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Blog de Islamiates

L'Homme:"lieutenant de Dieu" sur la terre

 

 

Dr. Mohammad 'Amâra

En arabe, le verbe "istakhlafa", qui a donné le nom d'action "istikhlâf", signifie désigner un successeur, un représentant ou un lieutenant.

 

Dieu -Exalté soit Son nom-, lorsqu'il a décidé de créer Adam, il fit savoir aux Anges qu'il ferait de lui son "khalifa", c-à-d, son "lieutenant" sur la terre, qu'il lui confierait, en guise de "dépôt", la science, la responsabilité et la liberté de choix, afin qu'il puisse remplir sa mission qui consiste à "peupler" la terre et mettre en valeur ses richesses. Le Très-Haut, en s'adressant aux Anges, dit : "Je vais établir un lieutenant sur la terre", ils dirent : "vas-Tu y établir quelqu'un qui fera le mal et qui répandra le sang, tandis que nous célébrons Tes louanges en Te glorifiant et que nous proclamons Ta sainteté ?" (Coran, II, 30).

 

Cette "lieutenance" reçue de Dieu, témoigne du rang élevé de l'homme, et de sa prééminence dans cet univers où il est appelé à remplir sa mission, conformément aux Hautes Directives divines. Car en le désignant comme Son Lieutenant sur la terre, Dieu a délimité pour l'homme le champ d'action, déterminé les responsabilités et fixés les lignes de conduite à suivre. De la sorte, cet "homme-lieutenant de Dieu" occupe une place médiane : il ne s'élève pas au rang de Celui qui l'a désigné comme Son "lieutenant"; mais il ne s'abaisse pas non plus au niveau des êtres qui n'ont reçu aucune charge de "représentant", de "mandataire" ou de "lieutenant".

 

C'est donc ce rôle de "lieutenant de Dieu" qui, du point de vue islamique, détermine la place de l'homme dans l'univers; cet homme, qui a reçu la charge de "peupler" la terre et de mettre en valeur ses richesses, est un être tout à fait libre et pleinement responsable -responsabilité et liberté étant un préalable à la réalisation de sa mission? Mais sa liberté est conditionnée par le respect des obligations découlant de son statut de lieutenant de Dieu; autrement dit, il doit se conformer, dans l'exercice de ses fonctions, aux normes et prescriptions édictées par la loi divine.

 

Cette conception islamique qui fait de l'homme le lieutenant de Dieu dans ce monde, et lui assigne, ce faisant, une place éminente dans l'univers, est diamétralement opposée aux philosophies matérialistes. Celles-ci se sont en effet fourvoyées, en considérant des héros comme des dieux, (déifiant ainsi l'homme) et en humanisant Dieu (qui se serait unifié à l'homme ou incarné en lui). Ainsi, dans l'Antiquité, les Grecs prenaient leurs héros pour des divinités (c'est ce qu'on appelle la déification de l'homme). Plus tard, les Romains, après avoir embrassé le Christianisme, ont substitué à l'unicité absolue de Dieu et à sa transcendance, cette notion païenne de l'homme-dieu, lorsqu'ils ont proclamé l'union intime, en Jésus Christ, de la nature divine avec la nature humaine. Or, la divinisation de l'homme, tout comme son pendant, l'humanisation de Dieu, sont toutes les deux aux antipodes de la conception islamique selon laquelle l'homme est lieutenant de Dieu sur la terre, mais non pas le maître de l'univers !

 

Cette déviation par rapport au "statut de lieutenant de Dieu" confié à l'homme par l'Islam, fait que les civilisations matérialistes - depuis le paganisme grec de l'Antiquité jusqu'au laïcisme occidental des temps modernes - ont lâché la bride à l'homme dont les actes échappent ainsi à tout contrôle et à toutes les restrictions et normes édictées par la Loi divine. De fait, peut-on imaginer des règles de conduite, des normes et des "garde-fous" à l'action de l'homme en dehors du Pacte de l'"Istikhlâf" (en vertu duquel l'homme est consacré lieutenant de Dieu)?. Voilà pourquoi, dans la conception occidentale, la liberté de l'homme et, partant, la démocratie, font fi des interdits religieux qui délimitent le champ d'action de l'homme.

 

Prenant le contre-pied des théories matérialistes (qui divinisent l'homme), certaines doctrines religieuses forgées par l'homme (comme le Nirvana) et certaines tendances mystiques et gnostiques ont dénié à l'homme toute liberté et tout pouvoir. Elles ne voient en lui, en effet, qu'un être faible et périssable qui n'a d'autres voies de salut et de délivrance que de s'en remettre à la "fatalité", de se consumer dans l'Absolu ou de s'anéantir dans la "Vérité-dieu". Cette tendance extrémiste qui asservit l'homme, le marginalise et le prive de toute liberté, s'inscrit également en faux contre la vision islamique du "juste milieu". Celle-ci considère l'homme, en fait, comme le lieutenant de Dieu qui a reçu la charge de "peupler" le monde, en mettant à profit les pouvoirs et les marges de liberté qui lui sont concédées dans le cadre de sa mission de "vicaire", de "représentant" ou de "mandataire" (de Dieu). Car, dans l'optique islamique, l'homme n'est pas le maître de l'univers; il n'est pas non plus un être méprisable et insignifiant, anéanti dans une réalité transcendante, dépourvu de liberté de choix et de tout pouvoir.

 

La conception islamique de l'"homme-lieutenant de Dieu" s'inscrit à mi-chemin entre ces tendances extrémistes : le matérialisme et le gnosticisme. Elle considère en effet l'homme à la fois comme la plus noble des créatures divines et comme un simple "serviteur" et "vicaire" de Dieu - Exalté soit Son nom. Par conséquent, ses pouvoirs et ses libertés sont conditionnées par le respect des obligations liées à son statut de lieutenant de Dieu sur la terre, obligations fixées par la Loi divine.

 

L'Imam Mohammad 'Abu (1849-1905) résume merveilleusement bien l'idée de la prééminence de l'homme dans l'univers, lorsqu'il dit : "Il est le serviteur de Dieu seul, mais maître de tout ce qui est en dehors de Lui". Voilà bien une définition concise du rôle de l'homme dans le monde.

 

Le concept islamique de l'"Istikhlâf" (l'homme désigné comme lieutenant de Dieu) implique des restrictions à la liberté de l'homme à disposer des biens et richesses de la terre : celui-ci agit uniquement en tant que "dépositaire" et "intendant" en vertu du pacte de l'"Istikhlâf". Le Maître réel (à Qui appartient la propriété effective des objets et des êtres) de toutes les richesses et de tous les biens, c'est Celui-même qui en est le Créateur et le Dispensateur; c'est Dieu - Exalté soit-il- qui a mis les dons de la nature, ses trésors et ses forces mêmes au service de l'homme qui doit s'en servir - mais non pas les asservir - en vue de remplir sa mission ici-bas, à savoir "peupler" la terre en la rendant plus belle et plus prospère.

