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Articles de islamiates

Le piratage en Islam

Suite à des atteintes répétées aux droits de reproduction reproduction des Editions Anas[1], ainsi qu'aux droits de certains de nos (con-)frères, il m'a semblé utile, si ce n'est de mon devoir d'informer le public musulman des principes qui régissent l'édition, pour qu'ensuite, ils puissent juger qui sont ceux qui les enfreignent .
Il aurait pourtant suffi au musulman censé de scruter sa propre conscience pour savoir qu'il n'a pas le droit de s'approprier ce qui ne lui appartient pas, et à celui qui n'aurait pas un gramme de scrupule, je lui conseille alors de méditer sur le verset 188 de la sourate La Vache : « Et ne dévorez pas mutuellement et illicitement vos biens... » et plus clair encore, les versets 29-30 de la sourate Les Femmes : « Ô les croyants ! Que les uns d'entre vous ne mangent pas les biens des autres illégalement. Sauf si vous faites du négoce (légal), entre vous, par consentement mutuel. Et ne vous tuez pas vous-mêmes. Allah, en vérité, est Miséricordieux envers vous. Et quiconque commet cela, par excès et par iniquité, Nous le jetterons dans le Feu, voilà qui est facile pour Allah. »

Pour répondre à ceux qui nient le bien-fondé des droits d'auteur dans l'islam, qu'ils sachent que « l'opinion correcte selon les savants des quatre écoles dans la Sharî'a est qu'il est autorisé de prendre de l'argent en contrepartie de la production intellectuelle, et que c'est l'auteur qui possède le droit sur ce qu'il a écrit, que ce droit est sa propriété selon la Sharî'a et qu'il est interdit à quiconque de s'en emparer sans son autorisation [...] »[2]
Depuis des siècles, les savants s'insurgent contre le vol des livres, le fait de s'approprier la parole d'un autre et se l'attribuer. L'imâm As-Suyûtî a écrit dans son livre Al-Fâriq baynal-Musannif was-Sâriq [3] : « T'est-elle parvenue, l'histoire de Târiq ? Sais-tu qui est Târiq ? Le traître, le voleur... le fils renégat (!)... Celui qui a fait main basse sur nombre de mes livres que j'ai mis des années à rassembler et pour lesquels j'ai consulté de nombreux ouvrages anciens, il s'est jeté sur mon livre Al-Mu'jizât wal-Khasâ'is at-Tawîl wal-Mukhtasar, et en a volé tout le contenu avec les mêmes expressions que les gens intelligents ont reconnues ; et il ne s'est pas contenté de le voler mais il se l'est aussi attribué injustement et par volonté de nuire [...] Et il n'a pas entendu le hadith du Prophète : « Soyez sincères entre vous dans la science car la trahison de l'un d'entre vous dans le domaine de la science est pire que la trahison dans les biens... »[4]
A l'inverse, un exemple de respect des droits d'auteur et de l'honnêteté de mise dans le domaine de la science est celui d'Ibn Hishâm, lorsqu'il a voulu écrire la biographie du Prophète en se basant sur la biographie écrite par Ibn Ishâq : son travail n'a pas été un vulgaire plagia, mais plutôt il a précisé lorsqu'il citait Ibn Hishâm, il a ajouté ce qu'il pensait être utile d'ajouter en précisant qu'ils étaient de lui, et il a mentionné ce qu'il avait enlevé, en se justifiant, dans l'introduction de son ouvrage.
En ce qui concerne les savants contemporains, leur avis est unanime quant à la reconnaissance de la légitimité des droits d'auteur dans l'islam, et quant au fait que se les approprier sans autorisation de leur propriétaire est une atteinte aux droits du musulman.
Examinons tout d'abord la question adressée au Comité Permanent de l'Ifta, et sa réponse : Fatwa no. 18453 datée du 2/1/1417 :
« Louange à Allah Seul et la prière et le salut sont sur celui après qui il n'y a plus de prophète.
