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Articles de islamiates

Chirurgie esthétique et Islam

 

Les spécialistes de la chirurgie esthétique définissent leur action comme une intervention chirurgicale visant à améliorer l’apparence d’une des parties extérieures du corps. Elle peut s’avérer nécessaire ou facultative. L’opération nécessaire ou jugée comme telle est celle devenue indispensable pour réparer un défaut comme une infirmité ou un excès ou une lésion ou une déformation. Une telle opération n’en est pas moins jugée esthétique par rapport à ses résultats.

Les défauts sont de deux sortes : des défauts congénitaux et des défauts accidentels provenant des maladies qui frappent l’homme.

Les premiers sont, par exemple, comme une lèvre inversée ou fendue et l’imbrication des doigts etc. Les seconds sont, par exemple, comme les séquelles de la lèpre et les affections similaires, l’impact des accidents et des brûlures. Point de doute que ces défauts gênent physiquement et moralement. C’est pourquoi il est permis à ceux qui en souffrent de les éradiquer ou les atténuer grâce au recours à la chirurgie. En fait, ces défauts impliquent un préjudice matériel et moral qui justifie qu’on ait un besoin pressant de recourir à la chirurgie. Le besoin ici tient lieu de la nécessité qui fait autoriser ce qui est en principe interdit .Toute intervention chirurgicale inscrite dans le cadre de la chirurgie esthétique et qui repose sur un besoin justifié par la présence d’un préjudice à écarter est autorisée et ne peut pas être considérée comme une modification de la création divine.

Pour mieux distinguer entre ce qui est permis et ce qui ne l’est pas, nous allons citer de précieux propos de l’imam an-Nawawi dans le cadre de son commentaire du hadith :

« Qu’Allah maudisse la tatoueuse et celle qui sollicite ses services ; la coiffeuse spécialisée dans l’enlèvement des poils et celle qui sollicite ses services ; la limeuse qui cherche à améliorer la dentition : elles modifient la création d’Allah » (rapporté par Mouslim, 3966).

An-Nawawi (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) dit :

« Quant à la tatoueuse, elle est celle qui pratique le tatouage. Celui-ci consiste à planter une aiguille, ou d’autres instruments à l’extérieur de la paume ou au poignet ou à la lèvre ou à d’autres parties du corps de la femme de sorte à faire couler le sang puis à bourrer la plaie avec de la poudre de kohol pour obtenir une coloration verdâtre... Cette pratique est interdite aussi bien à l’auteur qu’à l’objet consentant « Quant à l’enleveuse de poils, elle est celle qui extrait les poils du visage. Celle qui sollicite ses services est sa cliente qui lui demande d’intervenir à son profit. Cette pratique est aussi interdite sauf quand une femme voit pousser des poils sur son menton ou sous son nez. Dans ce cas, il ne lui est pas interdit de les enlever.

« Quant à la limeuse, elle est celle qui lime les dents pour créer de petites brèches entre les incisives. Elle exerce cette opération sur les vieilles et les vieillissantes pour les rajeunir et embellir leur dentition. En effet, ces jolies brèches qui séparent les dents se rencontrent chez les toutes jeunes filles. Quand une femme d’un âge avancé commence à vieillir et éprouve de la nostalgie, elle se fait limer les dents pour se redonner du charme et se fait prendre pour jeune. Cette pratique est interdite aussi bien à l’auteur qu’à celle qui la subit compte tenu des hadith et parce qu’elle constitue une modification de la création du Très Haut, une falsification et une dissimulation.

Quant à l’expression : « Celles qui se font limer les dents pour les embellir » elle signifie : celles mues par des fins esthétiques. C’est une allusion au fait que ce qui est interdit c’est de subir l’opération pour s’embellir. Mais si l’opération visait un but curatif ou de redressement, elle ne représenterait aucun inconvénient. Allah le sait mieux »(An-Nawawi, commentaire sur le Sahih de Mouslim, 13/107).

Il convient de souligner que les chirurgiens esthétiques ne font pas la différence entre le besoin pressant qui représente un danger à écarter et le besoin moins pressant. Leur seule préoccupation réside dans le gain matériel et la satisfaction du client.

Les libertins, les matérialistes et les partisans de la liberté s’imaginent que l’homme est libre de gérer son corps comme il l’entend. Ce qui constitue une aberration car le corps appartient à Allah et Il lui applique le jugement qu’Il veut. Allah le Puissant, le Majestueux nous a informés des voies qu’Iblis s’est engagé àutiliser pour égarer l’humanité. A ce propos, Il dit : « ... et je leur donnerai des ordres et ils s’évertueront certes à modifier la création d’Allah ».

