La fornication, que l’on soit marié ou pas, est un péché absolument catastrophique car en plus d’avoir irrémédiablement perdu sa chasteté, la personne n’a alors plus que deux options en matière de mariage (24:3), l’une d’elles étant de se marier avec un ou une polythéiste. Si elle choisit cette option, elle sort clairement de la religion musulmane, à moins que la personne polythéiste ou non croyante n’ait l’intention de se convertir à l’Islam, auquel cas un grand péché pourrait finalement être partiellement atténué par la miséricorde de Dieu.
La deuxième option est celle de deux personnes qui ont commis la fornication (ensemble ou de façon séparée) et qui peuvent être pardonnées aux yeux de Dieu et de la communauté musulmane et se marier ensemble si ils elles s’amendent et suivent les commandements de Dieu, et ainsi rester dans le giron de l’Islam.
En revanche, la loi décrétée en 24:3 indique indiscutablement que se marier à une personne qui a commis le péché de fornication est strictement interdit à tout musulman ou musulmane qui ne l’a jamais commis. Le fornicateur n’est ainsi plus jamais considéré au même niveau que les autres musulmans en matière de loi maritale, et montrent en tout cas qu’un tel acte est si grave que cela revient en réalité à quasiment se bannir de facto de la religion musulmane.
L’adultère, compte tenu des répercutions en matière de droit marital, implique automatiquement la dissolution du ou des mariages impliqués dans la relation illicite. Un ou une épouse peut par contre décider de pardonner une liaison extra maritale si la relation n’est pas allé jusqu'à une relation de type sexuel.
Une personne musulmane non mariée coupable de fornication et qui ignorait sincèrement que la punition décrite dans le Coran (100 coups de fouet) s’applique également aux personnes non mariées par manque de connaissance du Coran peut être pardonnée de la sentence à mon sens, à condition qu’elle se réforme sincèrement et ne commette jamais plus un tel acte. Il est un fait que beaucoup de musulmans n’ont pas une connaissance claire des lois coraniques, et qu’il est alors injuste de condamner une personne qui n’a pas agi en pleine connaissance de cause. Il serait alors certainement plus juste pour le futur conjoint que la personne se marie par la suite à une personne qui comme elle aurait également commis le péché de fornication sans comprendre l’étendue des répercussions, par exemple avec la personne avec qui l’acte a été commis.
(39:53) Proclame : « Ô mes serviteurs qui ont franchi les limites au détriment de leurs âmes, ne désespérez jamais de la miséricorde de Dieu. » En vérité Dieu pardonne tous les péchés. En vérité, Il est Celui qui pardonne, le miséricordieux. (39:54) Et revenez vers votre Seigneur, et soumettez-vous à Lui, avant que le châtiment ne vous frappe; aucun secours n’est [en effet] par la suite possible.
Une personne qui se convertit à l’Islam commence une nouvelle vie et devient une personne chaste, quelque soit son passé. Les restrictions suite à la fornication ou à l’adultère ne leur sont pas applicables et ils doivent être conscient et si possible préalablement informés des lois qui leur incombent une fois qu’ils embrassent l’Islam.
(46:31) Ô notre peuple, répondez à celui qui [vous] appelle vers Dieu et croyez en lui. Il [Dieu] vous pardonnera une partie de vos péchés et vous protégera contre un châtiment douloureux.
8. Accuser une personne de fornication/adultère: 4 témoins requis; punition en cas de manque de preuves
Quatre témoins sont requis pour qu’une personne soit convaincue de fornication/adultère (24:4, ).
Accuser à tort une personne de fornication est un pêché presque aussi catastrophique que la fornication elle-même, puisque cela équivaut à 80% du péché de fornication lui-même (80 coups de fouet au lieu de 100). Si une personne a été témoin d’un acte de fornication mais ne peut produire quatre témoins fiables au sujet de l’acte supposé - ce qui est quasiment impossible à moins que la personne ait été filmée (et même là il faudrait faire preuve d’extrême réserve tant qu’il n’y a pas preuve d’un acte sexuel en tant que tel) - il faut se garder de faire des accusations publiques car les conséquences peuvent être catastrophiques. Il y a des raisons profondes pour lesquelles même trois témoins visuels sont insuffisants pour accuser une personne de fornication. Dieu embrasse tout de sa sagesse.
L’évolution de la science rend plus facile le fait de prouver la fornication/adultère, puisqu’on peut identifier une personne en analysant son sperme, ou établir la parenté par une analyse génétique. Quatre experts fiables peuvent très bien attester d’un lien de parenté ou tenter de déterminer l’origine du sperme qui aurait été trouvé avec une femme suite à une relation illicite. Toute personne(s) - qui devrait obligatoirement être une ou des personnes physiques - qui aurait lancé une telle accusation et procédure judiciaire et aurait payé une telle analyse aurait intérêt à ne pas se tromper car elle encourrait alors une punition de 80 coups de fouet.
Une lecture des versets 24:2-10 montre que les personnes (musulmanes) coupables de fornication sont déchues du même rang que les autres musulmans en matière de droit de mariage. De même, les personnes qui se livrent à de fausses perdent le droit de servir de témoins pour le reste de leur vie (24:4), à moins qu’elles se repentent et soient pardonnées par la communauté.
Les quatre témoins requis pour prouver la fornication d’un musulman doivent être des témoins fiables, donc des musulmans dans le contexte coranique, si l’on se réfère à 5:106 qui donne l’exemple de deux témoins fiables requis pour un testament oral: Ils doivent obligatoirement être musulmans puisqu’ils doivent prêter serment après avoir accompli la prière rituelle.
D’un autre coté, une personne qui indiquerait à son entourage avoir été témoin qu’une personne semblerait avoir une liaison extra maritale ne devrait pas être inquiétée par une sentence de 80 coups de fouet tant qu’elle n’a pas lancée une accusation formelle d’adultère. Une telle sentence n’est applicable qu’une fois que l’accusation est spécifique et a été portée devant un tribunal. Avoir une relation extra maritale est très grave mais ne signifie pas forcément que la personne ait commis l’acte de fornication/adultère.
9. Les communautés non musulmanes sont elles soumises à la loi coranique dans une société islamique ?
(5:42) Ils écoutent le mensonge et sont avides de gains illicites. Alors, s'ils viennent à toi, juge entre eux ou éloigne-toi d'eux. Et si tu t’éloigne d'eux, jamais ils ne pourront te faire le moindre mal; mais si tu juges, alors juge entre eux avec équité. En vérité, Dieu aime ceux qui sont équitables. (5:43) Mais comment peuvent-ils [donc] te demander d'être leur juge alors qu’ils ont en leur possession la Thora dans laquelle se trouve le jugement de Dieu ?! Ils se détournent ensuite après cela, et ne sont point du nombre des croyants. (5:44) En vérité, Nous avons révélé la Thora qui contient voie de rectitude et lumière. Les prophètes qui se sont soumis à Dieu ont prononcé, par son entremise, [leur] jugement envers ceux qui faisaient partie de la foi juive, de même que les rabbins et les docteurs à qui le livre de Dieu fut confié, et qui en furent témoins. Alors ne craignez pas les gens: Craignez-Moi ! Et ne troquez point [l’enseignement de] Mes versets en l’échange d’un vil prix. Et quiconque ne jugent point par l’entremise de ce que Dieu a révélé, voilà donc ceux qui sont mécréants ! (5:45) Et Nous y avons décrété à leur intention: Une âme en l’échange d’une âme, œil pour œil, nez pour nez, oreille pour oreille, dent pour dent; les blessures entrent dans le cadre [de la loi] du talion. Mais quiconque y renonce par charité, bénéficie d’une absolution [de péchés] en sa faveur. Et quiconque ne jugent point par l’entremise de ce que Dieu a révélé, voilà donc ceux qui sont injustes. (5:46) Et Nous avons envoyé Jésus, fils de Marie, [pour marcher] dans leurs traces, et confirmer ce qu’il avait [hérité] entre ses mains de la thora, et Nous lui avons donné l'Evangile, qui contient voie de rectitude et lumière, confirmant ce qu’il avait [hérité] entre ses mains de la thora, ainsi que voie de rectitude et admonition pour ceux qui se refugient dans la piété. (5:47) Et laisse les gens de l’évangile juger par ce que Dieu y a révélé. Et quiconque ne juge pas par ce que Dieu a révélé, alors voilà ceux qui désobéissent. (5:48) En vérité, Nous t’avons révélé le livre (Ô Mohammed), confirmant le livre avant celui que tu as [hérité] entre les mains, et le subrogeant. Alors juge entre eux d’après ce que Dieu a révélé, et ne t’incline pas vers leurs vains désirs, maintenant que la vérité t’est parvenue. Pour chacun d’entre vous, nous avons prescrit une loi et une règle de vie; Si Dieu l’avait voulu, Il aurait fait de vous une seule et même communauté, mais Il vous met à l’épreuve au travers de ce qu’Il vous a décerné; alors rivalisez de bonnes œuvres; vous serez tous ramenés à Dieu, et il vous informera alors au sujet de vos disputes.
