L'élocution est l'un des grands bienfaits accordés par Allah à l'homme ; par elle Il l'a honoré et l'a distingué de l'ensemble des créatures :
"Le Miséricordieux a fait connaître le Coran. Il a créé l'homme ; Il lui a appris à s'exprimer"
[Sourate 55 - Al-Rahmân - Le Miséricordieux - versets: 1- 4 ].
Ainsi, plus le bienfait est immense, plus son droit est grand, plus le remerciement s'impose pour ce bienfait, plus est blâmable l'ingratitude à son droit. L'Islam a montré comment les gens doivent tirer profit de ce bienfait accordé et comment ils doivent se servir de leurs conversations qui remplissent leurs journées pour le bien recherché et désiré. La plupart des gens ne cessent de parler et leurs langues connaissent rarement le repos. Pourtant, si on recense leurs propos, on découvrira que l'essentiel relève des futilités ou des délires nocifs.
Or, ce n'est pas pour cela qu'Allah a placé les langues dans les bouches et ce n'est pas ainsi qu'on reconnaîtra ce don accordé:
"La plupart de leurs conversations ne comportent rien de bon, sauf la parole de celui qui ordonne une aumône, un bien notoire ou une réconciliation entre les hommes. Nous donnerons bientôt une récompense sans limites à celui qui agit ainsi avec le désir de plaire à Allah" [ Sourate 4 - An-Nissâ' - Les Femmes - verset : 114 ]
L'Islam a accordé un soin particulier à propos des paroles et à la manière de les formuler et de les échanger. Ceci parce que les paroles émanant d'un homme reflètent le degré de son intelligence et la nature de son caractère ; aussi parce que les types de conversations d'un groupe donné déterminent son niveau général et le degré d'enracinement de la vertu dans son milieu.
L'individu doit s'interroger avant de parler à autrui. Y a-t-il quelque chose qui nécessite son intervention ? S'il découvre un motif louable, qu'il parle, sinon il vaut mieux garder le silence. S'abstenir de parler là où ce n'est pas nécessaire est pour lui une forme d'adoration qui rapporte une grande rétribution.
'Abdallâh Ibn Mas'ûd - qu'Allah soit satisfait de lui - a dit : "Par le Dieu Unique! Il n'y rien sur toute l'étendue de la terre qui ait besoin d'être enfermé aussi longuement que la langue !" [ Rapporté par At-Tabarânî ]
De son côté Abdallâh Ibn' Abbâs a dit :
"Il y a 5 choses qui valent mieux que les chevaux pur sang : ne parle pas de ce qui ne te concerne pas, car c'est de l'indiscrétion, en plus tu risques de t'exposer aux pires conséquences ; ne parle pas de ce qui te concerne que lorsque tu en as l'opportunité, car bien des hommes ont parlé inopportunément de ce qui les regarde et ils eurent tort ; ne te mesure ni au magnanime ni au menteur, car le magnanime t'écrase et le menteur te nuira ; parle de ton frère pendant son absence comme tu aimerais qu'il parle de toi et excuse-le de ce que tu aimerais qu'il t'excuse ; agis comme un homme qui estime qu'il recevra des récompenses pour ses bonnes actions et répondra de ses forfaits" [ Rapporté par Ibn Abî Ad-Dunya ]
Le fidèle musulman ne peut agir ainsi que s'il maîtrise sa langue et la domine fermement en la réprimant quand il faut garder le silence et en la contrôlant lorsqu'il veut parler. Quant à ceux qui se laissent mener par leurs langues, elles ne les conduisent qu'à leur perte. Le bavardage produit un tumulte qui fait perdre la raison et le bon sens. Devant ceux qui occupent le devant de la scène dans les réunions pour débiter leurs paroles saccadées, leur auditeur conclut définitivement qu'ils ne tirent pas leurs propos d'une conscience alerte ou d'une pensée profonde. Il en viendrait même à se demander s'il n'y a pas un abîme entre l'entendement et ce flot de paroles débitées !
Du reste, quand l'individu veut rassembler ses idées et revoir ses affaires, il se réfugie dans le silence. Pour faire le point et mettre de l'ordre dans ses idées, il lui arrive même de fuir le tumulte de la ville pour se réfugier dans une campagne silencieuse ou une banlieue calme.
Nul doute, d'ailleurs, que l'Islam recommande le silence et le considère comme un moyen efficace d'une bonne éducation.
Ainsi, parmi les bons conseils donnés par l'Envoyé d'Allah à son Compagnon Abû Dhar :
"Attache-toi au long silence: il chasse le démon et t'aide dans ta Foi" [ Rapporté par Ahmad ]
Assurément, la langue lâchée est une corde molle aux mains du démon qui dispose de son auteur à sa guise. Ainsi, lorsque l'homme ne se maîtrise plus, sa bouche devient une entrée pour les déchets qui corrompent son coeur et multiplient autour de lui les voiles de l'inadvertance et de l'incrédulité. D'autant plus que l'Envoyé d'Allah a dit : " La Foi du serviteur n'atteint la rectitude qui si son coeur devient droit, et son coeur ne devient droit que si sa langue acquière la droiture" [ Rapporté par Ahmad ]
Or, la première étape sur le chemin de cette rectitude consiste pour le fidèle à se laver les mains de ce qui ne le regarde pas et à ne pas s'engager là où on ne lui demande pas: "L'excellence de la Foi de l'individu consiste à laisser de côté ce qui ne le concerne pas" [ Rapporté par At-Tirmidhi ]
Eviter les propos vains fait partie des règles de la réussite et des signes de la perfection. Le Coran munificent l'a mentionné au milieu de deux prescriptions fondamentales de l'Islam, à savoir la prière et l'aumône légale :
"Heureux sont les croyants qui sont humbles dans leurs prières, qui évitent les propos vains,
et qui font l'aumône prescrite" [ Sourate 23 Al-Mu' minûn - Les Croyants - versets: 1- 4 ]
Si le monde entier recensait les propos vains dans les actes et les paroles qui remplissent ses moments d'inaction, il serait stupéfait en découvrant que la plupart des récits publiés, des journaux célèbres et des discours des médias forment un débit ininterrompu de vains propos qui accrochent la vue et attirent l'ouïe sans beaucoup d'utilité. Or, l'Islam abhorre les propos vains parce qu'il répugne les futilités et les bassesses. D'autant que les propos vains, c'est perdre sa vie dans des choses contraires au sérieux et aux activités productrices pour lesquelles l'homme a été créé. C'est pourquoi le degré d'élévation du fidèle musulman auprès d'Allah se mesure en fonction de son éloignement des propos vains.
Anas Ibn Mâlik rapporte ceci : "A la mort d'un musulman, un autre lui a dit, en présence de l'Envoyé d'Allah qui l'a entendu : "Réjouis-toi du Paradis !" L'Envoyé d'Allah a dit à cet homme qui a parlé : "En es-tu sûr ? Peut-être a-t-il parlé de ce qui ne le concerne pas ou a-t-il été avare dans ce qui n'était pas indispensable pour lui". [Rapporté par At-Tirmidhi]
Le radoteur, du fait de la faiblesse du rapport entre sa pensée et son élocution, lâche ses mots inconsidérément. Il lui arrive ainsi de lancer un mot qui cause sa perte ou aliène son avenir. Le proverbe dit du reste: "Plus les propos vains d'un homme sont débités, plus ses erreurs sont multiples".
Un poète dit : "L'homme valeureux meurt des suites d'un écart de son langage Et l'individu ne meurt pas des suites d'un trébuchement du pied". Il est dit aussi dans le hadith :
"Le serviteur lâche un mot et ne le fait que pour amuser l'assistance, pourtant il chute avec ce mot plus loin que la distance entre le ciel et la terre. Et l'individu glisse avec sa langue plus dangereusement qu'en glissant avec ses pieds" [Rapporté par Al-Baïhaqî ]
Aussi, il convient pour l'individu de ne dire que du bien et d'accoutumer sa langue à user des belles paroles. Les belles expressions qui reflètent les sentiments intérieurs de l'âme relèvent de la grande politesse qu'Allah exige des adeptes de toutes les Religions. Ainsi, le Coran indique que les bonnes paroles font partie de la réalité même de l'alliance des fils d'Israël à l'époque de Moussa :
"Nous avons fait alliance avec les fils d'Israël : "vous n'adorez qu'Allah ; soyez bons à l'égard de vos parents, de vos proches, des orphelins et des pauvres. Usez envers les hommes de paroles de bonté; acquittez-vous de la prière; faites l'aumône" [ Sourate 2 Al-Baqara - La Vache - verset : 83 ]
Les bonnes paroles conviennent aussi bien avec les amis qu'avec les ennemis et produisent des fruits agréables. Avec les amis, elles sauvegardent leur affection, maintiennent leur amitié et empêchent les machinations de Satan de briser leur liens et de gâcher leur amitié :
"Dis à Mes serviteurs de prononcer de bonnes paroles. Le démon se glisse entre eux ;
le démon est l'ennemi déclaré de l'homme" [ Sourate 17 Al-Isrâ - verset : 53 ]
Le démon est toujours aux aguets pour piéger les humains ; il veut semer la haine et l'hostilité entre eux et transformer un petit différend en querelle sanglante. Voilà pourquoi il n 'y a que les bonnes paroles qui peuvent lui barrer le chemin. Avec les ennemis, les bonnes paroles atténuent leur dispute et cassent leur emportement ou tout au moins arrêtent l'aggravation du mal et la propagation de ses étincelles malfaisantes :
"L'action bonne n'est pas semblable à la mauvaise. Repousse celle-ci par ce qu'il y a de meilleur: Celui qu'une inimitié séparait de toi deviendra pour toi un ami chaleureux"
[ Sourate 41 Fussilat - Les versets clairement exposés - verset : 34 ]
L'Envoyé d'Allah dit sur la nécessité pour tout le monde de se familiariser et de s'habituer à la bonté du propos : "Vous ne pourrez pas gagner les gens avec vos biens. Tâchez du moins de les gagner par le sourire et le bon caractère " [ Rapporté par Al-Bazzâr ]
D'ailleurs, l'Islam préfère de loin le refus de donner, dit avec politesse, au don fait avec méchanceté et grossièreté :
"Une parole convenable et un pardon sont meilleurs qu'une aumône suivie d'un tort.
