D'après des recherches réalisées sur des souris, des scientifiques ont pu démontrer qu'une solution d'eau de Javel diluée à 0,005% dans de l'eau avait en effet le pouvoir de diminuer les inflammations cutanées et les effets du vieillissement sur la peau.
En dehors d'un aspect purement cosmétique, cette étude a été menée avant tout dans le but de pouvoir traiter des maladies ou des effets secondaires lourds comme ceux que l'on peut voir apparaître à la suite des traitements contre les cancers.
Un traitement possible des brûlures
Si l'eau de Javel diluée est d'ores et déjà connue pour son efficacité contre l'eczéma, les chercheurs ne se sont jamais vraiment demandé pourquoi, a expliqué Thomas Leung, l'auteur de l'étude, à nos collègues américains du HuffPost. D'après ses travaux, exposer la peau à la Javel permet de paralyser certains gênes régulés par la protéine NF-κB qui jouent un rôle critique sur les inflammations.
Des résultats particulièrement prometteurs pour les personnes atteintes d'un cancer et qui souffrent de brûlures après les radiothérapies. Brûlures qui forcent souvent à espacer les séances de traitement par les rayons.
"Je pense que si notre essai clinique sur les humains est concluant, tout le monde s'y mettra, assure Leung au HuffPost. Cela serait très excitant. Économiquement, cela ne coûterait presque rien et rendrait le traitement disponique à beaucoup."
Effets anti-âge
Testée sur des souris plus âgées, les chercheurs ont trouvé que cette solution de Javel diluée avait les effets d'une véritable fontaine de Jouvence:
"Nous avons découvert que si nous bloquions l'activité de la NF-κB sur des sujets plus âgés en les baignant dans cette solution diluée, leur peau avait l'air plus jeune. Elle passait de vieille et fragile à plus épaisse avec une prolifération des cellules en augmentation."
Cependant, les effets anti-âge ne sont que temporaires. Une fois ces bains à la Javel diluée terminés, la peau est en effet revenue à son état normal.
L'équipe compte maintenant poursuivre ses recherches en espérant pouvoir élargir son champ d'action: "Il est possible que [...] cela puisse aussi guérir les blessures laissées par un ulcère". "Cela serait très intéressant car ce serait facile, sain et peu cher".
Leug rappelle tout de même que ce genre de traitement n'est à utiliser qu'avec la supervision d'un médecin et donc à ne surtout pas essayer seul chez soi.
Les autorités de santé vous répètent sur tous les tons que les graisses sont mauvaises pour la santé, et en particulier les graisses saturées.
Tout le monde ou presque le croit, bien que peu de personnes sachent ce que veut dire au juste graisses « saturées ». Mais est-ce important ? Pas besoin d'avoir fait dix ans de médecine pour imaginer que quelque chose de « saturé », c'est forcément mauvais pour la santé, n'est-ce pas ?
« J'sature ! »
En réalité, un acide gras « saturé » est simplement un acide gras dont tous les atomes carbone sont liés au nombre maximal d'atomes d'hydrogène. Chaque liaison carbone est occupée, et on ne peut plus ajouter d'autres atomes.
La conséquence est que la molécule est plus stable, et moins susceptible de s'oxyder. C'est une très bonne chose car les graisses oxydées sont plutôt mauvaises pour la santé. Selon plusieurs études, le cholestérol oxydé est un marqueur de l’athérosclérose, le vieillissement et le rétrécissement des artères, facteur d'accident cardiaque. (1)
Mais ce n'est pas tout.
L'alimentation traditionnelle de l'être humain, avant l'introduction massive des céréales, était extrêmement riche en acides gras saturés. Nos ancêtres, avant l'invention de l'agriculture, mangeaient en effet beaucoup de graisse d'animaux, d'entrailles, de crustacés riches en graisses.
Les quelques tribus à travers le monde qui ont conservé un mode de vie traditionnel mangent, elles aussi, très gras. Vous avez les Inuits (Esquimaux) de l'Arctique qui, jusqu'à récemment, mangeaient essentiellement de la graisse de phoque, de morse, de baleine, des poissons gras, qui contiennent une forte proportion de graisses saturées.
