu kadha" (Je me suis mariée avec toi contre une dot de telle ou telle somme) et l'homme doit dire "qabiltu t-tazwij" (J'ai accepté la mariage). Dans le second cas, l'un des deux mandataires doit dire: "zawwajtuka muwakkilati fulana bi-mahrin wa qadruhu kadha" (je t'ai donné, en mariage, ma procuratrice, une telle, contre une telle ou telle somme) ou: zawwajtu muwakkilaka min muwakkilati bi-mahrin wa qadruhu kadha" (j'ai donné, en mariage, ma procuratrice à ton procurateur contre une dote de telle ou telle somme). La réponse de la personne concernée elle-même, ou de son procurateur, doit être affirmative. Il existe une Tradition disant que la formule prononcée doit être au passé. Mais, pour certains jurisconsultes, cette condition n'est pas obligatoire.
Cette condition donne lieu à des ramifications parmi lesquelles on trouve la question de savoir si la formule du contrat peut être, ou non, prononcée en une langue autre que l'arabe.
Certains jurisconsultes font remarquer que le mariage est lié, en quelque sorte, au culte religieux. Cela ne veut pas dire qu'il est un culte mais que les cultes sont "arrêtés", une fois pour toute, quant à leurs paroles et à leurs actes. On ne peut rien y ajouter et on est contraint de les pratiquer tels qu'ils sont dictés par le Messager (que la bénédiction et la paix soient sur lui). On doit donc suivre l'exemple donné à ce sujet et ne pas utiliser des termes autre que "Zawaj" et "nikah" (mariage) donnés par le texte du Noble Coran.
Un problème se pose ici au sujet du mariage civil qui n'exige pas la prononciation d'une formule précise pour la validation du contrat. Le plus souvent, le fonctionnaire responsable de l'enregistrement du contrat interroge l'une et l'autre partie pour savoir si chacune d'elles accepte l'autre dans la conformité aux conditions fixées. Il leur demande, à la suite de leur réponse affirmative, de signer le contrat de mariage sans prononcer une formule précise.
L'absence d'une telle formule est la raison pour laquelle certains jurisconsultes considèrent ce mariage comme illégal. Mais selon notre propre avis jurisprudentiel, le mariage peut être validement effectué par la prononciation de toute terme signifiant l'engagement contractuel à respecter le contenu de l'accord accepté par les deux parties. Un tel engagement est ainsi considéré comme un choix libre et, de ce fait, obligatoire pour les deux parties comme tout autre contrat signé dans n'importe quel autre domaine sans qu'il y ait besoin de prononcer une formule précise. On peut se contenter donc de ce qui l'indique, de sorte que le mariage peut être conclu par écrit, à condition que l'écriture indique clairement qu'il s'agit d'un contrat librement consenti sans ambiguïté ou équivoque. Sur la base de cette considération, nous pensons que le mariage civil ne pose aucun problème dans ce sens, car nous savons qu'il confirme et renforce le contrat de mariage dans la mesure où les deux parties parlent distinctement en affirmant leur engagement à respecter la relation conjugale en tant que contrat à caractère strictement obligatoire.
Le deuxième point qui doit être posé à ce sujet est en rapport avec l'identité de la future épouse: les seules conditions du mariage civil sont la puberté, la maturité et l'âge adulte tels qu'ils sont universellement reconnus. Le mariage civil n'exige pas d'autres conditions alors que, de son côté, l'Islam exige la présence de certaines conditions. Ainsi, le Musulman n'a pas le droit de se marier à une femme athée ou à une femme qui ne suit pas une religion déterminée. Il ne peut non plus se marier avec les femmes dont les religions, comme le bouddhisme ou l'hindouisme ne sont pas des religions révélées, ni avec celles qui suivent une religion parmi celles qui adoptent les preuves rationnelles et non le message divin reconnu comme tel par l'Islam.
Pour cette raison, tout contrat de mariage établi par un homme musulman et une femme athée, ou qui ne suit pas l'une des religions révélées dites "du Livre", est un contrat nul, qu'il soit établi conformément à la formule exigée par l'ensemble des jurisconsultes musulmans, ou à celle en vigueur au niveau du mariage civil.
Il s'ensuit qu'en Islam, la femme musulmane n'a pas le droit de se marier avec un homme non musulman, même si cet homme suit l'une des religions du Livre alors que de l'avis des jurisconsultes, dont certains émettent des réserves à ce sujet, l'homme musulman a le droit de se marier avec une femme qui, juive ou chrétienne, suit l'une des religions du Livre. Mais en émet des réserves jurisprudentielles sur le mariage avec une femme appartenant au mazdéisme, dans la mesure où la question n'est pas tranchée au sujet de l'appartenance de cette relation aux religions du Livre. Ainsi le contrat de mariage est considéré comme nul et la relation comme illégale, lorsque ce contrat est établi entre une femme musulmane et un homme non musulman parmi les Gens du Livre. De même, la relation du mari musulman avec une femme athée ou ne suivant pas l'une des religions du Livre est une relation illégale qui relève de l'adultère considéré du point de vue de la religion suivie par chacune des deux parties musulmanes du contrat. Cela veut dire que les enfants fruits de ce mariage ne sont pas légitimes du point de vue de l’Islam.
C'est en cela que consiste le problème controversé au sujet du mariage civil par ceux qui refusent ce mariage et ceux qui l'encouragent disant qu'il représente une solution aux problèmes qui se posent au Liban lorsqu'on cherche à introduire le mariage civil et lui donner un statut légal dans les tribunaux libanais et dans l'administration de l'état civil au Liban.
L'Islam considère –du point de vue jurisprudentiel que nous adoptons- les mariages entre l'homme musulman et la femme musulmane, ou entre l'homme musulman et la femme appartenant à l'une des religions du Livre comme des mariages légaux même s'ils sont confirmés et attestés conformément aux règles du mariage civil.
D'autre part, il considère les mariages entre la femme musulmane et l'homme non musulman, ou entre l'homme musulman et la femme ne suivant pas une religion du Livre, comme des mariages illégaux, même s'ils sont établis conformément aux règles jurisprudentielles islamiques, dans le cas où la partie non musulmane continue à adopter sa religion, ce qui empêche d'établir et d'attester un contrat de mariage avec la partie musulmane.
