Le terme shajar (ashjâr au pluriel) désigne dans le vocabulaire coranique aussi bien les arbres proprement dits que tout végétal, plus précisément « ce qui pousse avec une tige grosse ou fine ». Certains arbres sont désignés, comme l’olivier, le palmier dattier, le grenadier, l’acacia et le figuier, mais d’autres comme l’arbre du paradis n’y sont pas identifiés.
Le Coran affirme qu’ils sont une grâce dont Dieu a fait don aux hommes, grâce à l’eau qu’il répand et qui est le plus souvent associée à la vie. Cette grâce est de deux ordres : elle est la manifestation miraculeuse de la beauté et le don divin de la subsistance accordée aux hommes. Les arbres sont aussi le signe de l’impuissance des hommes à produire d’eux-mêmes la beauté de la nature, comme le rappelle la sourate al-naml (27,60).
La Tradition considère que les végétaux furent créés en troisième après la terre et les montagnes, et comme toutes les choses créées, les arbres sont supposés se prosterner devant Dieu, se remémorer Dieu et proclamer sa gloire. Ils ont parfois été utilisés par le Prophète comme métaphores pour décrire les hommes, et un de ses propos déclare par exemple que le palmier est l’arbre qui ressemble le plus à l’homme et qu’il a été créé de la même argile qu’Adam. Les traditions insistent aussi sur l’importance de planter des arbres, et en font l’une des aumônes les plus nobles ; elles rapportent plusieurs cas où Mahomet aurait interdit de couper les arbres de certaines zones considérées sacrées à Médine et à La Mecque. Le Coran utilise abondamment les végétaux pour ce qui concerne la vie des hommes, dans la mesure où ils leur assurent une subsistance naturelle, et dans ses descriptions eschatologiques. L’utilisation métaphorique du végétal pour parler des hommes permet de désigner « les arbres excellents » dont les racines sont saines, qui poussent vers le ciel et donnent de bons fruits à chaque saison, et « les arbres mauvais », plantes éphémères sans racines, faciles à arracher (14, 24-26). De même que les arbres sont associés à la vie et à l’eau et qu’ils fournissent de nombreuses images pour décrire l’atmosphère du paradis, certains arbres sont associés à l’enfer et à ses châtiments.
Le paradis est désigné par le terme janna qui signifie jardin, il est doté de multiples végétaux qui procurent une ombre apaisante et fraîche et de fruits dont les élus se délectent sans efforts. Les arbres du paradis donnent aussi des plats cuisinés faits de viandes et de volailles délicieuses, bien que cuites sans être bouillies ou rôties, et exhalant des parfums de musc et d’ambre. La description de ces mets accumule les métaphores tirées du monde végétal, soulignant ainsi par hyperbole l’importance extrême attachée au végétal dans la compréhension de la récompense promise aux croyants.
Les arbres du paradis sont d’un vert sombre, le vert jouant un rôle symbolique important dans l’islam, et le Coran mentionne parmi eux le lotus, le grenadier, le palmier, la vigne, l’acacia à gomme, le bananier sauvage et des plantes aromatiques. Un arbre du paradis porte sur chacune de ses feuilles le nom de chaque homme, et quand un individu doit mourir, « sa » feuille tombe. Certains ont identifié cet arbre au lotus, une mention qui renvoie aussi à l’une des conceptions que le Coran offre de la création et à la résurrection des hommes : le processus est comparé à la germination et à la croissance des plantes, de même que la littérature concernant l’ascension céleste du Prophète compare la naissance des houris à l’apparition des plantes.
Des traditions attribuées au Prophète indiquent en outre que les arbres et les pierres attestent de sa prophétie, et une tradition en particulier mentionne un arbre nommé al-shajara al-sumra auquel il se serait référé pour prouver sa qualité de prophète à un Bédouin qui l’interrogeait, et qui aurait prononcé cette attestation trois fois.
Des arbres spécifiques sont mentionnés dans le Coran, souvent au moyen de périphrases :
L’arbre vert (al-shajara al-khadrâ’) contient un feu rappelant le feu infernal aux hommes, mais qui a été trempé deux fois dans l’eau de manière à en diminuer l’effet et à permettre à ceux-ci d’en tirer profit.
