Existe-t-il des femmes qui ont été considérées comme prophètes en Islam?
C’est une question qui a depuis toujours partagé les savants musulmans…Entre ceux qui sont pour, ceux qui sont résolument contre et ceux qui préfèrent ne pas aborder le sujet, on a déjà une idée sur la complexité du thème et la récurrente susceptibilité intellectuelle quant à « penser » un concept en islam à partir de sa perspective féminine !
Le verset le plus utilisé par ceux qui désapprouvent la prophétie des femmes est celui de la Sourate Youssef, verset 109 :
« وَمَا أَرْسَلْنَا مِنْ قَبْلِكَ إِلَّا رِجَالًا نُوحِي إِلَيْهِمْ مِنْ أَهْلِ الْقُرَى أَفَلَمْ يَسِيرُوا فِي الْأَرْضِ فَيَنْظُرُوا كَيْفَ كَانَ عَاقِبَةُ الَّذِينَ مِنْ قَبْلِهِمْ وَلَدَارُ الْآخِرَةِ خَيْرٌ لِلَّذِينَ اتَّقَوْا أَفَلَا تَعْقِلُونَ(109) »
« Nous n’avons envoyé (arsalna) avant toi que des hommes originaires des cités, à qui Nous avons fait des révélations »
Le terme utilisé par le Coran, qui est celui d’hommes ou RIJAL a été l’argument « clé » pour démontrer que seuls les hommes (le genre masculin) ont droit à la prophétie puisque le Coran a bien utilisé le terme de RIJAL et n’a pas cité les femmes Nissaa.
L’Imam Fakhr Arrazi affirme en s’appuyant sur ce verset que Mariam- qui a été considérée la plus favorable à la prophétie- ne peut donc être considérée comme prophète. Il estime que même si l’Ange Gabriel lui a directement parlé, on ne peut parler de prophétie mais plutôt d’une KARAMAH –un honneur- qu’Allah lui aurait accordé en tant que mère du prophète Issa (Jésus)[1] .
Le Cheikh Ibn Taymya, reprenant toutes les allégations faites par les savants qui l’ont précédé, affirme lui aussi qu’il y a eu consensus – IJMAA- sur le fait que nulle femme ne peut prétendre à la prophétie et ce aussi bien dans le Coran que dans la Sunna. Il reprend à son compte le verset ci-dessus évoquant le terme de RIJAL et prenant l’exemple de Mariam, il conforte son argumentaire par le fait que l’ultime position à laquelle elle peut accéder est celle que lui a octroyé le Coran est qui est celle de SEDIKKA ou « VERIDIQUE », loyale,vertueuse… Coran :5 ;75 « Le Messie, fils de Marie, n’était qu’un Messager. Des messagers sont passés avant lui. Et sa mère était une véridique et tous deux consommaient de la nourriture. Vois comme Nous leur expliquons les preuves et comme ils s’en détournent ! »
« ما المسيح ابن مريم إلا رسول قد خلت من قبله الرسل وأمه صديقة كانا يأكلان الطعام انظر كيف نبين لهم الآيات ثم « انظر أنى يؤفكون .
Il y aussi un hadith[2] connu qui stipule que « Beaucoup d’hommes ont atteint la perfection et parmi les femmes seules Mariam fille de Imran et Assiah épouse de Pharaon ont atteint le rang de la perfection humaine »
L’Imam Nawawi[3] affirme que ceux qui croient en la prophétie des femmes utilisent ce hadith mais il apparaît que la majorité des savants musulmans (JUMHUR) réfutent le fait que le stade de la perfection (KAMAL) soit l’équivalent du rang de la prophétie (NUBUWA). La perfection étant une chose et la prophétie une autre.
Parmi ceux qui ont farouchement défendu la prophétie des femmes on retrouve en premier lieu le savant andalou Abu Muhammed Ibn Hazm al-Andalusi qui a une grande contribution en la matière[4].
Dans son célèbre ouvrage Al Fisal fi al milal il affirme qu’il n’a résolument trouvé aucune preuve coranique qui s’opposerait à la prophétie des femmes. Concernant le verset qui parle de « RIJAL » Coran 12 ; 109, il confirme que nul n’a prétendu le contraire, car le verset cité parle de Messager et non de Prophète. Il précise que personne n’a prétendu que les femmes pouvaient être des Messagers et que le verset parle de (RUSSUL) Messagers et non de (ANBIYAA) Prophètes. Pour lui, il était évident que les femmes pouvaient accéder au rang de la prophétie (Annubuwa) tandis qu’elles ne pouvaient être des Messagers (RUSSUL).
C’est dans ce sens qu’il commence d’abord par préciser le sens de (ANNUBUWA) la prophétie qui provient de (Al inbaa) qui veut dire (I’lam) ou REVELATION. Il affirme donc que toute personne qui a été informé par Allah ou qui a reçu une « révélation », sur un évènement à venir, est sans aucun doute un prophète. Annubuwa ou prophétie est, selon lui, à différencier formellement de (AL ILHAM) qui n’est autre qu’une sorte d’inspiration naturelle.
