Toutes les informations que nous percevons du monde dans lequel nous vivons, sont transmises par nos cinq sens. Ce monde que nous connaissons se compose de ce que nos yeux voient, nos mains touchent, nos nez sentent, nos langues goûtent et nos oreilles entendent. Nous ne pouvons imaginer une seconde que ce monde "extérieur" puisse être différent de ce que nos sens nous permettent de percevoir, puisque depuis notre naissance nous en sommes totalement dépendants.
Sur cette image, nous voyons une personne qui semble skier en montagne, alors qu'il n'y a en réalité ni skis, ni neige. Cette illusion est générée artificiellement. |
Vous tenez un magazine. Il semble solide ; il semble exister de manière autonome dans l'espace. Ainsi que les objets autour de vous - comme la tasse de thé, l'ordinateur. Ils paraissent tous réels, quelque part là-bas. Mais tout cela n'est qu'illusion.
Pendant une représentation en 1998, Stelarc s'est raccordé directement à Internet. Son corps était parsemé d'électrodes - sur ses deltoïdes, ses biceps, ses fléchisseurs, ses jarrets, ses mollets - lesquelles envoyaient de légères impulsions électriques, juste assez pour provoquer une légère contraction musculaire involontaire. Les électrodes étaient connectées à un ordinateur qui était à son tour relié à des ordinateurs via Internet à Paris, Helsinki et Amsterdam. En pressant sur les différentes parties du corps humain qui apparaissait sur l'écran, les participants dans les trois capitales pouvaient alors faire faire à Stelarc ce qu'ils désiraient.
La couverture du magazine New Scientist du 27 avril 2002 titrait "Un univers holographique" et "Pourquoi vivons-nous tous dans un hologramme" |
"Le corps électrique", article publié dans le Time magazine du 11 mars 2002, révélait que le monde extérieur est une image dupliquée dans notre esprit. |
Qu’est-ce qu’un diamant étincelant et un crayon à papier ont en commun ? Le diamant est très solide tandis que le graphite de la mine du crayon, lui, est fragile. Pourtant, ces deux substances différentes contiennent une formidable preuve de la création, appelée carbone.
Le diamant rugueux, non poli est le plus solide de tous les minerais. (1) C’est pourquoi cette variété de diamant est utilisée pour tailler et forer divers matériaux, ainsi qu’en tant qu’abrasif pour polir certaines surfaces.(2)
La solidité d’un minerai peut être évaluée à sa résistance au frottement avec un élément extérieur. Les scientifiques utilisent un système de point pour désigner la solidité de tous les minerais. Le diamant a la note maximale, à savoir dix sur dix. Mais qu’est-ce qui fait la solidité du diamant ?
Il est intéressant de noter que la fragile mine de crayon en graphite est composée de mêmes atomes de carbone que le diamant.
Mais tandis que l’un est très fragile l’autre est extrêmement dur ; l’un est noir comme du charbon, l’autre lumineux et étincelant ; l’un est facilement trouvable dans la nature, l’autre est rare. Pour toutes ces raisons, le diamant a une valeur beaucoup plus grande que le graphite.
Dans les deux cas, il s’agit d’atomes de carbone.
Qu’est-ce qui fait toute la différence ?
Le carbone, à la base de la vie
(La valeur des diamants est déterminée par leurs atomes)
Avant d’examiner les différences, parlons des atomes de carbone qui composent le diamant. Pour les êtres vivants, l’atome de carbone est très important. Nevil Sidgwick, le chimiste anglais exposa dans son livre Chemical Elements and Their Compounds la chose suivante :
La classe de composés formés exclusivement de carbone et d’hydrogène est appelée hydrocarbures. C’est une immense famille de composés qui inclut le gaz naturel, le pétrole liquide, le kérosène et les huiles lubrifiantes. L'éthylène et le propylène, qui sont des hydrocarbures, forment la base de l’industrie pétrochimique. Les hydrocarbures comme le benzène, le toluène et la térébenthine sont connus de quiconque a travaillé dans la peinture. Le naphtalène qui protége nos vêtements des mites est également un hydrocarbure. Les hydrocarbures associés au chlore ou au fluor forment les anesthésiques utilisés dans les extincteurs de feux ou le fréon dans les réfrigérateurs.
Comme on peut le voir, le carbone est très important. C’est d’ailleurs ce qui fait la rareté du diamant, qui n’a pas d’égal pour ce qui est de sa structure de cristallin. L’atome de carbone qui donne au diamant sa solidité a une conception géométrique idéale. Le graphite est également formé de carbone mais ses atomes ne sont pas ordonnés comme dans la structure du diamant. Les scientifiques décrivent la différence par le terme allotropie.
Le concept d’allotropie
La différence dans l’arrangement de l’espace, dans les atomes qui composent la structure de l’élément est appelée allotropie. L’atome responsable de la structure est appelé l’atome allotropique. Illustrons cela par un exemple :
Imaginons que nous avons acheté 3 chargements de 10.000 briques, toutes identiques. Nous avons envoyé ces briques à trois maçons différents qui vont chacun construire un mur selon leurs propres goûts.
- Est-ce que les murs seront identiques ?
- Est-ce qu’ils auront la même robustesse ?
- Est-ce que l’arrangement artistique des briques sera identique ?
Si la réponse à ces questions est oui, le mur ne sera pas allotropique.
Si la réponse à ces questions est non, les murs peuvent être qualifiés d’allotropique.
L’oxygène et l’ozone sont des allotropies d'atomes d’oxygène.
Le diamant, le graphite et le carbone amorphe sont des allotropies d’atomes de carbone.
Le phosphore rouge et blanc sont des allotropies d’atomes de phosphore.
Le soufre rhombique et le soufre monoclinal sont des allotropies du soufre
Les caractéristiques des atomes allotropiques :
Certaines caractéristiques physiques du diamant et du graphite ont été expliquées comme suit :
Toutes les qualités qui donnent sa valeur au diamant sont relatives aux conditions de formation. Concernant la formation naturelle d’un diamant, une chaleur et une pression excessive sont nécessaires. Le diamant est formé profondément dans la croûte terrestre. Des morceaux de diamant peuvent apparaître à la surface de la terre et geler mais cela se produit très rarement. C’est pourquoi, il y a très peu de dépôt de diamant dans le monde et que le nombre de diamants de très grande valeur est encore plus limité.