Les Maasaïs, une ethnie semi-nomade qui vit de l'élevage et de la chasse, au Kenya, se nourrit surtout d'un mélange de lait et de sang, prélevé sur les jeunes bovins sans les tuer, auquel ils ajoutent plantes, racines, écorces, et de nombreux végétaux. Là aussi, ce régime est très riche en graisses saturées.
Même chose pour les Tokelauiens, situés dans un archipel du Pacifique dépendant de la Nouvelle-Zélande, qui se nourrissent de noix de coco et de poisson.
Or, les uns comme les autres ont de très faibles taux de décès par maladie cardiovasculaire.
Ce fait est corroboré par la très riche teneur en graisses du lait maternel humain, formé à 54 % d'acides gras saturés. Le lait maternel étant l'aliment le plus parfait pour les bébés en croissance, la présence de fortes quantités de graisses saturées n'est certainement pas une « erreur de la nature ».
En 2010, une très importante étude, portant sur plus de 347 000 personnes, n'a constaté aucun lien entre la consommation de graisses saturées et le risque d'infarctus, d'attaque cérébrale (AVC) ou d'autres maladies cardiovasculaires. (1)
Une autre étude publiée en 2010 dans la revue médicale American Journal of Clinical Nutrition, a montré que les personnes qui souhaitent diminuer leur risque cardiovasculaire ne doivent pas diminuer leur consommation de graisses mais plutôt réduire celle de glucides, dont les féculents et l'amidon (et donc le pain, les pâtes, les céréales, y compris complètes). (2) Les personnes qui diminuent leur consommation de graisses saturées, et les remplacent par des glucides raffinés (pain blanc, pâtes, pomme de terre) augmentent leur résistance à l'insuline, leurs problèmes d'obésité, leur dyslipidémie (niveau anormal de lipides dans le sang), leur niveau de triglycéride et de cholestérol.
En fait, la nouvelle mode qui sévit depuis les années 60, et qui consiste à manger plus de glucides (surtout des céréales) et moins de graisses, est responsable d'une telle hausse de l'obésité, du diabète et des maladies cardiaques qu'il est devenu presque impossible pour nos contemporains de se souvenir que, il y a seulement un siècle, moins d'une personne sur cent était obèse (y compris aux Etats-Unis !) et les maladies coronariennes étaient pratiquement inconnues.
Plus difficile à croire encore, il n'y avait en 1950 que 100 cardiologues exerçant en France ! Ils étaient 2 200 en 1981 et sont près de 6 000 aujourd'hui ! (3)
Une telle explosion indique que quelque chose a changé, qui explique l'épidémie.
Et quel est ce quelque chose ?
Notre alimentation !
Car s'il est vrai que nous consommons beaucoup de viande rouge et de graisses saturées, notre régime alimentaire est aussi dangereusement riche en sucres et glucides raffinés.
Les aliments les plus consommés sont les plus mauvais
Les aliments qui arrivent en tête de la consommation dans les pays industrialisés sont le pain, les céréales, les sandwichs, les pâtes, les pizzas, les biscuits, les gâteaux, les desserts en tout genre, les chips, frites et biscuits d'apéritif à base de pomme de terre, qui sont des glucides. La plupart des publicités pour des produits alimentaires les concernent, car tous ces produits sont faits à partir des matières premières les plus bas de gamme, et les moins chères.
Par contre, si vous y ajoutez beaucoup de sucre ou de sel, arômes et colorants, et que vous les présentez dans de beaux emballages multicolores, vous pouvez les revendre avec une marge importante. Cela permet de financer les investissements en marketing, tout en assurant la rentabilité du fabricant.
Il est beaucoup plus difficile de faire de telles opérations sur des produits qui sont déjà très chers à la base, comme les huiles de bonne qualité, les bons légumes, la viande, le poisson, les noix ou les fruits rouges, qui sont bons pour la santé. C'est pourquoi les publicités pour ces produits là sont rares, pour ne pas dire inexistantes.
Les bonnes graisses à manger
Beaucoup de personnes s'emmêlent les pinceaux entre les graisses polyinsaturées, mono-insaturées, les acides gras trans, les oméga-3, 6 et 9.