 

L'homme n'a donc qu'un droit de jouissance sur ces biens dont il n'est pas le vrai propriétaire. Ce droit de jouissance a une fonction purement sociale : l'homme est libre de disposer de ses biens, de les mettre en valeur, de les développer et de s'en servir, à condition de respecter les obligations découlant de son statut de "mustakhlaf", c-à-d, "intendant " et "dépositaire" de ces biens, lesquels appartiennent en réalité à Dieu. Mais le fait que l'homme, en vertu du principe de "l'Istikhlâf", n'est que le "dépositaire" des biens et des richesses dont il jouit, ne signifie pas - dans la conception islamique du Juste milieu - qu'il est privé de tout droit de propriété; cela n'implique pas non plus qu'il puisse disposer de ses biens à sa guise et sans réserve aucune. Au contraire, il peut jouir des biens en question uniquement en tant que "khalifat", c-à-d, "intendant" et "dépositaire" dont la liberté de gestion est soumise à la volonté et aux directives du Propriétaire réel, à savoir Dieu.

 

Le concept de l'"istikhlâf", au sens de "lieutenance" sur les biens de la terre confiée à l'homme, est mis en évidence dans le verset coranique suivant où il est question d'un "droit" à prélever sur les biens des riches au profit des pauvres : "... et sur les biens desquels, il y a un droit bien déterminé pour le mendiant et le déshérité" (LXX, 24-25). Voici un autre verset qui illustre le rôle de l'homme en tant que "lieutenant" ou "préposé" à la gestion des biens à lui confiés : "Croyez en Dieu et en son Prophète et dépensez de ce en quoi il vous a donné la lieutenance. Ceux d'entre vous qui croient et dépensent (pour la cause de Dieu) auront une grande récompense "(LVII, 7).

 

Autre fait significatif : le terme "mâl"(bien) dans le Coran est utilisé au pluriel dans 47 versets, alors qu'il n'est cité au singulier que dans 7 versets. Cela veut dire que l'homme, préposé à l'"intendance" des biens de la terre (mustakhlaf) ne doit pas user à titre exclusif de ses derniers et s'enrichir au détriment de ses semblables. L'homme, avons-nous déjà dit, n'est pas privé du droit de propriété et de jouissance des biens à lui confiés, à condition de ne pas outre-passer les restrictions imposées par son statut de "mustakhlaf". Dans cette perspective, le bien d'un individu est en même temps le bien de la collectivité; ou, pour reprendre une expression de Mohammad 'Abdu : "le bien de chacun d'entre vous est le bien de votre communauté à tous, en vertu du principe de la solidarité sociale..". Zamakhcharî (1075-1144), dans son "Kachchaf" (commentaire du Coran) commente ainsi le verset précité : "Dépensez de ce en quoi il vous a donné la lieutenance..." : Dieu, par ces versets, veut dire aux hommes ceci : les biens qui sont entre vos mains appartiennent en réalité à Dieu, qui les a crées et constitués. Et Il les a mis à votre disposition pour que vous en jouissiez; Il vous a permis d'en disposer non pas en tant que propriétaire réel, mais en tant que "dépositaire" ou "mandataire" (du maître réel)". Tel est donc le sens de "lieutenance" donnée sur les biens et les richesses. Mais, de ce sens, se sont écartées les philosophies matérialistes et les civilisations qui s'en réclament. Ainsi, ont-elles élevé l'homme au rang du maître de l'univers, et lui ont fait croire qu'il peut jouir et disposer de ses biens comme bon lui semble (en tant qu'individu dans le capitalisme; classe politique - ou son parti - dans le totalitarisme communiste). L'autre extrême consiste dans les déviations gnostiques qui emprisonnent l'homme dans le fatalisme et le poussent à se détacher complètement des biens terrestres. Et, entre ces deux extrêmes, se situe la conception islamique du "juste milieu", telle qu'elle se manifeste dans la doctrine de l'"istikhlâf".

 

Cette philosophie de "lieutenance" détermine également, en Islam, le rapport entre "religion" et "pouvoir temporel" (l'État). L'homme, en tant que lieutenant de Dieu, voit sa liberté conditionnée par le respect des obligations liées à son statut. De la même façon, l'État et ses institutions, qui sont l'oeuvre de l'homme, sont soumis, dans la conception islamique, aux Commandements divins, à la Charia. Ainsi, le procédé "humain" de la consultation (chourâ) donne naissance à un État régi par la loi divine. Le pouvoir subordonné (à la loi divine) de la nation cohabite ainsi et s'allie avec la Souveraineté divine (source de législation). Dans un tel État, les docteurs de la loi s'attachent à déterminer les cas d'application de la loi divine, et à déduire, par un effort d'interprétation (ijtihâd), les règles légales à partir des sources de la législation. De la sorte, le modèle de l'État islamique se distingue du régime théocratique - où le gouvernement est censé être de droit divin - qui assimile l'État à une "religion pure", en le sacralisant et en le tenant pour immuable (comme une vérité d'essence divine). Le modèle islamique de gouvernement se démarque aussi de l'Etat laïc qui, prenant le contre-pied du modèle théocratique, sépare la religion et le pouvoir temporel et ne reconnaît à la loi divine aucun rôle dans l'organisation des affaires de ce monde.

 

Ce modèle islamique de gouvernement, fondé sur la doctrine de l'"Istikhlâf", est un régime "califale" (Khilâfat) où l'État est présidé par un "calife" qui n'est pas représentant de Dieu - à l'instar du Pape - mais un chef délégué par la Oumma qui, elle, est représentante de Dieu. C'est celle-ci qui élit le calife, lui prête serment d'allégeance, lui délègue ses pouvoirs, le contrôle et lui demande des comptes. Ainsi, le calife n'a rien d'un chef théocratique que l'on tient pour infaillible parce que il représenterait le Ciel.

 

Cette doctrine de l'"Istikhlâf", qui sous-tend le califat islamique et le distingue de tous les régimes étatiques connus dans d'autres religions et d'autres civilisations, est illustrée par un hadith, rapporté par Abou Hourayrat selon lequel le Prophète a dit : "Les Enfants d'Israël étaient gouvernées par des Prophètes qui se succèdent les uns aux autres. Mais, à moi, aucun Prophète ne succèdera; il y aura par contre des califes (lieutenants)" (Hadith cité par Al-Boukhâri, Ibn Majah et Al-Imâm Ahmad). C'est donc la conception exprimée dans cette tradition qui inspire le "califat" islamique.