The natural structure and formation of diamonds has shown scientists the way to produce artificial diamonds. Diamonds have been produced in experiments in which graphite has been subjected to 100 thousand atmospheres of pressure in 3000-degree heat. However, synthetic diamonds are not as valuable as natural ones but because of their hardness, they are used as industrial abrasive.
La structure naturelle et la formation de diamant ont montré aux scientifiques la manière de produire des diamants artificiels. Des diamants ont été produits de manière expérimentale, dans lesquels du graphite avait été sujet à 100.000 atmosphères dans une chaleur s’élevant à 3.000 degrés. Cependant, les diamants synthétiques n'ont pas autant de valeur que les diamants naturels, mais ils sont utilisés en tant qu'abrasif industriel en raison de leur dureté.
Domaine d’utilisation des diamants :
On distingue 3 variétés de diamant :
1) Les diamants transparents de joaillerie : leur très grande valeur est exprimée en carats. Un carat est égal à 0,205 grammes.
2.) Bort: A semi-transparent and striated diamond. It is harder than an original diamond and it is used to carve high quality diamonds. In the drilling industry, these diamonds are used for drill bits.
2) Le bort : diamant semi-transparent et strié. Il est plus solide que le diamant de joaillerie et est utilisé pour tailler les pierres précieuses. Ce type de diamant est également utilisé dans le forage.
3.) Carbonado: This is a black, uncarved diamond. It is harder than an original diamond and it is used in the manufacturing of drilling equipment.
3) Le carbonado : diamant noir utilisé pour la fabrication des outils de forage.
Sidgwick l’a souligné, l’atome de carbone, qui a seulement 6 protons, 6 neutrons et 6 électrons est un authentique miracle. En effet, le fait que la différence de disposition des atomes engendre de telles différences témoigne en faveur d’une création divine, émanation de la grâce de Dieu.
Comme toutes les preuves de la création présentes dans la nature, Dieu a créé le carbone et le diamant avec toutes leurs propriétés.
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La splendeur de l’Islam se manifeste clairement encore une fois, par le maintien du croyant loin des désirs et des passions amoureuses en lui interdisant toute relation amoureuse extraconjugale. C’est ce que les savants occidentaux reconnaissent aujourd’hui….
Une étude scientifique récente
Les scientifiques confirment aujourd'hui que les problèmes sentimentaux ne sont pas une crise que les adolescents peuvent surmonter par un peu de distraction.
Des études scientifiques récentes ont prouvé que l’expression «cœur brisé» n’est pas une simple expression employée dans le sens figuré du mot, mais une réalité parce que le cœur est l’organe le plus sensible dans notre corps.
Des scientifiques de l'université allemande de Tübingen ont prouvé que les problèmes émotionnels n'affectent pas seulement le cœur, mais tout le corps à tel point que les fonctions de certaines zones cérébrales chez les femmes en particulier, sont sérieusement touchées après l'échec d'une relation amoureuse. Les zones les plus touchées sont celles responsables des émotions et de l’enthousiasme. Ainsi que celles responsables du sommeil et de nourriture. Il n’est pas étonnant donc de voir souffrir des femmes d’anorexie et de troubles dans leur régime alimentaire après la séparation d’avec l’être aimé !
L'étude qui a été publiée par le magazine allemand "Focus" confirme que les "crises émotionnelles" sont un problème qui peut arriver à tout le monde, à tout âge et quel que soit le statut de la personne. Sylvia Fawk, première experte en crises émotionnelles en Allemagne dit : «J'ai des clients âgés entre 28 et 73 ans. Des députés au Parlement, des personnalités sportives, des acteurs, des femmes au foyer viennent me voir. »
L'étude a confirmé que les hommes souffrent eux aussi de crises émotionnelles, mais d'une façon différente des femmes. Celles-ci peuvent en effet parler de leurs sentiments à leurs amis, à leurs mères et même à leurs coiffeurs ! Tandis que les hommes ne se confient même pas à leurs amis les plus proches ! L'étude a montré que ce n’est pas juste de croire que c’est uniquement l’un des partenaires qui souffre. Les deux parties sont en effet exposées à de grandes souffrances même celle qui prend la décision de la séparation.
L'étude a conclu que le mot «cœur brisé» employé couramment a un sens réel et littéral. Le cœur souffre réellement parce qu’il est l’un des organes les plus sensibles du corps. L’expert Juergen Schaefer de l'Université de Marburg, en Allemagne déclare : "Quand quelqu'un dit que son cœur lui fait mal à cause de la perte de son bien-aimé, c'est très vrai au sens littéral du mot. "
Comment l'Islam a abordé ce problème?
Chers frères, les enseignements apportés par le Prophète Muhammad Paix soit sur lui sont un véritable remède pour guérir et prévenir les maladies de cette époque. Il veut pour nous une bonne et heureuse vie, et surtout de rester loin des soucis, des problèmes, des maladies, des souffrances et des dépressions ...
Le Prophète Paix et Salut soient sur lui s’attaque donc à ce problème dans ces débuts. Ainsi il a recommandé à sidna Ali ibn Abi Talib Qu'Allah soit satisfait de lui : « Ô Ali ne fais pas suivre un regard par un autre, tu maîtrises le premier mais pas le second ».[Rapporté par Ahmad, Abou Dawoud et Tirmidhi].
Comme nous le savons, toute relation amoureuse commence par un regard ! C'est pourquoi Dieu nous a ordonné de baisser notre regard. Il dit: « Dis aux croyants de baisser leurs regards et de garder leur chasteté. C'est plus pur pour eux. Allah est, certes Parfaitement Connaisseur de ce qu'ils font ». Verset 30 Sorat Al Nur (La Lumière). Baisser son regard nous permet de garder une âme et un esprit purs. Alors que les regards de convoitise endommagent les nerfs et les organes de notre corps, parce que ces regards érotiques les épuisent.
