referencer site web - referenceur gratuit - $(document).ready(function(){ chargementmenu(); });

Articles de islamiates

La fin du monde: le retour de Jésus

Photobucket

  L’islam et le christianisme attendent tous deux le retour de Jésus, à la fin des temps, et prévoient tous deux l’apparition de nombreuses épreuves et tribulations durant cette période.  Les deux religions s’entendent sur la nature de plusieurs de ces épreuves, mais leurs détails diffèrent grandement.  Les deux religions s’attendent à ce que le peuple des croyants soit victorieux; mais selon les chrétiens, ces croyants victorieux seront ceux qui auront cru en l’Évangile du Nouveau Testament et en Jésus en tant que « sauveur » et « incarnation » de Dieu, alors que selon les musulmans, ce seront ceux qui auront cru au pur monothéisme et qui l’auront mis en pratique, c’est-à-dire qui se seront totalement soumis au seul et unique Dieu.

Les deux religions croient que le retour de Jésus sera précédé de divers signes, mais ces derniers diffèrent d’une religion à l’autre.  Elles enseignent toutes deux qu’avant le retour de Jésus viendra un puissant personnage qui portera en lui le mensonge, la tromperie et la tentation; les musulmans l’appellent Massih ad-Dajjal (faux messie), tandis que les chrétiens l’appellent l’antéchrist.  Avant son arrivée, toutefois, d’autres signes sur lesquels s’entendent les deux religions seront déjà apparus : augmentation générale de l’immoralité et de la fornication, des meurtres et des crimes de toutes sortes, une anarchie et une débauche généralisées, de même qu’un nombre grandissant de gens se détournant de la religion et du véritable savoir.  Simultanément, de nombreuses guerres intestines[1]auront lieu et des désastres naturels se succéderont rapidement.  Les détails de ces événements et le moment où ils doivent se produire ne font pas l’unanimité entre les religions, et même au sein d’une même religion.  Chez les chrétiens, ces détails changent selon leur dénomination.  Quatre grands courants de pensée dominent : prémillénarisme historique et dispensationnaliste, et prétérisme amillénariste et post-millénariste.[2]

Le prémillénarisme[3] comprend deux branches d’interprétation.  Les deux postulent que Jésus reviendra et qu’après avoir triomphé de l’antéchrist, il régnera sur le monde durant 1000 ans avant que les mauvaises âmes soient ressuscitées et que Satan soit libéré et se manifeste dans l’antéchrist ressuscité[4].  Les deux branches ont toutefois des opinions très différentes sur les événements qui entoureront ce retour de Jésus.

Bien que les deux branches s’accordent pour dire que son retour se fera au cours d’une période de sept ans de tribulations durant laquelle régnera l’antéchrist, l’une croit que le retour des juifs en Israël et la reconstruction du temple se fera durant cette période, tandis que l’autre croit que Jésus rétablira Jérusalem comme capitale et reconstruira le temple durant son règne.  La première croit que les anciens élus de l’Église seront ressuscités avant le début des tribulations, puis choisis pour gouverner avec Jésus, tandis que les juifs vertueux seront ressuscités aux côtés de héros qui auront tenu tête à l’antéchrist et qui seront morts à la fin de la période de tribulations, annonçant ainsi le règne de paix et d’abondance de Jésus.  La deuxième, quant à elle, soutient que « l’enlèvement » de tous les élus (c’est-à-dire les saints chrétiens décédés et les vertueux du judaïsme ayant vécu avant la mission de Jésus) se fera lors du retour de Jésus et ils seront, avec leurs descendants, les citoyens méritants du règne du millénaire.

Lorsque Satan sera finalement libéré et prendra possession de l’antéchrist ressuscité, une grande bataille sera menée contre les subordonnés de Satan et Satan, le faux prophète, sera défait et précipité au fond de l’Enfer, annonçant ainsi la fin du monde.  Ici, encore, les deux branches diffèrent.  Les historicistes croient que Gog et Magog sont les nations que Satan mènera à la rébellion lorsqu’il sera libéré, tandis que les dispensionalistes, tout en reconnaissant que Satan mènera une armée de nations qu’il aura trompées, n’incluent pas Gog et Magog parmi elles.[5]

Après la défaite des forces du mal, les montagnes s’effondreront, la terre deviendra une gigantesque plaine, et c’est alors que débutera le Jugement pour les habitants de la terre.  Ceux qui auront cru en Jésus seront rétribués par le Paradis et l’éternelle communion avec Dieu, tandis que les mécréants et les pécheurs non repentants seront envoyés en Enfer et seront à jamais séparés de Dieu.

Le prétérisme est un point de vue général que l’on retrouve chez les deux branches qui s’opposent au prémillénarisme.  Selon ce point de vue, le retour de Jésus a déjà eu lieu au moment de la destruction du temple de Jérusalem, du moins en termes de jugement.  Autrement dit, ils croient que les gens sont jugés au moment de leur mort.  C’est pourquoi ils considèrent que la terre est éternelle et que le fait de perfectionner notre foi et notre savoir est une tâche éternelle établie pour nous par Dieu.[6]  Chez les prétéristes partiels, on croit que le moment de perfection ne viendra que lors du retour physique de Jésus, qui régnera alors éternellement sur ceux qui auront atteint le salut.

Le post-millénarisme voit de façon plus figurée que littérale les mille ans de règne de Jésus et croit qu’ils sont déjà commencés.  Selon ses adeptes, Jésus est le roi du monde, en ce moment même, jugeant les gens au fur et à mesure qu’ils meurent, tandis que l’Église chrétienne parfait continuellement sa foi en lui, tout en menant Satan à la défaite.  Puis, Jésus reviendrait pour vaincre l’antéchrist, ce qui inaugurerait la fin du monde.

L’amillénarisme[7] voit aussi de façon figurée les mille ans de règne de Jésus, qu’il croit déjà établis, mais, comme le prémillénarisme, il conçoit le Jour du Jugement comme un jour où seront distingués les bons des mauvais, et où tous seront envoyés à leur destination éternelle respective.

Ces points de vue se rejoignent souvent, ce qui nous amène à nous demander où une doctrine commence et où une autre se termine exactement.  Toutefois, aucune d’entre elles ne rejoint le point de vue islamique sur le règne de Jésus et sur le rôle qu’il jouera lors de son retour.

L’islam voit le retour de Jésus comme l’achèvement de sa vie et de sa mission, qu’il a quittée sans l’avoir complétée.[8]  En tant que véritable Messie, il est le seul à détenir le pouvoir (accordé par Dieu) de défaire le faux messie à la fin des temps.  Son règne verra l’invasion de Gog et Magog, que même lui n’arrivera pas à défaire; c’est pourquoi il priera Dieu de l’aider, et Dieu les détruira Lui-même.  La chute de Gog et Magog annoncera le début d’une hégémonie mondiale où chaque individu croira, ou du moins se soumettra à son règne en tant que représentant de Dieu.  Il appliquera la Loi de Dieu telle qu’enseignée par Mohammed (i.e. l’islam) et ce, jusqu’à sa mort, vers l’âge de 70 ou 75 ans.  Durant son règne, chacun profitera d’une abondance jamais vue et le monde connaîtra une paix universelle.  Puis, quelque temps après sa mort, tous les musulmans de la terre seront saisis par une brise et « soufflés » dans l’au-delà.  Ceux qui demeureront sur terre seront les mécréants, et ils seront les seuls à être témoins de la fin de ce monde.

Plusieurs de ces événements, décrits dans l’islam, reprennent le concept du Messie de la fin des temps qui tire sa source du judaïsme, bien que les juifs croient que ce Messie régnera en conformité avec la Loi de Moïse plutôt qu’avec celle de Mohammed (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur eux tous).  L’islam, comme le judaïsme, voit dans le retour du Messie un événement susceptible de rassembler tous les croyants, où qu’ils soient.  Ces deux religions voient également son règne comme l’occasion d’exercer un retour aux fondements de la foi et de la Loi.  Toutes deux lui attribuent un rôle de leader qui mènera, au nom de Dieu, une guerre contre les forces du mal, guerre qui sera suivie d’une période d’hégémonie et de paix mondiales, durant laquelle la Loi de Dieu prévaudra à travers le monde.

Ce sur quoi les deux religions diffèrent, c’est sur l’identité de ce Messie de la fin des temps.  Pour les juifs, ce Messie sera nécessairement un leader juif qui rétablira Israël, le temple et tous les rites à Jérusalem.  Pour les musulmans, il sera le représentant du pur islam, et sa présence contribuera à distinguer les hypocrites des véritables croyants.

Certains détails se rejoignent dans les conceptions des trois religions sur ce Messie de la fin des temps.  Dans les quatre articles qui suivent, toutefois, nous expliquerons le point de vue de l’islam sur ces événements futurs qui approchent à grands pas.  Ce point de vue est très clair et sujet à très peu de divergences d’opinion parmi les érudits, contrairement aux points de vue juifs et chrétiens.  Ce sera à vous d’établir des comparaisons et de rejeter ce qui ne reflète en rien la vérité.

 
Footnotes:

[1] Meurtres mutuels et destruction.

[2] Les quatre opinions principales que l’on retrouve dans les différentes dénominations chrétiennes.  Le prémillénarisme se divise entre le dispensationnalisme catholique et l’historicisme protestant, tandis que le prétérisme se divise entre le post-millénarisme catholique et l’amillénarisme protestant.

[3] Les quatre diagrammes ont été tirés de (http://www.blueletterbible.org/faq) .

[4] Le faux prophète est souvent perçu comme l’antéchrist ressuscité, possédé ou influencé par Satan, mais pas toujours.  D’autres interprétations le voient comme essentiellement indépendant, c’est-à-dire ni possédé ni ressuscité, ni antéchrist.

[5] Les deux branches n’expliquent pas comment les “nations faibles” survivront au Millénaire, que Gog et Magog fassent partie d’elles ou non.

[6] THE PAROUSIA: A Careful Look At The New Testament Doctrine Of The Lord’s Second Coming , par James Stuart Russell, (1878)

[7]  Voir : AMILLENNIALISM, or The truth of the Return of the Lord Jesus, par Rev. D. H. Kuiper

[8] Comme Jésus n’est pas mort et qu’il devra mourir comme chaque être humain, sa vie n’est pas terminée, pas plus que sa mission, qu’il doit poursuivre également.  Jésus y faisait peut-être allusion lorsqu’il dit, dans Jean 16 :12 : « J'ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais elles sont encore trop lourdes à porter pour vous. »

2-Le retour de Jésus

Les chrétiens croient que Jésus est vivant en ce moment même et de nombreuses dénominations croient qu’il est non seulement vivant, mais qu’il demeure très actif.  Ils croient également qu’il a déjà été ressuscité et qu’il ne mourra plus jamais.  Les musulmans croient également que Jésus est toujours vivant, mais contrairement aux chrétiens, ils croient qu’il n’a jamais goûté à la mort et qu’il ne mourra qu’après son retour sur terre. Selon le Coran, les juifs affirment que :

« Nous avons vraiment tué le Messie, Jésus fils de Marie, le messager de Dieu. »

Mais Dieu Lui-même rejette cette affirmation :

« Or, ils ne l’ont ni tué ni crucifié, mais cela leur est apparu ainsi. (...)Ils ne l’ont certainement pas tué ; mais Dieu l’a élevé vers Lui. » (Coran 4:157-8)

Quand le Coran dit que Dieu l’a élevé vers Lui, cela doit être pris au sens littéral; Jésus a été physiquement élevé de la terre jusqu’au ciel, et c’est tout aussi physiquement qu’il redescendra des cieux vers la terre sur les ailes de deux anges.  Les chrétiens croient qu’il avait entre 31 et 33 ans lors de son ascension, car ils considèrent que les évangiles synoptiques couvrent environ un an de sa vie.  L’évangile de Jean décrit apparemment 3 ans de sa vie, à partir du moment où il a commencé à prêcher.  Luc, de son côté, affirme :

« Jésus avait environ trente ans quand il commença à exercer son ministère. Il était, comme on le pensait, le fils de Joseph... » (Luc 3:23)

Les érudits musulmans s’entendent aussi sur l’âge de Jésus lors de son ascension.  Hassan al-Basri dit : « Jésus avait 34 ans », tandis que Sa’id bin Moussayyib dit : « Il avait 33 ans », lorsqu’il fut élevé vers les cieux.[1]

« Parmi les gens du Livre, il n’y aura personne qui, avant sa mort, n’aura pas foi en Jésus.  Et au Jour de la Résurrection, il sera témoin contre eux. » (Coran 4:159)

Ici, Dieu parle des « Gens du Livre » croyant en Jésus avant la mort de celui-ci, bien après qu’il ait été élevé au ciel, ce qui implique qu’en ce moment, il n’est pas mort.  En fait, il demeure auprès de Dieu jusqu’à ce que Celui-ci décide de le renvoyer sur terre.  Dieu dit, dans le Coran :

« Au moment de leur mort, Dieu retire l’âme des hommes.  Et Il retire de même celles [des gens] qui ne meurent pas, au cours de leur sommeil.  Puis Il retient celles des gens dont Il a décrété la mort, tandis qu’Il renvoie les autres jusqu’à un terme fixé. » (Coran 39:42)

Et :

 « C’est Lui qui prend vos âmes, la nuit; et Il sait ce que vous avez acquis pendant le jour.  Puis, Il vous ressuscite le jour venu afin que s’accomplisse le terme qui vous a été fixé.  Ensuite, c’est vers Lui que vous retournerez.  Il vous rappellera alors ce que vous faisiez. » (Coran 6:60)

Le « terme fixé » fait référence au nombre de jours de nos vies, déjà connu et décidé par Dieu.  Dieu a promis à Jésus de le retirer du monde lorsqu’il serait menacé par les mécréants.  Dans le Coran, Il mentionne avoir dit à Jésus :

« Ô Jésus!  Certes, Je vais mettre fin à ta vie terrestre; Je vais t’élever vers Moi et te débarrasser de ceux qui ne croient pas. » (Coran 3:55)

Dieu a donc rempli sa promesse lorsqu’Il a sauvé Jésus de la crucifixion et Il remplira une autre promesse qu’Il a faite lorsque Jésus reviendra sur terre et terminera sa vie ici – une promesse confirmée dans la révélation faite à Marie :

