La stabilité de La Mecque, les voyages commerciaux à destination du Yémen en hiver et de la Syrie en été, ainsi que la situation géographique de la ville, au carrefour des caravanes qui s’y arrêtaient pour se reposer, étaient tout autant de facteurs permettant aux Mecquois de profiter de la profusion de richesses et d’esclaves. Ils vivaient ainsi dans le luxe et l’aisance. Les voyageurs qui passaient par La Mecque pouvaient également jouir des vins, des divertissements et de la débauche qui était proposée dans des lieux spécifiques emplis de belles jeunes femmes. A ceci s’ajoutaient le prestige que procurait la Ka`bah, objet de vénération de la part de l’ensemble des Arabes, ainsi que l’adoration des idoles qui, selon leurs dires, les rapprochaient de Dieu et intercédaient auprès de Lui en leur faveur. C’était cette idolâtrie dont les tenants ne permettaient à aucune autre religion telle que le judaïsme ou le christianisme d’exister à ses côtés. Ces diverses raisons poussèrent les pays voisins à ériger des temples afin d’y attirer les Arabes et les caravanes commerciales. Parmi ceux qui eurent cette idée, il y avait le roi d’Abyssinie. Voulant lui plaire, Abrahah, son gouverneur au Yémen, construisit ainsi dans la province arabo-abyssine qu’il administrait une immense cathédrale qu’il orna et décora. Cependant, cela n’eut pas pour effet de détourner les Arabes de La Mecque et de son Sanctuaire. Abrahah n’eut dès lors d’autre choix que de démolir la Ka`bah. Il mobilisa à cet effet une grande armée, à la tête de laquelle il plaça un énorme et gigantesque éléphant, puis entreprit de marcher sur La Mecque. L’armée établit son camp aux frontières de la cité, et Abrahah envoya quelques cavaliers saisir des moutons et des dromadaires qui paissaient non loin, parmi lesquels cent dromadaires appartenant à `Abd Al-Muttalib. Les habitants de La Mecque se réunirent pour débattre de la position à adopter face à cette catastrophe qui s’abattit sur eux, de manière imprévisible et inattendue. Ils décidèrent alors de prendre les armes et de défendre leur cité, mais ils découvrirent rapidement qu’ils n’avaient nullement les moyens d’affronter l’armée ennemie. Un émissaire d’Abrahah arriva à ce moment pour inviter le chef des Mecquois à une entrevue avec le général de l’armée des envahisseurs. `Abd Al-Muttalib s’en fut alors rencontrer Abrahah qui, admiratif de la force de caractère et de la sagesse que dégageait son invité, l’accueillit avec égards et générosité. Il lui signifia qu’il ne souhaitait pas faire la guerre mais qu’il était venu uniquement pour démolir la Ka`bah. Si les Mecquois le laissaient agir à son gré, il ne leur ferait aucun mal et ne leur prendrait aucun bien. Or voilà que `Abd Al-Muttalib se mit à réclamer la restitution des dromadaires dont avaient pris possession les cavaliers d’Abrahah. Ce dernier lui répondit : « Je suis venu démolir votre Ka`bah que vous vénérez et tu n’as rien d’autre à me dire que de me réclamer tes dromadaires, sans même parler de la Ka`bah ?! – Les dromadaires, rétorqua `Abd Al-Muttalib, ont un maître et je suis ce maître ! Le Sanctuaire a quant à lui son propre Maître qui le protègera. » Abrahah lui rendit alors ses dromadaires et se prépara à entrer dans La Mecque. Lorsqu’il voulut se mettre en marche, l’éléphant se coucha et refusa de marcher. On essaya de le faire avancer en employant tantôt la douceur, tantôt la rudesse, mais rien n’y fit. Quand on l’orienta vers une autre direction, il accepta d’avancer, mais dès qu’on lui fit reprendre la direction de La Mecque, il s’arrêta net. Toutes les tentatives des cornacs échouèrent et l’éléphant dut endurer la violence et le châtiment qu’on lui infligea, cependant qu’il résista et refusa d’avancer. L’endroit où cette scène eut lieu porte depuis le nom de vallée de Muhassir, ou vallée de l’Ereintement, car l’éléphant y fut éreinté. `Abd Al-Muttalib rentra auprès de son clan, et leur demanda de quitter La Mecque pour se rendre sur les flancs des montagnes. Il se dirigea ensuite vers la Ka`bah, saisit les anneaux de la porte et implora Dieu de protéger l’antique Sanctuaire, lieu de pèlerinage des Mecquois qui fut jadis le lieu de pèlerinage d’Abraham et d’Ismaël.
Et le miracle eut lieu. Dieu envoya des volées d’oiseaux qui portaient dans leurs becs et dans leurs pattes des cailloux argileux, qu’ils jetaient sur l’armée d’Abrahah. Tous les soldats sans exception furent touchés. L’armée abyssine fut vaincue tandis que les soldats tentaient de fuir et rebroussaient chemin. Mais ils tombaient les uns après les autres. Le peu qui survécut et qui parvint à rentrer au Yémen put raconter ce qui s’était passé avant de passer à son tour de vie à trépas, comme le reste de l’armée.
L’histoire se répandit aux quatre coins de l’Arabie et des régions voisines, ce qui accrut le prestige de La Mecque auprès de tous. La ville sainte devint par-là même la ville en sécurité par excellence, comme l’avait demandé notre maître Abraham dans la prière qu’il adressa à Dieu alors que La Mecque n’était encore qu’une vallée désertique, dépourvue de cultures ou de bétail.
Les Mecquois eurent ainsi l’assurance de la protection divine à l’endroit de leur ville sainte, ce qui ne fit qu’accroître leur arrogance et leur vanité. Ils se vautrèrent davantage dans le confort et La Mecque s’enferma davantage dans le culte des idoles. Aucune autre religion ne fut tolérée. La Mecque devint indépendante, comme l’étaient toutes les autres tribus arabes. Les Arabes ne pensèrent en effet jamais à se constituer en un Etat ou en une nation unifiée, comme l’étaient les Perses, les Byzantins ou les Abyssins.
L’élaboration de la méthode expérimentale comme base de la recherche, s’appuyant sur le raisonnement, l’observation détaillée et la vérification des hypothèses par l’expérience, a été une contribution décisive de la civilisation musulmane à l’évolution de la science dans le monde.
Cette approche diffère totalement de celle que suivaient auparavant les savants grecs, hindous ou autres. Ces civilisations se contentaient souvent de formuler des théories sans s’efforcer de les confirmer en pratique. Les philosophies demeuraient principalement théoriques : ces théories n’avaient pas d’application pratique même si elles étaient vraies, ce qui conduisait à une grande confusion entre les théories justes et les théories erronées. Ce sont les musulmans qui ont mis au point l’approche expérimentale des données scientifiques et des phénomènes naturels, conduisant à l’élaboration de la méthode scientifique expérimentale sur laquelle la science moderne est encore basée de nos jours.
En appliquant la méthode expérimentale pour vérifier les théories antérieures, sans tenir compte de la célébrité de leurs auteurs, les savants musulmans ont pu déceler de nombreuses erreurs dans le patrimoine scientifique laissé par les savants des époques antérieures.
Les savants musulmans ne se sont toutefois pas contentés de critiquer et de vérifier les théories antérieures. Ils ont souvent émis de nouvelles hypothèses, puis les ont vérifiées pour formuler ensuite de nouvelles théories sur cette base, si elles étaient confirmées. Les théories étaient ensuite vérifiées par l’expérience, ce qui permettait de formuler des vérités scientifiques. Ils se livraient ainsi, infatigablement, à d’innombrables expériences.
On peut citer, parmi les grands savants musulmans les plus influents dans ce domaine de la recherche expérimentale, Jâbir ibn Hayyân[1] (Geber), al-Khawârizmî, ar-Râzî[2] (Rhazès), al-Hasan ibn al-Haytham[3], ou encore Ibn an-Nafîs[4], parmi tant d’autres.