Annubuwa , c’est quand Allah énonce, divulgue ou révèle à une personne, une information concernant un évènement donné et ce que soit de façon directe, en lui parlant ou bien à travers un Ange Messager de Dieu. Selon Ibn Hazm, « Annubuwa » peut donc être transmise de plusieurs façons : soit à travers un ange qui parle à l’intéressé, soit par un message directement révélé par Lui-même sans intermédiaire ( wa kalama Allah Moussa taklima) Allah a parlé avec Moise.
C’est dans ce sens de Annubuwa qu’il affirme, preuves coraniques à l’appui, que certaines femmes citées par le Coran ont effectivement reçu la Révélation Divine et sont donc à considérer comme des prophètes. Il commence par rappeler le cas de Oum Isaac à laquelle Allah a envoyé Ses messagers Anges pour l’informer de la venue de Isaac et de Yacob : (Coran 11 ; 71-72). C’est aussi le cas de Mariam qui reçoit l’Archange Gabriel et qui reçoit une Révélation en bonne et due forme : « Nous lui envoyâmes Notre Esprit (Gabriel) qui se présenta à elle sous la forme d’un homme parfait. Il dit : « je suis un Messager de Ton Seigneur pour te faire don d’un fils pur » ; Coran 19 ; 18.
Cela va de même pour la mère de Moise –Oum Moussa- qui a été interpellée par Dieu, afin d’abandonner son nouveau né, Moise, dans le Nil et ainsi de lui éviter la mort prévue par la sentence de Pharaon, sentence, qui augurait d’assassiner toute la descendance mâle des Hébreux….Ce sacrifie, ô combien difficile pour une mère, est comparable à celui du prophète Abraham qui devait sacrifier son fils, même si, faudrait-il le rappeler, dans le cas de ce dernier, cela a été une « Rouyaa » ou « rêve » et non pas un ordre direct d’Allah !!! …D’ailleurs Ibn Hazm précise que Oum Moussa n’aurait jamais osé mettre son fils dans le Nil, par simple intuition ou pressentiment, cela aurait été considéré comme un acte de folie ou un crime ! Ibn Hazm s’étonne que l’on puisse douter de la révélation faite à Oum Moussa et non de celle d’Abraham !!!
Ibn Hazm dans son commentaire sur Mariam insiste sur la véracité de sa prophétie par le verset qui l’inclut parmi de nombreux prophètes cités dans la Sourate 19 ; 58. Il s’étonne du fait que l’on puisse, dans cette description coranique de tous les prophètes, l’exclure, elle, en particulier ?!
Quant à l’assertion selon laquelle certains commentateurs ont prétendu qu’elle ne pouvait être considérée que comme une Seddika , il y répond en précisant que tout en étant Sedikka cela ne la privait pas du droit d’accéder aussi au rang de prophète. Le prophète Youssef a été interpellé par Allah selon la même dénomination de Seddik « Youssef ayuha seddik » et comme on le sait il a été aussi prophète.
Ibn Hazm inclut aussi dans sa liste de femmes prophètes, l’épouse de Pharaon, Assiah, et ce conformément au Hadith la citant comme femme ayant atteint le plus haut rang de la perfection.
D’autres savants vont avoir à peu près le même genre d’argumentaires concernant la prophétie des femmes. C’est le cas de l’Imam Al Qortobi qui critique le fait que certains savants contestent cet honneur aux femmes comme si elles n’étaient pas à la hauteur de ce rang de la prophétie ! (Istaktarou ala anissaa hadihi al martaba). Ce savant affirme que Mariam est prophète puisqu’elle a reçu la révélation divine à travers les anges à plusieurs reprises. Le Saint Esprit (Rouh al Quduss) lui a insufflé Son souffle Divin, elle est la seule femme à avoir reçu la révélation de la sorte. Il conteste cependant la prophétie de Assiah car il n’y a pas assez de preuves, selon lui, qui pourraient confirmer clairement sa prophétie.
Le Savant Al Ashaari quant à lui affirme qu’il y a eu en tout six femmes qui ont reçu la prophétie : Eve, Sarah, Oum Moussa, Hagar, Assiah et Mariam. Son argumentaire tourne autour du fait que toutes ces femmes ont reçu la Révélation, soit directement soit par l’intermédiaire d’un Ange et le Coran le confirme de différentes façons.
D’autres ont aussi affirmé la prophétie des femmes comme Ibn Hajjar qui rapporte les mêmes preuves que celles mentionnées par Ibn Hazm.
Taher Ben Achour quant à lui répond à l’assertion de la prophétie uniquement réservée aux hommes du fait du verset qui mentionne Arrijal par un argumentaire différent de celui d’Ibn Hazm. Ben Achour, conteste le fait que le terme Arrijal soit compris comme hommes ou genre masculin. Il affirme que ce terme est représentatif du genre humain : Inssan. Il est de ceux qui défendent la prophétie de Mariam et qui affirme que les femmes peuvent être prophète (Nabi) et non messager (Rassoul)[5].
En conclusion, l’on constate que les arguments contre la prophétie, ne sont, en réalité, que le résultat d’une interprétation subjective de certains versets coraniques, alors que le contenu en lui-même de ces textes, ne formule aucune preuve tangible de l’invalidité de la prophétie des femmes[6]. Tandis que l’argumentaire des savants qui ne voient aucune incompatibilité entre les femmes et leur accès à la prophétie est plus convaincant voire conforté par plusieurs récits coraniques qui relatent d’une façon claire la « Révélation divine » transmise à certaines femmes. C’est en tout cas le cas de Mariam et de Oum Moussa qui ne prête à aucune confusion.