« Ô Marie!  Dieu t’annonce la bonne nouvelle d’une Parole de Sa part.  Son nom sera le Messie, Jésus, fils de Marie, illustre en ce monde comme dans l’au-delà et l’un des rapprochés (de Dieu).  Il parlera aux gens dès le berceau  et en son âge mûr,[2] et il sera du nombre des vertueux. » (Coran 3:45-46)

Comme l’expression « âge mûr » fait référence à un âge plus avancé que le début de la trentaine, cette prophétie renvoie donc au moment où il parlera aux gens, à son retour.  Ainsi, cette deuxième promesse (que tous les Gens du Livre croiront en lui avant sa mort) fait référence à sa seconde mission, à son retour sur terre.  Lorsqu’il reviendra, il aura le même âge que lorsqu’il a quitté, puis il vivra encore quarante ans.[3]  Le Prophète (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) a dit :

« Il n’y a aucun autre prophète entre lui (Jésus) et moi, et il redescendra (sur terre).  Il demeurera sur terre durant quarante ans; puis, il mourra et les musulmans feront pour lui la prière funéraire. »  (Abou Daoud, Ahmed)

Le retour de Jésus se fera à l’approche du Jour Dernier.  En fait, son retour sera l’un des signes majeurs de l’approche du Jour Dernier.  Dieu révèle, dans le Coran :

« [Jésus] sera un signe de [l’arrivée imminente de] l’Heure.  N’ayez donc aucun doute au sujet [de l’Heure] et suivez-Moi. » (Coran 43:61)

Son retour ne sera suivi que de deux ou trois grands signes facilement reconnaissables, dont l’apparition de la Bête[4], le départ des croyants de la terre,[5] n’y laissant que les mécréants, et le lever du soleil à l’Ouest.[6]

Les dix signes majeurs de la fin des temps, qui surviendront avant et après le retour de Jésus, sont énumérés dans un hadith :[7]

« L’Heure ne surviendra qu’après l’apparition de ces dix signes : la fumée, le faux messie, la Bête, le soleil se levant à l’Ouest, le retour de Jésus, fils de Marie, Gog et Magog, et trois secousses sismiques – une à l’Est, une à l’Ouest et une en Arabie, suite auxquelles un grand feu jaillira de la ville d’Aden et poussera les gens jusqu’à l’endroit du rassemblement final. » (Ahmed)

Que Dieu nous préserve de l’incroyance et fasse en sorte que nous ne soyons pas de ceux qui seront témoins de ces derniers moments.

 
Footnotes:

[1] Ibn Kathîr: Stories of the Prophets; L’histoire de Jésus, de son élévation et de sa crucifixion, p 541

[2] Le terme utilisé dans le Coran est Kahl, qui signifie « âge mûr », « plutôt âgé ».  Selon le lexique de Mokhtar al-Sihhah, le terme signifie au-delà de 35 ans, aux cheveux gris (sha’ib).

[3] Faslu’l-Maqaal fi Raf’i Isa Hayyan wa Nuzoolihi wa ’Qatlihi’d-Dajjal, p. 20

[4] Tel que prophétisé dans le Coran, 27:82 : « Et lorsque Notre arrêt s’accomplira contre eux, Nous ferons surgir de la terre une bête [monstrueuse] qui leur dira qu’ils n’ont jamais cru en Nos révélations. »

[5] Le Prophète a dit : « À ce moment-là, Dieu enverra une brise agréable qui emportera les musulmans en les soulevant par leurs aisselles.  Il prendra la vie de chaque musulman et seuls les mécréants survivront, ceux qui commettent l’adultère comme des ânes, puis l’Heure dernière descendra sur eux. » (Sahih Mouslim)

[6] Le Prophète a dit : « Le premier des signes immédiats (de l’Heure) sera le lever du soleil à l’Ouest et l’apparition de la Bête devant les gens, au cours d’une matinée.  Quel que soit le premier de ces deux signes à apparaître, l’autre suivra immédiatement. » (Sahih Mouslim)

[7] Dans cette narration, les signes sont énumérés dans un ordre différent de celui dans lequel ils apparaîtront.

 

3-Le retour de Jésus:L’apparition du Mahdi et du faux messie

Le retour de Jésus sera marqué par l’apparition de deux autres personnes, auxquelles seront liées diverses tribulations.  La première tâche de Jésus, lors de son retour, consistera à sauver le monde du faux messie et de l’unir sous la Loi de Dieu.

L’apparition du faux messie sera précédée par celle d’un homme qui réunira tous les musulmans sous son leadership.  Le Prophète (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) a parlé de cet homme en disant qu’avant la fin des temps, un homme de sa descendance et portant son nom (Mohammed bin Abdoullah) deviendra le leader des Arabes, apportant durant 7 ans, sur la terre, équité et justice là où il n’y avait auparavant qu’oppression et injustice.[1]  Il sera soutenu par la communauté musulmane mondiale.  Le Prophète a dit :

« Un groupe de ma nation ne cessera de se battre pour la Vérité et dominera jusqu’au Jour de la Résurrection.  Et Jésus, le fils de Marie, reviendra et leur leader (aux musulmans) lui dira : « Viens nous mener dans la prière. » (Sahih Mouslim)

Ainsi, avant le retour de Jésus, la nation musulmane se battra pour sa religion sous les ordres d’un homme descendant directement du Prophète, et cet homme, au moment où Jésus reviendra, invitera ce dernier à mener la prière interrompue par son apparition.  Nous savons qu’il aura alors mené la nation musulmane durant au moins de 7 ans, mais nous ne savons pas durant combien de temps exactement.  Ce que nous savons, c’est qu’il sera, malgré lui, un commandant vers lequel afflueront les gens après qu’une armée venue attaquer la Mecque ait été engloutie par la terre.

Le Prophète (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) a dit:

« Un différend surviendra à la mort d’un calife et un homme de Médine s’enfuira vers la Mecque.  Certains habitants de la Mecque viendront vers lui, l’amèneront de force et lui prêteront serment d’allégeance entre le coin de la Ka’aba[2]et le maqam[3]. Alors, de Syrie, une armée sera envoyée contre lui, mais elle sera engloutie dans le désert entre la Mecque et Médine.  Lorsque les gens verront cela, les hommes les plus pieux de Syrie et les meilleurs hommes d’Irak iront voir cet homme et lui prêteront serment d’allégeance entre le coin de la Ka’aba et le maqam. » (Abou Daoud)

« Plusieurs campagnes seront également menées, la première contre des éléments internes[4] et les autres, contre des éléments externes.  Une armée composée des meilleurs soldats musulmans sortira de Médine pour neutraliser l’invasion occidentale d’Ash-Sham. »[5]

« Lorsqu’ils formeront leurs rangs, les Romains diront : « Ne vous interposez pas entre nous et ceux qui ont fait des prisonniers de nos hommes.  Laissez-nous nous battre contre eux. »  Mais les musulmans répondront : « Non, par Dieu; nous ne vous laisserons jamais la voie libre pour que vous vous battiez. » (Sahih Mouslim)

La bataille, entre eux, durera trois jours et provoquera de lourdes pertes de part et d’autre jusqu’à ce qu’au quatrième jour, les survivants de l’armée musulmane vainquent les forces occidentales et poursuivent leur route pour aller conquérir Istanboul.  Tandis que les soldats seront en train de piller la ville, une fausse rumeur leur parviendra à l’effet que le faux messie est arrivé.  Ils repartiront alors pour la Syrie.  Mais le temps qu’ils arrivent à Damas, où le Mahdi les aidera à se préparer pour une guerre contre le faux messie, ce dernier apparaîtra pour de bon.

Le faux messie ne restera que 40 jours parmi les gens, mais ces 40 jours seront très particuliers.  Le premier jour durera toute une année; le deuxième, tout un mois et le troisième, toute une semaine, tandis que les 37 autres jours seront des jours normaux.[6]  C’est probablement au cours de ces 37 derniers jours que Jésus reviendra sur terre, car c’est lui qui tuera le faux messie, peu après son arrivée.

Le faux messie apparaîtra à l’Est, entre la Syrie et l’Irak,[7]  et sa venue provoquera des tribulations de toutes sortes, de même que de nombreuses injustices.  Il parcourra rapidement de grandes distances, comme un nuage poussé par le vent, visitant peuple après peuple.  Il invitera les gens à le suivre, rétribuant ceux qui répondront à son appel et s’assurant de leur fidélité en ordonnant à la pluie de tomber, ce qui rendra fertiles leurs terres.  Ceux qui refuseront de croire en lui souffriront, de leur côté, de sécheresses, de famines et de perte de biens.  Partout où il ira, il appellera à lui les trésors du pays, qui viendront en sa direction tels des essaims d’abeilles.  Puis, il tuera un homme s’opposant à lui en le coupant en deux de la tête aux pieds, puis le ressuscitera.

Le retour de Jésus et la mort du faux messie

Ainsi, le faux messie recevra des pouvoirs qui lui permettront d’égarer les gens, et nombreux sont ceux qui le suivront.  Certains hadiths affirment que de nombreux juifs le prendront pour le véritable messie[8], car il se présentera au monde comme un envoyé de Dieu.  Mais peu après, il prétendra posséder lui-même des pouvoirs divins, et finira même par prétendre être nul autre que Dieu.[9]  Il conquerra une grande partie du monde et s’opposera au Mahdi, à Damas; c’est à ce moment que Jésus, le véritable messie, reviendra sur terre.

« Dieu enverra le Messie, fils de Marie, qui descendra sur le minaret blanc, du côté est de Damas.  Il portera deux vêtements, légèrement safranés, et se tiendra sur les ailes de deux anges.  Lorsqu’il penchera la tête, des perles de transpiration en tomberont; et lorsqu’il la relèvera, des perles de transpiration voleront autour.  Tout mécréant qui sentira son odeur mourra; et son souffle portera aussi loin que portera sa vue. » (Sahih Mouslim)

Dans un autre hadith, le Prophète dit, au sujet du moment où Jésus reviendra :

« Le moment de la prière arrivera et à cet instant, Jésus, fils de Marie, effectuera son retour et mènera les croyants en prière.  Lorsqu’ils l’apercevront, les ennemis de Dieu commenceront à se dissoudre comme le sel se dissout dans l’eau. » (Sahih Mouslim)

Le premier hadith continue en affirmant que les deux se rencontreront à Lydda:

« Il (Jésus) poursuivra le faux messie jusqu’à ce qu’il le rattrape aux portes de Lydda.  Et alors, il le tuera. » (Sahih Mouslim)

Jésus utilisera une épée guidée par Dieu pour tuer le faux messie,[10] triomphant ainsi des forces du mal.

« Puis, un peuple que Dieu aura protégé viendra vers Jésus, fils de Marie; celui-ci passera sa main sur leurs visages et informera chacun de son rang au Paradis. » (Sahih Mouslim)

Cela ne signifie pas que Jésus prononcera leur jugement du Jour Dernier; il ne fera que partager avec eux les informations qui lui auront été transmises par Dieu.  Ces gens ne feront pas partie des élus de « l’enlèvement » chrétien, mais seront les survivants de l’agitation et des tribulations causées par le faux messie et par le retour du véritable messie.  Et ce n’est là que le premier épisode de la vie de Jésus, lorsqu’il reviendra parmi nous.  Vous trouverez d’autres détails dans l’article suivant.

 
Footnotes:

[1] Sounan Abou Daoud.

[2] Le coin de la Ka’aba le plus près de la porte.  La pierre noire est incrustée dans ce coin.

[3] C’est-à-dire le rocher où s’est tenu Abraham en construisant les murs de la Ka’aba.

[4] L’expédition de Kalb, mentionnée par Oumm Salamah dans Sounan Abou Daoud.

[5] Ash-Sham est la région géographique qui inclut la Syrie, le Liban, la Jordanie, la Palestine et l’Irak.

[6] Sahih Mouslim.

[7] L’emplacement exact, selon Mousnad Ahmad, serait le « Khorastan » ou « Yahwadiah, à Asbahan [Ispahan] », ce dernier lieu étant associé à la région de Shahrestan, en Iran.

[8] Anas bin Malik rapporte que le Messager de Dieu a dit : « Le faux messie sera suivi par 70 000 juifs d’Asbahan [Ispahan]. »  (Sahih Mouslim)

[9] Sahih al-Boukhari.  La preuve de cette affirmation est indirecte.  Dans le hadith, c’est l’un des fidèles du faux messie qui demande à un homme ne croyant pas en lui : « Ne crois-tu pas en notre Seigneur? »  Plus tard, après avoir tué un homme et l’avoir ressuscité, le faux messie demande : « Crois-tu, maintenant, en mes paroles? ».  Dans deux autres hadiths tirés de la même source, le Prophète dit : « En vérité, Dieu n’est pas borgne.  Mais le faux messie sera borgne de l’œil droit, ce dernier ressemblant à un raisin desséché. »

Et : « Il n’y a aucun prophète qui n’ait mis son peuple en garde contre le menteur borgne (le faux messie); car il est réellement borgne, tandis que votre Seigneur, le Tout-Puissant et le Sublime, n’est pas borgne. »  Le faux messie ne doit donc pas être pris pour Dieu, peu importe ce qu’il prétend et ce qu’il accomplit.

[10] Sahih Mouslim.

 

4-L’établissement de la nation de Dieu sous le règne de Jésus

L’élimination du faux messie par Jésus secouera les chrétiens et les juifs qui l’auront suivi, car ils comprendront alors qu’il n’était pas ce qu’il prétendait être.  En fait, le rôle joué par Jésus dans la mort du faux messie fera comprendre à la plupart des survivants chrétiens que ce dernier était réellement l’antéchrist dont ils avaient lu les prophéties dans leurs propres Écritures.  Le prophète Mohammed (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) a dit :

« Le fils de Marie descendra bientôt parmi vous et jugera entre vous de façon équitable [selon la Loi de Dieu[1]] : il brisera toutes les croix et tuera tous les porcs qu’il trouvera sur son chemin. » (Sahih al-Boukhari)

La phrase « il brisera toutes les croix » peut être prise au sens figuré ou littéral : la destruction des idoles et des croix, dans les églises, mais aussi l’interdiction de porter ou d’utiliser, à un niveau personnel, des croix comme symboles religieux.  Ou encore, la destruction du mythe selon lequel Jésus fut crucifié par les Romains, à l’instigation des juifs.  De même, la phrase « il tuera tous les porcs » peut aussi être prise au sens figuré ou littéral : peut-être ordonnera-t-il que soient tués tous les porcs afin d’en réduire ou d’en éliminer la consommation, ou peut-être imposera-t-il à nouveau l’interdiction faite par Dieu, depuis des temps immémoriaux[2], d’en consommer la chair, forçant ainsi les producteurs à se défaire de leurs bêtes.  Deux des pratiques les plus répandues au sein du christianisme seront donc abolies, démontrant ainsi qu’à partir de ce moment, cette religion, telle qu’enseignée par les chrétiens modernes, ne sera plus applicable; cela marquera le retour de la religion telle qu’elle fut révélée au départ.

