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Articles de islamiates

L’État islamique en Iraq, le « Projet Califat »


Comprendre la montée en puissance de l'EIIL en... par lemondefr

La légende d’al-Qaeda et la menace d’un « Ennemi Extérieur » est entretenue par de nombreux médias et par la propagande gouvernementale.

Dans l’ère post-11 septembre 2001, la menace terroriste d’al-Qaeda constitue la pierre angulaire de la doctrine militaire desUSA/OTAN. Elle justifie – sous un mandat humanitaire – la conduite « d’opérations anti-terroristes » à travers le monde.

Connues et documentées, des entités affiliées à al-Qaeda ont été utilisées par les USA/OTAN dans de nombreux conflits comme des « MEMBRES actifs du renseignement » depuis les grandes heures du conflit entre l’Afghanistan et l’Union Soviétique. En Syrie, les rebelles d’al Nusrah et d’ISIS sont les fantassins de l’alliance militaire occidentale, qui à son tour supervise et contrôle le recrutement et l’entraînement de forces paramilitaires.

Tandis que le Département d’État US accuse plusieurs pays « d’héberger des terroristes », les États-Unis sont, au niveau mondial, le « Sponsor Étatique du Terrorisme » Numéro Un: l’État Islamique de l’IRAK et d’al-Sham (ISIS, Islamic State of Iraq and al-Sham, ndlr) – qui sévit à la fois en Syrie et en Irak – est secrètement soutenu et financé par les USA et leurs alliés, dont la Turquie, l’Arabie Saoudite et le Qatar. De plus, le projet de califat sunnite de l’État Islamique de l’Irak et d’al-Sham coïncide avec un vieil agenda US visant à découper l’Irak et la Syrie en territoires distincts: un Califat Islamique Sunnite, une République Arabe Chiite, une République du Kurdistan, entre autres.

La GUERRE MONDIALE contre le Terrorisme emmenée par les USA constitue la pierre angulaire de la doctrine militaire états-unienne. « Faire la chasse aux terroristes »  est un élément central de la guerre non-conventionnelle. L’objectif sous-jacent est de justifier la conduite d’opérations anti-terroristes à travers le monde, permettant aux USA et à leurs alliés de s’ingérer dans les affaires de nations souveraines.

Beaucoup d’AUTEURS progressistes dont des médias alternatifs, tout en concentrant leur attention sur les développements récents en Irak, ne parviennent pas à comprendre la logique derrière la « Guerre Mondiale contre le Terrorisme ». L’État Islamique de l’Irak et d’al-Sham (ISIS) est souvent pris pour une « entité indépendante » plutôt qu’un instrument de l’alliance militaire occidentale. Par ailleurs, beaucoup d’activistes pacifistes engagés – qui s’opposent aux éléments de l’agenda militaire de l’OTAN – approuveront néanmoins l’agenda  de WASHINGTON dirigé contre al-Qaeda. La menace terroriste mondiale est considérée comme « réelle »: « Nous sommes contre la guerre, mais nous soutenons la Guerre Mondiale contre le Terrorisme ».

Le projet Califat et le Rapport du Conseil National du Renseignement US

Un nouveau flot de propagande a été mis en mouvement. Le chef du désormais défunt État Islamique de l’Irak et d’al-Sham (ISIS),  al-Baghdadi, a annoncé le 29 juin 2014 la création d’un État Islamique:

Les combattants fidèles au « Calife Ibrahim ibn Awwad » du groupe, ou ABU BAKR al-Baghdadi tel qu’il était connu jusqu’à l’annonce du dimanche 1 juillet, sont inspirés par le califat Rachidun, qui a succédé au Prophète Mahomet au septième siècle, et est vénéré par la plupart des Musulmans. » (Daily Telegraph, 30 juin 2014)

C’est d’une ironie cruelle, le projet califat en tant qu’instrument de propagande a été dans les tiroirs du renseignement US depuis plus de dix ans. En décembre 2004, sous l’administration Bush, le Conseil National du Renseignement (NIC, National Intelligence Council, ndlr) avait prédit que d’ici l’année 2020, un Nouveau Califat s’étendant de la Méditerranée Occidentale à l’ASIE Centrale et à l’Asie du Sud-Est émergerait, menaçant la démocratie et les valeurs occidentales.

Les « découvertes » du NIC ont été publiées dans un rapport de 123 pages accessible au public intitulé « Tracer l’Avenir Mondial » (« Mapping the Global Future« , ndlr).

Un Nouveau Califat fournit un exemple de la façon dont un MOUVEMENT MONDIALalimenté par des politiques radicales d’identité religieuse pourrait constituer un défi aux normes et aux valeurs occidentales comme fondation du système mondial. (emphase de l’auteur)

Le rapport du NIC de 2004 frise le ridicule; il est dénué de renseignements, tout comme d’analyse historique et géopolitique. Son récit inventé en rapport au califat, cependant, est doté d’une ressemblance troublante avec l’annonce de com’ hautement relayée de la création du Califat par le chef de l’ISIS, Abu Bakr al-Baghdadi.

Le rapport du NIC présente un soi-disant « scénario fictionnel d’une lettre écrite par un petit-fils fictionnel de ben Laden à un membre de la famille en 2020. » C’est sur cette base qu’il fait des prédictions pour l’année 2020. S’appuyant sur un récit de lettre d’un petit-fils de ben Laden inventé de toutes pièces plutôt que sur des renseignements et une analyse empirique, la communauté US du renseignement en conclut que le califat représente un réel danger pour le monde occidental et LA CIVILISATION OCCIDENTALE.

D’un POINT DE VUE de propagande, l’objectif qui sous-tend le projet Califat – tel qu’il est décrit par le NIC – est de diaboliser les Musulmans en vue de justifier une croisade militaire:

Le scénario de fiction dépeint ci-dessous fournit un exemple de la façon dont un mouvement mondial alimenté par un communautarisme religieux radical pourrait émerger.

Selon ce scénario, un nouveau Califat est proclamé et parvient à faire avancer un puissante contre-idéologie qui rencontre un intérêt répandu.

Il est mis en scène sous la forme d’une lettre hypothétique d’un petit-fils fictionnel de ben Laden à un membre de la famille en 2020.