Beaucoup prétendent que le débat est clos car il y a un « Consensus » (IJMAA) sur le thème, puisque la majorité des savants musulmans (JUMHUR) est contre le fait que des femmes puissent être considérées comme prophète, il reste, comme on l’a vu, qu’un nombre de savants non négligeable ont été pour la prophétie des femmes.
Il faudrait donc déjà aujourd’hui savoir réfuter le fait qu’il y ait un quelconque Ijmaa,et ce, pour ne pas justement « clore » le débat…
Mais il ne s’agit pas de « polémiquer » autour d’un débat stérile concernant l’avis divergent des différents savants. Au-delà de la divergence, qui est toujours la bienvenue car elle reste un indicateur sensible de la vitalité d’une pensée, il faudrait poser autrement le problème et voir en quoi cela nous avancerait aujourd’hui de savoir si les femmes ont eu ou non accès à ce rang de la prophétie en Islam ?
Eh bien cela nous avancerait énormément….
Tout simplement parce que prétendre le contraire, autrement dit qu’elles n’ont pas été prophète, cela reviendrait à maintenir cette vision « dévalorisante » de la femme et renforce cette image de mépris et d’infériorisation de la femme inhérente aux cultures arabomusulmane.
D’autant plus qu’il n’y a aucun texte prouvant le contraire et que bien au contraire plusieurs versets concordent dans le sens de la prophétie des femmes.
Nous sommes toujours en face du même problème, à savoir celui de faire l’amalgame entre une réalité religieuse et la réalité historique en ce qui concerne la problématique de la femme.
Il est malheureux de constater que ce genre de « reproduction » historique, perpétuant ce « déni de droits » aux femmes, reste encore très influent sur notre présent. Elle conditionne encore des mentalités et des comportements, malheureusement prédisposés à pérenniser la condition précaire du statut de la femme dans les sociétés islamiques.
Ce débat « tabou » sur la prophétie des femmes, montre à quel point l’étude du patrimoine islamique se fait de manière archaïque puisque toutes les interprétations, argumentaires et commentaires élaborés par les anciens sont pris comme des « vérités absolues » qui ne doivent souffrir d’aucune discussion encore moins d’une quelconque critique ! Au lieu d’en faire un ressourcement intelligent, cette vaste production islamique devient en fait un obstacle essentiel à l’élaboration d’une pensée active réformiste seule capable de promouvoir la véritable éthique de l’Islam…On assiste au contraire à une prolifération d’ouvrages qui vont transmettre d’une façon implacable, passive et continue, les mêmes interprétations, érigées en dogmes et en principes immuables, qui ont du mal tout le mal, à s’intégrer à notre contexte…
Si aujourd’hui on essaie de revoir cette question c’est parce qu’il est important- au-delà du débat entre les savants - de voir ce qui disent véritablement les sources sacrées- ou ce qu’elles passent sous silence- afin de sortir de ces impasses dogmatiques qui nous imposent le silence et nous empêchent d’amorcer une véritable réforme de fond.
Or, oui il est important de savoir si en Islam certaines femmes ont été considérées comme des prophètes, car cela confirmerait l’essence égalitaire et l’équité qui sont les socles de ce message spirituel.
C’est une quête de justice et un droit légitime que de retrouver dans notre tradition, ces principes égalitaires, enfouis, camouflés voire escamotés par une lecture sélective et discriminatoire du « religieux ». Cela fait partie aussi de cette quête de « revalorisation » du statut de la femme en islam, quête, qui, entre autres, aspire à faire évoluer des sociétés islamiques fortement handicapées par cette supposée « dévalorisation » religieuse de la femme.
Il faudrait que l’on puisse dire clairement aujourd’hui que le Coran évoque sans conteste des modèles de femmes prophètes comme il y a eu des hommes prophètes…C’est ce genre de message universel que l’on devrait entendre aujourd’hui, celui des sources, qui ont étaient ensevelies sous la charge d’une histoire islamique qui s’est figée dans le temps …Revaloriser ce genre de concept qui redonne aux femmes musulmanes leur véritable place, c’est permettre aux musulmans d’avancer vers l’avant et de ne plus rester agrippés à leur histoire sans prendre le temps d’en faire une véritable analyse critique, la seule à même de les débarrasser du fardeau de cette dépendance historique maladive.
[1] Tafssir el kabir lifakhr Arrazi.
[2] Sahih Muslim
[3] Sahih muslim bi-sharh al Nawawi.
[4] Chapitre: Nubuwate anissaa dans son ouvrage : « Al fisal fi al milal wa al ahwaa wa al-nihal »
[5] Tafssir Attahrir wa atanwir; Imam Cheikh Taher Ben Achour.
[6] Cheikh Rached al-Ghannouchi, :El Maraa bayna al-Quor’an wa wakii el muslimin, page 30 ; Maghreb Center for Researchs & Translation, 2000, London. Excellent livre dont je me suis largement inspirée et que je conseille vivement aux arabophones !
http://www.asma-lamrabet.com/articles/des-femmes-prophetes-en-islam/
Pourquoi l’Islam a-t-il invité au don avec un grand « D » ? Si l’altruisme et la solidarité humaine font partie des principales dimensions recherchées par les donateurs athées, il faut savoir que lorsqu’on est musulman et que l’on est conscient du danger de nos péchés et du bénéfice qui peut naître de certaines formes d’adorations, il est quasi impossible de ne pas adjoindre à celles-ci, une intention religieuse.