Il existe des opérations esthétiques interdites pour insuffisance de considérations religieusement reconnues comme devant justifier leur autorisation. Dès lors, on les considère comme une manipulation superflue du corps ou une simple recherche de la beauté. On peut citer sous ce chapitre la réduction ou l’augmentation du volume des seins, l’enlèvement des marques de vieillesse telles que les rides et d’autres.

La Chari’a jugé que ces opérations ne sont pas permises car elles ne reposent pas sur des facteurs pouvant les rendre nécessaires ou opportunes. Leur ultime aboutissement est la modification de la création d’Allah et sa manipulation en fonction des caprices humains et des plaisirs charnels. Ceci est interdit et attire la malédiction à son auteur car la pratique réunit les deux choses susmentionnées dans le hadith : la recherche de la beauté et la modification de la création d’Allah.

A quoi s’ajoute le fait que ces opérations impliquent plusieurs aspects de tricherie, de dissimulation et d’injection d’ingrédients extraits d’embryons avortés suivant des méthodes interdites impliquant l’usage d’astuce pour leur obtention frauduleuse ou par l’achat..... Ce qui représente un crime abominable. En outre, il résulte parfois des opérations esthétiques des douleurs perpétuelles, des préjudices et des complications, d’après les spécialistes.(Voir le livre intitulé ahkam al-djiraha par Dr Muhammad Muhammad al-Moukhtar ash-Shinqiti).

Les données proviennent du site www.islam-qa.com 

 

 

 

Quelle est l'histoire de Achoura?

 

Entre tradition prophétique et culture, le jour de "Achoura" , revêt différentes significations. Achoura, dérivé de "achara", qui signifie dix, correspond au dixième jour du mois de Muharram, premier mois de l’année musulmane. De l’Islam sunnite à l’Islam chiite en passant par le Maghreb, Achoura est vécue différemment. Jeûne, fête ou commémoration, chacun marque à sa façon ce jour.

Pour comprendre le sens de Achoura, il faut remonter à l'an 622, lorsque Le prophète Mohammed (saw) et ses disciples, ayant quitté La Mecque, arrivent à l'oasis de Yathrib (la future Médine). Une des 3 tribus qui étaient installées dans l'oasis était juive, et le jour de l'arrivée de Mohammed cette tribu célébrait le Yom Kippour, jour de l'Expiation ou du Grand Pardon. Ce jour-là, les Israélites observent un jeûne absolu et ne travaillent pas car ils font mémoire et demandent pardon à Dieu d'avoir adoré le "Veau d'or" au cours de l'Exode. Ce jour-là également, le peuple hébreu demande pardon à Dieu pour tous les péchés commis, à l'égard de Dieu et des autres, au cours de l'année écoulée. Mohammed conseille alors à ses compagnons de jeûner : "Dieu remet les péchés d'une année passée à quiconque jeûne le jour d'Achoura".

Toutefois, 2 ans plus tard, lorsque le mois du Ramadan est révélé, le jeûne de Achoura devient recommandé mais non obligatoire, à condition de jeûner deux jours - dont Achoura - pour se différencier du judaïsme.
Les musulmans considèrent donc Achoura comme un jour de jeûne.

Mais dans certains pays des pratiques culturelles sont venues s’ajouter aux traditions religieuses. Les musulmans les plus avertis vous diront que ces pratiques sont des innovations et qu’elles ne relèvent pas de l’Islam. Mais elles n'en sont pas moins populaires.

En Tunisie, l'Achoura commémore aussi le martyre des petits-fils du prophète, Hassan et Hussein, morts assassinés en 61 de l’Hégire, le 10 Muharram, d'après une tradition. C’est un jour où l’on se souvient des morts : il est de coutume d’aller rendre visite aux défunts et d’allumer des bougies autour de la tombe du saint patron du cimetière.
Dans certains endroits, la veille au soir, les enfants font de grands feux (le feu, signe de purification) par-dessus lesquels ils sautent en chantant. Dans la région de Gabès, ils font la visite des maisons avec un petit roseau, appelé achoura, que les adultes remplissent de bonbons et de monnaie.

Au Maroc l'Achoura est perçue, depuis des siècles, comme la fête de l'enfance, de la famille et des traditions.
Cette manifestation revêt une signification spirituelle et sociale indéniable. C'est aussi un jour de partage et de charité. Elle rappelle l'obligation de faire l'aumône, de s'acquitter d'une contribution matérielle, la Zakat, destinée à assister les plus démunis.
Habillés de neuf, les enfants reçoivent des cadeaux, des trompettes, des tambours, des pétards et d'autres jouets.
Le lendemain de l'Achoura, c'est "Zem-Zem" (allusion au puits du même nom à La Mecque. Son eau est traditionnellement purificatrice). Les enfants y disposent d'une totale liberté pour asperger voisins, amis et passants. Garçons et filles, dont l'âge n'excède pas 12 ans, trottent dans les rues à la recherche d'une proie ou d'un point d'eau pour s'approvisionner.