Nous savons aussi que toute relation amoureuse se termine obligatoirement par la fornication ou au moins par des flirts… L’esprit est par conséquent hanté par l’image de la personne aimée, reste donc éveillé jour et nuit et perd temps, énergie et effort... lorsque cette relation se termine par l’échec cela se reflète négativement sur la santé, le cerveau et le cœur de la personne.
Le cœur souffre beaucoup à cause des relations affectives, qu'elles aient réussies ou échouées. La meilleure façon de bâtir une relation entre les hommes et les femmes est le mariage. C'est ce que recommandent les scientifiques aujourd’hui et c’ est ce que l'Islam a d’ailleurs fait, il y a quatorze siècles , quand il a refusé les relations affectives illégales et a permis le mariage? !
Par conséquent, vous devriez imaginer quand vous jetez un regard qu'Allah a interdit, que votre corps tout entier est mis en état d’alerte. Les hormones sexuelles sont sécrétées en abondance ...le Sang, le cœur, le cerveau et tous les organes du corps se mettent à se préparer au processus naturel ... Mais rien ne se passe, sinon des regards et des discussions ... A force que cela se répète les organes du corps s’affaiblissent, perdent leur immunité et deviennent plus sensibles aux maladies graves et chroniques.
Chers frères Méfiez-vous des relations affectives et la première chose à faire est de baisser son regard. Le regard est une des flèches de Satan, quiconque l’abandonne par crainte du Miséricordieux, Dieu le récompensera une lumière dont il trouvera le plaisir dans son cœur.
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Ecrit par: Abduldaem Al-Kaheel
www.kaheel7.com/fr
Références:
http://www.dw-world.de/dw/article/0,,4184048,00.html
1. la cause et le remède
de la désobéissance de la femme ?
Cheikh al ‘Otheïmine –Qu’Allah lui fasse miséricorde- a dit:
« La base de la désobéissance c’est la fierté. Une femme désobéissante, c’est une femme qui est fière et orgueilleuse vis à vis de son mari et qui aime le contredire et lui désobéir. Et Allah a donné le remède pour la désobéissance de la femme, lorsqu’Il a dit :
Traduction relative et approchée : « Et quant à celles dont vous craignez la désobéissance, exhortez-les, éloignez-vous d’elles dans leurs lits [...]. Si elles arrivent à vous obéir, alors ne cherchez plus de voie contre elles, car Allah est certes, Haut et Grand ! » S4 V34
... Exhortez-les ...
…Cela signifie qu’il faut les rappeler au livre d’Allah, et plus particulièrement aux versets qui expliquent les devoirs de l’épouse. Il faut également les rappeler à la Sounnah du Prophète -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- et plus particulièrement aux Hadîths qui exposent les droits du mari sur sa femme et le péché qu’elles commettent en désobéissant…
...Eloignez-vous d’elles dans leurs lits …
…Certains savants ont dit que le but du mot « Éloigner », c’est le fait de quitter l’acte sexuel de telle sorte que le mari soit dans le même lit que sa femme mais sans avoir de rapports avec elle. Mais cet éloignement doit suivre un comportement particulier car Allah précise que l’éloignement est dans le lit. En fait cet éloignement n’a pas à être apparent excepté au moment de l’intimité des époux. Par conséquent, l’éloignement n’a pas à se faire devant les enfants, chose qui pourrait les perturber ; ni même devant les étrangers, chose qui pourrait humilier la femme et la pousser à être encore plus désobéissante. Remédier à la désobéissance de la femme ne doit pas conduire à son humiliation ni même à déstabiliser les enfants. Mais il se peut que cette étape n’apporte pas non plus de changement et alors Allah a dit … »[1]
2. Comment se comporter avec les femmes désobéissantes ?
Mou‘awiya ibn Hayra dit :
«Un homme dit : Ô messager d’Allah ! Quel est le devoir de l’un d’entre nous envers sa femme »
Il dit : « De la nourrir lorsque tu te nourris, de la vêtir lorsque tu te vêtis, de ne pas frapper le visage, et ne pas critiquer son visage, et que tu ne t’éloignes d’elle que dans le foyer »[4]
D’après Iyas ibn ‘Abdillah ibn abi Dhoubab, le Prophète -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- a dit :
« Ne frappez pas les servantes d’Allah ».
[...] Et le Messager d’Allah -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- a dit : « De nombreuses femmes se sont plaintes de leurs maris auprès des femmes de Mouhammad , et ce ne sont pas ceux-là ( les maris ) les meilleurs d’entre vous » [5]
‘Abdoullâh ibn Zam‘a a entendu le Prophète -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- dire :
« L’un d’entre vous s’emporterait-il et fouetterait-il sa femme comme une esclave alors qu’à la fin de la journée il a des rapports avec elle » [6]
En somme, Allah a délimité ses représailles -qui ne l’oublions pas sont en fait des remèdes à la désobéissance de la femme-. Effectivement, dès lors que le but réel est atteint, toutes représailles deviennent alors démesurées.
... si elles arrivent à vous obéir, alors ne cherchez plus de voie contre elles...
Ibn Kathir a dit au sujet de ce verset que si la femme obéit à tout ce que le mari veut d’elle dans ce que lui a permis Allah, alors il n’a plus de raison contre elle après ceci. Il ne doit pas la frapper ou l’isoler. Et il ne doit lui faire par la suite aucun reproche…
... car Allah est certes, Haut et Grand !
…Ceci est une menace aux hommes qui chercheraient la petite bête sans raison. Allah le Très Haut, le Plus Grand est dans ce cas-là L’Allié des femmes et Il se vengera de tous ceux qui les oppriment et qui leur cherchent la petite bête. »[7]
3. De l’obéissance à la patience
Nous avons demandé à Cheikh Mouqbil ibn Hâdi al Wâdi’i -Qu’Allah lui fasse miséricorde- :
« Une sœur dont le mari oblige à servir quotidiennement sa mère (la mère du mari) alors que cette dernière opprime la soeur et est la cause de nombreux problèmes entre les deux époux, et la soeur en question ne parvient plus à supporter cette situation, que doit-elle donc faire et qu’Allah vous récompense de la meilleure façon ? »
Sa réponse fut la suivante : « Louange à Allah par des louanges abondantes, bonnes, bénies, comme l’aime notre Seigneur et en est satisfait, et je témoigne qu’il n’y a de vraie divinité qu’Allah, nul associé à Lui, et je témoigne que Mouhammad est Son serviteur et messager. Sur ce, qu’Allah vous récompense pour ce que vous faites comme Da’wa et comme jalousie que vous éprouvez pour l’Islam, et qu’Allah bénisse vos efforts et qu’Allah fasse que vous soyez bénéfiques à l’islam et aux musulmans.
