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Blog de Islamiates

Conversation avec un prêtre

Ce texte est un extrait du second volet d’un sermon du vendredi prononcé par le Sheikh 'Abd Al-Hamîd Kishk en Égypte.


Chers messieurs, permettez-moi de vous emmener avec moi rapidement à la ville de Bassora, en Irak. Allons-y...

Nous sommes maintenant dans la ville de Bassora. Le connaisseur de Dieu Abû Yazîd Al-Bastâmî [1] était en train de dormir la nuit, lorsqu’il entendit dans son sommeil, après la prière de l’aube, quelqu’un l’appeler en ces termes : « Ô Abû Yazîd, cette nuit est une nuit de fête chez les Chrétiens. Fais tes ablutions, et va les rejoindre dans leur monastère. Tu seras assurément émerveillé par la Sagesse d’Allâh ». Il fit donc ses ablutions et entra dans le monastère chrétien de Bassora.

Lorsque le prêtre se leva pour prononcer son prêche devant les paroissiens, il dit : « Je ne puis parler en présence d’un mahométan entré dans notre monastère ».
- « Notre père, comment pouvez-vous être certain qu’il est mahométan », demanda l’assemblée.
- « Les disciples de Muhammad portent sur leurs visages la trace laissée par les prosternations » [2].

Lorsqu’il fit signe à Abû Yazîd de sortir, ce dernier répondit : « Par Allah, je ne m’en irai pas tant qu’Allah n’aura pas jugé entre vous et moi et Il est le plus juste des Juges ».
- « Dans ce cas, nous te poserons des questions. Si tu réponds avec justesse à toutes nos questions, nous croirons en ton Prophète. Mais si tu te trompes sur une seule question, tu ne sortiras d’ici que sur nos épaules, le corps sans vie ! », affirma le père.
- « Pose toutes les questions que tu souhaites, » fit Abû Yazîd.

Le prêtre demanda donc :

Qu’est-ce qui est unique n’ayant point de second ?
Que sont les deux n’ayant point de troisième ?
Que sont les trois n’ayant point de quatrième ?
Les quatre n’ayant point de cinquième ?
Les cinq n’ayant point de sixième ?
Les six n’ayant point de septième ?
Les sept n’ayant point de huitième ?
Les huit n’ayant point de neuvième ?
Les neuf n’ayant point de dixième ?
Que sont les dix qui peuvent se démultiplier ?
Qui sont les onze frères ?
Quel est le miracle qui est composé de douze éléments ?
Quelle est la famille composée de treize membres ?
Quelles sont les quatorze choses qui ont parlé à Dieu ?
Quelle est la chose qui a exhalé un souffle sans pour autant posséder une âme ?
Quel est le tombeau qui transporta son hôte ?
Quelle est la chose que Dieu a créée et dont Il a valorisé l’importance ?
Quelle est la chose que Dieu a créée et dont Il a méprisé l’importance ?
Quelles sont les choses que Dieu a créé sans père ni mère ?
Qui sont ceux qui ont menti et sont entrés au Paradis ?
Qui sont ceux qui ont dit vrai et sont entrés en Enfer ?
Que signifie : « Par les vents éparpilleurs ! Par les porteurs de fardeaux ! Par les glisseurs agiles ! Par les distributeurs selon un commandement ! » [3].
Quel est l’arbre possédant douze branches, sur chaque branche se trouvant trente feuilles et chaque feuille portant en elle cinq fruits : trois à l’ombre et deux au soleil ?

Réponds Abû Yazîd !

Abû Yazîd se leva tandis qu’Allâh fit descendre Sa Quiétude dans son être tout entier. Il dit alors :

Concernant l’unique n’ayant pas de second, il s’agit de : « Dis : Allah est Un » [4].
Quant aux deux n’ayant point de troisième, il s’agit du jour et de la nuit : « Nous avons fait de la nuit et du jour deux signes » [5].
Les trois n’ayant point de quatrième sont les trois épreuves qu’a fait subir Al-Khidr à Moïse : « Et après qu’ils furent montés sur un bateau, l’homme (Al-Khidr) y fit une brèche » [6]. « Quand ils eurent rencontré un enfant, l’homme le tua » [7]. « Quand ils furent arrivés à un village habité, ils demandèrent à manger à ses habitants » [8]. « Ceci marque la séparation entre toi et moi, dit l’homme » [9].
Les quatre n’ayant point de cinquième sont la Thora, le Psautier, l’Évangile et le Coran.
Les cinq n’ayant point de sixième sont les cinq prières quotidiennes prescrites par Allâh.
Les six n’ayant point de septième correspondent aux six jours de la Création : « En effet Nous avons créé les cieux et la terre et ce qui existe entre eux en six jours » [10].

À cet instant, le prêtre demanda : - Pourquoi est-il précisé à la fin du verset « sans éprouver la moindre lassitude ».
- « Parce que les Juifs et les Chrétiens ont affirmé qu’Allâh a éprouvé de la fatigue après avoir créé l’univers. C’est pourquoi pour réfuter cette thèse, Allah a inséré cette précision dans le verset ».
Concernant les sept n’ayant point de huitième, il s’agit des sept cieux : « Celui Qui a créé sept cieux superposés » [11].
Quant aux huit n’ayant point de neuvième, il s’agit des huit anges porteurs du Trône d’Allâh : « Tandis que huit, ce jour-là, porteront au-dessus d’eux le Trône de ton Seigneur » [12].
Les neuf n’ayant point de dixième correspondent aux neufs miracles de Moïse - paix et bénédiction sur lui.