Jâbir ibn Hayyân, le savant qui fit de la chimie une science, écrivait : « L’essentiel de cette science réside dans la pratique et l’expérience. Celui qui ne pratique pas et n’expérimente pas n’aboutira jamais à rien. »[5] Il écrit également dans le premier chapitre de son Kitâb al-khawâs al-kabîr (Grand livre des propriétés) : « Nous recenserons uniquement dans ces écrits nos propres observations et ce que nous avons vérifié par l’expérience, et non pas ce que nous avons entendu ou lu ou qu’on nous a relaté. Nous ferons état de ce que nous aurons pu confirmer, et rejetterons ce qui aura été prouvé faux. Nous comparerons alors nos conclusions à leurs affirmations. »[6]
C’est pour ces raisons que l’on considère que c’est Jâbir qui, le premier, a introduit l’expérience pratique en laboratoire dans la méthode de recherche scientifique dont il a défini les principes, – ce qu’on appelle parfois l’expérience empirique. Il disait : « Le véritable savant est celui dont le savoir se base sur l’expérience, tandis que celui qui n’a pas mis son savoir à l’épreuve de l’expérience n’est pas un savant. Dans toutes les branches, l’artisan expérimenté maîtrise parfaitement son art tandis que l’artisan inexpérimenté commet des erreurs. »[7]
Jâbir ibn Hayyân alla beaucoup plus loin que les savants grecs antiques dans la place accordée à l’expérience, qui se substituait à la spéculation en tant que base du travail du savant. Comme le résume Qadrî Tuqân : « Jâbir se distingue des autres savants en ce qu’il a été parmi les premiers à utiliser les expériences comme base de la recherche scientifique, une approche utilisée jusqu’à nos jours dans les différents laboratoires. Il a souligné l’importance de l’expérience et insisté sur la nécessité d’accompagner les expériences d’observations détaillées, sans aucune hâte. Pour lui, ‘celui qui étudie la chimie doit recourir à la pratique et à l’expérience, car on ne saurait autrement parvenir à la connaissance’. »[8]
Ar-Râzî (Rhazès) a sans doute été le premier médecin au monde à mettre en œuvre cette méthode expérimentale. Il menait des expériences sur les animaux, en particulier les singes, pour tester de nouvelles pratiques thérapeutiques avant de les utiliser sur des êtres humains. Cette excellente démarche scientifique n’a été adoptée que depuis une époque relativement récente dans le monde. Ar-Râzî écrit à propos de sa démarche : « Lorsque la réalité à laquelle nous sommes confrontés contredit la théorie dominante, il nous faut reconnaître la réalité, quand bien même tout le monde adopterait les théories dominantes par égard pour les savants célèbres. »[9] Il souligne donc que les gens sont généralement éblouis par l’opinion des grands savants de renom et ne remettent pas en question leurs théories ; cependant, l’expérience contredit parfois la théorie, et il faut alors rejeter cette dernière, aussi célèbre que puisse être son auteur : il s’agit alors de reconnaître la réalité montrée par l’expérience, de l’analyser et d’en tirer des conclusions utiles.
La méthode expérimentale a également permis à Ibn al-Haytham de formuler de nombreuses critiques au sujet des théories d’Euclide[10] et de Ptolémée[11], malgré le prestige attaché au nom de ces savants. La démarche scientifique d’Ibn al-Haytham est résumée dans l’introduction de son traité d’optique al-Manâzir. Il y explique brièvement la démarche qu’il a suivie parce qu’elle était la meilleure pour guider ses recherches : « Nous commençons notre recherche par un état des lieux des faits, en examinant les propriétés de la vision et en distinguant les caractéristiques des différents éléments. L’examen nous permet de déterminer ce qui est propre au regard au moment de la vision et ce qui est une sensation manifeste, non sujette au changement ni au doute. Il s’agit ensuite de procéder à une enquête méthodique et progressive, en critiquant les postulats de départ et en formulant les conclusions avec prudence. Notre objectif dans toute cette démarche et cet examen doit être de juger objectivement, loin des passions, et de rechercher la vérité en toute impartialité dans chacune de nos observations et de nos critiques. »[12]
Ibn al-Haytham a fondé ses recherches sur l’observation et le raisonnement analogique, et parfois sur l’assimilation, autant d’éléments de la démarche scientifique moderne. Ibn al-Haytham, l’un des savants musulmans qui ont fondé la méthode expérimentale, n’a pas seulement précédé Francis Bacon[13] dans l’élaboration de sa méthode d’observation : jouissant d’un immense prestige, il avait une pensée plus large et plus profonde que celle de Bacon, quoi qu’il ne se soit pas intéressé comme lui à la philosophie théorique.
Le professeur Mustafâ Nazîf[14] va plus loin encore en affirmant : « Ibn al-Haytham a approfondi la réflexion bien plus loin qu’il n’y paraît de prime abord, parvenant à ce qu’on dit bien plus tard, au vingtième siècle, des philosophes de la science comme Karl Pearson[15]. Il a défini la juste place de la théorie scientifique et sa fonction véritable au sens moderne. »[16]
Certains savants musulmans ont considéré que l’écriture ne saurait être précise si elle n’était pas précédée d’expériences. Al-Jaldakî[17], chimiste du huitième siècle de l’hégire (quatorzième siècle apr. J.-C.) a ainsi écrit au sujet du célèbre chimiste at-Taghrâ’î[18] (mort en 513H) : « At-Taghrâ’î était certes un homme d’une grande intelligence, mais il n’a que peu pratiqué d’expériences : de ce fait, ses écrits manquent de précision. »[19]
Les musulmans ont ainsi élaboré la méthode scientifique expérimentale grâce à laquelle l’humanité a appris comment parvenir à la vérité scientifique de manière fiable et impartiale, loin des conjectures et de l’imagination.
[1] Abû Mûsâ Jâbir ibn Hayyân ibn 'Abdallâh al-Kûfî (mort en 200H/815 apr. J.-C.), philosophe et chimiste, surnommé as-Sûfî. Originaire du Khorassan, il vécut à Kûfa et mourut à Tus. Voir Ibn Nadîm, al-Fihrist pp. 498-503 ; az-Zarkalî, al-A'lâm 2/103.
[2] Abû Bakr Muhammad ibn Zakariyya ar-Râzî (251-313H/865-925), médecin et philosophe, né à Ray en Iran et mort à Bagdad, auteur entre autres du traité de médecine al-Hâwî fî t-tibb. Voir Ibn an-Nadîm, al-Fihrist pp. 415-417 ; as-Sadfî, al-Wâfî bil-wafayât, 3/62.
[3] Abû 'Alî Muhammad ibn al-Hasan ibn al-Haytham (354-430H/965-1039), surnommé le second Ptolémée, mathématicien, ingénieur, médecin et sage, né à Bassorah et mort au Caire. Voir Ibn Abî Usaybi'a, 'Uyûn al-anbâ’ 2/372-376, et Kahhâla, Mu'jam al-mu’allifîn 9/225-226.
[4] Ibn an-Nafîs, 'Alâ ad-Dîn ibn Abî al-Hazm al-Qarshî (mort en 687/1288), fut le plus grand médecin de son époque ; d’une famille originaire de Qarsh en Transoxiane, il naquit à Damas et mourut au Caire. Voir Ibn al-'Imâd, Shadharât adh-dhahab 5/400-401.
[5] Jâbir ibn Hayyân, Kitâb at-tajrîd, dans Eric John Holmyard, The Arabic Works of Jabir ibn Hayyan, 2 volumes, Librairie Orientaliste Paul Geuthner, Paris, 1928.
[6] Jâbir ibn Hayyân, Kitâb al-khawâs al-kabîr, p. 232.
[7] Jâbir ibn Hayyân, Kitâb as-sab'în, p. 464.
[8] Qadrî Tuqân, Maqâm al-'aql 'ind al-'arab, pp. 217-218.
[9] Ibn Abî Usaybi'a, Tabaqât al-atibbâ’, 1/77-78.
[10] Euclide (325-265 av. J.-C.), mathématicien grec considéré comme le fondateur de la géométrie, auteur principalement des Eléments.
[11] Claude Ptolémée (83-161), le plus célèbre astronome grec, fut astronome, mathématicien et philosophe ; surnommé Ptolémée le sage, il était d’origine gréco-égyptienne ; son principal ouvrage est l’Almageste.
[12] Ibn al-Haytham, al-Manâzir, éd. Dr 'Abd al-Hamîd Sabrah, p. 62.
[13] Francis Bacon (1561-1626), philosophe, homme d’état et écrivain anglais, connu en Occident comme étant le fondateur de la démarche empirique basée sur l’observation et la déduction et comme ayant rejeté la logique d’Aristote en tant que base du jugement scientifique.
[14] Mustafâ Nazîf (1893-1971), l’un des plus grands savants égyptiens du XXème siècle, spécialisé dans la médecine et la physique. Il s’intéressait beaucoup au patrimoine scientifique de la civilisation musulmane et s’est penché tout particulièrement sur l’héritage d’al-Hasan Ibn al-Haytham. Il fut l’un des premiers à revendiquer l’arabisation des sciences.
[15] Karl Pearson (1857-1936), mathématicien anglais considéré comme le fondateur de la statistique. Il a créé en 1911, à l’université de Londres, le premier département de statistique au monde.
[16] Qadrî Tuqân, Maqâm al-'aql 'ind al-'arab, p. 223.
[17] 'Izz ad-Dîn 'Alî ibn Muhammad ibn Aydamir al-Jaldakî (mort après 742H/1341), chimiste et philosophe, l’un des plus grands noms de la chimie, originaire de Jaldak au Khorassan. Il a écrit entre autres Kanz al-ikhtisâs fî ma'rifati l-khawâs. Voir Hâjî Khalîfa, Kashf az-zunûn 2/1512, et az-Zarkalî, al-A'lâm 5/5.
[18] Abû Ismâ'îl al-Husayn ibn 'Alî ibn Muhammad al-Isbahânî dit at-Taghrâ’î (453-513H/1061-1119), écrivain et chimiste, né à Ispahan, nommé secrétaire officiel et ministre, mort assassiné. Voir Ibn Khallikân, Wafayât al-a'yân 5/185-190 et as-Sadfî, al-Wâfî bil-wafayât 12/268-269.
[19] Ibn Abî Usaybi'a, Tabaqât al-atibbâ’, p. 218.