Le jour du Jugement, l’humanité se rendra compte de l’importance de certaines « valeurs » et « occasions gâchées ». Ce n’est qu’à ce moment, que la grande majorité (croyants et mécréants) ressentira des regrets et aura espéré revenir sur terre, afin de dépenser (sa fortune et son énergie) sur le sentier de Dieu. Mais plutôt que d’employer ce futur antérieur , qui malgré tout est utile sur le plan du rappel, il est nécessaire de comprendre que les occasions dont nous faisons mention, relèvent du présent. Et l’intelligence requise en termes de piété réconcilie les croyants avec cette notion de Sadaqa qui assainit le coeur des péchés qu’il a pu accumuler. Le Coran et la Sunna sont formels : l’aumône est au péché, ce que l’eau est au feu.
Le messager de Dieu (prière et salut sur lui) disait : « l'aumône efface les fautes comme l'eau éteint le feu » [Authentique par At-thirmidi]
Mieux encore et cela est un conseil que l’on peut donner à nos frères et soeurs qui ont commis des excès envers eux-mêmes et qui craignent d’avoir suscité la colère d’Allah, le don secret est une voie qui peut rétablir un climat de paix avec son Créateur. A cet effet, rappelons la sagesse prophétique : « l'aumône réalisée secrètement apaise la colère du Seigneur » [Authentique par At-tabarani]
Aussi, l’aumône permet de se protéger de certaines formes de tentations et difficultés. C’est en ce sens que le prophète (prière et salut sur lui) dit : « La tentation de l’homme envers sa famille, ses enfants et son voisin, est expiée par la prière, l’aumône, la recommandation du bien et l’interdiction du mal » [Authentique par Al Bokhari]
En outre, Allah (exalté soit-il) a mentionné dans la sourate L’Homme, les caractéristiques des croyants qui font preuve de charité, et ce qui anime leurs coeurs. Il y est dit :
[Et offrent la nourriture, malgré son amour, au pauvre, à l'orphelin et au prisonnier, (disant) : "C'est pour le visage de Dieu que nous vous nourrissons : nous ne voulons de vous ni récompense ni gratitude. Nous redoutons, de notre Seigneur, un jour terrible et catastrophique". Dieu les protégera donc du mal de ce jour-là, et leur fera rencontrer la splendeur et la joie]
Aucune contrepartie ne devrait être attendue de la part des donateurs musulmans. Si tel était le cas, on appellerait cela un commerce et non plus une aumône. Et si « commerce » il y a, c’est entre Dieu et le donneur sincère que les choses se passent. A travers cet élan de générosité et de sacrifice, il espère gagner la miséricorde d’un Seigneur prompt à rendre les comptes et dur en châtiment. Puisse Allah nous recenser parmi eux.
Le jour du jugement, jour durant lequel des tentations indescriptibles se succèderont, notre Seigneur couvrira l’humanité d’une chaleur atroce, qui mettra certaines personnes au même niveau que leur propre sueur. Aussi, les aumônes pourront jouer un rôle protecteur d’après le prophète (prière et salut sur lui) : « chacun sera protégée par l'ombre de son aumône au jour de la Résurrection » [Authentique par Ahmad et At-tabarani]. A noté également que dans les deux Sahihayn (Al Bokhari et Mouslim), se trouve un autre hadith dans lequel il est fait mention des personnes qui seront sous l’ombre d’Allah. Et parmi elles, figure « un homme qui donne l'aumône avec une discrétion telle, que sa main gauche ne sait pas ce que sa droite donne ». Ce qui différencie alors le don conforme aux préceptes de l’Islam et celui engagé par un non-musulman par exemple, c’est le lien fort de sacrifice, d’espoir et de crainte qui existe entre Dieu et Son serviteur. Au final, l’aumône dénuée d’arrière-pensées calculatrices et ostentatoires, devient bénéfique sur tous les plans (ici-bas et dans l’au-delà)…
http://www.sous-missions.com/articles/zooms/ta-relation-avec-l-argent/
Les yeux vairons : quelques éclaircissements
Les yeux vairons représentent une particularité que seules quelques personnes possèdent parmi l’ensemble de la population. Il s’agit d’une caractéristique qui peut également se retrouver chez les animaux, les chats et les chiens en particulier.
A quoi ressemblent des yeux vairons, pourquoi les appelle-t-on de la sorte et d’où vient cette particularité présente sur une infime partie de la population? Se sont des points que nous allons tenter d’éclaircir à travers ce nouvel article.
Les yeux vairons : Définition
Les yeux vairons se caractérisent par une différence de couleur, ou hétérochromie, au niveau de l’iris des deux yeux. Cela peut être plus ou moins marqué en fonction des individus. C’est à dire qu’une personne atteinte d’hétérochromie n’aura pas la couleur des yeux strictement identique sur chaque oeil.
