Les graines...Nées dans les pommes de pin ou au coeur des fleurs, nues ou protégées par les fruits, les graines voyagent de multiples façons. Belles au bois dormant, leur destin est de germer, parfois même des siècles plus tard. Françoise Brenckmann et Annette Millet
Les graines, objets inertes et souvent minuscules comme des petits cailloux et des poussières, nous semblent insignifiantes. Pourtant, après parfois des années de vie latente, elles se mettent à germer, se transforment en plantules puis en puissants végétaux. Elles sont partout sous nos pieds : sur le sol des prairies et des forets, sur les chemins et les routes, sur les cours d'eau et leurs berges, sur les terrasses, les toits... Elles sont aussi dans nos assiettes : céréales, légumes secs, ainsi que dans nos fruits (noyaux et pépins).
Pour le botaniste, la graine résulte de la reproduction sexuée des plantes spermaphytes (du grec sperma, graine et phutan, plante). Elle se développe au sein d'une fleur après la pollinisation, suivie de la fécondation d'un ovule par un grain de pollen. L'ovule est un organe contenant, entre autres, des réserves nutritives et un ou des gamètes femelles. Le grain de pollen est une petite unité de deux ou trois cellules qui forme un ou deux gamètes mâles. Chaque graine renferme un embryon de plante.
Pour les plantes, à quoi servent-elles ?
Les graines assurent la multiplication de 1'espece, elles lui permettent de coloniser son milieu et de résister aux conditions climatiques défavorables.
La multiplication par reproduction sexuée crée des individus tous génétiquement différents. Le saule par exemple, très prolifique, produit chaque année des millions de minuscules graines (qui ne germeront pas toutes). Ce brassage génétique permet aux populations de plantes d'évoluer avec leur environnement.
La deuxième fonction des graines est la dissémination. Elles voyagent dans 1'espace. La plante étend ainsi son territoire et le défend contre la concurrence. Elle peut aussi " fuir " une aire qui ne lui est plus propice, transmettant à ses graines la tache de coloniser un nouveau site. Les végétaux sont capables de s'implanter rapidement dans un terrain défriché, une éclaircie d'incendie, une fissure de roche, une île volcanique, un pot de terre sur un balcon...
Enfin, troisième fonction, les graines résistent aux conditions adverses. Sous nos latitudes, les plantes annuelles ne survivent à l'hiver que sous forme de graines. Les autres plantes survivent grâce à des bourgeons dormants. Mais même pour celles-ci, les graines sont des formes de vie résistantes, capables de supporter des accidents climatiques graves comme une sécheresse prolongée, un gel inhabituel, un incendie... Leurs enveloppes, moins épaisses et imperméables, leur confèrent une certaine résistance mécanique. Le fait qu'elles soient déshydratées leur permet de résister à des températures extrêmes. Par ailleurs, les graines résistent à des attaques biologiques , dont certaines peuvent être fatales pour la plante " en vert ". Leurs enveloppes sont souvent coriaces, immangeables par exemple pour la chenille qui se délecterait des feuilles et des tendres bourgeons. De plus, elles peuvent être bourrées de tanins antifongiques et de composés antibiotiques, voire toxiques pour les prédateurs. Les plantes ne se multiplient pas seulement par graines. Nombreuses sont celles qui sont aussi capables de se cloner : c'est la multiplication végétative. Ce mode de reproduction est avantageux quand la plante est bien adaptée à un environnement stable ; il est aussi utile lors de conditions défavorables à la multiplication sexuée (par exemple en montagne). Ainsi, le fraisier ou la renoncule émettent de longues tiges rampantes, des stolons portant des bourgeons qui peuvent s'enraciner et former une plantule identique à la plante mère. D'autres plantes se multiplient par bulbilles (ail), rhizomes (iris), drageons… Lorsque nous bouturons des plantes, nous utilisons leur capacité de multiplication végétative.
Toutes les plantes ont-elles des graines ?
Certaines plantes - mousses, fougères, prêles... - n'ont pas de graines. Leur reproduction sexuée passe par des spores unicellulaires qui ne renferment pas d'embryon. Les premiers végétaux terrestres étaient des plantes a spores. Ces dernières se dispersent dans 1'air, germent sur un substrat humide et forment les cellules sexuelles. La rencontre et la fusion des gamètes mâle et femelle doivent avoir lieu en milieu liquide (mare, pluie, rosée...). L'indépendance vis-à-vis du milieu liquide extérieur pour la fécondation a été acquise par les plantes a ovules, a la fin du Dévonien, il y a environ 370 millions d'années. Les ginkgos sont des plantes archaïques a ovules, proches de ces formes éteintes. Le pollen est transporte par le vent. Au contact d'un liquide ovulaire, le grain de pollen émet un gamète mâle a proximité du gamète femelle. La fécondation a lieu dans cette petite " piscine " interne. Lorsque 1'ovule tombe a terre, 1'oeuf se développe lentement en un embryon qui germe immédiatement. L'entité qui Se disperse est un ovule, pas encore une graine.
C'est au Carbonifère, il y a environ 345 millions d'années, qu'apparaissent les plantes a graines. Ce sont les premières gymnospermes (du grec gumnos, nu et sperma, graine), qui donneront naissance aux conifères actuels. Ces derniers portent des cônes (les pommes de pin), formes d'écailles entre lesquelles se trouvent les ovules. La fécondation donne, après maturation, une graine capable d'entrer en état de vie ralentie, la dormance, et d'attendre des conditions favorables pour germer. Cela lui confère une certaine indépendance vis-à-vis du temps. Les gymnospermes comportent aujourd'hui 700 espèces.