Les bonnes sources de graisse sont :
l'huile d'olive (et bien sûr les olives entières, la tapenade...)
les noix et amandes crues, ainsi que l'huile de noix et l'huile d'amande, mais aussi les noix de pécan, les noix de macadamia, les noix du Brésil, et dans une moindre mesure les noisettes. Faites toutefois très attention en les achetant. Il devient de plus en plus difficile d'acheter des noix crues de bonne qualité. Elles sont très souvent rances, ce dont vous vous apercevez facilement car le goût est piquant. Cela veut malheureusement dire que les acides gras polyinsaturés qu'elles contiennent sont oxydés, et sont donc devenus mauvais pour la santé ;
les graisses animales d'animaux élevés en plein air et nourris d'aliments biologiques ;
les œufs bios et surtout les œufs de poules nourries de graines de lin (riches en oméga-3) ;
les avocats ;
le beurre de vaches nourries à l'herbe (et non aux céréales et au tourteau, comme la plupart des vaches européennes) ;
l'huile de noix de coco et l'huile de palmiste, qui sont les meilleures huiles à utiliser pour les fritures car elles ne se dénaturent pas à haute température (attention toutefois à ne jamais les faire fumer) ;
les poissons gras (sardines, maquereaux, anchois, harengs) et l'huile de poisson, dont bien sûr la célèbre huile de foie de morue, malheureusement tombée en désuétude et victime d'une terrible réputation, alors que, très franchement, son goût n'est pas du tout si mauvais qu'on le raconte aux enfants.
Quel est votre ration oméga-3/oméga-6 ?
Il est aussi capital de surveiller que vous avez un bon équilibre entre vos apports d'oméga-3 et d'oméga-6. Traditionnellement, ce rapport était de 4, 3 ou 2 pour 1, mais il est aujourd'hui beaucoup plus souvent de 20 pour 1, voire de 30 pour 1. Les oméga-6 sont en effet présents dans les huiles bon marché (huile de tournesol et de maïs) que l'on retrouve un peu partout, notamment dans la nourriture industrielle, alors que les oméga-3 se trouvent dans l'huile de noix, de lin et de colza, et les huiles de poisson, moins répandues et plus chères.
Malheureusement, manger trop d'oméga-6 et trop peu d'oméga-3 entraîne un état chronique inflammatoire dans votre corps, ce qui augmente votre risque de maladie cardiovasculaire et de cancer.
Faites ce que vous pouvez pour réduire votre consommation d'oméga-6 et augmenter votre consommation d'oméga-3. A noter que l'huile d'olive ne contient ni l'un ni l'autre, mais c'est une huile qui est globalement bonne pour la santé, à partir du moment où elle est extra-vierge et issue de première pression à froid, et consommée crue ou faiblement chauffée (pas de friture à l'huile d'olive ; utilisez pour cela de l'huile de coco, de l'huile de palmiste ou de la graisse de bœuf).
La graisse à éviter à tout prix
Les acides gras trans, eux, sont à éviter à tout prix. Ce sont des acides gras généralement issus du traitement industriel des huiles, qui sont hydrogénées pour les rendre solides, et fabriquer des margarines, ou donner du moelleux et de la tenue aux plats préparés, biscuits, gâteaux.
Les graisses ainsi fabriquées se conservent plus longtemps dans les entrepôts et les rayons des magasins, mais ils produisent de graves dysfonctionnements à l'échelle cellulaire.
Votre corps a BESOIN de graisse pour fonctionner de façon optimale
Malgré tout ce que je vous ai dit ici, je sais bien que, comme tout le monde, vous continuerez à vous méfier des plats « trop gras ». Ne vous impatientez pas. Il faut bien voir que, depuis notre plus jeune âge, nous avons été littéralement conditionnés pour croire que les graisses sont mauvaises pour la santé, et que ce sont les céréales, si possibles complètes et si possible avec le moins d'accompagnement, qui sont bonnes pour la santé.
Il n'est pas facile de se convaincre que c'est en fait exactement le contraire. Que dans une tartine de pain beurré, ce qui est mauvais, c'est le pain, et ce qui est bon, c'est le beurre. Et que dans une frite, ce qui est mauvais, c'est la pomme de terre, et ce qui est bon, c'est la graisse ! Bon, j'admets que j'exagère sur ce dernier point, car la frite pose le problème d'être cuite à trop haute température (220 à 240 °C), ce qui rend la graisse toxique et produit un phénomène de « glycation » très néfaste pour la santé.
