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Articles de islamiates

"'ibâdât", "'âdât" : qu'est-ce que cette distinction signifie, et qu'est-ce qu'elle implique ?

 

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Dans certaines actions (a'mâl) se trouve donc seulement la dimension de 'ibâda ; dans d'autres se trouve seulement la dimension de mu'âmala ; dans d'autres encore se trouvent mêlées une dimension de mu'âmala et une de 'ibâdâ. Ce qui entre en jeu à ce sujet est, au sein de l'ensemble des éléments (ajzâ') constitutifs de l'action ('amal), la proportion d'éléments qui sont ta'abbudî. Ainsi...

 

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I) La prière rituelle (salât) est une action de type "'ibâda mahdha" (pure), car elle est constituée uniquement d'éléments ta'abbudî.

La conséquence de cela est :
– qu'elle ne peut être accomplie que par la personne elle-même ;
– qu'aucun humain ne peut de son propre chef (c'est-à-dire sans que cela soit fondé sur un texte des sources) déclarer caduque la prière incombant à quelqu'un d'autre ;
– et qu'elle peut bien évidemment être accomplie dans la mosquée (les prières obligatoires seront accomplies en groupe à la mosquée, et cela revêt un caractère obligatoire ou fortement recommandé).

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II) L'achat (ou la vente) est une action "'adâ mahdha" (pure) (plus précisément : "mu'âmala mahdha").

La raison en est qu'elle est constituée majoritairement d'éléments 'âdî, et que seulement des règles ta'abbudî concernent l'action. Il est donc interdit de conclure une vente dans une mosquée.

Pour ces deux actions, prière rituelle et achat, les choses sont évidentes.

Mais que dire des actions suivantes...

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III) L'aumône obligatoire (zakât) : est-ce une action de pure "'ibâda", ou bien une autre dimension y est-elle également présente ?

Cela fait l'objet d'avis divergents, et,selon ces divergences, a des incidences différentes. Nous en avons parlé dans un autre article, où nous nous avons exposé que dire que la zakât n'est pas une pure "'ibâda", cela a comme incidence :
– qu'il est possible de charger une tierce personne de retirer de ses biens la somme due en zakât et de la remettre au percepteur ou directement au bénéficiaire (alors qu'on ne peut pas charger quelqu'un d'autre de faire la prière de sa part, de jeûner de sa part, ou, exception faite de cas d'incapacité irréversible, d'accomplir le pèlerinage de sa part) ;
– que s'il est impossible de modifier les taux d'imposition de la zakât, il reste en revanche possible de faire une analogie par rapport aux biens matériels qui sont sujets à la zakât (alors que pareille analogie quant aux causes, asbâb, est impossible pour les 'ibâdât pures telles que prière rituelle, jeûne ou pèlerinage ;
– que d'après certaines écoles – autres que la hanafite – la zakât est due même sur les biens (qui y sont sujets) que possède un enfant (alors que même d'après ces écoles un enfant n'est pas dans l'obligation d'accomplir les cinq prières quotidiennes, le jeûne du ramadan et le pèlerinage à la Mecque) ;
– que d'après certains ulémas – les hanafites ainsi que des ulémas de certaines autres écoles – on peut s'acquitter de la zakât sous une forme numéraire d'un montant égal au bien qui est dû , même si les textes des sources ont évoqué son acquittement sous une forme différente (alors que le principe appliqué par ces ulémas – exception faite des hanafites – est que pour pratiquer les actions de type "'ibâdât" on s'en tient strictement aux moyens évoqués dans les sources).

Pour plus de détails, se référer aux points III et IV de cet autre article.

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IV) Et qu'en est-il des actions qui appartiennent à la catégorie "ta'yîd ud-dîn" (il s'agit de l'objectif n° 2 dans l'article traitant de cela) (diffusion des sciences religieuses, amr bi-l-ma'rûf et nah'y 'an il-munkar, avec toutes les actions qui relèvent d'eux) : sont-ce des actions de type "'ibâda" pure, ou non ?