L'Achoura, qui n'est pas mentionnée dans le Coran, est considérée comme une fête mineure par les Sunnites.
Quant aux Chi'ites, ils lui accordent une extrême importance. C’est le jour de la commémoration de la mort de Hussein, petit-fils du Prophète et fils de Ali ibn abi Talib.

En Irak et en Iran, c'est le grand jour de deuil marqué par la représentation de la "Passion d'al-Hussayn". Dans les rues, Les hommes se flagellent et s’infligent des coups jusqu’au sang. Les gens se lamentent sur la mort de Hussein.

En effet, en 680, 61 de l'Hégire, Hussein quitte La Mecque avec sa famille et un petit groupe de partisans et marche sur l'Irak, pour faire valoir ses droits à la succession califale ouverte après l'assassinat de son père Ali, gendre de Mohammed et quatrième calife de l'islam,. Sur la route de Koufa, Hussein et ses partisans sont défaits par les troupes du calife Yazid 1er. La tradition rapporte qu'Hussein fut décapité et son corps mutilé à Karbala, où se trouve son tombeau, lieu saint des Chi'ites.

 

http://www.lavigerie.org/fr/contenu/achoura.html

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La bague de mariage, "La lune de miel "...:origines de nos habitudes

 

Mariage 1

L'humanité est une famille unique, elle s'est séparée, et la disposition naturelle sur laquelle ils sont nés, est restée : (Chaque nouveau-né, naît sur l'état de nature…).
Et ces choses font partie de l'état de nature : la circoncision, enlever les poils du pubis, se couper les ongles…

Lorsque nous étions petits, nous jetions au soleil la dent qui tombait, et nous lui disions de la prendre et de nous donner une dent plus grande !

Comment cette habitude s'est-elle introduite dans un village éloigné qui est rempli de l'âme de la religion islamique ?

C'était une habitude de l'époque de l'ignorance avant l'Islam, ils pensaient que lorsque l'enfant perdait sa dent, et qu'il la jetait au soleil avec son index et son pouce, et disait :
"Remplace-la moi par une meilleure qu'elle", il était rassuré que ses dents ne soient pas tordues ou fendues !

Les habitudes et les coutumes arabes avant la prophétie s'appellent "ignorance", beaucoup d'entre elles sont perses, ou romaines, ou chinoises ; et l'Islam n'a rejeté d'elles que ce qui contenait une signification méprisable.

Aïcha (qu'Allah soit satisfait d'elle) avait des poupées chez elle, les invitées étaient bien accueillis, les gens respectaient leurs engagements, le bon voisinage, l'alliance pour le bien…

Il est difficile d'être certain des origines des habitudes et de l'époque de leur apparition ; beaucoup d'entre elles sont des cultures humaines mutuelles concernant les vêtements, les jeux, l'embellissement, les nourritures, et les systèmes de la société.

"Le fer à cheval" est considéré être une amulette chez des communautés ignorantes à travers le monde. Il est attribué à un prêtre qui a propagé que mettre le fer à cheval au-dessus de la porte de la maison possède une force particulière pour repousser les diables.
Et les chrétiens continuent à l'utiliser, depuis son apparition au dixième siècle, avec beaucoup de confiance en la mettant au-dessus de la porte de la maison, ensuite au milieu de la porte pour frapper à la porte ; il faut ajouter qu'ils pensent qu'elle a un rôle, - qui est imaginaire -, pour repousser les mauvais esprits.

Le miroir fut connu en Orient depuis longtemps ; en Italie, le premier miroir en verre fut fabriqué, et le casser signifiait sept ans de malheurs. Les ignorants à cette époque mélangèrent les croyances tribales et populaires aux compréhensions religieuses.

De nos jours, il y a toujours des papiers de bonne chance qui sont vendus parce que ceux qui les achètent croient qu'ils portent bonheur ; donc, les croyances tribales transmises sont une partie qui forme les profondeurs du patrimoine humain.

Prendre la décision d'agir ou de laisser, ou d'accepter ou de refuser, et essayer de découvrir le futur, pousse un ignorant à utiliser une méthode comme jeter des pièces de monnaie, ou tirer au sort avec des flèches…Et il est rapporté dans la Sounnah qu'il faut utiliser la prière de la consultation, les invocations et avoir confiance en Allah (qu'Il soit exalté).

Le pessimisme [ou croire au mauvais augure] est une croyance psychologique qui résulte de la difficulté de s'adapter à la vie ; les arabes tiraient mauvais augure des corbeaux ou du lapin par exemple.