L’élaboration de la méthode expérimentale comme base de la recherche, s’appuyant sur le raisonnement, l’observation détaillée et la vérification des hypothèses par l’expérience, a été une contribution décisive de la civilisation musulmane à l’évolution de la science dans le monde.
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Par Dr Abd al-Fattah EI-Awaisi, conférencier dans l'université de Stirling en Angleterre
Jérusalem est considérée comme l'endroit distinct - sinon le plus distinct - sur la terre. C'est parce que Dieu l’Exalté l'a préférée indépendamment des autres endroits de la terre, en l'honorant et la glorifiant. Dieu Le Tout Puissant a mobilisé, pour cette ville, les âmes, les sentiments et les émotions des fidèles; Il a fait attacher leurs cœurs à elle et leur fait aspirer vers elle. Jérusalem est si liée à la foi des musulmans qu’elle représente une image vivante dans leurs esprits. En effet, de nombreux Versets Coraniques évoquent cette ville bénie. De plus, beaucoup de Hadiths du prophète Muhammad (bénédiction et paix sur lui) la mentionnent tout en énumérant ses vertus et ses traits spéciaux.
Une de ces vertus mentionnées dans le Saint Coran et la tradition du prophète Muhammad est qu'elle est considérée comme une terre bénie:
l. En ce qui concerne le prophète Abraham, le Saint Coran énonce: "Et Nous le sauvâmes, ainsi que Lot, vers une terre que Nous avions bénie pour tout l'univers". (21:71)
2. "Et (Nous avons soumis) à Salomon le vent impétueux qui, par son ordre, se dirigea vers la terre que Nous avions bénie. Et Nous avions en tout une bonne connaissance" (21:81)
3. "Et Nous avions placé entre eux et les cités que Nous avions bénies, d'autres cités proéminentes, et Nous avions évalué les étapes de voyage entre elles. Voyagez entre elles pendant des nuits et des jours, en toute sécurité." (34:18)
4. "Et les gens qui étaient opprimés, Nous les avons fait hériter les contrées orientales et occidentales de la terre que Nous avons bénies." (7:137)
5. "Gloire et Pureté à celui qui de nuit, fit voyager Son serviteur (Muhammad) de la Mosquée al-Haram à la Mosquée Al-Aqsa dont Nous avons béni l'alentour, afin de lui faire voir certaines de Nos merveilles." (17:l)
6. Il est rapporté que le prophète Muhammad (bénédiction et paix sur lui) a dit: "Dieu a béni ce qui se trouve entre Al-'Arish et l'Euphrate, et a rendu la Palestine particulièrement sainte." (2)
La bénédiction, ici, comme l’expliquent les savants, est à la fois physique et morale. La bénédiction physique est représentée par son emplacement exceptionnel aussi bien géographique que stratégique. Sa bénédiction est surtout morale parce que, sur sa terre, les anges sont descendus et les Messagers d'Allah ont prêché. C'est le pays où des prophètes nobles comme Jésus, David et Salomon naquirent, grandirent et eurent leurs missions; la ville vers laquelle d'autres prophètes ont émigré, comme Abraham et Lot; la ville où des prophètes ont été enterrés, comme Abraham, Isaac, Jacob, Josèphe et Moïse. C'est le pays où le prophète Muhammad a prié avec les autres prophètes, en tant que leur Imam dans la Mosquée al-Aqsa au cours de son voyage nocturne et son ascension, comme rapporte l'Imam Ahmad Ibn Hanbal, dans son Musnad, de la part d'Ibn Abbas. C'est également l'endroit où les anges sont descendus. En effet, Gabriel descendait du ciel apportant l'instruction divine aux prophètes et aux messagers de Dieu pour la transmettre ensuite à l'humanité. D'autres anges descendaient pour accomplir une mission spécifique. Ainsi Le Saint Coran énonce les versets suivants: "T'est-il parvenu le récit des visiteurs honorables d'Abraham? Quand ils entrèrent chez lui et dirent: "Paix!" Il (leur) dit: "Paix, visiteurs inconnus." Puis il alla discrètement à sa famille et apporta un veau gras. Ensuite il l'approcha d'eux..."Ne mangez-vous pas?" dit-il. Il ressentit alors de la peur vis-à-vis d'eux. Ils dirent: "N'aie pas peur" Et ils lui annoncèrent (la naissance) d'un garçon plein de savoir." (51:24-28).
En bref, le prophète Muhammad a décrit la bénédiction morale, selon AL-Tirmidhi dans son Sahih, de la part de Zaid Ibn Thabit AL-Ansari: "J'ai entendu le messager de Dieu dire: "Combien la Syrie (historique, al-Sham) est bénie ! Et combien la Syrie est bénie !" et comment est-ce? O messager de Dieu! Les gens lui demandèrent. "Les anges de Dieu ont répandu leurs ailes au-dessus de la Syrie" il répondit" (3).
Ibn Abbas ajouta: "Les prophètes ont construit Jérusalem, et y ont vécu. Il n'y a un seul pouce d’elle sans qu'un prophète n'y ait pas prié ou un ange ne s'y est pas tenu."
Parmi les aspects de cette bénédiction, physique et morale:
• L'endroit vers lequel le prophète Abraham a émigré
• La terre sainte
• La terre du Voyage Nocturne et de l'Ascension (La terre d'Israa et du Mi'rage).
• La terre vers laquelle les musulmans se sont tournés la première fois pour accomplir la prière (La première Qibla).
• La terre de lutte sainte pour l'amour de Dieu
• La terre de promesse
• Le centre pour le futur empire (Khilafa) islamique.
• L'endroit où les gens seront ressuscités et rassemblés le jour du jugement.
I L'endroit vers où le prophète Abraham a émigré
Dans la période de la souveraineté Cananéenne sur Palestine, le prophète Abraham (qui était un Amorrite des Arabes qui ont établi l'état babylonien en Irak) a émigré vers Jérusalem quand son peuple voulait le tuer. Il a laissé son pays, Ur en Irak, vers 1805 Avant Jésus-Christ, lui et son neveu Lot ainsi que d'autres fidèles, pour essayer de propager son message. C'est clairement indiqué dans les Versets Coraniques et la tradition sainte du prophète Muhammad, y compris ce qui suit:
l. "Nous dîmes: "O feu! Sois pour Abraham une fraîcheur salutaire". Ils voulaient ruser contre lui, mais ce sont eux que Nous rendîmes les plus perdants. Et Nous le sauvâmes, ainsi que Lot, vers une terre que Nous avions bénie pour tout l'univers". (21:69-71)
2. " Lot crut en lui. Il dit: "Moi, j'émigre vers mon Seigneur, car c'est Lui le Tout Puissant, le Sage" (29:26)
3. Abu Dawud rapporte qu'Abdullah Ibn Umar dit: "J'ai entendu le messager de Dieu dire: "Il y aura migration après migration. Le meilleur des habitants de la terre vivra dans l'endroit vers où Abraham a émigré, et les habitants mauvais resteront ailleurs sur terre" (4).
II La terre sainte
Elle s’appelle aussi la terre purifiée, parce qu'elle fut purifiée de l'idolâtrie et fut un logement pour les prophètes et les croyants, leur lieu saint et l'endroit de leur enterrement. Cette description fut rapportée dans les Versets Coraniques et la tradition du prophète, y compris ce qui suit:
l. Le Saint Coran a cité le prophète Moïse disant à son peuple, après leur départ de l'Egypte: "0 mon peuple! entrez dans la terre sainte qu'Allah vous a prescrite". (5:21)
2. Ibn Asakir a rapporté que Mu'adh Ibn Jabal dit: "La terre sainte se trouve entre Al-'Arish et l'Euphrate".
Elle fut également appelée la terre sainte en raison des lieux saints islamiques qu'elle contient, comme la Mosquée AL-Aqsa que l'Islam considère comme l'un de trois seuls endroits recommandés pour être visités. Al Bukhari et Muslim, dans leurs Sahihs sur la tradition du prophète, ont rapporté de la part d'Abu Hurayra que le messager de Dieu a dit: "Ne braquer délibérément un voyage qu'à trois mosquées: cette Mosquée la mienne (en Médine), la Mosquée sacrée (à la Mecque), et la Mosquée AL-Aqsa" (5).
Dans un autre hadith, le prophète (bénédiction et paix sur lui) a décrit la vertu de vivre près de la Mosquée Al-Aqsa et d’y accomplir la prière. Al-Tabarani et AL-Bazzar ont rapporté de la part d'Abu al-Darda' que le prophète Muhammad avait dit: "Une prière dans la Mosquée sacrée vaut 100.000 prières, une prière dans ma Mosquée vaut mille prières, et une prière à Jérusalem vaut cinq cents prières, que dans n'importe quelle autre Mosquée (6).