Une société islamique est une société basée sur la loi de Dieu, c'est-à-dire le Coran. Les versets ci-dessus reconnaissent aux chrétiens et aux juifs le droit d’avoir leurs propres cours de justice basées sur la Bible. Les religions non monothéistes et non basées sur la Bible ou le Coran sont considérées comme n’ayant pas hérité de la loi de Dieu, et ne sont pas donc pas éligibles à mettre en place leurs propres cours de justice; Elles sont donc sujettes à la loi coranique. Si des chrétiens ou des juifs demandent l’assistance de musulmans parce qu’ils ne peuvent résoudre leur différents, le verset 5:48 indique alors que c’est la loi coranique seule qui prévaut.
Les musulmans doivent être respectueux des lois en vigueur dans un pays non musulman s’ils désirent y habiter, et ne pas chercher à imposer la loi coranique si elle n’est pas acceptée par la majorité d’une population ou si on ne leur donne pas l’autorisation de mettre en place leur propre système de justice. Ils doivent par contre défendre leurs droits de façon pacifique s’ils sont persécutés, et ne jamais recourir à la violence à moins qu’on ne tente de les forcer d’abandonner leur religion ou que la persécution dépasse les limites. Certaines lois comme la sentence de 100 coups de fouet en cas de fornication ne doivent pas être appliquées dans un pays qui n’accepterait pas que les musulmans mettent en œuvre cette loi. Si un pays non musulman autorise les musulmans à avoir leur propres cours de justice, il est bien évident que la loi coranique s’appliquerait seulement aux musulmans.
Si les musulmans respectent les lois dans une société non islamique, les non musulmans doivent respecter les lois islamiques dans une société islamique. C’est une question de bon sens et de réciprocité.
10. L’homosexualité:
L’homosexualité est interdite dans le Coran et considérée comme une abomination (26:165-166); deux personnes impliquées dans une relation homosexuelle et convaincue d’avoir eu un rapport de nature sexuelle encourent, par équivalence de la loi qui implique un homme et une femme, la même punition de 100 coups de fouet puisque c’est aussi un cas de fornication. Par équivalence du verset 4:15-16, la punition peut être doublée d’emprisonnement ou d’assignation à résidence (dans le but de les isoler de la société) si les coupables ne se repentent et ne se reforment pas.
11. Le viol:
Violer une personne implique par définition l’acte de fornication, mais le coupable commet une double fornication puisqu’il force une personne non consentante. Par équivalence, le châtiment est donc de deux cents coups de fouets, sévères, puisque le coupable a utilisé la force pour parvenir à ses fins. La loi du talion répond dans ce cas à la violence par la violence. De plus un violeur doit être mis à l’écart de la société (emprisonnement) jusqu'à sa mort, par équivalence avec 4:15-16 (qui traitent des cas d’immoralités qui présentent des dangers pour la société), et du fait du danger qu’il présente dans le futur.
Dans le cas d’un viol couplé de meurtre, ou d’un violeur en série, la sentence peut être commuée en peine de mort ou autre type de sentence par équivalence avec le verset suivant:
(5:33) La seule récompense pour ceux qui combattent Dieu et Son messager et font tout leur possible pour semer la corruption sur la terre est (1) qu’ils soient mis à mort, (2) qu’ils soient crucifiés, (3) que leurs mains et pieds soient tranchés à l’opposé, ou (4) qu’ils soient bannis du pays. Cela équivaut pour eux au déshonneur dans cette vie, et à un châtiment terrible dans l’au delà.
Nous voyons donc que même dans le cas de crimes en série les plus extrêmes (5:33 suggère des crimes répétés), la sentence de peine de mort n’est pas forcément automatique et le Coran propose une variété de sentences, dont l’une pourrait être plus appropriée au type de crime commis, à sa gravité, aux circonstances et au choix de la proche famille de la victime qui décide (2:178) soit de l’application de la peine de mort, soit d’un dédommagement financier. Dans le cas de crimes en série d’une exceptionnelle gravité tels ceux dont il est question en 5:33, un dédommagement et une sentence alternative à la peine de mort sont envisageables à la place de la peine de mort. C’est une question de bon sens. 5:33 couvre beaucoup de cas de figure, un bannissement pourrait être justifié par exemple en cas d’échange de prisonniers de guerre.
Conclusion:
Le Coran est clair que le châtiment pour fornication est valable que l’on soit marié ou non (24:2).
Le Coran est clair que le châtiment en question est de 100 coups de fouet pour une personne libre (mariée ou non) et de 50 pour une femme qui vivait sous le joug de l’esclavage avant le mariage. Toute personne qui applique ce châtiment doit craindre Dieu et rejeter l’exemple des incrédules qui se comportent de façon impitoyable. Si le châtiment est réel, il n’est que superficiel. La sentence appliquée devant un groupe de témoins et les interdictions qui en découlent sont en réalité de loin l’aspect le plus marquant. L’emprisonnement ou assignation à résidence en cas de zinâ est levé si une personne (homme ou femme) se repent et se réforme.
Le Coran est clair qu’une femme mariée qui était esclave avant le mariage ne reçoit que la moitié de la punition d’une personne libre. On peut diviser 100 par 2 (= 50 coups de fouet), mais il est strictement impossible de diviser la mort par deux.
Le Coran est clair qu’une personne qui a reçue le châtiment pour avoir eu des relations sexuelles hors mariage peut se remarier à une personne semblable ou un polythéiste. On ne peut marier une personne morte par lapidation.
Le Coran est clair que seuls les idolâtres pratiquent la lapidation.
Le Coran est clair que tuer une personne volontairement et injustement (par exemple pour fornication ou adultère) se situe hors du strict cadre de la justice coranique (la justice de Dieu) et est donc passible de la peine de mort.
Seuls les gens sans foi, sans cœur, et aveugles peuvent oser subroger la loi de Dieu en matière de fornication ou d’adultère et la substituer par la loi de satan. Comment oser mettre en pratique la lapidation alors que le Coran met en échec et détruit cette loi païenne de façon si spectaculaire et irréfutable ?!
http://www.islamcoranique.org/fornication-adult-re
Rares sont ceux qui, en considérant les êtres vivants les plus simples comme les bactéries, leur attribuent une conscience. Nombreux sont toutefois ceux qui attribuent une forme de conscience à leur chien, leur chat, aux dauphins ou aux grands singes (avec qui nous avons des ancêtres communs). La conscience doit donc avoir émergé avec la complexification des systèmes nerveux au cours de l’évolution des espèces.
Pour plusieurs, cela implique que la conscience a dû apporter quelque chose de plus aux espèces qui en ont développé une forme particulière. D’où les nombreux travaux sur les fonctions possibles de la conscience. La question des origines de la conscience est donc fortement liée au rôle qu’on va lui attribuer.
L’une des approches les plus fréquente consiste à dire que la conscience a pu être avantageuse pour résoudre les problèmes rencontrés par nos ancêtres primates. Et comme la plupart des primates forment de groupes sociaux, ils font face à de sérieux problèmes découlant de leurs rapports complexes avec leurs congénères. C’est ce qui amène plusieurs auteurs à penser que la plus grande partie de l’évolution de notre intellect se serait faite beaucoup plus en réponse à la complexité de ce monde social plutôt qu’en réponse à l’environnement physique.
Pour bien présenter ces théories sociales de l’origine de la conscience humaine, il faut d’abord rappeler que le seul fait de former une société ne garantit en rien l’évolution d’un gros encéphale susceptible d’être conscient. C’est le cas, par exemple, des sociétés de fourmis. Celles-ci ne se reconnaissent cependant pas comme des individus singuliers. Chacune est interchangeable parce qu’elles ont toutes le même comportement qui est génétiquement déterminé dans leur système nerveux.
