L’image dépréciative des musulmans, des Arabes et des Turcs est ancienne, mais elle a pris des proportions alarmantes à cause d’inauthentiques musulmans.
Les peuples de la rive Sud, témoins d’une riche histoire et d’une humanité ouverte, souffrent, pris entre deux feux: l’hégémonie occidentale et les archaïsmes internes. En rive Nord, l’invention injuste et dangereuse d’un «nouvel ennemi» en la figure du musulman, est en train de prendre une dimension démesurée. C’est une diversion qui occulte les stratégies en cours et les enjeux de demain. Depuis des années, nous tentons de sonner l’alerte, d’éveiller les consciences, d’attirer l’attention de tous pour éviter le contresens. Mais des médias occidentaux préfèrent les pyromanes et, des musulmans, au lieu de raisonner, réagissent subjectivement.
La présence de l’Islam dans les pays européens suscite une crispation des opinions publiques. Des représentants du culte musulman demandent aux pratiquants de tenir compte du contexte. Pourquoi des Occidentaux ont peur des musulmans? Il n’y a pas de hasard. Ces délires infondés ou inquiétudes légitimes ont une pluralité de causes. L’image des musulmans est désastreuse. La responsabilité est partagée.
La responsabilité des musulmans
La première cause réside dans le fait qu’une minorité parmi les citoyens européens de confession musulmane et d’autres à travers le monde trahissent l’Islam et alimentent la diversion. Comme hier pour les chrétiens, quand les guerres de religion et l’Inquisition ont suscité un sentiment anticlérical et antireligieux, le terrorisme des faibles, l’apparition de courants fondamentalistes et la remise en cause de la liberté de conscience par des extrémistes, nourrissent le sentiment antimusulman.
Le monde musulman, par-delà son hétérogénéité et des exceptions encourageantes, a des difficultés à se réformer, à réaliser la ligne médiane qui lie authenticité et progrès. Il cherche rarement à se démocratiser, à remédier à ses contradictions et à mettre fin aux discriminations que subissent chez lui ses propres minorités. Sous prétexte que la question est politique ou mafieuse et non religieuse, il sous-estime les effets sur la mémoire collective occidentale de la peur du terrorisme des faibles, le poids des attentats du 11 septembre et d’autres.
Au cours du XXe siècle, jusqu’à nos jours, l’instrumentalisation de la religion sous forme d’idéologie comme arme et l’utilisation de la violence aveugle dans le cadre de la lutte pour le pouvoir, par tous les courants qui s’y rattachent, tracent le tableau d’une tragédie sans nom. 14 siècles d’une civilisation lumineuse sont déformés depuis une trentaine d’années par ceux qui, de l’intérieur, dévoient l’Islam.
La responsabilité occidentale
La deuxième cause a trait à la stratégie du système dominant occidental qui a besoin d’un épouvantail pour faire diversion, en vue de tenter de réaliser la totalité de son hégémonie pour le siècle à venir. Après la chute du mur de Berlin en 1989, la politique belliciste et le terrorisme des puissants, qui manipulent, se sont réinventés un ennemi, pour faire écran aux visées et injustices. Cela ternit l’image des musulmans et trompe les opinions. L’amalgame fonctionne sur le matraquage de médias et d’industries culturelles liées à des cartels qui diabolisent les musulmans.
Ce n’est pas une ruse difficile à mettre en pratique, car l’islamophobie et l’ethnocentrisme occidental sont anciens. Depuis 14 siècles l’Islam est déformé par des non-musulmans. Les xénophobes puisent dans l’imaginaire qui occulte le fait qu’entre l’Occident et l’Islam l’échange était plus décisif que les divergences. Il ne saurait y avoir d’entente avec celui que l’on traite, d’entrée de jeu, comme un ennemi potentiel, dont on regarde avec suspicion les signes d’appartenance, en commençant par se demander si on peut ou non l’accepter.
Les xénophobes prétendent que l’Europe va s’islamiser et stigmatisent les musulmans pour faire peur. Avec indécence, la propagande haineuse surfe sur l‘ignorance, la crise morale et économique. Goebbels le nazi, pratiquait le même type de propagande et d’amalgame. Il ciblait les juifs, propageait des fausses informations à leur sujet et flattait les pires instincts de tous les courants prêts à se conduire en loups. Les musulmans aujourd’hui, courent le même risque, alors que le vécu paisible et bien intégré de l’immense majorité est ignoré.
La stratégie mise en place il y a plus de vingt ans par les néoconservateurs, est dopée par les attentats qui donnent du crédit à la propagande du «choc des civilisations». Ce n’est plus le radicalisme qui est dénoncé, ce sont les références fondatrices, le Coran et le Prophète. L’extrême droite prolifère et les tenants du laïcisme sectaire considèrent que la religion est un asservissement. Des chefs d’Etat et de gouvernement occidentaux, avec virulence et cynisme, appréhendent les musulmans comme boucs émissaires et déclarent la fin du multiculturalisme. Dans le cinéma américain, les scénaristes ont fait du musulman le «méchant». Des journaux publient des opinions dignes des temps des croisades, de la colonisation et des années trente: «Je hais l’Islam», «la talibanisation des sociétés musulmanes se généralise», «la logique de violence de l’Islam» et «le choc des civilisations est en train de triompher...à cause des musulmans». Des intellectuels, notamment sionistes, tiennent des propos sur la manipulation politique des peurs, jadis propagande de fascistes. Des intellectuels d’origine musulmane, dénigrent de manière schizophrénique leurs racines. Des intellectuels conscients reconnaissent que c’est le surgissement d’une islamophobie qui formate la société européenne et, montrent que l’islamophobie est le prolongement de l’antisémitisme. Cependant, la propagande de ceux qui pratiquent l’amalgame l’emporte.
Il reste un avenir
Les musulmans sont pris comme contre-feux. D’autant que l’Islam reste le témoin de la spiritualité, l’autre version de l’humain, perçue comme concurrente, qui résiste. L’occidentalisation du monde est un pari impossible, car cela demande d’abandonner des valeurs qui ont fait leur preuve, pour une appartenance problématique.
Poser la question ne signifie pas qu’il faille amplifier la théorie du complot. Il est clair que la situation se complique lorsque les nostalgiques de la nuit coloniale, les religiophobes qui nient les valeurs abrahamiques et les sionistes œuvrent pour empêcher tout rapprochement. Insidieusement, depuis l’occupation par la force de la Palestine en 1967, puis ouvertement après la chute du mur de Berlin en 1989, et brutalement depuis le 11 septembre 2001, des puissances, par manipulations sophistiquées, déplacent les problèmes du monde, masquent leurs échecs par l’idée funeste d’un «nouvel ennemi».
Surfant sur l’exaspération face aux comportements fondamentalistes mis sur le devant de la scène, ils gomment la frontière entre Islam et extrémisme et sponsorisent ceux qui renient leur «origine». Le délire se répand avec la prolifération de partis qui font de la croisade contre les musulmans leur mot d’ordre. L’occupation de l’Irak, de la Palestine et les politiques qui manipulent, produisent des extrémistes et puis considèrent les musulmans comme les nouveaux ennemis. Les musulmans n’exigent pas seulement que leur différence soit tolérée. Ils demandent davantage qu’un simple «droit de survivre», mais le droit de vivre avec. Il faut penser à un ensemble commun et non à des substituts et projet de demi-mesures. L’ordre de la tolérance est insuffisant, seul l’ordre de la reconnaissance ouvre la possibilité d’une vie commune juste.
Est une grande hypocrisie que l’empressement avec lequel des responsables occidentaux condamnent des actes islamophobes et antisémites, alors qu’ils procèdent d’un climat de défiance auquel ils ont contribué. Des régimes islamiques et des fondamentalistes crient à l’offense alors que, de leur côté, ils ont peu fait pour présenter le vrai visage de l’Islam, ni défendu la dignité des musulmans et leur diversité. Au contraire, par leurs réactions irrationnelles, ils ont déformé son image.
