"La disparition du racisme, comme c'est le cas chez les Musulmans, est une des réussites les plus marquantes de l'Islam et il y a dans le monde contemporain, une urgente nécessité à propager cette vertu islamique..."
A.J. Toynbee "Civilization on Trial", New York, 1948, p. 205.
L’intuition n’est pas un mystérieux sixième sens qui donnerait accès
à un savoir extralucide.
Elle couvre des processus mentaux, du coup d’œil de l’expert à l’intelligence émotionnelle :
des modes de connaissance incorporés, rapides et non conscients qui s’imposent comme des évidences.
On commence aujourd’hui à en décrypter les secrets
et à mieux comprendre
les raisons de
sa fiabilité relative.
◊ Qu’est-ce que
l’intuition ?
Benjamin Franklin est connu pour avoir inventé le paratonnerre, rédigé la Constitution des États-Unis et lancé la formule « time is money ». On sait moins que celui qui fut aussi éditeur et journaliste inventa aussi la méthode « pro and cons » qui est à la base de la plupart des méthodes de prise de décisions rationnelles. La démarche est simple : quand on hésite entre deux solutions, B. Franklin préconise d’écrire d’un côté la liste des arguments pour (« pro »), de l’autre contre (« cons »), puis d’attribuer à chaque argument une valeur (un, deux ou trois points). À la fin, il suffit de faire le solde pour obtenir la bonne décision (il faut tout de même laisser mûrir les choses deux ou trois jours, précise B. Franklin).
Le psychologue allemand Gerd Gigerenzer (Max Planck Institut, Berlin) raconte dans Le Génie de l’intuition (2009) qu’un de ses amis, Harry, qui hésitait entre deux jeunes femmes, eut l’idée d’employer la méthode de B. Franklin pour choisir. Le savant « calcul amoureux » fait pencher la balance pour l’une, mais Harry se sentait irrésistiblement attiré par… l’autre. Comme si une intuition plus forte que toute raison l’alertait : « Attention, tu ne fais pas le bon choix ! » L’histoire ne dit cependant pas s’il a eu raison.
Il y a quelques années, il m’est arrivé une histoire similaire lors du recrutement d’un collaborateur. Pour trancher entre les deux derniers candidats, la méthode franklinienne, qui permettait de prendre en compte les compétences, les motivations, les capacités relationnelles, la disponibilité, l’expérience, fit pencher la balance en faveur de A. Pourtant « quelque chose » me disait que B était le bon choix. La raison triompha et A fut embauché. Mais quelques mois plus tard, il ne s’était pas révélé à la hauteur. Une fois sa période d’essai terminée, on fit appel au second candidat… qui s’est finalement avéré le bon. L’intuition première était donc bonne… Elle avait battu le choix rationnel.
◊ Les scientifiques ont-ils recours à l’intuition ?
G. Gigerenzer fait partie de ceux qui ont réhabilité l’intuition comme un mode de décision fiable et efficace. Il définit celle-ci comme « ce qui jaillit dans la conscience, dont les raisons nous échappent en partie et est cependant suffisamment convaincant pour nous pousser à agir ». Cette définition est suffisamment large pour correspondre à une gamme de processus allant du calcul « pifométrique » à la soudaine révélation scientifique (« l’effet eurêka ») en passant par les « coups de génie du sportif » ou le « flair » du professionnel.
Si ces formes d’intuition peuvent être regroupées autour d’un même mot, c’est parce qu’elles présentent certains traits communs : s’émanciper de la raison, s’imposer comme une évidence impérieuse et souvent comporter une charge émotionnelle. Pour en analyser les forces et les limites, il importe de rentrer dans la boîte noire et de cerner les différentes formes de perception et de décision qui se cachent derrière ce mot.
Dans un portrait de la mathématicienne Sylvia Serfaty, brillante lauréate du prix Abel (1), l’un de ses collègues déclare que l’une de ses qualités est d’avoir du flair. Ce flair est présenté comme la capacité à détecter des pistes de recherche prometteuses. Il est curieux d’évoquer le flair dans un domaine comme les mathématiques, assimilées à la logique et au calcul. Pourtant, nombre de mathématiciens de renom lui ont accordé, de longue date, une place notable.
