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Blog de Islamiates

Islam et Protestantisme

© Ralph Stehly, Professeur d'histoire des religions, Université Marc Bloch, Strasbourg

 

Les seules formes de christianisme connues par l'islam ont été longtemps uniquement celles du christianisme oriental, abondamment décrites par les polygraphes musulmans médiévaux, notamment Shahrastânî (m. 1153, Kitâb al-milal wa n-nihal ou Livre des Communautés religieuses). Bîrûnî (m. 1048) déjà avait inclus ces formes de christianisme dans des raisonnements d'histoire comparée des religions, notamment dans son Histoire de l'Inde.

Les musulmans médiévaux étaient immergés dans un monde chrétien, où ils ne formaient souvent au départ qu'une minorité. Les musulmans étaient donc naturellement au courant des doctrines et des rites des chrétiens orientaux, leurs voisins, même si mainte chose leur semblait extravagante.

Ce qui les frappaient c'étaient le faste et la luxuriance du culte, l'utilisation de la musique, l'encens, la durée inhabituelle des offices, le pouvoir clérical exorbitant, l'adoration du Christ, toutes choses inhabituelles en islam, dont les offices sont brefs, austères, uniquement parlés ou psalmodiés, qui ne connaît ni clercs ni pouvoir clérical et qui réprouve toute autre adoration que celle de Dieu.

Les contacts avec l'Europe, l'impact des missions au Proche-Orient notamment avait mis l'islam également en contact avec le catholicisme, dont certains us impressionnaient et stupéfiaient encore plus: les pouvoirs doctrinaux, législatifs et disciplinaires du pape, celui inouï de remettre les péchés, le célibat des prêtres.

Le protestantisme a longtemps été méconnu et le reste.

Au début, les observateurs musulmans du monde européen (surtout des voyageurs et des diplomates turcs) virent dans l'émergence du protestantisme avant tout une affaire politique: la volonté d'un certain nombre de souverains d'Europe du Nord d'en découdre avec le pouvoir temporel de la papauté ou des problèmes politico-religieux (problèmes conjugaux du roi d'Angleterre Henri VIII qui se heurtait à l'interprétation papale de la loi de l'Evangile sur le mariage) ou encore des problèmes ethniques (peuples germaniques contre peuples latins), voire une tentative biaisée de rapprochement entre la reine Elisabeth 1ère et le sultan Soliman le Magnifique.

La volonté de rupture théologique du protestantisme par rapport à des pratiques médiévales antérieures était largement sous-estimée, voire ignorée: retour à l'Ecriture, à une certaine simplicité évangélique, qui n'est pas sans rappeler la simplicité bédouine, volonté de décentralisation par rapport à l'autorité romaine (alors que l'islam sunnite est lui-même décentralisé et polycentrique), rapport plus ouvert à une sexualité mieux vécue.

A vrai dire, le protestantisme, par son désir de retour aux sources bibliques et évangéliques, donc sémitiques, est proche de bien des valeurs musulmanes.

En théologie, dans les deux religions, à Dieu seul l'adoration est due. Protestantisme et islam comprennent cela de manière radicale et se méfient donc de toute vénération des saints. La célèbre formule de la Réforme, solâ scripturâ, solâ fide pourrait être reprise à son compte par l'islam. Tout usage qui n'est pas fondé strictement sur l'Ecriture est réputé, selon les théologiens musulmans, sans valeur et quelquefois nuisible pour la foi. Evidemment, il y a eu eu en islam de multiples querelles sur la délimitation de l'Ecriture: est-ce le Coran et la Sunna (position classique) ou est-ce le Coran seul (position défendue actuellement par exemple par le colonel Kadhafi en Lybie) ?

En islam, la foi a priorité sur les oeuvres: seule la foi sauve en théologie ach'arite (école de référence dans le sunnisme).

La reconnaissance de Dieu comme seul auteur du monde et son auteur actuel (dogme de la création continue) conduit en la croyance en la prédestination, problématique que l'on sait, ô combien présente, chez les réformateurs protestants du 16ème s.

Ce qui oppose principalement protestantisme et islam, c'est la priorité de la conscience personnelle sur la Loi. Le combat historique du protestantisme pour le libre-examen, face à tous les pouvoirs, fussent-ils religieux, la libre détermination de la vie personnelle et de son éthique, la reconnaissance d'un certain relativisme des normes morales, la réduction des normes éthiques à quelques grands principes généraux, notamment la norme de non-nuisance à l'égard du prochain, donc la reconnaissance de la légitimité d'un certain individualisme éthique, font que le protestantisme est particulièrement réceptif aux problèmes que pose l'incarnation des normes éthiques à chaque société et à chaque époque particulière.

La reconnaissance du sacerdoce universel et du caractère contingent de certaines normes chrétiennes liées à l'époque (par exemple la masculinité des douze disciples de Jésus) fait que le protestantisme au rebour d'autres mouvements religieux a accepté facilement dès ses origines le mariage des pasteurs et récemment (au 20ème s.) la légitimité de l'accès des femmes au ministère pastoral.

Les sociétés protestantes sont des sociétés occidentales de l'hémisphère nord, essentiellement germaniques, par opposition aux sociétés catholiques d'Europe qui sont latines et méditerranéennes, et aux sociétés musulmanes qui débordent la Méditerranée.

Les femmes y sont visibles dans la société, elles revendiquent leur présence active dans la vie de la Cité. Les sociétés protestantes sont des sociétés où l'on vit sereinement la mixité (la présence des deux sexes) en tout lieu. Il n'y a pas ces invisibles frontières de l'Europe du sud (dont parle Germaine Tillon), où il est inconcevable, comme dans les sociétés musulmanes, que l'on sorte en couple le soir, ou pis encore, qu'une femme circule seule dans ces villes, où, passé une certaine heure, la rue appartient aux mâles et où ceux-ci monopolisent les tavernes.

En matière de pudeur, les limites des rapports publics entre hommes et femmes est depuis longtemps intériorisée, elle n'est pas marquée par le voile des femmes comme dans certaines sociétés musulmanes. Elle y est purement intérieure.

Monde protestant et monde musulman se sont longtemps ignorés, malgré l'occidentalisation du monde musulman, qui,vu l'importante composante protestante de l'Occident contemporain, est aussi une protestantisation rampante du monde musulman.

Le protestantisme n'a longtemps vu l'islam qu'à travers ses missions engagées sur le terrain. Une nouvelle vision des choses n'est intervenue que récemment avec la création de la section Dialogue avec les religions et les fois vivantes du Conseil Oecuménique des Eglises. Il a manqué au protestantisme une figure prophétique de l'envergure de Louis Massignon (1882-1962, cf. Parole Donnée, et les Opera Minora). La profondeur et l'érudition de la recherche intellectuelle de M.W/ Watt (Mahomet à La Mecque, Mahomet à Médine, biographie du Prophète), l'honnêteté de la recherche théologique de Kenneth Cragg ( The  Call of the Minaret) n'y font rien. Mais les travaux du Groupe de recherches islamo-chrétien (GRIC, cf. Ces Ecritures qui nous questionnent, la Bible et le Coran) qui font autorité dans le dialogue islamo-chrétien ont intégré bien des aspects de la problématique protestante en matière de dialogue interreligieux, notamment la nécessité d'une base scientifique et méthodologique intégrant une lecture distancée, non dogmatique, du fait religieux.

 

 

 

 

 

Le groupe qui sera sauvé

Allah (qu'Il soit exalté) a mentionné dans Son Livre les qualités du groupe qui sera sauvé, et le messager d’Allah (qu'Allah prie sur lui et le salue) a mis en évidence la situation de ce groupe afin que le musulman connaisse sa religion et son Seigneur :

{Celui qu’Allah prive de lumière n’a aucune lumière}[An-Nour : 40].