Quant à l’obligation proprement dite, cette femme n’est pas obligée de servir sa belle-mère d’autant plus si celle-ci se comporte mal avec elle, mais je lui conseille de patienter plus, et plus, et plus encore que ce qu’elle n’a pu déjà patienter, car Allah a dit :
Traduction relative et approchée : « Entraidez-vous dans l’accomplissement des bonnes œuvres et dans la piété et ne vous entraidez pas dans le péché et la transgression »S5 V2
D’autant plus que cela pourrait entraîner la séparation et la discorde entre les époux, donc je lui conseille, et ce bien entendu en tant que conseil et non en tant qu’obligation, de patienter avec elle et qu’elles s’entraident et qu’elle la serve en fonction de ses capacités mais quant à l’obligation , non cela ne lui est pas obligatoire.
La femme doit se charger des tâches dont elle est capable, dans le foyer. Un jour Fatima vint se plaindre car elle ne trouvait pas le repos à cause des tâches [8], et le Prophète -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- ne lui a pas dit : « Ceci ne t’es pas obligatoire », ce qu’il faudrait donc faire et ce que nous lui conseillons c’est de patienter et de s’entraider avec son mari et c’est à Allah que nous implorons l’aide » 9
Nous avons demandé aussi : « Jusqu’où la femme doit-elle obéir à son mari ? »
Sa réponse fut la suivante : « Quant à l’obligation c’est dans ce qu’Allah lui a ordonné:
- Lorsqu’il la convoite au lit.
- Et de même s’il est pauvre, elle doit patienter avec lui tant qu’elle le peut.
Mais la question est bien plus vaste que l’obligation, en effet, bien plus que l’obligation !
Et, nous lui conseillons de patienter avec son mari, dans le meilleur et le pire et qu’elle ne lui fasse pas supporter ce qu’il n’est pas en mesure de supporter, et ne lui demande pas d’acheter toutes les dernières modes, si elle voit une voiture elle lui demande d’acheter la même, de même au niveau des vêtements elle recherche les derniers modèles.
Elle doit aussi patienter avec lui et bien se comporter avec lui et élever ses enfants et laver ses vêtements, l’aider dans le bien, s’appliquer à lui faire à manger si elle le peut et vous êtes -si Allah le veut- des demandeurs de science, hommes et femmes, la femme peut ne pas avoir le temps de remplir ses devoirs et l’homme se doit de patienter et il se peut que l’homme ne puisse pas remplir ses devoirs et elle se devra de patienter et c’est à Allah que nous implorons l’aide. » [9]
4. le remède à l’indifférence du mari
Allah a dit :
Traduction relative et approchée : « Et si une femme craint de son mari abandon ou indifférence, alors nul grief pour les deux s’ils se réconcilient par un compromis quelconque, et la réconciliation est meilleure, puisque les âmes sont portées à l’avarice. Mais si vous agissez en bien et vous êtes pieux... Allah est, certes, Parfaitement Connaisseur de ce que vous faites » S4 V128
...Et si une femme craint de son mari abandon ou indifférence, alors nul grief pour les deux s’ils se réconcilient par un compromis quelconque...
Cheikh as-Sa’di a dit : « Cela signifie qu’elle craint que son mari s’écarte d’elle, qu’il ne soit plus attiré par elle et qu’il soit repoussé par elle ; alors le meilleur dans ce cas c’est de se réconcilier par un compromis quelconque. C’est-à-dire que la femme abandonne certains de ses droits qui incombent à son mari afin de rester avec son mari. Et ceci soit en diminuant ce qui lui est dû dans les subsistances ou dans les vêtements ou dans l’habitation ou dans le partage des nuits tel que abandonner son droit au rapport ou céder son tour à l’une de ses coépouses. »
Et ce verset fut révélé comme le rapporta abou Dawoud dans un Hadith de Hicham ibn ‘Ourwa d’après son père, à cet effet : ‘Aïcha -qu’Allah l’agrée- dit : « [...] et Sawda bint Zam‘a dit, lorsqu’elle fut âgée et qu’elle craignit que le Messager d’Allah -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- ne la quitte : « Ô Messager d’Allah, mon jour est pour ‘Aïcha. » Et il accepta cela d’elle. Elle dit : c’est pour son cas et les cas similaires qu’Allah révéla [ce verset] ».
... et la réconciliation est meilleure...
Puis il poursuit : « Si les deux époux se sont mis d’accord sur cette situation, alors il n’y a pas de péché ni de mal pour eux, ni pour l’épouse ni pour l’époux. De là, il est permis au mari de rester avec sa femme dans la situation décrite précédemment. Et ceci est meilleur que la séparation, c’est pour cela qu’Allah a dit : « Et la réconciliation est meilleure ». [10]
On tire une généralité à partir de cette expression et de son sens, c’est que la réconciliation entre deux personnes, entre lesquelles il y a des droits ou entre lesquelles il y a des litiges, est meilleure que l’acharnement de chacun dans la recherche de son droit. Dans la mesure où cette attitude implique la réconciliation, le maintien de la concorde, et l’indulgence.
Et ceci est permis dans l’ensemble des choses, sauf dans le cas où un illicite est rendu licite ou bien où un licite est rendu illicite. Alors ceci n’est pas une réconciliation mais plutôt une injustice. Et saches que chaque règle n’est parachevée et n’est parfaite que par la présence de ses exigences et par le bannissement de ses empêchements.
Allah a évoqué ce qui est nécessaire pour la réconciliation, et Il a attiré l’attention sur le fait que c’était meilleur. Et le meilleur, toute personne qui œuvre, le recherche et est attiré vers lui. Par cet ordre d’Allah et par Son incitation au bien, le croyant ne peut qu’augmenter sa recherche et sa motivation vers le bien…
... puisque les âmes sont portées à l’avarice...