Le troisième point consiste en ce que le contrat de mariage ne peut être annulé ou dissous, en Islam, que par l'une des deux procédures suivantes:
- La première est le divorce qui est un moyen légal de rompre le mariage. Il relève, dans la loi islamique, des compétences de l'homme dans la mesure où celui-ci est responsable, entre autres choses, des dépenses familiales. L'homme a le droit aussi de donner à la femme, dans le contrat même du mariage, la liberté de divorcer elle-même. Les formulations jurisprudentielles son différentes au sujet de cette question, mais elles finissent toutes par donner à la femme le droit de divorcer elle-même. L’homme ne peut nullement renoncer à ce droit qu'il a concédé à la femme dans le contrat du mariage.
- La seconde procédure par laquelle on peut annuler le contrat de mariage est la rupture. Elle peut avoir lieu si les deux époux (ou l'un d'eux) présentent des défauts comme l'impuissance ou la folie, parmi d'autres défauts qu'on trouve chez l'homme et qui justifient la rupture. Elle peut aussi avoir lieu au cas où l'un des deux époux trahit les conditions du contrat et porte atteinte à l'autre en dévoilant certaines de ses dispositions cachées ou inconnues.
L'autorité légale peut avoir recours au divorce et rompre le contrat de mariage sans l'accord du mari si celui-ci essaye de geler la situation et refuse de divorcer et de verser la pension en laissant la femme suspendue entre le mariage et le divorce. Les jurisconsultes ne s'accordent pas au sujet des situations où l'autorité légale peut intervenir, dans certains cas et là où le besoin s'impose, pour procéder au divorce sans l'accord du mari. Cela est en rapport avec le fait que l'autorité légale doit agir en représentant de l'Autorité Suprême.
Pour ce qui est du mariage civil, et c'est un point négatif du point de vue islamique, la rupture du contrat de mariage est de l'essor des lois civiles des États qui peuvent intervenir, dans telle ou telle situation, pour rompre le contrat de mariage. Cela peut être refusé par la loi islamique car les procédures du divorce y sont soumises à des conditions bien déterminées. Ainsi, on trouve par exemple que, les jurisconsultes de l'école imamite duodécimaines ne procèdent pas au divorce qu'à la condition où la femme mariée est en état de pureté (en dehors des menstrues) et exigent qu'aucun rapport sexuel n'ait pas eu lieu entre l'homme et la femme pendant cette période de pureté. Ils exigent aussi la présence de deux témoins justes pour valider le divorce. D'autre part, ils n'autorisent pas le divorce par le serment ou par les trois serments, alors que certains savants musulmans, parmi les Sunnites, considèrent que le serment est suffisant pour divorcer ou que le divorce peut avoir lieu sans la présence de deux témoins justes et ainsi de suite… Pour ce qui est du contrat civil, le divorce peut avoir lieu au tribunal et en dehors des conditions légales en vigueur chez les Sunnites et les Chi'ites, ce qui signifie, légalement, que la relation conjugale reste intacte malgré la rupture prononcée par les autorités civiles.
Pour cette raison, le mariage civil diffère des deux points de vue de la forme et du contenu du mariage légal islamique ce qui nous permet de ne pas accepter le mariage civil comme procédure contractuelle soutenue par des lois qui ne s'accordent pas avec les lois islamiques. Il arrive que, pour l'Islam, un mariage légal du point de vue civil ne soit légal du point de vue de la jurisprudence islamique et il arrive qu'une rupture légale du point de vue civil ne soit pas légale du point de vue jurisprudentiel islamique.
source:http://francais.bayynat.org.lb/femme_en_Islam/50.htm
On peut définir le salut comme l’affranchissement des péchés et des châtiments qui en découlent. Mais le chemin qui mène au salut diffère d’une religion à une autre. Dans le christianisme, qui considère la nature humaine comme rebelle et encline au péché, le salut se trouve dans la doctrine de l’expiation par procuration selon laquelle Jésus a « apporté pleine satisfaction » à Dieu en « rachetant » les péchés des hommes par sa mort et sa résurrection. En un mot, Jésus s’est substitué à nous et c’est pourquoi sa mort nous aurait absous de nos péchés.
Cela est contraire à ce que l’on trouve dans la Torah, où Dieu dit : « Les parents ne seront pas mis à mort pour les crimes commis par leurs enfants, ni les enfants pour ceux de leurs parents: si quelqu'un doit être mis à mort, ce sera pour son propre péché. » (Deut. 24:16)
Ce concept de Jésus-sauveur-de-l’humanité est réfuté dans le Coran, où Dieu dit :
« Et (Nous les avons également maudits) à cause de leur incroyance et de l’énorme calomnie qu’ils ont proférée à l’encontre de Marie, et parce qu’ils ont dit: « Nous avons vraiment tué le Messie, Jésus fils de Marie, le messager de Dieu. » Or, ils ne l’ont ni tué ni crucifié, mais cela leur est apparu ainsi. » (Coran 4:155-157)
Le salut selon Jésus
Nulle part, dans les quatre évangiles, Jésus n’a-t-il dit une seule fois qu’il devrait mourir pour absoudre les hommes de leurs péchés. Lorsqu’un homme vint le voir pour lui demander ce qu’il devait faire pour obtenir le salut éternel, Jésus lui répondit qu’il devait respecter les commandements, c’est-à-dire la Loi de Dieu (Matthieu 19 :16-17). Lorsqu’un avocat vint lui poser une question similaire, tel que rapporté dans l’évangile selon Luc, Jésus lui répondit qu’il devait aimer Dieu et son prochain (Luc 10 :25-28).
L’identité et le rôle de Jésus sont clairement définis dans le Coran, où Dieu dit :
« Le Messie, fils de Marie, n’était qu’un messager. Avant sa venue, des messagers (comme lui) sont passés. Sa mère était une femme véridique, et ils consommaient tous deux de la nourriture. Vois comme Nous leur expliquons les révélations, et vois comme ils se détournent! » (Coran 5:75)
La mission de Jésus ne consistait pas à établir une nouvelle méthode d’expiation des péchés et encore moins de fonder un nouveau système de croyances. Comme le souligne la Bible, Jésus ne cherchait qu’à faire abandonner aux juifs cette habitude qu’ils avaient de mettre l’accent uniquement sur les rituels afin de les ramener sur la voie de la droiture.
Paul de Tarsus
Pour trouver l’origine de la doctrine chrétienne de l’expiation, il faut remonter non pas à Jésus, mais plutôt à Paul, le véritable fondateur du christianisme.