À l’opposé, les animaux qui apprennent la majorité de leurs comportements ne sont pas aussi facilement interchangeables. Chacun a ses habitudes et son tempérament propre. Par conséquent, la capacité à distinguer visuellement tel ou tel individu devient importante pour savoir qui sont enclins à partager leur nourriture, qui peut m’aider à me défendre contre des prédateurs ou qui peut potentiellement me retourner une faveur. C’est ainsi qu’un système neuronal spécialisé comme celui pour la reconnaissance des visages a pu évoluer car il fournit un avantage évolutif certain.
Et pour que cet avantage se concrétise, il faut donc non seulement être capable de reconnaître les autres membres de son groupe individuellement, mais aussi être capable de prédire le comportement de chacun d’eux.
C’est cette capacité de se construire une « théorie de l’esprit » des autres que les personnes souffrant d’autisme semblent avoir perdue (voir encadré). Chez l’être humain normal cependant, la rencontre avec d’autres personnes nous porte immédiatement à leur attribuer certains états mentaux. Cette prédisposition est si forte chez nous qu’elle peut être déclenchée par n’importe quel objet pouvant être identifié à un agent doué d'intentionnalité.
En effet, de tout temps les animaux sauvages ou domestiques, les planètes, le vent, les volcans, la mer, les bateaux ou les autos se sont fait attribuer des intentions par les humains.
En fait, n’importe quelle forme géométrique dotée de mouvement ou de changements spontanés provoque chez nous l’attribution d’états mentaux.
Qui ne comprend pas, dans l’animation ci-contre, que le petit cercle et le petit carré sont «effrayés» par le gros triangle et que celui-ci les «poursuit» et les «pousse» dans l’enclos pour les «capturer» ? Pourtant, il ne s’agit que de formes géométriques se déplaçant sur une surface plane.
Durant son développement un enfant comprend graduellement que les autres ont des désirs, des intentions, des motivations, bref un point de vue différent du sien. De la même manière plusieurs auteurs pensent qu’une conscience de soi aurait émergé progressivement au cours de l’évolution à mesure que les groupes sociaux se complexifiaient et donnaient un avantage à ceux qui étaient capables de se mettre dans la peau des autres.
Pour Nicholas Humphrey par exemple, c’est cette élaboration d’une théorie de l’esprit pour les autres qui aurait mené à la possibilité de nous construire une théorie de l’esprit appliquée à nous-même, et donc de nous reconnaître des désirs, des intentions, des motivations… On voit poindre ici quelque chose qui ressemble à ce qu’on appelle la conscience subjective.
Une autre théorie qui postule des origines autres que sociales pour la conscience humaine est celle de Derek Denton. Pour lui, avant même la sensation, celle du monde extérieur, il y a la perception du monde intérieur. La conscience apparaîtrait donc pour lui avec les " émotions primordiales " comme la soif, la faim, le besoin d'air ou la sensation d'étouffement, le désir sexuel, la douleur, etc. Ces émotions indiquent à l'organisme que son existence est en jeu, s'imposent à lui et le poussent à l’action.
Pour Denton, les premiers signes de la conscience se seraient donc manifestés très tôt au cours de l'évolution. Les premiers mammifères (et même d’autres animaux évolutivement plus anciens, telle la seiche) qui auraient réussi à se créer des « scènes mentales » pour adapter leur comportement aux besoins vitaux signalés par la soif ou la faim auraient pu ainsi améliorer leur survie.
http://lecerveau.mcgill.ca/flash/d/d_12/d_12_s/d_12_s_con/d_12_s_con.html
Le Prophète Soulayman (‘alayhi Salam) était le plus jeune fils du Prophète Daoud (‘alayhi Salam) qu’il succéda au pouvoir. Allah Taala dit : « Et Salomon hérita de David et dit: "Ô hommes! On nous a appris le langage des oiseaux; et on nous a donné part de toutes choses. C'est là vraiment la grâce évidente. » (Sourate 27: 16).
Allah lui accorda le plus grand royaume jamais dirigé par un roi. Il avait le contrôle du vent et pouvait l’utiliser pour conduire son trône dans les airs. Les hommes comme les Djinns lui étaient dévoués et il pouvait aussi donner des ordres aux oiseaux en leur parlant dans leur langue. En raison de ces bénédictions, le royaume du Prophète Soulayman (‘alayhi Salam) était puissant et bien des pays étaient sous son contrôle.
Allah a accordé à Soulayman (‘alayhi Salam) quatre grands miracles, grâce à son invocation -ce qui peut être traduit comme : "Seigneur, pardonne-moi et fais-moi don d'un royaume tel que nul après moi n'aura de pareil. C'est Toi le grand Dispensateur". (Sourate 38: 35). Parmi les miracles accordés au prophète à l’exception de tous les hommes, on y trouve :
Le premier miracle : La connaissance du langage des oiseaux, Allah Taala dit : "Et Salomon hérita de David et dit: "Ô hommes! On nous a appris le langage des oiseaux; et on nous a donné part de toutes choses. C'est là vraiment la grâce évidente. » (Sourate 27: 16), il avait le don de comprendre le langage des oiseaux et des insectes, et entendait les petits sons qu'ils émettent. Une grande faveur de la part d’Allah.
Le deuxième miracle : Il lui soumit les djinns et les démons qui travaillaient sous ses ordres, Allah Taala dit : « Et d'autres encore, accouplés dans des chaînes. » (Sourate 38:38). Allah a soumis les djinns à Soulayman pour lui bâtir les châteaux et lui extraire les perles de la mer… Allah a accordé toutes ces faveurs et miracles à Soulayman. Parce qu’Il voulait l’utiliser pour la gloire de sa religion et non pas pour lui ou pour ses enfants ; Allah Taala dit : "Et parmi eux il en est qui avaient pris l'engagement envers Allah : "S'Il nous donne de Sa grâce, nous payerons, certes, la Zakat, et serons du nombre des gens de bien". Mais, lorsqu'Il leur donna de Sa grâce, ils s'en montrèrent avares et tournèrent le dos en faisant volte-face. Il a donc suscité l'hypocrisie dans leurs cœurs, et cela jusqu'au jour où ils Le rencontreront, pour avoir violé ce qu'ils avaient promis à Allah et pour avoir menti. Ne savent-ils pas qu'Allah connaît leur secret et leurs conversations confidentielles et qu'Allah connaît parfaitement les (choses) inconnaissables. (Sourate 9:75-78).
Allah Taala dit aussi : "Et parmi les djinns il y en a qui travaillaient sous ses ordres, par permission de son Seigneur. Quiconque d'entre eux, cependant, déviait de Notre ordre, Nous lui faisions goûter au châtiment de la fournaise. [13] Ils exécutaient pour lui ce qu'il voulait: sanctuaires, statues, plateaux comme des bassins, et marmites bien ancrées. - "Ô famille de David, œuvrez par gratitude", alors qu'il y a eu peu de Mes serviteurs qui sont reconnaissants (Sourate 34:12- 13)
Le troisième miracle : Il lui soumit les vents, Allah Taala dit : « Nous lui assujettîmes alors le vent qui, par son ordre, soufflait modérément partout où il voulait» (Sourate 38:36). Les vents allaient et venaient selon ses ordres, ils transportaient les nuages d’un village à l’autre pour que les Musulmans puissent se nourrir. Pour combattre les ennemis de l’Islam, il ordonna une gigantesque natte de bois transportant les djinns, les humains, les oiseaux et les animaux qui combattront avec lui, et des lions, des tigres, et des aigles qui avaient pour mission l’inspection des lieux. Un événement chose magnifique jamais vécu dans le monde auparavant. Puis il ordonna aux vents de transporter la natte avec tout ce qu’elle contient ; Allah Taala dit: « Et à Salomon (Nous avons assujetti) le vent, dont le parcours du matin équivaut à un mois (de marche) et le parcours du soir, un mois aussi. » (Sourate 34: 12). C'est-à-dire la distance que les gens parcourent en un mois, Soulayman la parcourrait en un temps équivalent à la période entre l’aube et le lever du soleil.
