Noms communs : Encensier, herbe aux couronnes, rose des marins, rose de la mer, rose-marine.
Nom botanique : Rosmarinus officinalis, famille des labiées ou lamiacées.
Noms anglais : Rosemary.
Parties utilisées : Parties aériennes, idéalement à la floraison.
Habitat et origine : Plante vivace arbustive originaire des maquis, garrigues et rocailles du bassin méditerranéen, aujourd'hui répandue un peu partout sous les climats tempérés qui connaissent des hivers doux. La plante aime le plein soleil et tolère modérément la sécheresse. Sous les climats plus nordiques, on la traite comme une annuelle que l’on cultive par semis ou par bouturage, car elle ne résiste pas aux hivers rigoureux.
Par voie interne
Fatigue, faiblesse, troubles digestifs et hépatiques, infections respiratoires et de la sphère ORL (oreilles, nez et gorge), maux de tête
Stimulation hépatique
Pour une cure printanière ou d’automne destinée à stimuler et décongestionner le foie et la vésicule biliaire :
Certaines sources sont plus généreuses sur les dosages, par exemple, de 3 à 4 gouttes, 2 à 3 fois par jour. La Commission E recommande de 10 à 20 gouttes par jour, mais l'éditeur américain de la version anglaise de cet ouvrage estime ce dosage excessif et possiblement non sécuritaire : il recommande plutôt de s'en tenir à 2 gouttes par jour. Pour sa part, l’ESCOP recommande de réserver l’huile essentielle aux usages externes. Il existe 3 types d’huile essentielle de romarin qui varient selon le lieu de culture et le moment de la récolte. Elles sont nommées selon le principe actif qui prédomine.
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Par voie externe
Troubles rhumatismaux et de la circulation sanguine périphérique (mains, pieds, jambes).
Décoction de base. Faire mijoter, pendant 10 minutes, 50 g de romarin dans 1 litre d’eau. Refroidir et filtrer. |
Le romarin fait l’objet de très nombreuses mentions historiques et légendaires. Les anciens lui vouaient une grande vénération. On s'en servait généreusement dans toutes les fêtes, qu'il s'agisse de cérémonies nuptiales, funéraires ou de célébrations profanes. Les mariées portaient des couronnes de romarin, symboles d’amour et de fidélité, tandis que les invités recevaient des branches enjolivées de rubans de soie multicolores. On mettait aussi des brins de romarin sous les oreillers pour chasser les mauvais esprits et les cauchemars.
Les Égyptiens plaçaient des rameaux de romarin dans la tombe des pharaons afin de fortifier leur âme. Le romarin est un symbole du souvenir et de l’amitié. Les étudiants grecs s'en confectionnaient des couronnes, qu'ils portaient durant les examens pour stimuler leur mémoire.
Durant les épidémies de peste, le romarin était très populaire : on en faisait brûler des rameaux pour purifier l’air et on portait des sachets sur soi, que l’on respirait lorsqu’on passait dans les endroits touchés par cette terrible maladie. L'histoire veut aussi que la reine de Hongrie, qui souffrait de rhumatismes chroniques, ait été délivrée de ses problèmes grâce à un remède à base deromarin lorsqu’elle était âgée de 72 ans.
Dans certaines régions rurales, on fait tremper du romarin pour obtenir uneboisson fortifiante. On utilise aussi le romarin sous forme d'extrait à base d'alcool pour les plaies et sous forme d'onguent ou de baume pour soulager les rhumatismes et les névralgies, tant chez les humains que chez les animaux.
L'huile essentielle de romarin est largement utilisée comme composant aromatique dans l'industrie des cosmétiques (savons, parfums, crèmes, etc.), mais aussi dans l'industrie alimentaire (boissons alcoolisées, desserts, bonbons, conservation des lipides, etc.).
Stimulation de l’intellect. L’huile essentielle de romarin a eu un léger effet bénéfique sur la mémoire spatiale et la mémoire à court terme au cours d’un essai sur 144 sujets (48 exposés à l’huile essentielle de romarin, 47 exposés à l’huile essentielle de lavande et 48 dans le groupe témoin)1. Au cours d’un essai effectué auprès de 120 étudiants en soins infirmiers au moment de 4 de leurs examens, l’huile essentielle de romarin, en inhalation, a augmenté leur concentration2. Des études plus poussées sont nécessaires pour confirmer l’effet du romarin sur les facultés cognitives.
La Commission E et l’ESCOP reconnaissent l'usage interne du romarin pour soulager les troubles gastriques et son usage externe, comme adjuvant, pour soulager les troubles rhumatismaux et de la circulation sanguine périphérique (mains, pieds, jambes). L’ESCOP recommande aussi le romarin pour améliorer les fonctions biliaires et hépatiques (foie) et, en usage externe, comme antiseptique léger.
Des essais in vitro et menés sur des animaux ont effectivement permis de démontrer que le romarin avait des propriétés hépatoprotectrices3-5, antiulcéreuses6, antispasmodiques7,8 et antimicrobiennes9-14. Des chercheurs indiens ont notamment constaté, en laboratoire, que l’huile essentielle de romarin est active contre des souches d’Escherichia coli et Candida albicansrésistantes aux médicaments15.
Deux essais préliminaires sans placebo tendent à confirmer l’usage traditionnel du romarin pour soulager les douleurs arthritiques16,17. On a aussi observé, in vitro, que l’acide rosmarinique, dont le romarin est riche, pouvait agir sur le métabolisme des prostaglandines, ce qui expliquerait ses effets anti-inflammatoires7,17. Ces effets pourraient également être attribuables à plusieurs composants aux propriétés antioxydantes3,14,18,19 que la plante renferme.