La réponse est : "Dans un certain sens oui, mais ce sens est forcément plus général que le sens évoqué à propos de la prière rituelle, etc.".

Ainsi, al-Qaradhâwî écrit-il que le amr bi-l-ma'rûf [cliquez ici] et le jihâd fî sabîllâh [termes qui n'ont pas un sens spécifiquement militaire, cliquez ici et ici pour en savoir plus] font partie des 'ibâdât (Al-'Ibâda fi-l-islâm, p. 213).
Ibn Nujaym écrit lui aussi que le jihâd et le qadhâ relèvent des 'ibâdât (Al-Ashbâh wa-nanzâ'ïr, p. 20).
De même, Ibn ul-Humâm souligne que le jihâd [voir, au sujet de ce terme, l'article auquel nous venons de renvoyer] est une "'ibâda mahdha, contrairement à la conclusion du mariage" (Fat'h ul-qadîr 4/417).

Mais en fait, si les actions de ta'yîd ud-dîn ont été qualifiées de "'ibâda pure", c'est seulement dans le sens où elles n'ont pas été instituées pour premièrement apporter un avantage temporel (dunyawî) – comme c'est le cas pour le mariage – mais pour servir le dîn en tant qu'institution. Malgré tout, ces actions de ta'yîd ud-dîn ne sont pas des 'ibâdât comme le sont la prière, le pèlerinage etc., vu qu'elles n'ont pas été instituées pour servir de moyens au développement du lien du cœur avec Dieu mais pour servir de moyens à la présence du dîn sur terre. C'est bien pourquoi la forme de ces actions peut changer (contrairement aux 'ibâdât pures). C'est aussi pourquoi, d'après les écoles malikite et hanbalite, lorsqu'on est en retraite spirituelle (i'tikâf), les actions auxquelles il est mieux de consacrer la grande partie de son temps sont les actions de 'ibâdât pure, et non d'enseignement des sciences religieuses (Al-Fiqh ul-mâlikî wa adillatuh, 2/116-117 ; Al-Mughnî 4/312-313).
Ibn ul-Humâm lui-même, qui a écrit (nous l'avons vu un peu plus haut) que le jihâd [voir, au sujet de ce terme, l'article auquel nous venons de renvoyer] est une "'ibâda mahdha, contrairement à la conclusion du mariage", a été amené à écrire la nuance suivante : "L'institution du jihad [voir notre rappel plus haut au sujet de ce terme] n'a été faite que pour [servir] la foi et l'établissement de la prière rituelle ; (le jihâd) est donc voulu et un bien parce qu'il [permet de réaliser] autre chose que lui ("hassan li ghayrihî") ; contrairement à la prière rituelle : (elle est) un bien pour elle-même, et elle est l'objectif pour lequel le (jihâd) a été institué" (Fat'h ul-qadîr 4/417).

Ces actions sont en fait des qurubât, c'est-à-dire des actions qui n'ont pas été instituées avec l'objectif essentiel d'apporter un avantage temporel (dunyawî). Et les qurubât forment un ensemble plus général que celui des 'ibâdât pures. Ces actions sont donc des qurubât non-ibâdât.

C'est parce qu'il s'agit d'une qurba (singulier de qurubât) que le qadhâ peut, d'après l'avis pertinent, être rendu dans la mosquée [en dehors du moment des prières obligatoires] (Al-Mughnî 13/510-512).