Il relate les luttes du Calife pour essayer d’arracher le contrôle aux régimes traditionnels et les conflits comme la confusion qui s’ensuivent à la fois au sein du  et à l’extérieur, entre les Musulmans et les États-Unis, l’EUROPE, la  et la Chine. Alors que la réussite du Calife à mobiliser un soutien varie, des lieux loin du cœur musulman au Moyen-Orient – en  et en Asie – se convulsent à la suite de ses appels.

Le scénario se termine avant que le Calife ne réussisse à établir à la fois l’autorité spirituelle et temporelle sur un territoire – ce qui a été historiquement le cas pour les Califats précédents. À la fin du scénario, nous identifions les leçons à retenir. (« Mapping the Global Future », p.83) (emphase de l’auteur)

la page 90 du rapport

la page 90 du rapport

Ce rapport « d’autorité » du NIC « Mapping the Global Future » n’a pas seulement été présenté à la Maison Blanche, au Congrès et au Pentagone, il a aussi été envoyé aux alliés des USA. La « menace émanant du MONDE MUSULMAN » à laquelle se réfère le rapport du NIC (comprenant la section sur le projet de califat) est fermement installée dans la doctrine militaire des USA/OTAN.

L’intention était que le document du NIC soit lu par des responsables de haut rang. En gros, il faisait partie de la campagne de propagande « TOPOFF » (« Top Official », responsable de haut rang, ndlr) qui cible les hauts fonctionnaires qui prennent les décisions en politique étrangère et militaire, sans oublier des intellectuels, des chercheurs et des « activistes » d’ONG. Le but est de s’assurer que les « responsables de haut rang » continuent de croire que des terroristes islamistes menacent la sécurité du monde occidental.

La base théorique du scénario du califat est le « Choc des Civilisations », qui fournit une justification, aux yeux de l’opinion publique, à ce que les USA interviennent à travers le monde dans le cadre d’un agenda mondial anti-terroriste.

D’un point de vue géopolitique et géographique, le califat s’étend sur une vaste région dans laquelle les USA cherchent à accroître leur influence économique et stratégique. Selon les termes de DICK CHENEY en relation au RAPPORT DU NIC DE 2004:

Ils parlent de vouloir rétablir ce que vous pourriez appeler le Califat du septième siècle. C’est le monde tel qu’il était organisé il y a 1200, 1300 ans en fait, quand l’Islam ou des gens islamiques contrôlaient tout depuis le Portugal et l’Espagne à l’Ouest; à travers la Méditerranée vers l’AFRIQUE du Nord; toute l’Afrique du Nord; le Moyen-Orient; en remontant dans les Balkans; les Républiques d’Asie Centrale; l’extrémité sud de la RUSSIE; une bonne partie de l’Inde; et jusqu’à ce qui est l’Indonésie aujourd’hui. En un sens de Bali et Djakarta à un bout, à Madrid à l’autre. – Dick Cheney (emphase de l’auteur)

Ce que décrit Cheney dans le contexte d’aujourd’hui, c’est une vaste région s’étendant de la Méditerranée à l’Asie Centrale et à l’Asie du Sud-Est dans laquelle les USA et leurs alliés sont directement impliqués dans diverses opérations militaires et d’espionnage.

Le but avoué du rapport du NIC était « de préparer la prochaine administration Bush aux défis qui vont l’attendre en faisant des projections à partir de tendances actuelles pouvant poser une menace aux intérêts US ».

Le document de renseignement du NIC était basé, ne l’oublions pas, sur « une lettre hypothétique d’un petit-fils fictionnel de ben Laden à un membre [fictionnel] de la famille en 2020. » « Les leçons à retenir » telles qu’elles sont ébauchées par ce document « d’autorité » de renseignements du NIC sont les suivantes: (emphase de l’auteur)

  • le projet de califat « constitue un défi sérieux à l’ordre international ».
  • « La  des technologies de l’information va probablement amplifier le choc entre le monde occidental et le monde musulman… »

Le document se réfère à l’appel aux Musulmans lancé par le Califat et conclut que :

la proclamation du Califat n’amoindrirait pas les risques du terrorisme et la provocation de nouveaux conflits [sic] (emphase de l’auteur)

 

"Leçons à retenir"

« Leçons à retenir »

L’analyse du NIC suggère que la proclamation d’un califat génèrera une nouvelle vague de terrorisme issue de pays musulmans, justifiant ainsi une escalade dans la Guerre Mondiale contre le Terrorisme de la part des USA:

la proclamation du califat … pourrait alimenter une nouvelle génération de terroristes résolus à l’attaque contre ceux qui s’opposent au califat, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur du monde musulman. (emphase de l’auteur)

Ce qu’omet de mentionner le rapport, c’est que les renseignements US, en liaison avec le MI-6 britannique et le Mossad israélien, sont secrètement impliqués dans le soutien à la fois aux terroristes et au projet califat.

À leur tour, les médias se sont embarqués dans une nouvelle vague de mensonges et d’inventions, se focalisant sur « une nouvelle menace terroriste » émanant non seulement du monde musulman, mais de « terroristes islamistes domestiques » en Europe et en Amérique du Nord.

Michel Chossudovsky

Article original en anglais :

 isis-caliphatemapO Estado Islâmico, o “Projeto do Califado” e a “Guerra Global ao Terrorismopublié le 4 juillet 2014.

Traduction : reseauinternational.net

http://www.mondialisation.ca/letat-islamique-le-projet-califat-et-la-guerre-mondiale-contre-le-terrorisme/5390077

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Ballonnements : 8 astuces pour y remédier

Voici 8 conseils pour combattre au naturel les sensations désagréables de ballonnements…

Les fibres sont de manière générale, très bonnes pour la santé et il est conseillé d’en consommer tout au long de l’année. Il existe deux classes de fibres : les solubles et les insolubles. Ce sont les fibres insolubles qui, si elles ne sont pas consommées à l’excès, permettent de stimuler le transit intestinal et de limiter la constipation, qui s’accompagne souvent de ballonnements. On trouve des fibres insolubles se trouvent dans les céréales complètes, le son de blé, les amandes, les noix, les fruits et légumes ou les graines de lin, par exemples.

