Au début, l’eau est alors un des quatre éléments fondateurs du monde avec l’air, le feu et la terre) et de nombreuses sociétés primitives l’ont divinisée. Les égyptiens tout d’abord avec le Nil qui rythmait la vie de l’Égypte ancienne par ses crues qui fertilisaient et irriguaient les terres le bordant, les romains ensuite avec les thermes qui étaient voués à deux usages : les bains hygiéniques et les immersions dans les eaux curatives. Mais il n’en reste pas moins que la guérison thermale est due au pouvoir bénéfique de l’eau, qui provient donc du caractère sacré des divinités qui l’habitent. Ces deux exemples ne sont bien sûr qu’une infime partie des cultures polythéistes qui ont divinisé l’eau. Avec le judaïsme et ensuite le christianisme et l’islam, l’eau a perdu son caractère divin tout en conservant pour autant son aspect sacré. Dans cette partie du projet pluridisciplinaire, nous ne traiterons ainsi que du symbolisme de l’eau dans les trois grandes religions monothéistes. Cette brève étude sera complétée par les interviews d’un rabbin, d’un prêtre et d’un imam qui nous dirons ce que représente l’eau pour eux dans leur lien intime avec la pratique de leur religion. En effet, les religions du Livre – judaïsme, christianisme et islam – ont toutes pris naissance dans des zones désertiques, où l’eau reste précieuse, “ don de Dieu ”.
L’eau dans l’ancien Testament apparaît comme « principe créateur, au travers des nuées, brouillards (…). C’est de l’eau et de la terre qu’est façonné le premier homme ». L’épisode du déluge montre ensuite le caractère destructeur et purificateur de l’eau : les hommes qui ne respectent pas la loi divine sont noyés et seul Noé et son Arche survivront aux flots dévastateurs. Le symbole de l’arc en ciel, qui crée l’alliance entre Dieu et les hommes sauvés a ses fondements … sur l’océan. Il est intéressant de noter que de nombreux travaux ont démontré l’existence d’un tel épisode dans les textes fondateurs des grandes civilisations, comme l’Amérique Latine, l’Egypte ou la civilisation mésopotamienne, où l’on retrouve des éléments de déluge liés à une notion de jugement et de sélection par les flots à la fois dévastateurs et purificateurs. Le déluge reste dans la plupart des cas rattaché à une faute rituelle, issue des péchés des hommes ou de la décrépitude du monde. Le déluge est ainsi la re-création du monde, sa régénération. Citons par exemple les religions australiennes, où une grenouille géante absorbe toutes les eaux. Soufrant de la soif, les animaux décident de faire rire la grenouille, qui alors libère les eaux emprisonnées. La Parole, tant dans le Deutéronome que dans la Thora et ses 613 Tables de la Loi, est comparée à une pluie bénéfique, chargée de s’infiltrer sur la terre. L’eau, élément protecteur des bons et destructeurs des méchants, se retrouve dans l’épisode du passage de la Mer Rouge par Moïse, lui même « sauvé des eaux ». Dans le cantique des cantiques, la fiancée, la Terre d’Israël, est désignée comme la fontaine des jardins. L’eau est également présente sous forme de rosée, et ainsi la Rosée de Pâques symbolise la survie du peuple hébreux, cette renaissance ou résurrection est symbolisée par le jour nouveau et la manifestation bénéfique de l’aube au travers de la rosée. Il semble que les rites de purification aient été poussés très loin du temps du Christ, peut-être à cause des épidémies de peste. Par exemple, les esséniens pratiquaient un bain de purification avant chaque repas, comme l’indiquent le nombre de piscines retrouvées à Qumram.
L’eau et le judaïsme
Les premiers rites
Le rite et les symboles liés à l’eau et la purification sont nombreux dans la religion juive.
L’eau intervient souvent dans le déroulement d’un culte comme vecteur de pureté et de spiritualité. Rappelons en effet que Moïse a dû laver son corps et ses vêtements pour recevoir la Loi divine. L’eau et l’action de se laver instaurent donc une limite entre le matériel et l’immatériel, entre l’homme et le divin. On retrouve le symbole de l’eau, lien visible entre le ciel et la terre. Les rites d’eau sont de trois types : ablution, aspersion ou immersion. Ils restent indissociables d’une purification qui d’abord s’appliquait surtout aux prêtes. Après la destruction du temple, ces sites ont concernés tous les pratiquants, la purification ayant valeur d’aide à reconstruire le temple.
Les rites de purification, consignés dans le Lévitique, sont :
Lavage des mains après avoir lu les textes religieux, de façon à bien dissocier la vie spirituelle de la vie matérielleImmersion des femmes venant d’accoucherLavage des mains avant la prière du matin et avant de bénir chaque repas.
Il existe un rituel de contact entre l’eau et les mains : prendre par 3 fois de l’eau d’un pichet et la faire couler doucement sur chaque main. Ce temps permet là encore de créer « un sasse » entre les phases matérielle et spirituelle. Pour Pâques et Rosh Ashanah, le lavage des mains est instauré. La fête du Soukhot remonte à la tradition du second temple (VIè siècle avant JC) et symbolise les récoltes et vendanges automnales. Elle comprend toujours une prière pour la pluie et une évocation des eaux du ciel (nuages qui entourent le trône de Dieu). La fête de Shavouot (commémoration de la révélation faite à Moïse) est célébrée au Maroc en particulier en se jetant de l’eau les uns sur les autres pour fêter l’eau qui sauva Moïse.
Le bain rituel
Il se pratique dans le Miqvé. Les textes spécifient qu’ils doivent se faire dans des eaux non dormantes (eaux de pluie, rivières, sources, …). Le bassin d’eau de pluie qu’est le Miqvé représente ce lieu de purification. De taille suffisante pour recevoir plusieurs individus et pour qu’ils s’y immergent, c’est un lieu de culte et un lieu de rencontre où l’on vient se purifier ; comme par exemple pour marquer la fin des périodes menstruelles des femmes. Le Miqvé s’est étendu sur le pourtour de la méditerranée et en Europe centrale alors que les thermes romaines prenaient également de l’ampleur. Mais la signification reste opposée : les thermes romaines sont des lieux de plaisir et dévolus au corps alors que les miqvés sont parfois le centre de recueillement de la communauté juive, comme on peut encore le voir à Montpellier, Venise ou Cracovie. Originellement constitués pour des pays arides, ils ont souvent évolués, notamment en Europe, vers des bains enterrés, en relation directe avec les nappes phréatiques les plus pures.