Et c'est toujours parce qu'il s'agit de qurubât qu'il y a divergence quant au fait de toucher un salaire pour le fait d'enseigner la récitation du Coran ou d'autres sciences religieuses (qui est une action non pas de 'ibâda pure mais de ta'yîd ud-dîn) : cela est :
– interdit d'après l'avis originel de l'école hanafite (pareil objectif constitue donc autre chose que ce pour quoi l'action a été instituée),
– autorisé d'après l'avis de l'école shafi'ite,
– déconseillé, sauf si la personne en a besoin (hâja), d'après l'avis de Ibn Taymiyya ; par ailleurs, toujours selon cet avis, si la personne se trouvant dans le besoin (hâja) a comme objectif essentiel l'acquisition des récompenses de l'au-delà par le biais de cette action d'enseignement, l'obtention du salaire n'étant perçue par elle que comme le moyen lui permettant de subvenir à ses besoins temporels tout en se consacrant à cette action, elle aura une récompense auprès de Dieu pour cette action de ta'yîd ud-dîn qu'elle fait ainsi (cf. MF 24/316). (Lire notre article détaillé sur le sujet.)
Or cette divergence n'existe pas à propos des 'ibâdât pures (MF 22/507).

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V) Et que dire encore du mariage (nikâh) : est-ce une action de type "mu'âmala" ou de type "'ibâda" ? Comment se fait-il qu'on ne peut effectuer une vente ou un achat dans la mosquée, mais qu'on peut y conclure un mariage ?

D'un côté il est évident que le mariage est une mu'âmala.

D'un autre côté Ibn ul-Humâm écrit que le mariage est une 'ibâda (Fat'h ul-qadîr 3/181), mais n'est pas une 'ibâda mahdha (Ibid. 4/417).

En fait le mariage ne relève ni des mu'âmalât pures (comme c'est le cas de la vente), ni des 'ibâdât pures (comme c'est le cas de la prière rituelle) : elle est à la fois une mu'âmala et une 'ibâda. C'est ainsi que Ibn ul-Humâm écrit que la dimension de "mu'âmala" est pure dans la vente, "à la différence du mariage" (Fat'h ul-qadîr 3/175).

C'est cela qui explique d'une part les similitudes que le mariage a avec les transactions en général, et d'autre part les différences qu'il présente par rapport aux autres transactions.

Ainsi, le mariage est comme la vente par rapport à certaines règles :
– dans le mariage, il faut, comme pour la vente et l'achat, le consentement des deux parties ;
– dans la vente, lorsque les deux parties s'étaient mises d'accord sur le fait que la marchandise doit contenir telle qualité (dont l'absence n'est pas déjà en soi un défaut), si cette clause n'a pas été respectée, chez les hanafites il y a alors la possibilité d'annuler le contrat ; cela constitue le "khiyâr ul-wasf" ou "khiyâru fawât il-wasf il-marghûb fîh" (Al-Fiqh ul-islâmî wa adillatuh, p. 3206). Cela est-il possible dans le mariage ? est-il ainsi possible, lors de la conclusion du contrat, de stipuler comme clause que le conjoint ou la conjointe possède telle qualité ? D'après les hanafites ce genre de clause n'est pas pris en considération ; d'après les trois autres écoles cela l'est (Al-Fiqh ul-islâmî wa adillatuh, pp. 7058-7060 ; voir aussi Al-Mughnî 9/256).

Et puis il y a aussi des règles où le mariage apparaît différent de la vente ; ainsi :
– la vente est valide avec (en sus des autres conditions) le consentement des propriétaire et acheteur potentiel, alors que pour la validité du mariage il faut non seulement le consentement de la femme et de l'homme mais aussi – d'après un des avis – l'accord du père de la femme si celle-ci n'est ni veuve ni divorcée (cliquez ici) ;
– il n'est pas autorisé de procéder à une vente dans la mosquée, alors que cela est autorisé pour le mariage (l'explication de Ibn ul-Qayyim pour ce point est visible in A'lâm ul-muwaqqi'în 3/102) ;
– il existe, dans le commerce, la possibilité de spécifier une clause de possibilité de rétractation (khiyâr ush-shart), alors qu'une telle clause n'est évidemment pas possible dans le mariage (Al-Mughnî 9/270) ;
– dans le commerce, si la marchandise ou certaines parties importantes de la marchandise n'avait pas été vue ni décrite, la vente est interdite (fâssid) et moralement il faut la résilier (cliquez ici et ici) ; et si la marchandise n'avait pas été vue mais seulement décrite avant de conclure le contrat de vente, alors, d'après l'école hanafite l'acheteur dispose systématiquement du droit de résilier l'achat lorsqu'il voit la marchandise, tandis que d'après l'école malikite il ne dispose de ce droit que si la marchandise ne correspond pas à la description qui en avait été faite (cliquez ici). Or, dans le mariage, s'il est certes requis de regarder le visage et les mains, ainsi que – d'après certains ulémas – les parties du corps que le proche parent peut voir (cliquez ici), il n'est tout simplement pas licite de regarder d'autres parties du corps ni de les décrire, et le fait d'avoir conclu le mariage sans avoir vu ni décrit ces parties corporelles ne rend bien évidemment pas possible la résiliation du mariage (Al-Mughnî 5/356-357) ;
– voir encore un autre point de différence in Al-Mughnî 9/217-218.