Les formes de yeux vairons les plus marquées étant le fait d’avoir deux yeux de couleurs totalement différentes, par exemple un oeil bleu et l’autre vert. Toutefois, il se peut aussi que la différence de couleur soit beaucoup moins marquée. En effet, il se peut qu’il s’agisse d’une tâche de couleur différente présente dans un seul des deux yeux. Par exemple, la présence de marron dans l’un des deux yeux bleus.
Ce genre de caractéristique sera donc plus ou moins remarquable en fonction du degré d’hétérochromie observable. Certains yeux vairons sont marrons, avec des nuances de marrons plus ou moins foncés, ces derniers sont plus difficilement repérables par exemple, ou en tout cas peut être pas du premier coup, par rapport à la présence d’un oeil bleu et d’un oeil vert.
Le terme « vairon » provient du mot vair, terme utilisé en ancien français pour définir une difficulté à déterminer la couleur exacte des yeux d’une personne. En effet, il peut arriver que vous croisiez quelqu’un qui ait des yeux bleus tirant vers le gris par exemple ou le vert, la couleur des yeux de cette personne est donc difficilement interprétable à 100%. Ce terme est aussi employé pour désigner une espèce de poisson, qui possède des tâches, le point commun avec les yeux vairons étant donc la variation de couleur.
Causes de l’apparition des yeux vairons
Les yeux vairons ont une origine purement génétique. La couleur des yeux est en effet déterminée par bébé aux yeux vaironsplusieurs gènes, qui entrent en interaction les uns avec les autres, bien que le processus entier n’ait pas été encore vraiment déterminé. En effet, on ne connaît qu’une partie des gènes responsables de la couleur des yeux. Avec cette caractéristique d’hétérochromie des yeux, on peut penser que les deux yeux ne font pas appel aux mêmes gènes, qu’une copie pourrait servir à l’oeil gauche et que l’autre serve à l’oeil droit. Ainsi, il pourrait arriver cette différence.
L’autre hypothèse qu’on pourrait émettre est qu’une gène particulier bloque la production de mélanine (plus il y en a, plus nos yeux sont foncés, tout comme pour notre peau). Et ceci sur un seul des deux yeux ou même sur une seule partie d’un oeil. Cela pourrait aussi être dû à une mutation d’un gène qui du coup s’exprime différemment.
Dans tous les cas, ce caractère ne semble pas être dominant car les parents avec des yeux vairons n’ont pas à tous les coups des enfants avec les mêmes caractéristiques. Ainsi, si vous possédez cette caractéristiques et avez peur de la transmettre pour diverses raisons, n’ayez crainte, il y a très peu de chances pour que vos enfants aient aussi ces couleurs de yeux différentes. D’ailleurs, le nombre de personnes avec des yeux vairons le prouve, il s’agirait de la norme et non pas d’un événement plutôt rare, si cette caractéristique était dominante. Ainsi, tout comme les yeux bleus qui sont récessifs par rapport aux yeux marrons, les yeux vairons le sont également, par rapport au fait d’avoir les deux yeux de la même couleur.
Les yeux vairons, un atout certain
yeux vaironsAvoir de tels yeux peut paraître un réel handicap pour certains. Pourtant, il s’agit là d’un signe bien particulier, plutôt apprécié parmi l’ensemble de la population. Certes cela peut paraître étrange et déroutant mais le regard d’une telle personne est aussi sublimé, il s’agit d’une réelle intrigue qui en fait un attrait certain pour les autres.
Petit cela ne doit pas être forcément très évident, il est vrai que les enfants entre eux ne sont pas réputés pour être très tendres. La différence peut faire peur, de même que pour les différences de couleur de peau. Avec l’âge, ces différences tendent à s’estomper.
Vous l’aurez sûrement remarqué mais des nombreux acteurs et actrices, chanteurs… possèdent cette caractéristique, leur différence a pu être un plus dans leur carrière, on peut ainsi citer parmi eux par exemple yeux vairons_jane seymourJane Seymour (héroïne de Docteur Quinn femme médecin), Josh Henderson (a joué dans les experts, desperate housewives…).
Ainsi, posséder cette caractéristique n’est pas une tare, bien au contraire. On peut relier le fait d’avoir des yeux de ce type à la couleur bleue qui perdure. En effet, les yeux bleus sont récessifs et pourtant on continue à avoir une partie de la population avec cette caractéristique, simplement car ce trait est admiré par les autres et que cela constitue donc un plus au niveau esthétique. Les yeux vairons continuent également de perdurer, on peut donc penser qu’il s’agit également d’un atout esthétique.
Camoufler des yeux vairons
Pour des raisons telles que le regard des autres qui parfois peut être trop insistant, ou l’image de soi qui n’est pas identique à celle des autres, il peut arriver qu’une personne avec hétérochromie aux yeux souhaite faire disparaître cette différence.
Or, ceci est largement possible à l’heure actuelle. En effet, il ne s’agit pas d’effectuer une opération des yeux bien entendu, mais de porter un artifice afin de modifier la couleur des yeux. Qu’il s’agisse de vos yeux que vous souhaiteriez camoufler ou de ceux de vos enfants qui peuvent mal supporter la chose, il suffit de mettre des lentilles de couleur. Ainsi, cela permet d’avoir des yeux uniformes si l’on puis dire, mais cela a tout de même un certain coût.