L’eau dans le Nouveau Testament
L’ensemble des textes du nouveau testament reprend et prolonge les écrits anciens et en particulier les différents symboles. Les écrits se situent également dans la même zone géographique, où l’eau revêt une importance naturelle et sociale déterminante. Il n’est donc pas étonnant que nous retrouvions l’eau dans symbolique catholique, dans les rites de l’eucharistie et dans la plupart des paraboles. Par exemple l’eau du puits de la samaritaine : Jésus demande à boire à une étrangère et en échange dit « qui boira l’eau que je lui donnerai, n’aura plus jamais soif : l’eau que je lui donnerai devient en lui source d’eau jaillissante en vie éternelle « L’eau devient conductrice de divinité et de vie éternelle. Ce symbole est repris abondamment notamment par les grands mystiques comme Ste Thérèse d’Avila ou St Jean de la Croix : l’atteinte de la perfection divine ressemble à un arrosage et une irrigation de l’âme. Jésus commence sa vie publique en transformant l’eau en vin, lors des fêtes de Cana. Puis il guérit un paralytique en « le jetant dans les eaux bouillonnantes ». Ensuite il marche sur l’eau. Alors qu’ils subissent une tempête importante et que la barque se remplit d’eau, « lui, s’étant éveillé, imposa silence aux vents et aux flots, qui s’apaisèrent et il se fit un grand calme ». Un symbole souvent difficile à expliquer concerne sa crucifixion : au moment d’expirer, de son flanc sort de l’eau qui se mêle au sang.
L’eau et les religions chrétiennes
Les fêtes chrétiennes reprennent abondamment la symbolique de la purification. Le baptême reprend la scène décrite par les Evangiles où Jésus s’est fait immergé dans le Jourdain par Jean le Baptiste, moment où il reçoit la révélation : Dieu le désigne comme son fils et une colombe vient se poser sur son épaule. « Moi, je vous baptise dans l’eau », dit Jean « et lui vous baptisera dans l’Esprit ». Les baptisés sont immergés partiellement ou aspergés pour devenir « fils de Dieu » : St Jean dit « si quelqu’un ne renaît pas de l’eau et du St Esprit, il ne peut pas entrer dans le royaume de Dieu ».
Le sacrement du baptême
Ce sacrement se retrouve aujourd’hui chez tous les chrétiens, avec une présence plus ou moins forte de l’eau. On retrouve déjà des ablutions d’ordre initiatique dans les temples d’Isis et Mythra. Par différence aux religions plus anciennes, le baptême n’est donné qu’une fois, comme rite d’initiation. L’immersion des statues de saints semble issue de pratiques héritées de religions antérieures. Les chrétiens continuent à organiser des pèlerinages vers des lieux sacrés liés à l’eau (Saintes Marie de la Mer). Les Baptistes, qui regroupent des mouvements où la cérémonie du baptême et des ablutions joue un rôle central, pratiquent encore l’immersion complète. Les orthodoxes peuvent avoir des rites très complets d’immersion et d’onction d’huile. L’utilisation de l’eau dans le rite de la messe est importante : l’eau bénite est utilisée en introduction du sacrement, par aspersion de l’autel (5 croix). L’eau bénite provient de la bénédiction du samedi sain, alors que le saint crème, l’huile bénite est bénie lors de la messe du matin du jeudi saint. Souvent l’eau bénite est mélangée au saint crème. Après l’offertoire, moment où le prêtre accompagne la transfiguration du pain et du vin (coupé d’eau) et où l’assemblée communie, le prêtre se lave les mains. Un psaume l’accompagne, le psaume 26 « lavabo (je laverai) ». Le terme Lavabo vient de cet usage. L’eau mélangée au vin lors de l’eucharistie représente l’humanité qui se mélange dans le sang du christ. Chez les orthodoxes, l’eau ajoutée est bouillante (la chaleur de la Foi qui a reçu l’Esprit sain). Comme nous l’avons déjà vu, l’eau (en particulier les sources) revêt une importance capitale au moyen âge. Les sources bénéfiques sont protégées par des saints et y sont attachées des légendes où se mêlent les épisodes religieux et des anciennes coutumes celtes ou druidiques. Les sources miraculeuses sont à elles seules des lieux de culte importants. On ne citera que celui qui rassemble tous les ans au mois d’Août un nombre important de malades croyants ou non : Lourdes. La coutume veut qu’ils soient plongés dans la source qui a jailli du rocher où Bernadette a vu la Vierge. Les pèlerins emportent souvent un peu d’eau miraculeuse avec eux.
L’eau dans le Coran
L’eau occupe une place prépondérante dans l’Islam, non seulement de par sa valeur intrinsèque, pour une civilisation qui s’est surtout développée dans des pays désertiques, mais aussi par la symbolique très précise qu’elle véhicule. En effet l’eau présente dans le désert revêt deux formes ambivalentes : l’eau destructrice des oueds et des orages et l’eau bienfaitrice des jardins luxuriants. Le Coran cite 63 fois le mot « eau » (ma’). C’est grâce à une source “ zam zam ” que la servante d’Israël qui porte son fils est sauvée. Cette source sacrée fait partie intégrante des sites du pèlerinage de La Mecque et le pèlerin doit s’y baigner et en rapporter quelques litres. Quand Mahomet reçoit la parole, il demande qu’on le couvre d’une cape et qu’on l’asperge d’eau.
La purification
Le coran dit ainsi “ Vous qui croyez, si vous vous mettez en devoir de prier, alors rincez-vous le visage et les mains, jusqu’aux coudes, passez-vous la main sur la tête et sur les pieds jusqu’aux chevilles. Si vous êtes en état d’impureté, alors purifiez-vous ”. La purification, comme pour les autres religions du Livre, revêt donc un aspect fondamental, mais cette fois au quotidien. En effet les musulmans se purifient avant les cinq prières quotidiennes par un rite très précis, touchant et aspergeant toutes les parties du corps dans un ordre très précis, de la tête vers les pieds, en commençant par le côté droit du corps. L’eau utilisée doit elle même être pure et n’avoir eu aucun contact avec des impuretés ou des êtres impurs.
Le pèlerinage à la Mecque
Evènement très important dans la vie d’un musulman, le pèlerinage répond à un trajet très précis, passant en particulier par la source sacrée de zam zam. Les pèlerins doivent se baigner (ou du moins accéder à l’eau et s’asperger) et se recouvrir d’un linge blanc, puis continuer jusqu’à la cité sainte, où les dernières étapes évoquent l’eau à de multiples reprises.