Inflammation des voies respiratoires. Les résultats d’essais menés sur des animaux indiquent que les émanations aromatiques du romarin peuvent soulager l’inflammation des voies respiratoires causée par les poussières domestiques allergènes20 et les particules émises par le pot d’échappement d’un moteur au diésel21.
Pelade (alopécie en aires ou en plaques). Les résultats d'une étude à double insu avec placebo indiquent qu'un mélange d'huiles essentielles de romarin, de lavande, de thym et de noix de cèdre peut être utile pour les personnes souffrant de pelade22. Cette étude, qui a duré 7 mois, comporte néanmoins des faiblesses méthodologiques : par exemple, la lotion utilisée comme placebo ne dégageait pas la même odeur que la lotion « active » et 32 % des sujets du groupe placebo ont abandonné le traitement avant la fin de l'étude, ce qui peut fausser les résultats.
Divers. Des résultats d’études in vitro et sur des animaux indiquent que le romarin pourrait inhiber la prolifération des cellules cancéreuses4,23-25. Les chercheurs attribuent les effets antiproliférateur26et antimutagène27 du romarin aux composés polyphénoliques qu’il renferme, notamment le carnosol et l’acide carnosique. Les propriétés antioxydantes du romarin intéressent aussi lesdermatologues28.
Sous forme d’huile essentielle utilisée en massage ou en inhalation, le romarin, associé à la lavande et à d’autres plantes a eu des effets bénéfiques contre la douleur29 et l’anxiété30.31. On ne sait cependant pas quel a été l’effet spécifique du romarin.
Notes
1. Moss M, Cook J, et al. Aromas of rosemary and lavender essential oils differentially affect cognition and mood in healthy adults. Int J Neurosci. 2003 Jan;113(1):15-38.
2. The effects of lavender and rosemary essential oils on test-taking anxiety among graduate nursing students. McCaffrey R, Thomas DJ, Kinzelman AO. Holist Nurs Pract. 2009 Mar-Apr;23(2):88-93.
3. Oxidative stress modulation by Rosmarinus officinalis in CCl(4)-induced liver cirrhosis. Gutiérrez R, Alvarado JL, et al. Phytother Res. 2009 Oct 13.
4. Fahim FA, Esmat AY, et al. Allied studies on the effect of Rosmarinus officinalis L. on experimental hepatotoxicity and mutagenesis.Int J Food Sci Nutr 1999 Nov;50(6):413-27
5. Amin A, Hamza AA. Hepatoprotective effects of Hibiscus, Rosmarinus and Salvia on azathioprine-induced toxicity in rats. Life Sci. 2005 Jun 3;77(3):266-78. Epub 2005 Feb 17.
6. Dias PC, Foglio MA, et al. Antiulcerogenic activity of crude hydroalcoholic extract of Rosmarinus officinalis L.J Ethnopharmacol 2000 Jan;69(1):57-62.
7. al-Sereiti MR, Abu-Amer et al. Pharmacology of rosemary (Rosmarinus officinalis Linn.) and its therapeutic potentials.Indian J Exp Biol 1999 Feb;37(2):124-30
9. European Scientific Cooperative on Phytotherapy (Ed). Rosmarini folium cum flore, ESCOP Monographs on the Medicinal Uses of Plants Drugs, Centre for Complementary Health Studies, Université d'Exeter, Grande-Bretagne, 1997.
10. Mangena T, Muyima NY. Comparative evaluation of the antimicrobial activities of essential oils of Artemisia afra, Pteronia incana and Rosmarinus officinalis on selected bacteria and yeast strains.Lett Appl Microbiol 1999 Apr;28(4):291-6.
11. Lopez P, Sanchez C, et al. Solid- and vapor-phase antimicrobial activities of six essential oils: susceptibility of selected foodborne bacterial and fungal strains. J Agric Food Chem. 2005 Aug 24;53(17):6939-46.
12. Oluwatuyi M, Kaatz GW, Gibbons S. Antibacterial and resistance modifying activity of Rosmarinus officinalis. Phytochemistry. 2004 Dec;65(24):3249-54.
13. Mahady GB, Pendland SL, et al. In vitro susceptibility of Helicobacter pylori to botanical extracts used traditionally for the treatment of gastrointestinal disorders. Phytother Res. 2005 Nov;19(11):988-91.
14. In vitro antimicrobial and antioxidant activity of commercial rosemary extract formulations. Klancnik A, Guzej B, Kolar MH. J Food Prot. 2009 Aug;72(8):1744-52).
15. Potential of rosemary oil to be used in drug-resistant infections. Luqman S, Dwivedi GR, et al. Altern Ther Health Med. 2007 Sep-Oct;13(5):54-9. Review.
16. Lukaczer D, Darland G, et al. A pilot trial evaluating Meta050, a proprietary combination of reduced iso-alpha acids, rosemary extract and oleanolic acid in patients with arthritis and fibromyalgia. Phytother Res. 2005 Oct;19(10):864-9.
17. Clinical safety and efficacy of NG440: a novel combination of rho iso-alpha acids from hops, rosemary, and oleanolic acid for inflammatory conditions. Minich DM, Bland JS, Katke J et al. Can J Physiol Pharmacol. 2007 Sep;85(9):872-83.
18. Zeng HH, Tu PF, et al. Antioxidant properties of phenolic diterpenes from Rosmarinus officinalis.Acta Pharmacol Sin 2001 Dec;22(12):1094-1098.
19. Moreno S, Scheyer T, et al. Antioxidant and antimicrobial activities of rosemary extracts linked to their polyphenol composition. Free Radic Res. 2006 Feb;40(2):223-31.