Mais vous voyez tout de même le message que j'essaye de faire passer. Les graisses saturées sont indispensables pour la santé, et aident votre corps à mieux fonctionner. Elles assurent un grand nombre de fonctions importantes, dans le cœur, les poumons, le foie, les os, le système immunitaire. Elles entrent dans la composition de vos hormones, des membranes de vos cellules, et régulent le sentiment de satiété.
Un des énormes désavantages des régimes pauvres en graisse, en effet, est de provoquer un sentiment irrésistible de faim, qui provoque mauvaise humeur, énervement, voire déprime et perte du goût de vivre.
Ces tortures ne sont ni nécessaires, ni bonnes pour la santé. Et ça, il me semble que c'est tout de même une très très bonne nouvelle.
A votre santé !
JMD
Retrouvez mes meilleures chroniques dans L' Intégrale Santé Naturelle (J.-M. Dupuis, 2013, SNI éditions, 384 p.) disponible ici (lien cliquable). Tous mes droits d'auteur seront reversés à l' Institut pour la Protection de la Santé Naturelle, association sans but lucratif qui défend le droit de chacun de se soigner autrement. Acheter mon livre est aussi un moyen de soutenir leur généreux combat.
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Mauvaise réputation : les hormones ont mauvaise presse. Elles sont pourtant des substances naturellement produites par l’organisme et indispensables au bon fonctionnement de votre corps, contrairement aux sucres, pesticides ou huiles trans. Apprenez-en plus grâce à l’un des tous meilleurs endocrinologues mondiaux dans cette vidéo (lien cliquable).
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Sources :
(1) Am J Clin Nutr. 2010 Mar;91(3):535-46. doi: 10.3945/ajcn.2009.27725. Epub 2010 Jan 13.
(2) Am J Clin Nutr March 2010 vol. 91 no. 3 502-509
(3) Ministère de la Santé et de la Protection sociale – éléments bibliographiques relatifs à l’évaluation des besoins de santé pour l’élaboration des SROS 3 (44)
(4) Étude d’impact présentée mardi 19 mars à la réunion annuelle de l'American Heart Association à Dallas (Texas), et conduite par une équipe dirigée par Gitanjali M. Singh, de l’Ecole de santé publique de Harvard.
La thermogénèse est un phénomène qui peut être volontaire ou involontaire. L'exercice physique est l'exemple typique de thermogénèse volontaire : on bouge pour se réchauffer. Au repos, un corps humain moyen produit entre 70 et 100 watts sous forme de chaleur. En activité, il peut générer jusqu'à 1500 watts, ce qui lui permet de rivaliser avec bien des radiateurs électriques du marché ! (Cody Lundin, 98.6°, The Art Of Keeping Your Ass Alive). L'absorbtion d'aliments riches en protides et en calories, bien qu'elle soit motivée par des hormones spécifiques et qu'elle devienne ainsi quasiment involontaire (ha-hum !), est un autre bon exemple de thermogénèse volontaire. L'absorbtion des protéines, tout comme l'augmentation du métabolisme basal induit par une alimentation hypercalorique, sotn deux sources de chaleur majeures pour l'organisme luttant contre le froid (Lundin, Maniguet, Étienne).
Par une série de mécanismes involontaires, notre corps met aussi en branle des processus de production de chaleur très efficaces.
À court terme...
Outre le fait de contracter nos vaisseaux sanguins périphériques, les hormones sécrétées par notre corps lorsque nous avons froid ont pour effet d'augmenter la contractilité de nos muscles. Autrement dit, nos muscles ont tendance à se contracter plus facilement, jusqu'à le faire de manière involontaire (frissons). Ces frissons sont extrêmement efficaces pour produire de la chaleur, mais ils sont aussi une dépense d'énergie importante. D'ailleurs, les conclusions d'un rapport de l'armée américaine étaient claires sur ce point (FM-21-75 Survival Manual). Enfermant un pauvre soldat nu dans une chambre froide (enfin, un caisson climatisé équipé de différents capteurs...), les médecins militaires ont pu observer qu'un individu moyen peut, en grelottant très fort, maintenir une température centrale corporelle stable même aux environs du point de congélation. Personne, cependant, ne peut grelotter ainsi indéfiniment... Et c'est bien là tout le problème. Dans ces conditions, la lutte contre le froid est un véritable sport d'endurance. L'effort demandé à l'organisme lors de frissonnements violents, d'ailleurs, est souvent si intense qu'il ne peut être alimenté que par nos réserves de glucose et de glycogène*, ce qui pose un problème majeur après une heure, environ. Le corps, en effet, a alors épuisé ses réserves de glucose et de glycogène et l'intensité des frissons doit diminuer, par simple manque de carburant de qualité. On comprend donc bien que de telles dépenses d'énergie ne peuvent en aucun cas être une solution à long terme pour survivre au froid.