« ... et il n’y aura pas de jizya» (Sahih al-Boukhari)

Par ailleurs, suite aux nombreuses pertes de vie chez les juifs, ceux-ci comprendront, par la mort de celui qu’ils avaient pris pour leader et messie, qu’ils s’étaient lourdement trompés.  Alors quand Jésus annoncera que la jizya[3]  ne sera plus un moyen par lequel les non-musulmans arrivent à se soustraire à la volonté de Dieu, ils seront prêts à laisser tomber leurs rabbins et à revenir sur la voie de Dieu avec sincérité.[4]  Le fait qu’aucune jizya ne sera plus acceptée prouvera en soi l’abolition de toutes les religions à l’exception d’une seule.  Les Gens du Livre devront se soumettre à la Loi de l’islam, que Jésus lui-même imposera.  Les rebelles qui refuseront seront persécutés et tués plutôt qu’autorisés à poursuivre leur voie au sein d’une religion abolie.

« L’Heure ne viendra pas avant que les musulmans combattent les juifs et les tuent.  Les juifs tenteront de se réfugier derrière des pierres et des arbres, mais les pierres et les arbres les dénonceront en disant : « Ô serviteur de Dieu!  Il y a un juif derrière moi; viens le tuer! »  Seul l’arbre appelé gharqad ne les dénoncera pas, car partisan des juifs. » (Sahih Mouslim)

Aucune mention n’est faite de ceux qui ne seront ni musulmans ni Gens du Livre lors de ces événements.  Peut-être seront-ils anéantis par ceux auxquels il est fait référence en tant que Gog et Magog.

5-L’invasion de Gog et Magog

Qui sont Gog et Magog?  Nul ne le sait avec certitude.  Mais nous savons, de par un hadith que l’on retrouve dans Sahih al-Boukhari et Sahih Mouslim, qu’il s’agit de deux nations.[6] 

Voici ce que dit d’elles le Coran :

« Puis il suivit un autre chemin, jusqu’à ce qu’il atteigne un endroit situé entre deux montagnes derrière lesquelles il trouva un peuple qui ne comprenait presque aucun langage.  Ils dirent : « Ô Dhoul-Qarnayn!  Les peuples de Gog et Magog sèment le désordre dans le pays.  Pouvons-nous te verser un tribut en échange de quoi tu érigeras une barrière entre eux et nous? »  (Coran 18:93-94)

Puis, après que Dhoul Qarnayn eut acquiescé à leur demande (sans accepter le tribut), il leur dit :

« C’est une miséricorde de la part de mon Seigneur.  Mais lorsque Sa promesse se réalisera, Il le réduira en poussière.  Et la promesse de mon Seigneur est vérité. » (Coran 18:98-99)

Cela fait donc référence à un peuple qui ne sera pas sous la gouvernance de Jésus lorsque celui-ci acceptera le serment des juifs et des chrétiens venus se soumettre à la Loi de Dieu.  Et ce sont Gog et Magog qui représenteront la dernière menace, pour les croyants, avant que ne débutent le règne de Jésus et les années de paix qui s’ensuivront.  Le Coran dit :

« Et pour toute communauté que Nous avons détruite, il y a une interdiction de revenir jusqu’à ce que soient relâchés les (peuples de) Gog et Magog et que, de toutes les collines, ils dévalent à toute vitesse.  C’est alors que la vraie promesse se rapprochera et que les yeux des mécréants se figeront (de terreur)!  Ils diront : « Malheur à nous!  Nous (vivions) de façon insouciante.  Mais plus encore, nous étions vraiment injustes! » (Coran 21:96-97)

Même Jésus ne pourra résister à la venue de Gog et Magog, car ils envahiront la terre de manière destructrice, comme les sauterelles.

Abou Sa’id al-Khoudri a rapporté que le Prophète (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) a dit que seuls les musulmans qui se réfugieront dans leurs villes et leurs forteresses avec leur bétail et leurs moutons survivront à l’attaque.[7]  Dans un autre hadith, on apprend que :

Dieu révélera à Jésus, fils de Marie : « De parmi Mes créatures, J’ai fait sortir des gens contre qui nul n’arrivera à se battre.  Conduis Mes adorateurs en toute sécurité au Mont Tour. » (Sahih Mouslim)

 Gog et Magog seront si nombreux que lorsque la dernière de leurs hordes traversera le lac auquel les premières hordes se seront abreuvées, elle se plaindra en disant : « Mais il y avait de l’eau, ici, autrefois! ».  Tous ceux qui ne feront pas partie d’eux seront tués, à l’exception des musulmans réfugiés dans leurs villes et leurs forteresses.  Et les hordes diront : « Nous avons vaincu les gens de la terre.  Il ne nous reste plus que les gens de l’au-delà [à vaincre]. »  Sur ce, l’un d’eux tirera une flèche en direction du ciel et elle retombera tachée de sang.[8]

Gog et Magog croiront avoir obtenu la victoire, mais leur fierté sera leur propre déroute, car le sang sur leurs armes ne sera qu’un test de Dieu.  Le prochain article expliquera de quelle façon Gog et Magog seront défaits et ce qui arrivera par la suite.

 
Footnotes:

Armageddon ou la guerre islamo-chrétiènne

Photobucket

Tous les Prophètes (alayhimous salâm) d'Allah sans exception ont annoncé à leur peuple respectif la Fin du Monde, le "Quiyâmah". Cependant, le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) a enseigné à sa communauté que l'Heure était maintenant relativement proche. Il affirmait: "J'ai été envoyé, alors que le moment qui me sépare de l'Heure est comparable à ces deux doigts." (Boukhâri, Mouslim) En disant cela, il joignait son index et son majeur. La comparaison portait sur la petite différence de longueur entre les deux doigts. Allah annonçait déjà au moment de la venue du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) :

"L'Heure approche et la lune s'est fendue."

(allusion est faite dans ce verset au miracle qu'avait réalisé le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) en fendant la lune sur un signe du doigt.)

(Sourate 54 / Verset 1)

Il est à noter qu'aucune Créature ne connaît avec exactitude le moment exact de la Fin du Monde. Ni le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam), ni même Djibraïl (alayhis salâm) ne possédaient cette information. En effet, lorsque l'ange Djibrail (alayhis salâm) vint rencontrer le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) à la fin de sa vie sous apparence humaine afin de lui poser certaines questions (comme cela est relaté dans le "Hadith Djibraïl" rapporté par Boukhâri et Mouslim, entre autres), il lui questionna au sujet de l'Heure. Le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) répondit: "Celui qui a été questionné n'en sait pas plus à ce sujet que celui qui l'a interrogé." Par ailleurs, le Qour'aane proclame clairement que le moment exacte du Jour Dernier fait partie des Mystères dont Allah est le Seul à connaître.

"La connaissance de l'Heure est auprès d'Allah"

(Sourate 31 / Verset 34)

Armageddon:Signes proche ou majeur

Les Signes proches ou majeurs des évènements importants qui se succèderont juste avant la Fin du Monde. Bien que de nos jours, leur réalisation puisse paraître comme relevant du domaine du surnaturel, il n'en reste pas moins que chaque musulman doit avoir la conviction qu'ils se passeront réellement, comme nous l'ont annoncé Allah et Son Messager (sallallâhou alayhi wa sallam). Ces Signes, qui sont plus ou moins connus, constitueront un message clair à l'attention de l'Humanité annonçant le Début de la Fin.

Parmi ces signes Armageddon est une grande bataille entre les musulmans et leurs ennemis.

Armageddon (de l'hébreu: הר מגידו, signifiant « colline de Megiddo »), un petit mont en Galilée dans la région nord de l’État d'Israël, terme biblique mentionné dans le Nouveau Testament, est un lieu symbolique du combat final entre le Bien et le Mal

La grande guerre contre les Occidentaux puis la conquête finale de Constantinople
De nombreux hadith authentiques annoncent qu’avant l’apparition de l’Antéchrist les musulmans auront à affronter les chrétiens qui seront plus nombreux dans une guerre impitoyable [299]. Ces hadith annoncent aussi que beaucoup de chrétiens se convertiront à l’islam et combattront, avec les musulmans, leurs anciens coreligionnaires ; et c’est justement ces derniers qui conquerront Constantinople.[300]
Un hadith  regroupant certains signes de l’heure : « …puis vous ferez la trêve avec les Banu al-Asfar [301]. Ils vous trahiront et marcheront sur vous sous quatre-vingt étendards, sous chaque étendard, il y aura douze mille soldats. » [302]
Ce hadith montre le très grand nombre de soldats occidentaux dans cette guerre. Dans un autre hadith, le prophète (sws) dit « Lorsque l’heure arrivera, les Romains seront les plus nombreux. » [303]
2- Dhu Mikhar rapporte avoir entendu le prophète (sws) dire : « Vous allez faire une alliance de paix avec les Romains et vous combattrez ensemble un ennemi commun. Vous sortirez vainqueurs de cette guerre et vous acquerrez un grand butin. Puis, vous descendrez dans un pâturage plein de collines ; là, un chrétien lèvera la croix et s’écriera : « c’est la croix qui a gagné ! » Un soldat parmi les musulmans s’irritera cette provocation et cassera la croix. Devant cela, les Romains trahiront leur pacte et se rassembleront pour la grande tuerie. Les musulmans se précipiteront alors vers leur armes et combattrons. Dieu fera grâce à cet escadron du rang de martyr. » [304]
Ce hadith développe la cause de la grande tuerie entre les musulmans et les chrétiens à la fin des temps.
Abu Hurayra rapporte avoir entendu le prophète (sws) dire : « L’heure ne viendra pas que les Romains descendront à Dabiq [305]. Une armée musulmane regroupant des hommes parmi les meilleurs sur terre à cette époque se dépêchera de Médine pour les contrecarrer. Une fois les deux armée en face, les Romains s’écrieront : « Laissez-nous combattre nos semblables qui se sont convertis ! » Les musulmans répondront : « Par Dieu, nous ne laisserons jamais tomber nos frères. » Puis la bataille s’engagera.

Un tiers s’avouera vaincu ; plus jamais Dieu ne leur pardonnera. Un tiers mourra ; ils seront alors les meilleurs martyrs aux yeux de Dieu. Et un tiers vaincra ; ils ne seront plus jamais éprouvés et ils conquerront Constantinople. Puis, alors qu’ils auront accrochés leurs épées sur des oliviers et se mettront à se partager le butin de guerre, le diable, lancera faussement parmi eux l’appel suivant : « l’Antéchrist vous a remplacé dans vos foyers ! » Alors, ils se hâteront à partir. Une fois arrivés au Sham, celui-ci sortira. Les troupes musulmanes se prépareront alors à le combattre et disposeront leurs rangs ; mais au moment de la prière, Jésus fils de Marie descendra et guidera les fidèles. A sa vue, l’Antéchrist fondra comme fond le sel dans l’eau. S’il l’aurait laissé, il aurait fondu jusqu’à la mort, mais l’envoyé de Dieu le tuera et montrera aux musulmans son sang sur la pointe de sa lance. [306]
« Un tiers sera vaincu ; plus jamais Dieu ne leur pardonnera » signifie qu’il y aura parmi les musulmans en ces moments cruciaux une grande apostasie comme nous allons le voir clairement dans le hadith suivant d’Ibn Mas’ud.
Ce hadiht nous informe que cette grande guerre aura lieu au Sham peu de temps avant l’apparition de l’Antéchrist et que dans les rangs musulmans, il y aura un grand nombre de chrétiens convertis.
Yasir Ibn Djabir raconte : « Un grand vent de sable s’était levé avec violence un jour à Koufa ; alors un homme qui aimait les événements extraordinaires dit à Ibn Mas’ud : « L’heure est venue ! » Ibn Mas’ud, qui était adossé, s’assit et dit : l’heure ne viendra pas que les gens ne se partagerons plus les héritages et ne se contenteront plus des butins. » puis il montra de sa main la direction de Sham et dit : « un ennemi se rassemblera là bas pour combattre les musulmans. Ces derniers aussi se rassembleront pour la bataille . » Je lui dis : « tu insinues par l’ennemi, les Romains ! Il répondit : « Oui. Il y aura au courd de cette guerre une grande apostasie. Les musulmans engageront dans la bataille un premier escadron qui fera le serment de combattre jusqu’à la mort ou bien la victoire. La nuit tombée, après une dure bataille, les deux camps se replieront sans qu’il n’y ait de vainqueurs ; cependant les hommes de cet escadron périront. Les musulmans engageront alors un second escadron qui fera le même serment puis un troisième, et à chaque fois les deux camps se replieront la nuit sans qu’il n’y ait de vainqueurs ; cependant les hommes de ces escadrons tomberont aussi. Le quatrième jour, le reste des musulmans se lèvera et combattra jusqu’à la victoire finale.

L’engagement sera terrible ; comme jamais cela n’a été vu ! Les oiseaux qui voleront dans les airs à proximité du champ de bataille tomberont morts. A la fin de cette guerre, il ne restera d’une famille de cent membres qu’un seul survivant ; Quel butin pourrait consoler alors quiconque ? Et quel héritage se partager ? En ces mêmes moments, les survivants entendront un cri leur annonçant un malheur plus grand : « l’Antéchrist vous a remplacé parmi vos enfants ! » Ils abandonnerons alors tout et retournerons chez eux. Ils enverrons en éclaireurs dix cavaliers. Le prophète (sws) disait : « Je connais leurs noms, les noms de leurs pères ainsi que la couleur de leurs chevaux. Ce seront parmi les meilleurs hommes sur terre en ces temps-las. » [307]
Ce hadith nous renseigne sur l’ampleur de cette guerre et le grand nombre de morts parmi les deux camps.
5- Abu al-Darda’ rapporte que le prophète (sws) a dit : « La capitale des musulmans le jour de la grande tuerie sera Damas, une des meilleures ville du Sham » [308]
6- Abu Hurayra rapporte que le prophète (sws) a dit : « Avez-vous déjà entendu parler d’une ville dont une partie est sur terre et l’autre partie en mer ? » Ses compagnons lui dirent : oui, ô messager de Dieu ! » il dit alors « L’heure ne viendra pas que soixante-dix mille musulmans parmi les fils d’Isaac la conquerront. Lorsqu’ils arriveront, ils ne combattront pas avec leurs armes ni ne lanceront des flèches ; ils diront : La ilaha illa-llah wa-llahu akbar » (Il n’y a pas de divinité sinon Dieu. Dieu est grand) et la première partie qui est en mer tombera. Puis, ils diront une seconde fois : « la ilaha illa-llah allau akbar » et la seconde partie tombera. Puis, ils diront une troisième fois « la ilaha illa-llah allau akbar » et ils l’investiront en bénéficiant de son butin. Puis, alors qu’ils seront en train de partager le butin, ils entendront un cri : « l’Antéchrist est sorti ! Alors, ils abandonneront tout et reviendront. » [309]
Pourles exégètes, cette ville n’est autre que Constantinople comme l’a indiqué le hadith d’Abu Hurayra susdit.
Ce hadith nous informe du grand nombre de chrétiens qui se convertiront à l’Islam à la fin des temps.