20. Inoue K, Takano H, et al. Effects of volatile constituents of a rosemary extract on allergic airway inflammation related to house dust mite allergen in mice. Int J Mol Med. 2005 Aug;16(2):315-9.
21. Inoue K, Takano H, et al. Effects of volatile constituents of rosemary extract on lung inflammation induced by diesel exhaust particles. Basic Clin Pharmacol Toxicol. 2006 Jul;99(1):52-7.
22. Hay IC, Jamieson M, et al. Randomized trial of aromatherapy. Successful treatment for alopecia areata.Arch Dermatol 1998;134:1349-52.
23. Sancheti G, Goyal PK. Effect of rosmarinus officinalis in modulating 7,12-dimethylbenz(a)anthracene induced skin tumorigenesis in mice. Phytother Res. 2006 Nov;20(11):981-6.
24. Sancheti G, Goyal P. Modulatory influence of Rosemarinus officinalis on DMBA-induced mouse skin tumorigenesis. Asian Pac J Cancer Prev. 2006 Apr-Jun;7(2):331-5.
25. Amin A, Hamza AA. Hepatoprotective effects of Hibiscus, Rosmarinus and Salvia on azathioprine-induced toxicity in rats. Life Sci. 2005 Jun 3;77(3):266-78. Epub 2005 Feb 17.
26. Visanji JM, Thompson DG, Padfield PJ. Induction of G2/M phase cell cycle arrest by carnosol and carnosic acid is associated with alteration of cyclin A and cyclin B1 levels. Cancer Lett. 2006 Jun 8;237(1):130-6.
27. Del Bano MJ, Castillo J, et al. Radioprotective-antimutagenic effects of rosemary phenolics against chromosomal damage induced in human lymphocytes by gamma-rays. J Agric Food Chem. 2006 Mar 22;54(6):2064-8.
28. Less-known botanical cosmeceuticals. Baumann LS. Dermatol Ther. 2007 Sep-Oct;20(5):330-42. Review.
29. Effects of aromatherapy acupressure on hemiplegic shoulder pain and motor power in stroke patients: a pilot study. Shin BC, Lee MS. J Altern Complement Med. 2007 Mar;13(2):247-51.
30. Effects of aromatherapy massage on anxiety and self-esteem in korean elderly women: a pilot study. Rho KH, Han SH, et al. Int J Neurosci. 2006 Dec;116(12):1447-55.
31. [The effect of aroma inhalation method on stress responses of nursing students] Park MK, Lee ES. Taehan Kanho Hakhoe Chi. 2004 Apr;34(2):344-51. Korean.
32. Burkhard PR, Burkhardt K, et al. Plant-induced seizures: reappearance of an old problem. J Neurol. 1999 Aug;246(8):667-70.
33. Franchomme P. et Pénoël D. L'aromathérapie exactement. Encyclopédie de l'utilisation thérapeutique des huiles essentielles. Roger Jollois Éditeur, Limoges, France, 1990. p. 394.
34. Tyler, Varro E., Foster Steven, Tyler's Honest Herbal. The Haworth Herbal Press, New York, 1999, p. 322.
35. Inui S, Katayama I. Allergic contact dermatitis induced by rosemary leaf extract in a cleansing gel. J Dermatol. 2005 Aug;32(8):667-9.
36. Armisen M, Rodriguez V, Vidal C. Photoaggravated allergic contact dermatitis due to Rosmarinus officinalis cross-reactive with Thymus vulgaris. Contact Dermatitis. 2003 Jan;48(1):52-3. [Pas de résumé dans MedLine].
37. Serra E, Vila A, et al. Allergic contact dermatitis due to rosemary. Contact Dermatitis. 2005 Sep;53(3):179-80. [Pas de résumé dans MedLine].
38. Gonzalez-Mahave I, Lobesa T, et al. Rosemary contact dermatitis and cross-reactivity with other labiate plants. Contact Dermatitis. 2006 Apr;54(4):210-2.
39. Hjorther AB, Christophersen C, et al. Occupational allergic contact dermatitis from carnosol, a naturally-occurring compound present in rosemary. Contact Dermatitis. 1997 Sep;37(3):99-100.
40. Fuchs SM, Schliemann-Willers S, et al. Protective effects of different marigold (Calendula officinalis L.) and rosemary cream preparations against sodium-lauryl-sulfate-induced irritant contact dermatitis. Skin Pharmacol Physiol. 2005 Jul-Aug;18(4):195-200.
41. Green tea or rosemary extract added to foods reduces nonheme-iron absorption. Samman S, Sandstrom B, et al. Am J Clin Nutr 2001;73(3):607-612. Texte intégral : www.ajcn.org
41. Haloui M, Louedec L, et al. Experimental diuretic effects of Rosmarinus officinalis and Centaurium erythraea. J Ethnopharmacol. 2000 Aug;71(3):465-72.
http://www.passeportsante.net/fr/Solutions/PlantesSupplements/Fiche.aspx?doc=romarin_ps
Qu’est ce que le système immunitaire ?
Le système immunitaire maintient l’intégrité de notre organisme. Pour cela il met en œuvre de nombreuses réactions qui ont pour but de protéger les cellules de l’organisme. Les tissus « attaqués » dégageraient des substances qui alerteraient les cellules immunitaires. Actuellement on pense que ce seraient les dommages causés par un virus ou une bactérie qui seraient à l’origine d’une réaction immunitaire plutôt que la bactérie ou la virus à proprement parler. (1)
Pour se défendre au mieux, le corps a deux types d’immunité à sa disposition : l'immunité innée ou naturelle et l'immunité acquise.