Ensuite, d'après un avis, c'est la dimension de "mu'âmala" qui est dominante dans la conclusion du mariage (cf. Islâhî khutubât, Muftî Taqî, 11/55), tandis que d'après un autre avis, c'est la dimension de "'ibâda" qui y domine celle de "mu'âmala".
C'est peut-être ce qui explique la divergence suivante : d'après certains ulémas le mariage est entièrement valide s'il a été conclu dans une langue autre que l'arabe, même si les deux parties connaissent les termes de la formule en langue arabe ; mais d'après d'autres ulémas si les deux parties connaissent les termes de la formule en langue arabe mais ont prononcé ces termes dans une autre langue, le mariage n'est pas valide (Al-Mughnî 9/267). Ce second avis est peut-être relié à la perception du contrat de mariage comme étant une action où c'est la dimension de 'ibâdâ qui domine celle de mu'âmala.

 

http://www.maison-islam.com/articles/?p=620

 

e6un7

Le respect de l'engagement et la sanction pour sa violation

Les versets du sage Coran et les hadith du noble Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui) indiquent la nécessité de respecter les engagements et chartes et expliquent le caractère odieux de leur violation et de leur rupture. Leur violation peut même entraîner la mécréance. C'est ce qui arriva aux Fils d'Israël et à d'autres qui avaient rompu l'engagement et la charte qui les liaient avec leur Maître et abandonnèrent l'engagement qu'ils avaient pris auprès d'Allah en croyant en Allah et en suivant son Messager. Allah très haut dit: « Et n'approchez les biens de l'orphelin que de la façon la meilleur, jusqu'à ce qu'il atteigne sa majorité. Et remplissez l'engagement, car on sera interrogé au sujet des engagements »(Coran,17:34) et dit: « Et ne vous approchez des biens de l'orphelin que de la plus belle manière, jusqu'à ce qu'il ait atteint sa majorité . Et donnez la juste mesure et le bon poids, en toute justice. Nous n'imposons à une âme que selon sa capacité. Et quand vous parlez, soyez équitables même s'il s'agit d'un proche parent. Et remplissez votre engagement envers Allah. Voilà ce qu'Il vous enjoint. Peut-être vous rappellerez-vous. » (Coran,6:152). Il dit dans un hommage rendu à ses serviteurs croyants: «C'est lui qui vous fait voir l'éclair (qui vous inspire) crainte et espoir ; et Il crée les nuages lourds » (Coran,13:2).

Les textes du Lire et de la Sunna sont nombreux et clairs. Ils confirment la nécessité de la fidélité et l'interdiction de la trahison et de la traîtrise. Tous les versets dans les quels les termes engagement et pacte apparaissent abondent dans le sens sus indiqué explicitement ou implicitement. La Sunna pratique du Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) en fournit la meilleure illustration et application.