Malgré des comportements inadmissibles chez une minorité de musulmans, la réalité sociologique des citoyens musulmans en Europe montre leur aptitude à vivre le progrès et la sécularité. Cela gêne les extrémistes de la laïcité, du libéralisme sauvage et du sionisme. Ces trois courants dogmatiques et populistes incitent à la chasse aux musulmans. Les xénophobes, qui contredisent les valeurs des Lumières, sont choyés au lieu d’êtres rappelés à l’ordre par les lois de la République.
Les chantres de la provocation basent leur carrière intellectuelle sur la haine des musulmans. Ils monopolisent les médias parce qu’ils vivent dans un monde cynique où c’est devenu banal de haïr l’autre pour ce qu’il est. Il serait temps que des Européens se souviennent des principes de la Déclaration universelle des droits de l’homme et ceux du monothéisme et prennent conscience que l’islamophobie est une diversion.
Si la tendance à l’hostilité vis-à-vis de l’Autre différent se renforce, cela signifiera que l’humanité éprouve les limites extrêmes de sa tendance au vivre-ensemble, que la banalisation de la haine se généralise et que la diabolisation d’autrui a atteint des cimes, que le besoin de partage qui pousse les hommes à s’unir, s’est épuisé. On sort de l’humanisme et du christianisme si on laisse faire la xénophobie en Occident. On sort de l’Islam, si on laisse faire le fanatisme et la réaction aveugle. Cela devrait aller de soi que nul ne peut se prévaloir des religions pour légitimer des violences. L’arrogance que l’Occident a à s’approprier, de manière injustifiable, des valeurs comme la démocratie, la sécularité et la raison et sa politique des deux poids, deux mesures aggravent la situation. En Orient, l’arrogance avec laquelle des régimes despotiques et des groupes rétrogrades portent atteinte aux valeurs islamiques et universelles de liberté et de responsabilité, clôture le tout. En riposte, communiquer et instruire est la voie pour bien montrer que les musulmans, contrairement aux apparences, ne sont pas une menace. L’image dépréciative des musulmans, des Arabes et des Turcs est ancienne, mais elle a pris des proportions alarmantes à cause d’inauthentiques musulmans qui alimentent la confusion. L’Occident se forge une identité contre l’autre. Le leurre, le contre-feu, la diversion de la peur et du «choc des civilisations» fonctionnent. Pendant ce temps, la vraie bataille fait rage sur des fronts décisifs: l’éducation, la technoscience, la finance et l’économie. Les enjeux pour les rapports de force demain. Sur le plan moral, l’Islam ce méconnu, dont certains de ses adeptes ignorants et sous-développés lui nuisent, en même temps il avance et de nouveaux musulmans éclairés rejoignent ses rangs. Si 40% des Européens le considèrent comme une menace, cela signifie que la majorité des Européens ne confond pas Islam et fanatisme. C’est-à-dire que 60% ne le perçoivent pas négativement, malgré les manipulations, le matraquage et les mauvais exemples.
Le mauvais comportement d’une partie de ses adeptes, ne peut changer la réalité: le Message coranique est au-dessus des stratégies de domination. Il libère l’humain universel. Nul ne peut nier que la démocratie et l’Etat de droit sont faibles en rive Sud, mais c’est un problème politique et non spirituel. Des Occidentaux discernent, s’intéressent à l’Islam et se convertissent même, touchés par sa logique et déçus par l’immoralité, la sauvagerie du système consumériste et par les contradictions des autres religions. En ce XXIe siècle, nul ne pourra tout seul retrouver une nouvelle civilisation universelle. Il y a lieu de favoriser une implication plus forte des Etats, de la société civile et de l’Unesco dans les problématiques de l’interculturel et l’interreligieux. Il reste un avenir.
Source : lexpressiondz.com
La Sexualité en islam - Chawkat Limbada par Bobby-Gold
INTRODUCTION
Alors que le Coran met l’emphase sur l’acquisition de connaissances, et qu’à l’époque du Prophète Muhammed , les musulmanes et les musulmans n’étaient jamais trop timides pour le questionner même sur les affaires privées telles que la vie sexuelle, aujourd’hui pour les parents musulmans, « sexe » est un mot grossier. Ils sont mal à l’aise dans les discussions de l’ordre sexuel avec leurs enfants, mais ça ne les dérange pas que des laïcs, que des enseignants non-musulmans (de sexe opposé parfois), que les pairs des deux sexes, que les médias et que la télévision le fassent pour eux. En moyenne, un enfant est exposé à 9000 scènes de sexe par année.
Ces parents devraient savoir que parler de sexe n’est pas toujours vulgaire. C’est un aspect important de notre vie. Dieu qui soigne/prête attention à tous les aspects de notre vie, et pas seulement à la manière de L’adorer, traite de la reproduction, de la création, de la vie de famille, des menstrues et même de l’éjaculation dans le Coran. Le Prophète Muhammed
, qui nous a été envoyé en exemple, discutait des nombreux aspects de la vie sexuelle, y compris des différentes positions avec ses Compagnons.
La principale raison pour laquelle les parents musulmans ne parlent pas ou ne peuvent pas parler de sexe avec leurs enfants est leur éducation culturelle et non leur formation religieuse. Ils sont souvent élevés dans l’ignorance des questions sexuelles. La conséquence est qu’ils ne peuvent pas être à l’aise avec leur propre sexualité ou dans son expression. Ils laissent l’éducation islamique aux cours islamiques du dimanche et l’éducation sexuelle aux écoles américaines et aux médias.
QU’EST-CE QUE L’EDUCATION SEXUELLE ET QUI DEVRAIT LA FAIRE ?
Dans les cours d’éducation sexuelle est-il question de connaître l’anatomie et la physiologie de l’être humain, l’acte sexuel et la reproduction, de la vie de famille ou de la prévention en matière de maladies sexuellement transmissibles et des grossesses non voulues ? Est-ce que parler de sexe équivaut à être permissif en matière de sexe ? Un éducateur du cours d’éducation sexuelle de l’école de mon fils a dit aux parents : « Je n’ai pas l’intention de dire à vos enfants s’ils doivent ou non se mettre au sexe ou ni de leur expliquer comment avoir des relations mais le jour où ils se décideront, ils doivent savoir comment éviter les maladies sexuellement transmissibles (MST), les maladies vénériennes, le syndrome d’immunodéficience acquis (SIDA) et la grossesse. »
Le problème est qu’aujourd’hui l’éducation sexuelle telle qu’elle est enseignée dans les écoles publiques est incomplète. Elle ne couvre pas la moralité associée au sexe, ni les dysfonctionnements et les déviations sexuels, ni l’institution du mariage.
L’une des questions de base est de savoir si les enfants ont besoin d’éducation sexuelle. Enseigne-t-on à un caneton à nager ou le met-on simplement à l’eau et le laisse-t-on nager ? Après tout, pendant des milliers d’années les hommes et les femmes ont eu des relations sexuelles sans éducation formelle. Dans de nombreuses civilisations traditionnelles, l’éducation sexuelle commence après le mariage et par tâtonnements. Certains couples apprennent plus vite que d’autres et le font mieux que d’autres en raison d’une perception et d’une expression sexuelles différentes du partenaire. A mon avis, le fait d’avoir une ribambelle d’enfants n’est pas une preuve de leur amour. Une éducation sexuelle saine et appropriée est cruciale pour l’accomplissement d’un bon mariage.
Quant à savoir qui devrait parler de sexe, je crois que tout le monde a un rôle à jouer. Les parents doivent assumer un rôle plus responsable. Un père a le devoir d’être capable de répondre aux questions de son fils et une mère a le même devoir envers sa fille. On peut difficilement influencer le sexe tel qu’il est enseigné dans les écoles publiques ou montré par les médias, mais on peut y ajouter une dimension éthique et morale en parlant de l’amour familial et de la responsabilité. En dehors de ces acteurs, les enseignants de l’école islamique du dimanche peuvent également intervenir, de même pour le médecin de famille, le pédiatre, le clergé. Au sein d’une famille, la sœur aînée a un devoir envers ses sœurs cadettes et le frère aîné a le même devoir envers ses petits frères.