Le prêtre demanda alors de les énumérer.

Il dit : « La main, le bâton, la traversée de la mer, la disette, le déluge, les criquets, les poux, les grenouilles et le sang ».
Au sujet des dix susceptibles de se démultiplier, il s’agit des bonnes actions : « Quiconque viendra avec une bonne action en aura dix fois autant » [13] ; « Allah multiplie la récompense à qui Il veut » [14].
À la question, qui sont les onze frères : « J’ai vu en songe onze astres » [15]. Les onze frères de Joseph.
Le miracle qui est composé de douze éléments : « Et quand Moïse demanda de l’eau pour désaltérer son peuple, c’est alors que Nous dîmes : "Frappe le rocher avec ton bâton". Et tout d’un coup, douze sources en jaillirent » [16].
La famille composée de treize membres est : « Et aussi le soleil et la lune ; je les ai vus prosternés devant moi » [17]. Aux onze frères de Joseph s’ajoutent le soleil et la lune correspondant au père et à la mère. Voilà bien treize membres.
Les quatorze choses ayant parlé à Allâh sont les sept cieux et les sept terres : « "Venez tous deux, bon gré, mal gré". Tous deux dirent : "Nous venons obéissants". Il décréta d’en faire sept cieux en deux jours » [18].
Quant au tombeau ayant transporté son hôte, il s’agit de la baleine qui avait avalé Jonas : « La baleine l’avala alors qu’il était blâmable » [19].
La chose ayant exhalé un souffle sans pour autant posséder une âme est l’aube : « Et par l’aube quand elle exhale son souffle ! » [20].
La chose qu’Allah a créée et dont Il a valorisé l’importance est la ruse féminine : « Votre ruse est vraiment énorme ! » [21]
La chose qu’Allâh a créée et a dépréciée est le cri des ânes : « Car la plus détestable des voix, c’est bien la voix des ânes » [22].
Allah a créé sans père ni mère : Adam - paix sur lui -, les Anges, le bélier d’Ismaël et la chamelle de Sâlih.
Ceux qui ont menti et sont entrés au Paradis sont les frères de Joseph : « Et ils vinrent à leur père, le soir, en pleurant. Ils dirent : ’Ô notre père, nous sommes allés faire une course, et nous avons laissé Joseph auprès de nos effets ; et le loup l’a dévoré’ » [23]. Mais malgré cela, Joseph leur dit : « Qu’Allah vous pardonne. C’est Lui le plus Miséricordieux des miséricordieux » [24].
Quant à ceux qui ont dit vrai et sont entrés en Enfer : « Et les Juifs disent : "Les Chrétiens ne tiennent sur rien" ; et les Chrétiens disent : "Les Juifs ne tiennent sur rien" » [25].
Les « éparpilleurs » sont les vents, « les porteurs de fardeaux » sont les nuages porteurs de pluie, « les glisseurs agiles » sont les vaisseaux qui voguent sur les mers, « les distributeurs selon un commandement » sont les Anges qui nous distribuent nos subistances, et consignent nos bonnes et nos mauvaises actions, selon un commandement divin.
Enfin, quant à l’arbre, il s’agit de l’année qui s’écoule. Cet arbre compte douze branches correspondant aux douze mois de l’année. Chaque branche porte en elle trente feuilles, c’est-à-dire trente jours. Et chaque feuille contient cinq fruits qui correspondent aux cinq prières quotidiennes. Trois sont à l’ombre : les prières du coucher du soleil, de la nuit et de l’aube. Et deux sont au soleil : la prière de midi et celle de vespres.

Abû Yazîd dit alors au prêtre : « Je vais te poser à mon tour une question et une seule uniquement ».
- « Je t’écoute », fit le Prêtre.
- « Quelle est la clef du Paradis ? », demanda Abû Yazîd.

Le prêtre resta silencieux. Les paroissiens l’interpellèrent alors en disant :
- « Vous lui avez soumis de très nombreuses questions et il vous a répondu parfaitement. Maintenant qu’il vous interroge à votre tour sur une seule question, vous vous défilez ? »
- « Par Dieu, je connais parfaitement la réponse à sa question, c’est plutôt que je crains votre réaction », affirma le prêtre.
- « Réponds et ne crains rien », rétorqua l’assemblée.

Le prêtre se leva et déclara :
- La clef du Paradis est : « Lâ ilâha illallâh muhammadur-rasûl allâh, il n’y a de dieu que Dieu et Muhammad est le Messager de Dieu ».

C’est alors que les paroissiens répétèrent en chœur : « Lâ ilâha illallâh muhammadur-rasûl allâh ».

Et ils firent changer leur église en mosquée où il ne fut plus adoré qu’Allâh, l’Unique sans associé.

P.-S.

Traduit de l’arabe d’un enregistrement audio disponible en ligne sur le site Islamway.com.