Le quatrième miracle : Il lui soumit les minerais, Allah Taala dit : « Et pour lui Nous avons fait couler la source de cuivre. » (Sourate 34:12) C'est-à-dire on lui a soumis la terre qui coule de cuivre fondu pour qu’il puisse fabriquer des armes à utiliser pour combattre les ennemis d’Allah. Il est clair que la cause de l’Islam domine complètement l'être de Soulayman (‘alayhi Salam).
http://imaniatte.over-blog.com/article-3477589.html
Les sources islamiques regorgent d’informations concernant la fin des temps et le retour de Jésus sur terre. Cela étant, la question suivante se pose: le thème de la fin des temps a-t-il été également abordé dans les textes des religions divines préislamiques? Est-il possible que Dieu ait donné des informations sur les événements de la fin des temps aux messagers qui sont venus avant le prophète Mohammad (que la paix et la bénédiction soient sur lui)? Bien sûr que oui. Il est très probable que la Torah et la Bible contiennent des références sur la fin des temps.
Il est fort probable que ces références, compatibles avec les hadiths du Prophète (pbsl) et les versets du Coran, soient originales. En fait, lorsqu’on étudie les références dans la Bible, il est en effet frappant de constater qu'il y a des indications concernant la fin des temps, et qu'il existe beaucoup de parallèles entre ces dernières et celles des sources islamiques. Certaines de ces références sont les suivantes:
Les signes de la fin des temps dans la Bible
La caractéristique la plus distinctive de la fin des temps est le retour de Jésus sur terre. Un certain nombre de signes annonciateurs de la venue de Jésus (psl) se produiront. Certains de ces signes ont pu se produire à différents moments. Cependant, lorsque tous ces signes se produiront en même temps, alors la venue du Prophète Jésus (psl) sera imminente.
Comme on le verra dans d'autres parties de ce site, selon des sources islamiques, le Mahdi a dû déjà commencer sa tâche, qui consiste à faire régner les valeurs morales islamiques dans le monde. Puisque le Mahdi doit préparer le terrain pour le prophète Jésus (psl) et doit ¶uvrer avec lui à son retour, on en déduit que l'apparition de Jésus doit être proche.
La Bible et les sources islamiques ont beaucoup de similitudes à plusieurs égards. Les premiers de la liste sont les signes annonciateurs du second avènement du prophète Jésus (psl). Ces signes sont décrits dans la Bible dans les versets suivants:
Je vous le dis dès maintenant, avant que cela n’arrive, afin que, lorsque cela arrivera, vous croyiez que je le suis. (Jean, 13/19)
Comme il était assis sur le mont des Oliviers, les disciples s’avancèrent vers lui, en particulier, et dirent: "Dis-nous: quand ces choses auront-elles lieu, et quel sera le signe de ta présence et de la conclusion du système de choses?"
En réponse, Jésus leur dit: "Prenez garde que personne ne vous égare; car beaucoup viendront en se servant de mon nom, en disant:'Je suis le Christ'S et ils en égareront beaucoup. Vous allez entendre parler de guerres et de rumeurs de guerres; veillez à ne pas vous effrayer. Car il faut que ces choses arrivent, mais ce n’est pas encore la fin." Car nation se dressera contre nation et royaume contre royaume, et il y aura des disettes et des tremblements de terre dans un lieu après l’autre. Toutes ces choses sont un commencement des affres de l’angoisse.
"Alors on vous livrera à la tribulation et l’on vous tuera, et vous serez les objets de la haine de toutes les nations à cause de mon nom. Alors aussi beaucoup trébucheront, et se livreront les uns les autres, et se haïront les uns les autres. Et beaucoup de faux prophètes se lèveront et ils en égareront beaucoup; et parce que le mépris de la loi ira en augmentant, l’amour du grand nombre se refroidira. Mais celui qui aura enduré jusqu’à la fin, celui-là sera sauvé. Et cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée par tout la terre habitée, en témoignage pour toutes les nations; et alors viendra la fin. (Matthieu, 24: 3-14)
La multiplication des guerres:
Dans la Bible, on peut trouver une mention similaire au hadith de Prophète (pbsl) au sujet de l'apparition du Mahdi, dans lequel il dit: "Le monde sera dans un état de confusion totale."
D’autre part, quand vous entendrez parler de guerres et de désordres, ne vous effrayez pas. Car il faut que ces choses arrivent d’abord, mais la fin n’arrive pas tout de suite. Puis il leur dit: "Nation se dressera contre nation et royaume contre royaume; (Luc, 21: 9-10)
Vous allez entendre parler de guerres et de rumeurs de guerres, veillez à ne pas vous effrayer. Car il faut que ces choses arrivent, mais ce n’est pas encore la fin. Car nation se dressera contre nation et royaume contre royaume… (Matthieu, 24: 6-7)
L’assèchement des eaux de l'Euphrate, le feu et la fumée qui brûleront
Le sixième versa sa coupe sur le grand fleuve, l'Euphrate. Et son eau tarit, afin que le chemin des rois venant de l'Orient fût préparé. Et je vis sortir de la bouche du dragon, et de la bouche de la bête, et de la bouche du faux prophète, trois esprits impurs, semblables à des grenouilles. Car ce sont des esprits de démons, qui font des prodiges, et qui vont vers les rois de toute la terre, afin de les rassembler pour le combat du grand jour du Dieu tout puissant. Voici, je viens comme un voleur. Heureux celui qui veille, et qui garde ses vêtements, afin qu'il ne marche pas nu et qu'on ne voie pas sa honte! Ils les rassemblèrent dans le lieu appelé en hébreu Harmaguédon. (Révélation, 16: 12-16)
Le nombre des cavaliers de l'armée était de deux myriades de myriades... Le tiers des hommes fut tué par ces trois fléaux, par le feu, par la fumée, et par le soufre, qui sortaient de leurs bouches. (Révélation, 9: 16-18)
Les versets ci-dessus nous indiquent que les eaux de l’Euphrate vont se dessécher complètement, qu’une grande guerre éclatera à un endroit appelé Harmaguédon (Armageddon), et que la plupart des personnes mourront par le feu et de la fumée. Les hadiths du prophète Mohammad (pbsl) parlent également de ces signes. L’assèchement des eaux de l'Euphrate, le feu et la fumée en provenance de l'est et brûlant les gens sont des exemples des signes avant-coureurs de la fin des temps dont le Prophète nous a parlé.
Les événements naturels (les famines, les tremblements de terre)
Dans d’autres parties de ce site, nous avons vu de manière assez détaillée comment les événements naturels extraordinaires se produiront. On peut trouver des indications similaires dans l’Évangile de Saint Matthieu et Saint Luc. Voici deux exemples
... et il y aura, en divers lieux, des famines et des tremblements de terre. Tout cela ne sera que le commencement des affres de l’angoisse. (Matthieu, 24: 7-8)
Tandis que les hommes défailliront de peur et à cause de l’attente des choses venant sur la terre habitée; car les puissances des cieux seront ébranlées. (Luc, 21: 26)
En plus des phénomènes naturels extraordinaires sur terre, d'autres signes apparaîtront dans le ciel. En effet, nous avons déjà constaté quelques signes concernant les astres.
La Bible fait référence à des événements naturels extraordinaires se produisant dans les cieux. Un de ces événements est décrit ainsi:
Il y aura de grands tremblements de terre, et, en divers lieux, des pestes et des famines; il y aura des phénomènes terribles, et de grands signes dans le ciel. (Luc, 21: 11)
Il y aura des signes dans le Soleil, la Lune et les étoiles
Nous avons déjà signalé qu'il y aura une éclipse de soleil et de la lune pendant le mois de Ramadan, que la comète de Halley et la comète de Hale Bob passeront à côté de la Terre, et nous avons trouvé des liens intéressants entre ces faits et les hadiths du Prophète (pbsl). La Bible dit également que ces phénomènes dans le ciel seront les annonciateurs de la fin des temps.
Il y aura des signes dans le Soleil, dans la Lune et dans les étoiles. Et sur la terre, il y aura de l'angoisse chez les nations qui ne sauront que faire, au bruit de la mer et des flots, les hommes rendant l'âme de terreur dans l'attente de ce qui surviendra pour la terre; car les puissances des cieux seront ébranlées. (Luc, 21: 25-26)
Aussitôt après ces jours de détresse, le soleil s'obscurcira, la lune ne donnera plus sa lumière, les étoiles tomberont du ciel, et les puissances des cieux seront ébranlées. (Matthieu, 24: 29)
L’augmentation du mal
La dégénération morale humaine et la disparition de l’amour et du respect entre les gens, sont d’autres signes de la fin des temps. Ils sont également relatés dans la Bible:
Alors aussi plusieurs succomberont, et ils se trahiront, se haïront les uns les autres. Plusieurs faux prophètes s'élèveront, et ils séduiront beaucoup de gens. Et, parce que l'iniquité se sera accrue, la charité du plus grand nombre se refroidira. (Matthieu, 24: 10-12)
La religion cessera de régir la vie des gens
La religion cessera de jouer un rôle important dans la vie des gens. Ce phénomène est également un autre signe de la fin des temps.