L’EDUCATION SEXUELLE DANS LES ECOLES AMERICAINES
Les cours d’éducation sexuelle sont donnés dans toutes les écoles américaines, privées et publiques, du CE1 à la terminale. Le coût estimé, en 1990, était de 2 milliards de dollars par an. Les enseignants sont supposés traiter des aspects techniques de l’éducation sexuelle sans parler des valeurs morales aux étudiants ni leur dire comment prendre les bonnes décisions. Après la description des anatomies féminine et masculine et l’étude de la reproduction, l’accent principal est mis sur la prévention des maladies vénériennes et de la grossesse chez les adolescentes. Avec la hausse du SIDA, l’attention est portée sur la sécurité des rapports ce qui signifie avoir des préservatifs à disposition chaque fois qu’on décide d’avoir des relations sexuelles avec quelqu’un qu’on ne connaît pas. Grâce à nos contributions fiscales, environ 76 écoles dans le pays ont commencé à distribuer des préservatifs gratuits et des contraceptifs pour ceux qui vont à l’infirmerie. Très bientôt, on trouvera des distributeurs dans les couloirs de l’école où les « enfants » pourront avoir un préservatif à chaque fois qu’ils ont envie d’avoir une relation.
Le rôle des parents est minimisé par les instructeurs sexuels américains et parfois ils sont même ridiculisés. A l’un des cours d’éducation sexuelle de l’école de mon fils, on m’a fait regardé un film dont le titre était « Suis-je normal ? » . A chaque fois que le garçon posait une question concernant le sexe à son père, celui-ci, montré comme un bon à rien et un plouc, s’esquivait et changeait de sujet. Finalement, le garçon l’apprit de la bouche d’un étranger et on le voyait allant au cinéma avec sa petite-amie.
L’éducation sexuelle telle que promue par certains éducateurs occidentaux est privée de moralité et est inacceptable pour notre système de valeurs. Voici quelques exemples d’enseignements de ce genre d’éducateur :
sexualité en islam 2 TRÈS BON RAPPEL par azzamheroa. La nudité dans les maisons (dans la salle de bain ou dans la chambre) est une saine manière d’introduire la sexualité aux petits (les moins de cinq ans), leur donnant ainsi la possibilité de poser de questions. Dans le même livre, l’auteur affirme aussi que 75% des brutalités sur l’enfant et des cas d’inceste (500 000 par an) sont le fait d’un parent proche (parent, beau-parent ou un autre membre de la famille).
b. Le fait qu’un enfant joue avec les parties génitales d’un autre enfant n’est qu’une « exploration naïve » et n’est pas une raison pour le réprimander ou le punir. L’éducateur est, par ailleurs, également conscient que des garçons de 12 ans ont violé des fillettes de 8 ans. Nous ne savons alors pas quand cette « exploration naïve » devient un acte sexuel.
c. On ne devrait pas faire culpabiliser les enfants surpris en train de lire des revues pornographiques, au contraire les parents devraient saisir l’occasion pour parler avec eux de leurs habitudes sexuelles, de leurs valeurs et de leurs explorations sexuelles. Tout comme la charité, la pornographie devrait commencer à la maison !
d. Si votre fille ou votre fils est déjà actif sexuellement, au lieu de lui dire d’arrêter, le devoir moral des parents est de protéger sa santé et sa carrière en l’informant et en lui donnant des contraceptifs et des moyens d’éviter les maladies vénériennes. C’est peut être vrai pour les adolescents rebelles et leurs parents soumis.
Les éducateurs comme ceux auxquels nous venons de faire allusion ne croient pas que donner des informations sexuelles signifie donner son accord au sexe. Je me demande simplement pourquoi ces gens auxquels on parle d’un nouveau fruit, de sa forme, de sa couleur, de son goût et des plaisirs qu’il procure se priveraient d’y goûter ? Ces éducateurs disent que même si l’enfant ne pose pas de questions sur le sexe, les parents doivent initier la discussion en utilisant par exemple la grossesse de la voisine, le comportement d’un animal, une publicité, une chanson ou une émission télévisée. Je me demande pourquoi ces éducateurs s’obsèdent à accabler l’enfant d’informations sexuelles qu’il le veuille ou non.
PLUS ILS EN SAVENT - PLUS ILS LE FONT
L’éducation sexuelle dans les écoles américaines n’a pas contribué à réduire le nombre d’adolescents touchés par les maladies vénériennes ou le nombre de grossesses chez les adolescentes. Tout simplement parce que ces cours n’ont changé leurs habitudes sexuelles. D’après Marion Wright Elderman, présidente du Fond de Défense des Enfants, un récent rapport montre que sur vingt adolescents, dix sont actifs sexuellement mais seuls quatre utilisent des contraceptifs, deux tombent enceintes et une accouche. En 1982, une étude de John Hopkins montrait qu’un adolescent de 15 ans sur 5 et qu’un adolescent de 16 ans sur 3 étaient actifs sexuellement. Le taux passait à 43% pour les 17 ans. En 1986, le sondage Louis Harris montrait que 57% des 17 ans, 46% des 16 ans et 29% des 15 ans étaient actifs sexuellement. Aujourd’hui, on estime que 80% des filles qui entrent à la fac ont eu au moins un rapport sexuel. Aller à l’église n’aide pas non plus. 1438 adolescents, pour la plupart des blancs, assistants à l’église évangéliste conservatrice ont été interrogés sur leur vie sexuelle. 26% des 16 ans, 35% des 17 ans, et 43% des 18 ans disaient avoir déjà eu au moins un rapport sexuel. 33% répondirent également que les relations extra-conjugales étaient moralement acceptables.
LES RISQUES D’UNE ACTIVITE SEXUELLE PRECOCE
Les risques de santé liés à une activité sexuelle précoce comprennent les traumatismes sexuels, la hausse du taux de cancer du col de l’utérus, les maladies sexuellement transmissibles et la grossesse adolescente. Nous étudierons chacun des risques l’un après l’autre. Toute une variété de blessures sont possibles et se produisent quand les organes sexuels ne sont pas prêts pour les relations en terme de maturation totale. Certaines de ces blessures ont un effet durable. On pense que le cancer du col de l’utérus est lié à une activité sexuelle précoce avec des partenaires multiples. Dans leur article sur l’épidémiologie du cancer de col de l’utérus, le Dr. Nelson et ses associés considère que ce cancer est une maladie sexuellement transmissible.
LA GROSSESSE CHEZ L’ADOLESCENTE
Environ un million ou plus d’adolescentes tombent enceintes chaque année, à un rythme de 3 000 par jour, 80% d’entre elles ne sont pas mariées. Sur ce million, environ 500 000 décident de garder leur bébé, et 450 000 se font avorter (ou tuent le fœtus). 100 000 décident d’accoucher et de donner l’enfant à l’adoption. En 1950, le taux de naissance chez les adolescentes non mariées étaient de 13.9% mais en 1985 il a augmenté à 59%. C’est un mythe que de dire que la grossesse chez les adolescentes ne touche que les pauvres et les noirs. Au contraire, les 2/3 des adolescentes qui tombent enceintes sont aujourd’hui blanches, vivent en banlieue et au dessus du niveau de pauvreté. Le taux de grossesse (sans mariage) sur 54 000 femmes engagées dans la marine est de 40% comparé aux 17% de la population générale.
Quelle est la vie de celles qui connaissent cette situation ? Seulement 50% d’entre elles finissent le lycée et plus de 50% reçoivent l’aide sociale. Elles finissent elles-mêmes par abuser de leurs enfants, et les enfants, quand ils grandissent font partie des 82% des grossesses adolescentes. 8.6 milliards de dollars sont dépensés, chaque année, pour le soutien financier et de santé des filles-mères. La révolution sexuelle des années 60 a affecté une autre dimension du système de santé. Durant la seule année de 1985, 10 millions de cas de chlamydia , 2 millions de cas de gonorrhée, 1 million de verrues vénériennes, 0.5 million d’herpès génital et 90 000 syphilis ont été diagnostiqués. Le fléau du SIDA fait une nouvelle entorse à nos craintes. 200 000 cas ont été diagnostiqués dans les seuls Etats-Unis, 50% de ces malades sont déjà morts. La maladie augmente à raison d’un cas décelé toutes les 14 minutes et jusqu’à présent il n’y a pas de traitement efficace. Père Bruce Ritter qui gère des abris pour les enfants qui fuguent à New York dit qu’aujourd’hui la plus grosse menace pour le million de fugueurs est celle du sida.