Le grand mathématicien Henri Poincaré écrivait déjà il y a un plus d’un siècle que l’intuition est nécessaire dans la découverte mathématique, au moment de forger des hypothèses : « La logique est l’instrument de la démonstration, l’intuition est l’instrument de l’invention (2). » H. Poincaré a raconté un jour comment il a eu l’intuition d’un résultat majeur (les fonctions fuschiennes) en montant dans l’autobus alors qu’il pensait à tout autre chose.
Le psychologue Stanislas Dehaene parle d’« intuition mathématique » dans un tout autre sens. En psychologie cognitive, l’intuition mathématique désigne la perception spontanée que les nourrissons ou certains animaux ont des nombres. Placés devant une collection d’objets ou de figures, ils savent spontanément les dénombrer sans les compter explicitement. Cette intuition permet de repérer le nombre d’éléments dans un ensemble quels que soient leur position ou leur mode de regroupement.
En mathématique, l’intuition peut désigner le flair (repérer les bonnes pistes à explorer), l’illumination soudaine de la découverte ou la perception spontanée des nombres et volumes. Il existe un courant de la philosophie des mathématiques qualifié d’« intuitioniste », forgé dans les années 1930 par le Néerlandais Luitzen Brouwer (1881-1966) par opposition au « formalisme », qui prétend que les mathématiques ne peuvent se construire que sur la logique déductive.
Nous voilà donc devant un paradoxe : la plupart des mathématiciens s’accordent à reconnaître l’importance de l’intuition dans leur discipline, mais aucun ne lui donne vraiment le même sens. Un spécialiste résume d’ailleurs ce constat de façon abrupte : « La notion d’intuition mathématique est notoirement obscure (3). » Autre façon de dire les choses : en mathématiques, on ne peut se passer de l’intuition bien que l’on ne sache pas vraiment de quoi il s’agit !
◊ Qu’est-ce que
le flair de l’expert ?
« Regarde, un épervier ! » Avec l’expérience, l’ornithologue sait identifier d’un coup d’œil un oiseau en vol. Si vous l’interrogez pour savoir comme il peut l’identifier aussi vite sans le confondre avec une buse, il ne saura pas forcément vous l’expliquer. À force d’observer et comparer, les experts finissent par voir les choses d’un premier regard. En ornithologie, cette capacité d’identification rapide s’appelle le « jizz », terme dont on connaît mal l’origine (4).
Le jizz peut s’appliquer à bien d’autres domaines d’expertise : celui de l’antiquaire à qui il suffit de quelques secondes pour reconnaître l’origine d’un objet, celui du médecin pour identifier une maladie…
Deux types d’explication s’opposent pour rendre compte de l’intuition de l’expert. Parfois, on lit qu’il s’agit d’une « vision globale » acquise au fil de l’expérience, parfois qu’il s’agit d’une capacité de voir des détails infimes. En réalité, les deux explications ne s’opposent pas.
Car reconnaître une forme globale est également ce qui permet de discerner rapidement le « détail qui cloche »… Nous faisons tous cette expérience dans le domaine courant : la reconnaissance des visages. Pour identifier mon collègue de bureau, une vision globale suffit. Mais si quelque chose cloche par rapport à d’habitude – le timbre de la voix qui changé, les yeux cernés, une nouvelle coupe de cheveux –, aussitôt votre regard est en alerte. Il arrive parfois que quelque chose ait changé sans qu’on le voie : de nouvelles lunettes par exemple.
On voit bien que dans le cas du coup d’œil de l’expert, perception globale et sens du détail ne sont pas deux facultés distinctes mais peut-être la même chose.
◊ L’intuition féminine est-elle un mythe ?
L’intuition féminine désigne la capacité à percevoir avec une certaine finesse, notamment la capacité psychologique de déceler les émotions ou les traits de caractères cachés d‘une personne. Les femmes seraient plus perspicaces dans ce domaine, dit-on. Vrai ou faux ? Les avis des chercheurs sont aussi partagés que l’opinion commune.
Pour le psychologue britannique Richard Wiseman, l’intuition féminine est un mythe. Ce chercheur a piloté une vaste enquête portant sur 15 000 hommes et femmes à qui l’on a présenté des photographies de visages : les uns souriant de façon authentique, les autres de façon forcée. Résultat : les femmes ont identifié un sourire « sincère » dans 71 % des cas ; les hommes ont fait un peu mieux : 72 % !