 

Et parmi les qualités du groupe qui sera sauvé :

Le fait qu’ils suivent de la meilleure façon les premiers pieux prédécesseurs de la communauté (qu'Allah soit satisfait d'eux), Allah (qu'Il soit exalté) a dit :

{Les tout premiers [croyants] parmi les Emigrés et les Auxiliaires [Ansars], et ceux qui les ont suivis dans un beau comportement, Allah les agrée, et ils L’agréent. Il a préparé pour eux des Jardins sous lesquels coulent les ruisseaux, et ils y demeureront éternellement. Voilà l’énorme succès !} [At-Tawbah : 100].

 

Et le fait de les suivre correspond à les imiter en ce qui concerne l’unicité d’Allah (qu'Il soit exalté) dans l’adoration, confirmer les attributs d’Allah (le Puissant et le Haut) avec lesquelles Il s’est décrit et avec lesquelles le messager d’Allah (qu'Allah prie sur lui et le salue) L’a décrit, en confirmant la signification des attributs d’Allah et non « le comment », et en purifiant le Seigneur (qu'Il soit glorifié et exalté) de tout ce qui ne Lui sied point ; car pour les pieux prédécesseurs (qu'Allah soit satisfait d'eux), les significations des attributs d’Allah (qu'Il soit exalté) étaient plus évidentes que les significations des lois de la science. Et c’est la raison pour laquelle ils interrogeaient au sujet des significations des attributs d’Allah comme ils interrogeaient au sujet des lois de la religion ; et nous devons nous arrêter où ils se sont arrêtés en ce qui concerne les affaires de l’adoration et des lois de la religion.

 

Et parmi les qualités du groupe qui sera sauvé :

Le fait qu’ils s’accrochent au Livre d’Allah (qu'Il soit exalté) et à la Sounnah de Son messager (qu'Allah prie sur lui et le salue), et ils se réfèrent au Livre d’Allah et à la Sounnah de Son messager en cas de conflits et de divergences, Allah (qu'Il soit exalté) a dit :

{Et cramponnez-vous tous ensemble au « Habl » (câble) d’Allah et ne soyez pas divisés}[Aali Imraane : 103].

Et Il a dit (qu'Il soit exalté) :

{Puis, si vous vous disputez en quoi que ce soit, renvoyez-le à Allah et au Messager, si vous croyez en Allah et au jour dernier}[An-Nissaa : 59].

 

Et le commentaire du Coran se fait avec le Coran, la Sounnah et la parole des compagnons et des Taabi’înes, car Allah a blâmé ceux qui suivent les versets à équivoque et qui font des interprétations avec leurs opinions, et Il a fait l’éloge de ceux qui sont versés dans la science religieuse, ceux qui sont pieux et ne font pas d’innovations dans la religion.

 

Et parmi les qualités du groupe qui sera sauvé :

Le fait de s’accrocher à ce sur quoi les pieux prédécesseurs et les savants de la communauté se sont mis d’accord et ne pas s’opposer à Allah et à Son messager, Il a dit (qu'Il soit exalté) :

{Et quiconque fait scission d’avec le Messager, après que le droit chemin lui est parvenu et suit un sentier autre que celui des croyants, alors Nous lui collerons ce qu’il s’est collé, et le brûlerons dans l’Enfer. Et quelle mauvaise destination !}[An-Nissaa : 115].

 

Et parmi les qualités de ce groupe qui sera sauvé :

La glorification de la parole du messager d’Allah (qu'Allah prie sur lui et le salue) et de sa Sounnah, imiter sa vie et être satisfait des lois [des décisions] de sa Sounnah ; Allah (qu'Il soit exalté) a dit :

{La seule parole des croyants, quand on les appelle vers Allah et Son messager, pour que celui-ci juge parmi eux, est : « Nous avons entendu et nous avons obéi ». Et voilà ceux qui réussissent} [An-Nour : 51].

{Non !...Par ton Seigneur ! Ils ne seront pas croyants aussi longtemps qu’ils ne t’auront demandé de juger de leurs disputes et qu’ils n’auront éprouvé nulle angoisse pour ce que tu auras décidé, et qu’ils se soumettent complètement [à ta sentence]} [An-Nissaa : 65].

 

Et Al-Aajouri a rapporté qu’Imraane ibn Houssaïn (qu'Allah soit satisfait de lui) dit à un homme qui dit : « Je ne pratique que ce qui est dans le Livre d’Allah (qu'Il soit exalté ». Il lui dit :

-« Tu es un idiot ; trouves-tu dans le Livre d’Allah que la prière de midi « Ad-Dhouhr » s’accomplit en quatre « Rakkaâts » et qu’il ne faut pas réciter le coran à voix haute dans cette prière ? ». Puis, il lui énuméra les prières, la Zakat et d’autres choses, et il lui dit :

-« Trouves-tu ceci dans le Livre d’Allah (le Puissant et le Haut) en détail ? Dans le Livre d’Allah (le Puissant et le Haut), se trouvent les lois de ceci, et la Sounnah l’interprète [le détaille] ».

 

L’Imam Ahmed a rapporté qu’Abdoullah ibn Mass’ôud a dit au sujet de celle qui fait des tatouages, de celle qui se fait tatouer, et de celle qui prend de ses sourcils (ou qui se coupe les sourcils pour paraître plus belle) :

-« Qu’ai-je à ne pas maudire celles que le messager d’Allah (qu'Allah prie sur lui et le salue) a maudit, et c’est dans le Livre d’Allah : {Prenez ce que le messager vous donne ; et ce qu’il vous interdit, abstenez-vous en} ».

 

Et parmi les qualités du groupe qui sera sauvé :

Fournir des efforts pour connaître la vérité et ses preuves, et ne pas être satisfait des paroles des hommes concernant la religion d’Allah (qu'Il soit exalté) et qui ne sont pas soutenues par le Livre d’Allah, ni la Sounnah :

{Ceux qui prêtent l’oreille à la parole, puis suivent ce qu’elle contient de meilleur. Ce sont ceux-là qu’Allah a guidés, et ce sont eux les doués d’intelligence !} [Az-Zoumar : 18].

Et Il a dit (qu'Il soit exalté) :

{Et Suivez ce qui vous a été descendu venant de votre Seigneur} [Al-‘Aaraaf : 3].

 

Et parmi les qualités de ce groupe qui sera sauvé :

Aimer les croyants, être miséricordieux envers les musulmans, les conseiller, et ne pas leur nuire ; Allah (qu'Il soit exalté) a dit :

{O vous qui avez cru ! Quiconque parmi vous apostasie de sa religion…Allah va faire venir un peuple qu’Il aime et qui L’aime, modeste envers les croyants, et fier et puissant envers les mécréants} [Al-Maa’idah : 54].

 

Et parmi les qualités du groupe qui sera sauvé :

Le fait que leurs cœurs soient bons et purs envers les prédécesseurs de cette communauté (qu'Allah soit satisfait d'eux) et qu’ils les aiment ; Allah (qu'Il soit exalté) a dit :

{Et [il appartient également] à ceux qui sont venus après eux en disant : « Seigneur, pardonne-nous, ainsi qu’à nos frères qui nous ont précédés dans la foi} [Al-Hachr : 10].

Et ceci est le contraire de ce que font certains groupes islamiques en insultant les meilleurs croyants de la communauté et les élites des bien-aimés d’Allah (qu'Allah soit satisfait d'eux).

Et parmi les qualités du groupe qui sera sauvé :

La mise en pratique de la religion, l’appel à la religion, argumenter avec ceux qui s’opposent à eux, et combattre dans le chemin de la religion ; Allah (qu'Il soit exalté) a dit :

{O vous qui avez cru ! Quiconque parmi vous apostasie de sa religion…Allah va faire venir un peuple qu’Il aime et qui L’aime, modeste envers les croyants, et fier et puissant envers les mécréants, qui lutte dans le sentier d’Allah, ne craignant le blâme d’aucune personne qui blâme} [Al-Maa’idah : 54].