Comme beaucoup de juifs, Paul ne s’intéressait guère aux enseignements de Jésus, au point où il persécutait les fidèles de ce dernier à cause de leurs croyances qu’il jugeait non orthodoxes. Ce persécuteur zélé devint toutefois un fervent prêcheur après s’être soudainement converti vers l’an 35. Il prétendait avoir eu une vision dans laquelle un Jésus ressuscité lui était apparu et l’avait choisi, lui, comme instrument pour transmettre ses enseignements aux gentils (Gal. 1:11; 12:15,16).
La crédibilité de Paul, à n’importe quel niveau, demeure cependant douteuse, surtout lorsque l’on considère que :
1) Il existe quatre versions contradictoires de sa prétendue conversion (Actes 9:3-8; 22:6-10; 26:13-18; Gal. 1:15-17)
2) La Bible affirme, dans des passages tels que Nombres 12:6, Deut. 18:20 et Ézéchiel 13:8-9, que les révélations ne peuvent provenir QUE de Dieu.
3) On rapporte, dans les Actes, de nombreux désaccords entre les disciples et Paul au sujet des enseignements de ce dernier.
Son expérience et ses observations avaient appris à Paul que prêcher parmi les juifs ne menait à rien; c’est pourquoi il choisit de prêcher parmi les non juifs. Ce faisant, toutefois, il passa outre un commandement clair de Jésus contre le fait de prêcher aux non juifs (Matthieu 10 :5-6) et ce, dans l’unique but de parvenir à ses fins.
L’influence païenne
Les païens de l’époque de Paul adoraient un grand nombre de divinités. Bien que ces divinités fussent nommées différemment et adorées par des gens de diverses régions du monde, l’histoire de chacune se ressemblait invariablement : elles avaient d’abord été des « fils de Dieu » et avaient connu une mort violente avant de ressusciter pour sauver leur peuple.
Comme les païens adoraient des divinités par lesquelles ils croyaient être sauvés, ils voulaient retrouver quelque chose de similaire dans cette nouvelle religion qu’on leur présentait, incapables qu’ils étaient d’accepter l’existence d’une divinité invisible. Paul, très accommodant, leur prêcha le concept d’un sauveur nommé Jésus, fils de Dieu, qui était mort puis ressuscité pour racheter les péchés des hommes (Romains 5:8-11; 6:8-9).
La Bible elle-même fait ressortir cette erreur dans le raisonnement de Paul. Alors que chacun des quatre évangiles comporte un récit de la crucifixion de Jésus, il demeure que ces récits ne sont rien d’autre que des ouï-dire, aucun des disciples de Jésus n’ayant été directement témoin de l’événement, puisqu’ils s’étaient sauvés alors qu’ils étaient encore sur le Mont des Oliviers (Marc 14:50).
Dans la Torah, Dieu dit que celui qui est « pendu à un arbre » – crucifié – est l’objet de la « malédiction divine » (Deut. 21 :23). Mais Paul contourne ce fait en avançant que Jésus aurait pris sur lui-même cette malédiction afin de libérer les hommes de leurs péchés. Ce faisant, toutefois, Paul passe outre la Loi de Dieu.
La résurrection, par laquelle Paul affirme que Jésus a « vaincu » la mort et racheté les péchés des hommes (Romains 6 :9-10), joue un rôle si important dans le christianisme que celui qui n’y croit pas est considéré comme un mauvais chrétien (1 Cor. 15 :14).
Ici encore, la Bible n’offre aucun soutient aux notions de Paul. Non seulement n’y a-t-il eu aucun témoin oculaire de la résurrection, mais tous les récits sur les moments l’ayant suivie se contredisent, entre autres, sur l’identité de ceux qui se sont rendus près de la tombe, sur ce qui s’est produit à ce moment-là et même sur ceux à qui Jésus est apparu et où exactement (Matthieu 28; Marc 16; Luc 24; Jean 20).
Ensuite, bien que le christianisme affirme qu’après la résurrection le corps prend une forme spirituelle (1 Cor. 15:44), il est clair que Jésus n’avait pas changé, car il a mangé avec ses disciples (Luc 24:30,41-43) et leur a permis de toucher ses blessures (Jean 20 :27). Enfin, en tant que « fils de Dieu », dans le christianisme, Jésus est censé partager les attributs de Dieu... ce qui nous amène à nous demander comment il est possible, pour Dieu, de mourir...
Dans son désir d’attirer les païens vers les christianisme, Paul a simplement remanié un certain nombre de croyances païennes et en a tiré la doctrine chrétienne de l’expiation. Aucun prophète – incluant Jésus – n’a jamais enseigné de tels concepts et à la lumière des faits historiques, il est clair qu’ils furent inventés de toutes pièces par Paul.
Le sacrifice ultime
Habitués depuis longtemps à faire des sacrifices pour leurs divinités, les païens comprirent facilement l’idée de Paul selon laquelle Jésus était un « sacrifice ultime », dont le sang avait lavé les péchés du monde. Une cérémonie expiatoire répandue, à cette époque, chez divers groupes païens adorant des divinités comme Attis ou Mithras, était appelée « taurobole » : une personne descendait dans une fosse surmontée d’une planche trouée sur laquelle un taureau était sacrifié. Aspergée du sang de la bête, elle était censée « naître de nouveau » car lavée de ses péchés.
Il est intéressant de noter que les juifs avaient abandonné les sacrifices en l’an 590 avant J.-C. après la destruction de leur Temple. Les notions de Paul contredisent donc les enseignements de l’Ancien Testament (Osée 6 :6) et ceux de Jésus (Matthieu 9 :13), qui soulignent que Dieu préférait l’amour des hommes entre eux aux sacrifices faits pour Lui.
Alors que Paul insistait pour affirmer que c’était l’amour de Dieu qui était derrière le sacrifice de Jésus (Romains 5 :8); mais la doctrine de l’expiation telle qu’il la présentait nous fait plutôt découvrir un Dieu dur et sévère ne trouvant de réelle satisfaction que dans le sacrifice de son fils innocent. Paul se trompe lourdement, ici, car l’Ancien Testament contient de multiples références à l’amour et à la miséricorde de Dieu envers les hommes (Ps. 36:5-10; Ps. 103:8-17), qui se manifestent par Son pardon (Ex. 34:6,7; Ps. 86:5-7), dont Jésus a lui-même abondamment parlé (Matt. 6 :12).