Asperger du sel est une habitude romaine ; De Vinci le peintre célèbre a utilisé le sel dans certains de ses tableaux.

Mettre la main sur la bouche lorsqu'on bâille est une Sounnah prophétique, d'après Abou Sa'îd Al-KHoudri (qu'Allah soit satisfait de lui) le messager d'Allah (qu'Allah prie sur lui et le salue) a dit : (Lorsque l'un d'entre vous bâille, qu'il mette sa main sur sa bouche, parce que le diable entre) rapporté par Mouslim.
C'est un bon comportement et une politesse pour ne pas nuire aux autres, tandis que prétendre que c'est par peur que l'âme quitte le corps, ceci fait partie des croyances du moyen-âge en Orient.

Les médecins grecs au treizième siècle avant Jésus Christ croyaient en la présence d'une veine qui s'appelle "la veine de l'amour" qui passe par l'annulaire jusqu'au cœur, c'est la raison pour laquelle ils décidèrent que l'annulaire est le doigt qui porte la bague de mariage pour représenter une des fonctions du cœur : "La palpitation par amour".
Ensuite, les chrétiens prirent cette habitude, ils ajoutèrent le fait que le marié mette la bague dans l'index, puis le majeur et ensuite dans l'annulaire, en répétant "au nom du père", "puis "au nom du fils", et ensuite "au nom du saint esprit".

Alors que les orientaux ne prêtaient aucune attention aux bagues, ils croyaient que les bagues sont des bijoux pour la parure seulement, et elles n'ont aucune signification sociale ou religieuse.

"Honey Moon", "La lune de miel " : signifie une période courte de bonheur et d'isolement ; c'est une habitude scandinave parce que le marié emportait la mariée du village vers un endroit que personne ne connaissait pendant une certaine période, et lorsque la famille de la mariée abandonnaient les recherches parce qu'ils n'avaient pas trouvé l'endroit où ils étaient, le marié retournait au village avec sa mariée ; et cela provient d'une coutume de Babel qui est une boisson faite de miel qui donne de l'énergie au marié.

 

http://fr.islamtoday.net/node/20135

 

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Incha Allah c’est quoi au juste ?

in-ch-Allah

Il est toujours très instructif de lire les mémoires des gens, surtout lorsqu’ils ont atteint un certain âge. Tout d’abord parce que leur vision du monde est « assez complète »; parvenus au sommet tels des oiseaux de montagne, leur vision de la vie est quasi panoramique panoramique, donc plus lucide, plus aiguë, enfin plus juste.

Le livre de Maurice Tubiana intitulé N’oublions pas demain, écrit à 87ans, ne déroge pas à la règle en dépit d’un point de vue très particulier que nous considérons en quelques occasions fragmentaire. Né en 1920 à Constantine (Algérie) dans une famille juive bourgeoise, il put comprendre une grande partie du XIXe siècle à travers le récit de ses parents et a été témoin direct de nombre de grands bouleversements du XXème. Son éducation et son instruction faites au milieu des livres et des intellectuels achevèrent de lui offrir une vision rigoureuse du monde. Son livre est donc utile et les réflexions qui y sont développées méritent qu’on y fasse halte.

Nous ne reprocherions qu’une chose à Tubiana : c’est de connaître si peu la civilisation islamique au point de nourrir à son égard une vision tellement fausse, lui qui est né au beau milieu de celle-ci (même si c’était pendant la période coloniale), qui jouit d’une culture quasi encyclopédique et qui adolescent, parlait de Nietzche et de Marx comme ceux d’aujourd’hui parleraient d’un footballeur ou d’un acteur. En fait, le cancérologue de renom ne fait pas de référence directe à l’Islam, mais il y fait parfois des allusions dont les présupposés et les sous-entendus laissent transparaître un regard bien particulier, teinté d’une certaine condescendance.

Dès son chapitre liminaire « Refuser la fatalité », il écrit : « J’ai appris, dès ma jeunesse, qu’il n’y a pas de fatalité, contrairement à ce « Mektoub » (« c’est écrit ») qui était sans doute le mot le plus fréquemment prononcé dans l’Algérie de mon enfance, généralement pour justifier la paresse et la résignation ». Cette phrase a le mérite de bien résumer ce que pense un certain nombre d’intellectuels occidentaux et orientaux à propos de l’islam : la civilisation islamique serait en décadence parce qu’elle contient en elle-même les germes de sa propre déchéance. Les formules « inchaAllah » (« Si Dieu veut »), « La hawla wa la quwata illa biLah » (« il n’est de pouvoir et de puissance qu’en Dieu »), « atawaqulu ‘ala Allah » (« le fait de se reposer sur Dieu », la prosternation en groupe, les invocations (dou’as) en formeraient les expressions les plus flagrantes. C’est cette fausse croyance que nous voudrions réfuter ici.