 

Ignorant la doctrine de l'"istkhlâf", les philosophies matérialistes, parmi lesquelles la civilisation occidentale, ont réduit les sources de la connaissance humaine, et ne reconnaissent comme voies d'accès à celle-ci que la raison et l'expérience étayée par des réalités tangibles. Ce faisant, elles privent l'homme des autres moyens d'acquisition du savoir qui lui permettent d'aller bien au-delà de ses propres facultés sensorielles et du monde sensible en général. C'est que ces civilisations élèvent l'homme au rang du maître de l'univers, au lieu de le considérer comme le lieutenant d'un Dieu Très-Haut et Parfait qui transcende tous les êtres crées par Lui.

 

La conception islamique des voies de la Connaissance, fondée sur le principe de "l'homme-lieutenant de Dieu"(Istikhlâf), ne sous-estime pas le rôle de la "raison" et des "sens" dans le processus cognitif, tant s'en faut. Mais à ces moyens, elle ajoute, pour les éclairer et les contrôler, la "révélation", telle qu'elle s'incarne dans le "Message coranique", et dans les saintes Traditions du Prophète qui en sont "l'Explicitation". Cette Révélation constitue pour l'homme une orientation (sur la bonne voie) émanant de Celui dont la science embrasse toute chose; elle lui apporte des connaissances relevant du Mystère Insondable (Ghayb) et le dote d'un Canon et de règles de conduites que la raison, à elle seule, ne pourrait concevoir, parce qu'ils relèvent d'un ordre supérieur qui ne tombe pas sous les sens et qui - sans le relais de la Révélation - resterait inaccessible à l'entendement humain. Car, comme toutes les facultés humaines, la raison et les sens ont leurs limites.

 

La conception cognitive islamique fait également une part importante à la conscience et à l'intuition (wijdân) comme moyens de connaissance et d'orientation (sur le droit chemin). Il s'agit là, en effet, d'une voie qui permet de recueillir, comme une lueur dans le coeur, une connaissance intime que ni la raison ni les sens ne peuvent percevoir; cette connaissance, qui procède d'un ordre spirituel sublime, est le fruit d'une "inspiration" et d'une illumination qui irradie dans le coeur.

 

Une théorie originale de la connaissance s'est ainsi élaborée, faisant fond sur la doctrine islamique de l'"Istikhlâf" qui assigne à l'homme le rôle de lieutenant de Dieu sur la terre. Investi d'une charge si noble, l'homme voit s'élargir devant lui le champ des connaissances : non seulement celles accessibles aux sens et à la raison, mais également d'autres qu'il peut atteindre grâce aux dons et facultés extraordinaires dont Dieu - son Créateur - l'a dotés, afin qu'il puisse, conformément à la Volonté divine, "peupler" le monde et en mettre en valeur les richesses.

 

Ainsi, la doctrine de l'"Istikhlâf" (l'homme-lieutenant de Dieu), qui assigne à l'homme une place éminente dans la hiérarchie des êtres, se reflète dans tous les domaines de la vie : le mode de gouvernement, la gestion des biens et richesses, les moyens d'acquisition de la connaissance...

 

L'homme-lieutenant de Dieu, pour être digne de cette noble charge, doit remplir les obligations découlant de son statut privilégié, autrement dit, se conformer à la loi divine en lui subordonnant son pouvoir de décision et sa liberté d'action; il lui faut donc adopter la philosophie de l'"Istikhlâf" dans les domaines de la vie; car, c'est grâce à cette philosophie que la pensée islamique se distingue de tous les autres systèmes de pensées, et que la civilisation islamique - celle marquée par le sceau de l'Islam - la remporte sur les civilisations matérialistes qui ont dévié de la voie de Dieu, et violé la Nature originellement bonne (Fitrat) de l'homme.

 

  • e6un7

 

La crise économique internationale du point de vue de la législation Islamique

  L’une des plus grandes inventions de l’humanité est la monnaie qui a remplacé le système de troc.  Ainsi, la monnaie est devenue la contre partie de la valeur des choses, et un outil de paiement des dettes, un outil qui facilite et contrôle les échanges entres les individus. Et il est illogique que la monnaie circule entre les individus sans qu’il n’y ait un échange de marchandises et de services. Car ces derniers sont à la base de l’invention de la monnaie, et si les gens échangeaient la monnaie entre eux sans qu’il n’y ait de contre partie en marchandises ou en services, la monnaie deviendrait elle aussi une marchandise. Alors que la différence primordiale entre les marchandises et la monnaie, qui est à l’origine le prix des marchandises, est que les marchandises sont d’une utilité directe pour l’homme, tel que le domicile où il habite, la voiture à conduire, la nourriture, alors que les prix sous la forme de monnaie il n’en bénéficie pas d’une manière directe. Et si on la traite comme une marchandise et qu’on en fait le commerce, on commet une erreur fatale au sujet de l’argent qui nous sert de subvention à notre vie, et on désobéit à la méthode du Créateur Majestueux Connaisseur des moyens qui garantissent notre sécurité et notre bonheur ; Car Il, Exalté soit-Il, a voulu que, dans Son Noble Livre, l’argent soit échangeable entre tous les humains et qu’il soit le prix à payer ou à recevoir pour une marchandise dont on fait le commerce. Il a également voulu que l’argent soit disponible à toutes les classes de la société et non pas le privilège de deux classes à part, à savoir les riches et les forts. Et parce que Dieu, Exalté soit-Il, a voulu que l’argent soit échangeable entre tous les humains, Il, Exalté soit-Il, a interdit l’usure d’une manière irréfutable, car elle réunit l’argent entre les mains d’une minorité et en prive la grande majorité. Celui qui applique l’usure est averti d’une guerre sans merci de la part de Dieu et de Son Messager, Bénédictions et paix sur lui. Une guerre qui constitue l’avertissement le plus sévère dans le Coran. Dieu, Exalté soit-Il, dit:

« Ô les croyants! Craignez Allah; et renoncez au reliquat de l’intérêt usuraire, si vous êtes croyants. Et si vous ne le faites pas, alors recevez l’annonce d’une guerre de la part d’Allah et de Son messager. Et si vous vous repentez, vous aurez vos capitaux. Vous ne léserez personne, et vous ne serez point lésés.»