Le résultat de cette enquête est d’autant plus surprenant qu’il prend le complet contre-pied de très nombreuses enquêtes précédentes. En effet, depuis les années 1970, de nombreuses études ont conclu que les femmes sont bien meilleures dans le « mindreading » (lecture des intentions d’autrui) (5).
Il est donc bien difficile de départager honnêtement les deux positions. La question est d’autant plus difficile que, même confirmée, le constat d’une différence homme/femme ne signifierait pas qu’elle soit naturelle. Là encore, il existe une divergence sur le sujet. Pour les psychologues évolutionnistes, l’intuition féminine serait liée au fait que les femmes sont naturellement plus sociables, plus soucieuses des émotions d’autrui. En revanche, pour le psychologue social William Ickes, s’il admet bien une supériorité des femmes mesurée par de meilleurs scores aux épreuves de reconnaissance des émotions, cette différence n’est pas forcément spontanée. Elle est liée à une différence de rôles sociaux et d’éducation. En d’autres termes, l’intuition féminine, ça s’apprend (6).
◊ Les dirigeants
font-ils appel
à l’intuition ?
Diriger une entreprise, piloter un commando ou gérer une situation de crise avec son sixième sens, est-ce possible ?
C’est ce qu’a voulu savoir Gary Klein, l’un des spécialistes des études sur l’intuition et qui a opéré une véritable révolution dans le domaine. En 1998, il a publié une étude comparative sur la façon dont les chefs de pompiers prenaient leur décision sur le terrain. Son hypothèse de départ était simple : face à l’urgence, le chef des pompiers n’a que peu d’alternatives, il doit choisir entre deux ou trois options au plus et trancher rapidement. Il a donc suivi des dizaines d’opérations sur le terrain avant de découvrir ce fait étonnant : contrairement à son hypothèse initiale, le dirigeant ne tranche pas entre des alternatives possibles. Dans 127 des 156 cas étudiés, il n’envisage qu’une seule solution, pratiquement sans réfléchir. Mieux : plus le chef est expérimenté, moins il réfléchit et préfère se fier à son intuition première !
À partir de là, G. Klein a élaboré un modèle de décision, le RPD ou « recognition-primed decision » (que l’on peut traduire par « modèle de décision en première reconnaissance »). Selon le RPD, la reconnaissance immédiate d’une situation s’apparente au coup d’œil du médecin : son premier regard permet de repérer à partir de quelques indices une maladie connue. Cette maladie est un « pattern », c’est-à-dire un schéma connu qui permet aux professionnels de prendre des décisions éclairs en cas d’urgence.
Paradoxalement, ce modèle va à l’encontre des principes élémentaires de la gestion de crise qui voudraient qu’en cas d’urgence, il faille tout de même prendre le temps de s’arrêter pour réfléchir.
En fait, G. Klein ne prétend pas que la formule du RPD soit la meilleure, et encore moins qu’elle soit infaillible, mais que c’est ainsi que cela se passe dans les faits : d’où le nom « naturalitic decision-making » pour désigner cette approche. Ce modèle RPD a connu un certain succès dans le monde des pompiers anglo-saxons et est même enseigné dans les écoles militaires américaines. G. Klein a généralisé son modèle au monde du travail en général (7), où selon lui l’intuition est un mode courant de décision.
L’approche managériale de l’intuition semble prendre le contre-pied d’un demi-siècle de d’étude où l’approche rationnelle a eu le vent en poupe : une bonne décision était affaire de calcul d’une solution optimum parmi une multiplicité de choix.
Dès les années 1950, Herbert Simon (prix Nobel d’économie en 1978) avait remis en cause ce modèle rationaliste en soulignant que les agents économiques (entreprises ou consommateurs) n’étaient pas ces froids calculateurs que suppose la théorie : la plupart des gens investissent ou achètent en fonction d’une « rationalité limitée ». Ils ne connaissent pas toutes les données d’un problème, leurs calculs sont imparfaits et leurs jugements approximatifs. Comme le marin qui navigue « à l’estime », les gens prennent des décisions raisonnables plutôt que rationnelles en se fondant sur des heuristiques*, c’est-à-dire des solutions courantes, fiables plutôt que parfaites.