Les plantes à fleurs - et à fruits - apparaissent au Crétacé, il y a environ 130 millions d'années. Ce sont les angiospermes (du grec angeian, ume et sperma, graine). Les premières ressemblaient aux magnolias. La pollinisation a lieu non plus seulement au hasard du vent, mais grâce aux insectes et aux animaux attires par les fleurs. Les ovules sont complètement enveloppes d'un ou de plusieurs organes de la fleur, les carpelles. Apres la fécondation, ces derniers grossissent et se transforment en fruit. Le fruit protège les graines et en favorise la dissémination. Les angiospermes (ou Magnoliophyta) sont dominantes sur Terre : il y en a 250 000 espèces.
Comment les graines sont-elles faites ?
Chez les gymnospermes la fécondation est simple : 1'embryon nait de la fusion d'un gamète mâle et d'un gamète femelle, et ses réserves nutritives se constituent dans un tissu femelle, 1'endosperme (. La maturation a lieu dans le cône, la pomme de pin. Chez les angiospermes, la fécondation est double. Les étamines libèrent les grains de pollen. Déposé sur le stigmate, le grain de pollen émet son minuscule tube pollinique qui s'allonge dans le style. Il pénètre dans 1'ovule et décharge deux gamètes mâles. L'un d'eux fusionne avec le gamète femelle et forme 1'oeuf, 1'autre fusionne avec deux noyaux du, sac embryonnaire et donne 1'albumen. C'est alors que la graine nait : 1'oeuf se développe en embryon et 1'albumen est son organe de réserves. Selon les espèces, ces réserves sont utilisées lors de la germination et pour 1'etablissement de la jeune plante (cas du mais), ou elles sont transférées des l'embryogenèse dans les deux premières feuilles de l'embryon (cas du haricot). Ce sont les gros cotylédons ou la plantule puisera sa nourriture avant de devenir autonome. La maturation de la graine a lieu dans le fruit (dans la gousse pour le haricot, par exemple).
A un certain stade, 1'embryogenese s'arrête, embryon et réserves se déshydratent. La paroi de 1'ovule se durcit et se différencie en téguments protecteurs, plus ou moins imperméables a 1'eau et a 1'air.
Combien de temps vivent les graines ?
Les graines ont la propriété remarquable de se conserver en état de vie ralentie pendant des années, voire des centaines années. Leur longévité dépend de 1'espece et des conditions de conservation. Les graines dont des réserves sont de nature lipidique comme le colza, 1'arachide ou la noix, ont une durée de vie qui excède rarement une année car elles rancissent. Celles dont les réserves sont glucidiques, comme la plupart de nos céréales, ont une longévité de plusieurs années. Certaines légumineuses ayant des téguments épais et imperméables ont 1'air et a 1'eau survivent encore plus longtemps. Les conditions permettant une longue conservation sont à 1'oppose de celles favorisant la germination. Des graines de lotus ont pu germer après plus de 400, voire 1 000 ans d'enfouissement dans les boues d'un lac, a1'abri de 1'oxygene. Mais le record de longévité est détenu par des graines de lupin (Lupinus arcticus) datées de 10 000 ans au carbone 14. Trouvées à 1'etat congelé dans le sol du Nord canadien, elles n'attendaient que le dégel pour germer. La déshydratation des graines est un facteur clé pour leur conservation. Nombre espèces tropicales, dites " récalcitrantes ", comme 1'hevea, le cacao, le thé ou la mangue, ne supportent pas d'être déshydratées et survivent à peine quelques semaines.
Quelle est la différence entre graines et fruits ?
A maturité, les carpelles (organe de la fleur qui contient un ou plusieurs ovules. Un carpelle comprend à sa base l'ovaire, surmonte d'une partie effilée, le style, terminé par un renflement, le stigmate. L'ensemble des carpelles forme le pistil.) d'une fleur forment le fruit et les ovules fécondés deviennent les graines. Il y a des fruits secs et des fruits charnus, des fruits uniséminés (à une seule graine) ou pluriséminés (à plusieurs graines). Mais la botanique est pleine de pièges… Chez la tomate, pas de confusion possible, les tissus succulents et rouges de la baie sont bien discernables des petites graines ocres, les pépins. Mais, chez la cerise, la graine n'est pas le noyau ! La graine, ou amande, se trouve à l'intérieur du noyau qui est en réalité la partie interne et lignifiée du carpelle (endocarpe). Quant a la framboise, il s'agit d'une collection de petite drupes : les " pépins " sont en fait d~ petits noyaux. Pour la pomme, le vrai fruit est le trognon contenant les pépin; La partie que 1'on mange est le réceptacle qui englobe le fruit. Pour les fruits secs la confusion entre graine et fruit est très fréquente. Un grain de blé est-il un fruit ou une graine ?
Et le petit pois ou la noisette ? Dans le lot, seul le petit pois est une graine, la gousse est le fruit ! Les graminées (ou poacées) comme le blé produisent des fruits, dont chaque grain est appelé caryopse : le tégument est colle à la paroi du carpelle. La noisette enchâssée dans sa jolie cupule de bractées vertes est un fruit sec uniséminé ou akène ; la graine est ce que 1'on mange.