L’influence païenne dans le christianisme s’étend jusqu’à ses symboles sacrés. Bien que Paul fasse allusion à la mort de Jésus sur une croix comme à « la puissance de Dieu » (1 Cor. 1:18), de nombreux ouvrages de référence sérieux comme l’encyclopédie Britannica, entre autres, soulignent que la croix était utilisée comme symbole religieux des siècles avant la naissance de Jésus. Bacchus de Grèce, Tammuz de Tyr, Bel de Chaldée et Odin de Norvège ne sont que quelques exemples d’anciennes divinités païennes dont le symbole sacré était une croix.
Le péché originel
Au cœur de la doctrine de l’expiation se trouve la notion de Paul selon laquelle les hommes sont une race de pécheurs, signe distinctif qu’ils ont hérité d’Adam. À cause du péché originel de ce dernier, l’homme ne peut être son propre rédempteur; selon Paul, ses bonnes actions ne lui servent à rien car elles ne parviennent pas à satisfaire à la justice de Dieu (Gal. 2 :16).
À cause du péché d’Adam, l’homme est condamné à mourir. Mais Jésus, par sa mort, a pris sur ses épaules le châtiment destiné à l’homme. Par sa résurrection, il a vaincu la mort, et c’est ainsi que la vertu fut rétablie. Pour obtenir le salut, un chrétien n’a qu’à croire en la mort et en la résurrection de Jésus (Romains 6 :23).
Malgré la place importante qu’elle occupe au sein du christianisme, la notion de « péché originel » ne se trouve dans les enseignements d’aucun prophète, y compris Jésus. Dans l’Ancien Testament, Dieu dit : « ... le fils ne portera pas le poids de la faute de son père, ni le père le poids de la faute de son fils. » (Ez. 18 :20). La responsabilité individuelle est également mentionnée dans le Coran, où Dieu dit : « ... aucune âme ne portera le fardeau [des péchés] d’une autre et en vérité, l’homme n’obtient que le fruit de ses efforts. » (Coran 53:38-39).
La doctrine du péché originel a constitué pour Paul un moyen de justifier la présence de l’influence païenne dans son système de salut. À cause de cette doctrine, l’irresponsabilité est devenue la marque de commerce du christianisme, car en « transférant » leurs péchés à Jésus, les chrétiens se déchargent de toute responsabilité vis-à-vis de leurs propres actions.
Le salut en islam
Au septième siècle, les doctrines de Paul avaient été si enjolivées que le christianisme était devenu une religion presque entièrement conçue et élaborée par des hommes. C’est à ce moment que Dieu décida d’envoyer Mohammed, Son dernier messager, afin qu’il établisse la vérité une fois pour toutes.
Comme Dieu est Tout-Puissant, Il n’a pas besoin de toute la comédie élaborée par les chrétiens pour accorder Son pardon aux hommes. Dans le Coran, Dieu dit que nous avons tous été créés avec une saine nature (30:30), qu’Il n’a chargé l’homme d’aucun « péché originel », puisqu’Il a pardonné leur péché à Adam et Ève (2:36-38; 7:23,24), comme Il pardonne à chacun de nous (11:90; 39:53-56).
Comme nous sommes tous responsables de nos actions (2:286; 6:164), nous n’avons aucunement besoin, en islam, d’un sauveur parmi les hommes, car seul Dieu accorde le salut (28:67).
C’est pourquoi l’islam ramène le monothéisme à son véritable sens. Dans le Coran, Dieu demande :
« Qui est meilleur en religion que celui qui soumet son être à Dieu, tout en étant bon envers les autres, et en suivant la religion d’Abraham, homme de droiture? » (Coran 4:125)
La religion de l’homme
Les preuves démontrant que le concept du salut dans le christianisme ne provient pas de Dieu mais des hommes (après être passé par diverses croyances païennes) sont écrasantes.
Paul a réussi à détourner vers Jésus l’adoration que les chrétiens portaient à Dieu en les convainquant que Jésus était l’envoyé divin par lequel le salut était possible (Gal. 2:20). Mais ce faisant, il a rejeté tous les enseignements des prophètes de Dieu, incluant le concept même du monothéisme, puisque Dieu, dans le christianisme, a « besoin » de Jésus en tant qu’auxiliaire divin.
Puisque leur salut même en dépend, les chrétiens devraient reconsidérer ce en quoi ils croient et pourquoi ils y croient. Dieu dit, dans le Coran :
« Ô gens du Livre! N’exagérez pas dans votre religion et ne dites, sur Dieu, que la vérité. Le Messie, Jésus fils de Marie, n’était qu’un messager de Dieu, Sa parole qu’Il transmit à Marie et un esprit provenant de Lui. Croyez donc en Dieu et en Ses messagers, et ne dites plus « Trois ». Cessez! Ce sera bien mieux pour vous. Votre Dieu est un Dieu unique. Il est trop parfait pour avoir un fils. C’est à Lui qu’appartient tout ce qui est dans les cieux et sur la terre. Et Il suffit comme protecteur. » (Coran 4:171)
http://www.islamreligion.com/fr/articles/629/viewall/
toute créature destinée à vivre en ce bas-monde passe par cinq phases, la phase de l’esprit, la phase utérine, la phase de l’ici-bas, la phase de la tombe et la phase de la résurrection.« Et ils t’interrogent au sujet de l’esprit, dis : "L’esprit relève de l’Ordre de mon Seigneur". Et on ne vous a donné que peu de science. » [1].
Ce verset est une preuve manifeste de la véracité et de l’authenticité du caractère prophétique de Muhammad — paix et bénédictions sur lui —. Voici dans quelles circonstances il fut révélé.
Les Polythéistes de la Mecque voulurent mettre à l’épreuve le Prophète afin de savoir s’il était vraiment celui qu’il affirmait être, c’est-à-dire le dernier Messager d’Allâh. Ils décidèrent donc d’envoyer à Médine deux des plus farouches détracteurs du Prophète, 'Uqbah Ibn Abî Mu'ayt et An-Nadr Ibn Al-Hârith, questionner les grands rabbins et autres docteurs de la Loi juive à son sujet.
Ceux-ci leur dirent, pour mette sa véridicité à l’épreuve, de poser les trois questions suivantes au Prophète :
Qui sont les gens de la Caverne et quelle est leur histoire ?Qui est celui qui a parcouru la Terre du Couchant au Levant ?Qu’est-ce que l’esprit ?