 

Et Mouslim a rapporté que le prophète (qu'Allah prie sur lui et le salue) a dit :

(Un groupe de ma communauté ne cessera d'être sur la vérité, ceux qui s'opposeront à eux ne leur causeront aucun mal jusqu'à ce que vienne l'ordre d'Allah alors qu'ils seront ainsi).

 

Et parmi les qualités de ce groupe qui sera sauvé :

Le fait qu'ils conseillent pour Allah, Son Livre, Son messager, les dirigeants des musulmans et les musulmans en général ; ils obéissent aux dirigeants, ils prescrivent le bien et interdisent le mal avec sagesse et une bonne parole, ils obéissent aux dirigeants dans le bien et ils ne se révoltent pas contre eux tant qu'ils n'accomplissent pas un acte d'apostasie (de mécréance) évident à propos duquel ils ont une preuve provenant d'Allah (du Livre d'Allah), et ceci est le contraire de l'hérésie des Kharijites qui rendent licite le sang des musulmans, leurs biens (leur argent), et qui se révoltent contre les dirigeants.

Et les gens qui font des innovations dans la religion sont divisés en deux groupes :

Les dirigeants (les imams) et les partisans (ceux qui les suivent). Et parmi les imams des hérétiques : certains ont inventé leur doctrine en ayant une mauvaise intention et en voulant comploter contre l'Islam, et d'autres ont inventé leur doctrine en ayant une bonne intention, mais ils sont tous dans la perdition sauf s'ils se repentent et sont avec les croyants ; Allah (qu'Il soit exalté) a dit :

{Les gens, donc, qui ont au cœur une inclination vers l'égarement, mettent l'accent sur les versets à équivoque, cherchant la dissension en essayant de leur trouver une interprétation, alors que nul n'en connaît l'interprétation, à part Allah. Mais ceux qui sont bien enracinés dans la science disent : "Nous y croyons: tout est de la part de notre Seigneur !". Mais, seuls les doués d'intelligence s'en rappellent} [Aali ‘Imraane : 7].

 

Accroche-toi à ce que pratiquaient les pieux prédécesseurs de la communauté, qui ont obtenu la satisfaction d'Allah et qui sont satisfaits de ce qu'Allah leur a donné, Allah leur a promis le Paradis et Il a témoigné qu'ils ont la foi complète. Accroche-toi à cela en y mordant avec tes dents, et ne sois pas trompé par le nombre important de ceux qui sont dans la perdition et ne sois pas triste à cause du petit nombre de ceux qui suivent la vérité.

 

Et parmi les qualités du groupe qui sera sauvé :

La prescription du bien et l'interdiction du mal, l'appel à la religion d'Allah avec la sagesse et la bonne parole, et transmettre la vérité aux gens ; Allah (qu'Il soit exalté) a dit :

{Vous êtes la meilleure communauté qu'on ait fait surgir pour les hommes. Vous ordonnez le convenable, interdisez le blâmable et croyez en Allah} [Aali Imraane : 110].

Et le prophète (qu'Allah prie sur lui et le salue) a dit :

(Quiconque parmi vous voit un acte blâmable, qu'il le change avec sa main ; s'il ne peut pas, qu'il le change avec sa langue ; et s'il ne peut pas, qu'il le change avec son cœur, et ceci est le degré le plus faible de la foi) rapporté par Mouslim.

Et le changement avec la main appartient au dirigeant et à ses représentants.  

 

Ce sont les qualités du groupe qui sera sauvé parmi les groupes islamiques, et qui suit le chemin des pieux prédécesseurs de la communauté parmi les compagnons, les Taabi'înes et ceux qui les suivent de la meilleure façon. Et le messager d'Allah (qu'Allah prie sur lui et le salue) a averti contre le fait de s'opposer à sa guidée et à la guidée de ses compagnons, le prophète (qu'Allah prie sur lui et le salue) a dit :

(Méfiez-vous des choses innovées, car chaque innovation dans la religion est un égarement).

Allah (qu'Il soit exalté) a dit :

{Demeure sur le droit chemin comme il t'est commandé, ainsi que ceux qui sont revenus [à Allah] avec toi. Et ne commettez pas d'excès. Car vraiment, Il observe ce vous faites} [Houd : 112].

 

Allah (qu'Il soit exalté) a averti contre les tentations, Il a interdit la séparation et les divergences, et Il a ordonné le rassemblement et l'entraide mutuelle dans le bien et l'entente ; Il a dit (qu'Il soit exalté) :

{Et cramponnez-vous tous ensemble au "Habl" (câble) d'Allah et ne soyez pas divisés ; et rappelez-vous le bienfait d'Allah sur vous : lorsque vous étiez ennemis, c'est Lui qui réconcilia vos cœurs. Puis, par son bienfait, vous êtes devenus frères. Et alors que vous étiez au bord d'un abîme de Feu, c'est Lui qui vous en a sauvés. Ainsi, Allah vous montre Ses signes afin que vous soyez bien guidés} [Aali Imraane : 103].

 

Le Coran et la Sounnah ont averti contre les tentations car elles font partir la religion et l'affaiblissent, ou les interdictions et les honneurs sont transgressés pendant les tentations, ou elles font partir l'argent et corrompent la vie. Et dans le hadith :

(Méfiez-vous des tentations).

 

Et parmi les tentations à notre époque :

Les chaînes télévisées qui détruisent la religion et les bonnes qualités, et qui appellent à la déviation morale (à la débauche) ; de même que les sites dangereux sur l'Internet, et ils sont très nombreux, car ils appellent à tout mal et empêche d'accomplir le bien, et ils embellissent l'imitation des nations non musulmanes dans tous les domaines, et le messager (qu'Allah prie sur lui et le salue) a dit :

(Vous allez suivre les habitudes des gens qui vous ont précédé en les imitant jusqu'à ce que s'ils entraient dans le trou d'un uromastix, vous y entreriez) Rapporté par Mouslim. [Uromastix : animal ressemblant à un lézard (mais plus grand) vivant dans les régions désertiques].

 

Et le prophète (qu'Allah prie sur lui et le salue) a annoncé cela afin d'avertir sa communauté contre le fait d'imiter les mécréants. Et le musulman doit se méfier de certaines chaînes télévisées qui incitent à la corruption, et il ne doit pas regarder ces chaînes qui retransmettent des poisons entre les musulmans et qui appellent aux manifestations et à la destruction. Tout comme nous avertissons le musulman contre ceux qui suivent ce chemin qui appelle au désordre et à la corruption sur terre, Allah (qu'Il soit exalté) a dit :

{Et ne suis pas le sentier des corrupteurs} [Al-‘Aaraaf : 142].

 

Et les actes de tous ceux qui suivent le chemin de la destruction et de la corruption, ne font pas partie de l'Islam.

Source:http://fr.islamtoday.net/node/13557

 

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Les origines de la Vie

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 L'origine de la vie, la question de savoir comment les premières espèces vivantes sont apparues sur Terre, est l'un des plus grands dilemmes auquel ont été confrontés les matérialistes ce dernier siècle et demi. Pourquoi cela devrait-il être ainsi? Même une seule cellule vivante, la plus petite unité de vie, est incomparablement plus complexe que les plus grands développements technologiques de l'humanité. Les lois de probabilité indiquent clairement que même une seule protéine ne pourrait jamais se former par hasard; si ceci est donc vrai pour les protéines, les éléments de base les plus fondamentaux des cellules, la formation accidentelle d'une cellule complète n'est juste vraiment pas concevable. Ceci est sans aucun doute une preuve de création.