Comment se disséminent-elles?
Les graines, nues ou enveloppées de leur fruit, forment des unités de dissémination appelées diaspores. Ces dernières sont très diverses et capables d'utiliser toutes sortes de moyens pour voyager. Grâce à des enveloppes imperméables et a des structures flottantes, certaines sont capables de voguer au fil de 1'eau, sur de longues distances. La noix de coco en est un exemple frappant : ce palmier colonise toutes les plages de la ceinture intertropicale.
Ailes, membranes, aigrettes, poils... les systèmes " inventes " par les diaspores pour voler sont innombrables. Ainsi, la renommée d'envahisseur du pissenlit n'est pas usurpée : ses petites aigrettes sont arrachées de leur capitule par un bon coup de vent. Ensuite, grâce à son parachute, la semence est portée par tout courant d'air, aussi tenu soit-il. D'autres semences sautent et se passent de tout agent de dispersion. En réalité, c'est la plante qui les éjecte. Chez les légumineuses, comme les genets ou les glycines, il n'est pas rare que les gousses se fendent brusquement a maturité sous 1'effet de la sécheresse, délivrant vivement leur contenu. Enfin, beaucoup de diaspores " utilisent " les animaux pour se déplacer dans l'espace. Ce sont de beaux exemples de coevolution entre règnes végétal et animal. Certaines diaspores sont disséminées de façon passive : elles s'accrochent au pelage, aux pattes et au cuir des animaux. Leurs formes sont étonnantes : crochets, harpons, pics, tridents, barbelés... Elles s'accrochent aussi a vos chaussettes et vous piquent les chevilles lors de vos balades, comme les luzernes ou la benoîte. Les fruits charnus sont la proie de nombreux animaux efficaces.
Les haies et bordures de nos forets sont habitées par tout un peuple d'oiseaux qui en sont les disséminateurs attitrés. Dans les forets tropicales humides, ou la biodiversité est importante, la majorité des espèces est consommée par certains singes, beaucoup d'oiseaux et de chauves-souris qui sont des frugivores spécifiques. Enfin, 1'homme disperse aussi les graines. En dehors des mauvaises herbes qu'il transporte malgré lui sous ses chaussures et sur les roues de ses véhicules, il est un disséminateur zélé des espèces qu'il cultive. . .
Mangeons-nous encore beaucoup de graines?
Nous consommons moins de céréales que nos ancêtres, mais elles constituent encore l'aliment de base des populations rurales des pays en voie de développement. Les céréales représentent 50% de la nourriture de 1'humanite.
On les mange sous forme de grains, galettes, pains, flocons, semoule ou gâteaux, mais aussi sous forme d'agents de texture dans les glaces, entremets, sauces, soupes.
On les boit sous forme de boissons alcoolisées : bière (orge), whisky (blé et orge), saké (riz) pour les plus connues. Les légumes secs sont également une source importante de nourriture, un apport de glucides et surtout de protéines : haricots, pois, lentilles, soja, pois chiche...
Nombre d'autres grains complètent notre alimentation quotidienne. Les oléagineux fournissent nos huiles culinaires, toumesol, colza, arachide, soja, olive, sésame, coton, noix...
Le poivre et autres épices viennent relever nos plats : cumin, fenouil, carvi, coriandre, badiane, cardamome, cade...
Pourquoi les graines ne germent-elles pas toujours ?
Les semences ne germent pas forcement des qu'elles sont au sol, ni toutes en même temps. Il n'est pas rare de trouver dans la terre des graines n'ayant pas germé. Pourquoi, par exemple, tous les noyaux des cerisiers sauvages, les merisiers, ne germent-ils pas après leur dispersion et restent sur le sol des forets pendant de longs mois été et d'hiver avant de pousser ? Certaines graines ont perdu leur pouvoir germinatif, pour les autres il faut des conditions externes favorables, des signaux spécifiques pour la levée de dormance, puis pour la germination. Toutes ces conditions définissent le lieu et le temps précis favorables ont la germination et au développement ultérieur des jeunes plantes d'une espèce donnée. Suivons notre exemple. Même si 1'on met les noyaux de merisiers dans des conditions favorables en général pour la germination - a savoir une température douce (comprise entre 10 et 30 °C), dans un sol aéré (présence d'oxygène) et surtout bien humide - ils ne germeront pas. On dit qu'ils sont dormants. Ce n'est après avoir subi une certaine dose de froid que
Comment font-elles pour reprendre vie ?
Les mécanismes de la dormance, de la levée de dormance et de la germination sont complexes et varient selon les espèces. Il n'existe actuellement aucune interprétation universelle de ces événements capitaux pour la vie des plantes. Leur déterminisme génétique est en cours de déchiffrage grâce à 1'analyse de mutants d'embryogenèse, de dormance et de germination. Cette dernière est définie par la sortie de la pointe racinaire hors des téguments de la graine. Elle est enclenchée selon une séquence définie événements. Il y a dormance quand une étape quelconque précédant la croissance de la radicule est bloquée.