Donc, le Comité Permanent des Recherches Scientifiques et de l'Ifta a examiné ce qui a été rapporté à son éminence le Mufti Principal de la part de la personne qui a posé la question [...] suivante : « Je travaille dans le domaine de l'informatique depuis un certain temps, et depuis que j'ai commencé ce travail, je copie des programmes pour m'en servir, et ceci, sans que je n'achète la copie originale de ces programmes, sachant que l'on peut lire sur les produits des inscriptions qui interdisent de copier et qui signifient que les droits de reproduction sont protégés. Ces inscriptions ressemblent à ce que l'on peut lire sur certains livres : « Tous droits de reproduction réservés » ; il se peut d'autre part, que le propriétaire du programme soit musulman ou non. Ma question est donc : est-il autorisé de dupliquer de cette manière, ou non ? »
Après étude, le Comité de l'Ifta a répondu qu'il interdit de dupliquer les programmes dont les propriétaires refusent d'être copiés, sauf avec leur autorisation, selon la parole du Prophète : « Les musulmans sont tenus de respecter les conditions [de leurs engagements ou leurs contrats]. » et sa parole : « Il n'est pas autorisé de prendre les biens d'un musulman, qu'avec son approbation. », et la parole du Prophète : « Quiconque devance les autres dans une entreprise licite a la priorité dessus. », et [peu importe] que le propriétaire soit musulman ou non-musulman, tant qu'il n'est pas en guerre contre les musulmans, car les droits du non-musulman qui n'est pas en guerre sont respectés comme ceux du musulman, et Allah est le Plus Savant.
Et la prière et le salut sont sur notre Prophète, sa famille et ses Compagnons... »
Signé par les membres du Comité Permanent des Recherches Scientifiques et de l'Ifta : le Président, 'Abdul-'Azîz ibn 'Abdullah Ibn Bâz ; le vice-président, 'Abdul-'Azîz ibn 'Abdullah ibn Muhammad Âl Cheikh ; membre, Bakr ibn 'Abdullah Abû Zayd ; membre, Sâlih ibn Fawzân Al-Fawzân.
Quant au fait que cheikh Ibn Bâz - qu'Allah lui fasse miséricorde - n'ait jamais réclamé de droits pour ses ouvrages et n'exerçait pas de contrôle, cela ne constitue pas une preuve pour dire que les droits d'auteurs n'existent pas en islam dans l'absolue ou que l'on est libre de s'accaparer et de traduire tout ouvrage sans autorisation ; cela veut juste dire que le cheikh autorisait à ce que l'on publie et traduise ses ouvrages - et non pas ceux des autres !
Cheikh Al-Uthaymîn - qu'Allah lui fasse miséricorde a toujours défendu à quiconque de publier ou de traduire ses ouvrages sans son autorisation, et tout ouvrage qui devait être publié portant son nom était soumis à l'accord du comité que le cheikh avait constitué.
Lorsque nous l'avons contacté pour obtenir son accord pour notre traduction de sa Profession de Foi des Gens de la Sunna et du Consensus, le cheikh nous a dit : « Vous êtes comme l'auteur... Vous avez la même récompense que l'auteur ! »
Nous avons - grâce à Allah - obtenu son autorisation, après que le cheikh ait désigné une personne qui avait sa confiance et qui possédait la langue française, pour revoir la traduction. Alors que nous étions à Unayzah, dans la mosquée, le cheikh pensant que c'est nous qui avions traduit Initiation à la Foi Musulmane[5], nous a demandé, très mécontent, qui était à l'origine de ce travail ; nous lui avons dit que ce traducteur était en France. Il nous répondu avec fermeté : « Qu'il vienne s'expliquer ici ! »