Deuxièmement, Allah adjoint au respect de l'engagement de grands fruits que l'individu obtiendra dans sa vie d'ici bas et dans l'au-delà et ce, en plus de ses fruits évidents qui se concrétisent dans la bonne marche de la société et dans sa stabilité. Parmi les dits fruits figurent:

-Le respect de l'engagement fait partie des qualités des pieuses gens selon le livre d'Allah et des causes de l'acquisition de la piété. A ce propos le Très haut dit: « Au contraire, quiconque remplit sa promesse et craint Allah... Allah aime les pieux.» (Coran,3: 76).Le respect de l'engagement entraîne la sécurité ici bas et la préservation du sang (des vies) et la sauvegarde des droits des humains, musulmans et non musulmans. C'est à ce propos qu'Allah Très haut dit: «Ceux qui ont cru, émigré et lutté de leurs biens et de leurs personnes dans le sentier d'Allah, ainsi que ceux qui leur ont donné refuge et secours, ceux-là sont alliés les uns des autres. Quant à ceux qui ont cru et n'ont pas émigré, vous ne serez pas liés à eux, jusqu'à ce qu'ils émigrent. Et s'ils vous demandent secours au nom de la religion, à vous alors de leur porter secours, mais pas contre un peuple auquel vous êtes liés par un pacte. Et Allah observe bien ce que vous œuvrez.» (Coran,8:72).Le respect de l'engagement entraîne aussi l'expiation des mauvais actes et l'entrée au paradis. C'est ce que nous trouvons dans la parole du Très haut dans la sourate de la vache: «Ô enfants d'Israël, rappelez-vous Mon bienfait dont Je vous ai comblés. Si vous tenez vos engagements vis-à-vis de Moi, Je tiendrai les miens. Et c'est Moi que vous devez redouter.» (Coran,2:40). Ibn Djarir dit: «ceci signifie: leur engagement auprès de Lui selon lequel s'ils font cela , Il les accueillera au paradis.»

Dans la sourate du plateau bien garni, Allah le Transcendant mentionne qu'Il a conclu un pacte avec les Fils d'Israël. Ensuite Il explique ledit pacte et mentionne la récompense que génère son respect en disant: «Et Allah certes prit l'engagement des enfants d'Israël. Nous nommâmes douze chefs d'entre eux. Et Allah dit : Je suis avec vous, pourvu que vous accomplissiez la Salat, acquittiez la Zakat, croyiez en Mes messagers, les aidiez et fassiez à Allah un bon prêt. Alors, certes, J'effacerai vos méfaits, et vous ferai entrer aux Jardins sous lesquels coulent les ruisseaux. Et quiconque parmi vous, après cela, mécroît, s'égare certes du droit chemin !» (Coran,5:12). S'y ajoutent d'autres traditions assez claires pour permettre d'édifier celui qui médite le livre d'Allah et réfléchit sur la Sunna verbale et pratique de Son messager. Ce chapitre fait l'objet de nombreux versets et hadiths. Il est recommandé de se référer à l'ouvrage Riadh as-Salihine de l'imam an-Nawawi (Puise Allah lui accorder Sa miséricorde) et l'ouvrage de l'imam al-Moundhiri (Puise Allah lui accorder Sa miséricorde) intitulé at.-Targhib wa at.-Tarhib.

Troisièmement, la traîtrise est le contraire de la crédibilité et de la fidélité. Si les premières font partie des éléments constitutifs de la foi et de la piété, la traitrise et la trahison sont des composantes de l'hypocrisie et de la perversion. Qu'Allah nous en préserve.

D'après Abdoullah ibn Amr (P.A.a) le Messager d'Allah (Bénédiction et salut soient sur lui) a dit: «Quatre qualités font de celui qui les possède un pur hypocrite : mentir dans le discours, manquer aux rendez vous; violer les engagements, radicaliser l'adversité. Celui qui en possède une est partiellement hypocrite aussi long temps qu'il la conservera.» (Rapporté par al-Boukhari ,3178) et par Mouslim (58).