 

2 – Le fenouil

Le fenouil est très efficace pour lutter contre les troubles digestifs. Il doit être consommé de préférence entre les repas, au choix :

  • sous forme de graines : 1 à 2 g de fenouil, 3 fois par jour ;
  • en infusion : 1 à 3 g de graines séchées infusées dans de l’eau bouillante pendant 5 à 10 minutes, 3 fois par jour  ;
  • en teinture : 5 à 15 ml 3 fois par jour ;
  • sous forme d’huile essentielle : 0,1 à 0,6 ml par jour.

 

3 – Eviter certains aliments ou boissons

Certains aliments sont directement responsables des ballonnements. Les gommes à mâcher et les boissons gazeuses en font partie. Les ballonnements sont liés à une accumulation d’air ou de gaz dans les intestins, provoquant un gonflement. Les boissons gazeuses libèrent du gaz dans le tube digestif et contribuent à cette sensation de ballonnements. Les chewing-gums sont également à éviter car ils font fonctionner l’appareil digestif « à vide ».  L’air s’accumule ainsi dans le tube digestif, ce qui fait survenir des ballonnements.

Le charbon végétal, ou charbon actif, est une poudre noire obtenue par la calcination à haute température du bois, de coques de noix de coco ou de noyaux d’olives. Cette carbonisation a pour but de purifier la matière végétale et d’augmenter sa porosité,  ces pores ayant la faculté de contenir des gaz. Le charbon végétal possède donc de nombreuses vertus thérapeutiques sur le système digestif. Il peut, entre autres, absorber jusqu'à 100 fois son volume en gaz, et éliminer ainsi les gaz dus aux fermentations afin de soulager les ballonnements.
 

5 – Manger doucement et bien mâcher

Il est important de prendre au moins 20 minutes pour manger. Manger trop vite et ne pas mâcher suffisamment aura tendance à provoquer des maux de ventre et des ballonnements. Mastiquer convenablement les aliments facilite le travail de digestion et limite ainsi le risque d’aérophagie (= ingestion d’air dans l’estomac et dans l’œsophage).
Essayez également de réduire votre niveau de stress car en cas de nervosité on a tendance à manger plus vite ce qui rend la digestion plus difficile et le risque d’être ballonné(e), plus grand.
 

6 – Recourir à l’homéopathie

En cas de ballonnements, l’homéopathie offre elle-aussi des solutions. Le Carbo Vegetalis 5CH, ou charbon végétal, donne de bons résultats à raison de 3 granules homéopathiques  30min à 1h avant le repas. 
China Rubra 9H est recommandé en cas ventre ballonné et tendu, à raison de 5 granules 2 à 3 fois par jour. La Nux Vomica ou noix vomique est elle conseillée en cas de douleurs abdominales liées aux ballonnements à raison de 5 granules 2 à 3 fois par jour.

Les ballonnements peuvent être causés par des intolérances à certains aliments et notamment au FODMAP (= les aliments dits fermentables, les oligosaccharides (fructanes), les disaccharides (lactose), les monosaccharides (fructose) et les polyols). Si vous souffrez de ballonnements chroniques, il est conseillé de réduire pendant un mois ces classes d’aliments et de les réintroduire progressivement afin d’identifier lesquelles peuvent être à l’origine des ballonnements.

 

- Aliments ayant une teneur élevée en fructanes : asperges, ail (en grande quantité), poireau, oignon, blé (en grande quantité)
Aliments ayant une teneur élevée en lactose : lait et certains produits laitiers, margarine, fromages à pâte molle non-affinés (= ricotta, cottage, mascarpone)
- Aliments ayant une teneur élevée en oligosaccharides : légumineuses, lentilles, pois chiches
Aliments ayant une teneur élevée en fructose : miel, pomme, mangue, poire
Aliments ayant une teneur élevée en polyols : pomme, abricot, avocat, cerise, nectarine, poire, prune, champignons, sorbitol, xylitol

 

8 – Limiter les aliments pouvant fermenter

Certains aliments contenant une quantité importante de glucides, comme les polysaccharides ou les oligosaccharides, peuvent provoquer des symptômes semblables à ceux de l’intestin irritable, et notamment des ballonnements et une production de gaz, causés par la fermentation de ces glucides. Si vous avez identifié que ces aliments sont responsables de vos ballonnements, il est conseillé d’éviter entre autres, le brocoli, le chou, le navet, le chou de Bruxelles, le chou-fleur, les lentilles, les pois et les haricots secs.

http://www.passeportsante.net/fr/Actualites/Dossiers/DossierComplexe.aspx?doc=lutter-conttre-les-ballonnements-7-tester-les-intolerances-

Satan dans La Bible

Adversaire de Dieu, Mal personnifié. D’après la Bible, Satan Satan serait un être bien réel, un esprit créé par Dieu même. et les esprits qui ont choisi de le suivre se sont rebellés contre Dieu, qui les a expulsés du Ciel. Les théologiens pourraient bien se demander pourquoi le Tout-Puissant n’a pas annihilé ces «anges déchus» comme Il l’a fait pour ses autres créatures lorsqu’elles se sont écartées du droit chemin (à l’exception de Noé et des siens, bien sûr). Au contraire, Il a laissé Satan établir son propre royaume infernal et envoyer ses démons rôder partout sur Terre à la recherche d’âmes à s’emparer. Le Diable ne semble exister que pour une seule raison: tenter tenter les humains pour qu’ils se détournent de Dieu. Le Livre de Job offre un semblant de réponse: on y décrit Satan comme un ange travaillant main dans la main avec Dieu. Lorsque Job demande à Dieu pourquoi Il laisse Satan le tourmenter, la réponse tombe, brutale et définitive: As-tu un bras comme le Seigneur? Ce récit de la Bible reçoit de nombreuses interprétations de la part des exégètes, mais son véritable sens est sûrement: Dieu est Dieu; Il fait comme bon Lui chante. Nous n’avons pas à savoir pourquoi Il laisse Satan nous tourmenter; il faut croire sans murmurer.

En tant qu’esprit, Satan n’est ni homme ni femme, mais comme son créateur, on parle souvent de lui au masculin. Beaucoup croient que Satan peut «prendre possession» des êtres humains. L’Église catholique accomplit encore des exorcismes sur ceux qu’elle considère possédés. Jésus ayant été censé chasser les démons, c’est-à-dire effectuer des exorcismes, l’Église croit avoir reçu de tels pouvoirs de son fondateur. Au cours des siècles, bien des croyants ont pris certaines affections physiques ou mentales pour de la possession démoniaque.