Les lieux d’ablution
La fontaine au centre de la cour de la Mosquée semble provenir de la coutume architecturale romaine du Pluvarium, destinée à recevoir les eaux de pluie et à maintenir une certaine humidité dans les villas. Elle est parfois transformée en puits plus ou moins ouvragé, et sert aux croyants dans le rite de purification. La piscine rituelle, Midha, a bien sûr comme origine la midva judaïque. Sa forme et sa localisation sont très semblables, mais son usage reste plus rituel et moins communautaire. Le Hammam est à l’origine un lieu de purification et de recentrage sur soi important. Plus proche du lieu de vie communautaire que la midha, il reste encore aujourd’hui un lieu privilégié de détente et de confidence.
Pierre Eric TREYEN
Le thème abordé est d’une grande importance, car il a un impact direct dans la vie individuelle ou collective.
L’homme tout au long de sa vie connaitra des situations où la réconciliation sera de mise. C’est à cet effet qu’Allah a longuement insisté sur ce principe moral. Lui le Créateur connait mieux l’homme que quiconque, Il sait les différences qu’il peut avoir au sein même de la structure familiale, entre associés, entre pays, au sein des villages, des tribus.
Notre histoire regorge de sagesses de proverbes qui mettent en exergue cette notion, laquelle est un acteur positif dans la vie des gens. Dans la suite de ce qui précède, nous constatons que chaque civilisation installait un système dans lequel étaient abordées toutes les affaires sociales en y établissant une cellule qui vise le règlement des litiges à l’amiable.
De nos jours encore, bon nombre de pays vont vers une pensée commune ’ la médiation’. Aussi ils tendent à la vulgarisation de ce précepte qui puise sa source dans le coran.
En islam, devrons-nous nous souvenir, la réconciliation est un acte de piété, en dehors du fait que c’est une pratique faisant partie de notre héritage socio- culturel.et la médiation
Explication :
Lorsqu’on évoque le mot réconciliation, ce qui nous vient immédiatement à l’esprit c’est qu’à l’origine existe un conflit suscitant la dite réconciliation.
Les palliatifs pouvant remédiés à une situation conflictuelle sont envisagés dans deux voies :
La première est le règlement à l’amiable, fort recommandée en islam, et l’autre est celle de la justice.
Le mot réconciliation dans la langue arabe comporte plusieurs significations allant vers le sens ; bon, meilleur, complet.
Sachons aussi que cette notion est à maintes fois mentionnée dans le coran, il faut retenir que ce n’est pas chose facile, que cela nécessite beaucoup d’efforts, de sacrifices d’où la grande récompense à ceux qui s’y prêtent.
Dans un premier temps, nous allons extraire les versets explicites qui y font mention.
1). Son origine :
Le coran et la sunna (tradition musulmane) sont les deux sources canoniques de la législation islamique ; à titre d’illustration, dans un premier temps, nous allons extraire les versets explicites qui y font mention.
a). Selon le coran :
La réconciliation est évoquée trois fois dans ce verset, ce qui explique l’importance qui lui est accordée: « Et si une femme craint de son mari abandon ou indifférence, alors ce n’est pas un péché pour les deux, s’ils se réconcilient par un compromis quelconque, et la réconciliation est meilleure, puisque les âmes sont portés à la ladrerie. Mais si vous agissez en bien et vous êtes pieux… Allah est certes, Parfaitement connaisseur de ce que vous faites». Les femmes /128.
Dans le verset suivant, la réconciliation est rattachée à la crainte divine, aussi celui qui ne croit pas en Dieu, ne craint pas Allah et ne pourra pas réussir dans cette entreprise.
«Ils t’interrogent au sujet du butin. Dis : « Le butin est à Allah et à Son Messager. Craignez Allah, maintenez la concorde entre vous et obéissez à Allah et à Son messager, si vous êtes croyants». Le butin/1.
« Et si deux groupes de croyants se combattent, faites la conciliation entre eux. Si l’un deux se rebelle contre l’autre, combattez le groupe qui se rebelle, jusqu’à ce qu’il se conforme à l’ordre d’Allah. Puis, s’il s’y conforme, réconciliez avec justice et soyez équitables car Allah aime les équitables’». Les appartements/. Réconcilier est un impératif en islam, car cela préserve une autre notion fondamentale ; la fraternité entre musulmans.
«Il n’y a rien de bon dans la plus grande partie de leurs conversations secrètes, sauf si l’un d’eux ordonne une charité, une bonne action, ou une conciliation entre les gens. Et quiconque le fait, cherchant l’agrément d’Allah, à celui-là Nous donnerons bientôt une récompense énorme» les femmes/114/128. L’islam est bienveillant à l’égard des hommes, il se soucie de toutes les situations auxquelles l’homme peut -être exposé.
Il dit: «O mon peuple, voyez-vous si je me bas sur une preuve évidente émanant de mon Seigneur, et s’Il m’attribue de mon Seigneur, et s’Il m’attribue de Sa part une excellente donation ?...Je ne veux nullement faire ce que je vous interdis. Je ne veux que la réforme, autant que je le puis. Et ma réussite ne dépend que d’Allah. En Lui je place ma confiance, et c’est vers Lui que je reviens repentant. Hud/88.
«Et ceux qui se conforment au Livre et accomplissent la Salat, (en vérité), Nous ne laissons pas perdre la récompense de ceux qui s’amendent ». Al Araf/170.
Il serait trop long de rapporter les versets nous invitant à la réconciliation, mais comme on peut le constater à travers eux ; réconcilier les gens est un acte de foi fortement préconisé.
2). Selon la tradition musulmane
La tradition musulmane, elle aussi contient son lot de hadiths, de témoignages qu’elle porte sur ce sujet.
1) L’homme a sur chaque articulation, une aumône. Chaque jour où le soleil se lève et où tu réconcilies deux adversaires, tu fais une aumône. En aidant un homme à enfourcher sa monture, en lui portant sa marchandise, tu fais une aumône ; une bonne parole, c’est une aumône ; chaque pas que tu fais pour te rendre à la prière, c’est une aumône ; en écartant un obstacle du chemin, tu fais une aumône‘.
2) Ne vous détestez pas, ne vous jalousez pas, ne vous tournez pas le dos, les uns aux autres. En tant que serviteurs de Dieu, soyez frères. Il n’est pas licite pour un musulman, de rompre les relations avec son frère en islam plus de trois jours.