(La Sourate Al-Baqara, La Vache ; 278-279)

 C’est la raison pour laquelle, le système financier islamique a pour axe le fait que l’argent est le moyen par lequel Dieu a fait notre subsistance. Dieu, Exalté soit-Il, dit:

« Et ne confiez pas aux incapables vos biens dont Allah a fait votre subsistance. Mais prélevez-en, pour eux(6), nourriture et vêtement; et parlez-leur convenablement. »

(La Sourate An-Nissâ’, Les Femmes ; 5)

 Et que cet argent, qui comporte la subsistance de la vie de l’homme, doit être partagé et échangé entre tous les humains:

« … afin que cela ne circule pas parmi les seuls riches d’entre vous... »

(La Sourate Al-Hachr, L’Exode ; 7)

 Tel que précisé dans le Noble Coran, et c’est la raison pour laquelle Dieu, Exalté soit-Il, a interdit l’usure dans toutes les législations divines: christianisme, judaïsme et islam. L’usure a pour notion de base que l’argent produit de l’argent, alors que dans les législations divines ce sont les affaires et services seuls qui produisent l’argent, car le profit des affaires et services est partagé alors entre une majorité de personnes qui sont en relation directe avec le projet en question, ou en relation indirecte en tant qu’investisseurs ou fournisseurs du projet –exemple de l’usine Renault en France, qui reçoit les produits de 220 usines qui lui fournissent leurs produits.
 Et quand l’argent génère de l’argent, comme dans le cas de l’usure, les fortunes se réunissent entre les mains d’une minorité de personnes et en privent une grande majorité. Et de nos jours, 10% des habitants de la terre possèdent 90% de ses ressources et ils sont dans les pays du Nord. Alors que 90% des habitants de la terre possèdent uniquement les 10% de ressources qui restent, et ils sont les pays du Sud. C’est la raison pour laquelle, dans les pays du Nord, la somptuosité, le luxe, le gaspillage et la dilapidation, sévissent de manière inimaginable. Et on trouve, dans les pays du Sud, que ce sont la pauvreté, le manque, les famines et les dettes lourdes qui règnent le plus. Et c’est ceci la raison derrière ce terrorisme qui préoccupe les riches et forts et leur dissipe la jouissance de leur vie aisée.
 Ainsi, la perte de la fonction essentielle de la monnaie, comme un moyen d’échange de biens et de services, et la transformer en marchandise dont on fait le commerce, comme dans le cas de l’usure interdite par toutes les législations divines, et plus particulièrement l’Islam, le dernier des Messages, signifie le gel de ces capitaux et le resserrement des échanges réels dans la société, et il en découle un manque dans la production, une diminution de l’influence économique, l’augmentation du chômage, la propagation des transactions fictives… Maurice Allais, prix Nobel d’Economie, a dit: « Le mécanisme d’assurance- financement usuraire, conduit inévitablement à la création de moyens de paiement fictifs crées à partir de rien, car le propriétaire d’un dépôt bancaire considère ce dernier comme un actif monnayable disponible mis à la disposition de la banque, alors que cette dernière a prêté ce dépôt et sa promesse de le payer reste sans contre partie réelle. »
 Cette vérité nous montre l’effet énorme que produit l’usure sur la monnaie. Ainsi la raison économique derrière l’interdiction de l’usure est une sagesse pleine de vision quant au devenir des transactions usuraires. En exemple flagrant la crise économique qui a éclaté aux Etats-Unis, qui a généré des pertes inimaginables, soit des centaines de trillions de Dollars dans la plupart des pays du monde. Une crise que les experts en économie ont décrite comme une crise fatale pour le système de l’usure, et ce depuis la deuxième guerre mondiale. Chose qui a appelé à repenser à un nouveau système économique mondial dont la base ne serait pas l’usure.
 Tous les systèmes économiques mondiaux cherchent à créer l’équilibre entre l’épargne et l’investissement, comme condition pour garantir un certain niveau de revenu et pour faire les réserves monétaires pour les investir dans les projets économiques non usuraires. Les experts en économie considèrent que le système d’investissement usuraire affaiblit les encouragements aux investissements agricoles, commerciaux, industriels, et dans le domaine des services, et en termes économiques, il diminue les investissements productifs, base de l’amélioration du niveau de vie. De plus, le système usuraire aux revenus faibles pousse les gens à thésauriser et à ne pas trop dépenser pour se procurer les produits que la société fournit dans ses marchés, ce qui provoque des crises de consommation, car l’argent dans ce cas la, reste entre les mains des riches.
 Il est évident qu’il est dans l’intérêt des différentes activités économiques – agriculture, industrie, commerce- que les agents participants aient les mêmes désirs, objectifs et intérêts communs visant à développer ces activités (incitatives à la propriété). Ceci n’est possible que par la participation de tous les agents du même secteur d’activité, dans le revenu de cette activité, qu’il soit une perte ou un profit, pour que tout le monde puisse œuvrer pour éviter les pertes et garantir les profits. Et ceci est le contenu du système économique islamique qui fut mentionné dans le Noble Coran.
 Le système économique traditionnel, quant à lui, qui est basé sur le financement usuraire, permet aux investisseurs propriétaires d’argent, d’exploiter leurs ressources dans les activités économiques, non pas en tant que partenaires dans les pertes et profits, mais en tant que débiteurs de ces activités, en recevant l’usure à travers leurs emprunts de manière périodique. Ceci désintéresse l’investisseur du gain ou perte du projet, de penser aux méthodes d’amélioration ou de développement du projet, du niveau de production ou de son amélioration, ce qui diminue l’expertise technique qui se base essentiellement sur l’élément humain. Ainsi, au lieu de coopérer, dans un système de partenariat, pour s’intéresser au projet et à la manière de le développer et comment fournir les efforts communs pour le faire réussir, le prêteur ne pense qu’à recevoir un revenu fixe et l’emprunteur ne pense qu’à la manière de rendre le prêt, que le projet réussisse ou perde.
 Et si une banque dans un pays quelconque donne un intérêt fixe et garanti pour un dépôt donné sans aucun effort fournit par le dépositaire et sans qu’il ne supporte aucune perte, et sans employer un individu pour diminuer le chômage, et sans prendre aucun risque, qui est le gain dans le commerce, l’industrie et l’agriculture, et sans qu’il ne paye aucun impôt dont bénéficieraient les citoyens de ce pays ; c'est-à-dire que l’argent devient lui-même une marchandise qui a généré de l’argent, et a bloqué toutes les activités qui auraient pu générer de l’argent… Et donc, aucun investisseur ne se risquerait à investir son argent dans un projet agricole, industriel ou de service sauf s’il génère de gros profits que les banques usuraires ne réalisent pas. Ceci signifie que l’investissement usuraire conduit à l’augmentation des prix, à la propagation du chômage qui génère les délits et escroqueries, le crime et la corruption, le retard du mariage, la diffusion de la turpitude et de la fornication, puis du terrorisme, qui devient une réaction involontaire à l’injustice sociale. Et quand les prix augmentent, les acheteurs de telles marchandises, dont les prix ont augmenté, diminuent, la récession sévit, bon nombre d’employés perdent leurs emplois et le taux de chômage augmente.
 Le financement usuraire utilisé par les banques signifie que ces dernières obtiennent le principal en plus des intérêts fixes et garantis, qui sont comptabilisés comme des dettes pour l’emprunteur, alors que la valeur du crédit n’est pas influencée en y ajoutant les intérêts générés soit d’exploitation ou de capitalisation. La logique ici dit que ce crédit a participé à la réalisation de ces profits d’une manière directe ou indirecte, ce qui est une injustice envers la banque, car au lieu de recevoir son dû des gains réalisés, elle reçoit une part indépendamment de la perte ou du profit du projet. Et dans le cas de perte, l’emprunteur est lésé, car il se doit par contrat de payer la dette et de ses intérêts. Et dans les deux cas, perte ou bénéfice, la justice de distribution ne se réalise pas, autant pour l’emprunteur que pour la banque.
 Le Sénat Français a publié un rapport au sujet de l’économie islamique qui connait un développement évident. Ce rapport mentionne que le système bancaire islamique est rentable pour tout le monde, musulmans ou non musulmans, et qu’il est possible de l’appliquer sur tout le territoire, en plus du fait qu’il réalise les besoins essentiels de l’homme. Ainsi, ce rapport encourage l’ouverture des banques islamique partout en France, ou l’établissement de systèmes législatifs et d’impôts sur le territoire Français qui prennent en considération les règles de la législation islamique dans le domaine financier. Le système bancaire islamique en particulier, et le système financier en général, vise à respecter cinq notions: interdiction de l’usure, interdiction de la vente de jeux de hasard, interdiction de jeux de hasard, l’interdiction d’investir dans tout ce qui est illicite par la religion telle que les boissons alcoolisées et la fornication, le partage des pertes et profits et l’interdiction de l’achat à terme sous conditions.
 Il fait partie des balances publiques dans les pays en voie de développement, et en particulier dans les pays arabo-musulmans, qu’elles soient basées sur des montagnes de dettes qui dépendent les unes des autres, et que la source principale du financement de ces déficits dans les balances publiques sont les emprunts usuraires de l’extérieur. Ce qui a des conséquences néfastes sur les économies, telles que la dévalorisation de la monnaie nationale à cause du manque de confiance vis-à-vis de la monnaie locale que les dettes externes ont affaiblie, et l’acceptation des conditions des pays prêteurs forts qui réalisent leurs intérêts grâce à ces crédits. Il est facile de remarquer cela en faisant l’étude de cas réels où le fond monétaire international oblige les pays en voie de développement à accepter les conditions de pays prêteurs.
 Le meilleur exemple étant le pays arabe sortant d’une guerre civile et qui fut obligé d’emprunter quarante milliards de dollars, et qui est obligé maintenant à puiser dans son produit intérieur brut pour payer les intérêts des dettes externes uniquement, alors que la date du paiement du principal et de ses intérêts composés n’est connue de personne.
 Ce qui précède nous montre que l’usure a des effets néfastes sur l’économie et tout ce qui la touche. Et la plus grande preuve est la crise mondiale qui a vu son origine naître aux Etats Unis d’Amérique et qui s’est propagée aux autres pays du monde. L’humanité est donc obligée d’éviter l’usure en respectant ce que les législations divines ont prescrit, qu’elle soit chrétienne, judaïque ou musulmane. Et pour percevoir la logique, car ce système permet d’éviter des grandes lésions et garantit des intérêts réels et tangibles.
Traduction  : Laïla ElHakimi   
  http://nabulsi.com/fr/art.php?art=9846&id=175&sid=179&ssid=180&sssid=181
  • e6un7