L'immunité non spécifique permet une action rapide et immédiate. Elle fait intervenir des cellules responsables de la phagocytose.
L'immunité spécifique, quant à elle, a besoin d’un délai de quelques jours pour se mettre en place. Pendant ces quelques jours, les cellules immunitaires prennent connaissance des caractéristiques de l’antigène et se préparent à le détruire.
Après l’élimination de la substance étrangère, notre organisme garde en mémoire les cellules nécessaires pour éliminer ce même antigène. L’immunité spécifique est séparée en deux sous parties : la réponse à médiation humorale et la réponse à médiation cellulaire.
L'immunité non spécifique et l'immunité spécifique fonctionnent de manières complémentaires : pour qu’un antigène soit pris en compte par le système immunitaire spécifique, il doit lui être présenté par une cellule du système immunitaire non spécifique. Cette cellule devient alors une cellule présentatrice d’antigène.
Pour être reconnues, les cellules du soi et du non soi sont toutes équipées de marqueurs très spécifiques. Ces marqueurs sont des protéines membranaires ancrées dans la membrane cellulaire. Elles sont reconnues par d’autres protéines portées par les cellules immunitaires.
Les protéines qui constituent le soi sont celles du complexe majeur d’histocompatibilité (CMH, anciennement appelées Human Leucocyt Antigen, HLA). Il existe les molécules CMH de classe I et celles de classe II. À elles deux, ces catégories comptent 12 molécules CMH différentes. Elles sont issues de 6 gènes paternels et de 6 gènes maternels. La probabilité de trouver la même combinaison chez deux individus est quasiment inexistante : les molécules sont propres à chacun. C’est pourquoi une personne greffée doit prendre un traitement immunosuppresseur. Ces médicaments limitent le risque d’attaque de l’organe par le système immunitaire : le risque de rejet du greffon est ainsi minimisé.
Les molécules de classe II assurent donc la présentation des protéines cellulaires qui transitent sur les voies d'endocytose. Les molécules de classe I récupèrent, transportent et présentent à la membranes des peptides issus de la dégradation de toutes les protéines cellulaires (qu'elles soient des protéines de ménage ou des protéines virales dans le cas d'une cellule infectée). Ces molécules d'histocompatibilité permettent au système immunitaire et aux lymphocytes T en particulier de détecter des anomalies cellulaires même si elles sont enfouies dans la cellule (bactéries intralysosomiales, virus cytoplasmique ou nucléaire).
Quels sont les acteurs du système immunitaire ?
Le système immunitaire est composé d'organes lymphoïdes centraux et périphériques ainsi que de tissus lymphoïdes secondaires. Le système immunitaire comporte également des cellules et substances spécifiques.
Les organes lymphoïdes centraux sont les organes de production et de maturation des cellules immunitaires. Ces cellules sont produites à partir de cellules sanguines issues de la moelle osseuse ; une fois arrivées à maturation, elles sont sélectionnées puis libérées dans la circulation sanguine.
Les organes lymphoïdes centraux sont la moelle osseuse qui produit les lymphocytes B et T et le thymus dans lequel mûrissent les lymphocytes T. (2)
Les organes lymphoïdes périphériques sont encapsulés. Ce sont les ganglions lymphatiques, la rate et des accumulations de tissus lymphoïdes distribuées au niveau des muqueuses.
Les organes lymphoïdes périphériques sont colonisés par les lymphocytes issus des organes centraux. Ils assurent une partie du renouvellement des lymphocytes et amplifient les réponses immunitaires préalablement initiées. C'est le lieu de l'amplification clonale, de la coopération cellulaire. Le point de rencontre des lymphocytes et des cellules dendritiques ou sont initiés toutes les réactions immunitaires.
Plusieurs types de cellules participent à l’initiation et au développement des réactions immunitaires spécifiques : les lymphocytes et les macrophage. Ce sont tous des leucocytes ou globules blancs.
Les lymphocytes B et T sont les cellules effectrices de l'immunité spécifique.
Chaque lymphocyte porte un récepteur lui permettant d'identifier un motif protéique spécifique.
Le motif de l'antigène reconnu par le récepteur est un déterminant antigénique ou épitope. Les lymphocytes T ne peuvent reconnaître que des épitopes protéiques mais les lymphocytes B et les anticorps interagissent avec toutes sortes de substances organiques ou non!
Grâce à leur récepteur, les BCR, les lymphocytes B reconnaissent directement les antigènes solubles et particulaires (parasite, bactérie, virus ou cellule).
Un antigène a à sa surface de multiples déterminants antigéniques, il peut donc être reconnu par différents lymphocytes B.
Les lymphocytes B expriment les molécules du CMH de classe I et celles de classe II. Cette dernière caractéristique fait d’eux des cellules présentatrices d’antigènes. Une fois activée par l’antigène, une partie de la population de lymphocytes B se transforme en plasmocytes sécréteurs d'anticorps, les autres deviennent des lymphocytes B mémoire.
Contrairement aux lymphocytes B, les lymphocytes T ne reconnaissent pas directement les antigènes. Ces derniers doivent être présentés aux lymphocytes T par une cellule présentatrice d’antigène, c’est-à-dire une cellule porteuse des molécules CMH de classe II. Il existe deux grandes populations de lymphocytes T : les lymphocytes T 4 et les lymphocytes T 8.
Les lymphocytes T8 sont des lymphocytes cytotoxiques (LTc). La reconnaissance d’un antigène par un lymphocyte T 8 permet l'expression du pouvoir cytotoxique du lymphocyte.