Et ils précisèrent aux émissaires de Quraysh que si le Prophète répondait à toutes les questions, il s’agirait alors d’un imposteur. En revanche, s’il répondait à deux questions et laissait la troisième à la science d’Allâh uniquement, il s’agirait alors bel et bien de l’Envoyé d’Allâh sans aucun doute possible.
Les Juifs savaient pertinemment de par leurs Écritures que Muhammad était un Prophète. 'Abd Allâh Ibn Salâm, par exemple, était l’un des chefs des Juifs. Il était un érudit. Il dit : « Lorsque le Prophète arriva à Médine, à la vue de son visage, j’attestai : “Il n’y a de divinité sinon Allâh. Par Allâh, ce visage n’est point celui d’un imposteur !” » Chers frères, tout se voit. La véridicité se voit dans les yeux, et l’imposteur ne peut guère cacher son jeu, même s’il feint la dévotion. C’est pourquoi notre Seigneur dit à propos des pieux : « ils portent leur marque sur le visage, à cause de la prosternation ». Il dit également à propos des criminels : « on reconnaît les criminels à leurs marques ». Rien ne se cache, tout se voit... Notre Seigneur dit : « Et tu les reconnaîtrais très certainement au ton de leur parler. » [2]
Tout ce que tu caches, les jours le divulgueront
Tu as beau cacher, rien n’échappe guère à l’Un !
[...]
Les Juifs leur dirent donc de poser trois questions concernant un groupe de gens dans le passé, un homme ayant parcouru la terre du levant au couchant, et ce qu’est l’esprit. S’il répond aux trois questions, il est un imposteur. S’il répond à deux questions seulement et laisse la troisième à la science divine, il est un Envoyé d’Allâh.
Les polythéistes posèrent les trois questions au Prophète, pensant le soumettre à rude épreuve. Mais comme c’est une affaire de révélation, et que les réponses proviennent de la science d’Allâh, il n’y a là aucune difficulté. « Quand bien même tous les arbres de la terre se changeraient en calames (plumes pour écrire), quand bien même l’océan serait un océan d’encre où conflueraient sept autres océans, les paroles d’Allâh ne s’épuiseraient pas. Car Allâh est Puissant et Sage. » [3] Ils posèrent les questions au Propète qui leur répondit : « Je vous répondrai demain. » Mais il oublia de conditionner le tout par la volonté de Dieu en disant « in shâ’a Allâh ». Par parenthèse, lorsqu’on questionna le Prophète sur ce genre d’oubli, il répondit : « Je n’oublie point mais on me fait oublier, afin d’établir une jurisprudence ! » c’est-à-dire qu’en réalité, pour des visées pédagogiques, Allâh le rendait sujet à l’oubli afin que les gens sachent quoi faire ou quoi dire en cas d’oubli !
En l’occurrence, la révélation divine fut interrompue quinze jours durant lesquels les émissaires de la Mecque venaient chaque jour interroger le Prophète et fanfaronner... On voit là une première preuve de la véridicité du Prophète. En effet, s’il n’était pas un Envoyé d’Allâh, il aurait fourni des réponses aux questions dès le lendemain sans attendre. Mais le fait qu’il n’ait pu répondre que quinze jours plus tard, dans l’attente de la permission divine, démontre bien que c’est une affaire de révélation provenant uniquement d’Allâh et que Muhammad n’était pas un faux prophète.
Ainsi quand Jibrîl [4] vint au Prophète, quinze jours plus tard, avec la révélation divine, ce dernier lui dit : « Ô frère Jibrîl, ton absence a été si longue que je me suis langui de te revoir ». Et Jibrîl de répondre au Prophète : « Ô Envoyé d’Allâh, ma langueur de te revoir durant tout ce temps était encore plus forte que ta langueur de me revoir. » Au passage, ceci répond à la thèse des athées, des orientalistes, des évangélistes et autres mécréants selon qui les épisodes de révélation n’étaient autres que des accès d’épilepsie. Les épileptiques, dans leurs moments de crise, bavent et urinent sur eux-mêmes, et vivent des instants très difficiles qu’ils ne souhaitent pas revoir de sitôt. Or, le Prophète se languissait de revoir Jibrîl. [...] S’il s’agissait d’épilepsie, il ne voudrait surtout pas des visites de Jibrîl ! Mais en vérité, la révélation divine n’est que miséricorde et lumière. « Qu’est-ce qui t’a donc retenu, ô Jîbrîl ? », demanda alors le Prophète. « Je ne suis qu’un serviteur exécutant les ordres. Si on me l’ordonne, je descends, et si on me retient, je m’abstiens. », répondit Jibrîl. « Nous ne descendons que sur ordre de ton Seigneur. À Lui appartient tout ce qui est devant nous, tout ce qui est derrière nous et tout ce qui est entre les deux. Ton Seigneur n’est point oublieux. § Il est le Seigneur des cieux et de la terre et de tout ce qui est entre eux. Adore-Le donc, et sois constant dans Son adoration. Lui connais-tu un égal ? » [5]
D’une part, Jibrîl expliqua la raison de son retard en récitant la Parole d’Allâh, qui nous instruit de ce qu’il faut dire lorsqu’on oublie d’invoquer la volonté d’Allâh : « Et ne dis jamais à propos d’une chose : "Je la ferai sûrement demain", § sans ajouter : "Si Allâh le veut", et évoque ton Seigneur quand tu oublies et dis : "Je souhaite que mon Seigneur me guide et me mène plus près de ce qui est correct". » [6]
Tout musulman se doit de conditionner ses projets par la volonté d’Allâh et, s’il oublie de le faire, il doit évoquer Allâh de quelque manière que ce soit. Par exemple, on peut dire lâ ilâha illâ Allâh (il n’y a point de divinité sauf Allâh), subhâna Allâh (gloire à Allâh), al-hamdu lillâh (louange à Allâh), Allâhu akbar (Allâh est le plus grand), lâ hawla wa lâ quwwata illâ billâh (il n’y a point de puissance ni de force sauf en Allâh), ou toute autre mention d’Allâh.
[...]
D’autre part, il apporta la réponse aux questions des polythéistes.