D’abord, si cela était réellement le cas, ladite civilisation n’aurait jamais connu ces nombreux siècles de développement inouï. En fait, on semble confondre deux choses foncièrement différentes : l’humilité et la fatalité. Le musulman se sait très petit, très fragile et fort dépendant dans cet immense univers ; il a parfaitement conscience que son existence ne tient à rien et que le moindre caprice météorologique au dessus de sa tête, la moindre secousse en dessous de ses pieds, un simple cyclone peut balayer des siècles d’œuvres humaines. Dans cette méditation où il trouve l’humilité, il sent qu’il a besoin de Dieu où qu’il se trouve au même titre que chaque créature sur ce globe et bien au-delà : « Tous ceux qui sont dans les Cieux ou sur la Terre implorent son secours, pendant que Lui [Dieu] se manifeste chaque jour dans la réalisation d’une œuvre nouvelle » (Coran : 55, 29).

Les invocations qui font partie intégrante du souvenir intime de Dieu porté à son summum par les cinq prières quotidiennes, rythment la vie du croyant et orientent ce dernier sur la voie d’un rappel qui cadence sa journée ; à l’aube, au zénith, au déclin, au coucher et en pleine nuit. Ces prières perpétuent le souvenir intime de Dieu et secondent le croyant dans une introspection régulière. D’ailleurs, ce même rappel ne peut se faire efficacement sans une profonde méditation sur l’œuvre divine : « Il y a, assurément, dans la création des Cieux et de la Terre et de l’alternance de la nuit et du jour des signes pour ceux qui font usage de leur intelligence. Ceux qui debout, assis ou couchés, ne cessent d’invoquer Dieu et de méditer sur la création des Cieux et de la Terre… » (Coran, 3, 191-192). Le rappel de Dieu ne prend ainsi vraiment sens que lorsqu’il est accompagné d’un singulier questionnement sur les environnements incroyables, célestes et terrestres, qui nous entourent et nous accueillent. Le croyant se sachant donc dépendant de l’espace, mais également du temps qui sont l’œuvre de Dieu et sur lesquels il n’a aucune emprise, doit retourner vers son Créateur pour appeler humblement Ses largesses infinies et solliciter Son accompagnement dans ses projets futurs. La formule incha Allah trouve tout son sens ! Ainsi, incha Allah c’est l’esprit d’entreprise sous les couleurs de l’humilité vis-à-vis de Celui qui détient les clés de l’espace et du temps. Molière avait cette belle formule dans Le Tartuffe : « On n’exécute pas tout ce qui se propose/ Et le chemin est long du projet à la chose ».

Cette humilité, nous l’aurons bien saisi, une fois acquise ne se révèle pas une entrave à l’action, elle est bien au contraire une force stimulatrice ; le croyant pour renforcer sa conviction doit sonder son univers et se donner les moyens de l’interroger pour mieux se comprendre et par la même occasion, jouer pleinement son rôle au sein de celui-ci : « : « Ô peuples de djinns et d’hommes ! Si vous pouvez traverser les espaces célestes et les espaces terrestres, faites-le ! Mais vous ne les traverseriez qu’à l’aide d’un pouvoir. » (Coran, 55, 33). De même, la recherche de l’interaction avec les hommes de tout bord, érigée en projet divin, constitue une priorité absolue : « Ô hommes, Nous vous avons créés d’un mâle et d’une femelle et Nous vous avons répartis en nations et en tribus dans le but que vous interagissiez… » (Coran, 49, 13). Ces deux éléments, à savoir une profonde méditation sur notre environnement qui doit déboucher sur un strict respect de celui-ci, de même que le respect et la volonté de connaître et d’échanger avec les hommes, deviennent un préalable indispensable pour penser correctement notre existence et éviter les folies meurtrières que nous connaissons depuis un siècle. La philosophe Hannah Arendt, qui à traité cette question ex professo, démontre dans son livre Les Origines du totalitarisme combien le lien est fort entre le mal, l’inhumanité et le fait pour l’homme de renoncer à penser son monde et les relations
qu’il entretient avec ses semblables.

Ainsi, tout acte de bonté est d’abord un acte d’humilité et l’action cohérente qui en découle est celle de la compassion, de la fraternité et de l’amour. L’être humain, sans l’humilité et la sollicitude peut basculer dans l’orgueil et devenir par la même occasion un tyran pour ses semblables. De la sorte, tout acte de progrès qui ne vise pas à rendre plus heureux les hommes est vain. Une nouvelle fois, cette formule incha Allah, loin d’être une expression d’inertie, affirme avant tout l’humilité du croyant et annonce toute la philosophie de bienveillance qui doit commander ses actes.