POURQUOI EST-CE QUE LES ENFANTS SONT IMPLIQUES DANS LE SEXE ?
Il y a de nombreuses raisons pour lesquelles les enfants s’impliquent dans le sexe. La plus commune est la pression de l’entourage. Leur réaction commune est de « faire comme tout le monde ». Une autre raison est leur désir de devenir sexuellement compétent avec les adultes et c’est un moyen pour eux d’être en avance sur les autres. Une autre raison est le manque d’estime de soi qu’ils veulent améliorer en devenant père ou mère. Parfois, ils goûtent au sexe car ils n’ont d’autres alternatives pour détourner leur énergie sexuelle. Cela peut être dû aussi à un manque d’amour et d’entente dans le foyer. Le fait de se détacher de la maison peut mener à s’attacher ailleurs. La pression sexuelle est sur eux partout, à l’école avec leurs camarades, à la télé où environ 20 000 scènes sont transmises en publicité, en séries, en émissions aux heures de grande écoute et MTV. Le rock hard-core allume les flammes du désir sexuel. La plupart des parents ne savent pas quel type de musique leurs enfants écoutent. S’ils font attention et écoutent les chansons comme « Mange Moi tout cru » (Judas Priest), « Pluie Violette » (Prince), « La perdre » (Madonna), « La dernière vierge américaine », « Papa ne prêche pas », « Danseur privé » (Tina turner), « Fille Matérielle » (Madonna) ainsi que les chansons de Cyndi Lauper, ils sauront de quoi ces chanteurs parlent. Les chansons utilisent des mots et des phrases pornographiques qui ont poussé Kandy Stroud, une ancienne fan de rock à prier les parents ne plus laisser les enfants écouter ce qu’elle appelle « le rock pornographique ». Cela montre que la musique affecte notre humeur sexuelle. En effet, cela active la mélatonine, l’hormone de l’épiphyse dans le cerveau que l’obscurité excite et que les lumières étincelantes éteignent/arrêtent. C’est la même glande qui, pense-t-on, déclenche la puberté et affecte le cycle reproductif et l’humeur sexuelle.
QUELLE EST LE VRAI ROLE DES PARENTS ?
Les éducateurs américains mettent la responsabilité de ces échecs (c’est-à-dire celle de la grossesse adolescente) sur les parents. En fait, dans le Wisconsin et d’autres états, les grands-parents du nouveau né d’une adolescente sont financièrement responsables de l’enfant. Il n’est cependant pas nécessaire de faire appel aux parents quand leur fille adolescente a besoin de contraceptifs ou d’un avortement. Face à une telle hypocrisie, le rôle de parents est d’insuffler dans l’esprit de leurs adolescents ce qui n’est pas enseigné dans les cours d’éducation sexuelle, c’est-à-dire les raisons pour lesquelles il ne faut pas s’engager dans des relations sexuelles, les raisons de ne pas tomber enceinte... Parallèlement, ils devraient canaliser leurs énergies en les impliquant dans des activités productives comme des travaux communautaires, le sport, le développement de la personnalité ou les cours du dimanche. L’autre rôle des parents est d’aider leurs enfants à prendre les bonnes décisions.
Dans l’Islam tout ce qui conduit au mal est aussi considéré comme mal. Par conséquent, les parents devraient contrôler la musique que leurs enfants écoutent ou les programmes qu’ils regardent, les magasines qu’ils lisent, et les vêtements qu’ils portent (ils peuvent provoquer le désir chez le sexe opposé). On peut autorise des activités sociales de groupe avec supervision, mais les rendez-vous amoureux ne devraient pas être permis. Quand les adolescents américains commencent à sortir, ils ont déjà le sexe à l’esprit.
Dans les faits, 25% des hommes entrants à la fac répondirent à une récente étude en disant que s’ils payaient pour le dîner et que la fille ne se laissait pas faire, ils pensaient alors le droit de les forcer à avoir une relation sexuelle. Bon nombre des viols ont lieu en fin de rendez-vous amoureux et ne sont pas signalés. Tout ce qui brise l’inhibition sexuelle et la perte du self-control, tels que l’alcool, la drogue, les caresses ou le simple fait d’être avec une personne de sexe opposé dans un endroit isolé devrait être interdit aux adolescents musulmans. Le fait de s’embrasser et de se caresser prépare le corps à l’acte sexuel. Le corps peut atteindre alors un point de non retour.
En résumé, les parents musulmans devraient enseigner à leurs enfants qu’ils sont différents des non-musulmans dans leur système de valeurs et leur mode de vie. Eprouver un sentiment et de l’amour dans son cœur pour quelqu’un du sexe opposé est différent et non contrôlable, alors que l’expression de ces mêmes sentiments à travers le sexe est totalement différente et devrait être contrôlée. On devrait inculquer aux enfants musulmans qu’ils ne boivent pas, qu’ils ne mangent pas de porc, qu’ils ne prennent pas de drogues et qu’ils ne doivent pas s’engager dans des relations sexuelles pré-maritales non plus.
LE CONCEPT ISLAMIQUE DE LA SEXUALITE
L’Islam reconnaît le pouvoir du besoin sexuel, mais le sujet est traité dans le Coran et au travers des paroles du Prophète Muhammed de manière sérieuse, en référence à la vie maritale et familiale. Les parents devraient se familiariser avec cet ensemble de connaissances.
LES PAROLES DU PROPHETE MUHAMMED
a. « Quand vous avez une relation avec votre épouse, c’est un acte de charité récompensé. » Les Compagnons étaient surpris et ils répondirent : « Mais nous le faisons par pur plaisir. Comment cela peut-il être compté comme de la charité ? » Le Prophète
répondit : « Si vous l’aviez fait avec une femme qui vous était interdite, cela vous aurait été compté comme un péché, mais si vous le faites en légitimité, c’est compté comme un acte de charité. »
b. « Ne prenez pas vos femmes comme le font les bêtes. Il est plus approprié d’envoyer un message avant l’acte. »
c. « Ne divulguez pas les secrets de votre vie sexuelle ni ne décrivez ses caractéristiques physiques à qui que ce soit. »
LE CONCEPT DE L’ADULTERE EN ISLAM
Dieu dit dans le Coran :
« Ne vous approchez pas de l’adultère. Certainement c’est un acte honteux et mal, ouvrant la porte à d’autres péchés »,
sourate 17, verset 32.
« Dis : vraiment mon Seigneur a interdit les actes honteux, qu’ils soient ouverts ou secrets, les péchés et les offenses envers la vérité et la raison »,
sourate 7, verset 33.
« Les femmes impures sont pour les hommes impurs, et les hommes impurs sont pour les femmes impures et les femmes pures sont pour les hommes purs et les hommes purs sont pour les femmes pures »,
sourate 24, verset 26.
Le Prophète Muhammed dit à de nombreuses reprises que l’adultère est l’un des trois péchés majeurs. Cependant, l’histoire la plus intéressante est celle d’un jeune homme qui vint trouver le Prophète
et lui demanda l’autorisation de forniquer car il ne pouvait se contrôler. Le Prophète
pour le raisonner lui demanda s’il approuverait que quelqu’un d’autre ait des relations illégitimes avec sa mère, sa sœur, sa fille ou son épouse. A chaque fois, l’homme répondait non. Alors, le Prophète
lui répondit que la femme avait laquelle il avait l’intention de coucher était aussi la mère, la sœur, la fille ou la femme de quelqu’un d’autre. L’homme comprit et se repentit. Le Prophète
pria pour son pardon.
L’adultère est un crime non pas contre une personne mais contre toute la société. Il s’agit de la violation d’un contrat marital. 50% de tous les premiers mariages de ce pays aboutissent en un divorce au bout de deux ans et la principale raison invoquée du divorce est l’adultère d’un des deux partenaires. L’adultère, qui inclut les relations sexuelles pré-maritales et extra-conjugales, est une épidémie de la société. Personne ne semble écouter la Bible qui dit fréquemment « Tu ne commettras point l’adultère ».