L'histoire de la Mosquée d'AL-Aqsa, selon un Hadith du prophète, retourne à la période d'Adam quand il a construit la première fois la Mosquée al-Aqsa après 40 ans de la construction de Ka'ba à la Mecque. Abu Dharr déclara: "J'ai demandé au messager de Dieu au sujet de la première Mosquée sur terre. Il a répondu: "la Mosquée sacrée (à la Mecque)"; j'ai demandé "et puis ?" Il a dit "la Mosquée AL-Aqsa"; J'ai demandé: "Et combien de temps était-il passé entre (la construction de) ces deux (Mosquée)?" Il a répondu "quarante ans". Ensuite elle a été rénovée - la première fois - par le prophète Jacob, et puis - pour la deuxième fois - par le prophète David. L'édifice fut achevé par le prophète Salomon. Ka'b al-Ahbaar - qui avait été un des grands savants juifs dans la période préislamique et qui est devenu musulman - a rapporté que "Salomon a construit Jérusalem sur ses anciennes bases." AL-Zarkashi a écrit dans la page 30 de son livre intitulé A'lam Al Masajid que "Salomon a rénové la Mosquée Al-Aqsa, il ne l'a pas construite"
III La terre du Voyage Nocturne et de l'Ascension (Al-isra' et Al-Mi'raj):
Le prophète Muhammad (bénédiction et paix sur lui) a voyagé la nuit de la Mecque (la Mosquée sacrée) à Jérusalem, puis il s’est fait monté aux cieux les plus élevés. Jérusalem était le point central entre son voyage terrestre (le Voyage Nocturne) et son Ascension. Elle était l'endroit où son voyage nocturne a terminé et son ascension a commencé. Le Saint Coran énonce:
l. "Gloire et Pureté à celui qui de nuit, fit voyager Son serviteur (Muhammad) de la Mosquée al-Haram à la Mosquée Al-Aqsa dont Nous avons béni l'alentour, afin de lui faire voir certaines de Nos merveilles." (17:l).
2. Lors de son ascension, le prophète a vu Gabriel sous sa forme d'origine: "Il l'a pourtant vu, lors d'une autre descente, près de la Sidrat-ul-Muntaha (le lotus de la limite, un arbre au septième ciel); près d'elle se trouve le jardin de Ma'awa; au moment où le lotus était couvert de ce qu'il couvrait. La vue n'a nullement dévié ni outrepassé la mesure. Il a bien vu certaines de grandes merveilles de son Seigneur." (53:13-18).
IV La terre de la première Qibla (direction de la Prière)
Les musulmans avaient l'habitude de s'orienter vers Jérusalem quand ils priaient. Ceci continua pendant 16 ou 17 mois, jusqu'à ce que la direction de la prière ait été changée de Jérusalem vers la Sainte Ka'ba, au milieu du mois de Sha'ban, ou probablement pendant Rajab, la deuxième année après l'émigration du prophète vers la Médine: "Certes Nous te voyons tourner le visage en tous sens dans le ciel. Nous te faisons donc orienter vers une direction qui te plaît. Tourne donc ton visage vers la Mosquée sacrée. Où que vous soyez, tournez-y vos visages..." (2:144).
V La terre de l'immuabilité et de la lutte sacrée (Ribat et Jihad):
Il existe beaucoup de Hadiths du prophète Muhammad indiquant qu'une personne qui habite à Jérusalem est comme quelqu'un en état de lutte ou en garnison prêt à la défendre dans le sentier de Dieu. Parmi ces Hadiths, nous citons:
l. Mu'adh Ibn Jabal a rapporté que le prophète a dit: "O Mu'adh! Dieu Le Tout-Puissant vous permettra de conquérir la Syrie après ma mort, d'Al-'Arish à l'Euphrate. Leurs hommes et femmes seront mis en garnison jusqu' au jour de Jugement." (7).
2. L'Imam Ahmad a rapporté dans son Musnad qu'Abu Umama AL-Bahili a transmis ce dire du prophète: "Un groupe de ma communauté (Umma) est encore bien informé au sujet de la vérité, ils vainquent leur ennemi, et ceux qui sont en désaccord avec eux, ne peuvent pas leur nuire jusqu'à ce que la commande de Dieu Tout-Puissant vienne à eux. Ils sont ainsi." "ô messager de Dieu!" lui a été demandé, "où sont-ils?" Il répondit: "Dans et autour de Jérusalem" (8).
3. Au regard de la bataille décisive sur les rives du fleuve de Jordanie, Ibn Hajr Al'Asqalani a rapporté qu'Abu Idris Al-Khaulani a entendu Nahik Ibn Surim AL-Sakuni rapporte ces propos du prophète Muhammad: "Vous combattrez les infidèles jusqu'à ce que le reste de vous combatte sur le fleuve de Jordanie, vous à l'est et eux à l'ouest." AL-Saukuni dit qu'il ne savait pas où se trouve la Jordanie à cette époque (9). ceci signifie que cette bataille que le prophète a prévue aurait lieu sur les deux rives du fleuve de Jordanie. Le camp de musulmans serait à l'est du fleuve, en Jordanie, et les autres forces auraient leur camp à l'ouest du fleuve, en Palestine.
VI La terre de Promesse(10)
Dieu Gloire à Lui a promis Ses serviteurs qui croient en Lui et font du bien qu'ils défient leurs ennemis, qu’ils s'installent fermement et qu’ils gouvernent Jérusalem. Le Saint Coran indique à cet égard:
l. "Nous avions décrété pour les enfants d'Israël, (et annoncé) dans le Livre: "Par deux fois vous sèmerez la corruption sur terre et vous allez transgresser d'une façon excessive. Lorsque vint l'accomplissement de la première de ces deux (prédictions), Nous envoyâmes contre vous certains de Nos serviteurs doués d'une force terrible, qui pénétrèrent à l'intérieur de vos demeures. Et la prédiction fut accomplie. Ensuite, Nous vous donnâmes la revanche sur eux; et Nous vous renforçâmes en biens et en enfants. Et Nous vous fîmes (un peuple) plus nombreux: Si vous faîtes le bien, vous le faites à vous-même; et si vous faites le mal, vous le faites à vous (aussi). Puis, quand vint la dernière (prédiction) ce fut pour qu'ils (vos ennemis) affligent vos visages et entrent dans la Mosquée, comme ils y étaient entrés la première fois, et pour qu'ils détruisent complètement ce dont ils se sont emparés." (17:4-7).
2. "Et après lui, Nous dîmes aux Enfants d'Israël: "Habitez la terre." Puis, lorsque viendra la promesse de la (vie) dernière, Nous vous ferons venir en foule." (7:104).
3. "Où qu'ils se trouvent, ils sont frappés d'avilissement, à moins d'un secours providentiel d'Allah ou d'un pacte conclu avec les hommes. Ils ont encouru la colère d'Allah, et les voilà frappés de malheur, pour n'avoir pas cru aux signes d'Allah, et assassiné injustement les prophètes, et aussi pour avoir désobéi et transgressé." (3:112).
4. "Et lorsque ton Seigneur annonça qu'Il enverra certes contre eux quelqu'un qui leur imposera le pire châtiment jusqu'au Jour de la Résurrection. En vérité ton Seigneur est prompt à punir mais Il est aussi Pardonneur et Miséricordieux. Et Nous les avons répartis en communauté sur la terre. Il y a parmi eux des gens de bien, mais il y en a qui le sont moins. Nous les avons éprouvés par des biens et par des maux, peut-être reviendraient-ils (au droit chemin)." (7:167-168).
5. "Et Nous avons certes écrit dans le Zabur, après l'avoir mentionné (dans le Livre céleste), que la terre sera héritée par Mes bons serviteurs" (21:105).
6. "Allah a promis à ceux d'entre vous qui ont cru et fait les bonnes œuvres qu'Il leur donnerait la succession sur terre comme Il l'a donnée à ceux qui les ont précédés. Il donnerait force et suprématie à leur religion qu'Il a agréée pour eux. Il leur changerait leur ancienne peur en sécurité. Ils M'adorent et ne M'associent rien et celui qui mécroit par la suite, ce sont ceux-là les pervers." (24:55).