D'après Ali ibn Abi Talib (P.A.a) le Messager d'Allah (Bénédiction et salut soient sur lui) a dit: «Quiconque trahit un musulman sera maudit par Allah, par ses anges et par les hommes, tous. Rien ne sera accepté de sa part qui puisse modifier son sort.» (Rapporté par al-Boukhari, 1870 et par Mouslim,1370).

D'après Abdoullah ibn Omar (P.A.a) le Messager d'Allah (Bénédiction et salut soient sur lui) a dit: «Certes le traitre sera doté d'un drapeau au jour de la Résurrection et on dira: voilà la traîtrise d'un Tel.» (Rapporté par al-Boukhara,6178 et par Mouslim,1735).

Nous demandons à Allah de nous insérer parmi ceux qui respectent les engagements et les pactes et nous préserver contre la traîtrise et la violation des accords, et de nous assister à bien parler et agir. Louanges à Allah, Maître des univers.

Voir l'ouvrage intitulé: accords et pactes dans le saint Coran par le Professeur Nasser Soulayman al-Omar.

 

Islam Q&A

 

e6un7

 

Illusion d'optique : explications

 

Si vous cliquez sur la photo ci-contre vous découvrirez une robe qui a beaucoup fait parler d'elle cet hiver. Et vous, de quelle couleur la voyez-vous ? Cette robe a en effet fait l'objet d'un débat sur les réseaux sociaux cet hiver, créant deux groupes opposés, l'un percevant des rayures bleues et noires, tandis que l'autre des rayures blanches et dorées. Ces échanges ont pris tellement d'ampleur que des chercheurs se sont penchés sur la question pour tenter de trouver une explication.

C'est notamment l'équipe de Bevil Conway, enseignant chercheur à l'université de Wellesley aux Etats-Unis qui a reproduit ces divergences de perception de couleurs et a trouvé quelques pistes d'explication, dont les résultats et analyses ont été publiés dans la revue Current Biology. Tout d'abord, cette fameuse robe est en réalité bleue et noire, n'en déplaise au groupe blanc/doré. Quiconque la verrait dans une vitrine ou portée sur soi-même la verrait bien bleue et noire. Si vous voyez actuellement la photo d'une autre couleur, ce n'est pas à cause d'un problème neurologique ou visuel. Ce qui créer la polémique en réalité, c'est la façon dont elle a été prise en photo, car les pixels sont de couleur marron et bleue.

Les scientifiques ont donc fait appel pour ces travaux à 1400 individus dont 300 n'avaient jamais vu la photo. Ils ont simplement demandé de quelles couleurs ils voyaient la robe, sans se restreindre à deux catégories, ce qui aurait pu forcer le choix. C'est de façon assez impressionnante qu'ils ont constaté que les participants, comme sur les réseaux sociaux, se sont divisés en deux grands groupes, celui des bleu/noir et celui des blanc/doré. Toutefois, un troisième groupe, plus petit, s'est également dégagé, regroupant les personnes percevant les rayures marron et bleues. Un résultat intéressant est aussi le fait que ces groupes ne se sont pas révélés homogènes au sein de la population étudiée, l'âge et le sexe semblaient avoir une influence sur la perception des couleurs. Statistiquement, les personnes plus âgées et les femmes voyaient davantage la robe blanche et dorée.

Pour Conway, ces différences de perception s'expliquent par la lumière que notre cerveau est habitué à percevoir et par conséquent à s'attendre dans son environnement. Selon lui, les personnes exposées à une lumière naturelle sont plus à même de percevoir la robe blanche et dorée alors que ceux habitués à une lumière artificielle la percevrait davantage bleue et noire. Pour le dernier groupe, marron/bleu, il se situerait quelque part entre les deux autres, le cerveau étant accoutumé aux deux lumières.

« Une piste possible pour comprendre pourquoi on obtient de telles variations est de prendre en considération comment la lumière est contaminée par l'illumination extérieure, comme le ciel bleu ou la lumière incandescente. Le système visuel doit décider s'il se débarrasse des longueurs d'onde les plus faibles et donc les plus bleues de la lumière ou des longueurs d'onde plus grandes et plus rouges, et ce choix peut modifier la façon dont vous percevez la robe. » affirme Conway.
 