Ceci dit, il convient de mentionner qu’aujourd’hui bon nombre de personnes cherchent à se démarquer des autres en jouant sur la couleur et l’apparence de leurs yeux. Ainsi, on trouve même des lentilles fantaisie qui amènent un petit côté excentrique et plus ou moins fantastique au regard, mêlant fascination et étonnement. Il n’est pas exclus de penser que les yeux vairons aient donné l’idée de la mise en place de ce type de lentilles.
http://un-oeil-deux-yeux.com/les-yeux-vairons-quelques-eclaircissements/
Il est possible que, parfois, au cours de la journée, vous vous sentiez fatigué moralement et physiquement, sans aucune explication. Cela peut être dû à votre alimentation et à votre régime quotidien, car certains aliments augmentent la sensation de fatigue. Nous allons vous en présenter certains dans notre article, pour que vous puissiez en réduire votre consommation pour améliorer votre santé.
Les aliments riches en sucre, au lieu de donner de l’énergie au corps comme le pensent beaucoup de personnes, fatiguent notre organisme, car ils se métabolisent très rapidement et ce processus demande une grande quantité d’énergie. Toutes les autres activités qui en demandent sont donc impactées. Le sucre donne une impulsion énergétique au corps mais ce n’est pas du tout durable.
La consommation d’aliments riches en graisses entraîne également une grande fatigue. Leur composition est difficile à digérer pour notre corps qui doit brûler plus d’énergie dans le processus digestif. C’est pour cela que les produits gras peuvent générer plus de lourdeur dans l’estomac, ce qui provoque une sensation de ballonnement et de fatigue peu après le moment de l’ingestion.
Graisses
Certains aliments sont très lourds pour notre organisme et produisent de la fatigue directement après leur consommation. Ces aliments sont la dinde, le lait, les graines, le riz complet et les légumes secs. La consommation de ces produits est importante car ils apportent des nutriments essentiels à notre organisme mais, cette ingestion doit être régulée en fonction des effets qu’ils produisent sur la personne qui en consomme. Tous les organismes humains ne répondent pas de la même manière aux nutriments et les assimilent de manières différentes.
La caféine génère de l’hyperactivité et met le cerveau humain en alerte. Le café est une boisson stimulante qui active les fonctions du corps rapidement mais, si vous n consommez trop, elle peut générer de l’insomnie. Celle-ci provoquera de la fatigue, car vous n’arriverez pas à trouver le sommeil, et nuira à vos activités du quotidien.Café
La fatigue peut également être due au manque d’hydratation, lorsque l’on consomme peu de liquides durant la journée. La déshydratation entraîne une grande fatigue, les principaux symptômes de la déficience de liquides dans l’organisme étant les maux de têtes et le manque de concentration. Le meilleur liquide pour assurer un bon fonctionnement du corps est tout simplement l’eau.
La consommation importante d’aliments contenant des actifs chimiques peut altérer l’équilibre du corps, peut générer de la fatigue et des troubles sur du long terme.
La consommation excessive de nourriture dite « malbouffe » comme les hamburgers, les hot-dogs ou les pizzas, ainsi qu’une alimentation irrégulière à des horaires changeants nuisent grandement à notre organisme. Ce dernier devra s’activer davantage pour compenser ces excès et cela générera une fatigue très importante du corps et un manque de concentration.
Conseils pour éliminer la sensation de fatigue
La consommation de fruits et légumes nous apporte les nutriments nécessaires à l’activité de notre corps et à notre bien-être.
Les céréales complètes nous donnent l’énergie nécessaire pour commencer la journée de la meilleure manière possible.
Les noix, les amandes et le sésame offrent au corps une source d’énergie indispensable pour réaliser toutes les activités de la journée. De plus, ils permettent de conserver la concentration nécessaire pour les tâches quotidiennes.
Rester toujours en activité permet d’éviter la sensation de fatigue. L’activité est la meilleure alliée du corps pour ne pas se fatiguer, vous devez vous lever le matin en pleine forme et conserver une bonne routine précise pour ne pas dérouter votre organisme. Maintenez tous vos sens actifs durant la journée en écoutant de la musique, en stimulant vos yeux, en activant votre sens olfactif grâce à des odeurs fortes comme celle du poivre, en restant dans un endroit lumineux qui empêche la fatigue des yeux.
Maintenez le corps actif et stimulé grâce à des étirements et des mouvements que vous pouvez réaliser durant toute la journée. Faites de l’exercice physique, adoptez un programme en fonction de vos horaires de travail. Si vous ne pouvez pas réaliser d’exercices physiques durant la journée, essaye de changer un peu vos habitudes et prenez les escaliers au lieu de l’ascenseur, marchez et ne prenez pas votre voiture, par exemple.
Adoptez des horaires fixes de sommeil ce qui permettra à votre corps de se reposer et de se recharger en énergies durant la nuit. Vous soulagerez votre fatigue quotidienne et serez d’attaque pour le lendemain matin.
Conservez un régime alimentaire sain qui apporte à votre organisme les nutriments nécessaires à son bon fonctionnement et à son rendement optimal pour toute la journée.
http://amelioretasante.com/les-aliments-qui-vous-font-sentir-fatigues/
Le terme shajar (ashjâr au pluriel) désigne dans le vocabulaire coranique aussi bien les arbres proprement dits que tout végétal, plus précisément « ce qui pousse avec une tige grosse ou fine ». Certains arbres sont désignés, comme l’olivier, le palmier dattier, le grenadier, l’acacia et le figuier, mais d’autres comme l’arbre du paradis n’y sont pas identifiés.