Car il viendra un temps où les hommes ne supporteront pas la saine doctrine; mais, ayant la démangeaison d'entendre des choses agréables, ils se donneront une foule de docteurs selon leurs propres désires, détourneront l'oreille de la vérité, et se tourneront vers les fables. (2Timothée, 4: 3-4)
Mais l'Esprit dit expressément que, dans les derniers temps, quelques-uns abandonneront la foi... (1Timothée, 4:1)
Sache que, dans les derniers jours, il y aura des temps difficiles. Car les hommes seront égoïstes, amis de l'argent, fanfarons, hautains, blasphémateurs, rebelles à leurs parents, ingrats, irréligieux, insensibles, déloyaux, calomniateurs, intempérants, cruels, ennemis des gens de bien, traîtres, emportés, enflés d'orgueil, aimant le plaisir plus que Dieu, ayant l'apparence de la piété, mais reniant ce qui en fait la force. Éloigne-toi de ces hommes-là. (2Timothée, 3: 1-5)
Ce qui arriva du temps de Noé arrivera de même à l'avènement du Fils de l'homme. Car, dans les jours qui précédèrent le déluge, les hommes mangeaient et buvaient, se mariaient et mariaient leurs enfants, jusqu'au jour où Noé entra dans l'arche; et ils ne se doutèrent de rien, jusqu'à ce que le déluge vînt et les emportât tous: il en sera de même à l'avènement du Fils de l'homme. (Matthieu, 24: 37-39)
L’oppression
Dans beaucoup de régions du monde, les gens qui disent "Dieu est notre Seigneur" sont considérés comme un danger et ils sont de ce fait soumis à l'oppression. Ce danger qui attend les croyants est mentionné en ces termes dans la Bible:
Alors on vous livrera aux tourments, et l'on vous fera mourir; et vous serez haïs de toutes les nations, à cause de mon nom. (Matthieu, 24: 9)
Dans l’Évangile de Saint Luc, il est également fait mention de l'oppression et de la torture subies par les croyants:
Mais, avant tout cela, on mettra la main sur vous, et l'on vous persécutera; on vous livrera aux synagogues, on vous jettera en prison, on vous mènera devant des rois et devant des gouverneurs, à cause de mon nom... Vous serez livrés même par vos parents, par vos frères, par vos proches et par vos amis, et ils feront mourir plusieurs d'entre vous. ... par votre persévérance vous sauverez vos âmes. (Luc, 21: 12-16-19)
Le riche s’enrichira davantage
Alors que la pauvreté et la famine prévaudront à la fin des temps, les biens et les fortunes des riches augmenteront de plus en plus. En d'autres termes, les personnes riches s’enrichiront davantage, et un fossé énorme se creusera entre les gens.
A vous maintenant, riches! Pleurez et gémissez, à cause des malheurs qui viendront sur vous. Vos richesses sont pourries, et vos vêtements sont rongés par les teignes. Votre or et votre argent sont rouillés; et leur rouille s'élèvera en témoignage contre vous, et dévorera vos chairs comme un feu. Vous avez amassé des trésors dans les derniers jours! (Jacques, 5: 1-3)
Les faux prophètes apparaîtront, la plupart prétendront être le Messie
A la fin des temps, beaucoup de gens prétendant être Jésus apparaîtront, et certains se déclareront ouvertement prophètes. L’apparition des faux Messies, annonciateurs de la venue du Mahdi dans les hadiths de notre Prophète (apbsl), est également relatée dans la Bible:
Car plusieurs viendront sous mon nom, disant: "C'est moi qui suis le Christ." Et ils séduiront beaucoup de gens. (Matthieu, 24: 5)
Si quelqu'un vous dit alors: "Le Christ est ici", ou "Il est là", ne le croyez pas. Car il s'élèvera de faux Christs et de faux prophètes; ils feront de grands prodiges et des miracles, au point de séduire, s'il était possible, même les élus. Voici, je vous l'ai annoncé d'avance. (Matthieu, 24: 23-25)
Plusieurs faux prophètes s'élèveront, et ils séduiront beaucoup de gens. (Matthieu, 24: 11)
Jésus répondit: "Prenez garde que vous ne soyez séduits. Car plusieurs viendront en mon nom, disant: 'C'est moi, et le temps approche.' Ne les suivez pas." (Luc, 21: 8)
Il y aura de grandes tribulations et des désordres à la fin des temps
Car alors, la détresse sera si grande qu'il n'y en a point eu de pareille depuis le commencement du monde jusqu'à présent, et qu'il n'y en aura jamais. Et, si ces jours n'étaient abrégés, personne ne serait sauvé; mais, à cause des élus, ces jours seront abrégés. (Matthieu, 24: 21-22)
C'est pourquoi, lorsque vous verrez l'abomination de la désolation, dont a parlé le prophète Daniel, établie en lieu saint... Car alors, la détresse sera si grande qu'il n'y en a point eu de pareille depuis le commencement du monde jusqu'à présent, et qu'il n'y en aura jamais. (Matthieu, 24: 15,21)
Le retour de Jésus sur terre
Comme nous l’avons déjà mentionné, le retour de Jésus (psl) à la terre est l’un des sujets les plus importants dans la Bible, dont le but est d’enseigner aux gens, en donnant des exemples de la vie de Jésus. En outre, le retour de Jésus fait l’objet de maintes références et tous les croyants sont invités à être préparés pour cet événement si important. On peut lire les mentions suivantes dans la Bible:
Alors le signe du Fils de l'homme paraîtra dans le ciel, toutes les tribus de la terre se lamenteront, et elles verront le Fils de l'homme venant sur les nuées du ciel avec puissance et une grande gloire. (Matthieu, 24: 30)
Après avoir dit cela, il fut élevé pendant qu'ils le regardaient, et une nuée le déroba à leurs yeux. Et comme ils avaient les regards fixés vers le ciel pendant qu'il s'en allait, voici, deux hommes vêtus de blanc leur parurent, et dirent: Hommes Galiléens, pourquoi vous arrêtez-vous à regarder au ciel? Ce Jésus, qui a été enlevé au ciel du milieu de vous, viendra de la même manière que vous l'avez vu allant au ciel. (Actes, 1: 9-11)
En attendant la bienheureuse espérance, et la manifestation de la gloire du grand Dieu et de notre Sauveur Jésus Christ... (Tite, 2: 13)
Et de vous donner, à vous qui êtes affligés, du repos avec nous, lorsque le Seigneur Jésus apparaîtra du ciel avec les anges de sa puissance, au milieu d'une flamme de feu, pour punir ceux qui ne connaissent pas Dieu et ceux qui n'obéissent pas à l'Évangile de notre Seigneur Jésus. (Thessaloniciens, 1: 7-8)
De même le Christ, qui s'est offert une seul fois pour porter les péchés de plusieurs, apparaîtra sans péché une seconde fois à ceux qui l'attendent pour leur salut. (Hébreux, 9: 28)
Voici, il vient avec les nuées. Et tout ¶il le verra... (Apocalypse, 1: 7)
Si donc on vous dit: Voici, il est dans le désert, n'y allez pas; voici, il est dans les chambres, ne le croyez pas. Car, comme l'éclair part de l'orient et se montre jusqu'en occident, ainsi sera l'avènement du Fils de l'homme. (Matthieu, 24: 26-27)
Jésus lui répondit: "Tu l'as dit. De plus, je vous le déclare, vous verrez désormais le Fils de l'homme assis à la droite de la puissance de Dieu, et venant sur les nuées du ciel." (Matthieu, 26: 64)
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Qui lit le Coran et s’arrête sur les versets de la Sourate « Les fourmis ; An-Naml » peut se demander pourquoi Dieu a donné en exemple la reine de Saba ? Les historiens lui ont attribué le nom de Bilqîs[i] et affirment qu’elle régnait sur le peuple de Saba dont le royaume se trouvait au Yémen. Le peuple de Saba et sa souveraine étaient connus pour leur idolâtrie et l’histoire raconte que Bilqîs vivait dans un palais doté de trois cent soixante fenêtres afin de laisser passer la lumière du soleil pour lequel elle se prosternait chaque matin[ii].