Allah se suffit à Lui-même et Il est plein de mansuétude" [ Sourate 2 verset : 263 ]
Les bonnes paroles sont une qualité liée à la pratique du bien et aux formes de bienfaisance qui présente son auteur comme un candidat a l'agrément d'Allah et lui assure les délices inépuisables dans la Vie future. Anas rapporte ceci : "Un homme a demandé au Prophète : Enseigne-moi une action qui me fera entrer au Paradis ! Il lui a dit : Distribue la nourriture, répand la Paix autour de toi et prie la nuit pendant que les gens sont endormis, tu entreras au Paradis en paix" [ Rapporté par Al-Bazzâr ]
De même, Allah a ordonné que notre discussion avec les adeptes des autres religions doit s'inscrire dans ce cadre calme et convenable où il n'y ni violence ni provocation, sauf si un homme unique nous agresse ; dans ce cas on doit l'arrêter dans son emportement et empêcher son agression :
"Ne discutez avec les gens du Livre que de la manière la plus courtoise.
Sauf avec ceux d'entre eux qui sont injustes"
[ Sourate 29 Al- 'Ankabût - l'Araignée - verset : 46 ]
Parmi les gens il y a ceux qui ont un visage impudent et un mauvais caractère, aucune certitude ne peut les retenir contre les gaspillages, et aucune grandeur d'âme ne peut leur imposer les nobles qualités. Ils ne s'embarrassent de scrupules pour dire à autrui ce qu'il n'aime pas et, quand ils trouvent un terrain où ils assouvissent leur nature impulsive et aveugle, ils s 'y lancent tête baissée, dans le cri et la méchanceté. Il ne sied pas à l'homme noble de se quereller avec ce genre d'individus, car provoquer leur impulsivité est en soi une grande corruption et ne pas leur en donner le prétexte est un devoir.
C'est pourquoi le Coran munificent considère comme l'une des qualités propres des serviteurs du Miséricordieux cette attitude protectrice qui consiste à ménager les ignorants :
"Voici quels sont les serviteurs du Miséricordieux: ceux qui marchent humblement sur la terre et qui disent : Paix - aux ignorants qui s'adressent à eux" [Sourate 25 Al-Furqân - La loi - verset: 63 ]
"Quand ils entendent des futilités ils s'en détournent en disant : A nous nos actions, à vous vos actions. Paix sur vous! Nous ne recherchons pas le contact avec les ignorants" [ Sourate 28 Al-Qassas - Le Récit - verset : 55 ]
L'homme, en général, peut réprimer sa colère une ou deux fois avant d'exploser. Or, il est demandé au bon musulman de résister davantage à la provocation pour ne pas permettre au mal d'avoir, en définitive, le dessus dans l'affaire. Sa'îd Ibn al-Musaiyyb rapporte ceci:
"Pendant que l'Envoyé d'Allah était assis au milieu de ses Compagnons , un homme agressa Abû Bakr avec ses paroles, mais Abû Bakr garda le silence. Puis l'homme revint à la charge mais Abû Bakr ne céda pas à la provocation.
Finalement Abû Bakr triompha de cet homme. Au moment où l'Envoyé d'Allah se leva, Abû Bakr lui demanda : me reproches-tu quelque chose, ô Envoyé d'Allah ? Il lui dit : Non. Mais un Ange est descendu du ciel infirmer les propos de cet homme. Quand tu as triomphé de cet homme, l'ange partit et Satan s'installa. Or, je ne peux m'asseoir là où s'installe Satan" [ Rapporté par Abû Dâwud ]
Mais ménager les insolents ne signifie pas accepter la bassesse, car la différence est incommensurable entre les deux états. Dans le premier état il s'agit de se maîtriser face à la provocation et s'interdire, de gré ou de force, de céder à la colère et aux tentations de la revanche. Dans le second état, il s'agit d'une idiotie de l'âme qui s'avilit et s'accommode de ce que ne se permet pas un homme doué de raison et de grandeur d'âme.
Le Coran exprime clairement sa préférence pour le management des effrontés et sa répugnance pour l'acceptation de la bassesse :
"Allah n'aime pas que l'on divulgue des paroles méchantes, à moins qu'on en ait été victime.
Allah est celui qui entend et qui sait. Si vous divulguez le bien ou si vous le cachez,
ou si vous pardonnez le mal, sachez qu'Allah est celui qui efface les péchés et qui est Puissant"
[ Sourate 4 An-Nissâ' - Les Femmes - versets: 148-149 ]
Pour préserver l'échange des paroles et des conversations contre l'impulsivité et les passions, l'Islam a institué, entre autres garde-fous, l'interdiction de la dispute et la circonspection, qu'il s'agisse de dispute fondée ou non. Car il existe des états qui dominent l'âme, lui font miroiter la tentation de s'imposer et de vaincre à n'importe quel prix, et poussent l'individu à provoquer autrui par les paroles et à priser les griefs qui soutiennent sa position et les expressions qui font admettre ses justifications. Ainsi, l'envie de l'emporter devient chez lui plus important que d'exprimer la vérité et de la faire triompher. Voilà comment les caractères d'entêtement et d'égoïsme épousent des formes abjectes, qui ne laissent aucune place à l'explication ou à la sérénité. Or, l'Islam abhorre ces états et les considère comme une menace pour la Foi et la Vertu.
L'Envoyé d'Allah a dit :
" Pour celui qui délaisse la querelle alors que son intervention n'était pas justifiée, on construira une maison en bas du Paradis. Pour celui qui délaisse la querelle alors que son intervention était justifiée, on construira une maison au centre du Paradis. Et pour celui qui a un bon caractère moral, on construira une maison dans les hauteurs du Paradis" [ Rapporté par Abû Dâwud ]
Il y a des gens doués d'une certaine facilité d'élocution qui les incite à accrocher le savant et l'ignorant et rend chez eux la parole comme un désir dominant dont ils ne peuvent se lasser. Quand ce genre d'homme lâche sa volubilité contre les affaires des gens, il ne fait que leur nuire ; et quand il la lance sur les réalités de la Foi, il pervertit leur beauté et déprécie le caractère sacré de la religion. Aussi, l'Islam considère abominable ce type de radoteurs invétérés. En effet, le Prophète a dit :
"L'homme le plus détestable pour Allah est le querelleur invétéré" [ Rapporté par Al-Bukhârî ]
Il a dit également :
"Chaque fois qu'un peuple s'égare après avoir été guidé il s'enfonce dans la dispute" [ Rapporté par At-Tirmidhî ]
Ce type d'homme ne connaît aucune limite au déchaînement de sa langue, il ne veut que parler; il veut uniquement briller par sa parole et s'imposer sans vergogne. Pour lui les mots viennent en premier; le sens vient après. Quand au dessein noble, il occupe éventuellement la dernière position, quand il ne l'élimine pas simplement au milieu de son bavardage sonore.
De nombreux Compagnons rapportent ceci : "Un jour, l'Envoyé d'Allah vint à notre rencontre pendant que nous nous disputions sur une question de la Foi. Il se fâcha terriblement comme on ne l'avait jamais vu auparavant et il nous interpella en ces termes : Attendez ô membres de la Communauté de Muhammad ! Ceux qui ont été avant vous n'ont péri que par cela. Abandonnez la dispute car il n'y a aucun bien, abandonnez la dispute car le croyant ne se dispute pas; abandonnez la dispute, car le comble du péché est que tu restes un de ceux qui se disputent, abandonnez la dispute car je n'intercède pas au Jour de la Résurrection en faveur de celui qui se dispute, abandonnez la dispute car je garantis trois maisons au Paradis - en bas, au centre et dans les hauteurs - pour celui qui délaisse la dispute avec sincérité, abandonnez la dispute, car la première chose que mon Seigneur m'a interdit de pratiquer, après l'adoration des idoles, c'est fa dispute" [ Rapporté par At-Tabarânî ]
Les gens ont habituellement des réunions et des séances où ils échangent leurs conversations. Or, l'Islam déteste les réunions des oisifs qui passent leur temps à scruter les nouvelles et à rechercher les défauts, parce qu'ils disposent d'un surplus d'argent à l'ombre duquel ils se reposent, et parce qu'ils n'ont pas d'autre occupation que celle de s'amuser des affaires des autres.