Le Coran affirme qu’ils sont une grâce dont Dieu a fait don aux hommes, grâce à l’eau qu’il répand et qui est le plus souvent associée à la vie. Cette grâce est de deux ordres : elle est la manifestation miraculeuse de la beauté et le don divin de la subsistance accordée aux hommes. Les arbres sont aussi le signe de l’impuissance des hommes à produire d’eux-mêmes la beauté de la nature, comme le rappelle la sourate al-naml (27,60).
La Tradition considère que les végétaux furent créés en troisième après la terre et les montagnes, et comme toutes les choses créées, les arbres sont supposés se prosterner devant Dieu, se remémorer Dieu et proclamer sa gloire. Ils ont parfois été utilisés par le Prophète comme métaphores pour décrire les hommes, et un de ses propos déclare par exemple que le palmier est l’arbre qui ressemble le plus à l’homme et qu’il a été créé de la même argile qu’Adam. Les traditions insistent aussi sur l’importance de planter des arbres, et en font l’une des aumônes les plus nobles ; elles rapportent plusieurs cas où Mahomet aurait interdit de couper les arbres de certaines zones considérées sacrées à Médine et à La Mecque. Le Coran utilise abondamment les végétaux pour ce qui concerne la vie des hommes, dans la mesure où ils leur assurent une subsistance naturelle, et dans ses descriptions eschatologiques. L’utilisation métaphorique du végétal pour parler des hommes permet de désigner « les arbres excellents » dont les racines sont saines, qui poussent vers le ciel et donnent de bons fruits à chaque saison, et « les arbres mauvais », plantes éphémères sans racines, faciles à arracher (14, 24-26). De même que les arbres sont associés à la vie et à l’eau et qu’ils fournissent de nombreuses images pour décrire l’atmosphère du paradis, certains arbres sont associés à l’enfer et à ses châtiments.
Le paradis est désigné par le terme janna qui signifie jardin, il est doté de multiples végétaux qui procurent une ombre apaisante et fraîche et de fruits dont les élus se délectent sans efforts. Les arbres du paradis donnent aussi des plats cuisinés faits de viandes et de volailles délicieuses, bien que cuites sans être bouillies ou rôties, et exhalant des parfums de musc et d’ambre. La description de ces mets accumule les métaphores tirées du monde végétal, soulignant ainsi par hyperbole l’importance extrême attachée au végétal dans la compréhension de la récompense promise aux croyants.
Les arbres du paradis sont d’un vert sombre, le vert jouant un rôle symbolique important dans l’islam, et le Coran mentionne parmi eux le lotus, le grenadier, le palmier, la vigne, l’acacia à gomme, le bananier sauvage et des plantes aromatiques. Un arbre du paradis porte sur chacune de ses feuilles le nom de chaque homme, et quand un individu doit mourir, « sa » feuille tombe. Certains ont identifié cet arbre au lotus, une mention qui renvoie aussi à l’une des conceptions que le Coran offre de la création et à la résurrection des hommes : le processus est comparé à la germination et à la croissance des plantes, de même que la littérature concernant l’ascension céleste du Prophète compare la naissance des houris à l’apparition des plantes.
Des traditions attribuées au Prophète indiquent en outre que les arbres et les pierres attestent de sa prophétie, et une tradition en particulier mentionne un arbre nommé al-shajara al-sumra auquel il se serait référé pour prouver sa qualité de prophète à un Bédouin qui l’interrogeait, et qui aurait prononcé cette attestation trois fois.
Des arbres spécifiques sont mentionnés dans le Coran, souvent au moyen de périphrases :
L’arbre vert (al-shajara al-khadrâ’) contient un feu rappelant le feu infernal aux hommes, mais qui a été trempé deux fois dans l’eau de manière à en diminuer l’effet et à permettre à ceux-ci d’en tirer profit.
« C’est lui qui, pour vous,
a dans l’arbre vert placé du feu
dont vous utilisez la flamme. » (36, 80)
« Avez-vous considéré le feu
que vous obtenez par frottement ?
Est-ce vous qui en faites croître le bois ?
Ou bien en sommes-nous les producteurs ?
.
Nous avons fait tout cela
comme un Rappel et une chose utile
pour les voyageurs du désert. » (56, 72-73)
Selon les exégètes, il s’agirait d’arbres poussant dans le désert. D’abord verts, ils se dessécheraient en vieillissant et s’enflammeraient spontanément ; ce sont des arbustes comme le markh et le ‘afâr.
L’arbre de l’immortalité (al-shajara al-khuld) « et du royaume perpétuel » est celui dont Dieu a interdit à Adam et Ève de s’approcher.
« Le Démon le tenta en disant :
Ô Adam !
T’indiquerais-je l’Arbre de l’immortalité
et d’un royaume impérissable ? (20, 120)
Il est aussi désigné par la littérature religieuse comme « arbre interdit ». Le Coran n’attribue aucune caractéristique physique à cet arbre qui permettrait de l’identifier.