Notes

[1] Abû Yazîd Al-Bastâmî a vécu de 745 à 874. NdT

[2] Le prêtre fait référence au verset 28 de la sourate 48, Al-Fath : « Leurs visages sont marqués par la trace laissée par la prosternation ». NdT

[3] Sourate 51, Adh-Dhâriyât, les Éparpilleurs, versets 1 à 4. NdT

[4] Sourate 112, Al-Ikhlâs, la Sincérité, verset 1. NdT

[5] Sourate 17, Al-Isrâ’, le Voyage nocturne, verset 12. NdT

[6] Sourate 18, Al-Kahf, la Caverne, verset 71. NdT

[7] Sourate 18, Al-Kahf, la Caverne, verset 74. NdT

[8] Sourate 18, Al-Kahf, la Caverne, verset 77. NdT

[9] Sourate 18, Al-Kahf, la Caverne, verset 78. NdT

[10] Sourate 50, Qâf, verset 38. NdT

[11] Sourate 67, Al-Mulk, la Royauté, verset 3. NdT

[12] Sourate 69, Al-Hâqqah, la Révélatrice, verset 17. NdT

[13] Sourate 6, Al-An'âm, les Bestiaux, verset 160. NdT

[14] Sourate 2, Al-Baqarah, la Génisse, verset 261.

[15] Sourate 12, Yûsuf, Joseph, verset 4. NdT

[16] Sourate 2, Al-Baqarah, La Génisse, verset 60. NdT

[17] Sourate 12, Yûsuf, Joseph, verset 4. NdT

[18] Sourate 41, Fussilat, verset 11. NdT

[19] Sourate 37, As-Sâffât, Les Rangées, verset 142. NdT

[20] Sourate 81, At-Takwîr, l’Obscurcissement, verset 11. NdT

[21] Sourate 12, Yûsuf, Joseph, verset 28. NdT

[22] Sourate 31, Luqmân, verset 19. NdT

[23] Sourate 12, Yûsuf, Joseph, versets 16 et 17. NdT

[24] Sourate 12, Yûsuf, Joseph, verset 92. NdT

[25] Sourate 2, Al-Baqarah, la Génisse, verset 113. NdT

http://www.islamophile.org/spip/Conversation-avec-un-pretre.html

e6un7

L’expiation du serment

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Cheykh Salih El Fawzan

Parmi les traces de la miséricorde d’Allah sur Ses serviteurs, le fait d’avoir légiférer l’expiation permettant de se délier du serment. En effet, Allah dit : « Allah vous a prescrit certes, de vous libérer de vos serments ».

Dans les deux recueils authentiques il est rapporté que le Prophète (Paix et bénédiction d’Allah sur lui) a dit : « Quiconque fait le serment d’une chose et voit ensuite mieux à faire, qu’il fasse ce qui est mieux que cette chose et expie son serment ».

L’ordre des actes expiatoires du serment

L’expiation du serment est soumise à la fois, à un ordre qu’il est obligatoire de respecter et au choix qui revient à l’expiateur du serment contracté. De ce fait, l’individu tenu d’expier un serment a le choix entre, nourrir dix pauvres auxquels il devra donner la moitié d’un « sa’ »[1] de nourriture, ou vêtir dix pauvres auxquels il fournira un vêtement qui lui permette d’effectuer la prière rituelle, ou affranchir un esclave sain de tout handicap. Par ailleurs, si et seulement s’il ne parvient pas à trouver ces trois choses, il devra à ce moment là, jeuner trois jours.

Ainsi, il apparait clairement d’après le détail de ces étapes que l’expiation conjoint à la fois un ordre à respecter impérativement et le choix entre plusieurs actes expiatoires. Le choix de ces actes concerne le fait de nourrir, vêtir ou affranchir, tandis que l’ordre à respecter demeure impératif entre ces trois actes et le jeune.

La preuve de cela réside dans le verset où Allah dit : « L’expiation en sera de nourrir dix pauvres, de ce dont vous nourrissez normalement vos familles, ou de les habiller, ou de libérer un esclave. Quiconque n’en trouve pas les moyens devra jeûner trois jours »[2].

Le sens global de ce verset indique que l’expiation d’un serment que vous avez rompu se fait par l’action de nourrir dix pauvres de ce dont vous nourrissez normalement vos familles, c'est-à-dire de la même nourriture sinon meilleure, dont jouissent vos enfants ; ou de les habiller d’un vêtement au moyen duquel il est possible d’observer la prière rituelle ; ou d’affranchir un esclave. D’autre part, la majeure partie des gens de science conditionne la validité de l’expiation par le fait que l’esclave soit croyant. De plus, Allah commence par citer la plus simple de ces actions, à savoir nourrir dix pauvres, toutefois s’il s’acquitte d’une des trois, cela est valable selon l’avis unanime des gens de science.

Par ailleurs, la majeure partie de gens de science sont d’avis que le jeune de trois jours s’il a lieu, doit être consécutif pour être valable, se basant sur cet avis sur la récitation de Abdoullah Ibn Mass’oud : « Quiconque n’en trouve pas les moyens devra jeûner trois jours consécutifs ».

Partant de là, un grand nombre de gens de la masse pensant avoir le choix entre jeuner et les trois actes expiatoires, opte alors pour le jeune bien qu’ils aient la capacité de nourrir, ou de vêtir des pauvres. Dans leur cas le jeune n’est pas valable et ne les dégage en rien de la responsabilité d’expier leur serment qui pèse sur eux, car le jeune n’est valable uniquement dans le cas où l’on n’a pas la capacité de nourrir, de vêtir ou d’affranchir. Il faut donc prêter une grande attention à cet aspect des choses.

La permission d’expier son serment avant de le rompre

Il est permis d’expier son serment avant de le rompre, tout comme il est permis d’y avoir recours après la rupture de celui-ci. Si l’expiation précède la rupture de ce serment elle sera alors considérée comme le déliement de ce dernier, et si elle a lieu après la rupture de ce dernier elle sera alors considérée comme une expiation proprement dit.