[299] le mot emprunté par le prophète (sws) pour dépeindre cette grande guerre est le mot « malhama » qui signifie « boucherie. »
[300] comme nous l’avons déjà vu dans le premier chapitre, Constantinople a été conquise par les musulmans, une première fois, en l’an 1453 et elle sera conquise une seconde fois quelques temps avant l’apparition de l’Antéchrist comme nuos allons le voir dans ce point. Ahmad Shakir considèrent que les musulmans ont perdu cette ville depuis que Kemal Ataturk a fondé au début du xx ième siècle la République laïque de Turquie.
[301] int. « les fils de blonde » : Nom que donnaient jadis les Arabes aux Romains. On pourrait comprendre à travers cette appelation ou celle de « Romains » les Occidentaux d’une façon générale.
[302] Rapporté par Bukhari
[303] Rapporté par Muslim
[304] Rapporté par Abu Dawud et autes. Al-Albani le juge authentique.V. al-qiyama al-sughra
[305] Ville de Syrie proche d’Alep.
[306] Rapporté par Muslim
[307] Rapporté par Muslim
[308]Rapporté par Abu Dawud et autres. Al-Albani le juge authentique. V. al-qiyama al-sughra
[309] Rapporté par Muslim

 

http://www.muslimfr.com/modules.php?name=News&file=article&sid=33

http://kalam.over-blog.net/article-26406656.html)

e6un7

Le prophète et la pédagogie du dialogue avec les gens du Livre

la-sira-menu7.jpg


Durant sa vie à la fois comme chef religieux et comme homme d’Etat, le Prophète Mohammad (que la paix soit sur lui) faisait preuve d’une grande sensibilité et de respect dans ses relations avec « les Peuples du Livre », les Juifs et les Chrétiens. Dans l’esprit de la révélation divine, le Prophète Mohammad interdisait de faire du mal aux non Musulmans et demandait aux Musulmans de bien les traiter. Il dit un jour à ce propos :
« Celui qui fait du mal à un Juif ou à un Chrétien trouvera en moi son adversaire au Jour du Jugement.»
La première chose que le Prophète Mohammad (que la paix soit sur lui) fit après s’être établi à Médine, où il avait été invité comme chef, fut de conclure un traité entre les Musulmans et les gens du Livre (les Juifs et les Chrétiens). D’après ce traité, les Musulmans garantissaient à ceux-ci la liberté de croyance et leur accordaient les mêmes droits et obligations que ceux dont ils jouissaient eux-mêmes.

a- Des envoyés de la part du Messager au Yémen [9]
Le Prophète envoya Mu‘âd Ibn Jabal et Abû Musâ AlAsh ‘arî au Yèmen. Il leur prodigua les recommandations suivantes :
« Optez pour la facilité et non la difficulté et soyez annonciateur de la bonne nouvelle et non de la mauvaise » et il dit en s’adressant à Mu‘âd : « tu vas certainement rencontrer des gens du livre, tu dois commencer par leur apprendre d’abord l’attestation, puis, s’ils obéissent, dis leur que Dieu (qu’ils ont obéi) a prescrit pour eux une aumône à prendre des riches pour être donner aux pauvres, s’ils t’obéissent n’acceptent aucun argent (comme récompense), et prend garde à la prière de celui qui a subi une injustice.. »[10]
Nous voyons que le Prophète a recommandé à Mu‘âd d’utiliser la pédagogie dans sa communication avec les gens du Livre :
- D’abord le plus facile et le plus important : l’attestation que Dieu est Un et que Muhammad est son messager.
- Puis les prescriptions, en expliquant leur valeur sociale (pour exemple, l’instauration de l’aumône légale pour assurer l’équilibre de la société).

b- Les Chrétiens de Najran
Quand une délégation de Chrétiens vint à Médine en provenance de Najran, une ville du sud-ouest d‘Arabie, le Prophète les reçut dans sa mosquée et les invita à dire leurs prières à l’intérieur de la mosquée. Les Musulmans disaient leurs prières d’un côté de la mosquée et les Chrétiens de l’autre. Au cours ce cette visite, le Prophète discuta aimablement avec eux sur de nombreux sujets. [11]
Ceci prouve la considération du prophète pour les gens du Livre et le souci d’établir une solidarité humaine et spirituelle entre les croyants de toutes les religions.

c-Le Négus[12]
Allah a révélé au sujet du Négus :
« Oui il y a parmi les gens du livre qui certes croient en Dieu et en ce qu’on a fait descendre vers vous et en ce qu’on a fait descendre vers eux, humbles qu’ils sont devant Dieu, et ne vendant pas point les signes de Dieu à vil prix. Voilà ceux dont le salaire est auprès de leur Seigneur. »[13].
Le Prophète lui-même a accompli la prière de la mort en son hommage (prière sur l’absent).
Il faut également mentionner l’échange entre ce roi issu du christianisme et les compagnons du Prophète (paix et salut sur lui). Le contexte était le suivant : Ja'far (qu'Allah soit satisfait de lui) et sa femme, Asmâ' bint 'Umays furent l'objet d'une persécution atroce infligée de la part des polythéistes. Sur ce, le Prophète leur accorda l'autorisation d'émigrer en Abyssinie chez le Négus, avec les autres musulmans victimes du traitement injuste. Le Prophète leur dit :
« Il y a dans ce pays un roi juste »
Quraych délégua 'Amr ibn Al-'As -avant son ralliement à l'islam- et 'AbdAllâh ibn Abû Rabi'a au Négus et les chargea de cadeaux pour celui-ci ainsi que pour ses patriarches. Ces délégués eurent pour but d'obtenir le consentement du Négus à remettre les émigrants musulmans à Quraych. Ja'far occupa le point de mire au cours des pourparlers entretenus avec le Négus.
Oum Salama (qu'Allah soit satisfait d'elle) qui fit partie des émigrants, rapporta :
« … Puis, le Négus nous invoqua à sa rencontre. Nous nous réunîmes avant d'y aller. Nous dîmes les uns aux autres: « Le roi va vous interroger sur votre religion. Exposez donc clairement ce à quoi vous croyiez et que Ja'far ibn Abû Tâlib soit exclusivement votre porte-parole ». Nous allâmes ensuite voir le Négus qui était entouré de ses patriarches, endossant leurs soutanes, vêtus de leurs calottes et retenant leurs livres entre les mains. Nous trouvâmes chez lui aussi 'Amr ibn Al-'As et 'Abd-Allâh ibn Abû Rabi'a. Quand nous prîmes place, le Négus nous adressa la parole, en disant: « Quelle est donc cette nouvelle religion que vous avez inventée, en abjurant celle de votre tribu, et sans toutefois que vous convertissez à la mienne ou à n'importe quelle autre religion bien connue ? »
Ja'far ibn Abû Tâlib s'approcha alors de lui et dit: « Ô roi ! Nous étions des gens ignares : nous adorions les fétiches, nous magnions les bêtes crevées, nous commettions les turpitudes, nous nuisions à nos liens de famille, nous portions atteinte au voisinage, et le fort parmi nous n'hésitait jamais à fouler aux pieds le faible. Nous restions sur cet état jusqu'à ce qu'Allah nous a envoyés un Messager pris parmi nous. Nous connaissons sa lignée et nous sommes sûrs de sa sincérité, de son honnêteté et de sa dignité. Il nous appelle à vouer un culte exclusif à Allah l'Unique et à quitter les idoles de pierre que nous adorions avec nos ancêtres. Il nous exhorte à la franchise et nous avertit contre la trahison des dépôts. Il nous prêche aussi d'entretenir nos liens familiaux, de s'attacher au bon voisinage, de s'abstenir des grands péchés et d'arrêter les effusions du sang. Il nous enjoint de ne jamais commettre les turpitudes, ni de faire de faux témoignage, ni de s'accaparer des biens des orphelins, ni de lancer des accusations contre les femmes chastes. Il nous invite à adorer Allah, l'Unique sans jamais Lui donner d'associé, d'accomplir la prière (Al-Salât), de faire l'aumône légale (Al-Zakât), de jeûner le mois de Ramadan (Al-Siyâm). Nous lui avons donné foi, nous avons cru en lui et nous l'avons suivi en se conformant à ce qui lui a été révélé de la part d'Allah. Nous avons donc considéré comme licite ce qu'il nous l'a déclaré comme tel, et vice-versa. Notre tribu, ô roi, s'était mise à nous agresser. Elle nous avait cruellement persécutés pour nous forcer à abjurer notre foi et nous faire retourner à l'adoration des fétiches. Après tant de traitements injustes, d'accablements et de contraintes pour nous séparer de notre religion. Nous avons, donc, décidé d'émigrer vers ton pays, nous vous avons donné la prédilection et nous avons désiré votre voisinage. Nous souhaitons donc que chez vous nous soyons à l'abri d'injustices nouvelles. »
Le Négus dit alors à Ja'far ibn Abû Tâlib : « Vous avez quelque fragment de ce qu'Allah a révélé à ton prophète? »
Ja'far répondit par l'affirmative et le Négus de lui en ordonner la lecture. Ja'far récita alors: « Kâf, Hâ, Yâ, 'Ayn, Sâd. C'est un récit de la miséricorde de ton Seigneur envers Son serviteur Zacharie. Lorsqu'il invoqua son Seigneur d'une invocation secrète, et dit: "Ô mon Seigneur, mes os sont affaiblis et ma tête s'est enflammée de cheveux blancs. (Cependant), je n'ai jamais été malheureux (déçu) en te priant, ô mon Seigneur» [14]
Ja'far ayant terminé une partie de la sourate, le Négus se mit à pleurer au point d'avoir mouillé sa barbe de ses larmes, tel fut aussi l'état de ses patriarches qui mouillèrent leurs livres des larmes de leurs yeux sous l'émotion qui les gagnait par les paroles d'Allah.
Le Négus s'adressa alors à nous, en disant: « Certes, ce qu'a été révélé à votre Prophète et ce qu'a été révélé à Jésus, émanent de la même source de Lumière »
Puis, il se tourna vers 'Amr et son compagnon et leur dit: « Allez-vous-en ! Par Dieu ! Je ne les vous remettrai jamais. »
Umm Salama poursuivit son récit et dit :
« Quand nous sortîmes de chez le Négus, 'Amr ibn Al-'As se mit à nous menacer en disant à son compagnon : « Par Dieu! Je viendrai demain voir le roi et je lui raconterai ce que soulèvera sa colère contre eux et rendra son cœur plein de haine à leur détriment. Je l'inciterai à les exterminer jusqu'au bout »
‘Abd-Allâh ibn Abû Rabi'a lui répondit : « Ne le faites pas, ô 'Amr. Ils sont nos parents, même s'ils se sont opposés à notre religion ». – « Laissez-cela à part, dit 'Amr, par Dieu! Je l'informerai de tout ce qui les mettra dans une situation périlleuse. Par Dieu! Je lui dirai qu'ils prétendaient que Jésus, fils de Marie n'est qu'un serviteur.»
Au lendemain, 'Amr vint trouver le Négus et lui dit : « Ô roi ! Ceux-ci mêmes que vous avez hébergés et protégés, inventent des mensonges à l'encontre de Jésus fils de Marie. Veuillez les réunir pour les interroger sur ce qu'ils prétendent à son propos. »
Ayant eu connaissance de ceci, nous fûmes extrêmement accablés et chagrinés. Les uns disent aux autres : « Qu'est-ce que vous direz au sujet de Jésus, fils de Marie si le roi vous pose la question à son sujet ? » Nous répondîmes : « Par Allah ! Nous ne dirons à son sujet que ce qu'Allah a révélé à son sujet. Nous ne trahirons d'un pouce ce que fut révélé à notre Prophète. Advienne que pourra ». Nous nous mîmes d'accord pour laisser la parole à Ja'far ibn Abû Tâlib encore une fois.
Une fois chez le Négus, nous trouvâmes chez lui ses patriarches dans un état typiquement semblable à celui de la dernière fois. Nous y trouvâmes aussi 'Amr ibn Al-'As et son compagnon. Le Négus commença le premier à parler et nous dit : « Que dites-vous au sujet de Jésus, fils de Marie ? » Ja'far répondit : « Nous disons à son sujet ce qu'a été révélé à notre Prophète Muhammad (psl). » Le Négus demanda : « Et qu'est ce qu'il en dit ? » – « Il dit qu'il est le serviteur d'Allah et de Son envoyé, Son esprit et Sa parole qu'Il a envoyé à la Vierge Marie ». Dès que le Négus eut entendu les paroles de Ja'far, il tapa la terre de sa main, en disant : « Par Dieu! Il n'y a point de différence entre ce que le fils de Marie avait dit et ce qu'a été révélé à votre Prophète. » Au grand scandale des patriarches, ils s'éloignèrent du Négus qui leur dit : « Même si vous vous éloignez de moi ! » Puis, il se tourna vers les musulmans et leur dit : « Allez-vous-en vous êtes en sécurité! Quiconque vous adresse une parole obscène sera assujetti à une amende. Et quiconque vous agresse, sera puni. Par Dieu! Je préfère votre sécurité à la possession d'un mont d'or ». Puis, il regarda 'Amr et son compagnon et dit: « Rendez à ces deux hommes-là leurs cadeaux. Je n'en ai point besoin. »
Umm Salama reprit : « Consternés et déçus, 'Amr et son compagnon partirent. Quant à nous, nous passâmes un séjour parfait chez le Négus qui fut le plus généreux des hommes.
Quand une délégation de Chrétiens d’Abyssinie vint à Médine, le Prophète Mohammed (que la paix soit sur lui) les hébergea dans une mosquée et prit personnellement soin d’eux. En leur servant à manger, il leur dit qu’ils avaient été si généreux et obligeants envers ses compagnons qui avaient émigré dans leur pays qu’il tenait à les honorer lui-même. »