Xavier Maniguet, dans son classique « Survivre », explique de quelle manière une bonne acclimatation permet de retarder les réponses de thermogénèse de l'organisme. Le corps acclimaté attendra d'avoir atteint une température centrale plus basse avant de mettre en branle ses si coûteux mécanismes d'urgence. Il peut ainsi, au lieu de tirer sa dernière cartouche au moindre refroidissement superficiel, conserver ses ressources pour les situations où il en aura réellement besoin.
Heureusement pour nous, l'évolution nous a dotés de systèmes de production de chaleur utilisant d'autres ressources que notre précieux glycogène...
À long terme...
Comme nous l'avons vu plus haut, l'acclimatation au froid passe par l'augmentation de nos réserves de graisse, et par une augmentation de l'appétit. Mais l'augmentation quantitative de nos poignées d'amour se couple heureusement à certains changements qualitatifs dans la composition même de nos cellules adipeuses.
Il existe deux types de cellules adipeuses (ou adipocytes). Les adipocytes blancs, qui stockent les graisses, et les adipocytes bruns, qui les brûlent (les chercheurs ont maintenant tendance à inclure la moëlle osseuse dans la famille des adipocytes, mais continuons pour l'instant à puiser dans substantifique moëlle de notre sujet). Le froid, et surtout les changements hormonaux qui accompagnent l'acclimatation au froid, ont pour effet de stimuler la création d'adipocytes bruns, et de les faire travailler à plein régime dans le seul but de produire de la chaleur à partir de nos réserves de graisse. Cette hyperactivité des adipocytes bruns permet donc de produire des quantités impressionnantes de chaleur sans puiser dans nos réserves de glycogène, comme cela se produit lorsqu'on frissonne.
Sachant qu'un individu moyen a, à sa disposition, environs 8kg de graisse (à 9 kcal/37,7 kJ le gramme, soit 72 000 kcal/301 000 kJ... et beaucoup plus pour certains... bref de quoi tenir par très grand froid pendant deux semaines au moins) contre seulement quelques centaines de grammes de glycogène, on comprend bien tout l'intérêt d'utiliser ses graisses en priorité pour le chauffage !
Le visage et le cou des trappeurs lapons, par exemple, ont été étudiés et ont montré une extraordinaire densité de cellules adipeuses brunes, produisant de la chaleur... Le reste du corps étant protégé par des vêtements, la densité de ces mêmes petites « cellules-fournaises » était moindre, mais restait bien plus élevée que chez un individu non-acclimaté. Bref, l'acclimatation permet de mieux utiliser ses graisses pour se réchauffer.
À long terme, et si notre alimentation est suffisamment riche, notre corps peut produire assez de chaleur par l'action de nos adipocytes bruns pour que nous conservions une température interne relativement stable par temps froid, tout en gardant en réserve une « dernière cartouche » de grande puissance : le frissonnement.
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* Le glycogène est un composé chimique proche du glucose, qui est stocké dans nos muscles et notre foie. Il est le seul carburant qui puisse être utilisé pour les efforts aérobiques de haute intensité (au-dessus de 60% du VO2 Max). Il est disponible en quantités très limitées, pour un effort intense durant entre 45 et 120 minutes, selon la condition physique du sujet. Certains athlètes d'endurance utilisent des techniques diverses et ésotériques pour forcer leur corps à engranger davantage de glycogène avant une épreuve de longue durée. Ils peuvent ainsi espérer stocker suffisamment de glycogène pour un effort 140 ou 160 minutes, au grand maximum.
http://www.davidmanise.com/textes/acclimatation_froid.php
Peut-on soumettre comme condition dans un acte de mariage que l'on souhaite que son mari soit monogame. Si oui dans le cas où cette condition ne serait pas respectée, est-ce qu'on peut s'en servir pour justifier une demande de répudiation ?