« C’est lui qui, pour vous,
a dans l’arbre vert placé du feu
dont vous utilisez la flamme. » (36, 80)
« Avez-vous considéré le feu
que vous obtenez par frottement ?
Est-ce vous qui en faites croître le bois ?
Ou bien en sommes-nous les producteurs ?
.
Nous avons fait tout cela
comme un Rappel et une chose utile
pour les voyageurs du désert. » (56, 72-73)
Selon les exégètes, il s’agirait d’arbres poussant dans le désert. D’abord verts, ils se dessécheraient en vieillissant et s’enflammeraient spontanément ; ce sont des arbustes comme le markh et le ‘afâr.
L’arbre de l’immortalité (al-shajara al-khuld) « et du royaume perpétuel » est celui dont Dieu a interdit à Adam et Ève de s’approcher.
« Le Démon le tenta en disant :
Ô Adam !
T’indiquerais-je l’Arbre de l’immortalité
et d’un royaume impérissable ? (20, 120)
Il est aussi désigné par la littérature religieuse comme « arbre interdit ». Le Coran n’attribue aucune caractéristique physique à cet arbre qui permettrait de l’identifier.
L’arbre béni (al-shajara al-mubâraka) est mentionné dans la sourate de la Lumière :
« Dieu est la lumière des cieux et de la terre.
Sa lumière est comparable à une niche
où se trouve une lampe.
La lampe est dans un verre ;
Le verre est semblable à une étoile brillante.
.
Cette lampe est allumée à un arbre béni :
l’olivier qui ne provient ni de l’Orient, ni de l’Occident
et dont l’huile est près d’éclairer
sans que le feu la touche. » (24, 35)
assimilé à un olivier hors de toute orientation dont l’huile est lumineuse par essence.
L’arbre de la satisfaction (al-shajara al-ridwân) est celui sous lequel les musulmans sont censés avoir prêté allégeance au Prophète en l’an 6 de l’hégire (627 de l’ère commune), lors de la bataille d’al-Huday-biyya.
« Dieu était satisfait des croyants
quand ils te prêtaient serment sous l’arbre. » (48, 18)
L’arbre Thoubaa fait partie des arbres du paradis. Son nom se rapporte à une chose délicieuse, la meilleure chose, la beauté, la béatitude et la félicité. La Tradition considère que la communauté des musulmans sera réunie sous cet arbre au jour du Jugement. Le Prophète de surcroît aurait indiqué qu’il ne ressemble à aucun arbre existant dans le monde, on l’a donc décrit en utilisant les images les plus merveilleuses – son tronc immense est fait de rubis et il est parfumé de musc et d’ambre. Il a des fruits comme des perles au goût de miel et de gingembre, et ses racines laissent s’écouler des sources de vin. (voir en commentaires pour plus d’informations données par les hadiths)
L’ensemble des espèces citées parmi lesquelles dominent les arbres fruitiers dispense une ombre aussi rafraîchissante que durable (4, 57 ; 13,35). Enfin les branches pendant bas sont à portée de main (55, 54 ; 69, 23 ; 76, 14).
La végétation qui pousse dans le brasier infernal n’est à l’inverse composée que d’un seul arbre et d’un arbuste qui dispensent l’un et l’autre « de fumée noire, ni fraîche, ni généreuse » (56, 43-44) qui s’oppose comme telle à celle dispensée par les espèces paradisiaques.
L’arbre maudit (al-shajara al-mal’unâ) désigne pour sa part l’arbre nommé Zaqqoum, qui est l’opposé de l’arbre Thoubaa et qui pousse en bas de l’enfer. Il fait partie des châtiments réservés aux damnés : ses fruits sont des démons qui déchirent leurs entrailles.
« L’arbre de Zaqqoum
est l’aliment du pêcheur.
Il bout dans les entrailles comme du métal en fusion,
comme de l’eau bouillante. » (44, 43-46)
« N’est-ce pas un meilleur lieu de séjour que l’arbre de Zaqqoum ?
Nous l’avons placé comme une épreuve pour les injustes ;
c’est un arbre qui sort de la Fournaise ;
ses fruits sont semblables à des têtes de démons. » (38, 62-65)« Oui, vraiment, ô vous les égarés, les négateurs !