L’approche coranique est « N’approchez pas de l’adultère ». Est-ce que cela signifie que non seulement le sexe illégal est interdit mais aussi que tout ce qui conduit à ce sexe illégal est aussi illégal ? Ces choses incluent le « copinage »/le fait d’avoir des petits copains ou des petites copines, le mélange libre des sexes, les tenues provocantes, la nudité, l’obscénité et la pornographie. Le code vestimentaire pour les femmes et les hommes les protégent de la tentation et des désirs de ceux qui les voient et qui pourraient perdre leur self-control et tomber dans le péché.
« Dis aux hommes croyants de baisser leur regard et de garder leur modestie ; et cela augmentera la pureté et Dieu sait bien ce qu’ils font tous. Et dis aux femmes croyantes de baisser leur regard et de garder leur modestie. »,
sourate 24, versets 30-31.
LE CONCEPT DU MARIAGE EN ISLAM
L’Islam reconnaît la forte pression sexuelle et le désir de reproduction. Ainsi l’Islam encourage le mariage comme un moyen légal de satisfaire sa sexualité et comme une protection contre l’immoralité (le sexe sans engagement). En Islam, le mariage d’un homme et d’une femme n’est pas seulement un arrangement de vie financier et légal, ni même seulement un moyen de se reproduire, mais c’est un engagement total l’un pour l’autre, un contrat dont Dieu est témoin. L’amour et la joie du couple est une partie de l’engagement. Le Coran dit :
« Parmi Ses signes est qu’Il a crée des épouses pour vous à partir de vous-même, afin que vous puissiez trouver la tranquillité avec elles et Il mit l’amour et la compassion entre vous. Vraiment, en cela il y a des signes pour les gens qui réfléchissent. »,
sourate 30, verset 21.
LES PAROLES DU PROPHETE MUHAMMED
« Le mariage est ma tradition. Celui qui rejette ma tradition n’est pas des miens. » (Boukhari, Mouslim)
« Le mariage est la moitié de la religion. L’autre moitié est la crainte de Dieu » (Tabarani, Hakim)
Dans l’Islam, il n’y a pas de règle fixe concernant l’âge du mariage. Il semblerait que la mode pour les jeunes hommes musulmans est de ne pas se marier avant d’avoir terminé leur éducation, d’avoir un emploi ou d’avoir atteint l’âge de 26-30 ans voire plus. De même, les jeunes filles musulmanes disent qu’elles ne veulent se marier qu’après 24 ans. Pourquoi ? Quand on le leur demande, elles répondent qu’elles ne sont pas prêtes. Pas prêtes pour quoi ? N’ont-elles pas de désirs sexuels normaux ? Si la réponse est oui, alors il n’y a que deux solutions a) se marier b) repousser le sexe (s’abstenir jusqu’au mariage). Le Coran dit :
« Que ceux qui ne trouvent pas à se marier restent chastes jusqu’à ce que Dieu leur en donne les moyens par Sa Grâce. »,
sourate 24, verset 33.
Le Prophète disait : « Ceux d’entre vous qui en ont les moyens doivent se marier, sinon ils doivent jeûner car cela freine les désirs. » (Ibn Massoud)
La raison occidentale de repousser le mariage est différente des nôtres. Quand j’ai suggéré cela à une de mes patientes sexuellement active, elle m’a clairement répondu : « Je ne veux pas coucher avec le même homme tous les soirs. »
LE ROLE DES PARENTS MUSULMANS ET DES ORGANISATIONS MUSULMANES
Je ne suis pas en train de suggérer que tous les jeunes musulmans devraient se marier à 16 ans. Mais, je dois dire que les jeunes devraient accepter les instincts biologiques et prendre des décisions qui les aideront à développer une vie plus satisfaite consacrée à une carrière plutôt que de passer du temps à chasser (ou à rêver) le sexe opposé. Les parents devraient aider leurs fils et leurs filles dans la sélection de leur compagnon/compagne en se basant sur le degré de pratiques islamiques comme critère et non pas la race, la couleur ou la richesse. Ils devraient les encourager à se connaître dans un cadre supervisé. L’organisation communautaire a plusieurs rôles à jouer.
a. Fournir une plate-forme pour permettre aux filles et aux garçons de se rencontrer sans aucune intimité.
b. Offrir des cours d’éducation pré-maritale aux filles et aux garçons de plus de 18 ans séparément pour les préparer à leurs futurs rôles de père et d’époux et de mère et d’épouse. Le père a un rôle spécial, mentionné par le Prophète Muhammed
: « Celui a qui Dieu donne un enfant, il doit lui donner un beau nom, il doit bien l’éduquer, le former et quand il ou elle atteint la puberté, il doit chercher à le ou la marier. Si le père n’arrange pas leur mariage après la puberté, et que la fille ou le garçon commet un péché, la responsabilité du péché reviendra au père. »
LE MARIAGE DES MUSULMANES AUX ETATS UNIS
Le mariage des filles musulmanes dans ce pays devient un problème. Je n’étais pas surpris de lire la lettre d’un père musulman dans un magazine national. Il se plaignait que malgré ses efforts pour enseigner à ses enfants l’Islam, sa fille, étudiante, lui annonça qu’elle voulait épouser un non-musulman qu’elle avait rencontré à la fac.
En tant que scientifique social, je m’intéresse davantage à l’analyse des événements. Pour être plus spécifique, pourquoi une jeune fille musulmane préférerait épouser un non-musulman plutôt qu’un musulman ? Voici les explications qui peuvent venir à l’esprit :
a. Elle s’oppose et a peur des mariages arrangés. On devrait lui dire que tous les mariages arrangés ne sont pas mauvais et que 50% des mariages d’amour finissent en divorce dans ce pays. Les mariages arrangés peuvent réussir s’ils sont approuvés par les deux parties, la fille et le garçon. C’est-à-dire qu’ils doivent participer à l’arrangement et donner leurs avals. Je suis d’ailleurs moi-même opposé au mariage arrangé à l’aveugle.
b. Elle ne connaît pas de garçons musulmans pour pouvoir choisir. Si ces parents ne s’opposent pas ou ne peuvent rien faire contre les garçons non-musulmans avec lesquels elle parle et socialise à l’école, à la fac pendant 40 heures de la semaine, elle n’a pas le droit de parler avec un garçon musulman dans la mosquée et à des rassemblements de la communauté. Si elle le fait, ses parents la regardent de travers ou l’accusent même d’être perdue. Comme un garçon musulman le faisait remarquer : « Si je grandis ne côtoyant que des filles non-musulmanes, comment mes parents peuvent-ils croire que je vais en épouser une musulmane ? »
c. Certains garçons musulmans ne s’intéressent pas aux musulmanes. Sous prétexte d’être en quête d’une partenaire pour le mariage, ils s’engagent avec des non-musulmanes car elle sont facilement disponibles. Les parents musulmans qui vivent avec un complexe d’infériorité ne sont pas gênés que leur fils épouse une américaine d’un milieu socio-culturel européen mais ils s’opposeraient à ce qu’il épouse une femme musulmane d’une école de pensées islamiques (Chiite/Sunnite) différente ou d’une tribu différente (Punjabi, Sunni, Pathan, arabe et non-arabe, afro-Américain et immigrant), ou d’une classe différente (Syed et non-Syed). On doit rappeler aux parents ainsi qu’à son propre corps que les critères pour choisir une épouse qui ont été donnés par le Prophète Muhammad (paix et bénédictions d’Allah sur lui) ne sont pas la richesse ni la couleur, mais la piété islamique.
d. On a pu lui dire que le mariage précoce c’est-à-dire à 18 ans ou en dessous est tabou et quelle doit attendre d’avoir 23 ou 25 ans. Selon les statistiques, 80% des américaines, en attendant de s’établir dans la vie et de se marier s’engagent librement dans des relations sexuelles avec plusieurs petits amis. Cependant, cette option n’est pas disponible pour les musulmans. Chaque année, aux Etats Unis, environ un million d’adolescentes qui pensent qu’elles ne sont pas prêtes pour le mariage tombent enceinte. Quand à l’âge de 24 ans la musulmane décide qu’elle est enfin prête pour le mariage, il est peut être trop tard. Si elle examine la section matrimoniale des magazines islamiques, elle remarquera vite que les garçons de 25 - 30 ans cherchent des filles de 18-20 ans. Ils peuvent à tort supposer qu’une fille plus vieille n’est plus vierge.
e. Elle peut croire que le fait d’épouser des cousins sains peut causer des difformités congénitales dans chez la progéniture, croyance qui n’est pas prouvée scientifiquement.
tariq ramadan sexualite islamique par sidieuleveut21
Ainsi, à moins que ces interrogations ne soient traitées, de nombreuses musulmanes aux Etats-Unis peuvent finir par épouser un non-musulman ou rester célibataires.