L’arbre béni (al-shajara al-mubâraka) est mentionné dans la sourate de la Lumière :
« Dieu est la lumière des cieux et de la terre.
Sa lumière est comparable à une niche
où se trouve une lampe.
La lampe est dans un verre ;
Le verre est semblable à une étoile brillante.
.
Cette lampe est allumée à un arbre béni :
l’olivier qui ne provient ni de l’Orient, ni de l’Occident
et dont l’huile est près d’éclairer
sans que le feu la touche. » (24, 35)
assimilé à un olivier hors de toute orientation dont l’huile est lumineuse par essence.
L’arbre de la satisfaction (al-shajara al-ridwân) est celui sous lequel les musulmans sont censés avoir prêté allégeance au Prophète en l’an 6 de l’hégire (627 de l’ère commune), lors de la bataille d’al-Huday-biyya.
« Dieu était satisfait des croyants
quand ils te prêtaient serment sous l’arbre. » (48, 18)
L’arbre Thoubaa fait partie des arbres du paradis. Son nom se rapporte à une chose délicieuse, la meilleure chose, la beauté, la béatitude et la félicité. La Tradition considère que la communauté des musulmans sera réunie sous cet arbre au jour du Jugement. Le Prophète de surcroît aurait indiqué qu’il ne ressemble à aucun arbre existant dans le monde, on l’a donc décrit en utilisant les images les plus merveilleuses – son tronc immense est fait de rubis et il est parfumé de musc et d’ambre. Il a des fruits comme des perles au goût de miel et de gingembre, et ses racines laissent s’écouler des sources de vin. (voir en commentaires pour plus d’informations données par les hadiths)
L’ensemble des espèces citées parmi lesquelles dominent les arbres fruitiers dispense une ombre aussi rafraîchissante que durable (4, 57 ; 13,35). Enfin les branches pendant bas sont à portée de main (55, 54 ; 69, 23 ; 76, 14).
La végétation qui pousse dans le brasier infernal n’est à l’inverse composée que d’un seul arbre et d’un arbuste qui dispensent l’un et l’autre « de fumée noire, ni fraîche, ni généreuse » (56, 43-44) qui s’oppose comme telle à celle dispensée par les espèces paradisiaques.
L’arbre maudit (al-shajara al-mal’unâ) désigne pour sa part l’arbre nommé Zaqqoum, qui est l’opposé de l’arbre Thoubaa et qui pousse en bas de l’enfer. Il fait partie des châtiments réservés aux damnés : ses fruits sont des démons qui déchirent leurs entrailles.
« L’arbre de Zaqqoum
est l’aliment du pêcheur.
Il bout dans les entrailles comme du métal en fusion,
comme de l’eau bouillante. » (44, 43-46)
« N’est-ce pas un meilleur lieu de séjour que l’arbre de Zaqqoum ?
Nous l’avons placé comme une épreuve pour les injustes ;
c’est un arbre qui sort de la Fournaise ;
ses fruits sont semblables à des têtes de démons. » (38, 62-65)« Oui, vraiment, ô vous les égarés, les négateurs !
Vous mangerez les fruits de l’arbre Zaqqoum » (56, 51-52)
Considéré par les exégètes comme un arbre propre à l’enfer, le Zaqqoum était pourtant connu du botaniste Dînawâri (vers 281/894): il s’agit selon lui, d’un arbre qui pousse au Yemen, de couleur poussière, au tronc noueux, sans épines, aux fleurs malodorantes et amères, et aux petites feuilles arrondies dont les extrémités sont très laides.
(cet arbre avec des fruits semblables à des têtes rappelle étrangement l’arbre Waq Waq).
Outre cet arbre, d’autres végétaux tapissent l’enfer, en particulier des plantes sèches, pestilentielles et qui écorchent les corps.
Enfin, l’arbre Yaqtin est associé à Jonas. Selon le Coran (37, 146), lorsque celui-ci fut rejeté sur la terre et qu’il se trouvait nu, Dieu fit croître cette plante afin qu’il se couvre de sa feuille. D’après la Tradition, il s’agirait d’une sorte de courge.
Il faut aussi signaler que le buisson ardent de la tradition biblique [1] n’est pas mentionné en tant que tel dans le texte coranique, même si cet épisode qui concerne Moïse est décrit dans trois longs passages (20, 9-14 ; 27, 7-9 ; 28, 29-30).
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Le Coran, traduit et annoté par Denise Masson, éditions La Pléiade, 1967.
Dictionnaire du Coran, Mohammad Ali Amir-Moezzi, pp.78-79-260-353-899.
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L’illustration choisie est une calligraphie de Lassaâd Métoui, tirée du livre co-écrit avec Malek Chebel « Les cent noms de l’Amour », un livre superbe où on découvre que les Arabes disposent de 99 noms pour nommer Allah, et qu’ils en ont 100 pour parler de l’amour…
La calligraphie représente l’expression Houbb ilâhi :
Amour Divin, amour fondé sur la réciprocité entre le Créateur et sa Créature.
Il les aimera, et eux aussi l’aimeront. (Coran ; 5, 54).
http://krapooarboricole.wordpress.com/2010/05/06/les-arbres-dans-le-coran/
1. Par islamiates le 02/07/2024
Salam Les sourates sont données à titre d'exemple. Merci pour votre réactivité