La preuve de cela réside dans le récit rapporté dans les deux recueils authentiques dans lequel le Prophète (Paix et bénédiction d’Allah sur lui) a dit : « Si tu fais le serment d’une chose et vois ensuite mieux à faire, fais ce qui est mieux que cette chose et expie ton serment ». Ce hadith indique qu’il est permis de d’effectuer l’expiation après la rupture d’un serment. Dans une version rapporté par Abou Daoud : « …expie ton serment et fais ce qui est mieux ». Ce hadith quant à lui indique qu’il est permis de recourir à l’expiation avant a rupture du serment. Par conséquent, ces ahadiths dans leur ensemble prouvent la permission de devancer ou repousser l’expiation lors de la rupture d’un serment.

[1] Le « sa’ » désigne une unité de mesure équivalente à un quart de « moud » qui est la quantité que peuvent contenir deux mains jointes

[2] Sourate 5 La table servie verset 89.

http://francais.islammessage.com/Article.aspx?i=857

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An-nadhr ( voeu ) en Islam

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An-nadhr ( voeu ) consiste à imposer un acte qui n’est pas obligatoire , en raison d’un évènement . Le Très Haut a dit : « Mange donc et bois et que ton œil se réjouisse! Si tu vois quelqu'un d' entre les humains, dis (lui:) "Assurément, j' ai voué un jeûne au Tout Miséricordieux: je ne parlerai donc aujourd'hui à aucun être humain". » ( Coran 19 : 26).An-nadhr est le fait qu’une personne majeure et responsable s’impose un acte qui ne lui est pas obligatoire ; qu’il s’agisse d’un acte à faire dans tous les cas ou d’un acte soumis à une condition. Le voeux est mentionné dans le livre d’Allah en des termes élosieux. En effet , le Très Haut dit de ses serviteurs croyants : « Ils accomplissent leurs vœux et ils redoutent un jour dont le mal s' étendra partout. » ( Coran,76: 7 ) . Il établit ainsi un lien de causalité entre le respect des voeux et la peur des offres du jouir de la Résurection ( d’une part ) et le Salut dans l’au delà et l’entrée au paradis ( d’autre part ).

Le statut du voeu

L’exécution du voeux légal est obligatoire conformément aux propos du Très Haut : «.. qu' ils remplissent leurs vœux...» ( Coran , 22-29) Al imam ash-Shawkani dit : « Cet ordre exprime une obligation ».

De nombreux hadith rapportés du Prophète ( bénédiction et salut soient sur lui) interdisent le voeux et le réprouvent. Parmi eux , citons celui d’Abou Houraya qui dit : « Le Messager d’Allah « bénédiction et salut soient sur lui» a dit : Ne formez pas de voeux , car il ne modifie rien dans le destin; il ne sert qu’à arracher une dépense de l’avare ( Rapporté par Mouslim 3096).

Abdou Allah Ibn Omar ( P.A.a ) dit : Le Messager d’Allah se mettait à nous interdire de formuler des voeux et disait : « Il ne repousse rien , et il ne sert qu’à arracher des dépenses de l’avare » ( Rapporté par Al Boukhari et Mouslim).

Si quelqu’un dit : « Comment faire l’éloge du voeux et l’interdire en même temps?. On lui répond que le voeux louable est celui qu’implique un acte d’obéissance envers Allah et n’est soumis à aucune contrepartie que l’on s’impose pour rendre l’acte obligatoire et s’empêcher de reculer ou se laisser gagner par la paresse. C’est aussi le voeux qui exprime la gratitude pour un bienfait. Quand au voeux défendu, il revêt plusieurs formes.Il en est le voeux de compensation qui consiste à faire dépendre l’accomplissement d’un acte d’obéissance de la procuration d’une chose ou de l’éloignement d’une autre, de sorte que si les deux choses ne sont pas réalisées, l’acte ne sera pas accompli. Voilà qui est défendu. Peut être cette défense repose sur les causes que voici:

-L’auteur du voeu accomplit l’acte sasn enthousiasme , quand l’acte devient une obligatoire incontournable.

-Le voeux lié à la réalisation d’un interêt ressemble à un échange qui remet en cause l’existence de l’intention de se rapprocher d’Allah. En effet, si , par exemple , son malade n’était pas guéri , il n’aurait pas acquitté l’aumône qu’il avait liée à ce resultat. Ce qui est digne d’un avare qui n’effectue une dépense que pour une contrepartie immédiate, souvent plus importante que la dépense.

-Certains sont mus par une croyance obscurantiste qui veut que le voeux constitue une voie obligée vers la réalisation de l’objectif pour lequel il est formulé et que Allah le réalise au profit de l’auteur du voeux à cause de celui-ci.

-Négation d’une autre croyance véhiculée par certains ignares, qui veut que le voeux repousse le decret divin, procure un profit immédiat et écarte un préjudice. Aussi l’a t-on interdit pour débarrasser l’ignare de cette croyance et en guise d’avertissement contre le danger que représente un tel comportement par rapport à la foi saine.

Les différents types de voeux par rapport à la nécessité de leur exécution.