 

Il existe une étude sur ce sujet à laquelle nous pouvons nous référer : C'est en fait un calcul effectué par Robert Shapiro, un professeur de chimie de l'Université de New York et expert en ADN. Shapiro, qui est à la fois un Darwiniste et un évolutionniste, a calculé la probabilité d'une éventuelle formation par hasard de chacun des 2.000 différents types de protéines nécessaires composant même une bactérie simple (le corps humain en contient environ 200.000 types différents). Selon Shapiro, la probabilité est d'1 sur 1040.000 1 (Ce nombre signifie "1" suivi de quarante mille zéros ; il n'a aucun équivalent dans l'univers.)

 

La signification du nombre de Shapiro est claire: L'"explication" matérialiste (et Darwiniste bien sûr) qui prétend que la vie évolua par accident est sûrement invalide. Chandra Wickramasinghe, un professeur d'astronomie et de mathématiques appliquées et à l'Université de Cardiff, fit un commentaire concernant la découverte de Shapiro:

 

La probabilité de la formation spontanée de la vie à partir de la matière inanimée est d'1 suivi de 1040,000 zéros... C'est assez grand pour enterrer Darwin et la théorie entière de l'évolution. Il n'y avait aucun potage primitif, ni sur cette planète ni sur d'autres, et si la genèse de la vie n'est pas aléatoire, elle doit donc être le produit d'intelligence intentionnelle.2

 

L'astronome Fred Hoyle fit la même remarque:

 

En effet, une telle théorie (que la vie fut assemblée par intelligence supérieure) est si évidente que l'on se demande pourquoi elle n'est pas généralement reconnue en tant que telle. Les raisons en sont plutôt psychologiques que scientifiques.3

 

Wickramasinghe et Hoyle sont deux savants qui ont abordé la science avec une tendance matérialiste pendant la plupart de leurs carrières; ils furent cependant confrontés à la vérité, soit que la vie a été créée. Ils ont tous les deux eu le courage de le reconnaître. Aujourd'hui, de plus en plus de biologistes et de biochimistes ont mis de côté l'hypothèse appartenant au monde des contes de fées que la vie pouvait avoir commencé par hasard.

 

Ceux encore fidèles au Darwinisme -ceux qui affirment toujours que la vie est le fruit du hasard- sont en effet consternés. Le biochimiste Michael Behe commenta cette situation: "La soudaine prise de conscience que la vie a été conçue par une intelligence est un véritable choc pour nous, Hommes du vingtième siècle, qui avons pris l'habitude de considérer la vie comme étant le résultat de lois naturelles simples."4 Ce choc, éprouvé par de telles personnes, est celui de devoir accepter la réalité de l'existence d'Allah, qui les a créées.

 

Le dilemme dans lequel ces adhérents du matérialisme sont tombés était inévitable car ceux-ci s'évertuent à nier la réalité, pourtant visible. Dans le Coran, Allah décrit la perplexité des partisans du matérialisme comme suit:

 

Par le ciel aux voies parfaitement tracées! Vous divergez sur ce que vous dites. Est détourné de lui quiconque a été détourné de la foi. Maudits soient les menteurs, qui sont plongés dans l'insouciance. (Sourate ad-Dariyat, versets 7-11)

 

A ce stade, notre devoir est d'appeler ceux qui, influencés par la philosophie matérialiste, ont transgressé la raison et le bon sens. Nous devons les inciter à jeter de côté tous leurs préjugés, à réfléchir sur la conception extraordinaire de l'univers et de la vie, et à accepter ce fait comme preuve la plus ordinaire de la création d'Allah.

 

Le vrai auteur de cet appel est en fait Allah. Allah, Qui a créé les cieux et la terre à partir du néant, convoque les hommes Qu'Il a créés à exercer leur raison:

 

Votre Seigneur est, Allah Qui créa les cieux et la terre en six jours, puis S'est établi ‹Istawa› sur le Trône, administrant toute chose. Il n'y a d'intercesseur qu'avec Sa permission. Tel est Allah votre Seigneur. Adorez-Le donc. Ne réfléchissez-vous pas? (Sourate Yunus, verset 3)

 

Nous lisons dans un autre verset:

 

Celui qui crée est-il semblable à celui qui ne crée rien? Ne vous souvenez-vous pas? (Sourate an-Nahl, verset 17)

 

La science moderne a elle-même prouvé la vérité de la création. Il est maintenant temps pour le monde scientifique de faire face à cette vérité et d'en tirer une leçon. Ceux qui nient ou ignorent l'existence d'Allah, et c'est particulièrement vrai pour ceux qui prétendent le faire au nom de la science, devraient se rendre compte de leur erreur profonde et se détourner de cette voie.

 

D'autre part, cette vérité révélée par la science a aussi une leçon à enseigner à ceux qui disent déjà croire en l'existence d'Allah et que l'univers a été créé par Lui. Il est possible que leur croyance soit superficielle et que ces personnes n'aient pas entièrement réfléchi aux preuves attestant de la création d'Allah ou à ses conséquences. Pour cette raison, ces personnes n'ont pas accompli toutes les responsabilités incombant à leur croyance. Dans le Coran, Allah décrit ainsi de telles personnes:

 

Dis: ‹A qui appartiennent la terre et ceux qui y sont? Si vous savez›. Ils diront: ‹A Allah›. Dis: ‹Ne vous souvenez-vous donc pas?› Dis: ‹Qui est le Seigneur des sept cieux et le Seigneur du Trône sublime?› Ils diront: [ils appartiennent] ‹A Allah›. Dis: ‹Ne craignez-vous donc pas?› Dis: ‹Qui détient dans sa main la royauté absolue de toute chose, et qui protège et n'a pas besoin d'être protégé? [Dites], si vous le savez!› Ils diront: ‹Allah›. Dis: ‹Comment donc se fait-il que vous soyez ensorcelés?› [au point de ne pas croire en Lui]. (Sourate al-Muminune, versets 84-89)

 

Après avoir compris qu'Allah existe et qu'Il a tout créé, rester indifférent à cette vérité peut être comme une sorte d'ensorcellement. C'est Allah Qui a créé l'univers et le monde dans lequel nous vivons pour nous d'une manière parfaite et Il nous a ensuite créés. Le devoir de chaque individu est de considérer ceci comme le fait le plus important de sa vie. Les cieux et la terre et tout ce qui existe entre eux appartiennent à Allah Le Sublime. L'humanité doit considérer Allah comme son Seigneur et Maître et Le servir comme il faut. Cette vérité nous a été révélée par Allah de la manière suivante:

 

Il est le Seigneur des cieux et de la terre et de tout ce qui est entre eux. Adore-Le donc, et sois constant dans Son adoration. Lui connais-tu un homonyme?› (Sourate Maryam, verset 65)

 

 

NOTES

1 Robert Shapiro, Origins: A Sceptics Guide to the Creation of Life on Earth, New York, Summit Books, 1986. p.127

2 Fred Hoyle, Chandra Wickramasinghe, Evolution from Space, New York, Simon & Schuster, 1984, p. 148

3 Fred Hoyle, Chandra Wickramasinghe, Evolution from Space, p. 130

4 Michael Behe, Darwin's Black Box: The Biochemical Challenge to Evolution, New York, The Free Press, 1996, pp. 252-53

 

Dr. Yahya Harun

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Le gène nhr-80: vivre plus longtemps et mieux

Des scientifiques ont découvert un gène capable d'allonger l'espérance de vie tout en assurant un vieillissement plus serein et en bonne santé.

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Brin d'ADN. © Kirsty Pargerter / Fotolia.com
 

La fontaine de jouvence ne serait qu'un mythe ; pas tant que ça au regard de cette dernière découverte réalisée par des chercheurs du Laboratoire de biologie moléculaire de la cellule. Ces derniers révèlent dans la revue Plos Biology l'existence d'un puissant gène de la longévité, nhr-80, impliqué dans de nombreux processus liés au métabolisme et à la résistance au stress. De ce fait, leur manipulation a de profondes conséquences sur la qualité du vieillissement.