d- Le roi des Qubt [15]
On cite les échanges qui ont eu lieu entre le Prophète et ce roi :
Le prophète lui proposa dans une lettre pleine de douceur de respect et de sagesse d’embrasser la religion de l’unicité. En retour, celui-ci lui offrit de précieux cadeaux dont Maria qui lui donna son enfant Ibrahim qui mourut peu de temps après sa naissance. Le Prophète a accepté tous les cadeaux du roi, excepté un médecin, car disait t-il, « notre alimentation est mesurée ».
Les Coptes d’Égypte bénéficient d’un statut particulier et d’un rang distingué dans la mesure où le Messager de Dieu - paix et bénédictions sur lui - a fait à leur égard des recommandations spécifiques.
La Mère des Croyants Umm Salamah - que Dieu l’agrée - rapporte que le Messager de Dieu - paix et bénédictions sur lui – donna les recommandations suivantes avant de mourir :
« Je vous recommande par Allâh les Coptes d’Egypte. Vous les vaincrez et ils seront pour vous un appui matériel et un renfort dans le chemin d’Allâh »[16]
Les faits historiques confirmèrent ce que le Prophète - paix et bénédictions sur lui - avait annoncé. En effet, les Coptes accueillirent les conquérants musulmans et leur ouvrirent les bras quand bien même les Byzantins qui les gouvernaient auparavant étaient chrétiens comme eux. Puis, les Coptes embrassèrent la religion d’Allah en grand nombre ...
L’Egypte fut la porte de l’Islam pour l’Afrique toute entière et ses habitants furent désormais des appuis et des renforts dans le chemin de Dieu. Abû Dharr - que Dieu l’agrée - rapporte que le Messager de Dieu - paix et bénédictions sur lui - dit :
« Vous conquerrez une terre où l’on traite du qirât. Soyez pleins d’égard envers sa population car elle dispose d’une dhimmah et d’un lien de parenté." Dans une variante : "Vous conquerrez l’Egypte, une terre où l’on use du qirât (une fraction du dirham et du dinâr et d’autres monnaies, fréquemment utilisée par les Egyptiens et qui est encore en cours dans le cadastre, l’orfèvrerie et toutes sortes de choses divisibles en 24 qirâts), lorsque vous la conquerrez, soyez pleins d’égard envers sa population car elle dispose d’une dhimmah et d’un lien de parenté" et dans une autre variante "elle dispose d’une dhimmah et d’un lien matrimonial »[17]
Selon les explications des avants, le lien de parenté fait référence au fait que Hagar, la mère d’Ismaël - paix sur lui - est des leurs (Egyptienne) alors que le lien matrimonial fait référence au fait que Maria, la mère d’Ibrâhîm, le fils du Messager de Dieu - paix et bénédictions sur lui - est des leurs.[18]
D’après Ka`b Ibn Mâlik Al-Ansârî : J’entendis le Messager de Dieu - paix et bénédictions sur lui - dire :
« Lorsque l’Egypte sera conquise, soyez pleins d’égard envers les Coptes car ils disposent d’un lien de sang et de parenté" et dans une narration "ils disposent d’une dhimmah et d’un lien de parenté" signifiant par là que la mère d’Ismaël était des leurs. » [19]
Ici, le Messager donne aux Coptes plus de droits que les autres car ils bénéficient de la dhimmah c’est-à-dire le pacte de Dieu et de Son Messager et le pacte de la communauté musulmane, un pacte digne d’être honoré et soigné. Ils disposent également de liens de parenté et de sang qui leur sont exclusifs dans la mesure où Hagar était des leurs ainsi que Maria la Copte qui donna au Prophète - paix et bénédictions sur lui - son fils Ibrâhîm

e- Omar à Jérusalem
Le calife confia les affaires de l'Etat à Ali et se rendit à Jérusalem. Il avait un serviteur pour seule escorte et il n'y avait qu'un chameau qu'ils chevauchaient chacun à leur tour. Le jour de leur arrivée à Jérusalem, c'était le tour du serviteur de monter la bête :
« Commandeur des croyants, je te cède la monture, ce serait d'un piètre effet aux yeux des gens si je montais la bête, tandis que toi tu la guides. »
« Non », répondit Omar, « je ne vais pas me montrer injuste. L'honneur de l'islam est amplement suffisant pour nous tous. »
Abu Obaid, Khalid, Yazid et les autres officiers de l'armée s’étaient avancés pour recevoir le calife. Tous portaient des tuniques de soie, ce qui rendit Omar furieux. Il fit de vifs reproches à ses généraux en disant :
« Avez-vous donc tant changé en l'espace de deux ans ? Qu'est ce que cet accoutrement ? Même si vous aviez fait cela 200 ans avant, je vous aurais démis. »
Les officiers répondirent : « Nous sommes dans un pays où la qualité du vêtement atteste le rang de l'homme. Si nous portons des vêtements ordinaires nous inspirerons peu de respect aux gens. Cependant, nous portons nos armes sous nos robes de soie. » Cette réponse apaisa la colère du calife.
Ensuite Omar signa le traité de paix connu jusqu'à nos jours sous le nom "Assurance de Omar". Il se présenta comme suit (extrait) :
« Du serviteur de Dieu et commandeur des croyants, Omar.
Les habitants de Jérusalem sont assurés de la sécurité de leur vie et de leurs biens. Leurs églises et croix seront préservées. Leurs lieux de culte resteront intacts. Ils ne pourront être confisqués ou détruits. Ce traité s'applique à tous les habitants de la cité. Les gens seront tout à fait libres de suivre leur religion, ils ne devront subir aucune gêne ou trouble… »
[Ref. At-tabari, op.cit, 2éme partie page 449.
Le patriarche orthodoxe de Jérusalem publia le 01 janvier 1953 une copie de l’original du manuscrit de la librairie d’Al-fanar (dans un des districts administrés par Istanbul) de ce qui serait « L’assurance de Omar » (Bibliothèque du Patriarcat de Jérusalem, Document n° 552).]

Les portes de la ville étaient ouvertes. Omar se dirigea directement vers le Temple de David (Masjid Al Aqsa.) Il fit sa prière sous l'arche de David.
Il visita ensuite la plus grande église de la ville. Il s'y trouvait justement lorsque vînt l'heure de la prière de l'après midi.
« Tu peux faire ta prière dans l'église », dit l'évêque. « Non », dit Omar. « Si je fais cela, il pourrait arriver un jour que les musulmans prennent cette excuse pour s'emparer de votre église. »
Ainsi, il préféra faire sa prière sur les marches de l'église. De plus, il donna un écrit à l'évêque, qui stipulait que les marches ne devaient pas être utilisées pour la prière en commun ni pour l'appel à la prière.

f- La mosquée d'Omar
Omar voulut bâtir une mosquée à Jérusalem. Il demanda à l'évêque quel site conviendrait le mieux à son projet. L'évêque lui suggéra le Sakhra, à savoir le rocher où Allah s'adressa au Prophète Jacob. Les chrétiens y avaient amoncelé des immondices pour irriter les juifs. Omar lui-même prit part au nettoyage. Jérusalem, cité du Christ était ainsi témoin du sens de l'équité qui caractérisait l'Islam et qui est une conséquence du bon dialogue, du respect et de la reconnaissance de l’autre. Lorsque toute trace d'impureté fut enlevée, on bâtit une mosquée à cet endroit qui existe encore de nos jours et est connue sous le nom de Mosquée de Omar.

3 La reconnaissance mutuelle : une autre dimension du dialogue

Souvent, le concept de « tolérance » est utilisé dans le cadre du dialogue interreligieux. On ne trouve nul part dans le Coran ou la Sunna ce concept. Tolérer, peut conduire à accepter quelqu’un à contre cœur ou avec des réserves et garder sa distance par rapport à lui : certains historiens prétendent que ce mot est né des conflits entre protestants et catholiques.
Or, en Islam, la tolérance est une reconnaissance mutuelle c'est-à-dire qu’elle exige un dialogue permanent et un partage :
« Ô hommes, Nous vous avons créés d’un mâle et d’une femelle, et nous avons fait de vous des nations et des tribus, pour que vous vous entre-connaissiez »[20]
Le croyant est amené grâce à son éducation spirituelle à aimer l’autre, car son cœur est rempli d’amour de Dieu et de son Prophète et « Dieu n’a assigné deux cœurs au ventre d’aucun homme »[21], d’où il ne peut qu’aimer les créatures sans distinction et communiquer avec elles sans préjugés.
Le croyant vrai comprend par le biais de la pratique des prescriptions divines et de l’éducation spirituelle muhammadienne : que le seul juge est Dieu !
Il comprend aussi que les croyances peuvent être différentes ou divergentes, et il comprend et communique avec l’autre en l’aimant et en le respectant : car l’être humain quel que soit sa race ou sa religion est issu du souffle de Dieu[22].
Nûr Al yaqîn fî sîrati sayyidi almursalîn du Sheikh Muhammad Al khadrî, les éditions : Dar al-jîl Beyrût et Dar ammâr Oman, 1995, p. 309.


[9] Nûr Al yaqîn fî sîrati sayyidi almursalîn du Sheikh Muhammad Al khadrî, Ed. Dar al-jîl Beyrût et Dar ammâr Oman, 1995, p. 303-304

[10] Al Bukhâri n° 4341 et Muslim sous le numéro 1733

[11] La Sira d’Ibn Ishâq et voir Nûr Al yaqîn fî sîrati sayyidi almursalîn du Sheikh Muhammad Al khadrî, Ed.Dar al-jîl Beyrût et Dar ammâr, Oman, 1995, p. 309

[12] Voir Nûr Al yaqîn fî sîrati sayyidi almursalîn du Sheikh Muhammad Al khadrî, Ed.Dar al-jîl Beyrût et Dar ammâr, Oman, 1995, p. 233-234

[13] Coran Sourate 3 verset 199

[14] Coran, XIX, 1-4

[15] Voir Nûr Al yaqîn fî sîrati sayyidi almursalîn du Sheikh Muhammad Al khadrî, Ed. Dar al-jîl Beyrût et Dar ammâr, Oman, 1995, p. 232-233
Le Muqawqas roi des coptes a beaucoup apprécié la lettre du prophète : il dit de lui : « il a l’outils de la prophétie » et il dit au messager : « tu es un sage venant de chez un sage »

[16] Cité par Al-Haythamî dans Majma` Az-Zawâ’id, volume 10, p. 62 , rapporté par At-Tabarânî, ses narrateurs sont ceux du Sahîh


[17] Ces deux énoncés figurent dans Sahîh Muslim, numéro 2543, chapitre de la recommandation du Prophète - paix et bénédictions sur lui - au sujet du peuple d’Egypte, et dans Musnad d’Ahmad, volume 5, p. 174

[18] Cf. An-Nawawî dans Riyâd As-Sâlihîn "Les Jardins des Vertueux", hadith 334, édition Al-Maktab Al-Islâmî Sans surprise, l’Imâm An-Nawawî mentionna ce hadîth dans son livre Riyâd As-Sâlihîn, chapitre de "la bienfaisance envers les parents et l’entretien des liens de parenté", mettant en avant ce lien de parenté que Dieu et Son Messager ont ordonné d’entretenir entre les musulmans et les habitants d’Egypte avant même qu’ils n’embrassent l’islam.

[19] Cité par Al-Haythamî, volume 10, p. 62 ; il dit : rapporté par At-Tabarânî, selon deux chaînes de narrateurs, l’une d’elle étant une chaîne du Sahîh. Il fut également rapporté par Al-Hâkim selon la deuxième transmission. Il le jugea authentique selon le critère des deux Sheikh , jugement partagé par Adh-Dhahabî, volume 2 p. 753, et selon Az-Zuhrî : le lien de parenté désigne le fait que la mère d’Ismaël était des leurs.


[20] Sourate 49, verset 13

[21] Sourate 33 verset 4 : on voulait faire allusion au fait que des sentiments opposés à l’égard de quelqu’un ou de quelque chose ne pouvaient coexister en même temps chez un homme (dans le cœur d’un homme croyant).

[22] « Il lui donna sa forme parfaite et lui insuffla de Son esprit » (Coran, Sourate 32 verset 9).
 
Extrait de:http://www.doctrine-malikite.fr/Dialogue-interreligieux_a65.html
  • e6un7
 
 

Comment l'Islam gérait-il le problème de l'esclavage ?

L'Islam apparut au 7ème siècle de l'ère chrétien alors que l'esclavage était une réalité dans le monde. La religion islamique ne tolère l'esclavage que comme une mesure exceptionnelle, un système de protection des prisonniers de guerre. En effet, après les batailles, trois possibilités s'offraient aux chefs de guerre : tuer tous les prisonniers, les libérer ou en faire des esclaves. L'Islam a rendu la vie sacrée, et trucider les captifs aurait été contraire à l'enseignement islamique. Les libérer sans contrepartie aurait garanti l'impunité pour les ennemis des musulmans — le Prophète avait cependant fait des exceptions, comme il sera vu plus loin. Il ne restait que l'option de l'esclavage, solution logique et en adéquation avec le contexte de l'époque qui destinait les captures de guerre à l'asservissement : la loi islamique interdit aux musulmans de prendre leurs ennemis pour esclaves si ceux-ci n'assujettissent pas les prisonniers musulmans à l'esclavage.

L'Islam a été envoyé comme religion de paix et de miséricorde pour les mondes. Il prohibe l'agression aux croyants, et n'autorise que les guerres défensives et libératrices. Il est venu libérer l'humanité d'une manière générale, la délier des carcans des fausses divinités (les idoles, le bas-monde, les passions, etc.) en particulier, et permettre aux nobles de révéler leur noblesse de caractère. Allâh dit : « La piété ne consiste pas à tourner sa face de l'Orient ou de l'Occident ; la piété, c'est croire en Dieu, au Jugement dernier, aux anges, aux Livres et aux prophètes ; la piété, c'est donner de son bien — quelque attachement qu'on lui porte — aux proches, aux orphelins, aux indigents, aux voyageurs et aux mendiants ; la piété, c'est aussi racheter les captifs, accomplir la salât, s'acquitter de la zakât, demeurer fidèle à ses engagements, se montrer patient dans l'adversité, dans le malheur et face au péril. Telles sont les vertus qui caractérisent les croyants pieux et sincères », s. 2 Al-Baqara (La Génisse), v. 177 ; « Les aumônes sont destinées aux pauvres, aux nécessiteux, à ceux qui sont chargés de recueillir ces dons et de les répartir, à ceux dont les cœurs sont à gagner, au rachat des captifs, aux endettés insolvables, à ceux qui se consacrent à la cause de Dieu et aux voyageurs démunis. C'est là un arrêt de Dieu, et Dieu est Omniscient et Sage », s. 9 At-Tawba (Le Repentir), v. 60.