"Malheur au calomniateur acerbe qui amasse des richesses et qui les compte !
Il pense que ses richesses le rendront immortel ! Non ! Il sera précipité dans l'Enfer"
[ Sourate 104 Al-Humazat - Le Calomniateur- versets : 1- 4 ]
Or, à notre époque, les gens s'assoient de plus en plus nombreux dans les Clubs et les lieux de boissons. C'est là un fléau qui a causé bien des maux à la société, tant ces lieux de réunion sont répandus dans les villes et les villages souvent sans qu'aucune nécessité les justifie.
Il est dit, pourtant, dans le hadith : "Evitez surtout de vous asseoir sur les chemins. Les gens ont dit alors: Ô Envoyé d'Allah ! Nous ne pouvons pas nous passer de nos séances où nous nous rencontrons et parlons.
Il leur a dit : Si vous voulez absolument tenir séance, accordez au chemin son droit. Ils ont dit : Quel est son droit, ô Envoyé d'Allah ?
Il a dit : Détourner le regard, cesser de nuire, répondre à la salutation, ordonner le bien et interdire le mal" [Rapporté par Muslim]
http://www.sajidine.com/rappels/ethique/conversation.htm
Dr Zakir Naik: Pourquoi l'alcool est interdit en... par alwaysmuslim43
L'interdiction de l'alcool dans le Coran
Les prescriptions normatives de la révélation islamique ont introduis dès leur avènement (à partir de 622 J.C.), un changement révolutionnaire dans l'histoire du commerce et de la consommation des boissons alcoolisées. Et malgré quelques controverses doctrinales, les préceptes coraniques auxquelles leur sont associés les hadiths (paroles) du prophète Salalahu alayhi wa salam sont clairs et nets. Si les premiers interpellent, raisonnent et persuadent le croyant de la souillure, la turpitude, l'égarement et l'abomination que représente la consommation du vin, les seconds condamnent non seulement la consommation mais aussi la commercialisation des alcools en général comme haram, illicites, donc interdites.
Passage du Saint Coran sur l’alcool :
Versets 216-219, annoncent : " Ils t'interrogent sur l'alcool et sur le jeu d'argent. Dis : " En l'un comme en l'autre résident un péché grave et certaines utilités pour l'homme, mais dans les deux cas, le péché l'emporte sur l'utilité".
sourate IV, verset 43 : " Vous qui croyez, n'approchez la prière ni en état d'ivresse, avant de savoir ce que vous dites, ni en état d'impureté ..."
[90] " Vous qui croyez, l'alcool, le jeu d'argent, les bétyles, les flèches (divinatoires) ne sont que souillure machinée de Satan... Écartez-vous en, dans l'espoir d'être des triomphants ". [91] " Satan ne veut qu'embusquer parmi vous la haine et l'exécration sous forme d'alcool et de jeux d'argent, vous empêcher de rappeler Dieu et de prier. N'allez-vous pas en finir ?" .
L'alcool est interdit dans les hadiths
Le Prophète Mohammed (paix sur lui) a dit:
a) Dans Sounan Ibn-Majah, Volume 3, Livre des Intoxicants, Chapitre 30, Hadith No. 3371:
"L'alcool est la mère de tous les vices et c'est le vice le plus honteux."
b) Dans Sounan Ibn-Majah, Volume 3, Livre des Intoxicants, Chapitre 30, Hadith No. 3392:
"Tout ce qui peut intoxiquer en grande quantité est interdit en petite quantité."
Il n'y a donc aucune excuse pour un "petit verre".
c) Non seulement ceux qui boivent de l'alcool sont-ils maudits, ceux qui traitent avec de façon directe ou indirecte sont également maudits par Allah. Dans Sounan Ibn-Majah, Volume 3, Livre des Intoxicants, Chapitre 30, Hadith No. 3380:
Anas (qu'Allah soit satisfait de lui) rapporte que le Prophète Mohammed (paix sur lui) a dit: Allah a maudit dix personnes qui traitent avec l'alcool. Celui qui le distille, celui pour qui il est distillé, celui qui le boit, celui qui le transporte, celui chez qui il est transporté, celui qui le sert, celui qui le vend, celui qui profite de l'argent obtenu par sa vente, celui qui l'achète pour lui-même et celui qui l'achète pour quelqu'un d'autre."
Les effets psychotropes.
L'alcool est un produit qui stimule initialement l'individu, et qui ensuite le calme ou l'endort. Il est également désinhibiteur, c'est à dire favorisant l'échange avec les autres, mais aussi "les passages à l'acte" (violences, agressions). L'usage chronique d'alcool aboutit à un état dépressif si tant est que celui çi n'était pas déjà préexistant.
L'alcool est classé parmi les drogues. La dépendance psychique est relativement modeste, l'impression de dépendance psychique est surtout sous-tendue par l'amélioration passagère de l'état mentale lors de la prise d'alcool. La dépendance physique est très importante. En effet, l'état de manque ou le sevrage alcoolique engendre des tremblements, des confusions mentales (prédélirium ou délirium tremens) qui, sans soins, peuvent aller jusqu'au décès. Lors de ces états, la personne tremble, transpire, a souvent des hallucinations à type d'animaux (rats, araignées, reptiles). Cet état est une urgence médicale.
Les autres effets sur le cerveau et les nerfs.
L'alcool a comme autre particularité de détruire les neurones soit directement lors de l'absorption de doses massives, soit en empêchant l'absorption digestive des vitamines B. Les neurones ayant absolument besoin de ces vitamines pour vivre, il y a mort neuronale.
Cette mort neuronale se traduit par trois grands types de symptômes:
-des troubles définitifs de l'équilibre, la personne reste "ébrieuse " à vie du fait de lésions situées au niveau du cervelet (ataxie) et des nerfs périphériques (polynévrite).
-des troubles de la mémoire des faits immédiats, la personne devient définitivement incapable de mémoriser les faits récents, tout en gardant intact les faits anciens. Cela est dû à des lésions de la région hippocampique du cerveau.
-des troubles démentiels plus généraux, liés à des atteintes moins localisées du cortex.
Les effets sur le foie.
L'alcool induit trois types d'effets sur le foie: l'hépatite, la stéatose, la cirrhose.
-l'hépatite traduit la destruction des cellules du foie ,ou hépatocytes. (Voir article) Contrairement à l'idée reçue, l'hépatite n'est pas une pré-cirrhose et le dosage des enzymes signifiant la destruction cellulaire (transaminases ou TGO-TGP STGO STGP) est un très mauvais critère de suivi de cirrhose. En générale, une hépatite est réversible à l'arrêt de l'intoxication.
-la stéatose correspond à un dépôt de graisses dans le foie. Ces graisses sont des triglycérides. On les retrouve dans le sang à des taux anormalement élevés chez les consommateurs excessifs d'alcool, mais aussi de sucres rapides ou lents (féculents). Le dépôt de triglycérides disparaît difficilement après un régime sévère et l'arrêt de l'alcoolisation.
La stéatose se traduit pas un gros foie mou et sensible.
-la cirrhose est un dépôt de protéines dans le foie. Ce dépôt n'est pas réversible. Le foie devient dur, pierreux, rempli de nodules. La cirrhose peut évoluer l'insuffisance hépatique (jaunisse, hémorragies) ou vers le cancer du foie.
Les effets sur le pancréas.
La prise d'alcool engendre des inflammations pancréatiques (pancréatites) et des destructions pancréatiques. Les conséquences en sont des insuffisances des fonctions digestives (diarrhées chroniques), des cancers du pancréas, et du diabète puisque le pancréas régule le taux de sucre.
Les effets sur l'estomac.
Les effets classiques sont des reflux oesophagiens et des inflammations des muqueuses. Cette inflammation des muqueuses est à l'origine de la malabsorption de certaines vitamines, et donc indirectement des troubles neurologiques.
Le consommateur se plaint de reflux alimentaires le matin et de brûlures digestives.
Les effets sexuels.
L'alcoolisation chronique s'accompagne régulièrement mais pas systématiquement d'une impuissance chez l'homme et d'une disparition des cycles menstruels chez la femme. Ces états correspondent déjà à une altération conséquente de l'état général.
Les effets sur les vaisseaux et le coeur.
L'effet le plus classique est la réduction de l'artérite. Cet effet bénéfique est un peu controversé car peut être dû aux folâtes qui sont des molécules présentent dans beaucoup de boissons alcoolisées.