LE PROGRAMME POUR L’EDUCATION SEXUELLE ISLAMIQUE
L’éducation sexuelle islamique devrait être enseignée à la maison à partir d’un jeune age. Avant d’instruire sur l’anatomie et la physiologie, il faut s’assurer que la croyance en notre Créateur est bien établie. Comme le disait Dostoïevski : « Sans Dieu, tout est possible. », signifiant que le manque de croyance ou de conscience de Dieu ouvre la porte aux méfaits.
Un père devrait enseigner à son fils et une mère devrait enseigner à sa fille. Dans l’absence d’un parent volontaire, le meilleure second choix est de s’en remettre à un enseignant musulman (de préférence un médecin) pour les garçons et une enseignante (de préférence un médecin) pour les filles à l’école islamique du dimanche.
Le programme devrait être taillé selon l’âge de l’enfant et les classes devraient être tenues séparément. Seules des réponses pertinentes à une question devraient être fournies. Par là, j’entends que si un enfant de 5 ans demande comment il ou elle s’est retrouvé dans le ventre de sa maman, il est inutile de décrire tout l’acte sexuel. Pareillement, il est inutile d’expliquer à un adolescent de 14 ans comment on met un préservatif. Cela peut être enseigné pendant les cours pré-maritaux juste avant son mariage. Un programme d’éducation sexuelle devrait inclure :
a. Le croissance et le développement sexuels :
- le calendrier de la puberté,
- les changements physiques pendant la puberté,
- le besoin d’une vie de famille.
b. La physiologie du système de reproduction :
- Pour les filles : l’organe, les règles , le syndrome prémenstruel.
- Pour les garçons : l’organe, la pulsion sexuelle.
c. La conception, le développement du fœtus et la naissance.
d. Les maladies sexuellement transmissibles (maladies vénériennes, le SIDA) appuyer sur l’aspect islamique.
e. Les aspects mentaux, émotionnels et sociaux de la puberté.
f. Les éthiques sociale, morale et religieuse.
g. Comment éviter la pression de l’entourage.
L’EDUCATION SEXUELLE APRES LE MARIAGE
Ce texte n’a pas pour objectif d’être un manuel sur le sexe pour les couples mariés, bien qu’il se puisse que j’en écrive un prochainement. Je voulais simplement rappeler au lecteur un court verset du Coran et ensuite conclure.
« Elles sont vos vêtements et vous êtes leurs vêtements. »,
sourate 2, verset 187.
Les maris et femmes sont décrits comme des vêtements les uns pour les autres. Un vêtement est très proche de votre corps, donc le mari et la femme doivent être proches l’un de l’autre. On porte nos vêtements comme on veut, alors le mari et la femme doivent être disponibles l’un pour l’autre. Un vêtement augmente notre beauté, alors le mari et la femme doivent se louer et s’embellir l’un l’autre.
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Pour en savoir plus |
Shahid Athar, docteur en médecine, F.A.C.P., F.A.C.E., est Endocrinologue, Professeur Associé Clinique à l’Ecole de Médecine de l’Université d’Indiana. Il est l’auteur des Perspectives Islamiques dans l’éducation sexuelle, qui est disponible sur le site http://www.Islam-USA.com
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Pour les maris, je dirai que le sexe est une expression de l’amour et l’un ne va pas sans l’autre. Une de vos taches est d’éduquer votre épouse en matière de sexe et plus particulièrement de vos goûts, ce que vous aimez et ce que n’aimez pas et ne la comparez pas à d’autres femmes.
Pour les femmes, je veux dire que les besoins sexuels d’un homme sont différents de ceux des femmes. Au lieu d’être une receveuse passive de sexe, essayez d’être une partenaire sexuelle active. Il est exposé à tant de tentations en dehors de son foyer. Soyez disponibles pour le satisfaire et ne lui donnez pas une raison de choisir entre vous et l’enfer.
Dr. Shahid Athar
Au milieu du mois de Jamadil Awwal 2 A.H., il fut rapporté à Médine qu’une caravane de commerce se rendait de la Mecque vers la Syrie sous la direction de Abou Soufiane.
Le Saint Prophète (s) décida d’envoyer deux hommes pour en savoir plus sur cette caravane. Il leur dit de se renseigner sur sa trajectoire, le nombre de gardiens ainsi que la nature des marchandises qu’elle transportait. Les deux hommes rassemblèrent les informations suivantes :
1. Il s’agissait d’une grosse caravane et tous les Mecquois y avaient une part de marchandises
2. Le chef de la caravane se nommait Abou Soufiyane et il était escorté par 40 hommes.
3. 1000 dromadaires transportaient les marchandises estimées à 50 000 dinars.
Les Koraïchites avaient confisqué la propriété de tous les Musulmans ayant émigré vers Médine, et le Saint Prophète (s) décida alors de saisir la propriété des Mecquois en échange. Bien que les Musulmans se mirent à la poursuite de Abou Soufiyane, ils ne parvinrent pas à le rattraper. Mais, la date de retour de la caravane était pratiquement précise car les Koraïchites retournaient toujours de la Syrie vers la Mecque en début d’automne.
Le Saint Prophète (s) quitta Médine pour se rendre vers la vallée de Badr, à 80 milles de Médine, où il attendit le retour de la caravane.
Abou Soufiyane réalisa que les Musulmans l’attendraient à Badr qui était un lieu d’arrêt sur la route vers la Mecque; il envoya ainsi un appel à l’aide de toute urgence à la Mecque. Les Mecquois envoyèrent aussitôt une armée colossale sous le commandement de Abou Djahal afin de se battre contre les Musulmans. Le Saint Prophète (s) fut informé de l’avancée de l’armée mecquoise et il demanda aux Musulmans ce qu’ils pensaient de mener une bataille. Bien que Abou Bakr et Oumar voulaient retourner à Médine, Mikhdaad qui était un fervent Musulman se leva et dit: "Oh Prophète d’Allah! nous sommes avec vous et nous allons nous battre."
De son côté, Abou Soufiyane décida de faire un long détour pour rentrer en évitant Badr. Une fois de retour sain et sauf à la Mecque, il envoya un message à Abou Djahal pour qu’il revienne, mais Abou Djahal était trop fier pour rebrousser chemin et voulait écraser les Musulmans avec son armée.
Les deux armées s’affrontèrent le 17 Ramzane 2 A.H. L’armée musulmane se composait de 313 soldats avec pour tout et en tout 2 chevaux et 70 dromadaires. L’armée mecquoise possédait 900 soldats, 100 chevaux et 700 dromadaires. Ils étaient bien plus équipés que les Musulmans.
Selon la coutume arabe, la bataille était précédée d’un combat singulier (d’homme à homme). Trois valeureux guerriers, Outbah bin Rabiyah, Chaybah bin Rabiyah et Walid bin Outbah défièrent les Musulmans. Trois Musulmans, Awf, Ma'ouz et Abdoullah Rawahah s’avancèrent. Ces hommes étant des Ansars de Médine, Outbah dit : "Nous ne nous battrons pas avec vous. Envoyez-nous nos égaux. "
Le Saint Prophète (s) envoya alors Oubaydah, Hamza et Imam Ali (a). Oubaydah affronta Outbah, Hamza affronta Shaybah et Imam Ali (a) affronta Walid. Hamza et Imam Ali (a) eurent vite fait de tuer leurs adversaires, mais Oubaydah fut gravement blessé et mourut. Les Koraïchites furent perturbés de voir l’adresse des guerriers musulmans et se mirent à attaquer ensemble.