De même, nous avons posé la question suivante au cheikh Sâlih Al-Fawzân : « Je suis directeur d'une maison d'édition en France, et nous sommes actifs dans le domaine de la prêche ; nous avons traduit certains livres de savants en français, après leur avoir demandé l'autorisation. Ma question est : quelle est la position de l'islam concernant le fait que des jeunes ont publié un de nos livres sur Internet sans notre autorisation, alors que nous sommes les détenteurs des droits ? »
Le cheikh a répondu en disant : « Ceci est un litige entre vous et eux, et cela relève de la compétence des responsables au Ministère de l'Information... Mais il ne fait aucun doute que les droits d'auteur et d'impression sont protégés et qu'il est interdit de les transgresser... mais ceci est un litige et voyez cela avec les responsables dans le Ministère de l'Information, de l'autorisation de publication des livres... »
Enfin, Cheikh Al-Albânî - qu'Allah lui fasse miséricorde - est sans doute celui qui a subi le plus de tort de la part des plagias et des voleurs de toutes sortes. Le cheikh écrit : « Nous nous plaignions par le passé - et nous n'en finissons pas de nous plaindre - du vol des livres et de leur impression par le procédé de reprographie offset. Certains ont même le culot d'aller jusqu'à publier les livres en les saisissant à nouveau et en leur donnant une nouvelle mise en page, et ils trompent les gens en leur faisant croire que l'ouvrage est publié par Al-Mekteb al-Islâmî, en mentionnant le nom sur la couverture ! Et on m'a rapporté que certains ont émis une fatwa dans laquelle ils rendent licite le fait de voler les livres, les imprimer et d'en faire le commerce, sans autorisation de l'auteur, ni de la maison d'édition ! Et ceci est une injustice scandaleuse et une exploitation éhontée des efforts des autres, c'est-à-dire les écrivains et les éditeurs, ceux qui ont adopté l'écriture et l'édition comme moyen - parmi les moyens les plus nobles - de gagner leur vie de manière licite. Donc comment pourrait-il convenir à un musulman - et même à un mécréant - de leur enlever leur gagne-pain, et de manger le profit de leurs efforts et de leur fatigue, et encore en plus, d'émettre une fatwa pour autoriser cela ? Par Allah, c'est vraiment une chose énorme !
Et ce qui est surprenant, c'est que les mécréants en Occident accordent une grande importance à ce genre d'injustice ; ils édictent des lois justes pour protéger les droits des auteurs et des éditeurs, et pour empêcher les voleurs de commettre leur injustice... et certains musulmans n'y prêtent aucune attention, alors qu'ils savent que l'interdiction absolue de commettre l'injustice fait partie de leur religion, comme la parole du Très-Haut dans le hadith Qudsî : « Ô mes serviteurs, Je me suis interdit l'injustice à moi-même, et Je vous l'ai interdit entre vous, alors ne commettez d'injustice les uns envers les autres... » Rapporté par Muslim dans son Sahîh... et dans la parole du Prophète : « Craignez l'injustice, car les injustices seront pour vous des ténèbres le jour du Jugement. » Rapporté par Al-Bukhârî et Muslim.
J'ai entendu de la part de certains ignorants qui n'ont rien compris, que l'on autorise ces vols sous prétexte de propager la science ! Et Allah sait que ce n'est pas la propagation de la science qui intéresse les voleurs, mais ils sont plutôt intéressés de ramasser l'argent grâce aux efforts des autres. La preuve est qu'ils impriment même ce qu'il ne leur convient pas du point de vue de la science ou du rite, mais seulement ils savent que cela va s'écouler vendre et que les gens vont acheter ; malgré cela, ils n'hésitent pas à publier et à voler les livres en appliquant la règle de ceux qui n'ont aucun scrupule : « La fin justifie les moyens ! »
Allah est leur Juge, « le jour où celui qui a commis l'injustice se mordra les mains en disant : « Si seulement j'avais suivi le Prophète ». »[6]