L'équipe du Laboratoire de biologie moléculaire de la cellule (CNRS/Ecole normale supérieure de Lyon/Université Claude Bernard Lyon 1) menée par Hugo Aguilaniu a effectué des tests sur C. elegans, un ver modèle très utilisé par les généticiens, dépourvu de ses tissus reproducteurs [Ndlr : leur suppression induit aussi une augmentation de leur durée de vie]. En mutant le gène nhr-80, les vers ne voient pas leur longévité augmenter. Pour ceux, qui ont ce même gène surexprimé, leur longévité explose de 150%. 

Pour les scientifiques, nhr-80 place sous tutelle des gènes très importants. Ils ont découvert le gène fat-6 codant pour une enzyme capable de transformer un acide gras saturé (l'acide stéarique) en un acide gras insaturé (l'acide oléique). Les vers nématodes ayant ce gène fat-6 muté n'ont plus une progression de leur espérance de vie. Par conséquent, reste à déterminer comment une augmentation du taux d'acide oléique induit une réponse adaptative débouchant sur une longévité accrue.

Dès que les mécanismes induits par les gènes nhr-80 et fat-6 seront connus et compris, les chercheurs espèrent mettre au point des médicaments capables de lutter rapidement contre un ensemble des maladies liées à la vieillesse comme la neurodégénérescence, les cancers, l'ostéoporose...

 

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Le dialogue et l'échange avec les gens du Livre: selon le Coran et la Sunna

1 Dans le Coran 

En ce qui concerne les gens du livre, nous trouvons des termes comme (Jadal) qui veut dire discussion et dont le point de départ doit être la douceur : 
« Ne discutez pas avec les gens du livre que de la manière la plus douce sauf ceux d’entre eux qui ont été injustes. Dites : « Nous avons cru à ce qui nous a été révélé et vous a été révélé, Notre Dieu et Le vôtre ne sont qu’un seul et même Dieu et nous Lui sommes entièrement soumis » [1] 
Il s’agit ainsi d’être doux et d’utiliser les points communs et le terrain d’entente dans le respect et la reconnaissance de l’autre : 
« Dis : "Ô gens du Livre, venez à une parole commune entre nous et vous : que nous n'adorions qu'Allah, sans rien Lui associer, et que nous ne prenions point les uns les autres pour seigneurs en dehors d'Allah. »[2] 
En ce qui concerne Abraham, le Coran le considère comme le père des religions du livre et qu’il est antérieur au christianisme et au judaïsme, toute controverse à son propos est sans fondement selon le Coran qui rejette par la logique les fausses histoires sur Abraham : 
« Ô gens du livre ! Pourquoi opposez-vous vos arguments au sujet d’Abraham alors que la Torah et l’Evangile n’ont été descendus qu’après lui ? N’êtes vous donc point sensés ? Voila donc que vous avez fait une dispute à propos de ce dont vous avez quelque connaissance. Pourquoi donc disputez-vous au sujet de ce dont vous n’avez aucune connaissance alors que Dieu sait et que vous ne savez point ? Abraham n’est ni Juif ni Chrétien mais il est pur monothéiste Musulman et ne fait pas partie des Associateurs »[3] 
Abraham a vécu à Our en Chaldée, près de deux mille ans avant Jésus. Il appartenait aux araméens qui sont eux même une branche sémite. Les Juifs diront de lui qu’il est Juif et les Chrétiens diront qu’il est chrétien. Comment pouvait-il être l’un ou l’autre quand la Torah et l’Evangile n’ont été révélés que longtemps après lui ?[4] 
Le dialogue a été poussé à son paroxysme quand Dieu déclare en défiant et en utilisant ce qu’on appelle : « l’ordalie d’exécration » « moubâhala »: « ….S’ils tournent le dos dîtes : « Soyez témoins de ce que nous sommes musulmans »[5] 
Ce verset a été révélé quand les Arabes chrétiens de Najran furent en désaccord avec le Prophète au sujet de la nature de Jésus. Dieu lui ordonna de les inviter à maudire avec lui les menteurs : c’est : « l’ordalie d’exécration »[6]. Les Najranites ne relevèrent pas le défi et se retirèrent à bout d’argument[7]. 
En suivant l'exemple du Prophète Muhammad, paix et bénédictions de Dieu sur lui, qui s'entretint notamment avec les chrétiens de Najran[8], il est possible et même louable d'organiser des dialogues avec les gens d'autres confessions sur des sujets tels que l'Unicité de Dieu, la mission des prophètes ou l'origine de l'humanité. Ces dialogues doivent se dérouler dans une atmosphère saine, sans faire usage de la coercition, et en évitant de rabaisser les autres ou de les blesser. 

Malgré les différences qui existent entre l'islam et les autres religions révélées, il y a un terrain d'entente commun où tous peuvent se rencontrer. Par exemple, toutes les religions divines reconnaissent les notions de divinité, de mission prophétique et de vie éternelle. Elles acceptent toutes les principes de bonne conduite et se préoccupent de la structure sociale de la famille. Elles ont des vues convergentes sur les questions relatives à l'environnement, aux droits de l'homme, à la défense des opprimées, la confrontation de l'injustice et du despotisme; elles dénoncent les génocides, les agressions et le fanatisme. 

2 Dans la Sunna 

Durant sa vie à la fois comme chef religieux et comme homme d’Etat, le Prophète Mohammad (que la paix soit sur lui) faisait preuve d’une grande sensibilité et de respect dans ses relations avec « les Peuples du Livre », les Juifs et les Chrétiens. Dans l’esprit de la révélation divine, le Prophète Mohammad interdisait de faire du mal aux non Musulmans et demandait aux Musulmans de bien les traiter. Il dit un jour à ce propos : 
« Celui qui fait du mal à un Juif ou à un Chrétien trouvera en moi son adversaire au Jour du Jugement.» 
La première chose que le Prophète Mohammad (que la paix soit sur lui) fit après s’être établi à Médine, où il avait été invité comme chef, fut de conclure un traité entre les Musulmans et les gens du Livre (les Juifs et les Chrétiens). D’après ce traité, les Musulmans garantissaient à ceux-ci la liberté de croyance et leur accordaient les mêmes droits et obligations que ceux dont ils jouissaient eux-mêmes. 

a- Des envoyés de la part du Messager au Yémen [9] 
Le Prophète envoya Mu‘âd Ibn Jabal et Abû Musâ AlAsh ‘arî au Yèmen. Il leur prodigua les recommandations suivantes : 
« Optez pour la facilité et non la difficulté et soyez annonciateur de la bonne nouvelle et non de la mauvaise » et il dit en s’adressant à Mu‘âd : « tu vas certainement rencontrer des gens du livre, tu dois commencer par leur apprendre d’abord l’attestation, puis, s’ils obéissent, dis leur que Dieu (qu’ils ont obéi) a prescrit pour eux une aumône à prendre des riches pour être donner aux pauvres, s’ils t’obéissent n’acceptent aucun argent (comme récompense), et prend garde à la prière de celui qui a subi une injustice.. »[10] 
Nous voyons que le Prophète a recommandé à Mu‘âd d’utiliser la pédagogie dans sa communication avec les gens du Livre : 
- D’abord le plus facile et le plus important : l’attestation que Dieu est Un et que Muhammad est son messager. 
- Puis les prescriptions, en expliquant leur valeur sociale (pour exemple, l’instauration de l’aumône légale pour assurer l’équilibre de la société). 

b- Les Chrétiens de Najran 
Quand une délégation de Chrétiens vint à Médine en provenance de Najran, une ville du sud-ouest d‘Arabie, le Prophète les reçut dans sa mosquée et les invita à dire leurs prières à l’intérieur de la mosquée. Les Musulmans disaient leurs prières d’un côté de la mosquée et les Chrétiens de l’autre. Au cours ce cette visite, le Prophète discuta aimablement avec eux sur de nombreux sujets. [11] 
Ceci prouve la considération du prophète pour les gens du Livre et le souci d’établir une solidarité humaine et spirituelle entre les croyants de toutes les religions. 