L'avenir de l'Islam face aux puissances hostiles

سبحانك اللهم و بحمدك أشهد أن لا إله إلا أنت أستغفرك و أتوب إليك

 

Une civilisation matérielle au détriment de la dimension spirituelle

En Occident, certains sociologues (1) ainsi que d'autres chercheurs ont pris conscience du fait que la civilisation moderne, malgré ses progrès et innovations remarquables, mène l'humanité au bord du précipice. Cela tient au fait qu'elle privilégie le côté matériel au détriment de la dimension spirituelle. Or l'homme ne saurait vivre en conformité avec ses potentialités, ses aptitudes ou encore avec ses dispositions naturelles, que s'il accorde une place de choix au spirituel. En d'autres termes, l'existence de l'homme ici-bas devrait être guidée par les préceptes divins.

Des savants mettent en garde contre la prédominance de la civilisation industrielle revendiquant un plus grand intérêt pour les sciences de l'homme. Selon eux, cette civilisation est vouée à la décadence à moins de retrouver sa dimension spirituelle.

Cependant, les idées avancées par ces savants occidentaux pour remédier à cette situation sont loin d'aboutir aux résultats escomptés, l'Occident ne disposant pas d'un système spirituel à même de libérer l'homme de la civilisation occidentale. En effet les quelques conceptions chrétiennes -somme toute objets d'altérations et de déviations- qui imprègnent encore cette civilisation, ont été relégué au second plan, voire carrément évincés de la vie civile depuis plusieurs siècles. Aussi ont-elle perdu toute leur influence.

Ainsi, le courant matérialiste continuera de prendre de l'ampleur inhibant les élans spirituels de l'homme. Pour échapper à son emprise, l'homme devrait adopter un système de pensée cohérent à même de lui préserver sa dimension humaine et sa dignité lui permettant par là-même de s'acquitter pleinement de sa mission dans la vie. Par ailleurs, de toutes les théories et les doctrines qu'a connues l'humanité à travers son histoire, l'Islam constitue de loin la solution salutaire. De fait, c'est un système de pensée globale qui concilie la foi et l'action, et présente une manière de voir cohérente. Dans cette optique, point de contradiction entre les aspirations de l'âme et les besoins du corps. Ainsi les sciences exactes sont-elles considérées comme moteur de tout développement, pourvu que soit respecté les rapports entre le Créateur et sa créature. L'Islam envisage la science et la civilisation à la lumière de son modèle global qui régit tous les aspects de la vie.

Religion universelle fondée sur la pondération, le juste milieu et le réalisme, et donc valable par delà les frontières spatiales et temporelles, l'Islam, de l'avis de certains chercheurs, servira immanquablement d'alternative à l'avenir. La foi islamique, estiment-ils, constitue pour l'humanité le remède aux maux dont elle souffre aujourd'hui. Toutes les théories matérialistes qui se disputent l'hégémonie du monde sont en effet vouées au déclin, car, toutes sans exception, s'accordent, malgré leur divergence, à voir en l'homme un simple homo œconomicus qui ne se soucie que de satisfaire ses besoins matériels et de jouir des plaisirs de la vie, au gré de ses instincts (1).

Pour étayer leur thèse, ces chercheurs invoquent la conversion de bon nombre d'européens à l'Islam, notamment des penseurs et des philosophes autrefois matérialistes ou athées (2).

l'Islam constitue la ligne de pensée divine idéale pour la société

Si l'Islam constitue la ligne de pensée divine idéale pour la société, si à l'inverse tous les autres systèmes irréligieux se trouvent incapables d'assurer à l'homme la sécurité morale et matérielle, l'on remarque paradoxalement qu'il fait l'objet d'une croisade acharnée, menée par des puissances hostiles à son expansion et à son rayonnement.