La germination est sous le contrôle d'un équilibre entre deux hormones a actions antagonistes, elles-mêmes sous influence des facteurs de levée de dormance (le froid par exemple). L'acide abscissique est 1'hormone qui participe à la maturation des semences, maintient la dormance et inhibe la germination. Les acides gibberelliques sont des hormones de germination, impliquées dans la synthèse d'enzymes qui dégradent les parois et les réserves de la graine. Certaines dormances sont tégumentaires, et sont levées des que 1'integrite des téguments est lésée, par abrasion, décomposition, lessivage des inhibiteurs, décapage par les sucs gastriques des animaux... D'autres sont des dormances embryonnaires (dues à la présence de 1'acide abscissique) : elles ne se lèvent pas même quand les téguments sont retires. C'est le cas du merisier. Une fois la germination enclenchée, la plantule se met à croître en utilisant les réserves de la graine. La radicule plonge dans le sol, tandis que la gemmule se déploie vers la lumière. Les jeunes feuilles deviennent capables de photosynthèse. La plante acquiert son autonomie .
Quelle est l'importance de la production de semences ?
Le chiffre d'affaires mondial du secteur des semences et plants est évalué en 1997 a environ 50 milliards de dollars, dont 20 milliards sont commercialises et 30 milliards représentent la valeur des semences dites " de ferme ", qui sont exploitées localement sans être monnayées. Nous appelons ici " semences et plants " les unités semées ou plantées dans le but d'une production de denrée végétale.
Pour le botaniste, les semences peuvent être des graines (colza, pois) ou des fruits les contenant : caryopses de céréales, akènes de carottes, glomérules de betteraves, etc. Les plants sont des tubercules, bulbes, boutures, jeunes arbres fruitiers...
En France, le chiffre d'affaires de la filière semence au stade de gros s'élève à environ 11 milliards de francs, dont 2,7 milliards pour 1'export. Sa production mise sur le marche (notamment de maïs) place notre pays au premier rang européen et au second rang mondial après les Etats-Unis. La filière semence est particulièrement bien organisée dans notre pays. Elle concerne environ 48 000 entreprises. Lorsqu'une nouvelle variété est reconnue par le GEVES (organisme public d'étude des variétés et semences) pour ses qualités et le progrès génétique qu'elle apporte, elle est inscrite et homologuée au catalogue officiel. Le service officiel de contrôle et certification est présent tout au long du processus de production. Si les semences certifiées assurent une productivité élevée, elles sont chères et demandent une technicité avancée.
Dans les pays en voie de développement, les semences de ferme, non certifiées, sont majoritaires. Les semences génétiquement modifiées sont issues de variété dans laquelle un ou plusieurs gènes ont été introduits par des outils de biologie moléculaire, et non par croisements classiques.
http://c.coupin.free.fr/journaux/graine.html
Ses caractéristiques physiques – chameau sans bosse, pieds de rhinocéros, trompe, nez entre les yeux – défiaient les méthodes classiques de classification des espèces
Avec son corps de chameau et son museau en forme de trompe, il ne ressemblait à aucun autre. Découvert par Charles Darwin au XIXe siècle, le Macrauchenia patahonica restait un casse-tête pour les scientifiques, qui désespéraient de lui trouver une place dans le règne animal, de lui attribuer des ancêtres ou au moins des cousins. Après des décennies de recherches, le Macrauchenia a enfin trouvé sa famille, a annoncé mardi 27 juin une équipe de scientifiques.
« Pour la première fois, nous avons pu séquencer l’ADN de cette espèce et nous avons déterminé sa place dans l’arbre de l’évolution », explique à l’AFP Michael Hofreiter, de l’université de Potsdam en Allemagne, coauteur de l’étude.
En 1834, lors d’une expédition en Uruguay et en Argentine, Charles Darwin tombe nez à nez avec un squelette de Macrauchenia patachonica, un animal disparu sans laisser de descendant dont le cou rappelle celui du chameau mais dont la tête est dotée d’une trompe. Une bête que Charles Darwin qualifie alors d’« animal le plus étrange jamais découvert ».
Ses caractéristiques physiques forment un mélange plutôt étrange, même pour un animal de l’ère glaciaire, qui défie les méthodes classiques de classification des espèces. « Imaginez un chameau sans bosse, avec des pieds de rhinocéros et le crâne d’une antilope saïga », s’amuse Michael Hofreiter. Des particularités auxquelles on peut rajouter la fameuse trompe et un nez placé entre les yeux.
Les idées avancées par les scientifiques sont alors parfois aussi saugrenues que le physique de l’animal : certains suggèrent qu’il s’agit d’un animal aquatique qui aurait utilisé sa trompe comme un tuba. D’autres qu’il s’agit d’un cousin du lama, au regard de son long cou... Mais en près de deux siècles, aucune de ces théories n’a fait l’unanimité.
Une équipe de chercheurs de l’université de Potsdam et de muséum américain d’histoire naturelle s’est donc attaqué au mystère. Grâce à des techniques de pointe, ils sont parvenus à séquencer 80 % du génome mitochondrial – l’ADN transmise par la mère – de l’animal à partir d’un fossile trouvé dans une grotte du sud du Chili.
Selon les chercheurs, le génome de l’animal révèle sa parenté avec la famille des périssodactyles qui comprend, actuellement, les chevaux, les tapirs et les rhinocéros. Selon eux, le Macrauchenia aurait divergé des périssodactyles modernes il y a 66 millions d’années.