…Allah a ensuite indiqué l’empêchement de la réconciliation par cette parole. Les âmes sont façonnées sur l’avarice et ceci est l’absence de motivation pour être généreux envers les autres et l’avidité pour le droit qui lui est dû. Donc les âmes sont façonnées sur cette nature. Cela signifie qu’il convient d’arracher cette nature ignoble de nos âmes et de la remplacer par son contraire qui est la générosité, la bienveillance. Et cette bienveillance se définit par le fait que tu sois généreux dans tes devoirs et que tu te contentes dans tes droits. Et lorsque l’individu réussit à atteindre ce bon caractère, alors à ce moment, il lui sera facile de se réconcilier lors d’une dispute. Contrairement à celui qui ne fait pas d’effort pour faire disparaître cette avarice, alors celui-là, il lui sera difficile de se réconcilier. Alors que dire si la personne face à lui est comme lui ?!…
... mais si vous agissez en bien...
…C’est-à-dire que vous vous améliorez dans l’adoration du Créateur de telle sorte que le serviteur adore son seigneur comme s’il Le voyait, car s’il ne Le voit pas, Lui Il le voit. Ce verset implique aussi que le serviteur agisse en bien envers les créatures ; par tous les chemins de bien, en leur faisant profiter de son argent, de sa science ou bien de son rang …
...et vous êtes pieux... Allah est, certes, Parfaitement Connaisseur de ce que vous faites.
…Si vous êtes pieux, et ceci en faisant l’ensemble des obligations et en délaissant l’ensemble des interdictions, alors Allah certes est Parfaitement Connaisseur de ce que vous faites. » [11]
A ce stade-là, l’indifférence du mari reste un problème à régler entre les époux uniquement.
5. du désaccord à l’arbitrage !
Mais si le problème s’aggrave, et qu’il y a une crainte de séparation, alors Allah a dit :
Traduction relative et approchée : « Si vous craignez le désaccord entre les deux époux, envoyez alors un arbitre de sa famille à lui, et un arbitre de sa famille à elle. Si les deux veulent la réconciliation, Allah rétablira l’entente entre eux. Allah est certes Omniscient et Parfaitement Connaisseur » S4 V35
... Si vous craignez le désaccord entre les deux époux...
Cheikh as-Sa’di a dit : « C’est-à-dire que vous craignez l’éloignement des deux époux et l’évitement à tel point que chacun d’entre eux soit de son coté…
.. envoyez alors un arbitre de sa famille à lui, et un arbitre de sa famille à elle...
…Ce sont en fait deux hommes responsables, musulmans, justes, sensés, qui connaissent la situation entre les deux époux et qui connaissent les règles de la réconciliation et de la séparation. Ils doivent être conscients de l’importance de la famille musulmane dans la communauté. Ils doivent se rendre compte qu’ils tentent de réconcilier les deux piliers de la famille musulmane, avoir pitié des enfants qui sont en jeu, tout comme ils sont dépositaires des secrets de chacun (c’est pourquoi Allah dit « de sa famille à lui et de sa famille à elle », car dans ce cas ce sont des personnes qui sont le moins susceptibles de répandre ces secrets).Et ceci est ce qu’on tire de l’expression « arbitre » ; car un arbitre ne peut réconcilier sans qu’il ait les caractéristiques que l’on vient de citer. Donc ces deux personnes considèrent ce que chaque époux reproche à l’autre. Puis chacun d’entre eux impose ce qui est obligatoire. Si aucun d’entre eux ne peut le faire, alors ils se contentent de la satisfaction de l’autre époux par rapport à la subsistance et au comportement. Tant que la réconciliation est possible, ils ne s’en écartent pas. Si la situation arrive jusque l’impossibilité de réconciliation, et qu’ils voient que la séparation est meilleure, alors ils les séparent.
Dans ce cas, le consentement des époux n’est pas une condition. Ce qui le prouve, c’est qu’Allah a nommé ces deux personnes « arbitres » et l’arbitre donne une sentence même si les concernés n’en sont pas satisfaits…
... si les deux veulent la réconciliation, Allah rétablira l’entente entre eux. Allah est, certes Omniscient et Parfaitement Connaisseur.
…Cette entente sera établie grâce à un heureux conseil et des paroles qui attirent les cœurs et qui rapprochent les deux parties. »[12]
6. exhortation pour le couple
Nous avons demandez à Cheikh Mouqbil ibn Hâdi al Wâdi’i -Qu’Allah lui fasse miséricorde- :
« Avez-vous des conseils à donner aux époux sachant que les problèmes conjugaux et le divorce sont devenus banalité chez ceux qui se revendiquent de la sounnah, au point que cela tourne à l’anarchie ».
Sa réponse fut la suivante : « Ce que nous recommandons aux époux c’est de s’entraider dans le bien et la piété et je leur conseille également d’adopter un bon comportement des deux côtés, le chaytan cherche à séparer la femme de son mari, jusqu’à ce que dans certains Hadiths authentiques :
« Chaytan envoie ses enfants pour semer la discorde entre les gens et l’un d’entre eux dit: « Je ne l’ai pas lâché jusqu’à ce qu’il se sépare de sa femme » Et chaytan lui dit : « Toi tu es valeureux »,
Et dans d’autres versions : « Jusqu’à ce qu’il le tue et de lui dire: « Toi, tu es valeureux »
L’homme doit bien se conduire avec sa femme comme vous avez pu l’entendre dans les Hadiths « Comportez-vous bien avec les femmes » c’est-à-dire comme avec des captives. Et Allah a dit dans Son livre:
Traduction relative et rapprochée: « … Et n’oubliez pas votre faveur mutuelle… » S2 V237
Et la femme est faible; Le messager -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- disait à son armée alors qu’il chantait aux chameaux pour qu’ils avancent rapidement : « Doucement avec les perles ! » C’est-à-dire les femmes sur les chameaux, qui pourraient tomber à cause de la vitesse, donc la femme est comme une lampe[ou une bouteille (en verre)] on se doit de bien se comporter avec elle. Allah a dit :
Traduction relative et rapprochée: « Et parmi Ses signes, Il a créé de vous, pour vous, des épouses pour que vous cohabitiez avec elles, et Il a mis entre vous de l’affection et de la bonté » S30 V21
«... Pour que vous cohabitiez avec elles... »: c’est-à-dire qu’il trouve le réconfort auprès d’elle.