Le Saint Prophète (s) retint son armée en arrière et les ordonna d’envoyer des flèches aux ennemis. Cette attaque organisée déstabilisa les troupes mecquoises et constatant leur confusion, le Saint Prophète (s) ordonna une attaque générale. Les Musulmans se mirent à se battre avec conviction et la guerre retentit sur la vallée de Badr. Imam Ali (a) déchira l’armée mecquoise, tuant les soldats ennemis avec une facilité terrifiante. Sa puissance et son habileté à manier l’épée terrifièrent les Mecquois qui commencèrent à prendre la fuite.
Peu de temps après, la bataille fut achevée et les Musulmans remportèrent la victoire bien qu’étant moins nombreux que les ennemis.
Lors de cette bataille, les Musulmans perdirent 14 hommes tandis que 70 Mecquois incluant leurs chefs Abou Jahal, Nawfal, Oumayyah et d’autres encore furent tués. Parmi ceux-là, Imam Ali (a) en tua 36 à lui tout seul et vînt en aide à tuer les autres.
70 hommes furent prisonniers par les Musulmans. Les prisonniers étaient traités avec beaucoup de bonté par les citoyens de Médine et certains devinrent Musulmans. "Bénis soient les gens de Médine ", dit un des prisonniers plus tard, "ils nous faisaient monter sur des chevaux alors qu’ils marchaient eux-mêmes, ils nous donnaient du blé et du pain à manger quant il en restait un tout petit peu, se contentant de manger des dattes."
Les prisonniers riches achetèrent leur liberté en s’acquittant d’une rançon. On demanda aux autres d’apprendre à 10 enfants à lire et à écrire tandis que d’autres encore furent lâchés par le Saint Prophète (s) et eurent le droit de rentrer à la Mecque.
La victoire de Badr endurcit la foi des Musulmans et mirent en garde les mécréants mecquois contre la force de l’Islam à présent reconnue. La même année, Allah ordonna le jeûne aux Musulmans. C’est ainsi que ce verset du Coran fut révélé :
le mois de Ramadan est le mois au cours duquel le Coran a été descendu comme guide pour les gens, et preuves claires de la bonne direction et du discernement. Donc quiconque d'entre vous est présent en ce mois, qu'il jeûne! Et quiconque est malade ou en voyage, alors qu'il jeûne un nombre égal d'autres jours.
Sourate- al-Baquarah, 2:185
Il faut savoir que les maladies des suspicions sont les plus graves, les plus difficiles à soigner et surtout les plus meurtrières parmi toutes les maladies du cœur. C’est la raison pour laquelle les spécialistes des maladies du cœur n’ont eu de cesse de recommander de s’éloigner de ceux qui pratiquent l'innovation en matière de religion, parce que la maladie des passions et des désirs est guérissable contrairement à celle des suspicions, à moins qu’Allah n’y vienne en aide dans le cadre de Son immense miséricorde.
La Foi c'est dans le Coeur ? - Sheikh Abdullah... par Salahad-Din
Cette parole; est usitée par beaucoup d'ignorants et de sophistes. C'est une parole vraie recherchant par elle une chose fausse car celui qui la prononce recherche par elle à se justifier des péchés qu'il commet. Il prétend que cette foi qu'il a dans le coeur lui suffit (auprès d'Allah) et qu'il n'a pas besoin d'accomplir les actes obligatoires ou de délaisser les actes interdits. Ceci est un sophisme dévoilé car la foi n'est pas seulement dans le coeur, mais la foi, comme l'ont définis les gens de la sunna wal jamaa'a, est caractérisée par la parole avec la langue, la croyance par le coeur et les actes avec les membres du corps .
‘Omar Ibn al-Khattab -qu’Allâh l’agrée- a dit : « Il y avait des gens qui étaient jugés à l’époque du Prophète Mouhammad, -sallâ l-Lahû ‘aleyhi wa sallam- par la Révélation, mais maintenant il n’y a plus de Révélation. Nous vous jugeons aujourd’hui de ce qu’il nous apparait de vos actes. Quiconque nous montre le bien nous le rapprocherons et nous lui accorderons la sécurité, et ce qu’il dissimule dans son for-intérieur n’est pas notre préoccupation. Il rendra des comptes à Allah sur ce qu’il dissimule. Quiconque nous montre une mauvaise apparence, nous ne lui accorderons pas la sécurité et il ne sera pas cru, même s'il déclare que son for-intérieur est bon » Sahih al-Boukhari, livre des témoignages.
L'imâm Hassan El-Basri (qu'Allah lui fasse miséricorde) a dit : « La foi n'est pas une parure (par laquelle la personne peut se montrer aux gens) ni ne s’acquiert par des souhaits (ou des voeux) mais la foi c'est ce qui est encrée dans les coeurs et que les actes rendent véridiques. »
Ibn Taymiyya -qu’Allâh lui fasse Miséricorde- dit aussi : « Hanbal a dit : « Al-Houmayyidi nous a raconté : « J’ai appris qu’il y a des gens qui disent : « Celui qui reconnait la prière, la Zakat, le jeûne, le pèlerinage, puis ne pratique rien de cela jusqu’à sa mort, ou bien prie dos à la Qibla toute sa vie jusqu’à sa mort, c’est un croyant qui a une faible foi tant qu’il ne renie pas, et qu’il sait que sa foi réside dans l’abandon de cela, et qu’il reconnait les obligations et la prière vers la Qibla » - Je dis : « Ceci est la mécréance évidente, et cela contredit le Livre d’Allah, la Sounna de Son Messager -sallâ l-Lahû ‘aleyhi wa sallam- et les savants musulmans » - Allah a dit : « Et on ne leur a ordonné que d’adorer Allah, en Lui vouant la Religion pure …» - Et Hanbal a dit : « J’ai entendu Abou Abd Allah Ahmad Ibn Hanbal dire : « Celui qui a dit cela a mécru en Allah, réfuté Son Commandement et l’enseignement du Messager -sallâ l-Lahû ‘aleyhi wa sallam- » » [ Madjmou‘ al-Fâtawâ, volume 7, page 209]
Commettre des actes de désobéissance ou bien délaisser des actes obligatoires prouve la non-existence de la foi dans le coeur ou bien une faiblesse dans celle-ci.
Allah a dit « O les croyants! Ne pratiquez pas l'usure en multipliant démesurément votre capital » (S. Al-`Imr ân / V.130).
Allah a dit « O les croyants ! Craignez Allah » (S. Al-Mâ'ida / V. 35).
Allah a dit « O les croyants ! Ne tuez pas de gibier pendant que vous êtes en état d'ihram » (S. Al'Mâ'ida / V. 95).
Allah a dit « Ceux qui ont la foi et qui ont fait de bonnes oeuvres... » (S. Al-Baqara /
V.277).
« C'est ce qui est dans le cœur qui compte ? »
Il a été établi dans de nombreux texte que l'opposition (dans l'apparence) extérieure est une cause de l'opposition (de la divergence par rapport à la voie du prophète (salallahu 'alayhi wasalam)intérieure. Le sens de cette parole est que tous les musulmans doivent se soucier de se corriger extérieurement (l'apparence) de la même façon qu'ils se soucient de se corriger intérieurement. Il ne doivent pas céder sur le fait de se corriger extérieurement, en donnant comme argument qu'il suffit de se corriger intérieurement.
Car l'islam a fortement lié ces deux choses, et il n'a pas fait de différence entre la rectitude de l'apparence et de (de ce qui est à) l'intérieur, mais au contraire (l'islam) en a fait des jumeaux, l'un est l'autre s'entraident dans la complétude et la perfection.
Parmi les preuves les plus fortes du Qur'an et de la Sunna, le hadith rapporté par Al-Bukhari et Muslim, d'après An-Nu'man ibn Bashir, le prophète (salallahu 'alayhi wasalam) a dit : « Le licite est clair, et l'illicite est clair, et entre les deux il y a des choses ambiguës que la plupart des gens ne connaissent pas. Ce lui qui se préserve de ces ambiguïtés a préservé sa religion et son honneur, et celui qui tombe dans ces ambiguïtés tombe dans l'illicite (…) N'est-ce pas qu'il y a dans le corps un bout de chair qui, s'il est pur, purifie tout le corps et s'il est corrompu, corrompt tout le corps. N'est-ce pas que c'est le cœur. ».