Premièrement : Le voeux dont l’exécution est obligatoire ( voeux d’obéissance)

Il s’agit de tout voeux dans le sens de l’obéissance à Allah le Puissant , le Majestueux tels que le voeux d’accomplir la prière , le jeûne , les pélerinages majeurs et mineurs, l’entretien des biens au service de l’Islam , le recommandation du bien et l’interdiction du mal. C’est comme si on dit : Je m’engage envers Allah à jeûner tant ( de jours) ou à effectuer une telle aumône ou à accomplir le pèlerinqge cette année ou à prier deux rak’a dans le mosquée sacrée par reconnaissance envers Allah pour le bienfait qu’il m’a accordé à travers la guerrison de mon malade..Le voeux peut être formulé de façon conditionnelle. C’est le cas du voeux de celui qui accomplit un acte de rapprochement à Allah en le soumettant à la réalisation d’un profit. De ce fait il dit : Si mon ( parent) absent rentré ...., si Allah me protège contre les méfaits de mon ennemi, je m’engage à jeûner tant ( de jours ) ou à donner une telle aumône.

Le Prohète a dit : « Quiconque formule le voeux d’obéir à Allah qu’il le fasse; quiconque fomule le voeux de désobéir à Allah qu’il s’en abstienne » ( Rapporté par Boukhari, 6202) ».Si un fidèle formule un voeux impliquant un acte d’obéissance et que des circonstantse imprévisibles l’empêchent de l’exécuter , il lui incomble de procéder à une expriation identique à celle liée à la violation d’un serment . C’est le cas ( par exemple ) de quelqu’un qui formule le voeux de jeûner ******* ou d’accomplir un pélerinage majeur ou mineur et à qui une malade ôte la faculté d’effectuer le jeûne ou le pélerinage, ou quelqu’un qui formule le voeux de donner une aumône et à qui la pauvreté vient empêcher de réaliser son voeux.

Il est rapporté qu’Ibn Abbas a dit : « Quiconque formule un voeux et se retrouve incapable de le réaliser , doit procéder à une expiation de violation de serment » ( Rapporté par Abou Dawoud. Al-Hafiz dit dans Boulough al-maram : « Sa chaîne de transmission est sûre , et les maîtres en la matière penchent vers l’avis selon lequel il s’agit de propos d’Ibn Abbas lui-même ».

Cheikh al-islam Ibn Taymiyya dit dans les Fatawa ( 33/44) dit : « Si l’on se décide de formuler un voeux d’obéissance , il faut le réaliser. Si on ne le fait pas pour Allah, on doit procéder à une expiation de violation de serment , selon la majorité des ancêtres pieux.

Deuxièmement,des voeux à ne pas exécuter et qui entraînent une expiation de violation de serment.

Ce type de voeux englobe:

1.Les voeux impliquant une désobéissance à l’égard d’Allah comme celui d’une personne qui dédie du carburant , des chandelles ou une dépense à certains tombeaux ou mausolées ou celui qui formule le voeu de visites des tombeaux ou mausolées , théâtres de comportement associationnalistes (idolâtres). L’acte de celui-là est partiellement comparable aux voeux formulés aux profits des idoles.

Il en est de même du fait de formuler le voeu de commettre un pêché tel que l’adultère , la consommation du vin , le vol , la spoliation des biens d’un orphelin , la négation d’un droit ou l’interruption de liens de parenté. De sorte à ne plus bienfaire à un tel parmi ses proches et à ne plus aller chez lui sans un empêchement légal.Tous ces voeux ne doivent, en aucun cas, être exécutés. Bien au contraire , on doit les expier comme on le fait en cas de violation d’un serment. L’interdiction d’exécuter ce type de voeu repose sur un hadith d’Aïcha ( P.A.a) selon lequel le Prophète a dit : « Quiconque a formulé le voeu de désobéir à Allah qu’il lui obéisse et quiconque à formulé le voeu de désobéir à Allah qu’il ne le fasse pas » ( Rapporté par Boukhari ) Imram Ibn Houssayn a rapporté que le Messager d’Allah ( bénédiction et salut soient sur lui) a dit : « Pas d’exécution pour un voeu de désobéissance » ( rapporté par Mouslim, 3099).

2. Tout voeu qui se heurte à un texte.

Quand un musulman formule un voeu et se rend compte par la suite que son voeu se heurte à un texte clair et authentique qui comporte un ordre ou une défense , il doit s’abstenir d’exécuter son voeu et procéder à une expiation de violation de serment. Ceci s’atteste dans ce hadith rapporté par Boukhari ( puisse Allah ) lui accorde Sa miséricorde) d’après Ziad Ibn Djoubayr qui dit : J’étais en compagnie d’Ibn Omar Quand un homme l’interrogea en ces termes: « J’ai formulé le voeu de jeûner tous les mardis et mercredis ma vie durant. Or le jour de la fête du sacrifice coïncide avec un mardi... » Ibn Omar lui dit : « Il nous a été donné l’ordre d’exécuter nos voeux comme il nous a été défendu de jeûner le jour du sacrifice » L’homme répéta sa question et Ibn Omar se contenta de répéter les mêmes propos » ( rapporté par Boukhari 6212).

L’imam Ahmad a rapporté que Ziad Ibn Djoubayr avait dit : « Un homme interrogea Ibn Omar qui marchait à Mina en lui disant : « J’ai formulé le voeu de jeûner tous les mardis et mercredis ma vie durant. Or le jour de la fête du sacrifice coïncide avec un mardi. Qu’en penses-tu? » Ibn Omar lui dit : Allah le Très Haut a donné l’ordre d’exécuter nos voeux et le Messager d’Allah nous a défendu de jeûner le jour du sacrifice » Ziad dit : « L’homme crut qu’Ibn Omar ne l’entendit pas et redit : « J’ai formulé le voeu de jeûner tous les mardis et mercredis ma vie durant. Or le jour de la fête du sacrifice coïncide avec un mardi. Qu’en penses-tu? ») Ibn Omar lui répéta les mêmes propos et continua sa marche jusqu’à la montagne et n’ajouta pas un mot. »

Al-Hafiz Ibn Hadjar dit : « Le consensus s’établit sur l’interdiction de jeûner le jour de la rupture du jeûne de Ramadan et le jour du sacrifice , qu’il s’agisse d’un jeûne surérogatoire ou d’un jeûne consécutif à un voeu.