VII Le Centre pour la future Khilafa Islamique (11)
Quand les souffrances et les conflits s'intensifieront à la fin du temps, Jérusalem serait le centre et le siège pour la future Khilafa islamique. En effet:
l. L'Imam Ahmad a rapporté de la part de Ma'qal Ibn Yasar que le prophète avait dit: "La tyrannie ne sera pas longue pour apparaître après mon départ. Quand une tyrannie apparaît, une même quantité de justice partira, jusqu'à ce que des gens naissent sous la tyrannie et ne sachent jamais autre chose; alors Dieu apportera la justice, et quand la justice arrive, une même quantité de tyrannie disparaîtra, jusqu'à ce que les gens naissent sous la justice et ne sachent rien d'autre." (12)
2. L'Imam al-Nu'man a rapporté de la part d'Ahmad Ibn Bashir que le prophète avait dit: "La prophétie durera avec vous tant que Dieu le voudra. Ensuite, Il y mettra fin quand Il veut y mettre fin. Puis, il y aura une succession correctement guidée (Khilafa) selon la méthode de prophétie, et les choses seront comme Dieu voudra. Ensuite, Il y mettra fin quand Il veut y mettre fin. Puis, il y aura un royaume vorace, et les choses seront comme Dieu voudra. Ensuite, Il y mettra fin quand Il veut y mettre fin. Puis, il y aura un royaume puissant, et les choses seront comme Dieu voudra. Ensuite, Il y mettra fin quand Il veut y mettre fin. Après, il y aura une Khilafa selon la méthode de Prophétie." Puis il (le prophète) est resté silencieux.(13)
3. Ibn'Asakir a rapporté, d'après Yunus Ibn Maysara Ibn Halbas, que le prophète (bénédiction et paix sur lui) avait dit: "Cette question (la Khilafa) sera après moi à la Médine, puis en Syrie, puis dans la péninsule (Jazira), puis en Irak, puis à la Médine, puis à Jérusalem, Si elle est à Jérusalem, son pays d'origine est là-bas, et si n'importe quelle personne l'expulse, elle ne reviendra jamais là-bas." (14)
4. Les Imams Ahmad, AL-Hakim et Abu Dawud ont rapporté qu'Abdullah Ibn Zughb al-Ibadi a entendu Abdullah Ibn Hawwala al-Zadi dire: "Le prophète a mis sa main sur ma tête, et puis a dit: "Ibn Hawwala, si tu vois que la Khilafa a pris comme demeure la terre sainte, alors le tremblement de terre, les tribulations et les grands événements seront actuels, et la Dernière Heure ce jour-là sera plus proche au peuple que l'est ma main à ta tête" (15)
5. Ibn Sa'd a rapporté d'après Abd AL-Rahman Ibn Abi Umayra al-Mazni: " Il y aura un serment d'allégeance selon des conseils de guidage à Jérusalem." (16)
Huit: La terre où les morts seront ressuscités et rassemblés
Cette déclaration peut être trouvée dans les énonciations suivantes:
l. L'Imam Ahmad dans son Musnad a rapporté que la fille de Maymuna de Sa'd avait dit au prophète: "O prophète! donne-nous une déclaration (fatwa) au sujet de Jérusalem" Il répondit: "C'est la terre où ils seront ressuscités et rassemblés." (17).
2. Le Saint Coran indique: "Et sois à l'écoute, le jour où le Crieur criera d'un endroit proche" (50:41). Les commentateurs disent que l'endroit proche où Israfil soufflera sa trompette n'est autre que la roche de Jérusalem. Selon les théologiens, c’est sur cette terre que les gens seront rassemblés le jour du jugement.
Pour résumer, la dévotion des musulmans pour Jérusalem n'est pas un résultat des objectifs terrestres ou colonialistes, ni un désir matériel dans le but d'accroître leur royaume et leur domination; elle n'est non plus basée sur des réclamations nationalistes racistes fausses. C'est cette association des préceptes spéciaux qui constituent les raisons principales et fondamentales, et la motivation par laquelle les musulmans restent très soucieux à l'égard de Jérusalem et préoccupés de la façon dont il faut procéder pour la sauvegarder et la préserver tout au long des années.
http://www.angelfire.com/journal/sunnah/Dossier/statut_Jerusalem.html
“Yawm-ul-Ahad”
Le Dimanche
Le premier jour de la semaine islamique, c’est Yawm-ul-Ahad, le Dimanche.
Hazrat Anas Bin Malik (r.a) rapporte que les Sahabas (r.a) avaient demandé au Saint Prophète
(s.a.w) au sujet de yawm-ul-Ahad (dimanche), le saint Prophète (s.a.w) a répondu : « C’est un jour
pour planter et commencer une construction ». Et lorsque les sahabas (r.a) ont demandé la raison,
le saint Prophète (s.a.w) a répondu : « Parce que c’est bien en ce jour là même, qu’Allah ta’ala
avait commencé la création de la Terre ».
C’est pour cette raison que, semer, planter, commencer une construction ou un travail important ce
jour-là, attire les bénédictions d’Allah ta’ala.
Lorsque les chrétiens de l’époque, disaient à propos du Yawm-ul-Ahad, que c’était soit-disant un
jour qui leur appartient, Allah ta’ala avait contredit en envoyant une révélation (wahi) au saint
Prophète (s.a.w) pour déclarer que ce jour là porte le nom d’Allah, “Ahad”. En effet, c’est un des
attributs d’Allah qui signifie “UN” comme « Qul huwallaahu ahad » qui veut dire « Dis, lui Allah
est UN ». Donc, le nom Yawm-ul-Ahad vient d’un attribut d’Allah. Ainsi, Yawm-ul-Ahad veut dire
“Premier Jour”.
Hazrat Ali (r.a) a dit qu’en ce jour là, il faut faire des namaz nafils. Et aussi entre les sunnat et faraz
des 5 namaz quotidiens, faire le tasbih suivant : « Laa ilaaha illaahu wahdahu laa shariika lah » (Il
n’y a aucune divinité à part d’Allah, il est unique et n’a pas d’associé). Hazrat Ali (r.a) dit que par
le barkat (bénédiction) de ce tasbih, notre foi (imaan) sera si ferme qu’il ne vacillera jamais et ne
sera jamais, même un tout petit peu, tourné vers l’idolatrie (shirk). Notre coeur ne sera jamais
penché vers une autre religion que l’Islam, et lorsqu’Allah nous enlèvera de ce monde, notre foi
restera ferme sur l’Islam et notre âme sortira avec la formule « Ash-hadu anl-laa ilaaha illallaahu
wahdahu laa shariika lahu, wa ash-hadu anna sayyidinaa Muhammadann ‘abduhu wa rasouluh
» (Je témoigne qu’il n’y a pas d’autre dieu qu’Allah, il est unique et n’a pas d’associé et je
témoigne que notre chef Muhammad est son serviteur et messager).
Chers frères et soeurs, si vous n’avez pas le temps de faire énormément ce tasbih là, vous pouvez
lire le Kalma-é-shahaadat une fois après chaque namaz durant le Yawm-ul-Ahad (le dimanche),
comme conseillé par un très grand wali-Allah, Hazrat Imaam Al-Ghazzaali (r.a).
“Yawm-ul-Ithnaÿn”
Le Lundi
Le deuxième jour de la semaine islamique est le Yawm-ul-Ithnaÿn, le Lundi.
C’est un jour béni (mubaarak). En jour là, voyager, faire du commerce, se rencontrer, décider sur
les affaires (business) attire les bénédictions d’Allah subhaanahu wa ta’ala.
Hazrat Anas bin Maalik (r.a) rapporte que lorsque les sahaabas (r.a) ont interrogé le saint Prophète
(s.a.w) sur le Yawm-ul-Ithnaÿn, Nabi-é-karîm (s.a.w) a expliqué que c’est ce jour là même que
Hazrat Shiith (a.s), le dernier fils du prophète Hazrat Aadam (a.s) fut le premier homme (insaan) à
entamer un voyage aux fins de commerce. Et Allah ta’ala lui avait donné beaucoup de prospérité
dans son commerce. [réf. Ghuniyat-ut-twaalibîn]
Aussi, de nombreux Ulamas (érudits savants) ont accordé bien des vertus au Yawm-ul-Ithnaÿn
comme selon les citations : C’est ce jour là qu’Allah éléva Hazrat Idriss (a.s) le prophète Enoch
jusqu’aux cieux et pénétra le paradis (jannat). C’est ce jour là que Hazrat Mousa (a.s) alla au mont
Sinaï pour parler à Allah ta’ala. C’est ce jour là qu’Allah a donné la preuve (par verset du Coran)
qu’il a créé toutes choses par paire, mais que lui Allah est unique (impair).
Surtout, c’est bien ce jour là même que notre cher prophète bien-aimé, Hazrat Muhammad
Mustwafa (s.a.w) est venu au monde, c’est à dire, a pris naissance. Et c’est ce jour là même que le
chef de tous les anges, Hazrat Jibraïl (a.s) l’archange Gabriel a apporté au le saint Prophète (s.a.w)
le première tranche de révélation (wahi). C’est ce jour là même que les actions de son peuple se
présente devant lui. C’est ce jour là même que le saint Prophète quitta la Mecque pour entamer
l’émigration (l’hégire) vers Médine. C’est ce jour là même qu’il entra à Médine. C’est ce jour là
même qu’il obtint la victoire triomphale sur les Mecquois (Fat’hé Makkah). C’est ce jour là même
qu’Allah avait fait descendre le sourah Maïdah (la plateau servi) qui annonçant en ce jour là que
l’Islam fut complété. Et c’est ce jour là même que le saint Messager d’Allah (s.a.w) eut son wafaat
(fut décédé).
Autant d’exemples qui démontrent les vertus de ce grand jour et c’est pour cela qu’il est
recommandé, pour ceux qui ont les moyens de santé d’observer le jeûne (roza) ce jour là, tout
comme le saint Prophète (s.a.w) lui-même avait l’habitude de le faire. Selon le hadîth de Muslim et
Mishkaat sharîf, lorsque les sahabas (r.a) ont voulu connaître la raison, le saint Prophète (s.a.w)
avait répondu que c’était son jour de naissance et qu’il avait reçu la première révélation ce jour là,
c’est pour cela qu’il tenait à jeûner le lundi. Aussi, selon le hadîth de Tirmizi et Mishkaat sharîf,
Hazrat Abu Huraÿra (r.a) rapporte que le saint Prophète (s.a.w) a dit que les jours de lundi et jeudi,
les actions des humains (insaans) présentent devant Allah subhaanahu wa ta’aala et qu’il préfère
que lorsque ses actes y sont présentés, qu’il soit en état de jeûne (roza). Aussi, selon un autre
hadîth de Tirmizi, Nisaï et Mishkaat sharîf, Hazrat Aïsha Siddîqa (r.a) rapporte que l’Apôtre
d’Allah (s.a.w) avait l’habitude de jeûner tous les lundis et jeudis.