C'est pourquoi la rectitude du corps vient par la rectitude du cœur, et la rectitude du cœur vient par la rectitude du corps.
Entre les deux il y a ce que l'on appelle le mouvement perpétuel, chacun aide l'autre.
Parmi les erreurs grossières et évidentes est ce que nous entendons de nombreux jeunes qui se sont écartés de l'accomplissement de nombreuses obligations comme la prière et le jeûne, lorsqu'on leur dit : Pourquoi ne priez-vous pas ? Pourquoi ne jeûnez-vous pas ? », ils disent : « ce qui compte c'est ce qui est dans le cœur », et la religion c'est le comportement, comme ils le prétendent, et moi je ne vole pas, je ne fais pas de mal (sens de la parole) et d'autres choses encore…
C'est une grande ignorance de la réalité de la législation d'une part et de la réalité humaine d'autre part. L'apparence a une incidence sur l'intérieure d'une manière que ne soupçonne pas celui qui ne se soucie pas de corriger son apparence.
Naturellement, je ne vise pas seulement par « rectification de l'apparence », la rectification des habits, de la maison ou de ces choses, encore que la moindre des choses que l'on peut dire à ce sujet est que l'islam ne l'interdit pas. Mais ce que je vise plus particulièrement c'est la rectification des actions qu'accomplit l'homme et que la législation a encouragé, que cela concerne les obligations ou les actes surérogatoires.
Ces actions qui vont être la cause du renforcement du cœur et de sa rectification. Regardez par exemple comment le prophète (salallahu 'alayhi wasalam) a donné un exemple qui confirme, par son absence ou présence, cinq fois par jour. Comment le prophète (salallahu 'alayhi wasalam) a expliqué le sens du hadith précédent de An-Nu'man ibn Bashir : que la rectitude de l'apparence a une incidence sur la rectitude de l'intérieur, et inversement.
C'est pour cela que fait partie de la sunna du prophète (salallahu 'alayhi wasalam), une chose à laquelle il donnait beaucoup d'importance lorsqu'on appelait à la prière (en commun), qu'il ne commençait pas la prière sans avoir ordonné d'aligner les rangs. Il a ordonné cela de différentes manières et ce qui nous intéresse ici est sa parole : « Alignez vos rangs ou Allah détournera vos visages (les uns des autres) ».
Le fait d'aligner les rangs est action apparente, c'est un exemple du sens que je donnais auparavant, sur la rectification du corps, ou comme le fait de s'asseoir (éparpillés) dans une assise ou à la mosquée, c'est une action apparente, mais cela a un grand effet sur l'intérieur, sur le cœur.
C'est pourquoi le prophète a dit : « Alignez vos rangs ou Allah détournera vos visages (les uns des autres) ». C'est-à-dire que le fait que les prieurs ne fassent pas attention à l'alignement des rangs, ce qui est sunna, et (au contraire) ne fait pas partie de la sunna de s'aligner par rapport au trait (tracé par terre), car cela fait partie des innovations qui ont touché beaucoup de pays musulmans, au point que seule une très petite partie (de la communauté) en est préservé.
Car ce trait éduque (habitue) les gens au contraire de ce qu'a voulu le prophète (salallahu 'alayhi wasalam) dans le hadith précédent, comme attention que doivent porter les musulmans à s'aligner, pas par rapport au trait qui est trompeur. Si on dit au prieur avance, il avance, recule, il recule en suivant ce trait. Il n'y a aucun doute que ce trait a une incidence qui est en contradiction avec ce qu'ont voulu ceux qui ont innové ce trait à notre époque. Cela apparaît surtout lorsque les musulmans se rassemblent à la musala pour la prière du 'Id, tu vois des choses incroyables, tu ne peux pas trouver un seul rang, surtout s'il est long, (aussi) droit que s'ils s'étaient alignés avec le trait. Pourquoi ? Car ils comptaient sur les autres pour être sur le trait.
Le prophète (salallahu 'alayhi wasalam) a fait du non alignement des rangs une cause du détournement des visages et des cœurs de ceux qui ne s'alignaient pas. C'est pourquoi l'apparence a des effets sur la rectification ou la corruption de l'intérieur. Il faut faire attention à ces choses, au contraire de ces ignorants qui disent : « ce qui compte c'est ce qui est dans le cœur ».
Si ce qui est dans le cœur est bon, il n'y a aucun doute que cela se verra sur le corps, comme dit le poète : « tout récipient déborde de ce qu'il contient ». Si le cœur de celui qui n'accomplit pas les obligations est bon, il est obligatoire que ses œuvres soient bonnes, et inversement.
De là vient une règle très importante qui est qu'il n'est pas permis au musulman de fréquenter le mécréant, de vivre avec lui, et que dire du fait de vivre avec lui dans son pays, dans sa région. Il y a de très nombreux hadith dans ce sens, il n'est pas utile dans rentrer maintenant dans ce sujet, je ne rappellerai qu'un seul hadith qui regroupe le sens des (autres) et qui est :
« Celui qui rejoint un mécréant est comme lui », le sens de rejoindre (jâma'a) est de fréquenter et pas ce que l'on peut penser tout de suite (le verbe porte aussi le sens du coït).
Pourquoi ? Car le fait de le rejoindre est une preuve évidente (sens de la parole), c'est pour cela que l'on voit les hommes et les femmes qui fréquentent les mécréants subir leur influence dans leurs coutumes.
Le plus grand exemple de cela, afin que l'on ait pas besoin de trop réfléchir, lorsque les pays musulmans se sont libéré des mécréants qui ont répandu leur coutumes (dans ces pays), qu'est-il arrivé aux musulmans ? Ils ont été influencés par ces coutumes, alors que dire du musulman qui quitte un pays musulman pour un pays mécréant. Il n'y a aucun doute qu'en vivant avec eux, il sera encore plus touché par cela.
Ces choses apparentes ont des effets sur vous…(afin) que vous donniez de l'importance à la rectification de l'apparence. Car l'apparence montre l'intérieur et est une cause pour le rectifier. Voilà ce que j'ai voulu vous dire sur le fait de se rassembler et de ne pas s'éparpiller dans les assises de science.
Cette parole du shaikh est extraite d'une cassette intitulée « adab al-majalis fi halaqat al-'ulama ». Le shaikh y donne des conseils pour ceux qui s'assoient pour demander la science. Avant l'extrait que nous avons traduit, le shaikh explique qu'il est contraire à la sunna de s'éparpiller dans la mosquée ou dans le lieu où l'on se regroupe, il faut tous se regrouper autour de celui qui parle.
Il donne pour preuve le hadith rapporté par Muslim dans lequel le prophète (salallahu 'alayhi wasalam) est entré dans la mosquée et a vu les compagnons éparpillés en petits groupes, il leur dit : « Pourquoi est-ce que je vous vois séparé ? ». Et le hadith rapporté par Ahmad, d'après Abu Tha'laba Al-Khushani qui dit : « Lorsque nous voyagions avec le prophète (salallahu 'alayhi wasalam) et que nous nous arrêtions quelque part, nous nous séparions entre les montagnes et les vallées. Un jour le prophète (salallahu 'alayhi wasalam) nous dit : « Le fait de vous séparer fait partie des actions du diable ». Abu Tha'laba dit : depuis ce jour, lorsque nous nous arrêtions quelque part, nous nous réunissions, même si nous devions nous asseoir sur un tapis, cela nous suffisait ».
Le shaikh explique que ce hadith montre que la séparation des compagnons en voyage était parmi les actes du diable, qu'en est-il alors dans les mosquées ? Nul doute que cela est plus mauvais encore. C'est pourquoi le shaik averti fermement ceux qui s'assoient pour apprendre, de s'éparpiller, au contraire il faut se rapprocher, comme on dit : « serrez-vous, vous vous ferez miséricorde »
Al-Muhadith Muhamad Nasir Din Al-Albani :rahimoAll
1. Par islamiates le 02/07/2024
Salam Les sourates sont données à titre d'exemple. Merci pour votre réactivité