3.Un voeu qui ne nécessite rien d’autre qu’une expiation. Il existe des voeux qui ne font l’objet d’autres dispositions que la procédure d’expiation d’un serment violé.En voici deux formes :

- Le voeu indéterminé ( dont l’objet n’est pas mentionné)

Si un musulman formule un voeu sans en préciser l’objet en disant par exemple:Si Allah guérit mon malade , je m’engage à réaliser un voeu, il doit procéder à une expiation de violation de serment. Uqba Ibn Amir a rapporté que le Messager d’Allah ( bénédiction et salut soient sur lui.) a dit : « L’expriation d’un voeu ( avorté ) est l’expiation d’un serment violé » ( rapporté par Mouslim) Al Nawawi dit : Malick et la majorité (des ulémas) soutiennent que ce hadith s’applique au voeu indéterminé » ( Sharh’Mouslim par An Nawawi 11/104).

Le voeu portant sur ce que l’on ne possède pas.

Si l’on formule un voeu portant sur une chose que l’on ne possède, l’on ne doit procéder qu’à une expiation de violation de serment.

C’est le cas ( par exemple ) de celui qui formule le voeu de donner en aumône les biens d’un Tel ou de libérer l’esclave d’un Tel ou d’offrir un champ à un Tel alors qu’on en possède pas.

L’expiation prévue repose sur le hadith rapporté par Amir Ibn Shou’ayb d’après son père , d’après son grand-père selon lequel le Messager d’Allah (bénédiction et salut soient sur lui) a dit : « Le fils d’Adam n’a pas à formuler un voeu portant sur ce qu’il ne possède , il n’a pas à affranchir quelqu’un qu’il possède pas et ne répudie pas quelqu’un qu’il ne possède pas ».( rapporté par At-Tarmidhi, 1101 et il dit : « Le hadith d’Abad Allah Ibn Omar est ‘’beau’’ et authentique’’.

4. Des voeux faisant l’objet d’un choix entre l’exécution et l’expiation.

Il existe des voeux pour lesquels l’auteur a le choix entre leur exécution et l’accomplissement d’une expiation de violation de serment .Ce type de voeux comprend:

Le voeu formulé dans le cadre d’une dispute marquée par la colère. Il s’agit de tout voeu assimilable à un serment visant à exhorter à faire une chose ou à s’en abstenir ou à amener à croire ou à démentir, sans que l’auteur entende réellement s’engager dans le sens apparent du voeu, ni ait l’intention d’accomplir vraiement un acte de rapprochement . C’est ( par exemple) le cas d’un homme en colère qui dit : « Si je fais une telle chose , j’aurai à effectuer un pélerinage ou le jeûne d’un mois ou une aumône de 1000 dinars » ou dit : Si j’adresse la parole à un Tel , j’aurai à affranchir un esclave ou à répudier ma femme , etc... Puis il fait ce qu’il avait déclaré ne jamais faire , car il n’entandait pas formuler des voeux, mais juste mettre en relief sa volonté de ne pas faire la chose. Sa véritable intention était de ne faire ni le contenu de la principale ni celui de la subordonnée. Ce type de voeu * n’implique qu’une exhortation à faire ou à s’abstenir. Son auteur dispose du choix entre l’exécution du voeu et l’expiation de violation de serment , car il n’y a essentiellement là qu’un serment .

Ibn Taymiyya a dit : « Si l’on donne au voeu la forme d’un serment en disant :Si je voyage avec vous , le pélerinage m’incombera ou mes biens seront donnés en aumône ou j’aurai à affranchir un esclave , ce type de voeu est considéré par les Compagnons et la majorité des ulémas comme un serment sous forme de voeu. Celui qui s’exprime ainsi n’est pas réellement auteur d’un voeu ( régulier). S’il n’exécute pas son engagement,il lui suffira de procéder à une expiation de violation de serment »

http://islamqa.info/fr/ref/2587

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Tentative d'empoisonnement du Prophète

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Ce fut l'acte perfide d'une femme juive de Khaybar, à savoir Zaynab Bint al-Harith, épouse de Sallâm Ibn Mishkam, un des chefs du clan des juifs de Khaybar. Elle entra chez le Prophète alors que celui-ci se sentait tranquille depuis la reddition des Juifs et la conclusion de leur accord. Cette femme lui présenta un rôti d'agneau empoisonné après avoir demandé à ses Compagnons : "Quelle est la partie préférée de l'Envoyé de Dieu?"Aussi força-t-elle la dose de poison dans la partie concernée.Le Prophète ne mangea qu'une partie du rôti et donna l'autre à un de ses Compagnons Bishr Ibn-Barra. Après quoi, il dit : "L'os de ce rôti me dit qu'il est empoisonné!" Il appela la femme de Sallam qui reconnut avoir empoisonné la viande en disant :

- Je me suis dis : si c'est vraiment un Prophète, il en sera averti. Si ce n'est qu'un roi, je me serais débarrassé de lui.