Plus fréquemment, par contre, on a accusé des hommes ou des femmes d’entretenir des relations avec le Malin, réputé posséder le pouvoir de se manifester sous forme humaine ou animale. Ces relations sont souvent vues comme purement physiques, et principalement sexuelles.

Au cours de la majeure partie de l’histoire du Christianisme, on a raconté comment Satan a entretenu des relations sexuelles avec des humains, soit sous forme d’incube (démon masculin) ou de succube (démon féminin). De telles unions étaient censés naître lessorciers et sorcières, considérés comme particulièrement pernicieux, car ils héritaient d’une partie des pouvoirs du Diable.

Selon Carl Sagan, les histoires de relations charnelles avec le Diable constituent un phénomène culturel répandu:

De même nature que les incubes, on retrouve les djinns arabes, les satyres grecs, les bhuts hindous, le hotua poro samoan, les dusii celtes...
(Sagan 1995, p. 124)
En fin de compte, le Diable cherche à nous tenter, tout simplement, et cette tentation, plus souvent qu’autrement, prend une forme sexuelle. La seule façon de s’en prémunir est de prier constamment pour conserver notre pureté, ce qui traduit assez bien notre peur inconsciente de notre propre sexualité.

Satan, gravure de Gustave Doré
"Satan", gravure de Gustave Doré
L’une des méthodes les plus radicales de lutte contre le Malin, toutefois, est venue du Pape Innocent VIII, qui a lancé le grand mouvement de persécution contre les sorcières et les hérétiques au Moyen-Âge. Une bulle papale avait en effet proclamé que des «anges du mal», c’est-à-dire des démons, forniquaient avec des hommes et des femmes. Ce n’était pas la première fois qu’on affirmait ce genre de choses. Des gens comme Thomas d’Aquin s’étaient déjà penchés sur la question en détail. Thomas d’Aquin avait compris que le Diable, qui n’est pas humain, ne pouvait créer de semence humaine. Il devait donc se transformer en femme, séduire un homme, conserver sa semence, se transformer en mâle, séduire une femme et la féconder. Quelque chose de démoniaque passant dans la semence au cours du processus, l’enfant qui en résulte n’est pas normal. Apparemment, Satan a mis du temps à comprendre que pour devenir le maître du monde, la meilleure façon était de s’hybrider avec la race humaine. Envahir les corps serait plus rapide et efficace qu’essayer d’envahir les esprits. Heureusement, le Pape et d’autres esprits éclairés veillaient au grain, et conçurent un plan pour exterminer la diabolique engeance: la torture et le bûcher! Il fallait bien libérer la Terre de l’emprise de Satan... En fait, le comportement sadique et monstrueux des pieux inquisiteurs suffirait sans doute à faire croire à l’existence du Diable au plus sceptique des incroyants.

Le thème récurrent du pacte avec Satan constitue l’un des aspects les plus intéressants de la démonologie. La légende de Faust en est l’exemple le plus connu: en échange de son âme, Satan lui confère richesse ou pouvoir pour un temps limité. Dans la plupart des versions, Faust réussit à tromper le Diable et conserve son âme, mais dans l’originale, Satan tue et mutile Faust à la fin de son contrat. Sa cervelle éclabousse les murs de sa chambre, ses yeux et ses dents roulent par terre, et le reste de son corps finit sur un tas de fumier (Smith, p. 269).

De nos jours, il y a encore des gens qui croient à l’existence de Satan, mais on n’entend plus guère parler d’incubes et de succubes. Ce qui se rapproche le plus de ces anciennes histoires, ce sont les récits d’enlèvements par des extraterrestres et tout ce qu’on dit sur les enfants des étoiles. Heureusement pour ceux qui se prétendent victimes de tels enlèvements ou d’expériences génésiques futuristes – dans lesquelles les petits bonshommes verts remplacent les démons d’antan – il n’y a plus l’équivalent de l’Inquisition pour les torturer et les exterminer.

On remarque comment la plupart des génocidaires et des meurtriers motivés par une idéologie quelconque insistent pour faire croire qu’ils accomplissent quelque chose de grand en commettant leurs crimes. Ne ressemblent-ils pas en cela à ceux qui s’adonnaient à la chasse aux sorcières au Moyen-Âge? Derrière l’Inquisition, ancienne ou moderne, se profile une idée inattendue du Mal, celui qui se fait passer pour une bonne cause.

D’un point de vue philosophique, la croyance universelle en l’existence du Diable vient d’un besoin d’expliquer l’effarante propension de l’être humain à la cruauté. En un certain sens, Satan sert d’excuse à nos horreurs et atténue notre sentiment de responsabilité. D’un point de vue psychologique, les démons pourraient bien être une projection de nous-mêmes, de ce qu’il y a de pire dans notre nature ou de ce que nous en craignons le plus. Si le Diable n’existait pas, il faudrait ainsi l’inventer. Il joue d’ailleurs un rôle crucial dans une bonne partie de nos littératures – en un sens, il nous intéresse beaucoup plus que son homologue divin.

Satan anodin
Les différentes églises chrétiennes ont perdu une bonne partie de leur puissance, et Satan les a suivies dans leur chute. Si le Diable a connu les meilleurs moments de sa carrière à l’apogée de la Chrétienté, ce n’est pas un hasard. Au Moyen-Âge, on disait que c’était le Diable qui avait érigé le mur d’Hadrien entre l’Écosse et l’Angleterre, qui avait déplacé les lourdes pierres des alignements mégalithiques et des dolmens, qui avait construit des ponts comme celui de Saint-Cloud et le pont Valentré, à Cahors, contre l’âme de la première personne qui les franchirait, etc. Dans ces temps-là, Satan faisait de la magie, mais il ne faut pas oublier que les religions chrétiennes sont fondamentalement des religions magiques, offrant des sacrements capables de protéger les fidèles de l’emprise du démon et de faire de pain et de vin le corps et le sang du Christ, des religions de miracles allant à l’encontre des lois de la nature, des religions de la résurrection des morts et de promesses de vie éternelle. Satan représentait l’envers de cette forme de magie: la magie noire, les pactes avec le Diable, la promesse de la jeunesse éternelle et de pouvoirs extraordinaires. L’Ordre satanique a été une création de l’Église, nécessaire pour qu’elle puisse asseoir son pouvoir sur l’ensemble du monde. Les hérétiques, les sorciers et les sorcières représentaient une menace contre la domination ecclésiastique; il fallait les éradiquer. À mesure que les ennemis de l’Église se faisaient de plus en plus nombreux et puissants, les pouvoirs et le règne de terreur de l’Église se sont affermis.