Ces puissances n'agissent pas de la sorte par égard à l'avenir de l'homme, mais bien pour sauvegarder leurs propres intérêts, animées qu'elles sont par des sentiments et visions pervertis perpétuant, ce faisant, le vieux conflit engagé contre l'Islam par ses ennemis il y a plus de dix siècles.

l'évangélisation (Tabchir)

Or, elles sont multiples ces puissances qui n'épargnent aucun effort pour empêcher l'Islam de répandre son rayonnement à travers le monde, et ce, pour le plus grand bonheur de l'homme. En outre, les penseurs et les chercheurs sont en quête d'une alternative civilisationnelle à même de protéger l'homme contre les ravages d'un matérialisme extravagant qui prévaut dans les sociétés modernes. Je me contenterai ici de parler d'une seule puissance, qui, vu son caractère extrêmement dangereux, se révèle représentative à cet égard. Il s'agit de l'évangélisation (Tabchir). Etymologiquement on entend par "tabchir" le fait d'annoncer une bonne nouvelle. Il peut toutefois s'agir d'une mauvaise nouvelle, comme dans ce verset : "Annonce ("bachir") aux hypocrites qu'un châtiment douloureux les attend" (IV, 138). Dans son acception courante, le terme "tabchir" désigne le prosélytisme chrétien, et donc l'évangélisation.

En fait, le terme évoque, de nos jours, le zèle déployé par les adversaires de l'Islam dans le but de barrer la route devant sa propagation, et ébranler la foi de ses adeptes, sinon les en détourner.

Par ailleurs, plusieurs ouvrages ont été consacrés à ce sujet, qui dénoncent les complots montés contre l'Islam et ses adeptes, ainsi que les activités intensives menées par les diverses expéditions de missionnaires en Afrique et en Asie aux fins de répandre le christianisme, aussi bien parmi les musulmans que les non-musulmans(...)

Dans son rapport concernant les activités de l'évangélisation dans les pays arabes, une association islamique basée en Grande Bretagne, révèle des faits terrifiant que chaque musulman doit en être conscient pour se faire une idée aussi précise que possible de l'ampleur de cette activité pernicieuse, laquelle cherche en premier chef la destruction de l'Islam et l'asservissement de ses principaux bastions. A cet égard, les faits suivants sont  éloquents :

1 - Les missions chrétiennes focalisent leurs efforts sur le centre du monde musulman. Pour atteindre cet objectif, jusque là hors de portée, elles ont choisi une des riches villes du monde arabe pour base de leurs activités  (4).

2 - En outre, ces associations opèrent grâce au concours des sociétés étrangères de la région, des domestiques et des cuisiniers travaillant chez des familles musulmanes, ainsi que par l'envoi d'ouvrages de propagande aux centres  culturels attachés aux ambassades en place.

3 - La communauté chrétienne dans les États du Golfe compte 60 mille individus, dont 500 seulement jouissent du statut de citoyen. En revanche, les organismes de propagande religieuse sont au nombre de 53 (11 missions anglaises et 42 américaines).

4 - Parmi les principales organisations de propagande figurent :

a - "l'Association de la Mission Ecclésiastique"; elle opère dans le domaine de la santé et de l'éducation. Son budget s'élevait en 1879 à 2 millions de livres sterling.

b - "L'Amicale de Solidarité avec les Musulmans" qui exerce ses activités de manière directe parmi les musulmans. Elle s'occupe de l'organisation de conférences et de la publication d'ouvrages destinés aux musulmans.

c - "L'Association pour la Christianisation du Moyen Orient", elle s'occupe de la publication et la diffusion d'ouvrages en langue arabe parmi les musulmans. Elle vient de publier l'Évangile pour enfants, une version éditée à Chypre, et diffusée dans la région.

d - "L'Église protestante de la Réformation", opère à son tour dans la même région, avec un budget de 4,5 millions de dollars.

e - "Action de mobilisation" qui a pour charge l'organisation de stages de courte durée au profit de missionnaires bénévoles. Parmi ses autres principales tâches, assurer le contact avec deux navires, transportant à bord une immense bibliothèque.

f - "La Mission Évangéliste unifiée", qui est une organisation internationale dont le champ d'activités englobe aussi bien les domaines de l'éducation et de la santé que les médias. Grâce à un budget de 9 millions de dollars, elle exerce ses activités essentiellement dans l'un des hôpitaux sous sa tutelle.

Le rapport dévoile également les méthodes employées par les missionnaires pour atteindre leurs objectifs, prenant les pays du Golfe à titre d'exemple. Parmi ces méthodes :

I - l'assistance médicale, qui constitue une occasion pour entrer en contact avec les patients avec l'intention de les convertir au christianisme.

II - Les contacts personnels sur les lieux du travail par le biais de professionnels de tous bords (médecins, enseignants, architectes, etc). Ceux-ci usent, à l'adresse de leurs auditeurs, d'un discours engageant et persuasif.

III - La production et la diffusion d'oeuvres littéraires destinées à l'évangélisation des musulmans. Les bibliothèques jouent en ce sens un rôle primordial, notamment la bibliothèque du navire "Logos".

IV - La radio de la mission qui constitue un moyen très efficace. Elle émet en langue arabe à destination de la région du Golfe, à partir de l'Espagne, de la France, du Libéria, et des Séchelles (1).

Le rapport constitue, par les données qu'il fournit un nouveau document alarmant, versé au dossier de l'évangélisation, face à laquelle tout musulman doit  réagir. Et c'est d'autant plus poignant que les missionnaires prétendent que leur religion appelle à la tolérance et décrie le fanatisme. Or, ils adoptent, à l'égard des autres, une attitude de rejet et de haine. En plus, ils s'emploient avec zèle à ébranler leurs croyances, les plongeant dans une situation intenable de confusion et de désarroi où ils perdront toutes les valeurs à même de leur assurer stabilité, sécurité, progrès et développement.

 

Occidentaliser l'enseignement

Mais si alarmant soit-il, le rapport a toutefois omis de mentionner une autre arme éminemment redoutable dans ce domaine, à savoir l'éducation. "L'éducation occidentale agit comme une force érusive sur la solidarité entre les musulmans", affirme un missionnaire (2).

Outre les efforts destinés à occidentaliser l'enseignement dans les pays musulmans, on a fondé des écoles et des universités sous couvert de la promotion scientifique et culturelle. Les établissements, en réalité, prolongement de l'influence tentaculaire du courant évangéliste, ne dispensent pas le moindre savoir porteur du développement ou du progrès technologique. Bien au contraire, les étudiants musulmans qui les fréquentent finissent par se défaire de leur propre culture pour embrasser un autre système de valeurs. Dépouillés ainsi de leur identité nationale, ils s'identifient davantage à la culture acquise à l'école ou université de mission qu'à celle à laquelle ils sont censés appartenir.

l'audio-visuel

Si par le passé, et aujourd'hui encore, les divers procédés de propagande missionnaire se bornent à établir le contact direct à l'intérieur ou à l'extérieur du monde islamique le futur proche verra la mise à profit de l'audio-visuel, par les satellites que les pays s'empressent de mettre sur orbite. De ce fait, cette nouvelle tactique constitue une grande menace, car elle envahira les domiciles et s'imposera inévitablement à tous, sans distinction d'âge.