3) Oum Keltoum bent Oqba Ben Abit Mouait a dit : j’ai entendu le Messager de Dieu dire : ‘ il n’est pas menteur celui qui réconcilie entre les gens en rapportant des propos mensongers ou en disant du bien’.
4) Dans une autre version de Moslim elle a dit : ‘ je ne l’ai jamais vu autorisé le mensonge sauf dans trois cas : la guerre, la réconciliation des gens, ce que dit l’homme à sa femme et la femme à son mari ‘.
5) Selon Abou Horeira, le prophète a dit : « Dieu façonna les créatures. Alors, la création achevée par lui, la parenté dit : « Ici c’est l’endroit où l’on peut se réfugier auprès de toi contre la rupture des liens de parenté ! Oui, répondit Dieu « Ne consens-tu pas à ce que Je sois favorable à ceux qui viendront à toi et que Je rompe Mes relations avec ceux qui les rompront avec toi ? certes, oui Seigneur, répondit-elle. Et bien cela t’est accordé, reprit Dieu.
6) Un jour, alors qu’une tribu s’entredéchirait le prophète dit à ses compagnons : « Levez-vous et allons les réconcilier.»
7). On n’insistera jamais assez sur l’attitude du prophète Muhammad, lors du traité D’Hodaibiya qu’Ali rédigea. Rappelons ce fait : le prophète chargea Ali Abi Taleb de rédiger un écrit, ce dernier inscrit la formule usuelle : au nom d’Allah le plus Miséricordieux des Miséricordieux et Mohammed est Son prophète. Les mécréants contestèrent, ils voulaient que le nom de prophète soit effacé. Ali refusa d’effacer, le prophète effaça lui-même, au lieu de se montrer intransigeant, il opta plutôt pour l’indulgence. En usant de diplomatie, il sût calmer les esprits de ses adversaires.
La réconciliation est fortement recommandée, sauf lorsqu’elle autorise ce que Dieu a défendu, et interdit ce que Dieu a permis.
3). Les fruits de la réconciliation :
1).Se conformer à la loi divine qui préconise la réconciliation.
2) Chercher une solution pacifique
3) Dissiper la haine, le ressentiment entre les protagonistes.
4) Cela fait gagner du temps, dispense des dépenses financières
5) Cela permet de répandre l’amour entre les gens, de consolider leurs relations
6) Ce principe, une fois appliqué incite au pardon.
a) Théoriquement notre patrimoine oral est très riche, à titre d’illustration, il nous plait de rapporter deux proverbes kabyles qui démontrent bien tout le bien fondé de l’expression suivante: et la réconciliation est meilleure ‘ : Celui qui délaisse une part de ses droits, en sortira vainqueur’. C’est une manière d’exhorter les gens à ne pas être à cheval, lorsqu’il est question de leurs droits et d’être plutôt enclins au pardon.
Voici un autre proverbe où il est dit : « Le fleuve du bien n’a pas de sang ». le fait de se réconcilier n’engendre pas de blessure. Dans le cas où une des deux parties est lésée par rapport à l’autre, retenons que cela n’aura pas d’impact négatif sur sa propre personne, en agissant de la sorte, il aide à promouvoir cete idée qui priviligie l’intérêt collectif.
b). Sa pratique :
Comme nous l’avons cité précédemment, la société algérienne favorise ce moyen pour régler les conflits pacifiquement à titre d’exemple ; dans la société kabyle tajmaat est une institution juridique gérant les affaires sociales des villageois en l’occurrence ; les litiges . Dans le béni m’zab, les mozabites de Ghardaia jouissent eux aussi de ce système pour résoudre leurs différents. Une assemblée Ahzaven connue pour ses muliples efforts consentis à cette noble tâche, tient un conseil’ ahzave’ où elle réceptionne et traite les cas qui lui sont soumis.
Ce mécanisme répond à une logique édictée dans le coran, et dans la tradition prophétique.
5. Les qualités inhérentes du médiateur.
1) Le postulant doit avant toute chose ; croire en la noblesse de sa tâche, y mettre son cœur.Il ne pourra pas être efficace s’il n’adhére pas moralemnt à ce principe.
2) Avoir l’esprit du sacrifice, en d’autres termes ne pas lésiner sur les facteurs suivants : le temps qu’on concède lors du règlement car les négociations reposent sur lui, les efforts tant physiques qu’intellectuels. Parfois le médiateur peut avoir recours à sa bourse ne serait-ce que pour les dépenses liés à l’affaire .
3) La patience est indispensable, d’autant plus lorsqu’on fait face à des protagonistes coriaces. - avoir une bonne méthode de travail, expliquer, démontrer toutes les données de l’affaire, les étudier sous tous les plans.
4).être à l’écoute des plaignants, avoir l’art de bien écouter,
5) Etre communicatif, disponible, privilégier le dialogue,
6) connaitre les données suffisantes, être bien informé de la question
Les régles pour réconcilier :
Il est à rappeler qu’entreprendre une médiation nécessite de se réferer aux légales de la bienséance.
1) Avoir une compréhension profonde du conflit. Rassembler les données claires et justes avant la séance de médiation. On ose imaginer ce que peut engendrer des données fausses sur l’évolution et le dénouement de l’affaire.
2) Gagner la confiance des parties, ne pas avoir de préjugés.
3) Il faut porter son attention sur le problème et non sur les adversaires.
4) Ne pas interrompre, ne pas lancer des remarques personnelles désobligeantes à l’égard des parties.
5) Se montrer objectif et impartial ; accorder le même temps à la parole, recevoir les parties de la même manière .
6) Prendre en considération les différences sociales ( niveau de vie, rang social, sans causer de tort à quiconque).
7) Il faut prendre le temps nécessaire pour traiter l’affaire, et ne pas la bacler,
8) Inviter les parties concernées à s’impliquer pour trouver des solutions idoines,
9) Dissiper la pression sur les protagonistes,
10) demander l’avis des experts,
11) respecter les limites édictées par Allah,
12) Rédiger un procés verbal aprés la séance de médiation, et y retourner en cas de besoin pour se rappeler de ce qui a été convenu.
Pour conclure, retenons que le médiateur doit avoir une prédisposition à remplir ce rôle, être doté d’un potentiel intellectuel qu’il mettra au profit des autres.
Conclusions :
1) La réconciliation est un acte noble.