Vous mangerez les fruits de l’arbre Zaqqoum » (56, 51-52)
Considéré par les exégètes comme un arbre propre à l’enfer, le Zaqqoum était pourtant connu du botaniste Dînawâri (vers 281/894): il s’agit selon lui, d’un arbre qui pousse au Yemen, de couleur poussière, au tronc noueux, sans épines, aux fleurs malodorantes et amères, et aux petites feuilles arrondies dont les extrémités sont très laides.
(cet arbre avec des fruits semblables à des têtes rappelle étrangement l’arbre Waq Waq).
Outre cet arbre, d’autres végétaux tapissent l’enfer, en particulier des plantes sèches, pestilentielles et qui écorchent les corps.
Enfin, l’arbre Yaqtin est associé à Jonas. Selon le Coran (37, 146), lorsque celui-ci fut rejeté sur la terre et qu’il se trouvait nu, Dieu fit croître cette plante afin qu’il se couvre de sa feuille. D’après la Tradition, il s’agirait d’une sorte de courge.
Il faut aussi signaler que le buisson ardent de la tradition biblique [1] n’est pas mentionné en tant que tel dans le texte coranique, même si cet épisode qui concerne Moïse est décrit dans trois longs passages (20, 9-14 ; 27, 7-9 ; 28, 29-30).
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Le Coran, traduit et annoté par Denise Masson, éditions La Pléiade, 1967.
Dictionnaire du Coran, Mohammad Ali Amir-Moezzi, pp.78-79-260-353-899.
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L’illustration choisie est une calligraphie de Lassaâd Métoui, tirée du livre co-écrit avec Malek Chebel « Les cent noms de l’Amour », un livre superbe où on découvre que les Arabes disposent de 99 noms pour nommer Allah, et qu’ils en ont 100 pour parler de l’amour…
La calligraphie représente l’expression Houbb ilâhi :
Amour Divin, amour fondé sur la réciprocité entre le Créateur et sa Créature.
Il les aimera, et eux aussi l’aimeront. (Coran ; 5, 54).
http://krapooarboricole.wordpress.com/2010/05/06/les-arbres-dans-le-coran/
Quand on est jeune, les inquiétudes vis à vis des maladies futures sont moindres. Pourtant, celles-ci peuvent apparaître plus tard, comme l’ostéoporose, qui est devenue une rivale pour les humains, et qu’il est donc nécessaire de traiter avec anticipation. Pour cela, il existe des manières faciles et variées de conserver une bonne santé des os. Nous voulons aujourd’hui partager avec vous ces méthodes pratiques pour renforcer votre structure osseuse. Profitez-en !
Tout au long des années, nous avons considéré le lait et ses dérivés comme une source principale de calcium, mais qu’en est-il des personnes intolérantes au lactose ? Nous allons vous présenter une nouvelle proposition qui permet de contribuer à la calcification continue des os, afin d’éviter un risque de fracture.
Qu’est-ce que l’ostéoporose ?
L’ostéoporose est due à la réduction de masse osseuse qui produit de la fragilité dans les os. Les femmes ont plus de propension à souffrir d’ostéoporose, surtout après la ménopause.
Il est important, pour éviter la fragilisation des os, de consommer régulièrement des aliments contenant de la vitamine B12, essentielle pour la conservation de la masse osseuse. Pour un adulte, il est bon de consommer le millième d’un gramme chaque jour. Vous devez enrichir votre régime alimentaire avec du poisson, de la viande, des oeufs et des produits laitiers.
Consommer-oeuf
Le calcium est primordial pour éviter l’ostéoporose et les fractures. On trouve ce nutriment principalement dans les produits laitiers et ses dérivés. De plus, la vitamine D est également indispensable pour la bonne distribution du calcium dans les os et le sang. Cette vitamine peut être trouvée dans l’huile de foie de morue, le jaune d’oeuf et le beurre.
Il faut aussi ajouter à votre régime alimentaire des aliments qui apportent des quantités exactes de phosphore, étant donné que ce minéral est indispensable dans la formation des os. Il peut être consommé dans les aliments suivants : produits laitiers, poisson, fruits secs, céréales complètes et légumes secs. Le magnésium s’est également converti en un nutriment primordial quand on veut prendre soin de ses os et il peut être trouvé dans les fruits de mer, les oeufs et les céréales.