Le croyant, est appelé à agir sur son monde, à trouver les solutions à ses problèmes à améliorer sa condition de vie tout en se comportant en être responsable devant Dieu : « Invoquez votre Seigneur humblement et secrètement. En vérité, Dieu n’aime pas les transgresseurs. Ne semez pas le désordre sur la Terre, après que l’ordre y a été établi. Invoquez votre Seigneur avec crainte et espoir. La miséricorde de Dieu est à la portée de ceux qui font des œuvres salutaires. » (Coran, 7, 55-56). Cette exhortation à l’action traverse tous les domaines, qu’ils soient d’ordre médical, scientifique ou tout simplement ceux du savoir-vivre. Les versets coraniques abondent en ce sens.

La formule « il n’est de force et de puissance qu’en Dieu » est en réalité le résultat d’une profonde méditation sur la création ; elle est surtout l’aboutissement de l’humilité et de la juste reconnaissance de la Grandeur divine. Cette même sentence finit d’ailleurs souvent par se vider de sa substance et perdre ses couleurs lorsqu’elle est utilisée sans conscience, et de manière mécanique pour tout et n’importe quoi. Le croyant qui fait usage de cette expression a conscience d’une chose : tous ses projets ne peuvent être menés à bien qu’à l’aide d’une force bien au dessus de la sienne, car il ne détient en réalité aucun pouvoir entre ses mains, tout lui échappe et il est soumis aux lois de l’univers au même titre que toutes les autres créatures. Mais ladite force peut être sollicitée et c’est même un devoir que de la solliciter ! Conscient donc de cette formidable assistance qui peut lui être offerte grâce à la miséricorde divine, le croyant peut envisager tous les projets pour peu qu’ils soient nobles, et doit repousser sans cesse les limites pour mériter cette grande tâche qui consiste à être au service de ses semblables.

Toutes ses postures morales sont matérialisées physiquement par la soumission du corps (après celle de l’esprit) et exprimées lors des prosternations journalières et nocturnes. Elles sont surtout bien résumées dans les premiers mots de la sourate la plus récitée par le croyant : « Louange à Dieu, le Maître de l’univers, le Miséricordieux par essence, Le Très Miséricordieux par excellence».

Le croyant échappe à l’angoisse en prenant conscience que son Créateur l’encourage dans son effort à comprendre Son œuvre qu’Il lui dévoile progressivement et de manière quasi-pédagogique. L’homme face à tout cela, retrouve une pleine sérénité en se soumettant en
connaissance de cause et en vouant à Dieu une adoration non plus aveugle, mais pleine de bon sens.

Les récentes découvertes en astronomie achèvent de montrer la petitesse de l’homme dans cet incroyable et immense univers. L’être humain qui fait chaque jour des découvertes aussi surprenantes les unes que les autres, se rend en même temps compte de l’étendue de ses méconnaissances et surtout de son impuissance ; les quelques lois qu’il découvre sont une goutte d’eau dans l’immense océan de règles qui régissent le cosmos. Enfin, ces lois une fois découvertes, loin de se soumettre à la volonté humaine, continuent de s’imposer à l’homme ; l’univers, pour fonctionner, n’a nullement recours aux services de l’être humain et le romantique Gérard de Nerval nous avait fait don de ces deux magnifiques vers : « Des forces que tu tiens ta liberté dispose/ Mais de tous tes conseils l’univers est absent ».

Pour résumer et finir, le Coran loin de décourager les esprits pleins d’initiatives, invite les hommes à innover, à transformer, à rechercher et à interroger leur univers pour mieux en saisir le langage subtil. Dans cette quête de sens, l’homme retrouve progressivement et sûrement confiance en lui et parvient à parfaire sa soumission, une soumission pleine de grandeur puisqu’elle est
exprimée à l’endroit de Dieu : « Et c’est ainsi que nous étendîmes devant Ibrahim (Abraham) le Royaume des Cieux et de la Terre afin de le raffermir dans sa croyance » (Coran, 6, 75). Cette soumission enfin, oriente le croyant humble et entrepreneur sur la voie d’œuvres utiles à ses semblables et à l’environnement qui l’accueille.

« C’est par un effet de la grâce de Dieu que tu es [Ô prophète Muhammad] si conciliant envers les hommes, car si tu te montrais brutal ou inhumain avec eux, ils se seraient tous détachés de toi. Sois donc bienveillant à leur égard ! Implore le pardon de Dieu en leur faveur ! Consulte-les lorsqu’il s’agit de prendre une décision ! Mais, une fois la décision prise place ta confiance en Dieu, car Dieu aime ceux qui mettent en Lui leur confiance » ! (Coran, 3, 159).