2) La cellule de conciliation ne remplace pas la justice,
3) Le médiateur collabore avec la justice,
4) Il faut constituer des conseils de médiation et développer leurs fonctions
5) L’opinion internationale est portée vers ce moyen de régler les dissensions pacifiquement,
6) Se servir des expériences réussies dans le domaine,
http://www.bouizeri.net/francais/index.php?option=com_content&view=article&id=160:la-reconcilliation-en-islam&catid=1:sunna&Itemid=3
La fornication, que l’on soit marié ou pas, est un péché absolument catastrophique car en plus d’avoir irrémédiablement perdu sa chasteté, la personne n’a alors plus que deux options en matière de mariage (24:3), l’une d’elles étant de se marier avec un ou une polythéiste. Si elle choisit cette option, elle sort clairement de la religion musulmane, à moins que la personne polythéiste ou non croyante n’ait l’intention de se convertir à l’Islam, auquel cas un grand péché pourrait finalement être partiellement atténué par la miséricorde de Dieu.
La deuxième option est celle de deux personnes qui ont commis la fornication (ensemble ou de façon séparée) et qui peuvent être pardonnées aux yeux de Dieu et de la communauté musulmane et se marier ensemble si ils elles s’amendent et suivent les commandements de Dieu, et ainsi rester dans le giron de l’Islam.
En revanche, la loi décrétée en 24:3 indique indiscutablement que se marier à une personne qui a commis le péché de fornication est strictement interdit à tout musulman ou musulmane qui ne l’a jamais commis. Le fornicateur n’est ainsi plus jamais considéré au même niveau que les autres musulmans en matière de loi maritale, et montrent en tout cas qu’un tel acte est si grave que cela revient en réalité à quasiment se bannir de facto de la religion musulmane.
L’adultère, compte tenu des répercutions en matière de droit marital, implique automatiquement la dissolution du ou des mariages impliqués dans la relation illicite. Un ou une épouse peut par contre décider de pardonner une liaison extra maritale si la relation n’est pas allé jusqu'à une relation de type sexuel.
Une personne musulmane non mariée coupable de fornication et qui ignorait sincèrement que la punition décrite dans le Coran (100 coups de fouet) s’applique également aux personnes non mariées par manque de connaissance du Coran peut être pardonnée de la sentence à mon sens, à condition qu’elle se réforme sincèrement et ne commette jamais plus un tel acte. Il est un fait que beaucoup de musulmans n’ont pas une connaissance claire des lois coraniques, et qu’il est alors injuste de condamner une personne qui n’a pas agi en pleine connaissance de cause. Il serait alors certainement plus juste pour le futur conjoint que la personne se marie par la suite à une personne qui comme elle aurait également commis le péché de fornication sans comprendre l’étendue des répercussions, par exemple avec la personne avec qui l’acte a été commis.
(39:53) Proclame : « Ô mes serviteurs qui ont franchi les limites au détriment de leurs âmes, ne désespérez jamais de la miséricorde de Dieu. » En vérité Dieu pardonne tous les péchés. En vérité, Il est Celui qui pardonne, le miséricordieux. (39:54) Et revenez vers votre Seigneur, et soumettez-vous à Lui, avant que le châtiment ne vous frappe; aucun secours n’est [en effet] par la suite possible.
Une personne qui se convertit à l’Islam commence une nouvelle vie et devient une personne chaste, quelque soit son passé. Les restrictions suite à la fornication ou à l’adultère ne leur sont pas applicables et ils doivent être conscient et si possible préalablement informés des lois qui leur incombent une fois qu’ils embrassent l’Islam.
(46:31) Ô notre peuple, répondez à celui qui [vous] appelle vers Dieu et croyez en lui. Il [Dieu] vous pardonnera une partie de vos péchés et vous protégera contre un châtiment douloureux.
8. Accuser une personne de fornication/adultère: 4 témoins requis; punition en cas de manque de preuves
Quatre témoins sont requis pour qu’une personne soit convaincue de fornication/adultère (24:4, ).
Accuser à tort une personne de fornication est un pêché presque aussi catastrophique que la fornication elle-même, puisque cela équivaut à 80% du péché de fornication lui-même (80 coups de fouet au lieu de 100). Si une personne a été témoin d’un acte de fornication mais ne peut produire quatre témoins fiables au sujet de l’acte supposé - ce qui est quasiment impossible à moins que la personne ait été filmée (et même là il faudrait faire preuve d’extrême réserve tant qu’il n’y a pas preuve d’un acte sexuel en tant que tel) - il faut se garder de faire des accusations publiques car les conséquences peuvent être catastrophiques. Il y a des raisons profondes pour lesquelles même trois témoins visuels sont insuffisants pour accuser une personne de fornication. Dieu embrasse tout de sa sagesse.
L’évolution de la science rend plus facile le fait de prouver la fornication/adultère, puisqu’on peut identifier une personne en analysant son sperme, ou établir la parenté par une analyse génétique. Quatre experts fiables peuvent très bien attester d’un lien de parenté ou tenter de déterminer l’origine du sperme qui aurait été trouvé avec une femme suite à une relation illicite. Toute personne(s) - qui devrait obligatoirement être une ou des personnes physiques - qui aurait lancé une telle accusation et procédure judiciaire et aurait payé une telle analyse aurait intérêt à ne pas se tromper car elle encourrait alors une punition de 80 coups de fouet.
Une lecture des versets 24:2-10 montre que les personnes (musulmanes) coupables de fornication sont déchues du même rang que les autres musulmans en matière de droit de mariage. De même, les personnes qui se livrent à de fausses perdent le droit de servir de témoins pour le reste de leur vie (24:4), à moins qu’elles se repentent et soient pardonnées par la communauté.
Les quatre témoins requis pour prouver la fornication d’un musulman doivent être des témoins fiables, donc des musulmans dans le contexte coranique, si l’on se réfère à 5:106 qui donne l’exemple de deux témoins fiables requis pour un testament oral: Ils doivent obligatoirement être musulmans puisqu’ils doivent prêter serment après avoir accompli la prière rituelle.
D’un autre coté, une personne qui indiquerait à son entourage avoir été témoin qu’une personne semblerait avoir une liaison extra maritale ne devrait pas être inquiétée par une sentence de 80 coups de fouet tant qu’elle n’a pas lancée une accusation formelle d’adultère. Une telle sentence n’est applicable qu’une fois que l’accusation est spécifique et a été portée devant un tribunal. Avoir une relation extra maritale est très grave mais ne signifie pas forcément que la personne ait commis l’acte de fornication/adultère.