Le fluor est un élément qui permet que la dureté et la stabilité de la matrice minérale de la structure osseuse. On le trouve dans les éléments suivants : l’eau, le poisson, le thé noir et les fruits de mer. La silice fait également partie de la grande liste de composants indispensables pour le renforcement des os. On peut en extraire dans l’eau minérale, le café, la levure de bière et les aliments riches en fibres comme les céréales complètes.
Céréale
Lutter contre la fragilisation et la réduction de la masse osseuse
Evitez les mauvaises positions du tronc, rester de préférence le tronc droit et évitez les mouvements rotatoires forts avec.
Réduisez l’usage des chaussures avec des talons très hauts, car vous devez permettre au corps de garder une position flexible et stable pour éviter l’usure des os.
Au moment de vous asseoir, vous devez éviter les chaises et les coussins trop mous, vous devez avoir une position droite et bien appuyer la plante des pieds sur le sol. Cela renforcera les os de votre dos et de vos jambes.
Il est également nécessaire de faire une activité physique fréquemment car l’exercice est un stimulant direct pour la formation et le renforcement des os. L’un des principaux risques de l’ostéoporose réside dans la sédentarité. Il est recommandé d’avoir une vie active. L’un des principaux exercices qui peuvent aider pour éviter la décalcification et la fragilisation des os est de marcher. Les marches quotidiennes prolongent et aident au développement et au renforcement de la structure osseuse.
Nous pouvons voir qu’un bon régime alimentaire est indispensable pour conserver le bon état et la force de nos os, mais qu’une bonne alimentation seule ne suffit pas, elle doit être complétée avec des bonnes postures, de l’activité physique fréquente et l’ingestion de produits laitiers et de leurs dérivés surtout pendant la grossesse et la croissance. Cela permettra que l’apport de calcium suffisant pour une bonne formation de la masse musculaire.
Tenez compte de la santé de vos os afin qu’ils aient une vie prolongée et sans risque de fractures ou de problèmes qui peuvent venir avec l’âge. Il est indispensable que dès la jeunesse, vous pensiez au bien-être de votre corps dans le futur, car les maladies et les affections physiques arrivent au fur et à mesure des années et pour le corps, il est plus difficile d’absorber des nutriments à un âge avancé.
http://amelioretasante.com/les-differentes-manieres-de-renforcer-ses-os/
La diffusion de la religion musulmane a donné naissance, au sein d’un vaste territoire, à une manière commune de penser et de vivre : la civilisation islamique. Les cultures marquées par l’islam n’ont cessé d’échanger, tout en conservant leur identité. Elles ont développé une esthétique propre, communément appelée « arts de l’Islam », qui s’applique tout autant au domaine religieux que profane. Cette unité esthétique s’appuie sur la calligraphie, qui sublime le texte sacré et orne objets
et monuments, reproduisant à l’infini des motifs ornementaux, géométriques ou floraux : l’arabesque et les entrelacs. La représentation figurée des hommes et des animaux n’y est pas bannie, mais elle n’est pas présente sur les feuillets du Coran ou dans les mosquées.
Facteur déterminant dans les arts de l’Islam, le mécénat des souverains et des princes a favorisé la production d’objets précieux et raffinés, et le développement de techniques
qui seront imitées jusqu’auXVe siècle en Europe avant que le mouvement ne s’inverse.Au XIX e siècle, des artistes, des techniciens, des artisans-théoriciens et des amateurs
d’objets d’art européens redécouvrent les arts islamiques et constituent des collections privées ou des musées.
L’art sacré en islam se base avant tout sur une vision du monde selon laquelle l’ensemble de la création est le reflet et la manifestation des différents attributs divins, parmi lesquels al-jamâl, la beauté. Chaque être créé reflète ainsi à sa manière l’un des aspects de l’infinie beauté divine. Le Créateur du monde n’est donc pas seulement Miséricordieux, Pardonneur, Bon… mais est également à la source de toute beauté. Loin d’être une chose purement subjective, la beauté est donc une réalité concrète existant dans le monde indépendamment de la perception de l’homme.