A.Bouzelmate

http://havredesavoir.fr/incha-allah-cest-quoi-au-juste/

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Le sacrifice des animaux dans les religions

Dans l'Antiquité

Le sacrifice comme élément central des religions antiques a fasciné la science des religions depuis que celle-ci pense avoir compris le rituel comme le véritable « langage » de la religion. La découverte du rituel a apporté simultanément deux modèles d’interprétation dans le discours sur la religion : la religion est, dans l’homme, quelque chose d’archaïque, de primitif, de non apprivoisé par la culture. Par conséquent, la religion n’est pas ce que les théologiens veulent entendre par là aujourd’hui : un comportement éthique et son fondement ultime dans le transcendant, le respect pour l’infini, la sublimation suprême, en somme ! À l’origine, la religion s’avère être un comportement préconscient, qui se trouve en relation avec les instincts de l’homme en tant qu’être naturel. Une « situation primitive » en est le parfait exemple.

Dans la Grèce antique, la religion faisait partie du quotidien ; sacré et profane étaient étroitement imbriqués. Pour les hommes, il était crucial de pouvoir entrer en communication avec les dieux : nombre de rites furent ainsi inventés pour s'allier les Immortels, les appeler ou les remercier. Parmi ces rites, le plus couramment pratiqué étant le sacrifice – en particulier le sacrifice sanglant, qui consistait à mettre à mort un animal en l'honneur d'une divinité – et, parallèlement, le don d'offrandes. La religion grecque était donc basée sur l'échange et la réciprocité : les dieux accordent leurs faveurs et les hommes, en retour, les honorent et leur témoignent fidélité et gratitude. Mais parler aux dieux, chercher à s'attirer leurs bonnes grâces, c'était aussi reconnaître son statut de mortel. S'il semble possible d'influer, dans une certaine mesure, sur le cours des événements, les dieux restent maîtres des destinées.

Dans la Bible

Pour les chrétiens, Jésus-Christ s'est sacrifié lui-même pour sauver le genre humain, tel que cela est relaté dans plusieurs versets du Nouveau Testament. La théorie mimétique de René Girard, dans son développement, en vient à distinguer le sacrifice primaire (une collectivité met à mort une victimaire émissaire) d'un sacrifice secondaire (inauguré par les prophètes, achevé par Jésus dans une version considérée comme parfaite et imité par les martyrs), avec ceci d'intéressant que le secondaire révèle l'existence du primaire. En prédisant son propre lynchage émissaire et en acceptant d'être la victime des peuples de son temps (et d'un point de vue anthropologique de toute l'humanité), Jésus révèle le mécanisme émissaire en place depuis l'apparition d'homo sapiens voire des espèces humaines précédentes. Le Dieu des chrétiens refuse les sacrifices alors que les dieux païens multiplient les meurtres eux-mêmes et en réclament dès qu'ils se sentent offensés, ou plus exactement quand des membres de la communauté ont transgressé des interdits. Quoique les modernes sachent bien que les boucs émissaires sont innocents, cette innocence étant même intégrée dans la signification de cette locution, il s'agit d'une révélation pour les contemporains de Jésus : les "Grecs" (ou les polythéistes) ne savent pas qu'ils produisent des sacrifices pour réguler la violence profane et pacifier les relations ; de leur point de vue, celui que nous autres modernes appelons "bouc émissaire" est coupable. Jésus renverse la façon de voir la scène du sacrifice et fait passer d'une victime active avec une foule passive à une victime passive avec une foule active.
Jésus dans l'évangile de Saint Mathieu condamne le sacrifice des animaux.

 

Dans le Coran

Selon l'islam, le Coran est le point terminal de la Révélation pour cette humanité. Il se présente de fait comme la récapitulation et la synthèse des messages antérieurs, et maints récits bibliques y sont relatés de façon condensée et allusive. Le caractère sibyllin du « Livre », on va s’en rendre compte, apparaît nettement dans l’épisode du sacrifice d’Abraham.

Dans la sourate 37, ressort au thème coranique de l’épreuve (balâ’), qui agit comme une véritable pédagogie spirituelle à l’adresse des croyants et à fortiori des prophètes : l’élection et l’investiture ont pour passage obligé la purification. Abraham (Ibrâhîm en arabe) a été choisi comme « ami intime de Dieu » (khalîl Allâh) parce qu’il a subi avec succès maintes épreuves1. L’une des plus intenses fut sans doute ce songe au cours duquel le patriarche se vit en train d’immoler son fils :

- « Ô mon fils, je vois en rêve que je t’égorge. Qu’en penses-tu ? »

- « Père, répondit le fils, fais ce qui t’est ordonné. Tu me trouveras, si Dieu veut, parmi ceux qui supportent [l’épreuve] » (Cor. 37 : 102).