La femme également doit craindre Allah à travers son mari, il va au travail et travaille toute la journée, il ne doit pas retrouver à la maison une femme qui lui demande de se justifier pour toute chose aussi minime soit-elle, mais elle doit être la meilleur aide pour lui, comme le fut Khadija alors que le prophète vint la voir effrayé, car il avait vu Gibril qui l’avait serré et il a eut peur que ce ne soit un chaytan ou autre chose, elle dit:
« Non par Allah ! Allah ne t’abandonnera pas.
Tu gardes les liens de parenté, et tu donnes aux nécessiteux »
Donc la femme doit craindre Allah à travers son mari et patienter avec lui, elle doit patienter avec lui, et après peu ils auront des enfants et ils seront préoccupés par leurs enfants, mais si le musulman le Sounni, se marie, divorce, se marie, divorce, et bien cela fera fuir beaucoup de femmes de la Sounnah. Il faut comme l’a dit Allah -'Azza wa jal- c’est Lui qui a uni les époux, il faut qu’ils se préoccupent de l’adoration, de la science, et c’est à Allah que nous implorons l’aide. » [13]
7. les biens de la femme et la permission du mari
Cheikh al Albany –Qu’Allah lui fasse Miséricorde- fut interrogé de la façon suivante :
« Est-il permis à la femme de se comporter librement avec ses biens sans la permission de son mari. Et lorsque la femme savait auparavant que son mari n’était pas d’accord pour qu’elle dépense de ses biens, même si c’est pour une aumône « sadaqa ». Et de même pour la disposition libre de ses bijoux qu’elle a acheté avec son argent sans sa permission :Quel est le jugement ? »
Sa réponse fût la suivante : « Le jugement est clair, c’est la parole du Prophète -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- :
« Il n’est pas permis à la femme de disposer librement de ses biens
sans la permission de son mari »
C’est un Hadith Hassan Sahih ; Hassan en lui-même, Sahih à cause du grand nombre de fois qu’il est rapporté.
Et tout ce qui semble contredire ce Hadith ne doit pas être perçu comme tel et ne doit pas être utilisé pour justifier le contraire. Concernant le Hadith dans lequel les femmes donnent leurs bijoux en « Sadaqa » comme il est rapporté dans le Sahih il y a plusieurs réponses à cela, Parmi elles :
- Il se peut que cela est été fait avec la permission de leurs maris
-Il se peut que cela c’est produit avant que le Hadith cité n’ai posé la règle.
C’est pour cela que nous conseillons à toutes les femmes musulmanes pratiquant les actions au moyen du livre et de la Sounnah de ne pas agir sur leurs biens comme elles l’entendent sans l’accord de leurs maris, car cela est source de désaccord et de dispute entre les deux époux et les conséquences de cela seraient très mauvaises.
Si l’époux est très mauvais avec sa femme elle peut montrer son affaire auprès des gouverneurs (juge etc…) « Qâdi » qui juge selon la « Charî’a » et particulièrement aujourd’hui les juges sont d’accord entre-eux pour que dans ce cas-là la femme puisse disposer librement de ses biens sans l’accord de son mari.
Ainsi si elle expose son affaire au juge, et s’il juge qu’il y a agression du mari sur son épouse alors il lui autorise à disposer de ses biens, sauf si le mari estime qu’elle gaspille alors à ce moment là le juge l’interdit à la femme même s’il avait été adopté que l’origine de cela (la disposition libre) avait pour but de sortir de la crise.
Mais il ne pourra pas dans l’avenir autoriser la femme à faire une aumône qui la ferait tomber dans le gaspillage. Et Allah est plus savant. »[14]
Recherche effectuée par Oummou Yassir & Oummou Mou‘adh
Composée de plusieurs extraits de :
Explication de « Kitab an-Nikah dans Sahih Boukhari » (K7audio) de Cheikh al ‘Otheymine
Explication de « Ryadh as-Salihine » de Cheikh al ‘Otheymine
Tafsir ibn Kathir, Tafsir Sa’di
[1] Voir l’Explication de Kitab an-Nikah dans Sahih al Boukhari de Cheikh al ‘Otheïmine (K7 audio)
[2] Voir Sahih Mouslim. C’est le Hadith de Jabir où il rapporte le pèlerinage du Prophète -Prières et bénédiction d'Allah sur lui-ainsi que son sermon d’adieu.
[3] Sans toucher la tête, le visage et le ventre.
[4] Rapporté dans les Sounanes et Mousnad de l’imam Ahmad
[5] Hadith Hassan Sahih rapporté par abou Dawoud, ibn Majah. Voir Sahih Sounan ibn Majah n°1615.
[6] Rapporté par Boukhari, Mouslim et at-Tirmidhi.
[7] Voir Tafsir ibn Kathir
[8] Rapporté par al Boukhari
[9] Toutes les questions qui ont été adressées au cheikh sont traduites tout au long de la revue, l’enregistrement sera également disponible sur notre site Internet : http://www.chez.com/albaida
[10] Traduction relative et approchée du sens du verset.
[11] Voir Tasfir as-Sa’di
[12] Voir Tasfir as-Sa’di
[13] Toutes les questions qui ont été adressées au cheikh sont traduites tout au long de la revue, l’enregistrement sera également disponible sur notre site Internet : http://www.chez.com/albaida
[14] Extrait du magazine al Assala n°19 (Dhoul Qi’da 1419h) page 76, traduit par un frère.
Une nouvelle forme de guerre sainte autorisée par une fatwa, qui autorise le « djihad a'nikâh » c'est-à-dire le jihad par le sexe; plus proche de la traite des femmes et de jeunes filles que d'une voie directe pour le Paradis.