Bilqîs reçoit un jour une missive du prophète et non moins roi Salomon afin de se soumettre au Créateur de ce monde… Ce qui est intéressant dans cette histoire racontée par le Coran c’est la description que fait Dieu de cette femme… En effet, alors que la majorité des rois et gouvernants hommes cités par le Coran sont des despotes comme c’est le cas de Pharaon, de Néron et d’autres… Le modèle de Bilqîs, souveraine – femme, est, comme le décrit le Coran, celui d’une monarque certes, mais une monarque juste et éclairée. Le portrait est donc celui d’une dirigeante apparemment très à cheval sur les principes politiques d’équité et de justice. Les versets coraniques sont en effet très explicites quant à la manière de gouverner de cette illustre femme.
Dès la réception du message envoyé par Salomon elle convoque immédiatement un conseil de dignitaires, leur fait part du contenu de la lettre et leur demande de réfléchir sur la décision politique à prendre… Voilà ce que le Coran lui fait dire :« Dignitaires ! dit la reine, conseillez moi dans cette affaire ; je ne prendrai aucune décision avant de connaître votre avis. » Coran 27 ; 32 Une femme dirigeante d’un des plus riches royaumes de l’époque et qui prend la peine de « consulter » les élus de son peuple ! Ces derniers vont d’ailleurs lui faire savoir que la décision finale lui revenait à elle seule mais qu’elle pouvait compter sur leur puissance physique et matérielle :« Nous sommes, répondirent-ils, un peuple fort et d’une puissance redoutable. Mais la décision t’appartient. Vois donc toi-même les ordres que tu veux bien nous donner ! » Coran 27 ; 34
Le célèbre exégète Azamakhchari[iii] explique dans son commentaire, que les élus concertés par Bilqîs, tout en lui laissant le choix de la décision finale, ont tenu à lui faire une démonstration de leur force et de leur puissance ce qui suggère qu’ils étaient plutôt en faveur d’une action belliqueuse. Cependant, Bilqîs n’était apparemment pas d’accord avec cette approche, puisqu’elle leur proposa comme première démarche, une solution pacifique à savoir celle d’envoyer à Salomon un présent dans le but de tester sa réaction…
Une décision politique pondérée qui démontre la grande sagesse de cette reine qui fera d’ailleurs « en passant » une remarque pertinente sur le « despotisme » des rois… Remarque, pour le moins intrigante, étant elle-même reine, mais on peut y lire son souci justement d’éviter de telles dérives liées habituellement à tout pouvoir autocratique :« En vérité, dit-elle, lorsque les rois s’emparent d’une cité, ils y sèment la perversion et asservissent les meilleurs jusqu’à les rendrent sans dignité aucune. “C’est ainsi qu’habituellement ils se comportent ». Aussi vais-je leur envoyer un présent et attendre la réponse que me rapporteront les messagers. » Coran 27 ; 34
La lecture attentive de ces versets nous montre à quel point le constat de cette reine s’avère politiquement fondé… Le message politique qu’elle a voulu transmettre ici est on ne peut plus clair. Il s’agit d’une critique acerbe à l’encontre de tous ces despotismes qui s’inscrivent de façon récurrente dans l’histoire de l’humanité avec leur corollaire d’humiliation et d’oppression, vécues par des peuples, qui comme elle le dit si bien, vont jusqu’à « perdre leur dignité humaine » sous la gouvernance des pouvoirs politiques autoritaires.
Son analyse politique, par ailleurs, est d’une incroyable actualité, pour celui qui observe la désastreuse gestion du politique en terre d’islam et nous éclaire – si besoin est – sur l’exigence de justice et d’équité du message coranique. Exigence, qui constitue sans conteste la pierre angulaire du système moral et légal islamique. Ibn Abass, le célèbre et premier exégète musulman surnommé « l’interprète du Coran » ou« turjuman al Qur’an » attribue le verset suivant “C’est ainsi qu’habituellement ils se comportent » à Dieu Lui-même, qui répond au commentaire de Bilqîs et confirme donc son analyse préalable sur le système politique dictatorial. Quel témoignage plus parlant que celui-ci pourrait-on rajouter pour illustrer le jugement et la perspicacité politique de cette femme ? ! !
Bilqîs faisait donc preuve de sagesse politique mais aussi d’intelligence, car en adressant le présent à Salomon elle prenait soin d’abord d’écarter judicieusement la proposition précipitée de ses conseillers afin d’éviter une guerre inutile puis par la même occasion elle se donnait un délai de réflexion qui lui permettait d'étudier la personnalité de ce roi.
Bilqîs voulait donc tester Salomon et voir ce qu’il y avait derrière ce message où il l’exhortait à se soumettre à « Dieu l’Unique »Si ce roi acceptait son cadeau c’est que sa missive était révélatrice d’une ambition terrestre, par contre tout refus signifierait que la motivation de Salomon était plus profonde autrement dit d’ordre spirituel… Une véritable stratégie diplomatique !
Sayd Qotb perçoit à travers le personnage de cette reine, celui de la femme dans toute sa féminité… La femme qui par son instinct et son intuition féminine innée refuse les guerres et les conflits et préfère la paix et le dialogue[iv]. N’est-il pas dit que la femme personnifie une part quoique infime de l'infinie clémence ou « Rahma » de Dieu sur terre ?… Cette qualité, que certains interprètent comme un signe de faiblesse chez la femme, est bien au contraire symbolisée par le Coran comme un signe d’intelligence et de grande force morale chez cette femme reine… Une souveraine qui règne politiquement avec raison et sagesse tout en gardant son humanité de « femme » comme un don de Dieu… C’est comme si elle humanisait en quelque sorte son action politique par cette sensibilité féminine qui la rend plus proche des réalités humaines quotidiennes…
La description que nous fait le Coran de cette femme « chef d’état » est à elle seule une preuve indéniable contre toutes les allégations supposées de « l’hyperémotivité »des femmes qui « raisonnent » moins bien que les hommes du fait de l’ascendant affectif de leur personnalité et qui, suivant la même logique, ne peuvent diriger politiquement parlant, tout un peuple ! ! C’est l’explication retrouvée dans le discours de pratiquement la majorité des savants musulmans et ce quelle que soit leur époque…
La femme serait très sensible, excessivement sentimentale et donc vulnérable du point de vue affectif ce qui la rend incapable d’utiliser sa raison et dans la gestion des affaires d’état, nulle place aux sentiments ni aux émotions, c’est la raison qui prime…
Or, avancer ce genre d’argumentaire qui supposerait que la femme« raisonne moins »ou que sa « raison » est assujettie à ses sentiments, équivaut à dire qu’elle serait « moins humaine ». En effet, si l’on devait distinguer l’être humain des autres créatures terrestres l’on constaterait que c’est bien la « raison », cette capacité essentiellement « humaine » qui le différencie du reste de la création divine et qui lui permet d’accéder à cette dimension privilégiée de l’être humain avec ses capacités de raisonnement et de discernement…
En présumant donc que la femme ait des « carences »dans ce domaine-là on la prive tout simplement d’une partie de sa raison et par là de son humanité…
Dans la littérature islamique, entériner ce genre de thèses, du point de vue religieux, a toujours été une tâche facile vue l’ancrage de telles traditions dans l’imaginaire populaire qui stipule la suprématie de l’homme quelque soit le contexte ou l’environnement social… Concernant les affaires politiques et la gouvernance, l’homme étant supposé plus fort, moins émotif et donc plus raisonnable, il est définitivement plus apte que la femme, à gérer ce genre de situations… Il est à noter cependant que ce genre de postulats machistes ne sont pas spécifiques aux seuls peuples musulmans, loin de là, on les retrouve dans toutes les sociétés même celles dites les plus avancées… En France, par exemple, pays des droits de l’homme et berceau du « féminisme », le parlement est composé à 89 % d’hommes et la lutte des femmes pour l’égalité politique a encore un long chemin à parcourir[v].