Les lymphocytes T4 sont qualifiés de helper ou auxiliaires (LTh). Ils activent les cellules nécessaires à la réaction immunitaire (macrophages, lymphocytes B, lymphocytes Tc…)
Les LTh sécrètent des molécules (cytokines, interleukines…) responsables de l’inhibition ou de la stimulation de la croissance d’autres lymphocytes. Le SIDA (syndrome d’immunodéficience acquise) est un virus qui s’attaque aux LT4 des malades qui deviennent incapables de se défendre face aux agressions extérieures, les malades sont alors immunodéficients.
Les cellules appelées Natural Killer sont qualifiées de cellules tueuses NATURELLES ou naturellement tueuses car elles exercent un effet cytotoxique direct sur les cellules anormales, comme les cellules infectées par des virus ou les cellules cancéreuses.
Comment se déroule une réponse immunitaire ?
Dans un premier temps, l'antigène est phagocyté, c’est-à-dire qu’il est « avalé » puis détruit par une cellule spécialisée que l’on appelle phagocyte. Les phagocytes sont souvent des macrophages. Ces cellules présentent les débris de l’antigène aux lymphocytes.
Il existe des cellules dendritiques qui phagocytent et, passant par la circulation lymphatique, quittent le tissu infecté et vont dans le ganglion lymphatique le plus proche déclencher la réaction des lymphocytes T et B.
Ces cellules deviennent alors des cellules présentatrices d’antigènes.
La liaison antigène/site récepteur des lymphocytes provoque des modifications chez le lymphocyte qui acquiert une morphologie de "cellule souche" : c'est la "transformation lymphoblastique" qui précède la multiplication par mitoses (ou prolifération clonale). Les cellules filles ont les mêmes sites récepteurs que la cellule mère du clone ; on distingue parmi elles les "cellules effectrices" et les "cellules mémoire", elles interviendront au cours d’une réponse secondaire qui aura lieu si le même antigène réitère son entrée dans l’organisme. Cette intrusion a lieu dans les ganglions, on sent bien cette réaction par l'apparition de ganglions dans le cou lors d'une infection respiratoire!
Il existe deux types de réaction immunitaire spécifique : la réaction à médiation cellulaire, et la réaction à médiation humorale.
La réaction à médiation cellulaire met en jeu des lymphocytes T. La stimulation antigénique provoque la transformation lymphoblastique des lymphocytes ainsi que leur multiplication et leur maturation en cellules effectrices (LT8 ou LT4 helper) ou cellules mémoire (LT4 mémoire).
Les cellules effectrices T sont les lymphocytes T8 cytotoxiques (LTc). Ils apparaissent dans la zone paracorticale des ganglions, mais aussi parmi les lymphocytes circulants.
Les cellules mémoires T sont les lymphocytes T4 auxiliaires (ou "helper"). Ils sont spécifiques de l'antigène et se multiplient lors de chaque stimulation antigénique. Leur nombre augmente, ce qui accroît les chances de rencontre avec l'antigène. Les interleukines sécrétées par les LT4 helper, amplifient la croissance et la différenciation des lymphocytes B et T.
La stimulation antigénique provoque la transformation lymphoblastique des lymphocytes B qui possèdent le site récepteur de l'antigène ayant généré la réaction immunitaire. Cette stimulation active également leur multiplication en "cellules effectrices B", appelées plasmocytes. Ces derniers produisent des anticorps similaires aux récepteurs des lymphocytes B.
Les anticorps produits sont spécifiques de l’antigène détecté, ils se lient alors à lui, c’est la formation du complexe immun. Le complexe immun active les molécules du complément. Il déclenche une cascade de réactions qui va aboutir à la formation d’une enzyme lytique qui va détruire le complexe immun. c'est la réaction à médiation humorale.
La réponse immunitaire en deux temps
Lors d'une première réponse, on observe une décroissance rapide du taux plasmatique de l'antigène. Dans un premier temps, les macrophages interviennent suite à la pénétration de l’antigène dans l’organisme. Puis la réponse immunitaire se met en place : des complexes immuns se forment et les antigènes sont détruits.
Lors de la réponse secondaire, un premier contact avec l'antigène a permis à l’organisme de synthétiser des LT4 et des LB mémoire. La réponse immunitaire sera quasiment immédiate (quelques jours au lieu d'une à deux semaines), au lieu d’être initiée en quelques jours. Ce phénomène est nommé immunisation. C’est ce principe qui est mis en jeu lors de la vaccination : on injecte un antigène mort ou inoffensif à un individu pour qu’il puisse être en mesure de le combattre, grâce à ses lymphocytes mémoire, lors d ‘une prochaine mise en contact.
http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/doscel/decouv/xtxt/zvie/immuNiv2_1.htm
La prière aux morts est une obligation communautaire à observer au profit toute personne qui meurt apparemment musulmane, fût il l'auteur de péchés majeurs.
An-Nawawi (Puisse Allah lui accorder sa miséricorde) dit: «la prière faite aux morts est pour nous l'objet d'un consensus sans contestation.» Al-Madjmou',5/167.
Aucun musulman ne fait l'objet d'une exception selon les arguments religieux, sauf le martyrs tombé au cours d'une bataille.
Ibn al-Qayyim (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) dit: « le martyr tombé au cours d'une bataille n'a besoin qu'on lui fasse la prière aux morts car le Messager d'Allah (Bénédiction et salut soient sur lui) n'a pas fait cette prière pour les martyrs tombés à Ouhoud. On ne sache pas qu'il l'ait fait pour les autres martyrs tombés au cours de ses expéditions. Il en était de même pour ses califes bien guidés et leurs successeurs.» Extrait de zad al-Maad,3/217. Voir la réponse donnée à la question n° 140012.