Source : Lafer-Sousa R., Hermann K.L., Conway B.R. Striking individual differences in color perception uncovered by ‘the dress’ photograph. Curr Biol. 2015 May 14. pii: S0960-9822(15)00535-7. doi: 10.1016/j.cub.2015.04.053. [Epub ahead of print]

Les neurones miroirs : une explication de l’empathie

Neurone miroir

Les neurones miroirs : une explication de l’empathie

Découverts par l’équipe du neuroscientifique Giacomo Rizzolatti dans les années 90, les neurones miroirs ont totalement bouleversé la neurologie, la communication, mais aussi la philosophie. Cette découverte, que l’on doit presque au hasard comme le paracétamol, nous a permis de mieux comprendre les processus non-verbaux, et d’observer l’empathie à l’intérieur même d’un cerveau.

Comme nous allons le voir, les neurones miroirs sont un élément majeur à prendre en compte quand on s’intéresse au langage corporel.

Les neurones miroirs : du singe à l’homme

C’est par hasard que Rizzolatti mis en évidence les neurones miroirs. Alors qu’un chercheur travaillait sur le système moteur d’un singe branché sur des électrodes, il tendit la main pour attraper son sandwich. Les détecteurs se mirent à « biper », signifiant que le singe venait d’accomplir un mouvement… Alors qu’il était immobile, observant le chercheur.

Des tests ont alors été faits pour mieux observer ce processus qui a eu lieu, pour arriver à cette conclusion : quand un singe observe un mouvement, il le reproduit dans son cerveau, sans pour autant accomplir le mouvement. Pourtant, pour le cerveau, c’est comme s’il était acteur de ce geste : les mêmes zones du cerveau s’activent quand le primate observe et lorsqu’il fait une action précise. Cette découverte allait révolutionner notre système de penser les comportements, car ce qui a été observable chez le singe est applicable à l’homme, ainsi qu’à beaucoup de mammifères.

Une expérience intéressante a été réalisée par des chercheurs allemands et canadiens (Lindner, Echterhoff, Davidson, & Brand, 2010) : des participants ont pour consigne de réaliser certaines actions spécifiques et simples (comme secouer une bouteille), puis d’observer en vidéo quelqu’un exécuter d’autres actions. Puis on demande aux participants, deux semaines plus tard, d’identifier les actions auxquelles ils ont pris part.

Les résultats montrent que l’on a tendance à croire que l’on a réalisé une action… alors que l’on a fait que l’observer ! La faute aux neurones miroirs, qui ont recréé l’action… juste dans notre cerveau !

Les neurones miroirs responsables de notre évolution

Les neurones miroirs refont penser le mimétisme comme outil de notre évolution : ce qui a permis à l’homme d’aller vers une civilisation, c’est sa capacité à comprendre et transmettre un savoir, une technique et à la reproduire pour son usage ou celui de sa communauté.

Vers une explication de l’empathie

Dans notre étude de la communication non-verbale, on ne peut ignorer les neurones miroirs. Elles nous expliquent pourquoi quand nous observons l’émotion chez autrui, nous ressentons cette même émotion (avec des nuances cependant, dûes à notre relation ou notre détachement avec ce que l’on observe). Il a été remarqué quand nous observions un visage souriant, nous avions des micro-crispations de la bouche, comme une amorce de sourire. De même, quand nous observons un visage coléreux, des micro-crispations des sourcils sont détectées par les appareils de mesure. Nous ressentons ce que nous voyons, nous l’exprimons, même subrepticement : nous sommes empathiques. C’est une possible explication de l’autisme : les neurones miroirs des autistes sont moins réactifs que chez la plupart des personnes.