c-Le Négus[12] 
Allah a révélé au sujet du Négus : 
« Oui il y a parmi les gens du livre qui certes croient en Dieu et en ce qu’on a fait descendre vers vous et en ce qu’on a fait descendre vers eux, humbles qu’ils sont devant Dieu, et ne vendant pas point les signes de Dieu à vil prix. Voilà ceux dont le salaire est auprès de leur Seigneur. »[13]. 
Le Prophète lui-même a accompli la prière de la mort en son hommage (prière sur l’absent). 
Il faut également mentionner l’échange entre ce roi issu du christianisme et les compagnons du Prophète (paix et salut sur lui). Le contexte était le suivant : Ja'far (qu'Allah soit satisfait de lui) et sa femme, Asmâ' bint 'Umays furent l'objet d'une persécution atroce infligée de la part des polythéistes. Sur ce, le Prophète leur accorda l'autorisation d'émigrer en Abyssinie chez le Négus, avec les autres musulmans victimes du traitement injuste. Le Prophète leur dit : 
« Il y a dans ce pays un roi juste » 
Quraych délégua 'Amr ibn Al-'As -avant son ralliement à l'islam- et 'AbdAllâh ibn Abû Rabi'a au Négus et les chargea de cadeaux pour celui-ci ainsi que pour ses patriarches. Ces délégués eurent pour but d'obtenir le consentement du Négus à remettre les émigrants musulmans à Quraych. Ja'far occupa le point de mire au cours des pourparlers entretenus avec le Négus. 
Oum Salama (qu'Allah soit satisfait d'elle) qui fit partie des émigrants, rapporta : 
« … Puis, le Négus nous invoqua à sa rencontre. Nous nous réunîmes avant d'y aller. Nous dîmes les uns aux autres: « Le roi va vous interroger sur votre religion. Exposez donc clairement ce à quoi vous croyiez et que Ja'far ibn Abû Tâlib soit exclusivement votre porte-parole ». Nous allâmes ensuite voir le Négus qui était entouré de ses patriarches, endossant leurs soutanes, vêtus de leurs calottes et retenant leurs livres entre les mains. Nous trouvâmes chez lui aussi 'Amr ibn Al-'As et 'Abd-Allâh ibn Abû Rabi'a. Quand nous prîmes place, le Négus nous adressa la parole, en disant: « Quelle est donc cette nouvelle religion que vous avez inventée, en abjurant celle de votre tribu, et sans toutefois que vous convertissez à la mienne ou à n'importe quelle autre religion bien connue ? » 
Ja'far ibn Abû Tâlib s'approcha alors de lui et dit: « Ô roi ! Nous étions des gens ignares : nous adorions les fétiches, nous magnions les bêtes crevées, nous commettions les turpitudes, nous nuisions à nos liens de famille, nous portions atteinte au voisinage, et le fort parmi nous n'hésitait jamais à fouler aux pieds le faible. Nous restions sur cet état jusqu'à ce qu'Allah nous a envoyés un Messager pris parmi nous. Nous connaissons sa lignée et nous sommes sûrs de sa sincérité, de son honnêteté et de sa dignité. Il nous appelle à vouer un culte exclusif à Allah l'Unique et à quitter les idoles de pierre que nous adorions avec nos ancêtres. Il nous exhorte à la franchise et nous avertit contre la trahison des dépôts. Il nous prêche aussi d'entretenir nos liens familiaux, de s'attacher au bon voisinage, de s'abstenir des grands péchés et d'arrêter les effusions du sang. Il nous enjoint de ne jamais commettre les turpitudes, ni de faire de faux témoignage, ni de s'accaparer des biens des orphelins, ni de lancer des accusations contre les femmes chastes. Il nous invite à adorer Allah, l'Unique sans jamais Lui donner d'associé, d'accomplir la prière (Al-Salât), de faire l'aumône légale (Al-Zakât), de jeûner le mois de Ramadan (Al-Siyâm). Nous lui avons donné foi, nous avons cru en lui et nous l'avons suivi en se conformant à ce qui lui a été révélé de la part d'Allah. Nous avons donc considéré comme licite ce qu'il nous l'a déclaré comme tel, et vice-versa. Notre tribu, ô roi, s'était mise à nous agresser. Elle nous avait cruellement persécutés pour nous forcer à abjurer notre foi et nous faire retourner à l'adoration des fétiches. Après tant de traitements injustes, d'accablements et de contraintes pour nous séparer de notre religion. Nous avons, donc, décidé d'émigrer vers ton pays, nous vous avons donné la prédilection et nous avons désiré votre voisinage. Nous souhaitons donc que chez vous nous soyons à l'abri d'injustices nouvelles. » 
Le Négus dit alors à Ja'far ibn Abû Tâlib : « Vous avez quelque fragment de ce qu'Allah a révélé à ton prophète? » 
Ja'far répondit par l'affirmative et le Négus de lui en ordonner la lecture. Ja'far récita alors: « Kâf, Hâ, Yâ, 'Ayn, Sâd. C'est un récit de la miséricorde de ton Seigneur envers Son serviteur Zacharie. Lorsqu'il invoqua son Seigneur d'une invocation secrète, et dit: "Ô mon Seigneur, mes os sont affaiblis et ma tête s'est enflammée de cheveux blancs. (Cependant), je n'ai jamais été malheureux (déçu) en te priant, ô mon Seigneur» [14] 
Ja'far ayant terminé une partie de la sourate, le Négus se mit à pleurer au point d'avoir mouillé sa barbe de ses larmes, tel fut aussi l'état de ses patriarches qui mouillèrent leurs livres des larmes de leurs yeux sous l'émotion qui les gagnait par les paroles d'Allah. 
Le Négus s'adressa alors à nous, en disant: « Certes, ce qu'a été révélé à votre Prophète et ce qu'a été révélé à Jésus, émanent de la même source de Lumière » 
Puis, il se tourna vers 'Amr et son compagnon et leur dit: « Allez-vous-en ! Par Dieu ! Je ne les vous remettrai jamais. » 
Umm Salama poursuivit son récit et dit : 
« Quand nous sortîmes de chez le Négus, 'Amr ibn Al-'As se mit à nous menacer en disant à son compagnon : « Par Dieu! Je viendrai demain voir le roi et je lui raconterai ce que soulèvera sa colère contre eux et rendra son cœur plein de haine à leur détriment. Je l'inciterai à les exterminer jusqu'au bout » 
‘Abd-Allâh ibn Abû Rabi'a lui répondit : « Ne le faites pas, ô 'Amr. Ils sont nos parents, même s'ils se sont opposés à notre religion ». – « Laissez-cela à part, dit 'Amr, par Dieu! Je l'informerai de tout ce qui les mettra dans une situation périlleuse. Par Dieu! Je lui dirai qu'ils prétendaient que Jésus, fils de Marie n'est qu'un serviteur.» 
Au lendemain, 'Amr vint trouver le Négus et lui dit : « Ô roi ! Ceux-ci mêmes que vous avez hébergés et protégés, inventent des mensonges à l'encontre de Jésus fils de Marie. Veuillez les réunir pour les interroger sur ce qu'ils prétendent à son propos. » 
Ayant eu connaissance de ceci, nous fûmes extrêmement accablés et chagrinés. Les uns disent aux autres : « Qu'est-ce que vous direz au sujet de Jésus, fils de Marie si le roi vous pose la question à son sujet ? » Nous répondîmes : « Par Allah ! Nous ne dirons à son sujet que ce qu'Allah a révélé à son sujet. Nous ne trahirons d'un pouce ce que fut révélé à notre Prophète. Advienne que pourra ». Nous nous mîmes d'accord pour laisser la parole à Ja'far ibn Abû Tâlib encore une fois. 
Une fois chez le Négus, nous trouvâmes chez lui ses patriarches dans un état typiquement semblable à celui de la dernière fois. Nous y trouvâmes aussi 'Amr ibn Al-'As et son compagnon. Le Négus commença le premier à parler et nous dit : « Que dites-vous au sujet de Jésus, fils de Marie ? » Ja'far répondit : « Nous disons à son sujet ce qu'a été révélé à notre Prophète Muhammad (psl). » Le Négus demanda : « Et qu'est ce qu'il en dit ? » – « Il dit qu'il est le serviteur d'Allah et de Son envoyé, Son esprit et Sa parole qu'Il a envoyé à la Vierge Marie ». Dès que le Négus eut entendu les paroles de Ja'far, il tapa la terre de sa main, en disant : « Par Dieu! Il n'y a point de différence entre ce que le fils de Marie avait dit et ce qu'a été révélé à votre Prophète. » Au grand scandale des patriarches, ils s'éloignèrent du Négus qui leur dit : « Même si vous vous éloignez de moi ! » Puis, il se tourna vers les musulmans et leur dit : « Allez-vous-en vous êtes en sécurité! Quiconque vous adresse une parole obscène sera assujetti à une amende. Et quiconque vous agresse, sera puni. Par Dieu! Je préfère votre sécurité à la possession d'un mont d'or ». Puis, il regarda 'Amr et son compagnon et dit: « Rendez à ces deux hommes-là leurs cadeaux. Je n'en ai point besoin. » 
Umm Salama reprit : « Consternés et déçus, 'Amr et son compagnon partirent. Quant à nous, nous passâmes un séjour parfait chez le Négus qui fut le plus généreux des hommes. 
Quand une délégation de Chrétiens d’Abyssinie vint à Médine, le Prophète Mohammed (que la paix soit sur lui) les hébergea dans une mosquée et prit personnellement soin d’eux. En leur servant à manger, il leur dit qu’ils avaient été si généreux et obligeants envers ses compagnons qui avaient émigré dans leur pays qu’il tenait à les honorer lui-même. » 