L'hypertension artérielle est assez régulièrement constatée, L'alcool est considéré comme étant la première cause d'hypertension artérielle en France.
Sur le système veineux, les boissons alcoolisées aggravent les douleurs veineuses et les problèmes hémorroïdaires.
Enfin, on constate chez les grands alcooliques une atteinte du muscle cardiaque pouvant aller jusqu'à l'insuffisance cardiaque et la mort. Les palpitations favorisées par la prise de certaines boissons alcoolisées sont un moindre mal.
Les effets cancérigènes.
Ils sont souvent favorisés par la prise concomitante de tabac. Les cancers les plus fréquents sont, outre le cancer du pancréas déjà cité, les cancers de la langue, de la gorge (larynx, cordes vocales) et les cancers de l'oesophage.
Les effets sur la moelle osseuse.
L'alcool a un effet délétère sur le développement des globules rouges et des globules blancs. Cet effet est direct, toxique, ou indirect, carences vitaminiques. Son expression la plus connue est le VGM (volume globulaire moyen), augmenté chez les alcooliques (et les fumeurs), et qui sert de test de surveillance pour les alcooliques chroniques.
La liste n'est pas exhaustive. Ces symptômes ne touchent pas tout le monde mais il est bien rare qu'un consommateur régulier ne souffre pas d'un petit quelque chose. Accessoirement cela donne une idée des effets toxiques que l'on peut répertorier sur un produit lorsqu'il est bien référencé. Lorsque l'on sait qu'au décours de la prohibition aux USA, les gens qui souhaitaient revoir légaliser la vente d'alcool trouvaient des médecins pour dire que les effets nocifs de l'alcool étaient liés uniquement liés à sa mauvaise qualité, on est en droit de demander une évaluation et une information un peu plus sérieuse pour des produits actuellement illicites et qui pourraient devenir autorisés.
http://lejardindessoeurs.over-blog.com/article-6911443.html
http://www.medecine-et-sante.com/maladiesexplications/alcoolorganisme.html
Pendant une grande partie du 20e siècle, les scientifiques de renom ont théorisé que les cellules du cerveau ne se divisaient pas comme les autres cellules du corps. L’on comprenait généralement que les neurones ne pouvaient plus s’ajouter au cerveau après la petite enfance. Un partisan respecté de cette théorie était Pasko Rakic, président du service de neurobiologie de l’université de Yale, dont les recherches effectuées au début des années 80 avaient conclu qu’aucun nouveau neurone ne se formait dans les cerveaux de primates adultes.
Cependant, à la lumière de récentes recherches, de nombreux neuroscientifiques (y compris Rakic) ont changé d’avis.
En étudiant les effets nuisibles du stress chronique sur les cerveaux de rats et de primates, Elizabeth Gould, professeur de psychologie à l’université Princeton, a observé des signes inexplicables de la capacité du cerveau à se soigner lui-même en créant de nouveaux neurones – processus que l’on appelle neurogenèse.
Gould a démontré que les mécanismes du cerveau sont affectés par son environnement. Jonah Lehrer, soulignant le travail de Gould dans un article pour le numéro de février-mars 2006 du magazine Seed intitulé « The Reinvention of the Self » (la réinvention du soi), utilise le terme « conditions environ-mentales. » Il décrit les découvertes de Gould comme suit : « La structure de notre cerveau, des détails de nos dendrites à la densité de notre hippocampe, est formidablement influencée par notre environnement. Mettez un primate dans des conditions stressantes et son cerveau commence à dépérir. Il arrête de créer de nouvelles cellules. Les cellules qu’il a déjà se replient sur elles-mêmes. L’esprit est défiguré. »
Si la structure du cerveau est endommagée par des conditions « environ-mentales » stressantes ou négatives, ses fonctions peuvent-elles être soulagées, voire guéries, par des force « environ-mentales » positives ? Comme Lehrer le souligne, les implications sociales de cette étude de pointe sur la neurogenèse sont énormes.
La bonne compagnie, le choix des bons compagnons est extrêmement important .Le prophète (Prières et bénédictions d’Allah sur lui) a expliqué la question de la fréquentation, pour que rien ne soit laissé dans le doute ou la confusion, quand il a dit : « l’homme a la religion de son khalil (ami proche), prenez garde de bien choisir vos amis. » [Abou Dawoud et At-Tirmidhi]
Ainsi, le rapport entre les croyants est basé sur la foi et la fraternité sincère. Prenez garde de prendre un compagnon si cette camaraderie est basée sur autre que cela, car si vous deviez le faire, vous mordriez alors vos mains dans le chagrin. De même que les injustes mordront leurs mains dans le chagrin le jour dernier. « Le jour où l’injuste se mordra les deux mains et dira : « [Hélas pour moi] Si seulement j’avais suivi le chemin avec le messager ! Malheur à moi ! Hélas ! Si seulement je n’avais pas pris « un tel » pour ami ! Il m’a, en effet, égaré du rappel [le Quran], après qu’il me soit parvenu. » [25:27]
Ne sommes-nous pas en train de découvrir que nous pouvons littéralement changer nos esprits ? La neuroscience tombera peut-être sur certaines vérités spirituelles ; la puissance positive de l’amour et de la bienveillance que Dieu le Créateur a souhaité que nous connaissions et illustrions pourrait bien régénérer le cerveau humain.
Il faut également prendre en considération que les Écritures religieuses sont remplies d’appels pour que des personnes se repentent de leurs attitudes et actions néfastes. Est-ce que les personnes repentantes profitent à la fois des bienfaits physiques et spirituels en changeant leurs modes de vie ?
Il semble que ce soit le message adressé par Allah:
"Et repentez-vous tous devant Allah, ô croyants!, afin que vous récoltiez le succès." Coran,S24:V31.
Le succès ultime est donc fonction du repentir comme l'effet est fonction de la cause. Personne ne peut espérer le succès en dehors de Tawbah. Allah Exalté soit-Il dit:
"Et quiconque ne se repent pas, les-voilà les injustes." Coran,S49:V11.
http://www.fondation-vision.ch/visionmedia/article.aspx?id=1896
http://www.islamhouse.com/p/151282
Coran sourate 065 le divorce ( At-Talaq ) qassim... par tiss38
D’après la lecture du Coran nous apprenons que Dieu n’est pas en faveur des divorces et en fait encourage la continuation du mariage. Dieu a imposé des interdictions sur certaines catégories en mariage. Cependant pour ceux qui ont eut connaissance de ces interdictions après cela ont été commandé de ne pas rompre des mariages existants – voir 4 : 22 – 23.
L’on doit recourir au divorce seulement dans des circonstances exceptionnelles. Les lois ayant un rapport avec le divorce ainsi que les versets correspondants d’après le Coran sont donnés ci-dessous :
Nommé un médiateur
[4 : 35] « Si un couple craint la séparation, vous devrez nommer un médiateur de la famille de l’homme et un médiateur de la famille de la femme ; s’ils décident de se réconcilier, Dieu aidera à les réunir. Dieu est Omniscient, Connaissant. »
Attendre 4 mois pour s’apaiser avant le divorce
[2 : 226 – 227] « Ceux qui ont l’intention de divorcer de leurs femmes devront attendre quatre mois (pour se calmer) ; s’ils changent d’avis et se réconcilient, Dieu est le Pardonneur, le Plus Miséricordieux. S’ils vont jusqu’au divorce, alors Dieu est l’Entendeur, le Connaisseur. »
Si le couple séparé choisit la rupture ils doivent le faire équitablement. Il doit y avoir deux témoins équitables qui témoignent le divorce devant Dieu.
[65 : 2] « Une fois que l’intérim est accompli, vous pouvez vous réconcilier avec elles équitablement, ou aller vers la séparation équitablement. Vous devrez avoir deux témoins équitables qui témoignent du divorce devant Dieu. Ceci afin d’éclairer ceux qui croient en Dieu et au Jour Dernier. Quiconque révère Dieu, Il créera une issue pour lui. »
La femme divorcée doit observer une période d’intérim
[2 : 228] « Les femmes divorcées devront attendre trois menstruations (avant de marier un autre homme). Il n’est pas légitime pour elle de dissimuler ce que Dieu a créé dans leur utérus, si elles croient en Dieu et au Jour Dernier. (En cas de grossesse,) les souhaits du mari devront supplanter les souhaits de la femme, s’il veut la remarier. Les femmes ont des droits, aussi bien que des obligations, équitablement. Ainsi, les souhaits de l’homme prévalent (en cas de grossesse). Dieu est Tout-Puissant, le Plus Sage. »
[65 : 4 – 5] « Quant aux femmes qui ont atteint la ménopause, si vous avez des doutes leur intérim devra être de trois mois. Quant à celles qui n’ont pas de menstruations, et découvrent qu’elles sont enceintes, leur intérim s’achève en donnant naissance. Quiconque révère Dieu, Il fait toute chose facile pour lui. Ceci est le commandement de Dieu qu’Il vous envoie. Quiconque révère Dieu. Il rachète ses péchés, et le récompensera généreusement. »
Exception pour l’observation de la période d’intérim
[33 : 49] « O vous qui croyez, si vous avez marié des femmes croyantes, puis avez divorcé d’elle avant d’avoir de relations sexuelles avec elles, elles ne doivent pas de période d’attente (avant de marier un autre homme). Vous devrez les compenser équitablement, et les laisser partir amicalement. »
Après l’accomplissement de l’intérim les femmes divorcées sont libres de faire ce qu’elles veulent.