9. Les communautés non musulmanes sont elles soumises à la loi coranique dans une société islamique ?
(5:42) Ils écoutent le mensonge et sont avides de gains illicites. Alors, s'ils viennent à toi, juge entre eux ou éloigne-toi d'eux. Et si tu t’éloigne d'eux, jamais ils ne pourront te faire le moindre mal; mais si tu juges, alors juge entre eux avec équité. En vérité, Dieu aime ceux qui sont équitables. (5:43) Mais comment peuvent-ils [donc] te demander d'être leur juge alors qu’ils ont en leur possession la Thora dans laquelle se trouve le jugement de Dieu ?! Ils se détournent ensuite après cela, et ne sont point du nombre des croyants. (5:44) En vérité, Nous avons révélé la Thora qui contient voie de rectitude et lumière. Les prophètes qui se sont soumis à Dieu ont prononcé, par son entremise, [leur] jugement envers ceux qui faisaient partie de la foi juive, de même que les rabbins et les docteurs à qui le livre de Dieu fut confié, et qui en furent témoins. Alors ne craignez pas les gens: Craignez-Moi ! Et ne troquez point [l’enseignement de] Mes versets en l’échange d’un vil prix. Et quiconque ne jugent point par l’entremise de ce que Dieu a révélé, voilà donc ceux qui sont mécréants ! (5:45) Et Nous y avons décrété à leur intention: Une âme en l’échange d’une âme, œil pour œil, nez pour nez, oreille pour oreille, dent pour dent; les blessures entrent dans le cadre [de la loi] du talion. Mais quiconque y renonce par charité, bénéficie d’une absolution [de péchés] en sa faveur. Et quiconque ne jugent point par l’entremise de ce que Dieu a révélé, voilà donc ceux qui sont injustes. (5:46) Et Nous avons envoyé Jésus, fils de Marie, [pour marcher] dans leurs traces, et confirmer ce qu’il avait [hérité] entre ses mains de la thora, et Nous lui avons donné l'Evangile, qui contient voie de rectitude et lumière, confirmant ce qu’il avait [hérité] entre ses mains de la thora, ainsi que voie de rectitude et admonition pour ceux qui se refugient dans la piété. (5:47) Et laisse les gens de l’évangile juger par ce que Dieu y a révélé. Et quiconque ne juge pas par ce que Dieu a révélé, alors voilà ceux qui désobéissent. (5:48) En vérité, Nous t’avons révélé le livre (Ô Mohammed), confirmant le livre avant celui que tu as [hérité] entre les mains, et le subrogeant. Alors juge entre eux d’après ce que Dieu a révélé, et ne t’incline pas vers leurs vains désirs, maintenant que la vérité t’est parvenue. Pour chacun d’entre vous, nous avons prescrit une loi et une règle de vie; Si Dieu l’avait voulu, Il aurait fait de vous une seule et même communauté, mais Il vous met à l’épreuve au travers de ce qu’Il vous a décerné; alors rivalisez de bonnes œuvres; vous serez tous ramenés à Dieu, et il vous informera alors au sujet de vos disputes.
Une société islamique est une société basée sur la loi de Dieu, c'est-à-dire le Coran. Les versets ci-dessus reconnaissent aux chrétiens et aux juifs le droit d’avoir leurs propres cours de justice basées sur la Bible. Les religions non monothéistes et non basées sur la Bible ou le Coran sont considérées comme n’ayant pas hérité de la loi de Dieu, et ne sont pas donc pas éligibles à mettre en place leurs propres cours de justice; Elles sont donc sujettes à la loi coranique. Si des chrétiens ou des juifs demandent l’assistance de musulmans parce qu’ils ne peuvent résoudre leur différents, le verset 5:48 indique alors que c’est la loi coranique seule qui prévaut.
Les musulmans doivent être respectueux des lois en vigueur dans un pays non musulman s’ils désirent y habiter, et ne pas chercher à imposer la loi coranique si elle n’est pas acceptée par la majorité d’une population ou si on ne leur donne pas l’autorisation de mettre en place leur propre système de justice. Ils doivent par contre défendre leurs droits de façon pacifique s’ils sont persécutés, et ne jamais recourir à la violence à moins qu’on ne tente de les forcer d’abandonner leur religion ou que la persécution dépasse les limites. Certaines lois comme la sentence de 100 coups de fouet en cas de fornication ne doivent pas être appliquées dans un pays qui n’accepterait pas que les musulmans mettent en œuvre cette loi. Si un pays non musulman autorise les musulmans à avoir leur propres cours de justice, il est bien évident que la loi coranique s’appliquerait seulement aux musulmans.
Si les musulmans respectent les lois dans une société non islamique, les non musulmans doivent respecter les lois islamiques dans une société islamique. C’est une question de bon sens et de réciprocité.
10. L’homosexualité:
L’homosexualité est interdite dans le Coran et considérée comme une abomination (26:165-166); deux personnes impliquées dans une relation homosexuelle et convaincue d’avoir eu un rapport de nature sexuelle encourent, par équivalence de la loi qui implique un homme et une femme, la même punition de 100 coups de fouet puisque c’est aussi un cas de fornication. Par équivalence du verset 4:15-16, la punition peut être doublée d’emprisonnement ou d’assignation à résidence (dans le but de les isoler de la société) si les coupables ne se repentent et ne se reforment pas.
11. Le viol:
Violer une personne implique par définition l’acte de fornication, mais le coupable commet une double fornication puisqu’il force une personne non consentante. Par équivalence, le châtiment est donc de deux cents coups de fouets, sévères, puisque le coupable a utilisé la force pour parvenir à ses fins. La loi du talion répond dans ce cas à la violence par la violence. De plus un violeur doit être mis à l’écart de la société (emprisonnement) jusqu'à sa mort, par équivalence avec 4:15-16 (qui traitent des cas d’immoralités qui présentent des dangers pour la société), et du fait du danger qu’il présente dans le futur.
Dans le cas d’un viol couplé de meurtre, ou d’un violeur en série, la sentence peut être commuée en peine de mort ou autre type de sentence par équivalence avec le verset suivant:
(5:33) La seule récompense pour ceux qui combattent Dieu et Son messager et font tout leur possible pour semer la corruption sur la terre est (1) qu’ils soient mis à mort, (2) qu’ils soient crucifiés, (3) que leurs mains et pieds soient tranchés à l’opposé, ou (4) qu’ils soient bannis du pays. Cela équivaut pour eux au déshonneur dans cette vie, et à un châtiment terrible dans l’au delà.