d- Le roi des Qubt [15] 
On cite les échanges qui ont eu lieu entre le Prophète et ce roi : 
Le prophète lui proposa dans une lettre pleine de douceur de respect et de sagesse d’embrasser la religion de l’unicité. En retour, celui-ci lui offrit de précieux cadeaux dont Maria qui lui donna son enfant Ibrahim qui mourut peu de temps après sa naissance. Le Prophète a accepté tous les cadeaux du roi, excepté un médecin, car disait t-il, « notre alimentation est mesurée ». 
Les Coptes d’Égypte bénéficient d’un statut particulier et d’un rang distingué dans la mesure où le Messager de Dieu - paix et bénédictions sur lui - a fait à leur égard des recommandations spécifiques. 
La Mère des Croyants Umm Salamah - que Dieu l’agrée - rapporte que le Messager de Dieu - paix et bénédictions sur lui – donna les recommandations suivantes avant de mourir : 
« Je vous recommande par Allâh les Coptes d’Egypte. Vous les vaincrez et ils seront pour vous un appui matériel et un renfort dans le chemin d’Allâh »[16] 
Les faits historiques confirmèrent ce que le Prophète - paix et bénédictions sur lui - avait annoncé. En effet, les Coptes accueillirent les conquérants musulmans et leur ouvrirent les bras quand bien même les Byzantins qui les gouvernaient auparavant étaient chrétiens comme eux. Puis, les Coptes embrassèrent la religion d’Allah en grand nombre ... 
L’Egypte fut la porte de l’Islam pour l’Afrique toute entière et ses habitants furent désormais des appuis et des renforts dans le chemin de Dieu. Abû Dharr - que Dieu l’agrée - rapporte que le Messager de Dieu - paix et bénédictions sur lui - dit : 
« Vous conquerrez une terre où l’on traite du qirât. Soyez pleins d’égard envers sa population car elle dispose d’une dhimmah et d’un lien de parenté." Dans une variante : "Vous conquerrez l’Egypte, une terre où l’on use du qirât (une fraction du dirham et du dinâr et d’autres monnaies, fréquemment utilisée par les Egyptiens et qui est encore en cours dans le cadastre, l’orfèvrerie et toutes sortes de choses divisibles en 24 qirâts), lorsque vous la conquerrez, soyez pleins d’égard envers sa population car elle dispose d’une dhimmah et d’un lien de parenté" et dans une autre variante "elle dispose d’une dhimmah et d’un lien matrimonial »[17] 
Selon les explications des avants, le lien de parenté fait référence au fait que Hagar, la mère d’Ismaël - paix sur lui - est des leurs (Egyptienne) alors que le lien matrimonial fait référence au fait que Maria, la mère d’Ibrâhîm, le fils du Messager de Dieu - paix et bénédictions sur lui - est des leurs.[18] 
D’après Ka`b Ibn Mâlik Al-Ansârî : J’entendis le Messager de Dieu - paix et bénédictions sur lui - dire : 
« Lorsque l’Egypte sera conquise, soyez pleins d’égard envers les Coptes car ils disposent d’un lien de sang et de parenté" et dans une narration "ils disposent d’une dhimmah et d’un lien de parenté" signifiant par là que la mère d’Ismaël était des leurs. » [19] 
Ici, le Messager donne aux Coptes plus de droits que les autres car ils bénéficient de la dhimmah c’est-à-dire le pacte de Dieu et de Son Messager et le pacte de la communauté musulmane, un pacte digne d’être honoré et soigné. Ils disposent également de liens de parenté et de sang qui leur sont exclusifs dans la mesure où Hagar était des leurs ainsi que Maria la Copte qui donna au Prophète - paix et bénédictions sur lui - son fils Ibrâhîm 

e- Omar à Jérusalem 
Le calife confia les affaires de l'Etat à Ali et se rendit à Jérusalem. Il avait un serviteur pour seule escorte et il n'y avait qu'un chameau qu'ils chevauchaient chacun à leur tour. Le jour de leur arrivée à Jérusalem, c'était le tour du serviteur de monter la bête : 
« Commandeur des croyants, je te cède la monture, ce serait d'un piètre effet aux yeux des gens si je montais la bête, tandis que toi tu la guides. » 
« Non », répondit Omar, « je ne vais pas me montrer injuste. L'honneur de l'islam est amplement suffisant pour nous tous. » 
Abu Obaid, Khalid, Yazid et les autres officiers de l'armée s’étaient avancés pour recevoir le calife. Tous portaient des tuniques de soie, ce qui rendit Omar furieux. Il fit de vifs reproches à ses généraux en disant : 
« Avez-vous donc tant changé en l'espace de deux ans ? Qu'est ce que cet accoutrement ? Même si vous aviez fait cela 200 ans avant, je vous aurais démis. » 
Les officiers répondirent : « Nous sommes dans un pays où la qualité du vêtement atteste le rang de l'homme. Si nous portons des vêtements ordinaires nous inspirerons peu de respect aux gens. Cependant, nous portons nos armes sous nos robes de soie. » Cette réponse apaisa la colère du calife. 
Ensuite Omar signa le traité de paix. Il se présenta comme suit : 
« Du serviteur de Dieu et commandeur des croyants, Omar. 
Les habitants de Jérusalem sont assurés de la sécurité de leur vie et de leurs biens. Leurs églises et croix seront préservées. Leurs lieux de culte resteront intacts. Ils ne pourront être confisqués ou détruits. Ce traité s'applique à tous les habitants de la cité. Les gens seront tout à fait libres de suivre leur religion, ils ne devront subir aucune gêne ou trouble… » 
Les portes de la ville étaient ouvertes. Omar se dirigea directement vers le Temple de David (Masjid Al Aqsa.) Il fit sa prière sous l'arche de David. 
Il visita ensuite la plus grande église de la ville. Il s'y trouvait justement lorsque vînt l'heure de la prière de l'après midi. 
« Tu peux faire ta prière dans l'église », dit l'évêque. « Non », dit Omar. « Si je fais cela, il pourrait arriver un jour que les musulmans prennent cette excuse pour s'emparer de votre église. » 
Ainsi, il préféra faire sa prière sur les marches de l'église. De plus, il donna un écrit à l'évêque, qui stipulait que les marches ne devaient pas être utilisées pour la prière en commun ni pour l'appel à la prière. 

f- La mosquée d'Omar 
Omar voulut bâtir une mosquée à Jérusalem. Il demanda à l'évêque quel site conviendrait le mieux à son projet. L'évêque lui suggéra le Sakhra, à savoir le rocher où Allah s'adressa au Prophète Jacob. Les chrétiens y avaient amoncelé des immondices pour irriter les juifs. Omar lui-même prit part au nettoyage. Jérusalem, cité du Christ était ainsi témoin du sens de l'équité qui caractérisait l'Islam et qui est une conséquence du bon dialogue, du respect et de la reconnaissance de l’autre. Lorsque toute trace d'impureté fut enlevée, on bâtit une mosquée à cet endroit qui existe encore de nos jours et est connue sous le nom de Mosquée de Omar. 