Bien le verset suivant est dans un contexte de veuvage, il apparaît qu’il est applicable aux divorcées aussi.
Vous devrez observez les intérims prénuptiales
[2 : 234] « Ceux qui meurent et laissent des épouses, leurs veuves devront attendre quatre mois et dix jours (avant qu’elles ne se remarient). Une fois qu’elles accomplissent leur intérim, vous ne commettez pas d’erreur en les laissant faire toutes les choses justes qu’elles désirent faire. Dieu est pleinement Connaissant de tout ce que vous faîtes. »
[2 : 235] « Vous ne commettez pas de péché en annonçant vos fiançailles aux femmes, ou en le gardant secrètes. Dieu sait ce que vous pensez à leur sujet. Ne les rencontrez pas secrètement, à moins que vous ayez quelque chose de droit à discuter. Ne consommez pas le mariage jusqu’à que ce leur intérim soit accompli. Vous devriez savoir que Dieu connaît vos pensées les plus secrètes, et observer-Le. Vous devriez savoir que Dieu est Pardonneur, Clément. »
Les femmes divorcées doivent être approvisionnées.
Ceci est certainement une des lois le plus abusées dans le Coran. Mais Dieu nous tient responsable pour nos pensées les plus profondes. Si quelqu’un observe les lois de Dieu alors Dieu lui (il ou elle) rend cela facile.
[65 : 7] « Le riche mari devra fournir un soutien en concordance avec ses moyens, et le pauvre devra fournir selon les moyens que Dieu lui a accordé. Dieu n’impose pas à une âme plus qu’Il ne lui a donné. Dieu fournira la facilité après la difficulté. »
La pension alimentaire pour les veuves et les divorcées
[2 : 240] « Ceux qui meurent et laissent des épouses, un testament devra fournir à leurs femmes le soutien d’une année, à condition qu’elles restent au sein du même foyer. Si elles partent, vous ne commettez pas d’erreur en les laissant faire tout ce qu’elles désirent, aussi longtemps que la droiture est maintenue. Dieu est Tout-Puissant, le Plus Sage. »
[2 : 241] « Les divorcées aussi devront être équitablement approvisionnées. Ceci est une obligation sur les justes. »
Compensation quand le mariage n’est pas consumé
Rompre les fiançailles
[2 : 236] « Vous ne commettez pas d’erreur en divorçant des femmes avant de les toucher, ou avant de donner leur dotes. Dans ce cas, vous devrez les compenser – le riche comme il peut se le permettre et le pauvre comme il peut se le permettre – une compensation équitable. Ceci est une obligation sur les justes. »
[2 : 237] « Si vous divorcez d’elle avant de les toucher, mais après que vous ayez donné leur dote, la compensation devra être de la moitié de la dote, à moins qu’elles abandonnent volontairement leurs droits, ou que le parti responsable de provoquer le divorce, choisit d’abandonner la dote. Abandonner est plus proche de la droiture. Vous devrez maintenir les relations amicales parmi vous. Dieu est voyant de tout ce que vous faîtes. »
Les femmes divorcées ont le droit de rester dans la même maison où elle séjournait avant le divorce
Ne jeter pas les divorcées dans la rue
[2 : 231] « Si vous divorcez des femmes, une fois qu’elles accomplissent leur intérim (trois menstruations), vous devrez leur permettre de vivre dans la même maison amicalement, ou les laisser partir amicalement. Ne les forcer pas à rester contre leur volonté, par vengeance. Celui qui fait ceci trompe son âme. Ne prenez pas les révélations de Dieu en vain. Souvenez-vous des bénédictions de Dieu sur vous, et qu’Il vous descendit l’écriture sainte et la sagesse pour vous éclairer. Vous devrez observer Dieu, et savoir que Dieu est conscient de toute choses. »
[65 : 6] « Vous devrez leur permettre de vivre dans la même maison où elles vécurent avec vous, et ne pas leur faire la vie trop misérable, pour qu’elles partent d’elles-mêmes. Si elles sont enceintes, vous devrez les entretenir jusqu’à ce qu’elles donnent naissance. Si elles nourrissent l’enfant, vous devrez les payer pour ce service. Vous devrez maintenir des relations amicales entre vous. Si vous n’êtes pas d’accord, vous pouvez engager une autre femme pour nourrir l’enfant. »
Le divorce peut être rétracté deux fois
En d’autres termes, si le couple souhaite se réconcilier après le premier divorce et souhaite être mari et femme à nouveau, ils peuvent se remarier. C’est seulement permit pour deux divorces. Si le couple divorce la troisième fois ils doivent observer le commandement de Dieu en 2 : 230 (cité ci-dessous). Dieu ne facile pas le divorce pour le couple. Cette loi sert de dissuasion pour ceux qui veulent un divorce pour la troisième fois et feront très attention avant de franchir cette étape.
[2 : 229] « Le divorce peut être rétracté deux fois. La femme divorcée aura le droit de vivre amicalement dans la même maison, ou la quitter amicalement. Il n’est pas légitime pour le mari de reprendre quelque chose qu’il lui avait donné. Cependant, le couple peut craindre qu’ils puissent transgresser la loi de Dieu, ils ne commettent pas d’erreur si la femme redonne volontairement tout ce qu’elle choisit. Ce sont les lois de Dieu ; ne les transgressez pas. Ceux qui transgressent les lois de Dieu sont les injustes. »
[2 : 232] « Si vous divorcez des femmes, une fois qu’elles accomplissent leur intérim, ne les empêcher pas de remarier leurs maris, s’ils se réconcilient amicalement. Ceci devra être pris en compte par ceux parmi vous qui croient en Dieu et au Jour Dernier. Ceci est plus pur pour vous, et plus juste. Dieu sait alors que vous ne savez pas. »
[2 : 230] « S’il divorce d’elle (pour la troisième fois), il est illégitime pour lui de la remarier, à moins qu’elle se marie à un autre homme, puis il divorce d’elle. Le premier mari peut alors la remarier, aussi longtemps qu’ils observent les lois de Dieu. Ce sont lois de Dieu ; Il les explique pour les gens qui savent. »
À noter également les mots « Il n’est pas légitime pour le mari de reprendre quelque chose qu’il lui avait donné. » en 2 : 229.
Dans le cas où il y a un bébé pendant l’intérim.
Si durant l’observation de la période d’intérim l’on découvre que la femme divorcée est enceinte alors comme il est déclaré en 65 : 4 l’intérim prend fin à l’accouchement. Dieu a décrété la loi suivante en ce qui concerne l’enfant.
[2 : 233] « Les mères divorcées devront nourrir leurs nouveau-nés deux années entières, si le père le souhaite. Le père devra fournir équitablement la nourriture et l’habillement. Personne ne devra être chargé au-delà de ses capacités. À aucune mère, il ne devra être fait de tort à cause de son nouveau-né, et à aucun père, il ne devra être fait de tort à cause de son nouveau-né. (Si le père meurt), son héritier devra assumer ces responsabilités. Si les parents du nouveau-né se sont mis mutuellement d’accord pour se séparer, après dues consultations, ils ne commettent pas d’erreur en le faisant. Vous ne commettez pas d’erreur en louant les services de nourrices, aussi longtemps que vous les payez équitablement. Vous devrez observer Dieu, et savoir que Dieu est Voyant de tout ce que vous faîtes. »
Sous quelle condition une femme peut divorcer de son mari ?
Quel que soit le parti qui choisit le divorce il faut obéir aux lois susmentionnées. Normalement le divorce est mutuellement décidé par le couple. Si les lois susmentionnées sont observées, il pourrait y avoir une situation où un des époux peut ne pas donner son consentement mais si les médiateurs des deux familles décident que le divorce est la meilleure solution pour le couple séparé alors ils pourront, néanmoins aller jusqu’au divorce. Les lois du divorce sont applicables à la fois pour l’homme et pour la femme (4 : 34 et 2 : 237 indique ceci) à part qu ‘il y a certaines lois additionnelles que les femmes divorcées doivent observées.
Ce qui suit semble être les seules conditions où les femmes croyantes quittent leurs maris sans observer les lois ci-dessus. En fait, je pense que dans ces cas un divorce même formel n’est pas demandé dans le Coran. Cependant si la loi du pays demande un divorce formel alors l’on doit faire de même.