Le lundi, il est recommandé de lire 2 raka’ats de namaz nafils come suit : dans chaque raka’at,
après le sourah Faatihah, lisez 1 fois Aayaat-ul-kurrsi, 1 fois le sourah Al-Ikhlaas, 1 fois le sourah
Al-Falaq et 1 fois le sourah An-Naass. Après le salaam, lisez 10 fois « Astaghfirullaaha rabbii min
kulli zhambinw-wa atoubu ilaÿh » (Allah mon seigneur, pardonne moi tous mes péchés et je me
repens à toi) et 10 fois le daroud sharîf. Par le barkat de ce namaz nafil, Allah ta’ala pardonnera
nos péchés et nous accordera la prospérité dans le travail et les affaires (business). Le meilleur moment pour effectuer ces 2 raka’ats nafils là c’est après le lever du soleil ou avant d’aller
travailler, mais sinon on peut le faire quand on a le temps dans la journée.
Le jour de lundi, lisez autant que vous pouvez le Daroud sharîf et surtout les darouds spéciaux
comme le daroud Taaj après chaque namaz ou encore le daroud Laakhî ou le daroud Akbarr par
exemple.
“Yawmuth-Thulaatha”
Le Mardi
Le troisième jour de la semaine islamique, c’est Yawmuth-thulaatha, le Mardi.
C’est un jour qui est appellé Yawm-um-Amraadw, c’est à dire un jour qu’ Allah ta’ala crée les
maladies. Comme Hazrat Abdullah Ibné Mas’oud a rapporté, le saint Prophète (s.a.w) a dit que
c’est le mardi Allah ta’ala a créé les maladies et c’est ce jour là même qu’Ibliss (chef satan) avait
tombé sur la terre et c’est ce jour là même qu’Allah ta’ala a créé l’enfer (jahannam). C’est ce jour
là même qu’Allah ta’ala a donné a Malakul-Mawt (l’ange de la mort) son travail qui consiste à ôter
les vies. Qaabil a tué Hazrat Haabil (r.a) ce même jour. Hazrat Moussa (a.s) et Hazrat Haaroun (a.s)
furent intéqaal (décédés) ce même jour. Ce jour là même, Hazrat Ayyoub (a.s) avait commencé sa
longue maladie.
Le Mardi, le Saint Prophète (s.a.w) l’a appelé “yawm-ud-dam” c’est à dire le jour ou la circulation
du sang dans le corps est bien forte et à certains moments, on peut saigner sans qu’il ne s’arrête.
C’est pour cette raison qu’il n’est pas bon de donner son sang ou toute autre transfusion sanguine,
les mardis.
Le saint Prophète (s.a.w) a aussi précisé que c’est le jour du mardi même que Hazrat Hawwa (a.s)
a eu ses menstruations. Et ce fut aussi la première fois qu’un crime a été commis sur la terre, c’est
ce mardi là quand Qaabil a tué Hazrat Haabil (r.a). Et c’est ce jour même que les kaafirs
(mécréants)ont tué Hazrat Nabi Jarjîss (a.s), Hazrat Yahya (a.s), Hazrat Zakarya (a.s) et Hazrat
Aasiya (r.a), épouse (elle était croyante en Allah) de Pharaon. Et c’est un mardi même que Pharaon
a fait tuer ses sorciers qui eurent la foi sur Hazrat Mousa (a.s). C’est ainsi que Hazrat Aasiya (r.a) a
été assassinée sur l’ordre de Pharaon un mardi même. C’est pour ces raisons là que Nabi-é-Karîm
(s.a.w) a donné à mardi le surnom de yawm-ud-dam (jour de sang).
Le mardi, après le lever du soleil, faites 2 raka’ats de namaz nafil en lisant dans chaque rakaat le
sourah Faatihah, 1 fois Aayatul-kursi et 3 fois le sourah Al-Ikhlaass. Après le salam, lisez 70 fois «
Hasbunallaha wa ni’mal wakiil, ni’mal mawlaa wa ni’man-naswîrr » . Par les vertus de ce namaz
nafil, Allah ta’ala va vous protègera contre les maladies et les ennemis.
Et en ce jour là, faites beaucoup de tasbih « Hasbun-Allah » après chaque namaz et autant que
vous pouvez quand vous avez le temps.
“Yawm-ul-Arba’a”
Le Mercredi
Le quatrième jour de la semaine islamique c’est Yawm-ul-arba’a, le Mercredi.
Hazrat Ali (r.a), Hazrat Jaabir (r.a), Hazrat Bibi Aïcha Siddiqa (r.a) ont dit que le Yawm-ul-arba’a
est un jour néfaste. Mais cependant il est porteur de poisse uniquement pour les infidèles (kaafir),
mais béni (mubaarak) pour les croyants (mu’minn). En réponse aux questions des sahabas (r.a), le
saint Prophète (s.a.w) a expliqué que c’est ce jour là même que l’armée de Pharaon fut noyée dans
le Nil et Allah avait envoyé ses punitions (‘azaabs) le mercredi même sur les peuples infidèles
auparavant. Comme Allah le précise lui-même dans le saint Coran : « Nous envoyâmes contre eux
un vent violent et glacial, en un jour néfaste et interminable » [sourah 54 – verset 19]. Le jour
néfaste mentionné ici est bien un jeudi même.
Tout comme Qaaroun (de l’époque de Hazrat Mousa a.s) fut englouti dans la terre, Pharaon et son
armée noyés dans le fleuve, Namroud (de l’époque de Hazrat Ibraahîm a.s), reçut la punition de la
piqure d’un moustique qui pénétra son cerveau), les infidèles du peuple de Hazrat Lout a.s (Lot)
périrent sous une pluie de roches, le roi Shaddaad et les infidèles du peuple de Hazrat Houd a.s
furent emportés par un coup de vent et de nombreux peuples infidèles des peuples d’ancien
prophètes reçurent leurs punitions un mercredi même.
Par contre, pour les croyants (mu’minns), le mercredi est un jour de Nour, c’est à dire un jour de
lumière. C’est pour cela, depuis l’épouque des sahaabis jusqu’à nos jours, l’éducation islamique
commence les mercredis mêmes, car le saint Prophète (s.a.w) a dit que « l’éducation, c’est la
lumière » et il faut commencer la lumière le jour de la lumière.
Aussi, Rasoulullaah (s.a.w) a empêché de couper les ongles et de se faire couper les cheveux le
mercredi car il peut engendrer la lèpre. Nabi-é-karîm (s.a.w) a aussi déconseillé de prélever le sang
(tranfusion sanguine) le mercredi car il peut engendrer des maladies.
Hazrat Ma’az bin Jabal (r.a) a rapporté que le saint Prophète (s.a.w) lui a enseigné de faire, le
mercredi, 4 raka’ats de namaz nafils dans la journée (2 par 2 raka’ats). Dans les 2 premiers
raka’ats, dans chaque raka’at, après le sourah Al-Faatihah, lisez 1 fois Aayat-ul-kurrsi et 3 fois le
sourah Al-Ikhlaass. Séparément, pour les deux derniers raka’ats qui restent, dans chaque raka’at,
après le sourah Al-Faatihah, lisez 1 fois Aayat-ul-kurrsi et 1 fois le sourah Al-Falaq et 1 fois le
sourah An-Naas. Après le salaam, lisez le du’a suivant : « Allaahumma rabbanaa aatinaa fiddunyaa
hasanatanw-wa qinaa ‘azaaban-naarr. Yaa ‘azîzu Yaa Ghaffaar, Yaa karîmu Yaa Sattaarr » .
Ensuite faites vos du’as et par le barkat de ce namaz nafil, Allah vous gardera à l’abri des malheurs
et vous donnera de la lumière dans votre vie.
“Yawm-ul-Khamîs”
Le Jeudi
Le cinquième jour de la semaine islamique c’est Yawm-ul-khamîs, le Jeudi.
C’est jour qui possède beaucoup de vertus comme mentionné dans des hadiths. Nabi-é-karîm
(s.a.w) a dit que devant Allah, aucun autre jour n’a autant de valeurs que les nuits et jours du jeudi
et vendredi tous deux. Rasoulullaah (s.a.w) a aussi dit que les lundis et jeudis, les actions des
humains (insaan) se présentent devant le Créateur et ce dernier pardonne ses créatures (banda) sauf
ceux qui sème la division dans les familles et parmi les gens. Allah ta’ala suspend son pardon pour
cette catégorie de gens jusqu’à ce qu’ils arrêtent leur mauvais sentiments et leurs mauvaises
actions.
Nabi-é-karîm (s.a.w) avait aussi une préférence de voyager le jeudi même. Lorsqu’il y avait des
expéditions à faire, c’est toujours un jeudi que les musulmans commençait le déplacement.
Ummul-mu’minîn Hazrat ‘Aïsha Siddîqa (r.a) rapporte que Rasoulullaah (s.a.w) a dit que si son
ummat (peuple) ne sentirait pas difficile, il aurait donné l’ordre de ne pas débuter les voyages le
mercredi mais plutôt le jeudi comme il aimait ça.