Elle fut convoquée et interrogée à ce sujet. Elle avoua son crime et le justifiacomme une vengeance pour la perte de son père, de son frère, de son mari etd'autres proches, ainsi que pour la dévastation causée à son pays par lesconquérants. Elle dit qu'elle pensait dans son for intérieur que si Mohammadétait un vrai Prophète, il découvrirait le mal avant qu'il ne l'atteigne, et ques'il n'était qu'un simple imposteur, il tomberait victime de sa vengeance, etles Juifs seraient débarrassés d'un tyran. Elle finit par être condamnée àmort.

Le Prophète ne prit aucune mesure contre elle. Cependant, son compagnon, qui avait mangé une partie du rôti, mourut des conséquences de l'empoisonnement

Citant successivement Leith, Sa’id ibn Abi Sa’id et Abou Hurayra, l’Imam Ahmed rapporte avoir entendu Hajjaj dire:« Ayant reçu, à la conquête de Khaybar, un don sous forme d’un mouton empoisonné, le Prophète () a dit : "Rassemblez autour de moi tous les Juifs se trouvant ici ». Une fois ceux-ci rassemblés autour de lui il leur dit: «Me diriez vous la vérité toute la vérité si je vous interroge au sujet de quelque chose ?»
« Oui, assurément ô Abou Al Qassem », répondirent ils. « Avez-vous empoisonné ce mouton? » Leur demanda-t-il « Oui » reconnurent-ils. «Mais pourquoi alors? », poursuit-il ? «Nous voulions », reprirent-ils, « nous débarrasser de toi si tu es un imposteur, tout en sachant que si tu es un vrai prophète notre subterfuge ne saurait te nuire ».

Dans les deux Sahihs il y a un hadith rapporté par Chou’ba sur l’autorité de Hicham ibn Zayd d'après Anas ibn Malik et selon lequel une femme juive emmena au Messager d'Allah () un mouton empoisonné dont il consomma, une fois rôti, un morceau de sa viande. On fit alors venir la femme au Messager d'Allah () qui l’interrogea au sujet de ses mobiles. Elle reconnut qu’elle voulait l’assassiner. Le Prophète () lui dit : «Tu n’auras jamais, grâce à Allah, le dessus sur moi » ou, selon une autre version, « Tu n’en auras jamais, grâce à Allah, la possibilité».

L’assistance demanda alors: «devrions nous la décapiter?». « Non » répondit le Prophète ().

Anas raconte : « Depuis cet incident je n’ai cessé d’en remarquer les séquelles sur le corps du Messager d'Allah ().»

Az-Zouhri rapporte sur l’autorité de Jabir que, s’étant posé la ventouse, le Messager d'Allah () a survécu trois ans après sa consommation du morceau de viande empoisonné puis il en tomba malade d’une maladie qui l’emporta. Il dit alors : « J’ai toujours traîné avec moi un malaise depuis le jour de Khaybar où j’ai consommé de la viande de ce mouton. Ce malaise a persisté jusqu’au moment où mon « Abhari » (mon aorte) a cessé de fonctionner.» Le Messenger d’Allah () est donc décédé en martyr.

Selon Ibn Hicham, « Al Abhar» est une aorte en contact avec le cœur alors que pour Lissan Al-Arabe d’Ibn Mandhour:« Al Abhar» est une aorte sous l’épine dorsale. Il s’agit d’une aorte dont la rupture entraîne la mort, étant en contact avec le cœur.

vhttp://islammedia.free.fr/Pages/femme-safiya.html

http://www.islamweb.net/frh/index.php?page=articles&id=168391

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Pourquoi Rajab est important dans l'histoire musulmane

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Ils existent des moments fondamentaux dans l'histoire de tout peuple. Les musulmans n'échappent pas à cette règle. Bien au contraire, l'histoire musulmane regorge d'événements et de faits dignes d'être mentionnés et méritent d'être gravés dans les mémoires. Ceci n'est nullement une surprise car l'apparition de la civilisation musulmane marqua l'avènement d'une nouvelle ère pour le monde au 7ième siècle, d'abord au Moyen-Orient avant de s'étendre terres après terres en apportant avec elle son savoir, sa civilisation et son progrès.

Il est notoire que le mois le plus sacré dans le calendrier lunaire islamique est le mois de Ramadan. Un mois d'une importance historique qui n'a pas d'égal, tant au temps du Prophète (PBSL) qu'après sa mort. Une importance qui jette dans l'ombre le lourd fardeau que portent les autres onze mois, rendant parfois leur ampleur minuscule devant sa grandeur. Néanmoins, tous les mois islamiques ont leur propre importance. Ici, nous regardons plus précisément un de ces mois qui déboule sur nous en cette 1429ième année de l'Hégire. Ce mois est le mois de Rajab qui porte assurément en lui une histoire fondamentale. Plus particulièrement, Rajab a vu quatre événements majeurs qui peuvent être classés dans la catégorie de ceux qui ont changé le cours de l'histoire.

Ce fut durant le mois de Rajab dans la dixième année de sa prophétie (620) que l'Isra wal Miraj eut lieu. En une seule nuit, le Prophète (PBSL) alla de la Mecque à Jérusalem puis de là, aller dans les cieux et au delà. L'importance spirituelle du voyage prophétique ne peut être saisi que par la date à laquelle celui-ci se produisit dans la mission du Prophète (PBSL). Ayant perdu son oncle Abou Talib qui le protégea depuis le début de son appel, ainsi que sa bien-aimée femme Khadija (ra), le prophète (PBSL) était dans une situation difficile. Les Mecquois ont de plus ouvertement annoncé leur campagne de torture et de persécution. Ce fut durant cette affreuse situation, au summum de la lutte entre l'Islam et le koufr qu'Allah décida de montrer à son serviteur certains de ses plus grands signes, l'emmenant en une seule nuit à la mosquée sacrée dans les terres saintes de Jérusalem, puis ensuite aux plus hauts cieux.