Il y a sur cette question des divergences entre les savants musulmans. Voici les avis qui sont ramenés à ce sujet par Moufti Taqi Ousmâni (Réf: "Dars Tirmidhi", commentaires du "Sounan Tirmidhi" - Volume 3 / Page 412) et Cheikh Wahbah Zouheïli (Réf: "Al Fiqh oul Islâmiy" - Volume 7 / Page 56):
D'après l'école hanafite, la femme est en droit de poser comme condition dans l'acte de mariage que son mari ne prendra pas d'autre épouse. A partir de là, si l'homme accepte, il sera tenu de respecter cette condition devant Allah ("Diyânatan"). Mais s'il ne tient pas sa promesse, l'épouse n'aura pas le droit de réclamer le divorce ("Qadhâ'an"). Selon l'Imâm Nawawi r.a., l'opinion de l'école châféite est similaire à celle des hanafites sur cette question.
D'après l'école hambalite, il est tout à fait permis de soumettre cette condition lors du contrat de mariage. Si l'homme l'accepte, il lui sera obligatoire de la respecter. Par la suite, s'il ne tient pas son engagement, la femme sera en droit de demander le divorce. Dr Abdoul Karîm Zaydân (Réf: "Al Moufassal" - Volume 6 / Page 133) rapporte que cet avis était également celui de nombreux Compagnons (radhia Allâhou anhoum), parmi lesquels Oumar (radhia Allâhou anhou) , Sa'd Ibnou Abi Waqqâs (radhia Allâhou anhou) et Mouâwiyah (radhia Allâhou anhou). Cet avis est encore celui qui a été choisi par Allâmah Ibnou Taymiyah (r.a.). Dr Abdoul Karîm Zaydân accorde lui aussi préférence à cette seconde opinion.
Pour l'école mâlékite:
- Si la femme pose une condition simple (du genre: "Je t'épouse à condition que tu te remarieras plus"), sans la relier de façon explicite avec un choix de divorce (du genre: "Je t'épouse à condition que tu te remarieras plus; si tu le fais, j'ai le choix de divorcer ou de rester avec toi."), dans ce cas, l'opinion de l'école mâlékite est proche de celle des hanafites, sauf que d'après cette école, il est "Makrouh" (blamâble) de poser ce genre de conditions.
- Mais, si la femme a stipulé dans le contrat de mariage que son mari ne devrait pas prendre de seconde épouse, et qu'elle ajoute que, s'il ne respecte pas cette clause, elle aura le choix de divorcer ou de rester en sa compagnie, la condition posée sera valide et effective (bien que "Makrouh", d'après ce qu'écrit Cheikh Zouheyli). Dans ce cas, en cas de violation de la part de l'époux, elle bénéficiera du choix de se séparer ou de rester avec lui. Comme le rappelle Ibnou Taymiyah r.a., cet avis de l'école mâlékite est , dans le fond, très proche de celle de l'école hambalite.
(Réf: Fatâwa de Ibnou Taymiyah r.a. et "Al Fiqh oul Islâmiy" - Volume 6 / Page 55).
http://www.musulmane.com/modules.php?name=News&file=article&sid=40
Les émotions ont longtemps inspiré de la méfiance, mais aujourd’hui, c’est plutôt le contraire. On ne les voit plus comme un danger. Nous les savons aussi indispensables que l’air que nous respirons ou les relations qui nourrissent nos échanges quotidiens. De nombreuses théories psychologiques nous invitent d’ailleurs à cultiver notre sensibilité, à explorer nos trésors émotionnels et à les instaurer en guides de nos vies. Les émotions ne mentent jamais, nous assure-t-on. Pourtant, loin de refléter notre vraie personnalité, certaines d’entre elles sont entrées en nous par effraction. Il vaut mieux apprendre à les reconnaître parce qu’elles n’ont aucune légitimité à orienter notre existence.