Si Dieu est beau, l’art, qui consiste notamment en la figuration de la beauté, est donc un moyen de se rapprocher de Dieu. Cette réalité fonde une esthétique non pas subjective et dépendant du psychisme de chacun, mais qui s’enracine dans la réalité même du monde. Selon un langage philosophique, la beauté est donc un attribut essentiel et concret (sefat-e zhâti va ’ayni) des choses, et non le résultat de perceptions subjectives et relatives qui détermineraient ce qui serait beau ou pas au gré des modes et des courants artistiques. La beauté étant une réalité objective, le but de l’art sacré sera donc de la révéler de la façon la plus subtile possible. Car réalité objective n’est pas pour autant synonyme d’évidence ni de matérialité : dans la majorité des cas, les œuvres d’art visent à véhiculer des beautés à la fois intellectuelles et spirituelles, dont la perception nécessite une certaine culture et éducation de l’âme. Le Coran lui-même souligne l’existence de différents types de beautés : les beautés sensibles, à travers l’exemple du ciel et des étoiles (37:6 ; 41:12), des animaux (16:5-6), de la nature (27:60) ; les beautés intellectuelles au travers de l’évocation d’un "beau pardon" (15:58) ou d’une "belle patience" (12:18 ) ; et enfin les beautés spirituelles, comme celle de la foi (49:7).
Sur la base de cette vision du monde, la beauté ne doit donc jamais être considérée et contemplée en elle-même : en évoquant ces différentes beautés, le Coran vise à éveiller l’âme de l’homme afin qu’en observant ces réalités créées (makhluq), il comprenne la beauté de leur Créateur (Khâleq) et se rapproche de Lui. Ainsi, à la fin de chaque verset évoquant la beauté de la création, des attributs de Dieu sont évoqués (Latif, ‘Alim…) afin de souligner la source ultime de ces beautés. Les différentes manifestations de la beauté n’ont donc aucune valeur intrinsèque hors de leur rôle de manifestation (non d’incarnation) [5] et de rappel du divin. Nous pouvons citer un exemple pour clarifier ces deux façons d’envisager la beauté : imaginons un panneau indiquant "Téhéran, 40 km". Nous pouvons porter deux types de regard sur ce panneau : se limiter à considérer son strict aspect matériel, et dire "ce panneau est fait de fer et de bois". Ce regard échoue cependant à voir réellement le message véhiculé par ces matériaux. Un autre regard consiste à dépasser la forme et la matière de ce panneau et à considérer uniquement ce qu’il veut nous montrer, c’est-à-dire que nous nous trouvons à une distance de 40 km de la ville de Téhéran. Ce second regard considère avant tout le panneau comme un "signe" montrant une réalité au-delà de lui-même. C’est ce regard que le croyant se doit de porter sur le monde, et qui consiste à considérer les êtres non pas comme des agrégats de cellules, mais comme autant de "signes" qui nous montrent les perfections divines dans leurs différents degrés de manifestation.
La calligraphie arabe et islamique
La calligraphie est l’art de la belle écriture. L’art calligraphique se caractérise par le symbolisme des lettres et le développement de l’expressivité du texte illustrée. L’agencement des lettres y a une haute signification car il s’agit d’exprimer en termes intelligibles la réalité cachée.
La calligraphie arabe a atteint à travers la civilisation islamique un sommet de raffinement et d’harmonie jamais égalé. Dans certaines œuvres islamiques, l’écriture stylisée a été raffinée à tel point que l’élégance l’emporte sur la lisibilité.
L’écriture arabe a beaucoup évolué au cours de son histoire, prenant des formes variées suivant les supports et les usages. À partir de l’écriture arabe, les calligraphes ont été amenés à créer, selon les époques et les lieux, un certain nombre de styles. L’art de la calligraphie arabe a évolué vers deux formes maîtresses : le Koufique (rigide et anguleux) et le Naskhi (cursif, souple et arrondi). Ces deux styles de base ont engendré une multitude d’autres calligraphies.
Il existe divers styles d’écriture calligraphique arabe. Les principaux sont (cliquez sur les noms pour des exemples) :
• Le Diwani : d’origine Turque, et ayant connu son summum durant le règne Ottoman, ce style de calligraphie arabe se définit par l’élongation des caractères et son allure ornementale prononcée.