Le psychologue Daniel Kahneman, père de l’économie expérimentale et prix Nobel d’économie en 2002, a enfoncé le clou en critiquant l’irréalité des modèles de décision rationnelle et la toute-puissance des heuristiques courantes dans la décision.
C’est dans le sillage de ces travaux que se sont multipliées depuis quelque temps des recherches sur la « décision intuitive » dans les entreprises. Elles ont démontré l’omniprésence des décisions intuitives des managers, de la PME au grand groupe. Bob Lutz, lorsqu’il était à la direction de Chrysler, attribue à son intuition le choix stratégique de relancer la Dodge Viper. Dans une PME, nombre de décisions – recrutement, choix d’investissement – ne peuvent se faire selon le « best way ». La plupart du temps, les dirigeants tranchent entre quelques propositions sans prendre le temps de tout soupeser, de recueillir tous les avis. Le feeling – mixte d’expérience, de connaissance de son milieu, de conviction et de penchant personnel – compte autant que les calculs sophistiqués dans les décisions.
Cette dimension « experte » de la décision intuitive cohabite aussi avec des pratiques plus ésotériques. Profitant de la réhabilitation scientifique de l’intuition, certains consultants profitent du créneau porteur du « management intuitif » pour vanter les vertus de la voyance ou du tarot de Marseille dans les choix stratégiques ou le recrutement du personnel (8).
◊ L’intuition
est-elle fiable ?
L’intuition étant finalement une notion assez vague recoupant à peu près tout ce qui s’impose comme une évidence mais que l’on ne sait pas expliquer rationnellement, on comprend qu’il soit difficile de répondre simplement à cette question : peut-on s’y fier ?
En analysant de plus près la notion, on a découvert ses différentes composantes : les heuristiques spontanées (voir l’heuristique de l’ignorance de Gigerenzer), les « intimes convictions » et le flair liés à l’expérience de l’expert, l’intelligence émotionnelle* féminine et l’esprit de finesse ou encore les différentes formes d’inconscient cognitif*, ainsi que toutes les hybridations possibles entre ces formes de connaissance. Les philosophes du passé (Baruch Spinoza, Emmanuel Kant ou Blaise Pascal, encadré ci-dessous) avaient déjà dépisté ces divers types d’intuition.
Tous peuvent être considérés comme des formes de savoir et de compétence cristallisées au fil du temps. Certaines (comme l’intuition mathématique des enfants) relèvent, selon G. Gigerenzer, de ce que l’on nommait autrefois des « instincts » : des compétences spontanées issues de l’évolution d’un cerveau. Celui-ci a appris à détecter rapidement des informations subtiles qui lui permettent de rapidement faire un diagnostic et de réagir : c’est le cas pour la perception des visages et de leur expression par exemple.
D’autres sont des connaissances matérialisées par l’expérience individuelle – le flair ou le coup d’œil de l’expert. Cela relève aussi de processus mentaux acquis au fil d’une longue pratique intériorisée sous la forme de réactions quasi « réflexes ».
On comprend que ces formes d’intuition puissent avoir une pertinence sans avoir à évoquer un mystérieux « sixième sens » irrationnel. Comme toute autre compétence cognitive, l’intuition n’est donc ni infaillible ni systématiquement trompeuse.
http://www.scienceshumaines.com/peut-on-se-fier-a-ses-intuitions_fr_30798.html
L'électricité consiste en un déplacement d'électrons qui sont eux-mêmes caractérisés par leur énergie et leur vitesse. Ce ne sont pas des photons. Or la lumière est faite de photons chacun caractérisés par leur couleur. Et c'est la lumière qui « imprime » les images sur l'oeil. Donc l'électricité est invisible sauf éventuellement par ses effets secondaires produisant eux de la lumière tel que la foudre.