A l'origine, le mufti criminel saoudien, Cheikh Mohammed Al Arifi a émis la fatwa du jihad pour le mariage, envoyant ainsi des centaines de jeunes filles « se prostituer »
Ces relations physiques successives font penser à la prostitution, mais pour les rebelles , il s’agit du « djihad a’nikâh » c’est-à-dire le jihad par le sexe. Certains extrémistes religieux justifient la pratique du « djihad a’nikâh » au nom de la nécessaire contribution à la « guerre sainte ». En d’autres termes, il s’agit d’une prostitution « halalisée » pour aider à l’instauration du respect de la charia sur Terre. Elles doivent être vouées aux combattants pour « les soulager et leur redonner des forces afin qu’ils puissent vaincre l’ennemi ».
le site électronique Al Nakheel souligne « la terrible situation générée dans la foulée de cette fatwa qui a encouragé des centaines de takfiris à violer les jeunes filles et les femmes syriennes ». » Le viol est devenu monnaie courante et il a perdu son aspect criminel et répréhensible » ajoute la même source. Le site regrette que la fatwa a même trompé » des femmes occidentales qui se rendent en Syrie pour s’offrir aux terroristes ! » Al Nakheel s’attarde ensuite sur les crimes commis en marge de cette fatwa : » l’ASL et Al Nosra se livrent désormais très facilement au meurtre des femmes et des filles jihadistes pour le mariage ».
Il autorisait en effet les djihadistes en manque de relations sexuelles du fait de l'éloignement de leurs familles, à conclure des "mariages temporaires", qui devaient être de courte durée de manière à permettre à tous d'assouvir leurs besoins. Les "épouses temporaires" devaient évidemment avoir plus de 14 ans, être veuves ou répudiées. Les femmes volontaires pour ce djihad d'un genre jusqu'ici inconnu dans l'islam pourraient revendiquer le titre de moudjahidât, et si elles décédaient pour une raison ou une autre, elles auraient, comme tous les combattants de la guerre sainte, immédiatement accès au Paradis.
Pour lui donner du crédit, cette idée était imputée à un cheikh saoudien ultra-conservateur, un certain Mohammed al-Arifi dont le nom n'avait pas été choisi par hasard. L'intéressé s'était fait remarquer par la promulgation d'avis juridiques montrant un rigorisme radical et un mépris certain pour les femmes. Le cheikh a immédiatement nié ce qu'il était censé avoir diffusé sur les réseaux sociaux... mais qui ne figurait nulle part sur sa page internet. Il a expliqué qu'un imposteur avait utilisé son compte twitter, où il comptait plus de 3 millions de followers, pour lui imputer ce qu'il n'avait jamais dit. La taille du twitt, composé de plus de 180 caractères, suffisait à démontrer qu'il s'agissait d'une forgerie. Il n'aurait pu d'ailleurs formuler un tel avis, qui prenait le contre-pied de deux conditions incontournables de la chari'a concernant le mariage : la présence d'un wali, un tuteur, lors de la de conclusion du contrat, puisque la femme en islam n'est pas invitée à donner directement son consentement, qui est formulé par l'un de ses proches ; et la 'idda, le délai de viduité de 3 à 4 mois qui permet de s'assurer que la femme répudiée n'est pas enceinte, de manière à ne pas avoir de doute sur l'identité du géniteur de son futur enfant et à permettre à ce dernier d'obtenir sa part d'héritage de son père.
L'affaire a continué malgré tout à faire grand bruit, au point de contraindre le cheikh à s'expliquer à la télévision, au mois d'avril 2013, sur ce qu'il n'avait jamais dit. Sa paternité de la fatwa n'est plus aujourd'hui mise en avant et la plupart des journaux arabes qui continuent d'évoquer cette question parlent désormais d'une "fatwa d'origine inconnue". La majorité d'entre eux n'arrivent pourtant pas à accepter le fait qu'elle n'a tout simplement jamais existé. A défaut d'avoir suscité des vocations de moudjahidât, elle aura au moins fait vendre beaucoup de papier…
Deux développements ont redonné depuis peu de l'actualité à cette affaire. L'un en provenance de Tunis. L'autre depuis la Syrie.
Initié par cet avis juridique désormais anonyme, un mouvement d'importation en Syrie de candidates tunisiennes à ce genre de djihad ne se serait jamais interrompu. En mars 2013, le quotidien saoudien Al Hayat rapportait que, répondant à cet appel de leur plein gré ou sous la pression de leurs proches, au moins 13 jeunes tunisiennes s'étaient rendues en Syrie pour y fournir des "services sexuels" aux djihadistes. Une vidéo contenant un témoignage mais ne présentant aucun début d'élément de preuve venait aussitôt confirmer la chose. Repris à satiété sur les réseaux sociaux, d'autres témoignages continuaient à accréditer cette histoire. Le 20 septembre, le ministre tunisien de l'Intérieur Loutfi Ben Jeddo affirmait devant les membres de l'Assemblée constituante que des Tunisiennes continuaient de se rendre en Syrie pour y pratiquer le "djihad al-nikah". Il ne fournissait aucun chiffre, mais son silence ouvrait la porte à toutes les supputations. Certains médias parlaient aussitôt de dizaines, d'autres de centaines de femmes parties dans ces conditions. Certains utilisaient ces chiffres au conditionnel. D'autres les retenaient sans hésitation, en recourant au présent de l'indicatif…
Le problème est qu'aucun témoignage crédible n'a jamais confirmé, ni avant, ni après, les propos du ministre. Il est vrai que des Tunisiens sont partis, certains disent par centaines, d'autres affirment par milliers, prêter main forte à leurs frères Syriens, en choisissant généralement de combattre dans les rangs d'unités islamistes, si ce n'est de djihadistes, les uns par convictions personnelle, les autres par souci d'efficacité. Mais ce n'est pas parce que leur présence en Syrie est devenue un problème intérieur et extérieur pour les autorités tunisiennes, que ces dernières doivent prêter leur concours à une propagande dont on sait désormais depuis des mois qu'elle ne repose sur rien. Puisqu'elles semblent trouver du plaisir à se livrer à cette publicité qui ne sert pas précisément leur pays, elles pourraient peut-être expliquer aussi pourquoi la Tunisie serait le seul et unique pays arabe du Maghreb et du Machreq frappé par cette épidémie ?