• Le Koufique : anguleux et géométrique ; style utilisé autrefois par les scribes de Koufa pour la copie des Corans. Il a servi aussi à la gravure des inscriptions dans la pierre. Il est encore très employé de nos jours dans la décoration architecturale.
• Le Naskhi : dont les origines remontent au 8e siècle, à gagné en popularité après que le calligraphe notoire Ibn Mouqlah l’eu retravaillée au 10e siècle en une forme plus rythmée. Avec l’arrivée du papier, qui succéda au parchemin, et grâce à Ibn Al-Bawbab qui en fit une calligraphie élégante, ce style gagna ses lettres de noblesse et servit d’écriture principale pour les Corans. Aujourd’hui, il y a plus de Corans copiés en Naskhi que dans toutes les autres écritures arabes réunies. Elle est presque toujours composée de courts traits horizontaux et de verticales d’égale hauteur au-dessus et au-dessous de la ligne médiane. Les courbes sont pleines et profondes, les jambages droits et verticaux.
• Le Riqa : ou « Petite Feuille » dérive du Naskhi et du Thuluth. L’aspect géométrique de ses lettres et particulièrement les fioritures des finales, s’apparente largement à celles du Thuluth, mais elle est bien plus petite et dotée de courbes plus arrondies et ses Alifs ne sont jamais écrits avec des barbelures. Le centre des boucles des lettres est toujours rempli, les lignes horizontales sont très courtes et les ligatures agencées avec densité, les finales étant souvent rattachées aux initiales. C’est de nos jours l’écriture manuscrite la plus employée dans le monde arabe.
• Le Taliq : aussi appelé Farsi, est léger et élégant, comme suspendu ; créé par les calligraphes de la Perse pour les recueils de poésie, il est devenu un des styles prépondérants chez les Persans, les Indiens et les Turcs.
• Le Thuluth : apparue au 7e siècle, est une calligraphie statique et monumentale, surtout utilisée à des fins décoratives dans les manuscrits et les inscriptions. Elle a également servi pour la copie des Corans, surtout pour les têtes de chapitre et les colophons. On la juge comme la plus importante des écritures ornementales. Quelques autres styles calligraphiques :
• Le Maghribi : naguère utilisé dans les pays du Maghreb, en Espagne islamique et au Soudan, il tend, aujourd’hui, à être remplacé par le Naskhi en Afrique du Nord.
• Le Mohaqqaq : était à l’origine une écriture dont les lettres étaient moins angulaires que le Koufique, avec des ligatures amplement séparées ; l’ensemble était « produit avec méticulosité » comme son nom le signale. Avec la découverte du papier autour de 750, cette calligraphie arabe acquit une certaine rondeur qui la rendit plus facile à tracer et elle devint l’écriture privilégiée des scribes. Modifiée par Ibn Muqlah, elle conserva ses déliés allongés sans trop de pleins ni d’enjolivures accusées sous les lignes. Cela en fit l’écriture privilégiée des Corans de grand format.
L’ architecture arabe
La civilisation islamique s’illustre par une architecture très riche et diversifiée. Du Maghreb à l’Asie, de l’Espagne à l’Afrique profonde, cette architecture multiple se caractérise par une très grande sobriété des lignes et un foisonnement extrême des détails architecturaux.
Le plan d’un bâtiment typique peut être tout simplement rectangulaire (forme des basiliques antiques), ou parfois constitué d’une succession de travées reposant sur des piliers surmontés d’une ou plusieurs successions de coupoles (pas de forme particulière). Si la mosquée d’origine est trop petite, comme celle de Cordoue, on lui ajoute quelques travées supplémentaires, si bien que le bâtiment initial peut devenir une forêt de piliers. Ce plan évoluera au fil des siècles et en Iran prendra une architecture en T autour de la cour.
Le minaret : il n’apparaît que vers le 9e siècle. C’est également un signe distinctif, visible (et audible surtout). De l’extérieur, le minaret est de coupe carrée en Espagne et élevé (comme le clocher chrétien) ; mais de forme cylindrique au Moyen Orient, soit sous la forme ancienne des ziggourats babyloniennes, soit mince et élégant, de taille modeste mais multiplié par quatre comme les quatre angles des vastes mosquées au dôme élevé de l’Inde.