Nous voyons donc que même dans le cas de crimes en série les plus extrêmes (5:33 suggère des crimes répétés), la sentence de peine de mort n’est pas forcément automatique et le Coran propose une variété de sentences, dont l’une pourrait être plus appropriée au type de crime commis, à sa gravité, aux circonstances et au choix de la proche famille de la victime qui décide (2:178) soit de l’application de la peine de mort, soit d’un dédommagement financier. Dans le cas de crimes en série d’une exceptionnelle gravité tels ceux dont il est question en 5:33, un dédommagement et une sentence alternative à la peine de mort sont envisageables à la place de la peine de mort. C’est une question de bon sens. 5:33 couvre beaucoup de cas de figure, un bannissement pourrait être justifié par exemple en cas d’échange de prisonniers de guerre.
Conclusion:
Le Coran est clair que le châtiment pour fornication est valable que l’on soit marié ou non (24:2).
Le Coran est clair que le châtiment en question est de 100 coups de fouet pour une personne libre (mariée ou non) et de 50 pour une femme qui vivait sous le joug de l’esclavage avant le mariage. Toute personne qui applique ce châtiment doit craindre Dieu et rejeter l’exemple des incrédules qui se comportent de façon impitoyable. Si le châtiment est réel, il n’est que superficiel. La sentence appliquée devant un groupe de témoins et les interdictions qui en découlent sont en réalité de loin l’aspect le plus marquant. L’emprisonnement ou assignation à résidence en cas de zinâ est levé si une personne (homme ou femme) se repent et se réforme.
Le Coran est clair qu’une femme mariée qui était esclave avant le mariage ne reçoit que la moitié de la punition d’une personne libre. On peut diviser 100 par 2 (= 50 coups de fouet), mais il est strictement impossible de diviser la mort par deux.
Le Coran est clair qu’une personne qui a reçue le châtiment pour avoir eu des relations sexuelles hors mariage peut se remarier à une personne semblable ou un polythéiste. On ne peut marier une personne morte par lapidation.
Le Coran est clair que seuls les idolâtres pratiquent la lapidation.
Le Coran est clair que tuer une personne volontairement et injustement (par exemple pour fornication ou adultère) se situe hors du strict cadre de la justice coranique (la justice de Dieu) et est donc passible de la peine de mort.
Seuls les gens sans foi, sans cœur, et aveugles peuvent oser subroger la loi de Dieu en matière de fornication ou d’adultère et la substituer par la loi de satan. Comment oser mettre en pratique la lapidation alors que le Coran met en échec et détruit cette loi païenne de façon si spectaculaire et irréfutable ?!
http://www.islamcoranique.org/fornication-adult-re
Rares sont ceux qui, en considérant les êtres vivants les plus simples comme les bactéries, leur attribuent une conscience. Nombreux sont toutefois ceux qui attribuent une forme de conscience à leur chien, leur chat, aux dauphins ou aux grands singes (avec qui nous avons des ancêtres communs). La conscience doit donc avoir émergé avec la complexification des systèmes nerveux au cours de l’évolution des espèces.
Pour plusieurs, cela implique que la conscience a dû apporter quelque chose de plus aux espèces qui en ont développé une forme particulière. D’où les nombreux travaux sur les fonctions possibles de la conscience. La question des origines de la conscience est donc fortement liée au rôle qu’on va lui attribuer.
L’une des approches les plus fréquente consiste à dire que la conscience a pu être avantageuse pour résoudre les problèmes rencontrés par nos ancêtres primates. Et comme la plupart des primates forment de groupes sociaux, ils font face à de sérieux problèmes découlant de leurs rapports complexes avec leurs congénères. C’est ce qui amène plusieurs auteurs à penser que la plus grande partie de l’évolution de notre intellect se serait faite beaucoup plus en réponse à la complexité de ce monde social plutôt qu’en réponse à l’environnement physique.
Pour bien présenter ces théories sociales de l’origine de la conscience humaine, il faut d’abord rappeler que le seul fait de former une société ne garantit en rien l’évolution d’un gros encéphale susceptible d’être conscient. C’est le cas, par exemple, des sociétés de fourmis. Celles-ci ne se reconnaissent cependant pas comme des individus singuliers. Chacune est interchangeable parce qu’elles ont toutes le même comportement qui est génétiquement déterminé dans leur système nerveux.
À l’opposé, les animaux qui apprennent la majorité de leurs comportements ne sont pas aussi facilement interchangeables. Chacun a ses habitudes et son tempérament propre. Par conséquent, la capacité à distinguer visuellement tel ou tel individu devient importante pour savoir qui sont enclins à partager leur nourriture, qui peut m’aider à me défendre contre des prédateurs ou qui peut potentiellement me retourner une faveur. C’est ainsi qu’un système neuronal spécialisé comme celui pour la reconnaissance des visages a pu évoluer car il fournit un avantage évolutif certain.
Et pour que cet avantage se concrétise, il faut donc non seulement être capable de reconnaître les autres membres de son groupe individuellement, mais aussi être capable de prédire le comportement de chacun d’eux.
C’est cette capacité de se construire une « théorie de l’esprit » des autres que les personnes souffrant d’autisme semblent avoir perdue (voir encadré). Chez l’être humain normal cependant, la rencontre avec d’autres personnes nous porte immédiatement à leur attribuer certains états mentaux. Cette prédisposition est si forte chez nous qu’elle peut être déclenchée par n’importe quel objet pouvant être identifié à un agent doué d'intentionnalité.
En effet, de tout temps les animaux sauvages ou domestiques, les planètes, le vent, les volcans, la mer, les bateaux ou les autos se sont fait attribuer des intentions par les humains.
En fait, n’importe quelle forme géométrique dotée de mouvement ou de changements spontanés provoque chez nous l’attribution d’états mentaux.
Qui ne comprend pas, dans l’animation ci-contre, que le petit cercle et le petit carré sont «effrayés» par le gros triangle et que celui-ci les «poursuit» et les «pousse» dans l’enclos pour les «capturer» ? Pourtant, il ne s’agit que de formes géométriques se déplaçant sur une surface plane.
Durant son développement un enfant comprend graduellement que les autres ont des désirs, des intentions, des motivations, bref un point de vue différent du sien. De la même manière plusieurs auteurs pensent qu’une conscience de soi aurait émergé progressivement au cours de l’évolution à mesure que les groupes sociaux se complexifiaient et donnaient un avantage à ceux qui étaient capables de se mettre dans la peau des autres.