L'Islam procédait en trois étapes pour parvenir à l'abolition de l'esclavage :

Première étape : le Prophète de l'Islam avait pour mission d'éduquer les croyants et de renforcer leur spiritualité :
· Il affirmait aux maîtres qu'ils étaient eux et leurs esclaves issus d'une origine unique : « Vous êtes issus les uns des autres », « Vous êtes les enfants d'Adam, et Adam a été créé d'argile ».
· Le principe d'égalité était posé entre le maître et l'esclave : « Quiconque tuera son esclave, nous le tuerons. Quiconque rasera son esclave, nous le raserons. Quiconque émasculera son esclave, nous l'émasculerons », (rapporté avec quelques variations dans le Mousnad de l'imâm Ahmad, dans les Sounan des imâms Aboû Dâwoûd, An-Nasâ'î, At-Tirmidhî, Ibnou Mâjah et Ad-Dârimî).
· Le Messager d'Allâh déclarait que le maître n'avait aucun mérite sur son esclave, le seul critère de supériorité était la piété : « Un Arabe n'a strictement aucun mérite sur un non-Arabe, pas plus qu'un non-Arabe n'en a sur un Arabe, ni un Noir sur un Blanc, ni un Blanc sur un Noir, si ce n'est par la piété », (fragment du hadîth rapporté dans le Mousnad de l'imâm Ahmad).
· Le Saint Coran ordonne : « Soyez bons envers vos père et mère, vos proches, les orphelins, les pauvres, le proche voisin, le voisin lointain, le collègue et le voyageur, et les esclaves en votre possession, car Dieu n'aime pas, en vérité, le présomptueux, l'arrogant. », s. 4 An-Nisâ' (Les Femmes), verset 36. Vous pouvez épouser une femme parmi celles de vos esclaves croyantes. Dieu connaît mieux votre foi, car vous êtes les uns des autres. Et épousez-les avec l'autorisation de leur famille et faites-leur don d'une dot convenable », s. 4 An-Nisâ' (Les Femmes), verset 25.

· Le Prophète annonçait : « Vos esclaves sont vos frères. Quiconque dispose de l'un de ses frères doit le nourrir de ce dont il se nourrit lui-même et le vêtir de ce dont il se vêt lui-même. Ne leur demandez pas ce qui dépasse leur capacité. Et si vous le faites, alors aidez-les », (fragment d'un hadîth rapporté par Aboû Dharr , Al-Boukhârî, At-Tirmidhî et Ahmad) ; et pour ménager les sentiments des esclaves, il ajoutait : « Que nul d'entre vous ne dise : Voici mon serviteur ou voici ma servante ! Mais qu'il dise : Mon garçon et ma fille ! » C'est dans cet esprit qu'Aboû Hourayrah interpella un homme sur une monture tandis que son serviteur court à pied derrière lui : « Fais-le monter derrière toi, car il est ton frère et son âme est comme la tienne ! »
· Le Prophète ordonnait aux maîtres de parler aux esclaves de manière à ce qu'ils sentissent l'amour familial et qu'ils oubliassent leur statut d'esclaves. Il dit en substance : « Dieu les a mis en votre possession. Et s'Il le voulait, c'est vous qu'il aurait mis en leur possession ».

Deuxième étape : l'Islam préparait psychologiquement les esclaves à leur future liberté en les aidant à se réapproprier leur humanité et leur dignité, à prendre conscience de leur individualité ; puis il les laissait agir de leur propre chef afin qu'ils réclamassent, le moment opportun, leur libération. Sans ambages, l'Islam aurait pu explicitement interdire l'esclavage, mais cela aurait été ignorer des réalités psychologiques, sociologiques et politiques entourant le concept même de l'esclavage. La liberté ne s'octroie pas, elle se gagne : un simple décret supprimant l'esclavage ne libère pas l'esclave, car lui-même ne s'est pas délié intérieurement de sa servitude. A l'appui de cette affirmation, l'expérience américaine : Abraham Lincoln avait effectivement aboli l'esclavage d'un coup de plume, mais les esclaves libérés extérieurement, parce qu'ils n'avaient jamais été confrontés aux impératifs de la vie active, ils ne pouvaient se débrouiller seuls dans le monde libre. Façonnés par la servitude, les esclaves étaient habitués à courber l'échine, leur sens des responsabilités et leur aptitude à assumer les conséquences de leurs actes sont émoussés à l'extrême : ils ne supportaient pas le poids de leur liberté et revenaient supplier leurs anciens maîtres de les reprendre comme esclaves.
· L'Islam exigea en premier lieu le bon traitement des esclaves : cela suffit à rétablir leur équilibre psychologique déviant, à leur rendre leur estime d'eux-mêmes. Il faut rappeler que ceux qui combattaient les musulmans étaient souvent des esclaves des Romains, des hommes qui n'avaient jamais goûté à la liberté : cette étape était donc une nécessité.

· Toujours dans l'esprit de rendre l'humanité aux esclaves, le Messager scellait des liens fraternels entre certains esclaves et certains notables arabes : son esclave affranchi Zayd et son oncle Hamzah ; l'affranchi Bilâl Ibnou Rabâh et le notable Khâlid Ibnou Rouwayh Al-Khath'amî ; Khârijah Ibnou Zayd et Aboû Bakr (que Dieu les agrée tous). Cette fraternisation constituait un véritable lien aussi puissant que celui du sang.
· Le Prophète maria sa cousine Zaynab Bintou Jahsh à son affranchi Zayd , élevant celui-ci au rang des notables qouraïchites. Puis il le promut à la direction d'une armée dont les soldats n'étaient autres que des notables arabes parmi les Mouhâjirîn et les Ansâr. Lorsque Zayd trouva la mort au champ de bataille, le Messager d'Allâh désigna son fils, Oussâmah Ibnou Zayd, à la tête de l'armée qui comptait dans ses rangs Aboû Bakr As-Siddîq et 'Omar Ibnou Al-Khattâb , les deux futurs illustres successeurs du Prophète. Non seulement le Prophète donnait aux esclaves un statut d'égalité humaine, mais en plus, il leur permettait de diriger et de gouverner des hommes libres. Il déclarait : « Obéissez aux ordres même si vous êtes gouvernés par un esclave noir abyssin, dont la tête ressemble à un raisin sec, du moment qu'il vous dirige selon le Livre de Dieu — Exalté soit-Il », (rapporté par Al-Boukhârî, Ahmad et Ibnou Mâjah).
· Le Prophète ordonnait aux croyants de donner de l'instruction aux esclaves. Par l'étude de l'histoire de l'Islam, on s'aperçoit qu'un grand nombre de savants — comme Nâfi' , l'un des narrateurs de hadîths les plus fiables et les plus connus —, et même des gouverneurs musulmans étaient d'anciens esclaves. Ce qui montre bien le degré d'érudition qu'ils avaient avant même d'avoir retrouvé la liberté.
· 'Omar Ibnou Al-Khattâb était un bel exemple du respect des esclaves et des affranchis. Bilâl Ibnou Rabâh s'opposa un jour à lui avec virulence sur le mode de répartition du butin. Alors qu'en tant que calife, 'Omar aurait pu imposer sa volonté, il ne s'emporta pas et se contenta d'implorer : « Seigneur, préserve-moi de Bilâl et de ses partisans ! » Une fois, un copte remporta une course de cheval l'opposant au fils du gouverneur d'Egypte. Le perdant, dépité, frappa le vainqueur avec son fouet. Le copte porte son cas devant 'Omar Ibnou Al-Khattâb lors du pèlerinage annuel des musulmans. Devant toute la foule, 'Omar tendit son fouet au plaignant et lui dit : « Frappe celui qui t'a frappé ! », puis il réprimanda le gouverneur d'Egypte en lui disant : « Pourquoi réduisez-vous à l'esclavage les hommes qui par naissance sont nés libres ? »

Troisième étape : l'Islam libéra effectivement les esclaves à la faveur de diverses occasions.
· Dès la fin de la première bataille livrée par les croyants, celle de Badr, le Messager d'Allâh offrit la liberté aux prisonniers s'ils enseignaient la lecture et l'écriture, ou s'ils rendaient des services similaires aux musulmans.
· Le Prophète incitait les croyants à pratiquer l'affranchissement volontaire et gratuit (« al-'itq »), conformément à l'injonction coranique « Ensuite, c'est soit la libération gratuite, soit la rançon, jusqu'à ce que la guerre dépose ses fardeaux », s. 47, Mouhammad, v.4.

Ce verset prouve que l'asservissement n'était pas une règle universelle ni une nécessité absolue : c'est une simple option à laquelle l'armée musulmane pourra recourir si les circonstances et la conjoncture l'exigent. Le Prophète lui-même est le premier à donner l'exemple, suivi en cela par les Compagnons : Aboû Bakr dépense des sommes colossales pour le rachat des esclaves à leurs maîtres qouraïchites païens, après quoi il les libère.
· Les musulmans sont également invités à faciliter le contrat d'affranchissement (« al-moukâtabah ») : elle consiste à accorder à l'esclave sa liberté lorsqu'il prend l'initiative de la demander, moyennant une somme d'argent convenue entre lui et son maître. L'affranchissement est dans ce cas obligatoire : le maître ne peut ni le refuser ni le reporter, quand la libération ne représente pas un danger pour la sécurité intérieure de la société islamique et dès que la somme d'argent convenue lui a été versée. Dès lors, tout le travail que l'esclave effectuera pour son maître sera rémunéré ; s'il le souhaite, il peut travailler à l'extérieur pour réunir le montant de son rachat. En cas de litige, l'État (c'est-à-dire le juge ou le dirigeant) intervenait pour exécuter de force le contrat d'affranchissement. L'Europe au 14e siècle emprunta le procédé islamique, soit sept siècles après que l'Islam l'eut initié.
· Le Trésor Public était mis à contribution, lorsque le budget le permettait, pour acheter des esclaves aux maîtres et les libérer. Yahyâ Ibnou Sa'îd racontait: « 'Omar Ibnou 'Abd Al-'Azîz m'a envoyé en Tunisie en tant que responsable du Trésor Public. Après avoir collecté les impôts, j'ai fait quérir des pauvres auxquels seraient redistribuées les sommes perçues. Mais nous n'avons trouvé aucun pauvre, ni personne pour récupérer tout cet argent. 'Omar Ibnou 'Abd Al-'Azîz avait enrichi les gens. J'ai alors employé ces sommes à l'achat d'esclaves que j'ai affranchis ».

· Le Coran décrète : « Quiconque tue par erreur un croyant, qu'il affranchisse alors un esclave croyant et remette à sa famille le prix du sang », s.4, An-Nisâ' (Les Femmes), verset 92.
De ce verset on peut penser qu'au regard de l'Islam, l'esclavage est une mort, et libérer un esclave c'est redonner la vie à une âme.
· Le Prophète encourageait l'affranchissement des esclaves pour expier n'importe quelle faute qu'un homme commet : l'humain étant pécheur par nature, les péchés ne sont pas prêts de disparaître et le nombre des esclaves libérés de croître.
· Le fait de gifler l'esclave, sans qu'il y eût motif de correction — correction dont la gravité ne dépassait pas celle que le maître donnai à son enfant —, justifiait son affranchissement !

Le cas des femmes esclaves :

A toute époque, les femmes prisonnières de guerre et leur progéniture était les victimes les plus malmenées : considérées comme des trophées, elles étaient bafouées dans leur intimité ; défouloirs et objet de plaisir, elles passaient de mains en mains selon les caprices des vainqueurs. Les enfants nés des relations contraintes et violentes vont vivre une vie exécrable d'esclavage. Ne recevant aucun soutien financier de leur possesseur, les esclaves plongeaient dans la fange du vice.

A cette déplorable situation, l'Islam a apporté des mesures salutaires et lumineuses qui honoraient la femme esclave et sa descendance :
· L'Islam décréta que la femme n'est plus un butin auquel tout un chacun pouvait prétendre : elle était la propriété d'un maître unique, seul autorisé à avoir des rapports charnels avec elles ; elle n'était plus, par conséquent, réduite à la prostitution — sort autrefois habituellement réservé aux captives. Allâh dit : « Que ceux, cependant, qui, faute de moyens, ne peuvent pas se marier observent la continence jusqu'à ce Dieu, dans Sa générosité, pourvoie à leur indigence. Etablissez un contrat d'affranchissement en faveur de ceux de vos esclaves qui en expriment le désir, si vous les jugez dignes. Faîtes-les bénéficier d'une part des biens dont Le Seigneur vous a gratifiés. N'obligez pas vos jeunes esclaves, par esprit de lucre, à se prostituer alors qu'elles veulent rester chastes. Si une telle contrainte est exercée sur elles, Dieu leur accordera Son pardon et Sa miséricorde », s. 24 An-Noûr (La Lumière), v. 33.· Le maître devait nourrir son esclave comme il se sustentait, la vêtir, la préserver du vice, et accessoirement satisfaire ses besoins sexuels.
· Quand un enfant conçu avec son maître naissait, l'esclave et son nourrisson recouvraient automatiquement leur liberté. Si elle le souhaitait, elle pouvait devenir l'épouse du maître, quand celui-ci avait moins de quatre femmes.
· L'esclave-femme, tout comme l'esclave-homme, pouvait prétendre au contrat d'affranchissement.