Réponse à la première question
Jibrîl récita au Prophète — paix et bénédictions sur lui — la parole d’Allâh — Exalté soit-Il — : « Penses-tu que les gens de la Caverne et d’Ar-Raqîm ont constitué une chose extraordinaire d’entre Nos prodiges ? § Quand les jeunes gens se furent réfugiés dans la caverne, ils dirent : "Seigneur, accorde-nous de Ta part une miséricorde ; et assure nous la droiture dans tout ce qui nous concerne". § Alors Nous avons assourdi leurs oreilles, dans la caverne pendant de nombreuses années. » [7] Le récit fut entièrement révélé de la part d’Allâh Qui dit au Prophète de dire au monde entier : « Nous allons te raconter leur récit en toute vérité. » [8] Voici donc pour la première question concernant les gens de la caverne.
C’est pourquoi, soit dit en passant, quiconque lit la sourate de la caverne le vendredi, Allâh lui octroie une lumière de l’endroit où il se trouve jusqu’à la Maison sacrée. Et quelle lumière ! Depuis l’endroit où il se trouve jusqu’à la Maison d’Allâh. Quelle compagnie d’électricité peut délivrer une telle puissance ? On rapporta aussi que celui qui en lit dix versets le vendredi, reçoit d’Allâh une lumière depuis l’emplacement de ses pieds jusqu’au ciel. Une manne divine. N’oubliez donc pas de saisir le Coran les vendredis et de lire cette sourate. Si vous la connaissez par cœur, récitez-la de mémoire, autrement, prenez le Coran et lisez-la car elle a un très grand mérite. On rapporta aussi que quiconque en lit quelques versets sera immunisé contre le vice de l’hypocrisie.
« Nous allons te raconter leur récit en toute vérité. Ce sont des jeunes gens qui croyaient en leur Seigneur ; et Nous leur avons accordé davantage de guidance. » [8] Voyez la force de la foi... Étant donné qu’ils ont pris l’initiative de croire, Nous leur accorderons davantage de guidance. « Nous avons fortifié leurs cœurs lorsqu’ils s’étaient levés pour dire : "Notre Seigneur est le Seigneur des cieux et de la terre : jamais nous n’invoquerons de divinité en dehors de Lui, sans quoi, nous transgresserions dans nos paroles. » [9] Quelqu’un vous a-t-il demandé d’adorer d’autres divinités qu’Allâh ? « Voilà que nos concitoyens ont adopté en dehors de Lui des divinités. » [10] Il y avait à l’époque un roi qui ordonnait à son peuple de l’adorer lui et de ne point lui associer personne. Ces jeunes gens ont refusé et jamais ils n’auraient accepté d’adorer personne en dehors d’Allâh. « Que n’apportent-ils sur elles une preuve évidente ? Quel pire injuste, donc que celui qui invente un mensonge contre Allâh ? » [10] À sept, comment pouvaient-ils se débrouiller dans un pays totalement mécréant ? Mais le croyant trouve toujours refuge en se dirigeant vers Allâh, en fuyant vers Lui, en s’accrochant à la ganse d’Allâh quand bien même les flammes l’entoureraient car la force du monothéisme éteint toute flamme.
« Et quand vous vous serez séparés d’eux et de ce qu’ils adorent en dehors d’Allah, réfugiez-vous donc dans la caverne » Puisque vous croyez en Allâh et proclamez Son Unicité, éloignez-vous de ces gens. Pour aller où, Seigneur ? « Réfugiez-vous donc dans la caverne » Une grotte dans la montagne... Qui va nous nourrir ? Comment on va faire ? Il leur répondit : « Réfugiez-vous donc dans la caverne ». Ils y entrèrent donc peu de temps après le lever du soleil et s’y assirent. Et voilà que le sommeil caressa leurs paupières. [...] « Votre Seigneur répandra de Sa miséricorde sur vous et disposera pour vous un adoucissement à votre sort. » [11] Sur le chemin de la caverne, un chien les suivit petit à petit. Ils essayèrent de le renvoyer, rien n’y faisait. « Va-t-en ! Nous ne voulons pas de toi ! » Et voilà que le chien prit la parole et leur dit : « J’aime les bien-aimés d’Allâh ! » (Laissez-moi marcher avec vous, je suis ordonné de vous suivre !) « Tous ceux qui sont dans les cieux et sur la terre se rendront auprès du Tout Miséricordieux, (sans exception), en serviteurs. § Il les a certes dénombrés et bien comptés. § Et au Jour de la Résurrection, chacun d’eux se rendra seul auprès de Lui. § À ceux qui croient et font de bonnes œuvres, le Tout Miséricordieux accordera Son amour. » [12]
Ils entrèrent donc dans la caverne. Le chien s’assit à l’entrée les pattes tendues devant lui. Si tu le voyais, tu croirais qu’il monte la garde, alors qu’en réalité il dort. Les sept hommes s’endormirent tandis que le chien montait la garde. Et voici que trois cent neuf années passèrent l’une après l’autre. Puis Allâh les réveilla. Trois cent neuf ans durant lesquels les Soins divins régissaient le lieu où ils dormaient. « Tu aurais vu le soleil, quand il se lève, s’écarter de leur caverne vers la droite » [13] pour éviter que la chaleur les indispose. Le soleil apportait sa lumière pour purifier les lieux et y apporter la vie, mais sans les indisposer par sa chaleur. « Et quand il se couche, passer à leur gauche », si bien que le soleil ne les dérangeait ni au lever ni au coucher. « Tandis qu’eux-mêmes sont là dans une partie spacieuse (de la caverne)... Cela est une des merveilles d’Allâh. Celui qu’Allâh guide, c’est lui le bien-guidé. Et quiconque Il égare, tu ne trouveras alors pour lui aucun allié pour le mettre sur la bonne voie. »
« Et tu les aurais cru éveillés, alors qu’ils dorment. » [14] Pourquoi ? Parce qu’ils se retournaient à droite et à gauche et ce, afin que la circulation sanguine soit assurée normalement, pour éviter les escarres. Par exemple, quand on reste assis pendant longtemps sans changer de position, on ressent des fourmillements dans les jambes. On dit que les jambes sont ankylosées. Ils étaient donc retournés pour faire en sorte que la circulation sanguine suive son cours et que la vie continue son cours normalement. « Et Nous les tournions sur le côté droit et sur le côté gauche » Notez l’usage de la première personne du pluriel. Comme si Allâh prenait en charge leur affaire personnellement et dans les moindres détails, y compris le fait de les retourner. « Tandis que leur chien est à l’entrée, pattes étendues. Si tu les avais aperçus, certes tu aurais pris la fuite ; et tu aurais été assurément rempli d’effroi devant eux. » Pourquoi donc ? Parce qu’ils dormaient dans un endroit peu fréquenté. Quiconque les voyait de loin les prenait pour des coupeurs de chemins et les laissait tranquilles. C’est pourquoi l’adage dit que le fusil non chargé fait peur à deux personnes, celui qui le tient et celui qui est tenu en joug. Le premier a peur que son jeu soit découvert et le second a peur d’être blessé. Ces gens jouissaient donc d’une garde et d’une attention divines.