Mais pourquoi « l’animal le plus étrange jamais découvert » a-t-il totalement disparu ? « Nous ne savons vraiment pas : à cause des hommes, des changements climatiques ou une combinaison des deux ? La question reste ouverte »
SOURCE:Le Monde
Planète animaux
A la question "Pourquoi l'univers existe-t-il ?", nous répondons : "Pour permettre que humains et djinns vivent en son sein "l'épreuve de la vie terrestre", laquelle fera apparaître qui adore Dieu et qui ne le fait pas."
Et à la question : "Et pourquoi Dieu a-t-il créé humains et djinns ?", nous répondons : "Pour qu'ils L'adorent".
(Ces deux questions ont été évoquées dans d'autres articles : cliquez ici et ici.)
Voilà le sens de la création par rapport à elle-même : la finalité de l'univers est de rendre possible la mise à l'épreuve des hommes et des djinns ; et la finalité de l'homme est d'adorer Dieu.
Mais une autre question peut se poser : Pourquoi le Créateur a-t-Il voulu que ces deux créatures existent, à qui Il demande de L'adorer et à qui, parallèlement, Il donne la possibilité de le faire et de ne pas le faire ?
Dieu nous relate dans le Coran que lorsqu'Il a informé les Anges qu'Il allait placer sur la Terre unkhalîfa – l'homme – (cliquez ici), ceux-ci lui ont demandé : "Vas-Tu mettre sur la (Terre) qui y fera le mal et répandra le sang ? Alors que nous, nous proclamons Ta pureté avec Ta Louange, et nous Te glorifions" (Coran 2/30). (Il ne s'agissait pas, de la part de ces Anges, d'une désapprobation de ce que Dieu allait faire, mais de l'expression de leur étonnement – isti'jâb – et d'une recherche de confirmation auprès de Dieu.) Toujours dans ce même verset 2/30, Dieu nous relate qu'Il a alors répondu aux Anges : "Je sais ce que vous ne savez pas" (Coran 2/30).
Les Anges étaient déjà présents, adorant Dieu de façon plus importante que les hommes dans leur ensemble ne pourront jamais le faire ; par ailleurs, comme l'a écrit Ibn Taymiyya, la nature qu'ont les humains durant leur vie terrestre est moindre que celle qu'ont les anges (cliquez ici) ; pourquoi donc Dieu a-t-il créé quand même les hommes et les a-t-Il fait vivre sur Terre ?
Le mal que les Anges ont évoqué comme allant fatalement voir le jour sur Terre de la part des hommes, cela est effectivement un mal (certains Commentateurs pensent que les Anges ont déduit cela de ce que les djinns, créés avant les hommes, avaient fait sur Terre). Et il est vrai qu'eux, les Anges, ne font pas de mal. Cependant, ce mal constitue une mauvaise utilisation, de la part des hommes, de la liberté d'action (kasb) dont ils bénéficient ; et ce mal est une mafsada juz'iyya, alors que le bien global qui ressortira de la présence de l'humanité constitue unemaslaha kulliyya, dépassant donc cette mafsada juz'iyya.
Quel est cette maslaha kulliyya ? Et quelles sont les spécificités des hommes, et, dans une moindre mesure, des djinns, pour que Dieu ait choisi de les faire vivre sur la terre malgré le mal qu'il y feront fatalement ?
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Al-Ma'rifa ou la Connaissance : Une compréhension particulière de la Grandeur de Dieu, par réflexion sur Ses Signes :
Comme prolongement du commentaire de Mujâhid – "afin qu'ils Me connaissent" – cité dans un autre article, certains ulémas ont dit : "Si Dieu ne les avait pas créés [les djinns et les humains], Son existence et Son unicité n'auraient pas été connues" (Tafsîr ul-Qurtubî, commentaire du verset coranique 51/56-58). Nous citons cependant ce propos de ces ulémas en l'appréhendant comme désignant l'adhésion au monothéisme pur et complet, et non comme ne désignant que la simple croyance en l'existence du Créateur que même les polythéistes possèdent, comme certains ulémas l'ont appréhendé, citant alors les versets qui parlent de ce que même les polythéistes possèdent (Tafsîr ul-Qurtubî 17/38, Majmû' ul-fatawâ 8/50-51).
Comment ces ulémas ont-ils pu dire que l'Existence et l'Unicité n'auraient pas été connues s'il n'y avait pas les djinns et les hommes, alors que les anges connaissent bien l'existence et l'unicité de Dieu, et ont foi en Lui ?
La réponse est que les Anges, dotés de raison (cliquez ici), connaissent effectivement l'Existence, l'Unicité, la Puissance et le caractère Sublime de Dieu. Cependant, peut-on parler d'une "connaissance" au sens profond du terme, quand on sait que les anges ont celle-ci de façon naturelle et "programmée" ? Les djinns et les humains, eux, bien que possédant au fond d'eux-mêmes une prédisposition à cela (fit'ra), doivent faire un effort sur eux-mêmes pour connaître "Celui qui est Caché" et se mettre en communion avec Lui. C'est ainsi qu'ils apprennent à Le connaître.
En effet, l'homme (et peut-être aussi le djinn) possède(nt) la capacité d'admirer la création, et de réfléchir par le moyen de celle-ci sur la Présence de Celui qui a créé celle-ci, puis sur Son Unicité, sur Sa Puissance, sur Sa Sagesse. Ceci, ensuite, lui (ou leur) permet de méditer sur les Attributs de Dieu, de se conformer à ce qu'Il veut de lui (ou d'eux), et de se rapprocher spirituellement de Lui.