Elles naissent dans la confusion
L’ambiguïté des émotions vient des conditions de leur naissance. Le bébé, qui n’a pas le mode d’emploi du monde, intériorise les émotions de ses proches. Par exemple, il tombe, ne pleure pas, mais observe le visage de sa mère pour savoir comment réagir. Si elle est inquiète, il se met à pleurer, mais si elle sourit, il est rassuré et sourit à son tour. Il ne s’agit pas de télépathie. L’enfant lit les émotions dans le corps de l’adulte : par des mimiques, des postures, des gestes, un ralentissement ou une accélération du rythme cardiaque, une rougeur ou une pâleur qui s’inscrit sur le visage.
Mais il arrive que les émotions d’un parent soient complètement déplacées par rapport à une situation. Par exemple, j’ai connu un enfant qui avait peur chaque fois qu’on l’emmenait au square. En fait, il avait grandi avec une grand-mère qui associait cet espace à un traumatisme grave vécu dans son enfance. Il avait intériorisé cette émotion et l’éprouvait à chaque fois qu’on l’y emmenait. Et bien entendu, il n’était pas disponible à tous les plaisirs qu’il aurait pu y prendre. Sa grand-mère ne l’avait évidemment pas obligé à éprouver les mêmes choses qu’elle. Il l’avait fait spontanément parce qu’il l’aimait beaucoup et qu’il était très sensible à ce qu’elle éprouvait.
Elles peuvent être imposées par la force
Parfois, nous sommes obligés de ressentir certaines émotions. C’est le cas de l’enfant qui doit se réjouir d’un déjeuner chez une grand-mère sévère, ou d’un week-end avec une belle-mère ou un beau-père qu’il déteste ! Le risque est qu’il fasse tellement bien semblant qu’il finisse par oublier que ces émotions lui ont été imposées.
On le voit chez les enfants maltraités. L’adulte couvre son forfait en prescrivant des émotions à sa victime. Il lui dit par exemple : “C’est pour ton bien”, ou “C’est de ta faute.” L’enfant, qui devrait ressentir de la colère, se sent redevable ou honteux. Parfois, c’est pire encore. Il cache sa rage derrière une affection de commande, qu’il reporte plus tard sur des personnes qui le font souffrir : il croit aimer ceux qui le maltraitent.
Elles servent à garder l’autre en soi
Si nous intériorisons si bien les émotions d’un autre, c’est parce que c’est souvent une manière de rester avec lui, de le garder en soi. Par exemple, pendant très longtemps, j’ai eu peur de téléphoner. Je devais me faire violence pour passer le moindre coup de fil. Je n’arrivais jamais à décrocher le combiné. Un jour, j’ai réalisé que mon père avait cette peur : il était incapable de téléphoner. J’ai compris que ce n’était pas par peur de téléphoner que j’hésitais à le faire, mais que je m’angoissais exactement comme mon père pour ne pas le laisser seul avec sa peur et sa solitude. Et ma crainte du téléphone a cessé tout de suite ! Après, j’ai inventé d’autres façons d’être avec mon père, sans m’obliger à revivre des émotions qui lui étaient propres.
Elles semblent plus vraies que nature
On a souvent tendance à penser que plus un souvenir est chargé d’émotions, plus il a des chances d’être vrai. C’est ce qui a conduit des femmes, il y a quelques années aux Etats-Unis, à intenter un procès à des hommes de leur famille parce qu’elles avaient cru retrouver en psychothérapie le souvenir d’un abus sexuel. Elles en étaient convaincues parce qu’elles vivaient des émotions, des sensations et des états corporels qui semblaient prouver ces sévices. Même leurs thérapeutes y croyaient ! Mais l’immense majorité des procès a prouvé que ces viols n’avaient pas pu avoir lieu.
Cela s’explique très bien si nous faisons intervenir la proximité émotionnelle qu’un enfant entretient avec ses parents. J’ai vu plusieurs fois cela en psychothérapie. Une personne tourne autour de l’idée d’avoir vécu un traumatisme sexuel, et parfois elle découvre autre chose : elle a intériorisé, quand elle était enfant, des sensations, des émotions et des états du corps évocateurs de tels sévices parce qu’elle était en contact répété avec un parent qui les avait lui-même subis et y pensait sans cesse. Si les femmes américaines qui ont été déboutées de leur plainte n’avaient pas subi de sévices sexuels, je mettrais ma main au feu que, dans beaucoup de cas, un adulte très proche d’elles en avait souffert, notamment leur mère.