Néanmoins, il reste vrai que dans notre contexte musulman, l’accès des femmes aux postes de responsabilité politique est souvent si ce n’est toujours interdit au nom de l’islam… Et il est tout aussi étonnant de voir comment la soit disant interdiction pour la femme d’accéder aux hautes sphères de gouvernance politique est justifiée islamiquement parlant par un seul hadith – un seul – qui est devenu la norme si ce n’est l’épée de Damoclès que l’on brandit sur les têtes à chaque fois que l’on soulève le sujet de la participation politique de la femme en terre d’Islam ! ! !
Il existe, en effet, un récit de la tradition prophétique, dans lequel le prophète de l’islam aurait dit« qu’un peuple ne pourrait réussir s’il est dirigé par une femme ou s’il laisse le pouvoir politique aux mains d’une femme… »[vi]
D’abord, il faudrait souligner que le contexte dans lequel ce hadith a été formulé a souvent été ignoré, ce qui ampute, de manière considérable le récit de sa véritable signification… En effet, cela se passait alors que le prophète venait d’apprendre que Chosroes empereur de Perse et ennemi invétéré des musulmans était mort et que c’est sa fille qui avait pris le pouvoir à sa place… L’empire perse de l’époque était dirigé d’une main de fer par la famille régnante qui était connue pour son despotisme sournois. Le prophète voulait par cette phrase dénigrer la fille de l’empereur du fait de l’état de guerre qui régnait entre les deux peuples et du fait aussi du régime politique autocratique qui y sévissait et non critiquer le fait qu’elle était une femme. On peut, à ce niveau, poser le problème autrement : Le prophète aurait-il glorifié la prise de pouvoir de l’empire perse si c’était le fils et non la fille de Chosroes qui lui avait succédé ? Il est évident que non… Le prophète critiquait la nature du pouvoir et tout le système politique de l’empire perse de l’époque ! Cependant, il est malheureux de constater, qu’une certaine lecture religieuse profondément misogyne a perçu, à travers ce hadith, la nécessité absolue d'imposer la nomination d’un homme pour tout poste de responsabilité politique…
Il est intéressant de rappeler ici que, Abû Bakra[vii], narrateur du hadith, va évoquer ce hadith, pour la première fois, dans un contexte historique aussi particulier que celui dans lequel il a été énoncé par le prophète !
En effet, l’histoire de la tradition rapporte que Abû Bakra va se « remémorer » ce hadith lors de la célèbre bataille du chameau dans laquelle vont se confronter les alliés de Aisha et ceux de Ali Ibn Abî Taleb[viii]. Abû Bakra lui-même allié du clan de Aisha, va justifier ainsi son refus de participer à la bataille du fait que c’était Aisha, en tant que femme, qui dirigeait l’action politique ! Abû Bakra a donc fait le lien entre le hadith qu’il avait entendu du prophète et le contexte du conflit qui opposait Aisha à l’Imam Ali et qui s’est malheureusement transformé en tragédie[ix].
Ayant interprété ce hadith littéralement, il considérait illicite toute participation à une action dirigée par une femme même si dans ce cas-là il s’agissait de Aisha qu’il tenait en très haute estime selon certaines sources islamiques[x].
Il est important de noter à cet égard et concernant cet épisode politique, que le justificatif argué par Abû Bakra, ne sera repris par aucun des grands compagnons du prophète de l’époque qui eux vont s’abstenir de participer à la bataille du chameau pour d’autres considérations…
Alors que le prophète a critiqué une représentation politique du fait de son autoritarisme, Abû Bakra a compris comme vont le faire la plupart des savants après lui, que c’est toute représentation politique de la femme qui devait être interdite.
Les générations suivantes de savants vont finir par « insérer » ce hadith dans le registre des recommandations en faveur de l’interdiction de toute participation politique de la femme alors que le prophète n’a jamais recommandé quoique ce soit en la matière. Le prophète faisait simplement un constat de la situation politique perse de l’époque et toute l’instrumentalisation que va connaître ce hadith s’est faite en marge du contexte dans lequel il a été formulé et dans le but avéré de récuser toute participation politique des femmes[xi].
D’autre part, certains penseurs, notamment contemporains, affirment que ce hadith étant considéré comme un simple « hadith Ahad » – hadith rapporté par un seul narrateur – il ne devrait logiquement pas être pris comme source de législation[xii].
L’interprétation donc de ce hadith va avoir l’avenir florissant que l’on connaît avec son corollaire de « justificatifs » dont le plus en vogue reste celui de la « faiblesse structurelle » des femmes… Les savants interdiront aux femmes l’accès à toute responsabilité politique du fait de cette supposée« structurelle faiblesse» qui les rend dans l’incapacité morale et intellectuelle à gérer les affaires d’Etat ! ! ! Les femmes seraient plus « faibles » du fait de leur constitution physique et de leur propension biologique à tout concevoir sur le plan passionnel ce qui les rend le plus souvent « irrationnelles ». On confond ici prédisposition émotionnelle avec capacités intellectuelles or il y a une grande différence entre dire que la femme à une prédisposition à plus de sensibilité et d’affectivité, ce qui en aucun cas ne constitue une tare et prétendre qu’elle soit handicapée par cela ! ! Une femme neurochirurgienne qui opère chaque matin afin d’extirper des tumeurs cérébrales chez les « hommes »serait-elle incapable de maîtriser son soit disant « trop plein » émotionnel sur la scène politique alors qu’elle le fait sans problème aucun sur une table d’opération ?
Toutes ces affirmations en plus d’être erronées et injustifiées sont en flagrante contradiction avec les principes coraniques… Le Coran n’a jamais préconisé une quelconque « faiblesse »particulière de la femme et à aucun moment il ne stipule que l’homme est doué de plus de raison ou que la femme soit plus faible que l’homme ou qu’elle soit dépourvue de rationalité. Nulle part… Le Coran a par contre précisé que « l’être humain » en général est « faible » : « Et l’être humain a été créé faible » Coran4 ; 28… La faiblesse dont parle le Coran ici est une faiblesse liée à la création de l’être humain lui-même du fait de son incapacité à maîtriser ses pulsions négatives… Une faiblesse humaine intrinsèque à l’être humain et qui transcende le genre…
Le Coran va par ailleurs, avec cet exemple de Bilqîs, démentir toutes ces présomptions qui tendent à inférioriser la femme et à l’exclure, politiquement parlant, en érigeant une femme, au summum de la sagesse, comme une dirigeante politique démocrate, juste et habile… Infiniment plus sage donc que tous ces hommes qu’elle a consultés et qui semblent être les dignitaires de son peuple… Cependant, il est déplorable de voir comment certains anciens commentateurs musulmans ont fortement décrié le personnage de Bilqîs… Alors que le Coran parle de cette femme en des termes élogieux, respectueux et on ne peut plus clairs et précis, de nombreux exégètes vont avoir une approche très pernicieuse de ce personnage et certains d’entre eux vont même s’empêtrer dans des commentaires très longs, ardus et des fois très désobligeants !
Qui lit les différents ouvrages de tafassirs retiendra l’embarras, parfois la réticence voire des fois l’hostilité de certains exégètes devant un personnage féminin régnant sur un « trône magnifique »[xiii] et qui de surcroît fait preuve d’intelligence et de sagesse ! Il est à noter ici que le Coran décrit le trône, emblème de son pouvoir, comme magnifique, c’est dire la capacité intellectuelle de cette femme de gérer ce vaste et riche royaume avec une telle dextérité et un tel savoir faire ! ! !
Certains érudits musulmans, vont donc contourner le vif du sujet, à savoir la formidable personnalité de cette souveraine telle décrite par le Coran ainsi que ses capacités politiques, pour en faire une approche très réductrice voire des fois véritablement dévalorisante… C’est le cas d’un grand théologien des premiers temps de l’islam qui la décrit comme une « Aljatou », terme très péjoratif, qui signifie « ânesse » ou « mécréante »expression souvent utilisée pour désigner de façon très dépréciative voire insultante les non croyants… Ce savant donc s’étonne de voir des hommes se « laisser gouverner » par une Aljatou, qui en tant que femme est supposée être faible et sans raison, mais qui s’avère – à sa grande déception – plus intelligente que les messieurs – supposés être des Sages – qui l’entourent ! Il pousse la dérision jusqu’à critiquer d’une manière assez déplacée son physique de femme[xiv]. On peut se demander d’abord où est le rapport entre le physique de cette femme et ses décisions politiques, sa nature physique étant issue de la création divine ! Et comment peut-il la vilipender et déprécier tout son personnage du seul fait qu’il s’agisse d’une femme ? !