Quant à l'enfant avorté avant l'âge de quatre mois, on ne lui fait pas cette prière puisqu'il n'est pas un être humain achevé et n'est pas doté d'une âme. Si l'avortement a lieu après quatre mois de grossesse, on lui fait la prière.
Les ulémas de la Commission Permanente disent: «si le fœtus est avorté avant quatre mois de grossesse, on ne lui fait pas la toilette mortuaire ni la prière aux morts. On ne lui donne pas un nom et ne lui fait pas un baptême car il n'a pas été doté d'une âme.«» Extrait des Fatwa de la Commission Permanente ,8/408.
Il y a des personnes dont la situation peut ne pas être claire pour certains; dès lors on les prend pour des musulmans et on leur fait la prière aux morts alors qu'en réalité ils ne le sont pas. C'est le cas de l'apostasié et de l'hypocrite.
Cheikh Ibn Outhaymine (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) dit: « l'apostasié, quelle soit la forme que revêt son apostat, ne sera pas traité comme le mécréant de naissance. On doit l'inviter à retourner à l'islam. S'il l'accepte, tant mieux. S'il le refuse, on l'exécute en tant que mécréant et on ne l'enterre pas avec les musulmans et on ne lui fait pas la prière aux morts.«» Extrait de Fatwa nouroune ala ad-darb,14/6.
Quant à l'hypocrite, c'est celui qui dissimule la mécréance et affiche l'islam. Quand on constate que quelqu'un est hypocrite, on ne lui fait pas la prière aux morts. A ce propos le Très haut dit: «*** » (Coran,9:84).
Cheikh al-islam (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) dit: «Quand on sait quelqu'un hypocrite, il n'est pas permis de lui faire la prière aux morts ni de solliciter le pardon pour lui. Quand on ne sait pas une personne hypocrite, on lui fiat cette prière. Si une personne déterminée sait qu'une telle personne est un hypocrite, il ne lui fait pas la prière en question. Seul celui qui ne la sait pas hypocrite peut lui faire ladite prière.
Omar ne faisait pas la prière aux morts pour tout défunt qui n'en bénéficiait pas de la part de Houdhayfah car ce dernier a connu au cours de l'expédition de Tabouk les hypocrites qui avaient décidé d'assassiner le Messager d'Allah (Bénédiction et salut soient sur lui). Extrait de Mihadj as-Sunna, 5/160.
Allah le sait mieux.
http://islamqa.info/fr/153492
Nombreux sont les hadiths où le Prophète () exhorte le musulman à manger du produit du travail de ses mains et à éviter par fierté de tendre sa main et de solliciter l’assistance des autres.
Le jeûne, qu’est-ce que c’est ?
Le jeûne est sans doute l’une des plus anciennes approches d’autoguérison. Même dans la nature, les animaux cessent instinctivement de manger quand ils sont malades ou blessés. Le jeûne complet consiste à s’abstenir de tout aliment (solide et liquide), à l’exception de l’eau, pendant une période plus ou moins longue dans le but de reposer, détoxiquer et régénérer l'organisme. Selon ses tenants, le jeûne contribuerait au maintien d’une bonne santé, au même titre qu’une saine alimentation, l’exercice physique et l’équilibre émotif.
Les gens qui entreprennent un jeûne le font généralement pour « faire un grand ménage » ou donner au corps des conditions optimales de guérison. De tout temps, il a également été associé à des pratiques spirituelles ou religieuses. Il procurerait en outre un sentiment de clarté d’esprit et de « désencombrement mental »1. L’application du jeûne à des fins thérapeutiques demeure toutefois un sujet controversé. Certains praticiens y voient un danger pour la santé ou croient qu’il serait imprudent de l’entreprendre sans la supervision d’un professionnel de la santé.
Jeûne complet ou jeûne partiel ?
Bien qu’on utilise librement le terme « jeûne » pour englober plusieurs types de cures et de jeûnes, il importe de faire une distinction entre le jeûne complet et les cures. Au cours d’un jeûne véritable, seule l’eau est permise et on recommande le repos complet. La cure (ou jeûne partiel) est plutôt basée sur diverses diètes restreintes comprenant des jus de fruits, de légumes ou d’herbe de blé, et parfois certains autres nutriments (céréales, pousses, infusions, bouillons, suppléments alimentaires, etc.).
Ces cures, qui se veulent souvent thérapeutiques, peuvent être adaptées aux besoins particuliers des jeûneurs et varient selon l’approche des intervenants. Elles conviennent aux personnes qui ont des besoins particuliers, qui ne peuvent, en raison de leur santé, vivre un jeûne complet, ou qui souhaitent s’initier au jeûne par une approche plus douce.
Bien que la tradition reconnaisse les vertus du jeûne, les premiers fondements scientifiques ne remontent qu’à la fin du XIXe siècle. Le Dr Isaac Jennings (1788-1874) fut l’un des premiers médecins américains à le préconiser. C’est en 1822 qu’il renonce à l’usage de la médication et qu’il opte pour une nouvelle science de la santé basée sur des principes naturels, dont le jeûne, que l’on appela ensuite hygiène naturelle ou système hygiénique. D’autres praticiens l’ont imité, mais on doit principalement à Herbert M. Shelton3 (1895-1985), chiropraticien et naturopathe, reconnu comme le père de l’école hygiéniste, d’avoir élaboré un protocole basé sur un jeûne strict à l’eau, sans exercice physique. Il s’agissait d’un repos physiologique complet - que recommandait Socrate il y a 2 500 ans! - qui permettrait d’aiguiser l’esprit.