Jeudi est aussi un jour béni et spécialement si l’on a des choses importantes et spécifiques à
demander à Allah, le faire en ce jour et ce sera insha-Allah exaucé. Le saint Prophète (s.a.w) a
expliqué aux sahabas qui voulaient connaître les vertus de jeudi, que c’est un jour propice pour les
requêtes auprès d’Allah concernant les nécessicités et qu’insha-Allah on aura ce qu’on demande.
Chers frères et soeurs, si vous avez des projets, il est bien de commencer un jeudi pour obtenir le
succès par les vertus de Yawm-ul-khamîs.
Il y avait jadis, un roi d’Egypte (Miswr) qui avait fait enlever Hazrat Bibi Saarah (r.a) qui était en
voyage. Ensuite Hazrat Ibraahîm (a.s) demanda l’aide d’Allah et ce roi devint aveugle et par la
suite demanda pardon à Hazrat Ibraahîm (a.s) tout en libérant son épouse Hazrat Saarah (r.a) et le
roi disait qu’il connaissait pas la valeur du prophète Hazrat Ibraahîm (a.s) et ce dernier fit le du’a à
Allah pour que le roi retrouve sa vue et par la grâce d’Allah, le roi retrouva sa vue et fut si content
qu’il offrit à Hazrat Ibraahîm (a.s), une servant très pieuse au nom de Hazrat Hajrah (r.a), qui par la
suite devint la seconde épouse de Hazrat Ibraahîm (a.s) puis la mère de Hazrat Isma’îl (a.s). Ce fut
un jeudi que Hazrat Ibraahîm (a.s) retrouva Hazrat Saarah (r.a) reçut en cadeau la pieuse Hazrat
Hajrah (r.a).
C’est aussi un jeudi que Hazrat Yousuf (a.s) le prophète Joseph, après une longue séparation,
retrouva son père Hazrat Ya’qoub (a.s) le prophète Jacob, et ses autres frères aussi.
A noter également que le premier jeudi de chaque mois a une très grande valeur et entre autres, les
awliya-Allah font les baÿ’at et nomment les khilaafats (califats) les premiers jeudis mêmes.
De même si nous ne pouvons pas observer le jeûne (roza) tous les jeudis, il serait bon si nous
pouvions le faire au moins le premier jeudi de chaque mois.
Hazrat Abdullah ibné ‘Abbaas (r.a) a dit que Nabi-é-karîm (s.a.w) lui a enseigné de faire 2 raka’ats
de namaz nafils les jeudis, dans chaque raka’at, après le sourah Al-Faatihah, lire 5 fois le Aayat-ulkursi
et 5 fois le sourah Al-ikhlaass. Après le salaam, lire encore 5 fois le Aayat-ul-kursi et ensuite
de faire les du’as, qui seront insha-Allah exaucés.
Le saint Prophète (s.a.w) a dit que c’est bien que le (la) croyant(e) lise, dans journée de jeudi ou le
soir, le sourah “Ad-Dukhaan” (sourah n° 44), insha-Allah, il (elle) restera toujours dans le chemin
d’Allah et qu’Allah acceptera ses du’as ainsi que ceux de sa famille et parents.
“Yawm-ul-Jumu’ah”
Le Vendredi
Le sixième jour de la semaine islamique, c’est le Yawm-ul-Jumu’ah, le Vendredi.
C’est un jour qui possède tant de valeurs qu’Alah a démontré dans le Qur’aan sharîf en nommant
même une sourah à son nom et aussi selon le hadîth Ibné-Maajah, le saint Prophète (s.a.w) a dit
que le Yawm-ul-Jumu’ah est le chef de tous les jours de la semaine.
Aussi selon les hadîths de Muslim, Abu Daawoud et Tirmizi sharîf, Nabi-é-karîm (s.a.w) a dit qu’il
n’y a aucun jour meilleur que le Jumu’ah et que c’est bien un Jumu’ah qu’Allah ta’ala a créé
Hazrat Aadam (a.s) le prophète Adam, et que c’est un Jumu’ah même qu’il l’a mit au jannat
(paradis) et que c’est un Jumu’ah même qu’il l’a transféré sur la terre et que c’est un Jumu’ah
même que Hazrat Aadam (a.s) mourût. Et nul doute que le jour du Qiyaamat (le dernier jour/la fin
du monde) sera un Yawm-ul-Jumu’ah, un Vendredi. [voir notre dossier sur le Aashourah].
Et d’après les hadîths de Bukhaari et Muslim sharîf, Rasoulullaah (s.a.w) a dit que le jour du
Jumu’ah, il y a un moment que si les musulmans font des du’as, ils seront acceptés. Au sujet de ce
moment là, 2 versions : la première c’est le moment où l’Imam s’assoit entre les deux sermons
(khutbah), la deuxième, c’est quelque minutes avant le namaz Maghrib. Et d’après le hadîth
Mishkaat sharîf, le saint Prophète (s.a.w) a dit que celui qui meurt (intiqaal) le jour du Jumu’ah ou
dans la nuit du Jumu’ah (jeudi soir), Allah ta’ala le protègera des tourments de la tombe (qabar).
C’est bien parce que le Jumu’ah est le chef de tous les jours qu’Allah ta’ala en ce jour spécial fait
descendre une “pluie” (énormément) de rahmat (grâces) sur la terre.
Selon un hadîth de Nasaï sharîf, Nabi-é-karîm (s.a.w) a dit que celui qui fait le tilaawat (lecture) de
la sourah Al-Kahaf (La grotte) durant la nuit ou la journée du Jumu’ah, Allah ta’ala lui accordera
de la lumière dans sa vie jusqu'au Jumu’ah suivant.
Le jour du Jumu’ah, il faut se couper les ongles, prendre un bain (ghusal) spécial Jumu’ah, se vêtir
des vêtements propres, se parfumer avec de l’attar, avec l’intention (niyyat) pour aller accomplir le
swalaat-ul-Jumu’ah. Celui qui pratique ce sunnat là, sera protégé contre les maladies et difficultés
et aura les bénédictions d’Allah.
D’après un hadîth de Mishkaat sharîf, les anges (farishtas/malaa-ikahs) se postent devant la porte
du masjid (la mosquée) et écrivent les noms des gens qui viennent accomplir le namaaz-é-
Jumu’ah. Les premiers arrivants au masjid auront les thawaabs (récompenses) comme-ci ils
avaient fait le qurbaani (sacrifice) d’un chameau. Ceux qui arrivent après, auront les thawaabs
comme-ci ils avaient fait le qurbaani d’un boeuf. Ceux qui arrivent encore après, auront les
thawaabs comme-ci ils avaient fait le qurbaani d’un mouton. Ensuite selon leur heure d’arrivée, il
y en a qui auront les thawaabs comme-ci ils avaient fait le swadaqa (offrande) d’une poule et
d’autres encore celui d’un oeuf. Mais, une fois arrive l’heure où l’Imaam s’assoit sur le Mimbarr
(chair), les anges plient leur parchemins et écoutent le khutbah (sermon). Donc, il faut faire des
efforts d’arriver avant l’heure du khutbah. Quant au retardataire, son Jumu’ah sera compté mais
n’aura pas autant de thawaabs que ceux qui arrivent en premiers à la mosquée (masjid).
Aussi le jour du Jumu’ah, lisez beaucoup de Darouds sharîf car ce jour là, les anges présentent au
saint Prophète (s.a.w) les noms des croyants avec les nombres de Darouds sharîf qu’ils ont envoyé
et Nabi-é-karîm (s.a.w) aime beaucoup ces actions de son ummat (peuple).
Hazrat Ghawth-é-paak Abdul Qaadir Jîlaanî (r.a) a écrit dans un de ses fameux livres (au nom de
“Ghunniyat-ut-twaalibîn”) que le Yawm-ul-Jumu’ah est un si grand jour de barkat (bénédictions)
et de rahmat (grâce) que beaucoup de Ambiya-é-karaam a.s (prophètes) ont accompli le nikaah
(mariage) ce jour là même, comme entre autres, Hazrat Aadam (a.s) et Hazrat Bibi Hawwa (r.a),
Hazrat Yousuf (a.s) et Hazrat Bibi Zulaÿkha (r.a), Hazrat Mousa (a.s) et Hazrat Bibi Swafourah
(r.a), Hazrat Sulaÿmaan (a.s) et Hazrat Bibi Bilqîss (r.a), Hazrat Muhaamd Nabi-é-Akram (s.a.w) et
Hazrat Bibi Khadîjah (r.a) et Bibi ‘Aïsha (r.a). Et ainsi, Hazrat Ali (r.a) fit le nikaah avec Hazrat
Bibi Faatwimah (r.a) le jour sacré du Jumu’ah même.
Hazrat Ali (r.a) a dit que durant la journée du Jumu’ah, il est bien de faire des namazs nafils
comme par exemple, après le lever du soleil, lisez 4 raka’ats de namaz nafils (2 par 2 raka’ats).