D’autres savants vont aller plus loin et finir par trouver à cette pauvre reine une ascendance de Djinns ! La mère de Bilqîs serait une Djinn voire selon certains la patronne des Djinns[xv] ! ! ! C’est qu’en l’amputant de son humanité, les commentateurs, vont être finalement rassurés sur son devenir de femme… Nul besoin de la prendre en exemple si elle n’est qu’à moitié humaine ! En lisant les commentaires attribués à l’histoire de Bilqîs on reste stupéfait devant autant de spéculations et d’histoires invraisemblables qui détournent le lecteur de la véritable dimension éducative du récit.
Ibn Kathir à la fin de son commentaire sur ces versets va presque s’excuser d’avoir eu à rapporter tant de légendes et de frasques concernant Bilqîs. Il reconnaît le côté invraisemblable d’un grand nombre de récits et d’interprétations inappropriées qui vont à l’encontre de la déférence et de la sobriété de la description coranique[xvi]
On est en droit de se poser des questions et d’essayer de se demander pourquoi ce dénigrement alors que Dieu Lui-même dans Son Coran mentionne Bilqîs en des termes très respectueux et avec une extrême délicatesse ?… En effet, l’on constate que même vis-à-vis de son idolâtrie, Dieu, ne la qualifie pas de mécréante ou d’impie mais en fait Il nous la dépeint comme étant forcée de se soumettre à la culture religieuse de son peuple et faisant partie – un peu malgré elle ! – d’un peuple incroyant ! : « C’est ce qu’elle adorait auparavant en dehors de Dieu qui l’avait empêchée de croire, car elle appartenait à un peuple de négateurs » Coran 27 ; 43.
En relisant attentivement les versets concernant Bilqîs on est étonné de voir l’énorme discordance entre les versets coraniques plein d’égards pour sa personne et les interprétations inconcevables qu’on retrouve dans les livres classiques d’exégèse. Dieu dans son saint Coran n’a eu cesse de« valoriser » l’image de cette femme, reine, non croyante, sage et acquise aux valeurs de la justice… On perçoit aussi, à travers le portrait qu’en fait le texte sacré et tout au long de la narration divine, l’aptitude émotionnelle et spirituelle de cette femme qui finalement a été très sensible au message du prophète Salomon… Elle a du sûrement discerné dans ce message les prémices de cette Vérité qu’elle a toujours recherchée du plus profond de son âme… Dieu a voulu sciemment nous embellir l’image de cette femme non croyante afin que nous l’appréciions encore plus une fois convertie à la fois du Dieu Unique ! !
D’autre part, le message coranique est ici on ne peut plus clair quant à l’importance qu’il donne à la consultation du peuple gouverné et aux valeurs d’éthique et de justice dont doit faire preuve le gouvernant… Bilqîs, reine et femme, a symbolisé parfaitement ce profil de chef – d’état à l’antipode des pouvoirs despotiques que le Coran n’a eu cesse de dénoncer tout au long de son message… On peut remarquer d’ailleurs en passant que dans le Coran ces pouvoirs autoritaires sont symbolisés dans presque tous les cas par des dictateurs hommes ! Il semblerait qu’elle soit d’ailleurs le seul personnage politique doté d’unetelle autorité et qui fut érigé en « modèle » à proprement parler dans le Saint Coran. Un modèle donc de gestion du politique pour tous les hommes et toutes les femmes.
Il est intéressant de signaler aussi la forte personnalité de cette femme qui une fois convaincue de la sincérité de Salomon et de la véracité de son message, a solennellement annoncé sa soumission au Créateur avec certes beaucoup d’humilité mais aussi avec une grande dignité. En effet le Coran rapporte ainsi ses paroles : « Seigneur, dit-elle, je me suis fait du tort à moi-même ; et avec Salomon, je me soumets à Dieu, le Maître de l’Univers » Coran 27 ; 44.
C’est avec Salomon – et non pour lui – qu’elle se soumet au Dieu de l’Univers ! Avec lui ! De manière à ce que la dévotion à Dieu se fasse dans l’égalité la plus spontanée et la liberté la plus profonde… Elle a été certes émerveillée par les pouvoirs magiques du roi Salomon et de ses capacités étonnantes mais elle était consciente que toutes ces aptitudes étaient des dons de Dieu et à vrai dire c’était plutôt le prophète et son message spirituel qui ont gagné son cœur…
L’histoire raconte que Salomon et Bilqîs se marièrent[xvii]. Rien ne peut confirmer ce fait… Cependant on voudrait bien y croire ! Rien d’étonnant aussi si ces deux êtres ont eu de l’admiration l’un pour l’autre !… N’étaient-ils pas épris l’un et l’autre des valeurs de justice et de probité ? N’était ce pas la soumission au Créateur de ce monde qui les a tous deux réunit ? C’est une très belle leçon d’amour et d’intelligence que nous a offert ici le Coran à travers ce personnage féminin… Personnage, qui n’a décidément rien à voir avec ce que de nombreux exégètes nous ont malheureusement rapporté…
[i] Le Coran ne mentionnera nulle part le nom de Bilqîs.
[ii] Le Noble Coran, nouvelle traduction française du sens de ses versets, par Mohammed Chiadmi, Editions Tawhid, 2004, Notes de bas de page de la sourate 27, verset 23. ( la majorité des versets en français citées dans cet ouvrage ont été repris de cette traduction)
[iii] Al Kachaf ; 3 ; p 375
[iv] Sayd Qotb : Fidilal al Qur’an ; Sourate Annaml . Est-il nécessaire de remarquer que cette intuition féminine n’est pas toujours évidente et que le modèle féminin n’est pas forcément un modèle de paix et de douceur ?! C’est le cas de celle que l’on avait surnommée « la dame de fer » Mme Margaret Tatcher ou plus récemment celui de la secrétaire d’état américaine Mme Condolezza Rice très en faveur des « guerres préventives » !!
[v] Site internet du parlement français : 502 hommes et 75 femmes… Lire à ce propos « Vol au dessus d’un nid de machos » qui raconte les « déboires » des femmes dans l’échiquier politique français : Régine Saint-Criq et Nathalie Prévost, Albin Michel ;1993, Paris .
[vi] Hadith transmit par Abu Bakra, rapporté par Boukhari, Athirmidi, Annissaii et l’Imam Ahmed, non répertorié par Muslim.
[vii] De son vrai nom : Nufaii Ibnou Al Harith, il fut surnommé Abu Bakra après sa conversion à l’islam.
[viii] Asmaa Mohamed Zyada, dawr al maraa assiyassi fi ahdi annabi wa al khulafaa arrachidine, éditions Dar Assalam, 2001, p 485, en arabe.
[ix] Voir les détails de cette bataille dans notre essai : « Aisha épouse du prophète où l’islam au féminin » ; Editions Tawhid.
[x] Voir tous les commentaires concernant Abu Bakra dans le recueil de Alhaytami ; Majmaa azawaid wa manbaa el fawaid ; p209 ; vol5.
[xi] Pour plus de détails voir Fatima Mernissi : « Le harem Politique » Le prophète et les femmes, chapitre : Enquête sur un hadith misogyne et sur son auteur, Abu Bakra, Albin Michel, 1987, Paris.
[xii] Heba Raouf Izaat : article in Women and the interpretation of islamic sources; www.crescentlife.com.
[xiii]« walaha moulkoun adhim” elle avait un trône magnifique, c’est ainsi que le Coran la décrit.
[xiv] Tafssir Ibnou Kathir ; Dar Al Koutoub Al Ilmya, Liban ; 2007, p 339 ; le savant en question est Hassan Al Bassri cité par Ibnou Kathir .
[xv] Tafssir Ibnou Kathir, rapporté par Kutada, Zouhair Ibn Mohammed, ainsi que dans le commentaire coranique de Al Qortobi…
[xvi]Voir fin du commentaire d’Ibn Kathir dans son tafssir.
[xvii] Fait très controversé ; pour Attabari ; c’est plutôt Salomon qui la maria à un notable.
http://www.asma-lamrabet.com/articles/bilqis-reine-de-saba-une-reine-democrate/
1. Par islamiates le 02/07/2024
Salam Les sourates sont données à titre d'exemple. Merci pour votre réactivité