3 La reconnaissance mutuelle : une autre dimension du dialogue 

Souvent, le concept de « tolérance » est utilisé dans le cadre du dialogue interreligieux. On ne trouve nul part dans le Coran ou la Sunna ce concept. Tolérer, peut conduire à accepter quelqu’un à contre cœur ou avec des réserves et garder sa distance par rapport à lui : certains historiens prétendent que ce mot est né des conflits entre protestants et catholiques. 
Or, en Islam, la tolérance est une reconnaissance mutuelle c'est-à-dire qu’elle exige un dialogue permanent et un partage : 
« Ô hommes, Nous vous avons créés d’un mâle et d’une femelle, et nous avons fait de vous des nations et des tribus, pour que vous vous entre-connaissiez »[20] 
Le croyant est amené grâce à son éducation spirituelle à aimer l’autre, car son cœur est rempli d’amour de Dieu et de son Prophète et « Dieu n’a assigné deux cœurs au ventre d’aucun homme »[21], d’où il ne peut qu’aimer les créatures sans distinction et communiquer avec elles sans préjugés. 
Le croyant vrai comprend par le biais de la pratique des prescriptions divines et de l’éducation spirituelle muhammadienne : que le seul juge est Dieu ! 
Il comprend aussi que les croyances peuvent être différentes ou divergentes, et il comprend et communique avec l’autre en l’aimant et en le respectant : car l’être humain quel que soit sa race ou sa religion est issu du souffle de Dieu[22]. 

[1] Coran 29,46 

[2] âl-`Imrân : 64 

[3] Sourate III, verset 66-67 

[4] Al Qur’ân Al Karîm, traduction et notes Salah Eddin Kechrid, édition Dar al-gharb al-islami 

[5] Sourate III, verset 64 « Dis : "Ô gens du Livre, venez à une parole commune entre nous et vous : que nous n'adorions qu'Allah, sans rien Lui associer, et que nous ne prenions point les uns les autres pour seigneurs en dehors d'Allah….. ». 

[6] Le verset dans lequel Dieu lance cette ordalie : « Oui, au regard de Dieu, il en est de Jésus comme d’Adam qu’Il créa de poussière, puis à qui Il dit : « sois » : et il fut La vérité est de ton Seigneur. Ne sois donc pas du nombre des sceptiques. A qui en dispute avec toi, maintenant que la science t’est venue, tu n’as qu’à dire : « Venez, appelons nos fils et vos fils, nos femmes et vos femmes, nos propres personnes et les vôtres, puis exécrons les menteurs en proférant sur eux la malédiction de Dieu ». 

[7] Al Qur’ân Al Karîm, traduction et notes Salah Eddin Kechrid, édition dar al-gharb al-islami 

[8] Le Prophète (psl) était persuadé de rallier facilement à l'Islam les "unitaires", les " gens des Écritures " (Ahl al Kitab), c'est à dire les Chrétiens et les Juifs, et d'abord parce qu'il se réclamait de Jésus, de Moïse et surtout d'Abraham, symbole du monothéisme et de la foi sous leur forme la plus haute. Il fait aux uns et aux autres des concessions. A l'évêque de Najran, venu lui rendre visite, il permet de célébrer la messe dans sa propre Mosquée. Nombre de rites sont admis par l'Islam. La direction de la prière musulmane (Qibla) est orientée dans un premier temps vers Jérusalem. (Voir Nûr Al yaqîn fî sîrati sayyidi almursalîn du Sheikh Muhammad Al khadrî, les éditions : Dar al-jîl Beyrût et Dar ammâr Oman, 1995, p. 309. 

[9] Nûr Al yaqîn fî sîrati sayyidi almursalîn du Sheikh Muhammad Al khadrî, Ed. Dar al-jîl Beyrût et Dar ammâr Oman, 1995, p. 303-304 

[10] Al Bukhâri n° 4341 et Muslim sous le numéro 1733 

[11] La Sira d’Ibn Ishâq et voir Nûr Al yaqîn fî sîrati sayyidi almursalîn du Sheikh Muhammad Al khadrî, Ed.Dar al-jîl Beyrût et Dar ammâr, Oman, 1995, p. 309 

[12] Voir Nûr Al yaqîn fî sîrati sayyidi almursalîn du Sheikh Muhammad Al khadrî, Ed.Dar al-jîl Beyrût et Dar ammâr, Oman, 1995, p. 233-234 

[13] Coran Sourate 3 verset 199 

[14] Coran, XIX, 1-4 

[15] Voir Nûr Al yaqîn fî sîrati sayyidi almursalîn du Sheikh Muhammad Al khadrî, Ed. Dar al-jîl Beyrût et Dar ammâr, Oman, 1995, p. 232-233 
Le Muqawqas roi des coptes a beaucoup apprécié la lettre du prophète : il dit de lui : « il a l’outils de la prophétie » et il dit au messager : « tu es un sage venant de chez un sage » 

[16] Cité par Al-Haythamî dans Majma` Az-Zawâ’id, volume 10, p. 62 , rapporté par At-Tabarânî, ses narrateurs sont ceux du Sahîh 


[17] Ces deux énoncés figurent dans Sahîh Muslim, numéro 2543, chapitre de la recommandation du Prophète - paix et bénédictions sur lui - au sujet du peuple d’Egypte, et dans Musnad d’Ahmad, volume 5, p. 174 

[18] Cf. An-Nawawî dans Riyâd As-Sâlihîn "Les Jardins des Vertueux", hadith 334, édition Al-Maktab Al-Islâmî Sans surprise, l’Imâm An-Nawawî mentionna ce hadîth dans son livre Riyâd As-Sâlihîn, chapitre de "la bienfaisance envers les parents et l’entretien des liens de parenté", mettant en avant ce lien de parenté que Dieu et Son Messager ont ordonné d’entretenir entre les musulmans et les habitants d’Egypte avant même qu’ils n’embrassent l’islam. 

[19] Cité par Al-Haythamî, volume 10, p. 62 ; il dit : rapporté par At-Tabarânî, selon deux chaînes de narrateurs, l’une d’elle étant une chaîne du Sahîh. Il fut également rapporté par Al-Hâkim selon la deuxième transmission. Il le jugea authentique selon le critère des deux Sheikh , jugement partagé par Adh-Dhahabî, volume 2 p. 753, et selon Az-Zuhrî : le lien de parenté désigne le fait que la mère d’Ismaël était des leurs. 


[20] Sourate 49, verset 13 

[21] Sourate 33 verset 4 : on voulait faire allusion au fait que des sentiments opposés à l’égard de quelqu’un ou de quelque chose ne pouvaient coexister en même temps chez un homme (dans le cœur d’un homme croyant). 

[22] « Il lui donna sa forme parfaite et lui insuffla de Son esprit » (Coran, Sourate 32 verset 9).

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