En cas de guerre
[60 : 10] « O vous qui croyez, lorsque des femmes croyantes (abandonnent l’ennemi) et vous demandent l’asile, vous devrez les tester. Dieu est pleinement conscient de leur croyance. Une fois que vous avez établi qu’elles sont croyantes, vous ne devrez pas les renvoyer chez les mécréants. Il n’est pas légitime pour elles de rester mariées avec eux, les mécréants ne devront pas être autorisés à les marier non plus. Redonnez la dote que les mécréants ont payé. Vous ne commettez pas d’erreur en les mariant, aussi longtemps que vous leur payez leurs dotes dues. Ne gardez pas les femmes mécréantes (si elles souhaitent joindre l’ennemi). Vous pouvez leur demander la dote que vous aviez payé, et elles peuvent vous demander ce qu’elles ont payé. Ceci est le décret de Dieu ; Il décrète parmi vous. Dieu est Omniscient, le Plus Sage. »
http://quran.al-shia.org/fr/ejtema/36.htm
Que tu te Maries ou que tu Divorces, Fais-le... par Bobby-Gold
Que tu te Maries ou que tu Divorces, Fais-le... par Bobby-Gold
Personnalités et moralités Bilâl ibn Rabâh par Purcoeur2-
Bilal Ibn Rabah, le premier muezzin de l’islam, était l’un des plus loyaux compagnons du Prophète Mohammed (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) et l’un de ceux à qui ce dernier accordait le plus sa confiance. Il était un exemple vivant de la moralité et du mode de vie de l’islam. Il nourrissait un amour profond pour le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) et il était extrêmement dévoué à l’islam. Il était un grand ennemi des infidèles et des idolâtres, bien que cela n’impliquât aucun sentiment personnel ; c’était uniquement parce qu’ils étaient des ennemis déclarés de l’islam et du Prophète Mohammed (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) qu’il éprouvait du mépris pour eux.
Il est généralement connu sous le qualificatif de « Bilal le Habashi » mais en réalité, sa physionomie ressemblait peu à celle des Habashi ou des Zangi (Noirs d’Abyssinie). Il était de race noire et il avait les cheveux crus. Il était grand et mince, et il avait une large poitrine. Ses joues n’étaient guère proéminentes, pas plus que son nez n’était camus, ce qui fait dire aux historiens qu’il n’était pas un pur Abyssinien ; en effet, son père, qui se nommait Rabah, était arabe, tandis que sa mère, qui se nommait Hamama, était abyssinienne. Il est probable que sa mère ait été une esclave venant de la Mecque ou de Sarat (Sarat est une ville située à mi-chemin entre le Yémen et l’Abyssinie). Certains historiens croient que Bilal est né à la Mecque, mais la majorité d’entre eux sont plutôt d’avis qu’il est né à Sarat, ce qui semble plus juste puisqu’il y aurait eu des races métissées à Sarat.
Sa date de sa naissance fait également l’objet d’une différence d’opinions : selon certains historiens, il serait né en l’an 53 avant l’Hégire, mais selon d’autres historiens, il serait plutôt né en l’an 43 avant l’Hégire ; cette dernière date semble être la plus correcte.
Bilal (radhia Allahou anhou) fut élevé à la Mecque au sein d’une tribu de Qouraish bien connue appelée Abou Jamah. Aux Jours de l’Ignorance (i.e. durant la période pré-islamique), les membres de cette tribu passaient pour être experts en lecture des lignes de la main. Ils avaient également pour habitude de faire des tirages au sort à l’aide de flèches. Cette tribu était en perpétuel conflit avec Banou Abd Manaf car lorsqu’il y avait eu des hostilités entre Banou Abd Manaf et Banou Abd Dar, elle avait pris parti pour cette dernière. Les autres muezzins du Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) – Abou Mahdhoura et Amr bin Umm Kulsum – avaient aussi été élevés au sein de la tribu Abou Jamah. On ne saura jamais avec certitude s’il s’agissait d’une pure coïncidence ou si tous les membres de cette tribu avaient une voix harmonieuse.
Il n’est pas établi de façon sûre qui, dans la tribu de Banou Jamah, était le maître de Bilal et de son père. Certains ont écrit que Bilal était l’esclave d’une noble femme de la tribu, alors que d’autres croient que c’était une veuve de la famille d’Abou Jahl qui était sa maîtresse. Enfin, d’autres ont écrit qu’il était l’esclave de Oumaiya bin Khalaf.
Bilal (radhia Allahou anhou) éprouvait une aversion instinctive envers les coutumes et les pratiques culturelles de l’époque pré-islamique. Les gens, durant ces Jours de l’Ignorance, étaient dépourvus de toute moralité, de toute gentillesse et n’avaient point de valeurs ; la tromperie était devenue leur seconde nature.
Allah avait doué Bilal d’une nature vertueuse qu’il a conservée tout au long de sa vie et l’on croit que, grâce à cette nature, lorsque le Messager d’Allah (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) a commencé à prêcher le message de l’Unicité d’Allah, c’est tout naturellement qu’il a répondu à cet appel. Il n’y a aucun doute quant au fait que Bilal (radhia Allahou anhou) n’a pas embrassé l’islam pour des motifs relatifs à ce bas-monde ou pour s’assurer d’être délivré des tourments de l’esclavage. Bien au contraire, en acceptant l’islam, il s’est attiré, de la part des hommes, des tourments d’une intensité insoutenable. Pourtant, il n’avait qu’un seul et unique objectif : s’attirer les bonnes grâces d’Allah. Allah avait illuminé son cœur avec la lumière de la foi ; c’est pourquoi il endura toutes sortes d’atrocités avec une patience et une fermeté d’âme remarquables. Accepter la Vérité sans réserve aucune était en harmonie avec sa nature. Dès qu’il entendit l’invitation à ne croire qu’en un seul dieu, Allah, et à respecter l’égalité de tous les êtres humains, il s’empressa d’y répondre de façon positive, surtout que cette invitation venait de la personne la plus noble de la plus respectable famille, Banou Hashim. Son cœur était aussi limpide que le cristal et il était remplit de sentiments nobles, c’est-à-dire d’affection, de sincérité, d’obéissance et de dévotion. Il lui vint à l’esprit que la personne qui souhaitait abolir les différentes classes sociales de façon à ce que les maîtres et les esclaves se retrouvent tous sur un même pied d’égalité était un homme qui appartenait à la classe la plus noble de la Mecque. Par conséquent, Bilal comprit que cet homme ne pouvait être que le véritable Messager et Prophète du Créateur. Il dut se dire qu’il était impossible qu’une personne jouissant d’une si grande popularité dans toute la Mecque et qui imposait un si profond respect au peuple mecquois risquât de perdre sa bonne réputation, à moins qu’il ne fût le Messager du Seigneur, qui ne fait aucune distinction entre les nobles et le peuple, entre les riches et les pauvres, entre les Arabes et les non-Arabes.
Ceux qui acceptèrent l’islam, au début, étaient pour la plupart faibles et impuissants. Personne ne les soutenait ou ne se montrait sympathique à leur cause. Alors, sans relâche, les mécréants leur infligèrent les pires tortures. Ligotant les jambes des musulmans, ils les laissèrent littéralement se « dessécher » sur le sol rocailleux du désert. Ils dépouillèrent de leurs biens les plus pauvres d’entre les musulmans et, les jetant sur le sable brûlant ou même sur les charbons ardents, placèrent sur eux de très lourdes pierres. Ils forcèrent d’autres à rester debouts, immobiles, sous le soleil brûlant. Bilal fut torturé de la même façon. Les infidèles cherchaient ainsi à lui faire renier sa foi nouvelle et à lui faire prononcer une profession de foi envers leurs idoles. Mais Bilal ne broncha pas et démontra un sang-froid et une patience remarquables. Les mécréants employèrent toutes les cruautés imaginables pour obtenir de lui qu’il renie sa nouvelle foi, mais ils n’y parvinrent pas. Ils ne lui épargnèrent aucune menace et aucune torture ; mais Bilal (radhia Allahou anhou), en dépit de tout cela, s’accrocha fermement à sa foi. En réponse à leurs menaces et à leurs tortures, il répondait inlassablement : « Nul ne mérite d’être adoré en dehors d’Allah ». Le maître de Bilal, Oumaiya bin Khalaf, fut son persécuteur le plus acharné. Mais encore une fois, en dépit des tortures qui lui étaient infligées, Bilal répétait : « Ahad ! Ahad ! » (Allah est unique ! Allah est unique !). Lorsque ses tortionnaires lui demandaient de répéter la profession de foi aux idoles, Bilal répondait : « Non. Ma langue n’est pas censée répéter ce que vous dites. »
Selon les documents historiques, le maître de Bilal ligotait souvent ce dernier puis le jetait par terre et le recouvrait d’une peau de vache qu’il surmontait d’une pierre et lui disait : « Tes divinités sont Lat et Ouzza, alors témoigne de ta foi envers eux. » Mais Bilal répondait toujours : « Ahad ! Ahad ! ». Un jour, les mécréants attachèrent une corde autour de son cou et laissèrent des voyous le traîner sur le sol, à l’extérieur, et faire ainsi des va-et-vient entre les deux collines de la Mecque. Or, même sous cette cruelle torture, la langue de Bilal ne faisait que répéter « Ahad ! Ahad ! ». C’est alors que les infidèles, exaspérés, le battirent sévèrement et l’étendirent sur le sable brûlant. Ils placèrent une très lourde pierre sur son corps, mais Bilal persista à ne répéter qu’un seul mot : « Ahad ! Ahad ! ».