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La foudre est une décharge électrique d'une telle énergie qu'elle ionise certaines particules d'air (qui deviennent alors localement du plasma) c'est-à-dire que la foudre communique une telle quantité d'énergie à certains électrons des atomes des molécules d'air que certains électrons changent de place pour se positionner sur une orbite plus grande autour du noyau des atomes. Chacune des orbites possibles pour un électron autour du noyau d'un atome s'appelle orbitale atomique ou encore niveau d'énergie en référence au surcroît d'énergie nécessaire à un électron pour se placer à une orbite plus grande. Et inversement, un électron doit perdre de l'énergie pour aller sur une orbitale plus basse. Lorsqu'un électron absorbe de l'énergie (par collision et absorption d'un grain de lumière le plus souvent ou encore à cause d'une différence de potentiel c'est-à-dire par le passe d'un courant) et passe sur un niveau d'énergie plus élevée, on dit qu'il est dans un état excité. Mais cet état d'excitation est profondément instable et les électrons retournent spontanément dans leur état fondamental (en quelques millionièmes de secondes) qui est leur orbitale d'origine (la plus basse possible). Or pour qu'un électron passe d'une orbitale à l'autre on a vu qu'il fallait que cela s'accompagne d'un échange d'énergie : l'électron en gagne pour s'éloigner du noyau, il en perd pour s'en rapprocher. Donc, l'électron dissipe l'énergie qu'il avait acquise pour retourner à son fameux état fondamental. Mais l'énergie il faut bien qu'elle prenne une forme ou une autre. Dans le cas de l'ionisation des atomes, c'est la lumière qui le plus souvent transporte cette énergie. C'était un courant électrique qui communiquait à l'électron de l'énergie pour l'exciter, se sera un photon qui sera créé par l'électron pour larguer son trop plein d'énergie (un photon n'est rien d'autre que de l'énergie pure!). Cela explique que l'éclair est visible.
http://cyberzoide.developpez.com/pourquoi/index.php3?page=elec
Nos ancêtres aquatiques avaient deux orifices nasaux antérieurs pour laisser entrer l'eau et deux postérieurs pour l'évacuer. Leur "nez" ne leur servait pas à sentir mais seulement à respirer. L'évolution vers le nez que nous connaissons actuellement a débuté avec l'arrivée des vertébrés sur la terre ferme qui s'est combinée avec le déplacement de deux des orifices nasaux. Ils ont d'abord pris place dans la mâchoire puis se sont déplacés vers le pharynx. Aujourd'hui, nous respirons donc à travers deux sinus nasaux par lesquels nous pouvons, en plus, sentir ce que nous mangeons ou buvons.
Lorsque l'air arrive dans le nez, il passe d'abord un goulot d'étranglement puis est réchauffé et humidifié à l'arrière. Là, une petite partie du sinus est tapissée de muqueuse où des millions de cellules neuro-sensorielles, spécialisées dans la perception des molécules olfactives, sont immobilisées. Après fixation "d'odeurs" sur leurs récepteurs spécifiques de surface, un signal nerveux est transmis au cerveau, le long du nerf olfactif. Hors des muqueuses, un autre nerf est impliqué dans l'odorat : le nerf trijumeau. Ses terminaisons réagissent à une stimulation chimique mais seulement si les composés sont présents en concentration importante.
"Nous pouvons sentir en stéréo", précise Thomas Hummel, responsable du département "Goût et Odorat" du centre Hospitalier Universitaire de Dresde. "Cependant, c'est seulement lorsque le nerf trijumeau est stimulé que l'on peut différencier finement les odeurs". Une inspiration courte et intense aide à distribuer plus efficacement les molécules odorantes dans le nez. Les scientifiques ont également pu montrer que la deuxième narine ne servait pas seulement à respirer en stéréo mais aussi à mieux respirer. En inspirant 50% d'une odeur dans chacune des narines, elle est perçue plus intensément que si elle empruntait seulement un sinus.
http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/41510.htm
Pesant chez l’homme en moyenne 1 450 grammes et contenant quelques 100 milliards de neurones et 1000 milliards de cellules gliales, le cerveau est le siège de la pensée consciente, de la mémoire et de la personnalité.
Qu’il s’agisse de lever le petit doigt ou de résoudre une équation, notre cerveau est aux commandes. |
C’est le chirurgien Paul Broca qui, en 1861, a été le premier à faire une relation entre une zone du cerveau et une faculté mentale. M. Leborgne, dit Tan-Tan, n'est pas un idiot. Il comprend très bien ce qu'on lui dit, joue aux échecs et a un comportement normal. Mais, les deux seules syllabes qu'il est capable de prononcer sont: tan tan. A sa mort, Paul Broca pratique l'autopsie et remarque sur l'encéphale de Tan-Tan une lésion nette de l'hémisphère gauche, au bas de la troisième circonvolution. Tan-Tan ne pouvait pas parler car son cortex était touché à cet endroit précis. La conclusion qui s'imposa à Broca était que cette partie du cerveau contrôlait la parole. Paul Broca Suivant ce procédé, les chercheurs se sont penchés sur les cerveaux accidentés pour découvrir à quelle partie de notre anatomie cérébrale est associée telle ou telle fonction.