La commémoration du sacrifice d’Abraham, actualisée chaque année par le sacrifice d’animaux, est devenue la « grande fête » (al-‘îd al-kabîr) des musulmans, célébrée le 10 de Dhû l-Hijja, mois du Pèlerinage. Le Hajj, ceux qui l’ont accompli le savent bien, est une épreuve : répétition du Jugement dernier, il est mort à ce monde et résurrection.

À l’instar de la bête, le pèlerin est l’offrande sacrificielle dont le parcours rituel permet à la communauté musulmane, et au-delà à l’humanité, de se régénérer. Si le sacrifice animal garde aujourd’hui toute sa pertinence, et si le partage et le don de la viande perpétuent « l’hospitalité sacrée » d’Abraham, il importe de ne pas perdre de vue le sens premier du sacrifice : la purification intérieure.

Analyse sociologique du sacrifice

Le sacrifice peut se comprendre comme un échange entre les hommes qui le pratiquent et les puissances divines qui le reçoivent. Dans les sociétés primitives, non-monétaires, tout commerce suppose un échange, dons contre dons, à proportion de la situation et de la qualité des personnes engagées dans l'échange. Do ut des, je donne pour que tu donnes, selon la formule latine bien connue... Le don n'est jamais gratuit mais s'effectue selon des codes sociaux précis et réglés par la tradition.
Il en va de même dans l'échange entre hommes et puissances divines. De même que les langues anciennes n'ont pas de mot pour désigner la "religion" en soi, comme une activité et surtout une idéologie, séparée du reste des activités humaines, le sacrifice, ou ce que nous nommons tel, est d'abord à comprendre dans le cadre plus large des règles de l'échange et du fonctionnement des relations sociales. Les Dieux étant les plus puissants des êtres, la communication et l'échange avec eux sont régis par des règles certes spéciales mais qui doivent s'entendre dans un cadre plus large donc. Plus une personne est puissante et haut-placée, plus elle est censée répondre au don par un contre-don encore plus prestigieux et de plus haute valeur. On offre aux Dieux le meilleur parce qu'on attend en retour des dons inestimables, la pluie, de bonnes récoltes, la victoire, la paix, la prospérité, la santé... En latin, sacrifier veut dire faire passer dans le monde du sacré un objet profane, généralement par une forme de destruction (mais pas nécessairement, que l'on songe aux dédicaces, objets votifs et ex-voto de toutes sortes). Cette définition peut être généralisée mais n'oublions pas qu'en grec, thysia, le sacrifice est un mot de la même racine que thyein, brûler et thyo, encens, parfum. Il n'a un sens "technique" et religieux que secondairement. Sacrifier, c'est faire monter une fumée d'agréable odeur vers les Dieux, comme il est dit dans la Bible aussi.
Le sacrifice étant un échange, il est un partage... Une des formes est donc le repas sacrificiel où la victime est "sacrifiée" puis consommée de concert entre Hommes et Dieux, chaque partie recevant sa part, différence qui marque la séparation en le Ciel et la Terre mais aussi leur communion. Le sacrifice doit donc s'entendre comme une frontière, mais une frontière où l'on se rencontre et où l'on échange, aux dons des hommes devant répondre les dons des Dieux.
Dans la Bible, en Grèce, à Rome, tuer un animal pour la boucherie ou le sacrifier, n'a point de différences. Une seule manière de le mettre à mort qui est toujours sacrificielle. Puis après que la part des Dieux a été prélevée et leur a été offerte, les hommes prennent leur part, soit pour la consommer sur place dans un grand banquet commun soit pour l'amener chez eux. Dans ces temps anciens, on mangeait rarement de la viande, d'abord aux fêtes qui étaient toujours "religieuses" et donc accompagnées de "sacrifices".

 

Conclusion

Friedrich Nietzsche, Jane Harrison, Martin Nilsson renversent l’image de la « noble simplicité et calme grandeur ». L’« origine sauvage » du rituel devient, en somme, la clef de la religion ; l’homme devient l’homo necans. Dès lors naît une théorie de la culture qui attribue au sacrifice, en tant que rituel, un effet canalisateur : grâce au rite sacrificiel, la menaçante agressivité intraspécifique est déchargée sur l’animal. Au lieu de s’entretuer, les hommes mettent à mort l’animal sacrificiel. Walter Burkert et René Girard, le spécialiste de la littérature, développent simultanément une théorie semblable sur le rite sacrificiel, du point de vue de la culpabilité, de l’imitation, de l’évacuation de l’agressivité. Plus large et plus systématique est l’interprétation du sacrifice comme ordre et représentation du groupe.

 

 

http://kernos.revues.org/2029

http://www.religions-histoire.com/

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http://oumma.com/

 

  • e6un7

     
     
     
 

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