démon
Mais à mesure que la puissance de l’Église a diminué, au fil des siècles, en tant que force sociale et politique dominante dans la culture occidentale, celui de Satan s’est réduit comme peau de chagrin. Au XVIIIe siècle, en Europe, du moins, on a cessé de brûler les sorcières et les hérétiques. De nos jours, on considérerait barbare et criminel d’emprisonner et de condamner à mort des gens accusés d’avoir entretenu un commerce avec Satan. Même les personnes trouvées coupables de crimes qu’elles affirment avoir commis au nom de Satan sont jugées pour ces crimes, et non pour leur présumée association avec le Malin. La plupart des représentants de la police qui auraient à traiter avec des satanistes les considéreraient comme des déséquilibrés plutôt que comme des démoniaques.

Si les progrès de la science moderne ont quoi que ce soit à voir avec la fin de la suprématie de l’Église dans la culture occidentale, alors ils ont sans doute également à voir avec la perte d’importance du Diable dans nos consciences. Bien sûr, Satan n’est pas mort, mais il tient son pouvoir de Dieu, et si Dieu perd de son influence, le Diable doit suivre. Peut-être qu’un jour et Dieu et Diable ne seront plus qu’un lointain souvenir dans la psyché humaine, mais il ne faut pas trop y compter. Beaucoup de théistes croient aujourd’hui que la multiplication des maux qui frappent notre monde viennent d’une plus grande présence de Satan et d’une baisse d’influence de la religion. À les en croire, nous devrions tous tomber à genoux et prier davantage pour échapper aux griffes du Malin. Mais n’a-t-on pas bien plus à craindre de toutes ces pieuses personnes qui cherchent à modifier la Constitution pour introduire la prière à l’école? N’a-t-on pas davantage à craindre de ceux qui assassinent les employés des cliniques d’avortement au nom de Dieu?

Les satanistes modernes trouvent consolation dans le monde occulte de la magie, mais aussi dans tout ce qui semble s’opposer au christianisme. Ils puisent leur inspiration dans les grandes oeuvres de l’art et de la littérature, créées avant tout par des chrétiens mêmes durant leur guerre contre leurs ennemis, mais aussi par des fidèles de cultes pré-chrétiens comme le culte de Seth, ou encore par des occultistes comme Aleister Crowley et Anton LaVey. De vertueux chrétiens les accusent de meurtres rituels d’enfants, de mutilations, de sacrifices d’animaux, d’inscription dans des CD de messages inversés incitant au meurtre, de l’envoi de messages secrets ou subliminaux par l’utilisation de symboles diaboliques, afin de hâter la décadence de notre civilisation, etc. Les satanistes nient tout, et il faut bien reconnaître qu’il n’y a pas grand preuve qu’ils sont aussi dangereux ni aussi puissants que l’affirment leurs ennemis. En fait, les partisans du bon Dieu posent peut-être un danger plus grand encore, comme le montre les chasses aux sorcières qu’ils ont organisées ces dernières années, à propos de présumés sévices sexuels sataniques d’enfants. Et ils ont reçu l’aide dethérapeutes, de procureurs et de policiers animés par une foi quasi fanatique.

Soigner le rhume en naturopathie

Écrit par Azais Khalsi   

Renforcer ses défenses immunitaires par une alimentation saine et équilibrée

Le premier rempart contre le rhume (et contre beaucoup d'autres infections!) consiste à renforcer ses défenses immunitaires.

Pour les naturopathes un excès d'acidité de l'organisme en est la principale cause. Comme en médecine chinoise, les naturoapthes accorde une grande importance au Foie, organe de soutien, très souvent surchargé.

La naturopathie conseille d'abord de veiller à son hygiène de vie: sommeil suffisant et de bonne qualité, exercice  physique permettant d'évacuer le stress, alimentation équilibrée, riches en fruits et légumes frais et bio (pour les vitamines, minéraux, et substances anti-oxydantes), des céréales complètes, des graisses végétales de bonne qualité (huiles 1ère pression à froid, non raffinées).

Quelques conseils pour un mode de vie équilibré :

  • Pratiquer une activité physique régulière et adaptée.
  • Pratiquer des activités de relaxation
  • Favoriser le contact avec la nature
  • Prendre des saunas et des bains chauds.
  • S'octroyer des plages suffisantes de loisir et de détente
  • Veiller à dormir suffisamment et privilégier un sommeil naturel
  • Pratiquer régulièrement des respirations amples et profondes.

Alimentation

Les aliments à privilégier pour renforcer ses défenses immunitaires sont les suivants :

En cas de Rhume (ou rhino-pharyngite) il sera préférable de se mettre à la diète, ou du moins de limiter l'alimentation à des bouillons, des soupes, des légumes et des fruits doux. Dans tous les cas, les aliments acides, en particulier les agrumes, doivent être totalement supprimés, de même que le lait et les produits qui en sont dérivés. Cela est encore plus vrai pour les enfants qui font des rhinos à répétition.

Quelques conseils : 

  • Les probiotiques, renforcent la flore intestinale et aident ainsi à combattre les infections 
  • L'ail et l'oignon, qui agissent comme des antibiotiques naturels,
  • L'echinacée (plante originaire d'Amérique du Nord), immunostimulante: à consommer en cure préventive, à l'automne ou au début de l'hiver,
  • Les aliments riches en zinc, qui stimule la production des leucocytes (ou globules blancs) et limite la capacité de reproduction des virus,
  • Les aliments riches en vitamine C: plutôt que d'absorber des comprimés de vitamine C de synthèse (dont l'efficacité est controversée), privilégiez plutôt les aliments tels que les agrumes, le kiwi, le persil, les épinards, les chouxverts (en particulier le brocoli -à consommer croquant, avec une cuisson courte, car la vitamine C est thermosensible), l'acérola...
  • Le gingembre, stimulant immunitaire.