Dans le premier raka’at, après le sourah Al-Faatihah, lisez le sourah Al-Kaafiroun, dans le
deuxième raka’at, après le sourah Al-Faatihah, lisez le sourah Al-Ikhlaass, dans le troisième
raka’at, après le sourah Al-Faatihah, lisez le sourah Al-Falaq, dans le quatrième raka’at, après le
sourah Al-Faatihah, lisez le sourah Al-Naass. Après le salaam, lisez 7 fois le Aayat-ul-kurrsi et
ensuite faites vos du’as. Allah ta’ala aidera d’une manière invisible, celui qui fait ce ‘amal-‘ibaadat
(action-prière) là.
Après le namaz Jumu’ah, lisez 50 fois « Laa hawla wa laa quwwata illaa billaahil ‘aliyyil ‘azwiim
» . Par les vertus de ce tasbîh, Allah fortifiera notre foi (imaan). Aussi, après le namaz Jumu’ah,
lisez le Daroud Taaj.
“Yawm-us-Sabti”
Le Samedi
Le septième et dernier jour de la semaine islamique est le Yawm-us-Sabti, le Samedi.
Hazrat Anas (r.a) rapporte que lorsque les sahabas avaient demandé à propos du Samedi, le saint
Prophète (s.a.w) a répondu que Samedi est le jour où, à travers des époques, les infidèles ont
toujours comploté contre leur prophètes. Mais ces complots ont toujours été déjoué par Allah
ta’ala, qui protège ses prophètes.
Par exemple, le peuple infidèle de Hazrat Nouh (a.s) le prophète Noé avait comploté contre lui un
samedi et avait été noyé dans une inondation. Le peuple infidèle de Hazrat Swalîh (a.s) le prophète
Saleh avait comploté contre lui un samedi et avait reçu un chatiment. Les frères de Hazrat Yousuf
(a.s) le prophète Joseph avaient comploté contre lui un samedi, mais ont été finalement déshonorés
alors que Hazrat Yousuf (a.s) avait monté sur le trône. Certains des infidèle de Hazrat Mousa (a.s)
le prophète Moïse avait comploté contre lui un samedi et avaient été noyés. Le peuple infidèle de
Hazrat ‘Issa (a.s) le prophète Jesus avait comploté contre lui un samedi, mais Hazrat ‘Issa (a.s) fut
élevé au ciel alors que ses infidèles furent maudits.
De la même manière, certains arabes avait comploté contre le saint Prophète (s.a.w) à Dar-un-
Nadwa un samedi mais Allah les avait maudit et avait honoré son bien-aimé Prophète (s.a.w). Par
ailleurs, Nabi-é-karîm (s.a.w) a aussi précisé que le samedi est le jour des juifs et que le vendredi
est le jours des musulmans.
Hazrat Abu Huraÿrah (r.a) rapporte que Rasoulullaah (s.a.w) a enseigné de faire, le jour de samedi
après le lever du soleil, 4 raka’ats de namaz nafils, dans chaque raka’at, après le sourah Faatihah,
lisez 3 fois le sourah Al-Kaafiroun. Après le salaam, lisez 11 fois aayat-ul-kurrsi et faites vos du’as.
Les vertus de cet ibaadat est qu’Allah ta’ala raffermira notre imaan (foi) et nous protègera contre
l’égarement.
Source: http://www.islampaix.power-heberg.be/Textes/importance7jourssemaine.pdf
On a longtemps considéré qu’un souvenir personnel était monolithique et qu’il était entreposé dans un emplacement précis ducerveau. L’image la plus souvent utilisée était celle d’un livre stocké dans une bibliothèque. Facile à comprendre, banalisée à l’extrême, cette métaphore s’est révélée incorrecte au fil du temps puisqu’elle ne permettait pas de comprendre un certain nombre de points tels que la simplification ou la modification d’un souvenir. En effet, de nombreuses anecdotes, parfois cruelles, ont montré que nos souvenirs pouvaient se modifier spontanément, voire qu’ils étaient volontairement ou involontairement transformables lors d’interventions extérieures telles qu’un interrogatoire judiciaire. Des lors, comment concilier la métaphore d’un souvenir comparé à un livre stocké en un seul endroit et celle de souvenirs sensibles à l’écoulement du temps ou aux modifications artificielles ?
La Guerre des Fantômes : le temps efface, modifie, remodèle…
En 1932, dans son livre Remembering (1932), le psychologue britannique Frederic Bartlett (1886-1969) a demandé à des étudiants de Cambridge d’apprendre une histoire tirée d’une légende amérindienne puis de la rappeler régulièrement. Au fil du temps, Bartlett a noté que l’histoire finale différait sensiblement de l’histoire initiale : les transcriptions devenaient moins précises, elles comportaient des oublis, ou bien des éléments nouveaux étaient introduits, ou alors des détails mineurs acquéraient une importance démesurée. Très nettement, des connaissances antérieures des étudiants, liées à leur culture anglaise, comblaient des passages ambigus ou oubliés du récit amérindien initial. Par exemple, le mot canoë était remplacé par le mot bateau. Bartlett en conclut qu’un souvenir n’était pas rappelé par cœur mais reconstruit lors de chaque évocation, cette reconstitution subissant l’influence de notre culture, de nos schémas de pensée, de nos opinions du moment, de nos attentes.
Ces constatations s’accordaient parfaitement à ce que le psychologue canadien Donald Hebb (1904-1985) découvrit par la suite du fonctionnement cérébral reposant sur l’activation simultanée ou séquentielle de neurones réunis au sein de réseaux. Cette distribution du fonctionnement neuronal protège les informations en dispersant leurs traits constitutifs.
En pratique
Lorsque nous vivons un épisode de notre vie, la scène vécue envoie à notre cerveau une quantité d’informations de toute nature : bien sûr des informations sensorielles (les traits visuels, auditifs, tactiles, gustatifs et olfactifs du souvenir), mais aussi des informations temporelles (c’est à tel moment) et spatiales (c’est en tel lieu). Plusieurs régions du cerveausont activées afin de reconnaitre les différents traits de la scène, puis ces informations convergent vers les hippocampes (les régions du cerveau qui retiennent les informations sensorielles du monde extérieur) ou les amygdales temporales (les régions ducerveau qui analysent et retiennent les informations du monde intérieur – émotions et sentiments). De là partent deux circuits de mémorisation qui comparent, organisent et classent les informations, puis elles enregistrent cette activation synchrone.
Les traces des différents traits de la scène vécue sont ensuite stockées dans les régions cérébrales initialement activées. Les hippocampes garderont la trace de la carte neuronale spatio-temporelle, c’est-à-dire le souvenir du lien entre les différents motifs d’activités neuronales correspondant au souvenir vécu. Quelques années plus tard, c’est le lobe frontal qui conservera le lien entre les informations.
Toutes les informations constitutives du souvenir, qu’elles soient sensorielles ou autres, sont ainsi synchronisées au niveau des hippocampes puis des lobes frontaux. Un souvenir est donc une sorte de toile d’araignée (appelée carte neuronale par les chercheurs) reliant les réseaux neuronaux activés de manière synchrone lorsque l’épisode a été vécu. Bien évidemment, la composante émotionnelle du souvenir est intégrée dans cette carte au moyen d’autres régions cérébrales.
Se rappeler un souvenir, ce n’est donc pas retrouver un livre, ce n’est pas sortir le livre de son rayonnage et le parcourir pour « lire » le souvenir, c’est en fait le reconstituer en récupérant le maximum de pages. La carte neuronale sera réactivée chaque fois qu’on évoquera ce souvenir, c’est-à-dire que le plus grand nombre possible de circuits neuronaux disséminés dans le cerveau sera réactivé pour reconstruire un souvenir temporaire. Selon le moment, ce souvenir reconstruit comportera ou pas certains éléments, car sa reconstitution est influencée par la personnalité de la personne, ses objectifs au présent et ses perspectives futures
Quelles conséquences ?
La dispersion des éléments constitutifs d’un souvenir explique un certain nombre de points :
La robustesse des souvenirs : comme les traits du souvenirs sont dispersés, ils ne peuvent pas disparaître simultanément. Même si des éléments s’effacent, il en restera toujours assez pour reconstituer un souvenir correct ;
La sélectivité et la variabilité des souvenirs, d’une personne à une autre et d’un moment à un autre ;
Les modifications des souvenirs, aboutissant à des distorsions par altération de certains de leurs éléments ;
La création de faux souvenirs, un individu pouvant être authentiquement persuadé d’être allé dans un lieu ou d’avoir vécu tel épisode.
Pour résumer :
On ne stocke pas un livre, on stocke des pages ;
Les souvenirs ne sont pas des livres rangés dans une bibliothèque, mais des pages dispersées dans la bibliothèque ;
Se rappeler un souvenir, ce n’est pas retrouver le livre mais le reconstituer en récupérant le maximum de pages !
Au lieu de les stocker dans un emplacement précis, le cerveau protège les informations constitutives du souvenir en les dispersant ;
De ce fait, les souvenirs sont à la fois robustes et malléables, sensibles aux oublis et aux infidélités.
Source : Bernard Croisile. Tout sur la mémoire. Éditions Odile Jacob (2009).
1. Par islamiates le 02/07/2024
Salam Les sourates sont données à titre d'exemple. Merci pour votre réactivité