Rajab a aussi vu l'une des plus glorieuses victoires militaires du Messager (PBSL), à savoir la bataille de Tabouk qui prit place en l'an 9 et qui marqua l'achèvement de l'autorité musulmane sur l'ensemble de la péninsule arabique. Malgré l'intense chaleur et le long voyage de Madinah à Al-Sham, une armée de 30 000 musulmans se déplaça avec détermination en direction de la destination ultime. Les armées romaines campaient à Tabouk prêtes à lancer des assauts contre les musulmans. En apprenant le nombre de soldats musulmans et la force de l'armée musulmane, et sachant qu'elle était dirigée à sa tête par le Prophète (PBSL) en personne, les armées romaines furent terrifiées et s'enfuirent à l'intérieur des terres de Al-Sham pour chercher refuge dans leurs forteresses. Ceci permit au Prophète (PBSL) de conquérir Tabouk sans avoir à combattre. Il (PBSL) resta sur place durant un mois à combattre d'autres forces mineures qui résistaient et à inviter les chefs et gouverneurs de la région sous domination byzantine à se soumettre, lesquels acceptèrent de signer des traités de paix et de payer la Jizyah.

Ce fut aussi durant Rajab de l'année 583 de l'Hégire (1187) que Salah al-Din marcha sur Jérusalem pour la libérer alors qu'elle était aux mains des croisés européens, ville qu’ils ont gouverné durant près d'un siècle. La conquête ne fut pas seulement importante en raison de la place indiscutable de Jérusalem en Islam, mais aussi parce que elle constitue une percée cruciale à l'encontre des efforts des croisés de conquérir les terres musulmanes. Quelques mois auparavant Salah al-Din mis en déroute l'armée de Guy de Lusignan et Raymond III de Tripoli dans la bataille de Hittin. Ce fut un désastre majeur pour les croisés et un tournant dans l'histoire des croisades à la faveur des musulman

Des siècles plus tard en 1342 de l'Hégire (1924), le mois de Rajab connut un évènement qui fait date dans l'histoire de la Oumma. Cette fois, contrairement aux deux précédents, ce n'est pas un fait qui mérite d'être célébré mais qui pourtant requiert d'être conservé dans les mémoires. Le 28 de Rajab correspondant au 3 mars 1924, le Khilafah fut officiellement aboli par Mustafa Kemal. Cette institution qui unifia les musulmans et appliqua la Shariah venait de disparaître. Cette institution qui durant des siècles a joué le rôle de bouclier pour les musulmans venait d'être éliminée. Ce qui arriva par la suite était à prévoir. Sans bouclier, les musulmans, leurs richesses et leurs terres devinrent des butins de guerre pour les colonialistes mécréants qui ont manoeuvrés pour s'assurer que le Khilafah soit éradiqué et soit remplacé par un régime laïc.

Ces quatre événements dans l'histoire musulmane sont effectivement fondamentaux. Ils sont des événements qui ont modifié le cours de l'histoire dans une direction particulière. Ils sont des événements qui méritent d'être inscrits dans la mémoire et la commémoration. Mais pas une commémoration à l'occidentale mais plutôt musulmane. Nous ne commémorons pas en faisant la fête tout au long de la nuit, ou en organisant des défilés extravagants au son de trompettes, ni en élevant des statues ou en construisant des monuments de personnage. Notre commémoration consiste plutôt à nous retourner vers Allah dans l'adoration et la contemplation : le glorifier pour ses Bienfaits et rechercher son pardon pour nos manquements. Notre commémoration réside dans les prières surérogatoires, dans la lecture du Coran et dans la multiplication des invocations. Cette commémoration est l’occasion pour nous de réfléchir sur notre situation actuelle en tant qu'individu, et en tant que Oumma, afin de vérifier qu’elle est conforme à l’Islam. Notre commémoration consiste à assouvir notre désir de remplir nos obligations envers notre Créateur.

Comme nous sommes au cœur du mois de Rajab, nous devons nous familiariser avec notre magnifique histoire, profiter de l'occasion pour accomplir les choses citées précédemment avec sincérité envers Allah (swt) et avec la seule motivation de rechercher Sa satisfaction. Nous devons réfléchir sur al Isra wal Miraj et nous demander : puisque nous nous retrouvons au sein d'une lutte intense entre l'Islam et le koufr, sous la forme cette fois-ci du libéralisme occidentale et laïque, sommes-nous résolus à accomplir notre souhait de voir l'Islam prédominer ? Nous devons réfléchir sur la libération de Jérusalem par Salah al-Dîn et nous demander : que faisons nous alors que nous savons très bien que la Sainte cité est occupée encore une fois depuis cinquante ans ? Où est le Salah al-Dîn d'aujourd'hui ? Nous devons réfléchir sur la destruction du Khilafah et nous demander : quel est notre contribution au renouveau de l'Islam et quels sont nos efforts pour rétablir le Khilafah ? Que faisons nous pour remplir notre obligation collective envers Allah de gouverner avec l'Islam et de jouer le rôle de modèle pour l'humanité en la conduisant vers le progrès et le succès dans les deux mondes.

http://albadil.edaama.org/index.php?option=com_content&view=article&id=129:de-limportance-de-rajab-dans-lhistoire-musulmane&catid=43:analyses&Itemid=58

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