Certains chercheurs ont attiré l'attention sur le danger des programmes émis par ces satellites, soulignant l'extrême préjudice qu'ils peuvent causer à la culture arabe, et la nécessité de faire face à ce défi pendant qu'il est encore temps.

Mohamed DASSUQI*


* Professeur du droit islamique et de ses fondements, à la faculté de la Charia et des études islamiques. Université de Qatar.

(1) cf. : P1 Alexis Carrel : L'homme, cet inconnu, "la civilisation moderne se trouve en mauvaise posture, parce qu'elle ne nous convient pas. Elle a été construite sans connaissance de notre vraie nature". P54 "L'homme devrait être la mesure de tout. En effet, il est un étranger dans le monde qu'il a créé".  P60.

(1) Dr. Hassab Meâargi, "Interpolateurs de la parole" dans la revue "Al-Mouslim Al-Mouasir", N°84 p62. Dr. Mahmoud Hamdi Zekzouki, "l'orientalisme et l'arrière-plan intellectuel du conflit civilisationnel" dans "la Oumma", p.24.

(2) cf. "Vision du monde islamique" traduit par Mouhib E. al-Khatib et Elyafi.

(1) cf.  journal "Siyassa Kowetia" N°27/05/1983 P6

(2) cf. Ihsane Haqqi, "L'Islam face au défi mondial" P13

(3) cf. Revue "Al Khayria" N°8, novembre 1989 P 61

(4) cf. Pr. Abdel Daoud Chelabi, "Offensive évangéliste", revue "la Oumma" N°9, P 78

(1) cf. Journal "Siyassa Al Khayria", N°27/05/1983

(2) cf. Najib El Kilani, "l'Islam face aux puissances hostiles", Institution mssala, P 21, 2ème édition

(1) cf. Najib El-Kilani, "L'Islam face aux puissances hostiles", pp. 20-21.

(2) Ibidem p.  31.

(3) Ibidem p. 23.

(1) cf. Abi Hilal Al Indunousi, Une nouvelle invasion missionnaire en Indonésie, p. 159, Ed. Lybie.

(1) cf. Farouk Mesahel, "La lutte contre l'évangélisation au sein des étudiants musulmans", in Revue la Umma, N°46.

(1) cf. l'Islam face aux puissances hostiles, P 38.

(2) Ibid, P 33.

(1) cf. Revue "Al Bayane", publiée par le Forum musulman à Londres, N°14, P 74-75.

(2) Ibid, P 76.

(3) Ibid.

(1) cf. Al-Arabi N° 307 P 82.

(2) cf. Al-Arabi  Déc. 1982, P 46.

(3) cf. Al-Fikr Al-Arabi  (la pensée arabe) N° 32 P 108.

(4) cf. Hakki Ihsane, l'Islam au défi mondial P 5.

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Le vent entre la science et le Coran

Le soleil chauffe la croûte terrestre, qui chauffe la couche d'air de surface.
Cet air se dilate, monte en altitude et crée une baisse de pression au niveau du sol.

A d'autres endroits, l'air refroidi dans les couches supérieures de l'atmosphère se contracte, augmente sa masse volumique et descend, créant une zone de haute pression au niveau du sol.

L'air va naturellement passer de la zone de haute pression à celle de basse pression pour les équilibrer.

Ce déplacement latéral d'air est le vent.
Ce phénomène s'observe bien au bord de la mer, où le vent souffle vers la mer le matin, car elle est un grand réservoir de chaleur et chauffe l'air.

Puis, en soirée, le vent souffle vers la côte, car la terre a suffisemment chauffé au soleil pour réchauffer l'air à son tour.

En général, les colonnes d'air troposphérique tropicale, plus chaudes, s'élèvent sur des hauteurs plus importantes que celles situés aux latitudes polaires. Ainsi, en altitude, au niveau de la tropopause, on trouve des hautes pressions près de l'équateur et des basses pressions dans les zones de subsidence polaires. Au gradient méridien de température correspond donc une force de gradient de pression qui déplace, en altitude, les masses d'air tropicales vers les hautes latitudes.

Puisque l'air est un fluide elle satisfait à l'équation de continuité: si il y a de l'air qui se déplace en altitude, d'autre air est appelée à la remplacer.

Ainsi, l'air relativement chaude tropicale est, au niveau de la mer, remplacée par de l'air en provenance des latitudes plus hautes.

 

La forte rotation planétaire donne lieu, en effet, à une circulation globale constitué par trois cellules, Hadley, Ferrel et Polaire. Elle explique aussi les composantes zonales (i.e., Est-Ouest) des vents (vents d'Ouest et Alizés).

Le Coran dit : « Nous envoyons les vents qui fécondent (les nuages) et Nous faisons descendre du ciel, l'eau avec laquelle Nous vous abreuvons... »  (Coran 15.22).

La pollinisation par le vent ou anémophilie joue effectivement un grand rôle dans la nature. Elle constitue une autre forme de pollinisation  qui est assurée par les insectes, et qui est connue sous le nom d'entomophilie. En dépit de leur importance, ni l'une ni l'autre des deux formes de fécondation ne semblent correspondre à l'optique de cette citation coranique. Pas plus la version d'Edouard Montet qui estime dans ses notes que « les vents fécondent la terre à travers les nuages de pluie qu'ils transportent et qui arrosent le sol ». Ces points de vue sont d'ailleurs contradictoires entre eux. Pour les uns, le vent féconde les plantes, pour les autres, il féconde la terre, à travers les nuages. Alors qu’en réalité,  dans la citation coranique, il féconde les nuages, qui à leur tour vont fertiliser le sol.

Brièvement,  le processus se décline ainsi : l'ascendance des masses d'air saturées d'humidité a pour but d'amener la condensation de la vapeur d'eau et la formation de nuages porteurs de pluie. Pour être efficace, la condensation de la vapeur d'eau nécessite la présence de noyaux de condensation, constitués de cendres de combustion, de particules de sel arrachées à la mer, de résidus provenant des éruptions volcaniques et encore d'organismes d'origine végétale tels que pollen, spores, etc. Lorsque les conditions voulues sont réunies, la vapeur se condensera autour de ces noyaux en donnant de minuscules gouttelettes. A leur tour, et sous l'influence de différents facteurs, dont les turbulences provoquées par le vent, les gouttelettes vont fusionner entre elles (il faut environ 100 000 à 1 000 000 de gouttelettes pour former une seule goutte d’eau) et donner naissance à de véritables gouttes d’eau. Leur poids sera alors assez lourd pour vaincre la force des courants ascendants et la pluie arrive jusqu'au sol.

http://knowingallah.com/V2/Document.aspx?lang=fr&id=3796

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La formation des montagnes dans le Coran et la Sunna



Les géologues nous révèlent les secrets de la formation des montagnes; C’est depuis plus de trois milles millions d’années que l’activité de la surface de la terre était très marquée ainsi que celle des volcans, des tremblements de terre et l’émission de larves.