 

En communication non-verbale, nous devons prendre pleinement conscience de cette empathie dans notre analyse. En effet, la « contagion émotionnelle » provoquée par les neurones miroirs peut fausser une observation. Prenons par exemple le cas de l’effet Pygmalion : si j’adopte une posture inconsciemment agressive, mon interlocuteur va sentir cela, et réagir en conséquence, peut-être par une réaction elle aussi agressive. Puis-je honnêtement dire, si j’analyse mon interlocuteur, qu’il est agressif à mon encontre ? Ne suis-je pas moi-même responsable de son attitude ?

 

Voilà pourquoi nous devons prendre conscience que nous sommes tout autant émetteurs que récepteurs en communication, non pas à tour de rôle, mais en même temps.

 

Les neurones miroirs et la stimulation

Boris Cyrulnik, lors d’une émission radio, mettait en garde contre le manque de stimulation de nos neurones miroirs à cause de la technologie. En effet, nos méthodes de communications, aussi bien en téléphonie qu’en informatique, nous prive beaucoup d’un élément essentiel : l’autre. Vu que les neurones miroirs sont essentiels pour comprendre l’autre et surtout aller vers son prochain, quel risque à long terme si nous nous coupons du relationnel ? La question reste en suspend.

La plus belle observation des neurones miroirs que j’ai pu faire, c’est avec les enfants. Vous pouvez très facilement les stimuler, par l’apprentissage, le jeu et le non-verbal. Avec les bébés, vous pouvez observez à quel point ces derniers sont sensibles à l’émotion, à l’intention. Souriez-leur, et vous verrez au bout d’un moment leur sourire en retour.

Regardez un enfant grimacer de dégout à l’ingestion d’un aliment : vous verrez ses petits camarades eux aussi faire la même mimique. Les enfants apprennent petit à petit à être empathique car l’émotion de l’autre, c’est aussi leurs émotions.

Une empathie qu’il faut petit à petit ré-apprivoiser et non plus mettre de coté : c’est un pas vers la conscience de soi et la conscience de l’autre.

Je terminerai avec une citation de R.W Fassbinder :

Je crois que l’homme est ainsi fait, il a besoin de l’autre, mais il n’a pas appris à être deux.

 

http://www.cygnification.com/neurones-miroirs/

 

La participation de la femme à la prière faite pour les morts

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La participation à la prière spéciale faite pour les morts est permise aux hommes et aux femmes en vertu de la parole du Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) : « quiconque accompagne le mort jusqu’à ce que la prière mortuaire lui soit faite aura un quirat et quiconque l’accompagne jusqu’à son enterrement aura deux quirat » - Qu’est-ce que deux quirat ? Lui dit-on – c’est comme deux immenses montagnes (d’or) » c’est-à-dire données en guise de récompense. Ce hadith est cité dans les Deux Sahih (Boukhari et Mouslim).

Mais les femmes n’ont pas à suivre le convoi funéraire jusqu’au cimetière puisque cela leur est interdit en vertu de ce hadith rapporté dans les Deux Sahih d’après Um Atiya (P.A.a) : « Il nous a été interdit de suivre les convois funéraires, mais pas de manière tranchée » (rapporté par Mouslim).

Quant à la participation à la prière faite pour les morts, elle n’est pas interdite à la femme ; que la prière soit faite à la mosquée, dans une maison ou au lieu de prière. Du vivant du Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) les femmes participaient à cette prière dans sa mosquée et elles continuèrent de le faire après le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui).

Quant à la visite des tombes, elle est réservée aux hommes comme l’accompagnement des morts au cimetière. Car le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) a maudit celles qui visitent les tombes. La raison en est – Allah le sait mieux – la crainte que leur accompagnement des morts au cimetière et leur visite de celui-ci soit source de tentation pour elles ou à cause d’elles. Ceci est corroboré par la parole du Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) : « Je n’ai laissé derrière moi une source de tentation plus nuisible aux hommes que les femmes » (rapporté dans les Deux Sahih). Allah est le garant de l’assistance.

 

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