En Syrie même, le "djihad du mariage" a régulièrement fait l'objet de campagne de dénonciation sur les chaînes officielles. Elles ont produit elles aussi, pour illustrer ce phénomène, des témoignages, tantôt de "terroristes" capturés qui avouaient avoir contraint leurs femmes à se prostituer dans ces conditions, tantôt de femmes victimes de ce genre d'esclavage sexuel. Mais, en raison du manque de crédibilité de ces témoins et de la faiblesse de leurs témoignages, leurs récits n'ont pas convaincu grand monde, y compris dans les rangs des partisans du régime auxquels ils étaient en priorité destinés. Dans l'espoir de frapper un grand coup, les autorités syriennes ont alors préparé avec plus de soin l'apparition sur les écrans de la chaîne officielle Al-Ikhbariya, le 22 septembre, d'une jeune fille de 16 ans, qui répondait au nom de Rawan Qaddah. Elles espéraient que son témoignage, appris par cœur et débité à vive allure sans épargner aux auditeurs un seul détail scabreux, ferait définitivement pencher les sceptiques de leur côté. Encore une fois, elles ont obtenu un résultat contraire.
Dans les rangs des partisans du pouvoir, qui ne sont pas moins conservateurs qu'une majorité de ses opposants, beaucoup ont été choqués de voir une si jeune fille exposée aux regards pour faire état des agissements éminemment répréhensibles dont elle avait été victime, sans que les réalisateurs de l'émission ait pris la peine de dissimuler ou de flouter son visage. Ils ont également été offusqués des détails qu'elle a donnés concernant ce que son père l'avait contrainte de faire avec un djihadiste, puis avec plusieurs, avant d'abuser d'elle à son tour au nom du "djihad du mariage". Ils ont enfin été surpris de la voir apparaître sur leurs écrans en habits d'hiver, alors que la température, à Damas, oscille encore en cette saison entre 25 et 30°.
Les activistes n'ont eu aucun mal à démontrer que la jeune fille n'avait été que la vedette involontaire d'un show scabreux, dont l'objectif était destiné à dénigrer les révolutionnaires en général, à travers les moudjahidin accusés de s'adonner à des relations sexuelles contraintes avec des jeunes femmes et des jeunes filles parfois mineures. Ils ont établi que celle qui répondait effectivement au nom de Rawan Qaddah - un nom extrêmement connu dans son gouvernorat d'origine, d'où sont issus aussi bien Souleiman Qaddah, un ancien secrétaire général adjoint du Parti Baath, que l'homme d'affaire Mouwaffaq Qaddah, enrichi à Doubaï dans le commerce des pièces détachées pour voitures - et qu'elle était native du village de Nawa. Ils ont expliqué son apparition dans des habits d'hiver par le fait qu'elle avait été enlevée sur le chemin de son école, plusieurs mois plus tôt, par des éléments de la Sécurité militaire. Sa mise en avant était destinée à porter atteinte à la réputation de son père, chef respecté d'une katiba de l'Armée Syrienne Libre active dans la région, qui avait été accusé à tort d'appartenir au Jabhat al-Nusra et à al-Qaïda.
Ils n'ont pas eu davantage de difficulté à relever les nombreux détails qui confirmaient que la jeune fille récitait l'histoire qu'elle avait été contrainte de mémoriser, sans en modifier un seul mot : elle parlait du début à la fin d'une voix monocorde et mécanique ; elle n'affichait aucun sentiment de honte, de tristesse ou de colère, même en mentionnant les humiliations et les agissements les plus dégradants qui lui avaient été imposés ; elle ne cessait, durant tout le récit de sa mésaventure, de baisser les yeux comme pour s'assurer qu'elle ne s'écartait pas de son texte ; elle paraissait vouloir accabler son père, dont elle avait a plusieurs reprises souligné le rôle et elle avait mentionné son comportement infamant à son égard sans montrer la moindre gêne ; elle se contredisait - mais la faute en revenait au rédacteur du scénario à la télévision syrienne, auquel sa volonté de charger le père avait fait perdre sa lucidité - en indiquant que celui-ci se faisait payer pour les passes qu'il contraignait sa fille à subir…
Devant le scandale provoqué par ces affaires, l'Armée syrienne libre et la Coalition nationale syrienne ont réagi. Même le Jabhat al-Nusra y est allé de son communiqué. Tous ont affirmé que le "djihad al-nikah", qui était contraire aux législations divines et humaines n'avait jamais existé en Syrie et que les prétendues victimes, tunisiennes ou syriennes, dont les témoignages avaient été colportés par les médias du régime - y compris celui de la jeune Rawan Qaddah - n'avaient été que les comparses plus ou moins consentantes d'une machination contre eux qui les dépassaient. Dans un communiqué diffusé le 25 septembre,
la Coalition Nationale Syrienne demande avec force et vigueur que ne soient pas relayés les mensonges qui ont trait à ce que la propagande du régime d’al-Assad a appelé le "djihad sexuel".
Il va sans dire que si de telles pratiques existaient, la Coalition ne manquerait pas de condamner ces actes. Mais dans le cas présent, il ne s’agit pas de dénoncer une sur-médiatisation de phénomènes qui existent, mais qui, limités et marginaux, ne rendent pas compte des initiatives et des valeurs de l’écrasante majorité des activistes syriens. Il ne s’agit pas non plus de dénoncer une mise sous silence des crimes de masses planifiés du régime pour s’attarder sur quelques actes condamnés par l’opposition elle-même.
Non, il est ici question de condamner le mensonge sur un phénomène qui n’existe tout simplement pas.
Le "djihad sexuel" est une notion inexistante et sans aucun fondement. Des propos ont été faussement attribués à un savant mais il n’existe aucune preuve, et l’intéressé a nié avoir tenu de telles paroles. Il est du devoir de chacun de vérifier les sources d’une information avant de relayer ladite information. Il est du devoir de chacun de confronter chaque information aux informations sûres en provenance du terrain.
http://www.alterinfo.net/Vous-allez-etre-decus-le-Jihad-Nikah-Djihad-du-sexe-en-Syrie-n-a-jamais-existe-_a95311.html
1. Par islamiates le 02/07/2024
Salam Les sourates sont données à titre d'exemple. Merci pour votre réactivité