Conclusion :

La libération des esclaves en masse n'a pas connu de précédent avant l'Islam, ni de meilleur exemple après lui jusqu'à l'ère moderne. Ceci pour une simple raison : les croyants avaient affranchi des esclaves uniquement pour l'amour de Dieu, la recherche de Son agrément. Le traitement des esclaves, aux premiers temps de l'Islam, avait atteint un degré d'humanité inégalé, au point que les esclaves affranchis refusaient de quitter leurs anciens maîtres, alors qu'ils en étaient parfaitement capables après s'être libérés financièrement et s'être habitués à s'autogérer : les liens familiaux et fraternels tissés entre les maîtres et les esclaves n'étaient pas étrangers à ce choix. La loi islamique confère et garantie à l'humain entravé sa dignité humaine que nul ne peut ni en parole ni en acte remettre en cause. Par toutes les mesures susvisées, l'Islam encourageait les esclaves à solliciter leur liberté et leur fournissait les moyens d'y parvenir. Il évitait ainsi de rester sur de simples bonnes intentions qui conduisaient inévitablement à l'aggravation de la situation jusqu'à l'éclatement des révolutions socio-économiques sanglantes. La liberté des hommes est la finalité de l'Islam, et pour y parvenir, la religion « (...) faisait appel aux sentiments d'amour et d'affection entre les différentes composantes de la société, avant qu'elles ne s'entretuent pour ces droits, comme cela a eu lieu en Europe, où les exécrables tueries ont tari les sentiments et transmis des haines héréditaires. Ainsi, tout le bien ayant pu être récolté par l'humanité s'en est trouvé corrompu pendant son parcours », dixit Mouhammad Qoutb dans Shoubouhât hawl Al-Islâm (Controverses sur l'Islam).

http://www.al-wassat.com/index.php?option=com_content&view=article&id=138:la-reponse-de-lislam-au-probleme-de-lesclavage&catid=21:societe&Itemid=20

La vie et la mort vue d’un angle médico-islamique

 
image002_gif-assalam-alaykoum.gif

Par : Docteur Salama ESSAKA

 

Chef de service et Professeur de cardiologie à la faculté de médecine d’Alexandrie

 

La vie a des aspects et des signes particuliers, ainsi qu’un sens bien défini. Les protéines, le protoplasme et l’eau ne sont pas synonymes de la vie, puisque la cellule avec touts ses composants pourrait être morte ou vivante, et l’organisme dans sa globalité avec toutes ses cellules, ses tissus et ses organes pourrait

être lui aussi mort ou vivant.

 

Lorsque l’organisme perd la qualité de la vie et passe à l’état de la mort, sa composition connue reste constante et ne varie pas pendant un certain temps, après lequel la décomposition vers ses composants élémentaires va s’entamer.

 

C’est alors que la vie est indépendante par elle-même, une chose contrariant l’organisme senti, une chose qui parvient dans les cellules et les organismes pour leur donner des spécificités et des qualités senties, et leur donner une force pour la survie et la croissance afin de rester sans décomposition…. Jusqu’à un terme bien défini.

 

Si on examine bien la notion de la vie on trouverait qu’elle a plus qu’un seul aspect. Le créateur,  gloire à lui s’est individualisé avec la vie absolue et éternelle, qui n’a ni début ni fin... Il n'y a rien qui Lui ressemble (ليس كمثله شيء) La consultation (Achoura)-11, et lorsqu’il veut une chose il lui dit seulement : "Sois"; et elle est aussitôt (كن فيكون)La famille d'Imran (Al-Imran)-47, et c’est lui qui du mort fait sortir le vivant, et du vivant, fait sortir le mort (يخرج الحي من الميت ويخرج الميت من الحي), Les bestiaux (Al-Anam)-95 , et c’est Lui qui a créé l’homme à partir d’une chose méconnue S'est-il écoulé pour l'homme un laps de temps durant lequel il n'était même pas une chose mentionnable (هل أتى على الإنسان حين من الدهر لم يكن شيء مذكوراً)L'homme (Al-Insan)-1 

 

 L'homme ne se rappelle-t-il pas qu'avant cela, c'est Nous qui l'avons créé, alors qu'il n'était rien ?  (أولا يذكر الإنسان أنا خلقناه من قبل ولم يك شيئاً) Marie (Maryam)-61, et c’est lui qui a créé la vie comme il a créé la mort, et chacun d’eux est l’un de ses secrets.. Celui qui a créé la mort et la vie afin de vous éprouver (et de savoir) qui de vous est le meilleur en œuvre, (الذي خلق الموت والحياة ليبلوكم أيكم أحسن عملاً) La royauté (Al-Mulk)-2, et toutes les créatures s’inspirent de lui une certaine forme de vie limitée ainsi qu’une existence temporaire, et il n’y pas de créature qui vie dans l’éternité, mais la mort et l’anéantissement représentent la fin de toutes les créatures Toute âme goûtera la mort (كل نفس ذائقة الموت) L'araignèe (Al-Ankabut)-57. Tout ce qui est sur elle [la terre] doit disparaître,. [Seule] subsistera La Face [Wajh] de ton Seigneur, plein de majesté et de noblesse.. كل من عليها فان * ويبقى وجه ربك ذو الجلال والإكرامLe Tout Miséricordieux (Ar-Rahman)-36-37

 

Certes, toute la création (qu’on perçoit ou pas d’ailleurs)  abouti à une fin forcée dont seul Dieu est en connaissance …Le jour où Nous plierons le ciel comme on plie le rouleau des livres. Tout comme Nous avons commencé la première création, ainsi Nous la répéterons; c'est une promesse qui Nous incombe et Nous l'accomplirons !

 

(يوم نطوي السماء كطي السجل للكتب * كما بدأنا أول خلق نعيده وعداً علينا إنا كنا فاعلين) Les prophètes (Al-Anbiya)-104, et toutes les créatures sont en relation avec le créateur par l’intermédiaire de l’adoration et de la sacralisation…tout ce qui est dans les cieux et dans la terre le glorifie et prosterne pour lui…C’est alors une vie générale qui englobe l’univers en entier et qui apparaît avec des aspects dont on arrive pas à percevoir la plupart d’eux à cause de nos sens humains très limités, mais cela est une vérité et une réalitéEt il n'existe rien qui ne célèbre Sa gloire et Ses louanges. Mais vous ne comprenez pas leur façon de Le glorifier(وإن من شيء إلا يسبح بحمده ولكن لا تفقهون تسبيحهم إنه كان حليماً غفوراً) Le voyage nocturne (Al-Isra)   -44.

 

Quand on évoque le mot -vie-, il parvient à notre esprit son sens absolu, qui concerne l’homme, l’animal et le végétal, et cela, parce qu’ils ont des aspects ainsi que des  caractères spécifiques qui les distinguent du reste des créatures, qui sont pour nous         -inertes-. Et parmi les aspects et les caractères les plus importants qui désignent la vie, on retrouve le mouvement et l’émotion, cette dernière regroupe la sensibilité et la réaction face aux différents stimuli…tout cela à côté d’autres aspects qui sont moins signifiants telle que la croissance par exemple.

 

Mais si on se réfère au Saint Coran on  retrouve que ces aspects et ces caractères existent vraiment mais ils ne sont pas des critères que l’on peut utiliser pour définir le vivant… C’est alors que les molécules ainsi que les atomes avec ce qu’ils contiennent (comme des électrons par exemple) sont en perpétuel mouvement, même pour la terre et ses  grains dès que Nous y faisons descendre de l'eau elle remue et se gonfle (فإذا أنزلنا عليها الماء اهتزت وربت), Le pèlerinage (Al-Hajj)-6, et les montagnes qui nous apparaissent fixes sans mouvement dans l’univers Et tu verras les montagnes - tu les crois figées - alors qu'elles passent comme des nuages. Telle est l'oeuvre de Dieu qui a tout façonné à la perfection. (تحسبها جامدة وهي تمر مر السحاب صنع الله الذي أتقن كل شيء) Les fourmis (An-Naml) 88 , et le soleil qui court vers un gîte qui lui est assigné(تجري لمستقرها) Ya-Sin-38, Les planètes, les étoiles et les galaxies et chacun vogue dans une orbite .  ( كل في فلك يسبحون) Ya-Sin-40…Mais en allant plus loin encore avec l’univers matériel, avec toutes ses galaxies et tous leurs mouvements, on retrouve qu’il est lui-même en perpétuel mouvement et cela  vers une expansion continue. Le ciel, Nous l'avons construit par Notre puissance : et Nous l'étendons [constamment] : dans l'immensité. (والسماء بنيناها بأيد وإنا لموسعون) Qui éparpillent (Ad-Dariyat)-47 

 

Une vie  avec un perpétuel mouvement comme une bête qui ne se lasse pas et qui n’en finit jamais… Un mouvement harmonieux dans l’existence entière… Des atomes jusqu’aux galaxies. 

 

Alors que pour l’émotion (et la sensibilité), le Coran nous projette la lumière sur ses détails et ses métaphysiques, et nous informe sur son existence dans toute chose… Et voyons par exemple le ciel et la terre lorsqu’elles reçurent l’ordre du créateur et qui répondirent par obéissance : Il S'est ensuite adressé au ciel qui était alors fumée et lui dit, ainsi qu'à la terre : "Venez tous deux, bon gré, mal gré". Tous deux dirent : "Nous venons obéissants".  ( ثم استوى إلى السماء وهي دخان فقال لها وللأرض ائتيا طوعاً أو كرهاً قالتا أتينا طائعين) Les versets détaillés (Fussilat)-11, et  les pierres sourdes, -inertes selon nous- d'autres s'affaissent par crainte de Dieu

 

 ( وإن منها لما يهبط من خشية الله ) La vache (Al-Baqarah)-74Obéissance, soumission et crainte du créateur Si Nous avions fait descendre ce Coran sur une montage, tu l'aurais vu s'humilier et se fendre par crainte de Dieu ( لو أنزلنا هذا القرآن على جبل لرأيته خاشعاً متصدعاً من خشية الله ) L'exode (Al-Hasr)-21 

 

...Une créature qui tremble et qui se fissure par crainte de Dieu… Et citons aussi le feu qui a délaissé ses principales qualités en recevant l’ordre de son seigneur-. Nous dîmes : "Ô feu, sois pour Abraham une fraîcheur salutaire".( يا نار كوني برداً وسلاماً على إبراهيم ) Les prophètes (Al-Anbiya) -69, et le feu de l’enfer qui réagit et s’intensifie par rage en voyant les criminels. Quand ils y seront jetés, ils lui entendront un gémissement, tandis qu'il bouillonne. Peu s'en faut que, de rage, il n'éclate (إذا ألقوا فيها سمعوا لها شهيقاً وهي تفور* تكاد تميز من الغيظ) La royauté (Al-Mulk)-7-8…Et cette rage n’est qu’une colère intense …Une émotion ressentie par le feu…Et je vous invite aussi à réfléchir sur ce verset comme dernier exemple : Nous avions proposé aux cieux, à la terre et aux montagnes la responsabilité (de porter les charges de faire le bien et d'éviter le mal). Ils ont refusé de la porter et en ont eu peur, alors que l'homme s'en est chargé; car il est très injuste [envers lui-même] et très ignorant.(إنا عرضنا الأمانة على السماوات والأرض والجبال فأبين أن يحملنها وأشفقن منها وحملها الإنسان إنه كان ظلوماً جهولاً) , Les coalisès (Al-Ahzab)      72-  Ces créatures que l’homme  classifie parmi les créatures inertes qui n’ont pas de vie, alors qu’elles ont la faculté de sentir et choisir afin de pouvoir accepter ou refuser une proposition…Et on a vu les cieux, la terre et les montagnes refuser la sauvegarde du dépôt en sentant sa grandeur et sa dangerosité ….. Des créatures avec un aspect de la vie qu’on arrive pas à percevoir ou à sentir, c’est une vie spécifique à ce genre de créatures (dites inertes), une vie métaphysique qui se cache derrière nos sens handicapés  et notre perception limitée et qu’on ne peut connaitre son existence que par l’intermédiaire de la révélation de Dieu à son prophète- paix et bénédiction sur lui-… toute chose dans cet univers  glorifie Dieu… Mais vous ne comprenez pas leur façon de Le glorifier. (ولكن لا تفقهون تسبيحهم) Le voyage nocturne (Al-Isra)-44

 

Toute chose dans l’univers est vivante mais avec des critères spécifiques dont le savoir se trouve chez le créateur… 

 

Et c’est ainsi que toutes les créatures dans cet univers se réunissent autour d’un seul but et une seule raison principale qui concerne l’être humain également N'as-tu pas vu que c'est devant Dieu que se prosternent tous ceux qui sont dans les cieux et tous ceux qui sont sur la terre, le soleil, la lune, les étoiles les montagnes, les arbres, les animaux, ainsi que beaucoup de gens ? Il y en a aussi beaucoup qui méritent le châtiment:( ألم تر أن الله يسجد له من في السموات ومن في الأرض والقمر والنجوم والجبال والشجر والدواب وكثير من الناس وكثير من حق عليه العذاب) Le pèlerinage (Al-Hajj)-18.

 

 

La vie telle qu’on la perçoit

 

                   Le Créateur a défini un sens particulier pour la vie…Un sens linguistique ainsi qu’un sens législatif, il nous a montré que la vie et la mort sont des contraires, et que la vie se résume sur la vie humaine (ainsi que la vie animale et végétale), et ce qui est en dehors de cela est à l’extérieur de notre perception Dieu n'impose à aucune âme une charge supérieure à sa capacité (لا يكلف الله نفساً إلا وسعها) La vache (Al-Baqarah)-286 ; Et c’est ainsi que le sens de la vie humaine s’est établi chez nous avec des aspects et des signes particuliers dont la perte signifie la mort de l’individu... Est-ce que celui qui était mort et que Nous avons ramené à la vie.( (أو من كان ميتاً فأحييناهLes bestiaux (Al-Anam)-122 

 

Et en ce qui concerne le mot -vie-, il signifie aussi -mort- parce que chaque vivant connaîtra certainement la mort et c’est dans ce contexte que Dieu dit : En vérité tu mourras et ils mourront eux aussi,  (إنك ميت وإنهم ميتون) Les groupes (Az-Zumar)-30, comme une confirmation de l’obligation de la mort de chaque être humain… Personne n’en échappera, c’est ainsi la loi du créateur dans sa créationEt la loi du Seigneur est immuable.  ( ولن تجد لسنة الله تبديلاً) Les coalisès (Al-Ahzab)-62 

 

Alors que la vie des autres créatures hormis les humains, les animaux et les végétaux ne prend pas cette appellation de -vie- parce qu’elle ne contient pas les aspects de la vie connus dans le monde des vivants et on la qualifie plutôt par le terme d’­-inerte-. Avec l’exposition de la réalité de la vie humaine d’un point de vue théorique et  selon les résultats de la recherche scientifique dans tous les domaines, on trouve que le sens de la-vie- est inconnu chez les gens…L’existence de la vie dans l’organisme est connue par des signes et des aspects particuliers. La seule cellule est un être vivant en lui-même qui croit  et  avance dans l’âge en passant par plusieurs étapes de la vie , commençant par le jeune âge est aboutissant à la fin au vieillissement qui précède la mort…Lorsque la vie de la cellule perdure dans le temps, elle voit l’apparition des signes du vieillissement, et ses organites commencent à dégénérer et son dynamisme ainsi que son métabolisme diminuent…La loi générale de la vie s’établit dessus ainsi que la tradition de dieu pour sa création A quiconque Nous accordons une longue vie, Nous faisons baisser sa forme. Ne comprendront-ils donc pas ? ( ومن نعمره ننكسه في الخلق) Ya-Sin-86

 

L’organisme d’un être vivant peut être constitué uniquement d’une cellule indépendante des autres, comme est le cas de plusieurs autres créatures microscopiques unicellulaires tels que les bactéries, les amibes et quelques champignons et algues. La seule cellule unique peut réaliser toutes les fonctions biologiques et cela, sans avoir besoin de coopérer avec les autres cellules.