Le cerveau comprend deux hémisphères réunis par le cerveau moyen, ou diencéphale, et par le corps calleux. Il se situe au-dessus du tronc cérébral et du cervelet. Cet ensemble occupe la boîte crânienne. Chaque hémisphère est subdivisé par des scissures formant les lobes (frontal en avant, occipital en arrière, pariétal et temporal latéralement), et les lobes sont creusés par des sillons formant des plis, ou circonvolutions. Le cerveau est en outre creusé de cavités, ou ventricules, remplies de liquide cérébrospinal nourricier et protecteur. Il existe un ventricule dit latéral par hémisphère, et un 3e ventricule correspondant au diencéphale. Le cerveau est entouré par les méninges. Coupe du cerveau Le cerveau est constitué, comme le reste du système nerveux central, de substance grise (corps des neurones et des synapses) et de substance blanche (fibres myélinisées). Dans les hémisphères, la substance grise se répartit en une couche superficielle épaisse, le cortex, et en noyaux profonds, les noyaux gris centraux (pallidum, putamen et noyau caudé). Le diencéphale est composé essentiellement de deux gros noyaux gris symétriques, les thalamus. Ceux-ci surmontent l'hypothalamus, structure qui comprend de petits noyaux et se prolonge par deux glandes, l'hypophyse en bas, l'épiphyse en arrière. Les neurones du cortex cérébral comprennent des cellules rondes, ou grains, destinées à la réception des stimulations périphériques (sensations tactiles, ondes visuelles ou sonores) ; des cellules triangulaires, ou pyramides, à vocation motrice ; des cellules fusiformes qui relient, par le corps calleux, deux points symétriques des hémisphères cérébraux.
L’un des cobaye les plus célèbres est Kevin, un épileptique à qui, dans les années 1860, des médecins sectionnèrent le corps calleux : une bande de tissus nerveux qui relie les deux hémisphères du cerveau. Non seulement le malade n’a pas guéri mais de nouveaux troubles sont apparus. Kevin ne pouvait plus sourire sur commande que si l’on s’adressait à son oreille droite. Le neurologue Guillaume Duchenne inventa l'électrophysiologie, procédé de mesure de l'activité nerveuse et musculaire, qu'il pratique ici sur Kévin Par ailleurs, le malheureux ne reconnaissait plus les visages familiers qui se présentaient sur la partie droite de son champ de vision. Cette tentative peut sembler monstrueuse mais elle est surtout née de l’ignorance. Quoi qu’il en soit, l’expérience a permis aux scientifiques de mieux comprendre la façon dont nos deux hémisphères se répartissent les tâches.
Chaque hémisphère contrôle la moitié du corps qui se trouve du côté opposé. Autrement dit, quand on remue l’orteil droit, c’est l’hémisphère gauche qui en donne l’ordre. Chaque hémisphère semble spécialisé dans l’accomplissement de fonctions très précises. On attribue l’analyse des formes dans l’espace, la reconnaissance des visages, la mémoire des sons et la compréhension de la musique à l’hémisphère droit. Celui de gauche régit les sourires, la maîtrise du calcul et la résolution logique des problèmes. Il contrôle aussi la capacité d’articuler, de décoder les sons en paroles, et de comprendre ce que l’on dit et ce que l’on entend. Le cerveau de Tan-Tan retrouvé en 1960 dans les caves de l'ancienne faculté de médecine Mais, les deux hémisphères travaillent en parfaite synchronisation pour diriger le moindre de nos comportements.
Les avancées technologiques nous ont offert de nouvelles possibilités d’explorer le cerveau. Le cerveau est exploré, comme le reste de l'encéphale, par l'imagerie radiologique, le scanner et surtout par l'imagerie par résonance magnétique (I.R.M.). On a déjà localisé plus de 20 aires visuelles. Chaque zone analyse séparément la forme, les dimensions ou la couleur de l’objet pour reconstruire un tout cohérent. Pour peu que l’un de ces éléments de décodage ne fonctionne pas, notre perception du monde est bouleversée. Aucun cerveau n’est tout à fait semblable à un autre. Donc, chaque cerveau est unique. Lors de certains exercices portant sur la compréhension des mots, les femmes mettent leurs deux hémisphères au travail, alors que les hommes ne font appel qu’au gauche.