Diverses associations regroupent les promoteurs du jeûne. Mentionnons l’International Association of Hygienic Physicians (IAHP)2, un regroupement international de médecins et professionnels de la santé spécialisés dans la supervision du jeûne thérapeutique; l'International Natural Hygiene Society10; et la National Health Association11 qui, sous le nom de American Natural Hygiene Society, fut autrefois dirigée par Herbert M. Shelton.
Une étude d’observation publiée en 20051 a évalué la faisabilité et l’efficacité de l’intégration d’une thérapie par le jeûne auprès de 2 121 patients admis dans un département de médecine intégrée d’un hôpital en Allemagne. Les patients souffraient soit d’une maladie chronique interne soit d’un syndrome de douleur chronique (arthrite rhumatoïde, maladie inflammatoire de l’intestin, douleur reliée au système locomoteur, syndrome de l’intestin irritable, maladie pulmonaire, migraine, céphalée, etc.).
Tous les patients ont reçu des traitements d’acupuncture, d’hydrothérapie, pratiqué diverses approches corps-esprit et assisté à des cours sur la nutrition et les habitudes de vie. Il leur était en outre proposé de participer à un jeûne modifié de 7 jours. La consommation exclusive de 2 litres de liquide par jour (eau minérale, jus de fruits, thé, bouillon de légumes) fournissait au total 350 calories. Environ 45 % d’entre eux ont participé au jeûne. À leur sortie de l’hôpital, les patients ayant jeûné ont rapporté une diminution de leur symptôme principal significativement plus grande que celle des autres patients. Aucun effet secondaire sérieux ne fut rapporté. Les auteurs ont conclu qu’une thérapie par le jeûne était une méthode sécuritaire et efficace pouvant être incorporée dans un concept de médecine intégrée.
D’autres recherches destinées à déterminer l'efficacité et l'innocuité du jeûne complet, seul ou associé à un autre traitement, ont fait état de résultats positifs dans le traitement de divers problèmes. Cependant, même si les auteurs concluent qu’il pourrait s’agir d'un traitement complémentaire intéressant, ils précisent généralement que des études supplémentaires seront nécessaires afin d’en valider l’efficacité.
Recherches
Efficacité possible Soulager l’arthrite rhumatoïde. Diverses études ont démontré que des changements dans l’alimentation peuvent avoir un effet positif sur les symptômes des patients souffrant d’arthrite rhumatoïde12. En ce qui concerne le jeûne, une synthèse systématique parue en 2001 a relevé 4 études contrôlées, incluant au total 143 sujets, qui ont évalué l'effet d'un jeûne de 7 à 23 jours suivi d'une diète végétarienne13. Des améliorations à long terme furent observées chez les sujets des groupes de jeûneurs (diminution de la douleur, augmentation de la capacité fonctionnelle) comparativement aux groupes témoins.
Efficacité possible Contribuer au traitement de l’hypertension. Deux essais ouverts sans groupe témoin, ayant comme objectif d’évaluer l’efficacité d’un jeûne médicalement supervisé dans le traitement de l’hypertension, ont été publiés14,15. Dans les 2 cas, les patients ont consommé uniquement des fruits et des légumes pendant 2 à 3 jours, puis seulement de l’eau pendant les 10 à 11 jours suivants. Ils ont complété le programme par une diète végétarienne de 6 à 7 jours. Les 174 patients du premier essai avaient une pression sanguine élevée (supérieure ou égale à 140/90 mm/Hg depuis au moins 12 mois) et ne prenaient pas de médicaments. Les 68 patients du second essai n’avaient qu’une pression sanguine limite (pression systolique entre 120 mm/Hg et 140 mm/Hg, combinée à une pression diastolique inférieure à 91 mm/Hg). Les résultats des 2 études indiquent une diminution statistiquement significative de la pression sanguine. De plus, 89 % des sujets de la première étude et 82 % de ceux de la seconde présentaient des valeurs normales de pression à la fin de l’intervention. Les auteurs de ces essais ont toutefois conclu que des études évaluant si les effets se maintiennent dans le temps seront nécessaires afin de pouvoir statuer sur l’efficacité de cette approche.
Efficacité incertaine Induire une perte de poids. Bien sûr, le jeûne permet de perdre du poids. À long terme cependant, le jeûne ne semble pas une manière efficace d’y parvenir. Il faudrait surtout modifier son style de vie, adopter de saines habitudes alimentaires et faire de l'exercice physique. Une étude ouverte sans groupe témoin16 a été effectuée sur 207 personnes souffrant d’obésité morbide et hospitalisées pendant un jeûne d’une durée prévue d’environ 2 mois, dans le but de perdre du poids. Les résultats indiquent que le jeûne (durée moyenne de 47 jours) a été efficace pour faire perdre du poids (28,2 kg en moyenne). Cependant, parmi les 121 sujets ayant participé aux visites de suivi, 50 % avaient repris leur poids initial après 2 à 3 ans, et plus de 90 %, après 7 ans.
Efficacité incertaine Améliorer la qualité du sommeil. Une étude pilote sans groupe témoin17, portant sur 15 sujets non obèses âgés de 19 ans à 59 ans ayant observé un jeûne complet d’une durée de 7 jours, a donné des résultats prometteurs. Cette étude a démontré que le jeûne n’avait pas d’effet sur le temps total de sommeil, mais qu’il diminuait le nombre de réveils pendant la nuit. De plus, des améliorations en ce qui concerne la qualité subjective du sommeil, l’énergie journalière, la balance émotionnelle perçue et la concentration ont aussi été observées.