 

Ces êtres unicellulaires peuvent se réunion en des groupes ou des colonies, et elle s’adhèrent et apparaissent comme une unité cohésive, sauf que dans la réalité, chaque cellule garde son indépendance fonctionnelle, c’est ainsi qu’on voit des groupes avec des relations entretenues entre leurs éléments, ce qui permet le maintien de l’ensemble et permet une certaine coopération afin de faire face aux changements de conditions environnementales, surtout en ce qui concerne les variations de température, d’hygrométrie et de nutriments….etc.

 

Le fait que chaque cellule ait une durée de vie définie, a comme  conséquence  directe la mort à chaque seconde, de millions de cellules dans le corps humain…Mais cela va sans conséquences au niveau de la composition de l’organisme et l’activité de ses organes,…L’origine de cet équilibre revient à la prolifération des cellules, ce qui approvisionnent l’organisme de nouvelles cellules qui ont la même composition et les  mêmes fonctions que les cellules qui ont péri. Et si on examine bien la société humaine dans le monde, avec ses différents individus, tribus et nations, on verra combien ça ressemble et comment cela est calqué sur la société composant l’organisme humain avec toutes ses cellules, tissus, organe et systèmes.

 

De la même façon que les cellules meurent chaque instant sans influencer l’existence du corps et sa vie, les humains meurent eux aussi en milliers et en millions sans influencer l’existence humaine sur terre... Et il se peut qu’on voie des nations et des civilisations entières périr et s’anéantir sans voir d’impact au niveau de la vie de l’espèce humaine et de son existence.

 

Notre Créateur unique nous a donné quelques exemples sur des cas de résurrection après la mort dans la vie d’ici bas même, comme des preuves pour nous. Dieu a utilisé comme intermédiaire de résurrection certains de ses prophètes pour que ça soit des miracles prouvant la véracité de leurs messages. On peut voir dans ce contexte le prophète Ibrahim -paix sur lui- qui se dirige vers Dieu et demande : "Seigneur ! Montre-moi comment Tu ressuscites les morts", Dieu dit : "Ne crois-tu pas encore ?" "Si ! dit Abraham; mais que mon coeur soit rassuré". "Prends donc, dit Dieu, quatre oiseaux, apprivoise-les (et coupe-les) puis, sur des monts séparés, mets-en un fragment ensuite appelle-les : ils viendront à toi en toute hâte. Et sache que Dieu est Puissant et Sage."(ربي أرني كيف تحيي الموت * قال أولم تؤمن قال بلى ولكن ليطمئن قلبي * قال فخذ أربعة من الطير فصرهن إليك ثم أجعل على كل جبل منهن جزءاً ثم أدعهن يأتينك سعياً * واعلم أن الله عزيز حكيم)La vache (Al-Baqarah)-260…Et Moïse -paix sur lui-qui jette sa canne par l’ordre de Dieu...Il la jeta : et la voici un serpent qui rampait. (فإذا هي حية تسعى) Ta-Ha-20…Un signe pour lui ainsi que pour le Pharaon, et l’ordre de Dieu qui arrive, et avec lui la vie qui reprend naissance chez le mort. Nous dîmes donc : "Frappez le tué avec une partie de la vache". - Ainsi Dieu ressuscite les morts et vous montre les signes (de Sa puissance) afin que vous raisonniez.( كذلك يحيى الله الموتى ويريكم آياته لعلكم تعقلون) La vache (Al-Baqarah)-73

 

Moïse encore une fois, lorsqu’il a choisi soixante dix hommes parmi son peuple pour rencontrer son dieu et  lorsqu’ils ont demandé de voir Dieu ouvertement, le châtiment leur a tombé dessus et ils ont tous perdu leurs vies,  puis Dieu les a ressuscités après leur mort…Le Coran nous raconte l’histoire de celui qui passait par un village désert et dévasté : "Comment Dieu va-t-Il redonner la vie à celui-ci après sa mort ?" dit-il.          Dieu donc le fit mourir et le garda ainsi pendant cent ans. Puis Il le ressuscita (مر على قرية وهي خاوية على عروشها* قال: أنى يحيي هذه الله بعد موتها فأماته الله مائة عام ثم بعثه) La vache (Al-Baqarah)-259…Et après, il a vu avec ses propres yeux comment les os abîmés regagnent la vie et se reforment puis se recouvrent de chair…Le Coran nous informe aussi de quelques autres situations. N'as-tu pas vu ceux qui sortirent de leur demeures, - il y en avait des milliers, - par crainte de la mort ? Puis Dieu leur dit : "Mourez". Après quoi Il les rendit à la vie. ( الذين خرجوا من ديارهم وهم ألوف حذر الموت فقال لهم الله موتوا ثم أحياهم )La vache (Al-Baqarah)-243, et sans oublier Jésus-paix sur lui- qui, à partir d’argile faisait des formes d’oiseaux, puis insufflait dessus pour qu’ils deviennent vivants avec la permission de Dieu, ainsi il ressuscitait les morts avec la permission de Dieu  toujours …C’est la puissance de Dieu, et c’est Celui qui a créé la mort et la vie (الذي خلق الموت والحياة) La royauté (Al-Mulk)-2, et devant lequel l’homme reste impuissant, face à sa grandeur et son savoir étendu, c’est lui qui a dit, parole de vérité... Et on ne vous a donné que peu de connaissance ( وما أوتيتم من العلم إلا قليلاً)Le voyage nocturne (Al-Isra)-85, et le miracle de la vie se répète devant les gens dans chaque lieu et chaque temps, et reste un signe parmi les signes de Dieu et un secret qui s’attribue à son propre savoir….. La vie de l’homme commence par un destin et s’achève à un terme que seul Dieu connaît d’avance...Et personne ne sait ce qu'il acquerra demain, et personne ne sait dans quelle terre il mourra  (وما تدري نفساً ماذا تكسب غداً وما تدري نفس بأي أرض تموت) Luqman-34…Et lorsque ce terme arrive, nul obstacle ne pourra lui faire face, et aucune créature ne pourra l’empêcher Où que vous soyez, la mort vous atteindra, fussiez-vous dans des tours imprenables ( أينما تكونوا يدرككم الموت ولو كنتم في بروج مشيدة)... Les femmes (An-Nisa')-78 …Il n’y a aucun échappatoire de la volonté de Dieu… Dis : "La mort que vous fuyez va certes vous rencontrer. (إن الموت الذي تفرون منه فإنه ملاقيكم) Le vendredi (Al-Jumua)-8 

 

 

Vivant non mort

 

                  La vie et La mort sans des contraires selon la constatation et le rapport du livre saint et c’est Dieu qui a créé la mort et la vie.  ( خلق الموت والحياة) , La royauté (Al-Mulk)-2 et c’est Lui qui du mort, Il fait sortir le vivant, et du vivant, Il fait sortir le mort  (يخرج الحي من الميت ويخرج الميت من الحي , Les romains (Ar-Rum)-19 et qui parle aux gens en disant : Comment pouvez-vous renier Dieu alors qu'Il vous a donné la vie, quand vous en étiez privés ? Puis Il vous fera mourir; puis Il vous fera revivre et enfin c'est à Lui que vous retournerez. (كيف تكفرون بالله وكنتم أمواتاً فأحياكم ثم يميتكم ثم يحيكم ثم إليه ترجعون) La vache (Al-Baqarah)-28 , et c’est lui, le créateur unique qui fait vivre et qui fait mourir:( يحيى ويميت)Le fer (Al-Hadid)-2 …Et encore pleins d’autre versets qui parlent de ces deux états qui sont la vie et la mort, sans étape intermédiaire entre les deux… 

 

 La mort de l’individu signifie sa fin d’existence sur terre, et cela de la façon connue, et lors du dernier jour, toutes les formes de vie sur terre verront cette fin ensemble. 

 

Et la vie de l’être humain s’achève par la volonté de Dieu... Dieu reçoit les âmes au moment de leur mort ainsi que celles qui ne meurent pas au cours de leur sommeil. Il retient celles à qui Il a décrété la mort, tandis qu'Il renvoie les autres jusqu'à un terme fixé.(الله يتوفى الأنفس حين موتها * والتي لم تمت في منامها فيمسك التي قضى عليها الموت ويرسل الأخرى إلى أجل مسمى) Les groupes (Az-Zumar)- 42 

 

, et pour la mort, il existe un instant donné ainsi qu’un terme prédéfini qui ne devance pas et ne diffère jamais Quand leur terme vient, ils ne peuvent le retarder d'une heure et ils ne peuvent le hâter non plus.(فإذا جاء أجلهم لا يستأخرون ساعة ولا يستقدمون) Al-Araf-34 

 

Et c’est ainsi que l’instant de la mort est défini par l’achèvement du terme... 

 

 ( وما كان لنفس أن تموت إلا بإذن الله كتاباً مؤجلاً) Al-Araf-145

 

Et même si les versets coraniques ainsi que les paroles du prophète parlent de la fin de la vie de l’homme et de sa mort, cela sous entend toujours l’opération d’encaissement de l’âme. Autant qu’il existe des indications succinctes à propos de cela, comme on le retrouve dans la parole du prophète Mohammed paix et bénédictions sur lui « lorsque vous assisteriez vos mourants, fermez leur les yeux, car le regard suit l’âme » une autre indication du Saint Coran cette fois-ci sur l’agonie précédant la mort. L'agonie de la mort fait apparaître la vérité : "Voilà ce dont tu t'écartais".(وجاءت سكرة الموت بالحق ذلك ما كنت منه تحيد) Qaf-19

 

Et si tu voyais les injustes lorsqu'ils seront dans les affres de la mort, et que les Anges leur tendront les mains (disant) : "Laissez sortir vos âmes. Aujourd'hui vous allez être récompensés par le châtiment de l'humiliation pour ce que vous disiez sur Dieu d'autre que la vérité et parce que vous vous détourniez orgueilleusement des Ses enseignements".

 

ولو ترى إذ الظالمون في غمرات الموت والملائكة باسطوا أيديهم أخرجوا أنفسكم * اليوم تجزون عذاب الهون بما كنتم تقولون على الله غير الحق وكنتم عن آياته تتكبرون 

 

Les bestiaux (Al-Anam)-93 

 

Mais cela reste loin d’être traité avec la raison ou l’expérience…

 

 
 
 

Vie, vie, vie…

 

                  Si on dit que l’être humain est corps, vie et âme, c’est parce qu’on est capable de distinguer plusieurs formes de vie ; Il existe ainsi la vie cellulaire qui est la propre vie de la cellule avec tous ses aspects, et après cela , il y a la vie du corps ou encore la vie organique qui représente la vie des organes où des milliards de cellules se réunissent toutes dans un système précis et harmonieux pour réaliser une fonction bien définie qui est la fonction de cet organe, tels que les reins, le cœur, ou le foie par exemple… Et les différents organes ont des fonctions complémentaires afin d’assurer le bon fonctionnement de l’organisme… Ce qui lui permettra de jouir avec tous les aspects de la vie comme la locomotion, la sensibilité, l’émotion, la respiration, l’alimentation, l’excrétion et la reproduction…etc.

 

Finalement, on va parler de la vie humaine plus spécifiquement…

 

Ce n’est que lorsque l’âme est insufflée dans le corps, qu’on va voir apparaître de nouveaux éléments comme la capacité d’apprendre, de se rappeler, de réfléchir, de choisir et de raisonner…En plus de la capacité de sentir les variations du temps. L’âme donne aussi au corps vivant la force de survivre…La survie cellulaire ainsi  que la survie organique sont liées à la présence de l’âme… une âme qui n’accepte pas la division … et lorsqu’un organe voit son détachement du reste, il perd rapidement sa capacité de survivre et meurt à cause de sa séparation avec l’âme…Sauf s’il est reconnecté avec l’organisme originaire ou avec un autre organisme dont l’âme est en mesure de l’accepter et lui donner la capacité de survivre … Car la partie ablatée du corps humain est un tissu ou un organe , mais sans âme.

 

La -vie- humaine se caractérise par l’existence de l’âme puisque cette dernière ne s’insuffle pas dans un corps -mort- mais dans un embryon -vivant-.

 

Et c’est Dieu qui connait la façon d’insuffler l’âme, la façon de sa connexion avec les cellules et les différentes parties du corps, ainsi que la façon de la prendre pendant les rêves ou concernant sa sortie lors de la mort…

 

On peut dire que lors de l’éveil et en pleine conscience, la connexion entre l’âme et le corps est  une connexion complète et entière, alors qu’elle varie lors du sommeil et au moment de mourir.

 

Et là, on peut  se demander sur la possibilité du retour de l’âme dans les organes désunis si la possibilité de refaire la connexion entre les organes soit permise dans le corps d’origine au lieu de les transplanter dans des corps différents… En d’autres termes : Est  ce possible de voir l’âme regagner le corps initialement déchiqueté, après réunion de ses différentes pièces, et cela bien évidement avant la mort des cellules ?

 

Sans doute, la réponse sera négative, parce que le découpage du corps en de petites parties désunies va permettre la sortie totale de l’âme par manque d’un seuil minimal qui serait nécessaire à l’accueil de l’âme dans le corps, ce corps qui ne pourrait regagner sa vie qu’après le jour de la résurrection.

 

Traduit par Z. KHERRAF

Créer un site internet avec e-monsite - Signaler un contenu illicite sur ce site