Le cerveau d’un gaucher fonctionne différemment de celui d’un droitier. L’emploi d’une main plutôt qu’une autre est lié au processus du langage. C’est l’hémisphère gauche qui domine la lecture, l’écriture et les fonctions associées à la parole. Le planum temporale, une petite zone liée au langage dans les deux hémisphères, est plus développé du côté gauche chez 90% des droitiers. Par ailleurs, chez certains gauchers, le corps calleux paraît plus épais. Ce pont de communication plus étoffé leur permet peut-être d’échanger plus facilement et plus rapidement les informations d’un hémisphère à l’autre. Est-ce un hasard si beaucoup d’architectes, de champions d’escrime et de tennis sont gauchers ? http://www.dinosoria.com/cerveau.htm |
Contrairement au téléphone mobile GSM 900 ou GSM 1800, il n’existe pas à ce jour d’étude précise sur le Wifi. C’est pourquoi nous avons décidé à la Fondation Santé et Radiofréquences de soutenir deux ou trois projets de recherche dont nous aurons les résultats dans 3 ans » explique Martine Hours, épidémiologiste et présidente du conseil scientifique de cette fondation cofinancée par l’État et les entreprises du secteur. « Ce manque d’informations doit susciter, poursuit-elle, une attention particulière, une certaine vigilance… Mais sans mettre non plus à la poubelle toute nouvelle technologie. » Très courtes, les ondes « micro-ondes » du Wifi pénètrent peu dans l’organisme, jusqu’à 2,5 cm de profondeur. Elles sont absorbées par les couches superficielles de la peau, celles gorgées d’eau et prioritairement « agitées » par l’énergie rayonnée. La puissance des émissions Wifi, bien plus faible que celle générée par un four à micro-ondes, ne provoque cependant pas de réchauffement. Officiellement donc, rien à craindre du IEEE 802.11 …
Quoique. Bien qu’aucune recherche n’ait été faite sur l’impact des signaux haut débit sans fil en eux-mêmes, la communauté scientifique dispose d’autres travaux contradictoires et relativement nombreux, menés dès le milieu des années 1980, pointant les dégâts causés sur le vivant de rayonnements à basse intensité pulsés à 2,45 Ghz. Autrement dit, dans la gamme de fréquences caractérisant les émissions Wifi.
Allo cerveau bobo…
Une partie de ces recherches, effectuées sur des rats exposés à des rayonnements électromagnétiques aux fréquences proches du Wifi, s’est intéressée aux effets neurocognitifs. Leurs résultats sont inquiétants et incitent raisonnablement à la prudence. Les risques suggérés incluent des altérations du tissu nerveux, l’apparition de protéines de stress, une modification de l’activité hormonale (mélatonine en tête), ainsi que des problèmes de concentration et de mémoire. Les expériences de l’américain Henry Lai par exemple, de l’université de Washington, célèbre pour être le premier, en 1995, à avoir mis en évidence l’effet génotoxique des rayonnements de la téléphonie mobile, ont confirmé à travers l’observation et la comparaison des comportements de rats exposés et non exposés en train de chercher leur nourriture dans un labyrinthe, l’hypothèse que ces rayonnements électromagnétiques provoquent des troubles des mémoires visuelles, spatiales et à court terme, en parasitant la transmission des neurorécepteurs cholinergiques et opiacés naturellement sécrétés par le cerveau.