Durant des millions d’années la partie la plus superficielle de la terre appelée écorce terrestre s’est refroidie, créant des couches de recouvrement du globe terrestre, qui sont en lents mouvements continuels ; Lors de leurs cohésions se crées de fortes pressions qui extériorisent verticalement leurs extrémités; C’est ainsi qu’à travers des millions d’années que les montagnes qu’ont vois actuellement se sont formées.

Le mot implanté est le juste mot pour exprimer la formation des montagnes. C’est pour cela, le Saint Coran confirme cette réalité scientifique, Dieu dit : « Et il a implanté des montagnes immobiles dans la terre afin qu’elle ne branle pas en vous emportant avec elle de même que des rivières et des sentiers, pour que vous vous guidiez » [Al-Nahl 15] (les abeilles 15).

Puis admirons ensemble le verset suivant qui parle de l’étendu de la terre et de son mouvement ainsi du mécanisme d’enfoncement des montagnes suite aux mouvements des couches. Le tout puissant dit : « Et la terre, nous l’avons étendue et nous y avons enfoncé fermement des montagnes et y avons fait pousser toutes sortes de magnifiques couples de (végétaux) » [Qāf : 7]

Ce verset parle de l’étendue de la terre qui est une réalité ; lorsque l’homme tend sa main, il fait un mouvement pour l’étendre, c’est ce qui est décrit par Dieu: «Et la terre, nous l’avons étendue », en la faisant bougée lentement. Le mouvement et la cohésion des couches superficielles expulsent le contenu de la terre donnant ainsi naissance aux montagnes, c’est pour cela que notre Dieu dit : « Et la terre, nous l’avons étendue et nous y avons enfoncé fermement des montagnes ». Ce phénomène de mouvement sera plus violant lors du jour du dernier jugement,  le Tout-Puissant dit : «  Et que la terre sera nivelée * Et qu’elle rejettera ce qui est en son sein et se videra » [La Déchirure : 3-4] (Al-Inšiqăq 3-4).

 Lors du jour du dernier jugement ; Par leurs mouvements, ces couches se tasseront fortement, faisant sortir le contenu de la terre en surface, notre Tout-Puissant dit : « Et qu’elle rejettera ce qui est en son sein », de même « Et nous y avons enfoncé fermement des montagnes ». 

 

Après une étude ayant durée deux siècles, les scientifiques confirment que les montagnes se sont formées par expulsion du contenu de la terre suite aux cohésions de ses couches ; ce qui a été décrit dans le Saint Coran 14 siècles auparavant.

Analysant ensemble cet équilibre : Dieu a étendu la surface de la terre, a fait bougé ses parties et il a implanté des montagnes qui stabiliseront la terre durant toute la vie humanitaire. Une fois que la fonction de la terre sera achevée, Dieu fera bouger les couches superficielles de la terre, qui par leurs cohésions, le contenu de la terre sera émis annonçant le jour du dernier jugement, ces mouvements feront bouger les montagnes ; Concernant les événements du jour de la résurrection, le Tout-Puissant dit : «  Et les montagnes mises en marche » [L’obscurcissement : 3] (Al-Takwīr : 3)

Analysant ensemble ce phénomène qui est le tremblement de la terre le jour de la résurrection. Le tout puisant dit : « Quand la terre tremblera d’un violant tremblement * et que la terre fera sortir ses fardeaux » [La Secousse : 1 -2] (Az-Zalzalah : 1-2). Le mot fardeaux Signifie le lourd contenu de la terre, c’est ce qui a été découvert par la science moderne. La densité et le poids des couches de la terre augmentent progressivement en allons vers le centre de la terre. L’écorce terrestre est plus légère que celle qui se situe en dessous d’elle ; En allant en profondeur la densité est de plus en plus importante, dont le noyau présente une masse et un poids très élevés.

Le mouvement et la cohésion des couches de la terre ont entrainés l’apparition des montagnes, la stabilité de l’écorce terrestre ainsi que le retour de l’équilibre de la terre. La réalité scientifique retrouvée dans les recherches géologiques, est que la terre vibrée et était instable au début de sa création, d’où l’apparition de chaines montagneuses pourvues de longues racines s’étendant à des dizaines de kilomètres au sein de l’enveloppe pierreuse de la terre ce qui a engendré la stabilité du globe terrestre.

Miracles dans la Sainte Sunna

C’est une parfaite réalité qui est retrouvée dans le Hadith de notre cher Elu Mohamed (Que la paix et le salut de Dieu soient sur lui) : « Lorsque Dieu a crée la terre, il l’a fait ébranlée puis il a crée les montagnes qui l’en stabilisée »  [Hadith rapporté par At-Tirmidhi]. Analysant la parole de Mohamed (Que la paix et le salut de Dieu soient sur lui),  le terme (ébranlée) signifie se pencher au point de se renverser comme un navire qui flotte sur la surface de l’eau et qui risque d’être renversé par les vagues.

La science a prouvée la réalité du flottement de l’écorce terrestre sur une surface de larve d’une température de milliers de degrés Celsius.

Les scientifiques dénomment la couche qui suit l’écorce terrestre « zone de faiblesse de la terre », elle est constituée de roches fondues ayant une haute densité, une température et une pression élevées, ce qui génère des courants thermiques qui font bougés les différents composants de l’écorce de la terre, qui semble se renverser. La présence de montagnes sur cette écorce a un rôle important pour son équilibre en l’a rendant plus stable et plus régulière dans son mouvement sur son axe. Ici, nous nous arrêtons avec ce grand Hadith, qui parle avec une grande précision d’une réalité scientifique que les géologues décrivent actuellement.

Alors, qui a informé notre sacré Prophète de toutes ces réalités, et qui lui a apprit tout ces termes scientifiques ? Car le mot (ébranlée) est le mot le plus approprié pour décrire avec une grande précision l’état de la terre au début de sa création et le mot (stabilisée) est le mot juste pour traduire l’état de la terre après sa création.

N’es pas ce Hadith une preuve formelle que c’est Dieu qui a enseigné à son prophète, qui nous a transmis son savoir intégralement tel qu’il lui a été dicté par Dieu.

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Ecrit par: Abduldaem Al-Kaheel

www.kaheel7.com/fr

 

Références:

http://www.physicalgeography.net/fundamentals/10k.html

http://www.seed.slb.com/en/scictr/watch/living_planet/mountains.htm

Underneath the mountains www.geology.wisc.edu

http://maps.unomaha.edu/Maher/ESSlectures/ESSlabs/isostasylab/isostasy.html

Tectonic Plates, National Science Digital Library.

Inside the Earth, www.usgs.gov 

Structure of the Earth, www.nasa.gov

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