Soigner un rhume installé

Et si, malgré tout, le virus a réussi à s'installer, rien n'est perdu! Outre des paquets de mouchoirs (en papier recyclé!), il est encore temps de vous procurer:

  • De la propolis (cire sécrétée par les abeilles), puissant antibiotique, anti-infectieux, anti-septique, anti-viral, anti-fongique et anti-inflammatoire: un gramme, 1 à 3 fois par jour,
  • De l'huile de nigelle (anti-infectieux, détoxifiant et protecteur de l'appareil respiratoire): une cuillère à café le matin, à jeun, et une le soir, avant le dîner,
  • De l'huile essentielle d'eucalyptus, de pin, de cyprès, de myrte: en diffusion pour assainir l'atmosphère, ou en inhalation (3 gouttes dans un bol d'eau bouillante, durant 10 minutes, 1 à 3 fois par jour), ou encore en gargarismes en cas de toux (3 gouttes dans un demi verre d'eau chaude),
  • Du thym, de l'origan en infusion (antiseptique), ou encore du gingembre (anti-tussif),
  • D'autres produits de phytothérapie comme l'hysope (bon expectorant contre la toux, l'enrouement), la camomille (dégage les sinus) ou la marrube (fluidifie les sécrétions et expectorant),
  • Le Chlorure de magnésium : boire 10 cl par jour à raison de 20g dilués dans un 1l d'eau.
  • Jus d'argousier : 1 cuil à soupe le matin, Ou acérola 1g par jour.
  • Enfin, la tisane de thym, au citron et au miel est toujours utile pour enrayer un rhume débutant

L'esclavage entre L'Islam et Le Christianisme

Pour L'Islam

"L’Islam a clairement et catégoriquement interdit la pratique primitive de la capture d’un homme libre, pour le réduire à l’esclavage ou pour le vendre en tant qu’esclave. Sur ce point, des propos clairs et péremptoires du Prophète — paix et bénédiction sur lui — disent : "Je serai l’adversaire de trois catégories de personnes le Jour du Jugement. Et parmi ces trois catégories, il cita celui qui asservit un homme libre, puis le vend et récolte cet argent." (rapporté par Al-Bukhârî et Ibn Mâjah). Les termes de cette tradition prophétique sont généraux : ils n’ont pas été édictés ni restreints à une nation, à une ethnie, à un pays en particulier ou aux adeptes d’une religion précise.

Les Européens tirent une grande fierté en prétendant qu’ils ont aboli l’esclavage dans le monde, bien qu’ils aient eu la décence de le faire au milieu du siècle passé seulement. Avant cela, ces puissances occidentales pillèrent l’Afrique sur un très large plan, capturèrent les hommes libres, les réduisirent à la servitude et les transportèrent vers leurs nouvelles colonies. Le traitement infligé à ces malheureuses personnes a été pire que celui réservé aux animaux. Les livres écrits par les auteurs occidentaux eux-mêmes témoignent de ces faits.

Après l’occupation de l’Amérique et des Indes occidentales, et durant trois cent cinquante ans, la traite des esclaves a perduré. Les côtes africaines — où les Africains de peau noire furent capturés et apportés de l’intérieur des terres puis embarqués à bord des bateaux — étaient connues comme les Côtes des Esclaves. Pendant seulement un siècle (de 1680 à 1786), le nombre de gens libres ayant été capturés et asservis seulement pour les colonies britanniques s’élève, selon l’évaluation des auteurs britanniques, à 20 millions d’êtres humains. Sur une durée d’un an seulement (1790), il est dit que 75.000 êtres humains ont été capturés et envoyés pour des travaux forcés dans les colonies. Les bateaux utilisés pour transporter les esclaves étaient exigus et sales. Ces malheureux africains ont été jetés dans les cales des bateaux comme du bétail, empilés les uns sur les autres jusqu’au plafond, et bon nombre d’entre eux ont été enchaînés à des poutres en bois sur lesquelles ils pouvaient à peine se mouvoir tellement ils étaient à l’étroit. Ils ne recevaient pas de nourriture convenable, et s’ils tombaient malades ou étaient blessés, aucun traitement médical ne leur était prodigué. Les auteurs occidentaux eux-mêmes déclarent qu’au moins 20% du nombre total des personnes capturées pour l’esclavage et le travail forcé ont péri durant leur transport de la côte africaine vers l’Amérique. Ils ont également estimé que le nombre de personnes qui ont été capturées pour l’esclavage par les diverses nations européennes pendant l’apogée de l’institution esclavagiste atteint la centaine de millions au bas mot.

Voici l’histoire des personnes qui dénoncent les Musulmans jour et nuit pour leurs considérations sur l’esclavage. C’est comme si un criminel pointait du doigt un homme innocent.

Maintenant examinons rapidement la position et la nature de l’esclavage dans l’Islam ! L’Islam essaya de résoudre le problème des esclaves qui étaient en Arabie en encourageant par différentes manières les propriétaires à libérer leurs esclaves. Les Musulmans furent avisés que pour l’expiation de certains de leurs péchés, ils devaient affranchir leurs esclaves. Libérer un esclave de son propre chef était considéré comme un acte de grand mérite, à tel point que le Prophète déclara que les membres d’un individu qui libérerait un esclave seraient protégés du Feu de l’Enfer, et ce, en contrepartie des membres de l’esclave qu’il avait libéré. Le résultat de cette politique fut tel que lors du Califat orthodoxe [1], tous les anciens esclaves de l’Arabie furent libérés. Le Prophète — paix et bénédiction sur lui — libéra à lui seul quelque soixante-trois esclaves. Le nombre d’esclaves libérés par `Â’ishahétait de soixante-sept, `Abbâs en libéra soixante-dix, `Abd Allâh Ibn `Umar en libéra mille, et `Abd Ar-Rahmân en racheta à lui seul trente mille puis les affranchit. De même, d’autres compagnons du Prophète — paix et bénédiction sur lui — libérèrent un grand nombre d’esclaves. Les détails sont donnés dans les traditions et les livres d’histoire sur cette période.