« On sait depuis environ 30 ans que les champs électromagnétiques de basse intensité à très haute fréquence peuvent avoir une influence directe sur les ions calcium en réduisant leur concentration intracellulaire, » complète le Dr Andrew Goldsworthy, ancien professeur de biotechnologie à l’Imperial College of London. La diminution de ces ions, briques de base des signaux et canaux de communications électrochimiques traversant la cellule, provoque à l’échelle de la membrane cellulaire des fuites, des trous – on parle d’efflux calcique – qui perturbent le bon fonctionnement des cellules, notamment des cellules nerveuses. « Le changement de perméabilité membranaire des cellules nerveuses occasionne des potentiels d’action erronés, qui dérèglent la qualité du signal nerveux reçu par le cerveau, poursuit le scientifique britannique. Cela réduit son aptitude à accomplir des tâches complexes et entraîne, chez certaines personnes (à peu près 3 % de la population), l’apparition de symptômes variés, plus ou moins douloureux. » (cf. La parole aux Wifi-sensibles)
Superpositions des rayonnements
En réalité, plus que l’exposition directe du cerveau ou des fibres nerveuses à ces rayonnements, ce que craignent surtout les militants associatifs est le péril de l’exposition chronique, continuelle. Celle que nous subissons tous, utilisateurs ou non, à proximité d’une borne ou d’un point d’accès Wifi. Prenons un ordinateur portable standard, compatible Wifi. Sa micro-antenne détecte plusieurs connexions à portée, accessibles ou non, et plus ou moins nettes. Ce sont toutes les bornes rayonnant alentour. La vôtre peut-être, mais aussi celle de votre voisin d’à côté, du dessus. Et celle de l’entreprise d’en face… Ou du hotspot du coin. Ces sources simultanées se cumulent, s’additionnent, augmentant les doses électromagnétiques absorbées par tous les riverains. Pour y voir plus clair, l’Autorité de Régulation des télécoms (ARCEP), « dans un souci de transparence et d’information ouverte », a rendu publique en avril 2007 une étude réalisée par Supelec, sur les niveaux d’émission générés par les équipements Wifi. Ses conclusions sont sans équivoques, « les valeurs limites d’exposition du public aux champs électromagnétiques » fixées à 61 V/m « sont respectées pour tous les cas d’utilisation de matériels mesurés ou simulés dans le cadre de l’étude. » Ces valeurs, maximales au contact puis décroissantes de 10,6 V/m à 1,2 V/m selon que l’on se trouve à 12,5 cm ou 1 mètre de distance de l’antenne, sont loin d’être anodines. D’autant plus si plusieurs émetteurs se superposent. « Il n’y a pas de seuil pour le déclenchement de réactions de type “syndrome des micro-ondes”. Selon la sensibilité individuelle, des valeurs très faibles suffisent pour provoquer des sensations de chaleur ou de pulsations crâniennes, de fatigue, de migraines, d’insomnie…» avertit la biologiste Michèle Rivasi du Centre de Recherche et d’Information Indépendant sur les Rayonnements électromagnétiques (Criirem). Sur la durée, « l’hypothèse que l’exposition au Wifi sur la durée puisse être un facteur de réactions biologiques à l’origine de pathologies et de troubles sanitaires » est à retenir. D’où la recommandation du conseil scientifique du Criirem de ne pas laisser sa « box » allumé 24 heures sur 24 et d’éviter de se placer entre la borne et l’ordinateur Wifi pour limiter toute exposition chronique ou directe.
Les Conseils Des Chercheurs
L’étude ARCEP/Supelec ne se prive pas non plus, en annexe, d’énoncer quelques principes. Comme celui de ne pas installer plus de points d’accès qu’il n’en faut, ou de positionner les points d’accès en hauteur (plus haut que la hauteur de la tête : 2,10 m par exemple), pour limiter l’exposition des personnes et augmenter le rayon de couverture. Mais aussi d’éviter de toucher une antenne de façon prolongée, « cela soumet la partie du corps à une exposition inutile, plus importante pendant la durée de l’application ». Un principe de précaution, simple et explicite, qui vient contredire l’actuelle prolifération des téléphones GSM/Wifi, collés contre l’oreille ou tenus à la main… Qui s’en soucie ? ♦
Notes
- J. Smallwood, Psychological Bulletin.
- M. Mason 2007, Science.
- R. Buckner 2005, The Journal of Neuro-science
- L’Arcep, communiqué de presse du 6 avril 2007 : www.arcep.fr
- Le Wifi vu par la Fondation Santé & Radio-Fréquences : www.sante-radiofrequences.org
- Les recommandations des chercheurs du Criirem : www.criirem.org
http://mondeo.fr/index.php?option=com_content&task=view&id=97&Itemid=1&ed=16
1. Par islamiates le 02/07/2024
Salam Les sourates sont données à titre d'exemple. Merci pour votre réactivité