L'homme possède, en sus de sa raison, une "âme" (sans compter par ailleurs son corps), et la présence de ces deux constituants que sont sa raison et son âme lui confère une capacité unique à connaître la magnificence de Dieu et à se rapprocher spirituellement de Lui.
L'homme n'est certes qu'une poussière dans l'immensité de l'univers, mais c'est une poussière pensante et c'est une poussière spirituelle.
Dieu aime que l'on fasse Ses Eloges : "Personne n'aime, davantage que Dieu, que l'on fasse ses éloges" (al-Bukhârî 4358, 4361, 4922, 6968, Muslim 2760). Or on ne fait les éloges que de Celui dont on connaît et reconnaît la Perfection.
Et si parmi les Noms de Dieu il y a ceux qui concernent Sa Perfection, il y a aussi celui de "le Caché". Dieu a donc voulu qu'il existe deux créatures capables de connaître quelque chose de Sa Perfection, bien qu'Il leur soit Caché ; capable d'apprendre à Le connaître, et capables, au fil de leur vie et de leur temps, de se rapprocher spirituellement de Lui.
Ibn ul-Qayyim écrit : "Connaître Dieu est de deux types.
Il y a la connaissance [de Lui] par reconnaissance (iqrâr) ; c'est celle que partagent tous [ceux qui ont apporté foi] : le pieux et celui qui ne l'est pas, l'obéissant et le désobéissant.
Et il y a la connaissance [de Lui] qui entraîne la pudeur par rapport à Lui, l'amour de Lui, la relation du cœur avec Lui, l'envie de Le rencontrer, la crainte par rapport à Lui, la sérénité (uns) par Lui, le fait de se détourner des créatures [pour se tourner] vers Lui ; cela c'est la connaissance [de Lui] qui est particulière, qui a cours dans le langage du qawm [= les soufis orthodoxes]. (…) Celui de toute la création qui Le connaît le plus a dit : "Je ne cerne pas une éloge faite à Toi ; Tu es comme Tu as fait Toi-même Ton éloge" [Muslim, 879, et d'autres] ; et il a informé que le Très Pur lui inspirera le jour de la résurrection, parmi Ses louanges, ce qu'il ne connaît pas maintenant [al-Bukhârî, 7072].
Cette connaissance [du second type] a deux portes. La première porte est la réflexion au sujet de tous les versets (âyât) du Coran, et la compréhension particulière que l'on tient de Dieu et de Son Messager (que Dieu prie sur lui et le protège). La seconde porte est la réflexion au sujet des signes visibles (âyât) de Dieu, et au sujet de Sa Sagesse à leur sujet, de Sa Puissance, de Sa Bonté, de Sa Bienfaisance, de Sa Justice et du fait qu'Il S'occupe de Sa création avec équité" (Al-Fawâ'ïd, fasl 96).
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As-Sabr ou la Patience : Une adoration de Dieu faite malgré les tentations et malgré les difficultés liées à la vie sur Terre et en société :
Les anges adorent Dieu de façon constante. Dieu Lui-même dit à leur sujet : "Ceux qui sont auprès de Lui ne se considèrent pas trop grands pour l'Adorer, et ne s'en lassent pas ; ils proclament Sa pureté nuit et jour, ne s'interrompent pas" (Coran 21/19-20).
Mais l'adoration que l'homme (et le djinn) font de Dieu a ceci de particulier que eux sont sujets d'une part à de nombreuses tentations liées à leur nature, et d'autre part à de nombreuses difficultés liées à la réalité de leur vie sur Terre : il s'y trouvent certains autres hommes, dont l'homme doit subvenir aux besoins – les membres de sa proche famille – ; il s'y trouvent certains autres hommes qui s'en prennent à lui et lui créent des obstacles ; enfin il fait face à un milieu naturel qui engendre certaines gênes pour lui.
L'homme doit faire alors ce qui s'appelle le sabr, qui désigne plusieurs choses. Il s'agit d'une part, bien sûr, de faire preuve de patience face aux épreuves de l'existence. Ces épreuves sont voulues par Dieu, et même si de par sa nature (tab') le croyant s'en trouve affligé, par sa raison ('aql) et par sa langue (lissân) il fait preuve de patience face à elles et s'y résigne (sabr 'alâ aqdhiyat illâh wa aqdârih). Mais il s'agit aussi de faire preuve d'abnégation face aux besoins et aux désirs qui ont pour objet, ou pour cadre de réalisation, ce que Dieu n'aime pas : l'homme fait alors preuve de sabr et s'abstient, par égard pour Dieu, de donner suite à ce besoins ou ce désir (sabr 'an mahârim illâh). Il s'agit enfin d'être constant dans les actions de bien, lorsque ceux-ci constituent des devoirs (makârih) et non des plaisirs (hadhdh jismânî), et qu'il s'agit de les accomplir et d'y rester constant (sabr 'alâ farâ'ïdh illâh) ; le Prophète (sur lui la paix) n'a-t-il pas dit : "Le Paradis a été entouré des devoirs ("al-makârih"), et le Feu de ce dont on a envie ("ash-shahawât") [mais n'est pas autorisé]" (Muslim, 2823).