Ainsi, le problème des esclaves en Arabie fut résolu sur une courte période de trente ou quarante ans. Après cela, la seule forme d’esclavage qui fut conservée dans la société islamique était celle des prisonniers de guerre, capturés sur le champ de bataille. Ces prisonniers de guerre étaient maintenus par le gouvernement musulman jusqu’à ce que le gouvernement adverse acceptât de les reprendre en échange des soldats musulmans faits prisonniers, ou par le paiement d’une rançon. Si les soldats capturés n’étaient pas échangés contre les prisonniers de guerre musulmans, ou que personne ne payait leur rançon, le gouvernement musulman les distribuait aux soldats de l’armée qui les avait capturés. C’était une manière plus humaine et plus appropriée de se défaire d’eux au lieu de les détenir comme du bétail dans des camps de concentration, en les contraignant aux travaux forcés et, si leurs femmes étaient également capturées, en les poussant à la prostitution.

Plutôt que se débarrasser des prisonniers de guerre d’une manière si cruelle et indigne, l’Islam préféra les répartir dans la population, les mettant ainsi en contact avec d’autres êtres humains. D’autre part, leurs gardiens étaient enjoints de bien les traiter. Le résultat de cette politique éminemment humaine était que la plupart des hommes qui furent capturés sur les champs de bataille adverses puis amenés en territoire islamique comme esclaves enbrassèrent l’Islam, et leurs descendants furent de grands disciples, Imams, juristes, exégètes, hommes d’état et généraux de l’armée musulmane, à tel point que plus tard ils devinrent même des gouverneurs du monde musulman.

Dans les guerres modernes nous constatons également que si un gouvernement est complètement mis en déroute, sans possibilité de négociation pour les prisonniers de guerre, et que l’ennemi vainqueur obtient facilement des prisonniers, l’expérience a prouvé que les prisonniers de guerre de l’armée vaincue étaient maintenus dans des conditions beaucoup plus mauvaises que celles des esclaves. Quelqu’un peut-il nous renseigner sur le sort des milliers de prisonniers de guerre des armées défaites de l’Allemagne et du Japon capturés par la Russie durant la Seconde Guerre mondiale ? Personne n’a pu les comptabiliser jusqu’à présent. Personne ne sait combien de milliers d’entre eux sont encore vivants et combien de milliers ont péri en raison des conditions de vie inhumaines des camps de travail et de concentration russes. Le travail forcé auquel ils furent contraints était pire que le service exigé d’un esclave. Peut-être même qu’au temps des antiques Pharaons d’Egypte, le travail exigé des esclaves pour construire les pyramides d’Egypte n’était pas comparable à celui exigé des prisonniers de guerre en Russie pour développer la Sibérie et d’autres régions reculées de la Russie, ou pour travailler dans les mines et le charbon, et ce, par des températures glaciales, mal vêtus, mal nourris et traités brutalement par leurs surveillants."

Pour le Christianisme

 Aucune parole divine ne condamnant l’esclavage dans la Bible, le christianisme ne l’interdira pas et aura une attitude longtemps équivoque vis à vis de l’esclavage. Pour tirer profit de la traite, ses papes autoriseront puis approuveront l’esclavage par les Portugais, et sous couvert de la légende de Cham, ils condamneront l’esclavage des Indiens d’Amérique mais accepteront celui des noirs. Ce n’est que progressivement que la condamnation de l’esclavage apparaît dans l’église catholique, complice et bénéficiaire du système, mais elle se limite, le plus souvent, à une condamnation de la traite.

A L’ORIGINE, UN OUBLI IMPORTANT

Dans l’Ancien et le Nouveau Testament l’esclavage apparaît comme une pratique naturelle et légitime. Aussi, lors de l’élaboration de la doctrine chrétienne par Paul, le terme d’esclavage n’apparaît pas parce que la soumission à Dieu s’applique à tous les êtres humains. Comme aucune parole divine ne la condamnera, la servitude humaine subsistera.

Devenu religion d'état dans l'empire romain du IV° siècle, le christianisme n'interdit pas l'esclavage et considère toujours maîtres et esclaves comme égaux devant Dieu ; l’Eglise condamne seulement le fait que des chrétiens appartiennent à d'autres chrétiens.

Avec le Moyen Age apparaît le servage et l'esclavagisme disparaît peu à peu en occident mais la possession et la traite des esclaves non-chrétiens, même dans les États pontificaux, n'est toujours pas condamnée. Mais le pire est à venir.

 

L’ALLIANCE DU PORTUGAL ET DE L’EGLISE

En 1435, alors que les Espagnols se battent avec les Portugais pour la possession des îles Canaries et exploitent leur population, la bulle Sicut-Dudum du pape Eugène IV condamne l’esclavage des habitants noirs, sous peine d’excommunication, mais en Espagne, à cette époque, l’autorité du pape est peu reconnue et la bulle reste sans effet.

A partir de 1441, tout change lorsque les Portugais mènent leurs expéditions maritimes et militaires le long des côtes d’Afrique et capturent les premiers esclaves. Ce premier acte négrier est à l’origine de la traite atlantique (ou occidentale). Des esclaves seront offerts au même pape Eugène IV, qui, à partir de cette époque, va entériner les conquêtes portugaises en Afrique et notamment celles du prince Henri le navigateur, prince du Portugal et précurseur de l’expansion coloniale européenne. Aux yeux des portugais, ces expéditions se justifiaient pour des raisons commerciales et pour contenir l’expansion de l’islam.

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Calixte III De Las Casas Henri le Navigateur Paul III

QUAND L’EGLISE ŒUVRE POUR TIRER PROFIT DE LA TRAITE.

Par une série de bulles, le pape Eugène IV et ses successeurs (Nicolas V, Calixte III et Sixte IV) approuveront les expéditions portugaises, y voyant l’occasion de convertir au christianisme toutes ces populations de païens et Sarrasins incroyants. En échange de la soumission des populations, l’Eglise accordera le monopole commercial de l’Afrique au roi du Portugal, Alphonse V. Ces bulles prendront soin de préciser que ces soumissions salutaires pouvaient passer par l’asservissement, voire par une réduction en esclavage des « nègres de Guinée » et qu’elles devaient être confiées à l’Ordre du Christ, la confrérie d’Henri le navigateur. En plus de ces bulles, l’église chrétienne, par son pape Alexandre VI, organise le partage du monde entre le Portugal et l’Espagne avec le Traité de Tordesillas en 1494.

La prise de position de l’église catholique en faveur de la traite ne sera pas un épiphénomène. Trop contente de disposer de nouveaux territoires d’évangélisation forcée, celle-ci encouragera l’esclavagisme tout au long de la période de la traite négrière.