Pour Nicholas Humphrey par exemple, c’est cette élaboration d’une théorie de l’esprit pour les autres qui aurait mené à la possibilité de nous construire une théorie de l’esprit appliquée à nous-même, et donc de nous reconnaître des désirs, des intentions, des motivations… On voit poindre ici quelque chose qui ressemble à ce qu’on appelle la conscience subjective.
Une autre théorie qui postule des origines autres que sociales pour la conscience humaine est celle de Derek Denton. Pour lui, avant même la sensation, celle du monde extérieur, il y a la perception du monde intérieur. La conscience apparaîtrait donc pour lui avec les " émotions primordiales " comme la soif, la faim, le besoin d'air ou la sensation d'étouffement, le désir sexuel, la douleur, etc. Ces émotions indiquent à l'organisme que son existence est en jeu, s'imposent à lui et le poussent à l’action.
Pour Denton, les premiers signes de la conscience se seraient donc manifestés très tôt au cours de l'évolution. Les premiers mammifères (et même d’autres animaux évolutivement plus anciens, telle la seiche) qui auraient réussi à se créer des « scènes mentales » pour adapter leur comportement aux besoins vitaux signalés par la soif ou la faim auraient pu ainsi améliorer leur survie.
http://lecerveau.mcgill.ca/flash/d/d_12/d_12_s/d_12_s_con/d_12_s_con.html
Le Prophète Soulayman (‘alayhi Salam) était le plus jeune fils du Prophète Daoud (‘alayhi Salam) qu’il succéda au pouvoir. Allah Taala dit : « Et Salomon hérita de David et dit: "Ô hommes! On nous a appris le langage des oiseaux; et on nous a donné part de toutes choses. C'est là vraiment la grâce évidente. » (Sourate 27: 16).
Allah lui accorda le plus grand royaume jamais dirigé par un roi. Il avait le contrôle du vent et pouvait l’utiliser pour conduire son trône dans les airs. Les hommes comme les Djinns lui étaient dévoués et il pouvait aussi donner des ordres aux oiseaux en leur parlant dans leur langue. En raison de ces bénédictions, le royaume du Prophète Soulayman (‘alayhi Salam) était puissant et bien des pays étaient sous son contrôle.
Allah a accordé à Soulayman (‘alayhi Salam) quatre grands miracles, grâce à son invocation -ce qui peut être traduit comme : "Seigneur, pardonne-moi et fais-moi don d'un royaume tel que nul après moi n'aura de pareil. C'est Toi le grand Dispensateur". (Sourate 38: 35). Parmi les miracles accordés au prophète à l’exception de tous les hommes, on y trouve :
Le premier miracle : La connaissance du langage des oiseaux, Allah Taala dit : "Et Salomon hérita de David et dit: "Ô hommes! On nous a appris le langage des oiseaux; et on nous a donné part de toutes choses. C'est là vraiment la grâce évidente. » (Sourate 27: 16), il avait le don de comprendre le langage des oiseaux et des insectes, et entendait les petits sons qu'ils émettent. Une grande faveur de la part d’Allah.
Le deuxième miracle : Il lui soumit les djinns et les démons qui travaillaient sous ses ordres, Allah Taala dit : « Et d'autres encore, accouplés dans des chaînes. » (Sourate 38:38). Allah a soumis les djinns à Soulayman pour lui bâtir les châteaux et lui extraire les perles de la mer… Allah a accordé toutes ces faveurs et miracles à Soulayman. Parce qu’Il voulait l’utiliser pour la gloire de sa religion et non pas pour lui ou pour ses enfants ; Allah Taala dit : "Et parmi eux il en est qui avaient pris l'engagement envers Allah : "S'Il nous donne de Sa grâce, nous payerons, certes, la Zakat, et serons du nombre des gens de bien". Mais, lorsqu'Il leur donna de Sa grâce, ils s'en montrèrent avares et tournèrent le dos en faisant volte-face. Il a donc suscité l'hypocrisie dans leurs cœurs, et cela jusqu'au jour où ils Le rencontreront, pour avoir violé ce qu'ils avaient promis à Allah et pour avoir menti. Ne savent-ils pas qu'Allah connaît leur secret et leurs conversations confidentielles et qu'Allah connaît parfaitement les (choses) inconnaissables. (Sourate 9:75-78).
Allah Taala dit aussi : "Et parmi les djinns il y en a qui travaillaient sous ses ordres, par permission de son Seigneur. Quiconque d'entre eux, cependant, déviait de Notre ordre, Nous lui faisions goûter au châtiment de la fournaise. [13] Ils exécutaient pour lui ce qu'il voulait: sanctuaires, statues, plateaux comme des bassins, et marmites bien ancrées. - "Ô famille de David, œuvrez par gratitude", alors qu'il y a eu peu de Mes serviteurs qui sont reconnaissants (Sourate 34:12- 13)
Le troisième miracle : Il lui soumit les vents, Allah Taala dit : « Nous lui assujettîmes alors le vent qui, par son ordre, soufflait modérément partout où il voulait» (Sourate 38:36). Les vents allaient et venaient selon ses ordres, ils transportaient les nuages d’un village à l’autre pour que les Musulmans puissent se nourrir. Pour combattre les ennemis de l’Islam, il ordonna une gigantesque natte de bois transportant les djinns, les humains, les oiseaux et les animaux qui combattront avec lui, et des lions, des tigres, et des aigles qui avaient pour mission l’inspection des lieux. Un événement chose magnifique jamais vécu dans le monde auparavant. Puis il ordonna aux vents de transporter la natte avec tout ce qu’elle contient ; Allah Taala dit: « Et à Salomon (Nous avons assujetti) le vent, dont le parcours du matin équivaut à un mois (de marche) et le parcours du soir, un mois aussi. » (Sourate 34: 12). C'est-à-dire la distance que les gens parcourent en un mois, Soulayman la parcourrait en un temps équivalent à la période entre l’aube et le lever du soleil.
Le quatrième miracle : Il lui soumit les minerais, Allah Taala dit : « Et pour lui Nous avons fait couler la source de cuivre. » (Sourate 34:12) C'est-à-dire on lui a soumis la terre qui coule de cuivre fondu pour qu’il puisse fabriquer des armes à utiliser pour combattre les ennemis d’Allah. Il est clair que la cause de l’Islam domine complètement l'être de Soulayman (‘alayhi Salam).
http://imaniatte.over-blog.com/article-3477589.html
1. Par islamiates le 02/07/2024
Salam Les sourates sont données à titre d'exemple. Merci pour votre réactivité