Parfois, un drame vécu à une génération précédente conduit à s’identifier non pas à une victime mais à un agresseur. Je pense à un homme qui, depuis l’âge de 15 ans, était ravagé par l’angoisse d’avoir violé une fillette. En réalité, il n’avait fait que la prendre dans ses bras et la serrer un peu fort. Rien de plus. Mais la certitude de l’avoir violée ne le quittait pas. C’est sa mère qui lui révéla finalement que quelqu’un avait en effet été victime d’abus sexuels dans la famille : sa demi-sœur, et l’abuseur était son propre père ! Les faits avaient eu lieu un an avant la naissance du garçon. Il avait évidemment pressenti le drame familial, mais comme il n’avait pas pu comprendre que cela avait eu lieu dans le passé familial, il l’avait projeté dans sa propre histoire. Parfois, certains sont même terrorisés à l’idée qu’un malheur les submerge alors que cela est arrivé à l’un de leurs ascendants, mais qu’on le leur a caché.
Dans toutes ces situations, une personne confond une histoire de famille avec un drame intime. Tout passe par les émotions que l’enfant perçoit dans son entourage, qu’il s’approprie, et autour desquelles il se construit ensuite des histoires. Du coup, il s’agit d’être très prudent. La certitude émotionnelle d’avoir vécu tel ou tel traumatisme prouve bien qu’un événement de ce type a eu lieu, mais c’est parfois à une génération précédente.
Elles s’échangent et se changent
La plupart des individus ont des idées bien arrêtées sur les émotions qui les lient à leur père et à leur mère. On entend souvent prononcer des jugements tranchés au début d’une psychothérapie : “Mon père est un homme formidable, je l’admire énormément”, ou “Ma mère est odieuse, je la hais.” Mais au fur et à mesure que l’on parle de son histoire, on découvre souvent que ces émotions en cachent d’autres. La tendresse et l’idéalisation peuvent notamment dissimuler l’hostilité. Ou bien l’agressivité cache un attachement très intense et angoissant. C’est en parlant de nos émotions que nous découvrons celles que nous éprouvons vraiment derrière celles qui leur servent de masque.
Comment faire la distinction entre nos émotions personnelles et celles qui sont comme des corps étrangers à l’intérieur de nous ? C’est simple : les émotions étrangères sont toujours intenses, répétitives et souvent inadaptées, comme des colères inexplicables ou des crises de larmes irrépressibles. Mais surtout, elles s’accompagnent souvent de l’impression de ressembler à quelqu’un qui nous était très proche.
Cessons de penser que ces émotions font partie de notre caractère. Souvent, c’est en réalité le caractère d’un autre que nous avons repris à notre compte, ou bien il s’agit d’émotions qui ont été introduites de force en nous sans que nous nous en souvenions. Apprenons à faire la différence entre celles qui sont le reflet de nos goûts et de nos désirs, et celles qui témoignent des états d’âme d’un autre, installés en nous à notre insu
Il est possible de s’en défaire
Nous pouvons aussi aider les autres dans ce domaine. Par exemple, lorsque nous observons des angoisses ou des tendances dépressives chez un proche et que nous retrouvons les mêmes émotions chez sa mère ou son père, nous pouvons lui dire que, peut-être, il a hérité d’un malaise qui n’est pas le sien.
Nous sommes trop enclins à croire que les émotions qui nous habitent nous appartiennent pour la simple raison que nous sommes habitués à elles. Cessons de penser que si nous sommes émotifs, anxieux, tristes ou depuis longtemps effrayés par la vie, nous ne pouvons rien y faire. En connaissant mieux l’histoire de notre famille, en interrogeant nos proches, en réussissant à nous poser les bonnes questions, nous pouvons nous défaire des émotions qui ne nous appartiennent pas vraiment. »
Trois idées vraies
Nos émotions ne sont pas spontanées
Pour construire sa vie émotionnelle et les traits principaux de son caractère, l’enfant intériorise les émotions de son entourage.
Une émotion peut en cacher une autre
Certaines servent de masque à ce que nous éprouvons vraiment.
Elles doivent être décodées
Particulièrement invivables et répétitives, elles peuvent révéler l’existence d’un secret de famille inavouable.
1. Par islamiates le 02/07/2024
Salam Les sourates sont données à titre d'exemple. Merci pour votre réactivité