Un jour, Abou Bakr Siddiq, profondément touché par la situation lamentable dans laquelle se trouvait Bilal (radhia Allahou anhou) vint à son secours. « Combien de temps continueras-tu à opprimer ce malheureux ? » lança-t-il au maître de Bilal. Et il acheta ce dernier pour 10 ouqias (environ 23 grammes d’or). Abou Bakr libéra immédiatement Bilal du joug de l’esclavage et en fit un homme libre. En endurant avec patience toutes sortes d’atrocités et d’humiliations par amour pour Allah et Son Prophète, Bilal (radhia Allahou anhou) est devenu un exemple à suivre et un flambeau servant de guide, jusqu’à la fin des temps, à tous ceux qui recherchent la Vérité et la Vertu. Il comprenait ce qu’il gagnait à renoncer à l’idolâtrie et à n’adorer qu’un seul dieu, Allah, et l’empreinte que laissait sur son cœur la vie vertueuse et la bonne moralité inégalée du Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) était si profonde qu’aucun degré de brutale oppression ou de violence ne pouvait l’effacer.
Certains historiens affirment que lorsque Abou Bakr voulu lui payer le prix de Bilal, le maître de ce dernier augmenta le prix de 7 ouqias à 9 ouqias. Alors Abou Bakr lui dit : « Même si tu augmentes le prix à 1000 ouqias, je l’achèterai de toute façon. »
On affirme que Abou Bakr acheta Bilal sur le conseil du Messager d’Allah (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) et que ce dernier offrit même de payer la moitié du prix afin d’atténuer le fardeau financier d’Abou Bakr. Mais ce dernier demanda pardon au Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) de ne pas accepter son offre et il affranchit lui-même Bilal auquel il confia la garde de son propre magasin. Plus tard, Bilal travailla au service du Messager d’Allah (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui). Lorsque le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) donna la permission à ses compagnons d’émigrer à Médine, Bilal émigra avec les autres compagnons du Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui). Là-bas, il vécut dans la même maison qu’Abou Bakr Siddiq et Amir bin Fahria. À Médine, lorsque le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) instaura le lien de fraternité entre les Mouhajirins (les émigrants) et les Ansars (ceux qui les accueillaient), Bilal et Abou Rouwaiha devinrent frères par ce lien. Cela prouve que Abou Rouwaiha (radhia Allahou anhou) n’était pas le frère de sang de Bilal (radhia Allahou anhou).
Tout comme à la Mecque, à Médine Bilal ne pouvait supporter d’être séparé du Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui). Il l’accompagna dans toutes les guerres et il l’accompagna également dans tous les voyages qu’il entreprit. C’est pour cette raison qu’il fut nommé premier muezzin du Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui).
Bilal (radhia Allahou anhou) est d’abord connu pour avoir été le muezzin de la mosquée du Prophète, poste qu’il a occupé jusqu’à ce que le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) quitte ce monde. Il se distinguait de tous les autres muezzins par sa voix riche et mélodieuse, par sa parfaite prononciation et par le fait qu’il ait embrassé l’islam dès ses débuts, toutes qualités qui faisaient en sorte que les gens le préféraient aux autres. Chaque fois qu’il avait fait l’appel à la prière et qu’il voulait informer le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) que le temps était venu pour lui de mener la prière, il se tenait debout près de la porte de chambre du Prophète et criait : « Hâte-toi vers la prière, hâte-toi vers le succès ! Ô Messager d’Allah, prière ! » Et, entendant ces paroles, le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) se hâtait de venir mener la prière. Bilal (radhia Allahou anhou) faisait le iqamah avant le début de chaque prière. Lorsqu’il allait à la prière de l’Eid ou à la prière de la pluie (istisqa), Bilal marchait devant le Prophète en tenant une lance et lançait cette dernière sur le sol, à un ou deux pieds de distance de l’endroit où le Prophète souhaitait se tenir pour mener la prière. Cette lance était l’une des trois lances envoyées par le roi d’Abyssinie en hommage au Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui). Le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) avait fait cadeau d’une des lances à Omar (radhia Allahou anhou) et avait gardé la troisième pour lui-même. C’est ainsi que Bilal eut l’honneur d’avoir la garde de la lance du Prophète durant la vie de ce dernier.
Il a été relaté que le mariage de Bilal fut organisé par le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) lui-même. Un jour, les fils d’Aboul Boukair vinrent voir le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) et dirent : « Ô Messager d’Allah, nous aimerions que tu trouves un mari pour notre sœur. » Le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) répondit : « Pourquoi ne la mariez-vous pas à Bilal ? » En entendant cela, ils s’en allèrent, mais revinrent quelques jours plus tard et firent la même demande, à laquelle le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) répondit la même chose. Ils s’en allèrent à nouveau et revinrent, encore une fois, quelques jours plus tard, et firent la même demande. Cette fois le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui), après leur avoir répondu la même chose, ajouta : « Bilal est un des habitants du Paradis ; vous devriez marier votre sœur à lui. » Alors, en entendant cela, ils marièrent leur sœur à Bilal. Bilal (radhia Allahou anhou) eut d’autres femmes après ce mariage. Selon Qatadah, il a également épousé une femme de la tribu de Banou Zouhra. Il a aussi été rapporté qu’une de ses femmes était Hin-oul-Khoulania, qui venait du Yémen. Bilal n’eut aucune progéniture de ces mariages.
Une fois, Bilal rapporta à sa femme un hadith du Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui), mais sa femme émit des doutes quant à son authenticité. Fâché, Bilal se rendit chez le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) et lui raconta sa dispute avec sa femme. Le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) l’accompagna chez lui et dit à sa femme : « Tu devrais t’en remettre à Bilal pour tout ce qui me concerne et ne pas lui donner matière à se fâcher. »
Bilal (radhia Allahou anhou) abandonna l’appel à la prière après la mort du Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui). Il nourrissait un amour si profond pour le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) que l’idée même de faire l’appel à la prière alors que ce dernier était mort lui était insupportable. Il avait eu pour habitude de faire l’appel à la prière d’abord et avant tout pour le Prophète qui, en réponse à cet appel, se présentait pour la prière. Durant ses séjours à Médine et en Syrie, après la mort du Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui), les gens le supplièrent à plusieurs reprises de faire le adhan, mais il refusa à chaque fois sauf à une occasion, lorsque Omar (radhia Allahou anhou) visita Damas et lui demanda de faire le adhan. Il accéda à la demande du calife et ce fut le dernier appel à la prière qu’il fit de son vivant. Dès que la nouvelle se répandit que Bilal allait prononcer le adhan à la prière de Fajr, les gens devinrent très excités et, en liesse, ils se précipitèrent vers la mosquée. Au moment où la voix de Bilal s’éleva dans l’air, une vive émotion étreignit les prieurs. Ils se rappelèrent l’époque où le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) était toujours vivant et où Bilal récitait le adhan. Les historiens rapportent que tous les fidèles assemblés dans la mosquée fondirent en larmes ; Omar (radhia Allahou anhou) et les plus vaillants guerriers de l’islam qui étaient sur place étant incapables de contenir leurs larmes, tous les imitèrent.
Certains savants croient que la façon de réciter le adhan que l’on entend aujourd’hui un peu partout dans le monde musulman est la même que celle de Bilal, à l’origine. Il y a cependant une chose qui doit être clarifiée à ce sujet : le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) n’avait pas nommé Bilal au poste de muezzin pour le rythme ou la mélodie de sa voix ; c’est plutôt pour sa grande piété, pour sa profonde dévotion dans ses actes d’adoration et pour son assiduité aux prières à la mosquée qu’il avait été choisi pour cette tâche importante.