Efficacité incertaine Contribuer au traitement de la pancréatite aiguë. En cas de pancréatite aiguë, le jeûne est souvent de mise en raison des douleurs et de l'intolérance digestive du patient. Un essai clinique aléatoire18 réalisé auprès de 88 sujets a comparé les effets de 3 traitements : le jeûne complet seul, une combinaison jeûne complet et cimétidine (un médicament visant à réduire la quantité d’acide produit par l’estomac), et la succion nasogastrique (aspiration des liquides de l’estomac à l’aide d’un tube inséré par le nez). Chaque traitement s’est poursuivi jusqu’à ce que le patient ne ressente plus de douleur pendant au moins 24 heures. Le jeûne seul et le jeûne accompagné de cimétidine ont tous les deux donné de meilleurs résultats que la succion nasogastrique. La reprise de l’activité intestinale normale a été plus rapide et la prise d’analgésiques a été réduite. Enfin, il n’y a que le jeûne seul qui a permis de diminuer de façon significative la durée de la douleur abdominale.
Efficacité incertaine Contribuer au traitement du syndrome de l’intestin irritable. En 2006, une petite étude clinique non aléatoire, réalisée en milieu hospitalier, a évalué l’ajout d’une période de jeûne à un programme de traitement pharmacologique et psychologique chez 58 sujets ne répondant pas au traitement usuel du syndrome de l’intestin irritable19. Deux groupes ont été créés : un groupe expérimental ayant jeûné pendant 10 jours consécutifs à l’intérieur des 12 semaines de traitement, et un groupe témoin ne recevant que les traitements. Les sujets ayant jeûné ont montré une diminution de 7 des 10 symptômes évalués par l’étude, comparativement à seulement 3 pour le groupe témoin.
Avant d’entreprendre un jeûne complet ou partiel, il est recommandé de vérifier son état de santé auprès d’un médecin, particulièrement pour les personnes sous médication. L’intervenant qui supervise le jeûne effectue un bilan de santé avant que le jeûne commence, puis un examen de contrôle quotidien (pouls, pression artérielle, poids et température).
Il existe de nombreux centres de jeûne aux États-Unis, au Canada, en Angleterre et en Australie qui offrent des services selon le protocole établi par l’International Association of Hygienic Physicians (IAHP). Des professionnels de la santé (infirmières, médecins, naturopathes, psychologues, etc.) offrent également des jeûnes supervisés dans des centres de détente et des auberges de santé un peu partout dans le monde. Plusieurs établissements proposent également des activités physiques de courte durée (marche, yoga, exercices de respiration, etc.), diverses approches complémentaires (massothérapie, aromathérapie, acupuncture, art-thérapie, etc.) et même des cours de formation en cuisine végétarienne et en hygiénisme, par exemple.
Il n’y a pas de moment idéal pour entreprendre un jeûne. Certains praticiens, en accord avec plusieurs traditions, recommandent les périodes de transition du printemps et de l’automne, mais ceci n’est pas une règle absolue.
Planifier a bien meilleur goût!
On ne décide pas de jeûner du jour au lendemain sans préparer l’organisme à vivre ce changement. Il y a généralement 3 étapes à suivre :
La phase préparatoire, qui consiste à réduire progressivement sa ration alimentaire et, idéalement, à opter pour un régime végétarien en évitant les produits raffinés.
Le jeûne lui-même, complet ou partiel.
La réintégration alimentaire, qui consiste à revenir graduellement à une alimentation normale.
La faim s’en va...
Au début du jeûne, il se peut que la faim vous tiraille, mais cette sensation disparaît généralement après le 2e jour. Elle fait souvent place à une sensation de légèreté, voire à une certaine euphorie et une plus grande clarté d’esprit. La perte de poids initiale est essentiellement attribuable à une élimination d’eau et de sel. Ensuite, pour chaque kilo en moins, le corps perd approximativement 310 g de protéines et 550 g de graisse. Si la réduction de nourriture a été respectée durant la phase préparatoire, les symptômes secondaires (mal de tête, insomnie, nausée, étourdissements, irritation cutanée, odeurs corporelles, douleurs musculaires) sont généralement momentanés.
Pendant combien de temps?
Pour déterminer la durée et le type de jeûne, certains intervenants considèrent d’abord l’état mental de la personne avant de prendre en compte d’autres facteurs, comme l’âge, le sexe, le poids, la force vitale, le degré d’intoxication et la gravité des affections. Dans bon nombre d’établissements, la durée du jeûne est de 3 à 10 jours et peut se prolonger jusqu’à 3 semaines. Certains recommandent de cesser le jeûne au moment où l’organisme est tout à fait libéré de ses toxines, c’est-à-dire lorsque la langue est propre, l’urine claire et que la faim réapparaît. Cela suppose généralement un jeûne d’assez longue durée, déconseillé aux jeûneurs inexpérimentés.
RéférencesNote : les liens hypertextes menant vers d'autres sites ne sont pas mis à jour de façon continue. Il est possible qu'un lien devienne introuvable. Veuillez alors utiliser les outils de recherche pour retrouver l'information désirée. Bibliographie Pizzorno JE Jr, Murray Michael T (Ed). Textbook of Natural Medicine, Churchill Livingstone, États-Unis, troisième édition, 2006. Notes 1. Michalsen A, Hoffmann B, et al. Incorporation of fasting therapy in an integrative medicine ward: evaluation of outcome, safety, and effects on lifestyle adherence in a large prospective cohort study. J Altern Complement Med. 2005;11(4):601-7. |
http://www.passeportsante.net/fr/Therapies/Guide/Fiche.aspx?doc=jeune_th
1. Par islamiates le 02/07/2024
Salam Les sourates sont données à titre d'exemple. Merci pour votre réactivité