Tout cela est inexistant chez les anges, qui ne connaissent ni épreuves liées à la vie sur Terre (malheurs, maladies, soucis), en société (inimitié de la part de semblables, oppositions, querelles), ni tiraillements entre besoins ou désirs physiques d'une part et devoirs spirituels ou éthiques d'autre part. Or les actions valent non seulement par leur nature et leur quantité, mais aussi par leur qualité et l'ampleur du sacrifice nécessaire à leur réalisation.C'est ainsi que Dieu dit dans le Coran : "Et ceux qui auront fait Sabr par recherche de la Face de leur Seigneur, et qui (...), ceux-là auront la demeure finale : les jardins d'Eden ; ils y entreront, eux, ainsi que ceux qui en seront aptes parmi leurs parents, leurs épouses et leurs enfants. Et les Anges entreront auprès d'eux, de chaque porte, (leur disant) : "Paix sur vous à cause de ce que vous avez fait de sabr"" (Coran 13/23-24). On voit ici que les Anges, saluant les hommes qui auront réussi l'épreuve au point d'avoir été admis au Paradis, les féliciteront pour ce Sabr qu'ils auront fait sur Terre pour la recherche de la Face de Dieu, sabr que eux ne sont pas amenés à faire.
Par ailleurs, s'il est vrai que l'homme commet parfois, par faiblesse, le mal, et doit alors revenir à Dieu (tawba), Lui demander pardon (istighfâr), et réparer le mal qu'il a fait (si celui-ci entraîne un besoin de réparation), ce retour et cette demande de pardon le rapproche en fait davantage encore de Dieu (mais il ne doit pas se laisser volontairement à faire le mal, justifiant celui-ci par le fait qu'il pourra ensuite demander pardon à Dieu). Dans une parole, le Prophète (que Dieu le bénisse et le salue) a dit : "Si vous ne faisiez plus aucun acte de désobéissance, Dieu vous ferait disparaître et ferait venir des gens qui Lui désobéiraient puis Lui demanderaient pardon, à qui, alors, Il accorderait Son Pardon" (Muslim, 2749). Commentant ce hadîth, at-Tîbî écrit : "(…) Le Prophète (sur lui soit la paix) a voulu dire par ceci : "Si vous étiez dotés d'une nature semblable à celle dont sont dotés les anges, Dieu ferait venir des gens qui font le péché, puis Il se manifesterait à leur égard par ces Attributs, conformément à la Sagesse. Car (le Nom) "Pardonnant" entraîne un "pardonné", comme (le Nom) "Pourvoyeur" entraîne un "pourvu""" (Shar'h ut-Tîbî 'alâ Mishkât il-massâbîh, n° 2328). Le fait est que si Dieu possède de toute éternité ("azal") – avant d'avoir créé la création – les Attributs de Perfection, certains de Ses Attributs se manifestent par rapport à la création : ainsi en est-il des Attributs de Pardon (maghfira), de Bonté (karam), etc. (cliquez ici). Il a donc voulu créer deux créatures (les djinns et les humains) qui sont capables de faire le bien mais qui font aussi des fautes, afin qu'elles Lui demandent pardon, et qu'Il manifeste Ses Attributs de Bonté et de Magnanimité en leur accordant Son Pardon.
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Al-Khilâfa, ou la Gérance : une responsabilité de l'homme par rapport à la Terre et tous ceux qui y vivent :
Ce sont le devoir de sabr ainsi que les capacités d'assimilation intellectuelle et de compréhension qui ont rendu possible pour l'homme (à la différence du djinn) la notion de gérance sur la Terre : c'est bien parce que l'homme est capable de faire le mal mais qu'il doit faire le bien, et parce qu'il est capable d'apprendre et d'analyser que l'homme a été nommé gérant sur la Terre : il agit et interagit avec ce qui l'entoure (cliquez ici et ici).
Cette gérance constitue elle-même une partie de l'adoration que l'homme doit faire de Dieu ; mais ce type d'adoration de Dieu est particulier à l'homme.
Dieu a donc voulu aussi qu'il existe une créature à qui Il confierait la gérance de la Terre (ceci constituant pour cette créature une épreuve supplémentaire), et à qui Il demanderait ensuite des comptes, en tant que Propriétaire, pour la façon dont elle aura concrètement géré ceux dont elle avait la responsabilité. Les anges ne peuvent faire cela.
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Rappel :
Ce qu'il faut rappeler ici, c'est que Dieu ne retire aucun avantage du fait que des humains et des djinns remplissent l'objectif pour lequel Il les a créés : ni du fait qu'ils reconnaissent Son existence et Son unicité, ni du fait qu'ils observent Ses normes, ni du fait qu'ils établissent un lien profond avec Lui. De même, ne diminue en rien Sa grandeur le fait que certains hommes et djinns Le renient, ou bien croient en Lui au fond de leur cœur mais, en amour ou en actes, se détournent de Lui.
Le prophète Muhammad (sur lui la paix) nous a relaté que Dieu a dit : "… O Mes serviteurs, vous ne pouvez Me faire du tort, et vous ne pouvez Me faire du bien. O Mes serviteurs, si vous tous, depuis le premier jusqu'au dernier, humains et djinns, aviez le cœur du plus pieux d'entre vous, cela n'augmenterait rien dans Ma Royauté. O Mes serviteurs, si vous tous, depuis le premier jusqu'au dernier, humains et djinns, aviez le cœur du plus mauvais, cela ne diminuerait rien Ma Royauté…" (Muslim, 2577).