Il a été rapporté que le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) attachait une importance toute particulière à l’éducation de Bilal (radhia Allahou anhou). Une fois, le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) lui dit : « Ô Bilal ! La meilleure action que puisse accomplir un croyant est de lutter dans le sentier d’Allah. » Le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) lui enseigna également l’humilité : « Ô Bilal ! Soit toujours humble et satisfait de ce que tu as et meurs comme ceux qui sont satisfaits. »
De temps à autres, le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) lui donnait aussi des instructions concernant la distribution du surplus de richesses qui était entre ses mains. Il lui disait : « Bilal, une certaine quantité de richesses s’est accumulée chez moi et je ne veux point les garder ; alors prends-les et distribue-les aux nécessiteux afin que mon cœur soit soulagé de ce fardeau. » En fait, ce que souhaitait le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) c’était enseigner à Bilal, par l’exemple, comment un homme peut cultiver le contentement dans sa vie quotidienne et délaisser les richesses. Bilal suivit à la lettre les instructions du Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) et s’avéra totalement fidèle et dévoué à ce dernier jusqu’à son dernier jour. Il était au service du Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) en permanence, jour et nuit, en toutes circonstances, que le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) fût en déplacement ou qu’il demeurât en ville, en temps de guerre comme en temps de paix, mais jamais le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) ne le traitait comme un serviteur. Bilal (radhia Allahou anhou) faisait montre d’une profonde dévotion envers le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) ; il ne pouvait supporter que ce dernier éprouve quelque inconfort que ce soit et consacrait sa vie à répondre à son appel. Durant les batailles qui les opposaient à leurs ennemis, Bilal courait sans cesse entre le campement du Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) et le champ de bataille, transmettant aux troupes des communiqués, des ordres ou des instructions de la part du Prophète. Lorsque le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) fit son entrée victorieuse dans la ville de la Mecque et qu’il entra dans la Kaaba, trois hommes l’accompagnaient : le premier était Bilal (radhia Allahou anhou) et les deux autres, Othman bin Talha (qui portait la clé de la Kaaba) et Othman bin Zaïd. Puis, après qu’ils y furent entrés, Bilal entreprit de réciter l’appel à la prière.
Après la mort du Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui), il continua de réciter le adhan pendant quelques jours seulement, puis demanda à Abou Bakr (radhia Allahou anhou), le calife, de le dégager de cette tâche et de le laisser partir pour la Syrie en compagnie des moujahidin (soldats). Il a été rapporté qu’après la mort du Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui), chaque fois qu’il prononçait le nom de ce dernier lors de la récitation du adhan, il éclatait en sanglots, incapable de se contrôler tellement l’absence du Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) lui était pénible. Et ceux qui l’écoutaient, pris de la même émotion, l’imitaient à leur tour. Sans le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui), il se sentait si abattu qu’en dépit de ses soixante ans, il prit la décision de renoncer à la vie paisible qu’il menait à Médine et de consacrer le reste de sa vie à la guerre sainte dans les contrées éloignées. Il participa à quelques batailles et s’installa ensuite sur une petite terre lui appartenant en banlieue de Damas, terre qu’il cultiva et dont il tira sa subsistance.
Après le règne du premier calife, on assigna à Bilal certaines tâches au sein du gouvernement. Il a été rapporté que lorsque le deuxième calife, Omar bin Khattab (radhia Allahou anhou) somma Khalid ibn el-Walid – l’Épée d’Allah – de venir expliquer certaines irrégularités, c’est Bilal qui, devant toute une assemblée, retira son turban à Khalid pour lui attacher les mains avec, et il ne le défit de ses liens qu’après que Khalid eût offert des explications satisfaisantes sur les charges qui pesaient sur lui, après quoi Bilal lui offrit ses excuses les plus sincères.
Un autre épisode nous démontre à quel point Omar tenait Bilal en haute estime. Un jour, Abou Soufyan bin Harb et Souhail bin Amr, accompagnés d’autres chefs arabes bien en vue, vinrent solliciter une audience au calife (Omar). Par pure coïncidence, Bilal et Sohaib (qui était aussi un ex-esclave) arrivèrent peu après et avec la même intention. Lorsque Omar apprit leur arrivée, il fit aussitôt entrer Bilal et Sohaib tandis que les chefs arabes, qui étaient arrivés les premiers, restèrent attendre à l’extérieur. Incapable de se contenir plus longtemps, Abou Soufyan se tourna vers ses compagnons et observa : « C’était notre destin de subir cette humiliation. Les esclaves sont reçus en audience tandis que les nobles d’Arabie attendent à la porte. » Ce à quoi Souhail bin Amr rétorqua : « Mais qui devons-nous blâmer pour cela ? Le Messager d’Allah nous a tous invités à l’islam, mais nous avons non seulement refusé de répondre à son appel, nous lui avons également opposé une forte résistance. Par contre, ces esclaves ont immédiatement répondu à son appel. Il est donc de leur droit, aujourd’hui, d’être favorisés par rapport à nous, en ce monde comme dans l’au-delà, et nous n’avons aucune raison de nous plaindre. »
Durant le califat d’Omar (radhia Allahou anhou), alors que l’on préparait les registres d’allocations et de salaires, le calife envoya une lettre à Bilal – qui était avec l’armée, en Syrie – lui demandant de lui faire savoir avec qui son nom devait être inscrit. « Inscrits mon nom avec celui d’Abou Rouwaïha, que je n’abandonnerai jamais, à cause du lien fraternel établi entre lui et moi par le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) » répondit Bilal (radhia Allahou anhou).
Hormis les épisodes sus-mentionnés, l’histoire ne nous fournit aucun autre rapport sur sa vie après la mort du Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui). Il a été rapporté qu’il avait rejoint l’armée des musulmans en Syrie. Mais vers la fin de sa vie, il s’était complètement retiré de la vie publique. Comme nous l’avons mentionné plus haut, il avait fait l’acquisition d’une terre en banlieue de Damas et c’est là qu’il termina ses jours, isolé du monde mais en paix. Après cela, on n’entendit plus parler de lui sauf la fois où Omar, en tant que calife, lui avait demandé de faire le adhan à la demande des compagnons du Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) qui l’accompagnaient.
C’est en l’an 20 de l’Hégire que Bilal (radhia Allahou anhou) quitta ce monde, à Damas. Il avait 70 ans, c’est-à-dire le même âge qu’Abou Bakr. On rapporte qu’il est mort d’une épidémie semblable à la peste et que sur son lit de mort, il était très heureux à la perspective de retrouver le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) et ses compagnons qui avaient déjà quitté ce monde. Lorsque sa femme se mit à pleurer amèrement, à son chevet, il la consola en lui disant : « Ne pleure pas. Pourquoi pleures-tu ? J’ai hâte de retrouver le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui), ainsi que les autres compagnons, après une si longue séparation. Si Allah le veut, je les reverrai tous demain. » Et en effet, il expira le lendemain.
Il fut enterré à Damas, près de Bab as-Saghir. Encore aujourd’hui, sa tombe est visitée par de nombreux musulmans qui viennent faire des dou’as pour lui.
La crédibilité dont jouissait Bilal parmi les gens était si grande qu’ils auraient refusé de croire leurs propres yeux plutôt que de douter un instant d’un hadith rapporté par lui, car il était connu pour tenir la vérité en grande estime en toute matière qui concernait les actions ou préceptes du Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui), mais aussi pour les affaires qui concernaient le commun des mortels. Lorsque Abou Rouwaïha (radhia Allahou anhou), son frère en islam, voulut demander la main d’une femme appartenant à une tribu des plus respectables, il demanda à Bilal d’intercéder en sa faveur. Bilal l’accompagna et dit, dans les termes les plus clairs, aux tuteurs de la femme : « Je suis Bilal bin Rabah et voici mon frère Abou Rouwaïra, qui souhaite établir une relation matrimoniale avec vous. J’aimerais attirer votre attention sur le fait que c’est un homme très colérique. Il revient donc à vous d’accepter ou de refuser de lui donner votre fille en mariage. » En entendant cette déclaration des plus claires de la part de Bilal, les parents de la femme acceptèrent la demande en mariage d’Abou Rouwaïra, car ils savaient qu’ils ne pouvaient passer outre à la recommandation de Bilal.
En considérant les différents aspects de la vie de Bilal, ses qualités qui ressortent le plus sont sa parfaite honnêteté et son intégrité. C’est d’ailleurs pour cette raison que le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) avait confié à Bilal l’administration de la Trésorerie (baitoul mal). Il avait également la charge du ménage du Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) ; il demeurait disponible en tout temps, même au moment de la mort du Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) où il fut inclus parmi le groupe très restreint de gens qui procédèrent aux rites funéraires islamiques sur le Prophète. Ce fut Bilal qui aspergea d’eau le tombeau du Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) ; il eut ainsi l’honneur et le privilège d’accomplir pour le Prophète le dernier rite funéraire.
Bilal, de par sa grande sincérité, était un extrémiste de nature. Il aimait profondément et haïssait intensément. Il aimait profondément Allah et Son Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) et il était totalement dévoué à l’islam. Mais il était, en même temps, un implacable ennemi des infidèles et des polythéistes ; jamais il n’essaya de dissimuler le sentiment de mépris qu’il éprouvait envers eux.
Bilal (radhia Allahou anhou) ne laissa aucun héritage sous forme matérielle ni ne laissa de descendance après lui, mais il laissa une chose unique en ce monde : le adhan. L’appel à la prière est récité depuis quatorze siècles à travers le monde, et jusqu’à aujourd’hui il fait renaître à la mémoire des musulmans le souvenir du premier muezzin de l’islam, Bilal bin Rabah (radhia
Allahou anhou).
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1. Par islamiates le 02/07/2024
Salam Les sourates sont données à titre d'exemple. Merci pour votre réactivité