La cour : un espace ouvert, ombragé, agréable, mais surtout le passage obligé par la fontaine à ablutions. C’est donc l’entrée principale des croyants.
La coupole : repose à l’origine sur quatre piliers. C’est le schéma simple. D’origine byzantine, la coupole va être complètement adoptée par l’art islamique : elle prendra par la suite des formes intérieures complexes, décorées de stucs, plâtre qui permet des décorations extrêmement ciselées, ou des formes extérieures en bulbe, parfois recouvert d’or (Dôme du Rocher à Jérusalem), ou de mosaïque de couleur (Mosquée Bleue d’Ispahan).
Quelques « joyaux » de l’architecture arabe islamique (cliquez pour la photo) :
• Le Tadj Mahall (ou Taj Mahal)
• Ispahan, mosquée bleue
• Kairouan, la ville (médina)
• Samarcande, les medresas (écoles)
L'architecture religieuse s'enrichit assez tôt d'autres types d'édifices : les ribāts sont connus dès le viiie siècle ; les zāwiyas, mausolées, médersas, hôpitaux, cuisines des pauvres et autres constructions charitables doivent leur apparition à des motivations mêlant charité et propagande souveraine, philanthropie, munificence et religion.
http://www.firdaous.com/00180-les-differents-styles-de-la-calligraphie-arabe.htm
Visite virtuelle : les arts de l'Islam au...par FranceInfo
Entre fringales et dégoûts pour certains aliments, les femmes enceintes ne savent pas toujours sur quel pied danser. Pourtant, toutes ou presque éprouvent des envies irrépressibles de manger. Théoriquement, les envies de grossesse seraient une manière pour l'organisme de satisfaire ses besoins et donc d'éviter les carences. Avoir envie de fraises est un cliché. Dans la réalité, les futures mamans peuvent avoir envie de tous les aliments. Avoir envie de viande rouge traduirait une carence en fer, avoir envie de chocolat exprimerait un besoin de magnésium. En vérité, ce sont plutôt les hormones qui perturbent les habitudes des femmes enceintes.
Les hormones sont indispensables au bon déroulement de la grossesse. Elles garantissent les échanges entre le placenta et le fœtus. Pourtant, elles ne manqueront pas de jouer des tours aux femmes enceintes. Ce sont elles les responsables des fameuses « envie de fraises » !
Avoir un bébé ne se déroule pas sans changements physiologiques. Avec l'augmentation de la concentration d'oestrogènes dans l'organisme, le goût et l'odorat des futures mamans se modifient. Les odeurs paraissent plus intenses et donnent parfois même la nausée.
Pendant la grossesse, notamment durant le premier trimestre, certaines femmes ne supportent plus des aliments qu'elles aimaient. Inversement, il est possible de soudainement avoir envie de nourriture peu appréciée auparavant.
Les envies auraient, quant à elles, pour but, d'éviter l'hypoglycémie. En effet, les futures mamans sont plus sensibles aux petits malaises. Mais cela n'est pas vérifié… Les « envies de fraises », ou de glace au chocolat en pleine nuit, sont peut-être simplement le témoignage d'un besoin accru d'attention de la part des femmes enceintes. Mystère !
Comment gérer les envies de grossesse ?
En conservant une alimentation variée et équilibrée, les futures mamans peuvent tout à fait céder à quelques-unes de leurs envies. Il est même conseillé de se faire plaisir de temps en temps. Il serait dommage de se priver.
Malgré tout, attention à ne pas craquer trop souvent pour des aliments trop riches en sucres et en graisses.
Afin d'éviter les envies de grossesse et les grignotages, il est important de garder trois repas équilibrés par jour, tout en s'accordant une à deux collations (à 11h et/ou à 16h), selon la faim, comme les enfants.
En privilégiant les féculents (céréales complètes, pain complet, légumes secs…) qui donnent de l'énergie longue durée et rassasient. Cela permet de limiter les fringales en cours de journée.