Trois cent neuf années plus tard, ils se réveillèrent peu de temps avant le coucher du soleil. « Et c’est ainsi que Nous les ressuscitâmes, afin qu’ils s’interrogent entre eux. L’un parmi eux dit : "Combien de temps avez-vous demeuré là ?" Ils dirent : "Nous avons demeuré un jour ou une partie d’un jour". » [15] « Nous sommes arrivés vers sept heures du matin, et il est environ six heures du soir. Nous ne sommes pas restés une journée. » Ce verset indique clairement que leurs barbes et leurs cheveux n’avaient pas poussé pendant cette période car si cela avait été le cas, ils n’auraient pas répondu « Nous avons demeuré un jour ou une partie d’un jour. » En trois cents neuf ans, leurs barbes et leurs cheveux mesureraient plusieurs mètres. Mais l’attention divine les enveloppait. La croissance de leurs barbes et de leurs cheuveux fut figée et leurs corps restèrent tels quels. Après s’être interrogés sur la durée de leur séjour dans la caverne, ils décidèrent d’envoyer l’un d’entre eux leur apporter de la nourriture. « Envoyez, donc l’un de vous à la ville avec votre argent que voici, pour qu’il voie quel aliment est le plus pur et qu’il vous en apporte de quoi vous nourrir. Qu’il agisse avec tact. » Qu’il ne cherche querelle à personne.
[...]
L’un d’entre eux prit de l’argent et alla acheter à manger. Lorsque le vendeur reçut les pièces d’argent, il remarqua qu’elles étaient frappées à l’éfigie du tyran d’antan. « D’où tenez-vous ces pièces ? On en entend parler dans les légendes seulement », s’exclama-t-il. Le commerçant fit beaucoup de bruit et informa les autorités de cette affaire. À l’époque, le pays était gouverné par un bon roi. Ce dernier fit venir les gens de la caverne et leur offrit de leur réaliser leurs vœux. Mais ceux-ci préférèrent le retour à Dieu et Son agrément. Quelle morale tirer de cette histoire ? « Et c’est ainsi que Nous fîmes qu’ils furent découverts, afin qu’ils (les gens de la cité) sachent que la promesse d’Allâh est vérité et qu’il n’y ait point de doute au sujet de l’Heure. » [16] Les gens de la caverne étaient une preuve manifeste et un exemple vivant de la véracité de la résurrection. Celui Qui fut capable de les endormir pendant trois cent neuf ans est capable de ressusciter les morts le jour de la résurrection.
Enfin, Allâh enseigna au Prophète : « Et ne dis jamais à propos d’une chose : "Je la ferai sûrement demain", § sans ajouter : "Si Allâh le veut" » [17]
Réponse à la deuxième question
Puis il donna la réponse à la deuxième question, à savoir : « Que dis-tu d’un roi ayant parcouru la terre du Levant au Couchant ? » D’où la révélation du verset : « Et ils t’interrogent sur Dhû Al-Qarnayn. Dis : "Je vais vous en citer quelque fait mémorable". » [18] Ce fut un roi monothéiste dont la mainmise s’étendait sur les contrées d’Orient et d’Occident. Il atteignit les pays du Couchant et les pays du Levant, ainsi que la région entre les deux digues. Il y porta secours à des gens faibles et les défendit contre des gens malfaisants appelés Ya’jûj et Ma’jûj. « Ils dirent : "Ô Dhû Al-Qarnayn, les Ya’jûj et les Ma’jûj sèment le désordre sur terre. » [19] Il s’agit de deux tribus ou de deux groupes malfaisants, ne connaissant aucune loi sauf la loi de la jungle ; le fort y dévore et spolie le faible. Sur ce, les faibles lui dirent « Ô Dhû Al-Qarnayn, les Ya’jûj et les Ma’jûj sèment le désordre sur terre. Ne pourrions-nous te verser tribut, à charge qu’entre eux et nous tu établisses une digue ? » [19] Un barrage entre les deux digues (les deux montagnes) susceptible de nous protéger contre leurs assauts. « Il dit : "Ce que Mon Seigneur m’a conféré vaut mieux (que vos dons)." » [20] « Je ne veux pas d’argent, tout ce que je fais je le fais pour la Face de Dieu. » Les gens pieux n’acceptent jamais l’argent en lieu et place des réformes.
Cela n’est pas sans rappeler la réaction du Prophète d’Allâh, Salomon. Lorsque Balqîs dit : « Je vais leur envoyer un présent, puis je verrai ce que les émissaires ramèneront » [21] Elle lui envoya un présent somptueux, digne d’un roi. Lorsque Salomon vit l’argent, il dit : « Vous me feriez largesse d’argent ? Mais Dieu m’a donné davantage qu’à vous ! Mais c’est vous plutôt qui vous réjouissez de votre cadeau. » [22] Vais-je accepter un pot-de-vin en contrepartie du Monothéisme ? Je vous ai écrit : « Ne faites pas les superbes avec moi, venez à moi en soumis. » [23] et vous me proposez un pot-de-vin ? Jamais je ne me laisserai corrompre !