Pareillement, si nous avons dit que Dieu exprime certains de Ses Attributs par ce qu'Il fait au sein de Sa création et notamment des djinns et humains, Il n'a pas besoin de cette création pour exprimer Ces Attributs ("lâ yastakmilu bi-l-ghayr").
Les djinns et les humains ont la capacité de connaître Dieu, dans le sens où nous l'avons évoqué plus haut ; Dieu les a créés avec cet objectif et a assigné à leur existence cette finalité. Mais Il ne retire aucun avantage du fait qu'un nombre d'entre eux remplissent l'objectif qu'Il a assigné à la création de toute leur espèce. Car le fait que Dieu ait ainsi donné aux hommes la possibilité de Le connaître est une chance et un avantage pour eux, et non pour Lui.
Il y a donc deux dimensions :
– l'une est que Dieu aime qu'on Lui soit reconnaissant et donc qu'on Le reconnaisse en apportant foi en Lui, et n'agrée pas qu'on Le renie (kufr) ;
– l'autre est que, Dieu n'ayant besoin de personne, Lui être reconnaissant ne Lui apporte rien, et Le renier ne diminue en rien Sa Grandeur.
Le verset suivant résume à lui seul ces deux points :
"Si vous reniez (takfurû), [sachez que] Dieu n'a pas besoin (ghanî) de vous. Et [sachez aussi, cependant, qu']Il n'agrée pas (lâ yardhâ), pour Ses serviteurs, le reniement (al-kufr).
Et si vous êtes reconnaissants (tashkurû), Il agrée (yardha) cette (reconnaissance venant de) vous" (Coran 39/7).
Wallâhu A'lam (Dieu sait mieux).
http://www.maison-islam.com/articles/?p=557
Le Père Noël aurait pour origine Saint Nicolas. On retrouve dans sa représentation tout la symbolique de Saint Nicolas (barbe blanche, manteau rouge...). Le père Noël voyage dans un traîneau tiré par des rennes, Saint Nicolas voyageait sur le dos d'un âne.
Malgré la réforme protestante du XVIe siècle qui supprima la fête de St Nicolas dans des pays d'Europe, les Hollandais gardèrent leur Sinter Klaas (nom hollandais pour Saint Nicolas) et sa distribution de jouets.
Lorsqu'ils s'installèrent aux États-Unis, Sinter Klass devint Santa Claus. Santa Claus subit des transformations vestimentaires et culturelles pour se transformer en un Père Noël plus convivial.
Clement Clarke MOORE écrivit en 1821 un conte de Noël pour ses enfants intitulé « The night before Christmas » (La nuit d'avant Noël ) dans lequel le Père Noël apparaît dans son traîneau tiré par des rennes.
Ce même auteur rédigea un texte intitulé « A Visit From St Nicholas » (la visite de St Nicolas) qui parut dans le journal « Sentinel » de New York le 23 décembre 1823.
Ce texte parlait de lutins qui distribuaient des cadeaux aux enfants par la cheminée et se dépaçaient dans une carriole tirée par 8 rennes (répondant aux noms de Blitzen, Dasher, Dancer, Comet, Cupid, Donder, Prancer et Vixen).
Un neuvième renne fut rajouté en 1939 : Rudolf, qui fut chargé d'éclairer le chemin du père Noël grâce à son « nez rouge lumineux ». Le récit fut traduit en plusieurs langues et diffusé dans le monde entier.
La Naissance du Père Noël
En 1863 « Harper's Illustrated weekly », le journal New-Yorkais, rêva Santa Claus d'un costume garni de fourrure blanche et portant un large ceinturon de cuir. Le dessinateur Thomas NAST en fut l'auteur.
Pendant près de 30 ans, Thomas NAST représenta, dans ce journal, Santa Claus ventru et jovial, à la barbe blanche et accompagné de rennes.
C'est en 1885 que l'illustrateur de ce journal dessina le parcours du Santa Claus qui va du pôle Nord aux Etats-Unis; sa résidence était ainsi officiellement établie…
Un an plus tard, l'écrivain Georges P. WEBSTER précisa que la manufacture de jouets ainsi que la maison du père Noël « étaient cachées dans la glace et la neige du Pôle Nord » confirmant par cette affirmation les dessins de NAST.
Il aura fallu attendre 1931 … et Coca Cola !
La firme Américaine a eu le génie de demander à Haddon SUNDBLOM de dessiner ce vieux bonhomme (dont la renommée grandissait la-bàs) en train de boire du Coca Cola pour reprendre des forces pendant la distribution de jouets. Ainsi les enfants seraient incités à en boire durant l'hiver.
Le dessinateur l'habilla aux couleurs de la célèbre bouteille de Coca Cola : rouge et blanc.
Ce nouveau look et la renommée que lui valut la publicité, firent du vieux bonhomme le maître planétaire de la nuit magique, le Père Noël.
Il y eu bien quelques mouvements de protestation de la part des Catholiques contre cette envahissante popularité, la nuit du 24 au 25 décembre étant à l'origine celle de l'enfant Jésus.
Certaines manifestations allèrent même jusqu'à brûler l'effigie du Père Noël, mais tout rentra dans l'ordre au fil du temps.
http://www.cadeaux-avenue.com/cadeau-noel/pere_noel.html
1. Par islamiates le 02/07/2024
Salam Les sourates sont données à titre d'exemple. Merci pour votre réactivité