Quoiqu'il en soit, les futures mamans ne doivent pas se priver. S'accorder quelques plaisirs en assouvissant quelques envies est bon pour le moral… mais dans la limite du raisonnable !
http://www.bebe.nestle.fr/grossesse/articles/nutrition/pourquoi-les-femmes-enceintes-ont-des-envies-de-fraises#
Les transactions financières... En ce qui concerne le statut des billets de banque dans la jurisprudence islamique, il y a eu quelques divergences entre les savants.
Pour simplifier, voici comment on pourrait présenter les deux principaux avis qui ont été émis:
1- Certains savants considéraient (j'utilise le passé, vu que cet avis a été pratiquement délaissé depuis pas mal de temps en faveur du second...) que les billets de banque étaient de simples documents officiels utilisés dans le domaine financier ("wathâïq mâliyyah"), servant à attester que le porteur de ces billets est redevable d'une certaine quantité d'or auprès de l'organisme qui les a émis. Suivant cet avis, les billets de banque ne sont donc pas considérés comme une monnaie ("thaman") et n'ont même pas valeur de bien matériel ("mâl"). Ils ne sont ni plus ni moins que des reçus émis par la banque. Au niveau de la jurisprudence, les règles qui s'appliquent aux échanges de billets de banque sont ceux du "Hawâlah" (transfert de dettes). L'adoption de cet avis soulève cependant un certain nombre de problèmes. Je vais en citer deux à titre d'exemple:
L'échange de l'or et de l'argent ("sarf") est régulé par des règles bien précises, parmi lesquels il y a justement le fait que le transfert doit être effectué "de main en main". Toute forme de crédit à ce niveau est donc prohibé: Ce qui rend donc impossible l'échange de billets (ayant valeur d'attestation de dettes ("sanadât ous dayn") correspondant à un certain montant d'or ou d'argent) contre de l'or ou de l'argent (en nature). La condition d'échange "de main en main" ("yadan bi yadin") n'est en effet pas respectée.
Ensuite, les billets n'ayant pas de valeur propre, s'ils sont utilisés dans l'acquittement de la Zakâte, celle-ci ne sera réellement acquittée qu'à partir du moment où le pauvre qui a reçu les billets les aura utilisés pour acquérir un bien matériel ou aura obtenu leur équivalent en or... Ce qui sous entend que si le pauvre a perdu les billets avant cela, la Zakâte ne sera pas valable...
2- D'autres savants sont au contraire d'avis que les billets de banque devraient être considérés comme des valeurs à part entière, établies par la convention et l'usage ("thaman istilâhi" ou "thaman 'ourfi".) Les règles qui s'appliquent lors des échanges de billets suivant cet avis ne sont donc plus celles du transfert de dettes ("Hawâlah").
Moufti Taqi Ousmâni du Pakistan a, à ce sujet, rédigé une étude relativement complète en arabe, étude qu'il avait d'ailleurs présentée lors de la cinquième session de l'Académie Islamique du Fiqh, qui s'était déroulée au Koweït en 1988. Au sein de celle-ci, après avoir étudié les deux avis évoqués ci-dessus à la lumière du développement du statut des billets de banque à travers l'histoire, il reconnaît que, si à un certain moment, le premier avis était tout a fait valide et justifié, il n'en reste pas moins que les évolutions qui ont eu lieu par la suite (notamment au niveau de l'interdiction d'obtenir la conversion des billets en or auprès de la Banque Centrale des pays émetteurs) font que l'on ne peut maintenant prendre en considération que le second avis et reconnaître ainsi aux billets de banque un statut spécifique:
Celui de monnaie (au sens d'instrument légal de paiement) symbolique, à l'instar des "foloûs nâfiqah" (pièces de monnaie courantes) qui sont évoqués dans les ouvrages de jurisprudence des savants des premiers siècles de l'Islam, dont la valeur faciale dépassait de loin la valeur réelle. Les règles s'appliquant aux billets de banque seront donc pratiquement les mêmes que celles des "fouloûs nâfiqah". (Pour revenir à un exemple cité plus haut, cela signifie que la Zakâte pourra être acquittée normalement par leur intermédiaire, exactement comme si on avait donné un bien matériel ou un métal précieux (or ou argent).)
http://www.muslimfr.com/modules.php?name=News&file=article&sid=92
1. Par islamiates le 02/07/2024
Salam Les sourates sont données à titre d'exemple. Merci pour votre réactivité