De même, Dhû Al-Qarnayn, le roi monothéiste pieux : « Il dit : "Ce que Mon Seigneur m’a conféré vaut mieux (que vos dons). Aidez-moi donc avec force et je construirai un remblai entre vous et eux. Apportez-moi des blocs de fer". Puis, lorsqu’il en eut comblé l’espace entre les deux montagnes, il dit : "Soufflez !" Puis, lorsqu’il l’eut rendu une fournaise, il dit : "Apportez-moi du cuivre fondu, que je le déverse dessus". » [24] Lorsqu’il eut construit la digue de fer et de cuivre, et fit fondre le fer grâce au feu, « Ils (Ya’jûj ey Ma’jûj) ne purent l’escalader ni l’ébrécher. » [25] Chercha-t-il à tirer quelque fierté de son œuvre ? Non, il dit : « C’est là une miséricorde de mon Seigneur. » [26] Les gens pieux attribuent tous les succès à Allâh et n’en tirent guère de fierté personnelle. « Il dit : "C’est là une miséricorde de mon Seigneur. Quand la promesse de mon Seigneur viendra, Il le nivellera. Promesse de mon Seigneur est vérité". » [26] Lorsque mon Seigneur le voudra, cette digue sera nivelée et les Ya’jûj et Ma’jûj seront libérés avant l’avènement de l’Heure et sèmeront le désordre sur terre. Ils dévoreront les biens et agresseront les gens. À ce moment, Allâh hâtera la mort des pieux et les rappellera à Lui. C’est pourquoi Allâh dit : « Jusqu’à ce qu’elle soit ouverte à Ya’jûj et à Ma’jûj et qu’ils déboulent de toutes les collines, c’est alors que la vraie promesse s’approchera » [27] « Quand la promesse de mon Seigneur viendra, Il le nivellera. Promesse de mon Seigneur est vérité". » [28] Nous retenons de ce récit que l’individu pieux et fort a le devoir de prendre la défense des faibles contre la tyrannie. C’est pourquoi notre maître, le Messager d’Allâh — paix et bénédictions sur lui — dit : « Quiconque protège un croyant contre un hypocrite, Allâh protègera sa chair du Feu, le jour de la résurrection. » [29]
La réponse à la troisième question
Passons maintenant à la troisième question. Pour mémoire, on avait dit que si le Prophète répondait aux trois questions, ce serait un charlatan. Mais s’il ne répondait qu’à deux questions seulement et laissait la troisième à la science divine, alors ce serait un vrai prophète. « Qu’est-ce que l’esprit, ô Muhammad ? » La révélation apporta la réponse à cette question : « Et ils t’interrogent au sujet de l’esprit, dis : "L’esprit relève de l’Ordre de mon Seigneur". Et on ne vous a donné que peu de science. » [30]
Le Prophète réussit donc l’examen à la perfection. Néanmoins, les polythéistes représentés par An-Nadr Ibn Al-Hârith, l’émissaire de la Mecque auprès des Juifs de Médine, lui dit : « Ô Muhammad, "Si cela est la vérité provenant de ton Seigneur ; qu’il fasse pleuvoir du ciel des pierres sur nous." » Voyez ce qui se passe lorsque les cœurs se détournent de l’évocation d’Allâh ! Au lieu de demander à suivre la guidée, si telle est la vérité, ils appellent le châtiment. En guise de réponse, Allâh révéla à Son Messager : « Et quand ils dirent : "Ô Allah, si cela est la vérité de Ta part, alors, fais pleuvoir du ciel des pierres sur nous, ou fais venir sur nous un châtiment douloureux". § Allâh n’est point tel qu’Il les châtie, alors que tu es au milieu d’eux. Et Allâh n’est point tel qu’Il les châtie alors qu’Ils demandent pardon. » [31] En ton honneur Muhammad, ils ne seront pas châtiés immédiatement.
Je demande à Allâh de nous faire miséricorde et de nous faire profiter de son intercession — paix et bénédictions sur lui —. Puisse-t-Il nous rassembler autour de son bassin, et nous donner de sa main une gorgée d’eau jamais suivie de soif. Enfin, je demande pardon à Allâh en mon nom et en votre nom.
P.-S.
Ce texte correspond à la transcription en français d’un prêche donné en arabe par Sheikh Kishk, qu’Allâh lui fasse miséricorde.
Notes
[1] Sourate 17, Al-Isrâ’, Le voyage nocturne, verset 85. NdT.
[2] Sourate 47, Muhammad, verset 30. NdT.
[3] Sourate 31, Luqmân, verset 27. NdT.
[4] Jibrîl est le nom arabe de l’Archange Gabriel, lequel était chargé d’apporter la révélation au Prophète Muhammad — paix et bénédictions sur lui —. NdT.
[5] Sourate 19, Maryam, Marie, versets 64 et 65. NdT.
[6] Sourate 18, Al-Kahf, La caverne, verset 24. NdT.
[7] Sourate 18, Al-Kahf, La caverne, versets 9 à 11. NdT.
[8] Sourate 18, Al-Kahf, La caverne, verset 13. NdT.
[9] Sourate 18, Al-Kahf, La caverne, verset 14. NdT.
[10] Sourate 18, Al-Kahf, La caverne, verset 15. NdT.
[11] Sourate 18, Al-Kahf, La caverne, verset 16. NdT.
[12] Sourate 19, Maryam, Marie, versets 93 à 96. NdT.
[13] Sourate 18, Al-Kahf, La caverne, verset 17. NdT.
[14] Sourate 18, Al-Kahf, La caverne, verset 18. NdT.
[15] Sourate 18, Al-Kahf, La caverne, verset 19. NdT.
[16] Sourate 18, Al-Kahf, La caverne, verset 21. NdT.
[17] Sourate 18, Al-Kahf, La caverne, verset 23. NdT.
[18] Sourate 18, Al-Kahf, La caverne, verset 83. NdT.
[19] Sourate 18, Al-Kahf, La caverne, verset 94. NdT.
[20] Sourate 18, Al-Kahf, La caverne, verset 95. NdT.
[21] Sourate 27, An-Naml, Les fourmis, verset 35. NdT.
[22] Sourate 27, An-Naml, Les fourmis, verset 36. NdT.
[23] Sourate 27, An-Naml, Les fourmis, verset 31. NdT.
[24] Sourate 18, Al-Kahf, La caverne, versets 95 et 96. NdT.
[25] Sourate 18, Al-Kahf, La caverne, verset 97. NdT.
[26] Sourate 18, Al-Kahf, La caverne, verset 98. NdT.
[27] Sourate 21, Al-Anbiyâ’, Les prophètes, versets 96 et 97. NdT.
[28] Sourate 18, Al-Kahf, La caverne, verset 98. NdT.
[29] Hadîth rapporté selon différentes variantes par les Imâms Ahmad et Abû Dâwûd. NdT.
[30] Sourate 17, Al-Isrâ’, Le voyage nocturne, verset 85. NdT.
[31] Sourate 8, Al-Anfâl, Le butin, verset 33. NdT.
vhttp://www.islamophile.org/spip/Une-preuve-irrefutable-de-l.html
1. Par islamiates le 02/07/2024
Salam Les sourates sont données à titre d'exemple. Merci pour votre réactivité