 

DES BULLES, DES BULLES …

Voici les noms de quelques bulles célèbres (avec les dates et les papes qui s’y rattachent).

1442 Illius qui (Eugène IV) : entérine les conquêtes du prince Henri le navigateur en Afrique

1452 Dum diversas (Nicolas V) : donne au roi du Portugal toute latitude pour soumettre les Sarrasins, païens et autres incroyants, voire les réduire à un esclavage perpétuel.

1455 Romanus Pontifex (Nicolas V) : espère que les populations naturelles soient bientôt converties au christianisme et donne son approbation au monopole commercial des Portugais en Afrique.

1456 Inter caetera (Calixte III) : affirme que l'administration des nouvelles possessions portugaises et leurs intérêts doivent être confiés à l'ordre du Christ, la confrérie d’Henri le navigateur.

1481 Aeterni regis (Sixte IV) : les terres conquises en Afrique sont accordées au Roi du Portugal.

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LE DÉBAT SUR L’ESCLAVAGE DES INDIENS D’AMÉRIQUE

Au Brésil, sous souveraineté portugaise, les premières plantations sucrières voient le jour et les Portugais utilisent les indiens comme travailleurs serviles, suivis par les Espagnols en Amérique centrale. Les dominicains s’en émeuvent et la persévérance de Bartolomé de Las Casas pour avoir dénoncé les pratiques des colons espagnols et défendu les droits des Indigènes va payer. En effet, en 1537, le pape Paul III, dans une lettre à l’archevêque de Tolède puis dans une bulle, condamne et interdit l’esclavage des Indiens d’Amérique. Malgré cette bulle, l’esclavage se développera sans gêne jusqu’au XIX° siècle.

Mais pourquoi l’église catholique, qui a aboli l’esclavage des Indiens au XVI° siècle, va accepter celui des Noirs jusqu’au XIX° siècle ? Parce que la récupération, puis la propagation d’une théorie sans fondement, tirée de la Bible, vont permettre la justification de l’esclavage des noirs.

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Noé, Cham et ses frères Esclave indien et conquistadors Esclaves et missionnaire

LA LÉGENDE DE CHAM OU LA JUSTIFICATION DE L’INJUSTIFIABLE ESCLAVAGE

Dans la Genèse (ancien testament) un passage relate l'épisode de la malédiction de Cham, un des fils de Noé. Cham aurait aperçu son père nu et passablement éméché et se serait moqué (une autre interprétation dit qu’il l’aurait violé); furieux Noé dit à son réveil : "Que Chanaan (le fils de Cham) soit maudit, et qu'il soit à l'égard de ses frères, l'esclave des esclaves ». Puis les descendants de Cham, devenus noirs, se dispersèrent et peuplèrent l'Afrique.

Il semblerait que l’idée d’identifier les africains aux descendants maudits de Cham, condamnés à jamais à n’être que des esclaves, soit le fait de théologiens musulmans a partir de textes de la Bible, mais aucun texte coranique ne traite de la malédiction de Cham, pas plus que d'une justification de l'esclavage des noirs fondée sur celle-ci. D'une manière générale, on trouve peu de traces sur l'utilisation de ce passage de la Genèse pour justifier l'esclavage; sauf à partir du XVII° siècle où les traces de la légende deviennent plus persistantes, au fur et à mesure que la traite des noirs se développe et qu’émergent la polémique et les mouvements abolitionnistes.

On pense que l’histoire de cette malédiction des noirs par Dieu, colportée pendant le Moyen Age, fut popularisée par l’Eglise et sa légende récupérée à des fins idéologiques : ces lointains africains, païens incroyants, par leur couleur étaient les descendants de Cham, fils maudit de Noé dans la Bible, et devenaient des esclaves par nature.

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DU XVI AU XIX° SIÈCLE, DES ARGUMENTS IDÉOLOGIQUES CONTRE L'ABOLITION

La conversion des esclaves noirs, maudits par Noé et Dieu lui-même, apparaît ensuite comme primordiale. Les négriers avaient donc l’obligation de baptiser les captifs embarqués en Afrique et ces esclaves, noirs et païens, au lieu d’être voués à l'enfer iraient au paradis. Pour certains hommes d'Eglise (et bien d’autres), cet argument était fondamental, et pour eux, les esclaves étaient les bénéficiaires et l’évangélisation justifiait l’esclavage.

Le « Code Noir » de Louis XVI est très clair à ce sujet et stipule dès l’article 2 que : « Tous les esclaves qui seront dans nos îles seront baptisés et instruits dans la religion catholique, apostolique et romaine » et rajoute (article 3) : « Interdisons tout exercice public d'autre religion que la religion catholique, apostolique et romaine ».

Même l’Eglise anglicane a joué un rôle dans l’esclavage via la « Société pour la propagation de la parole dans les contrées lointaines ». D’ailleurs, dans ses plantations à la Barbade, son nom était marqué au fer rouge sur la poitrine des esclaves appartenant à l’église anglicane et parmi les dirigeants de la « Société » on trouvait l’archevêque de Canterbury et les évêques de Londres et de York. Lors de l’émancipation des esclaves, l’Eglise sera même indemnisée pour la perte de ses esclaves dans ses plantations de la Barbade.

A l'époque de la Restauration (1815-1830), et durant les premières années de la Monarchie de Juillet, le clergé des vieilles colonies françaises, craignant les idées libérales et les révoltes d'esclaves, ne participe pas au mouvement abolitionniste et la traite est encore considérée comme une chance, pour les esclaves asservis, de pouvoir suivre l’évangile. L’abbé Rigord, curé à Port Royal en Martinique et anti abolitionniste notoire, écrit encore en 1845 (trois ans avant l’abolition) : « on est porté à considérer la traite comme un fait providentiel (...) Que de milliers de ces malheureux ont trouvé dans la servitude la liberté des enfants de Dieu ».

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D’une manière générale, de Saint Augustin, en passant par Saint Thomas et jusqu’à Grégoire XVI (pape en 1839), la théorie de l’esclavage de Saint Paul et la légende de Cham restera la doctrine officielle de l’Église catholique romaine.

 


P.-S.

Traduit de la Banque de Fatâwâ du site Islamonline.net.

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