J'espère que cet article aura rempli son rôle d'information envers ceux qui ignoraient la position de l'islam concernant les droits d'auteur ; quant à ceux qui les transgressaient en connaissance de cause, nous espérons qu'Allah leur a montré la vérité et qu'ils s'abstiendront à l'avenir de voler les droits d'autrui, et « celui qui se repent, Allah accepte son repentir ».
Quant à ceux qui persistent alors que la vérité leur a été présentée, et qu'ils ne prétextent que de fausses excuses, je les renvoie à la parole d'Allah : « Ô les croyants ! [Après avoir prodigué vos conseils] Vous n'êtes responsables que de vous-mêmes ! Celui qui s'égare ne vous nuira point si vous avez pris la bonne voie. C'est vers Allah que vous retournerez tous ; alors Il vous informera de ce que vous faisiez. »[7]

Et Allah est Celui Qui accorde la réussite,
et la prière et le salut sont sur notre Prophète, sa famille et ses Compagnons...

Ya'qûb Abou Younes

[1] A titre d'exemple, notre livre « la Citadelle du Musulman » a été recopié intégralement et publié par les éditions Dar Al-Sunna de Bruxelles, à notre insu. Mais la liste de leurs transgressions est trop longue pour être rapportée ici.
[2] Voir les recommandations du Groupement de Jurisprudence Islamique dans son 9ème colloque, à la Mecque, le 12 Rajab 1406 h., sur le sujet des droits d'auteur ; voir aussi Cheikh Bakr Abû Zayd, Al-Haqq ul-Mâlî lil-Mu'allif fi-Mîzân ish-Sharî'a (Le droit pécunier de l'auteur selon la Sharî'a).
[3] La différence entre l'auteur et le voleur.
[4] Voir Dr Qâssim Samrâ'î, Al-Fâriq baynal-Musannif was-Sâriq, article sur Jalâluddîn 'Abdur-Rahmân As-Suyûtî (849-911 h), paru dans le magazine 'Âlam al-Kutub, no. 3, année 1982.
[5] Traduction du Sharh Ussûl il-Îmân de cheikh Al-'Uthaymîn, parue aux éditions Tawhîd, 1999.
[6] Voir cheikh Al-Albânî, Talkhîs Ahkâm il-Janâ'iz, p. 5, 6 (Introduction). Voir également Sahîh ul-Kalim at-Tayb, p. 4-9, et Sifâtu Salât in-Nabiy, p. 27, introduction de la 10ème édition.
Il est clair que ceux qui, à l'heure actuelle, traduisent et publient les livres de cheikh Al-Albânî, sans l'autorisation des ayants-droits, et qui prétendent de surcroît défendre les idées du cheikh, se moquent de ses propos dans les introductions citées ci-dessus. Ils trahissent ainsi la parole du cheikh - qu'Allah nous préserve de commettre tels actes !
[7] Sourate la Table Servie, v. 105.

http://www.islam-audio.fr/content/7-halte-au-piratage-des-livres-islamiques

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Des médicaments contenant de l’alcool

Certains juristes ne considèrent pas la médication au même titre que l’alimentation (au niveau de l‘interdiction). Ils citent le hadith suivant pour appuyer leur argumentation :

Le Prophète (pbsl) à dit :

" Allah n’ a pas fait votre remède de ce qu’Il vous a interdit."

D’ autre part, d’autres juristes maintiennent que les médicaments sont aussi importants et nécessaires que l’alimentation. Tous deux sont indispensables pour préserver l’homme et sauvegarder sa vie . Ils se justifient en rapportant que le Prophète (pbsl) avait permis le port de la soie à 'Abdur-Rahman Ibn 'Awf et Az-Zubayr Ibn Al-'Awwaam, bien que cela ne soit pas autorisé aux hommes musulmans, parce qu’il s’avérait nécessaire. En effet, ces deux hommes souffraient d’une sorte de gale.

Il semble que cet avis soit plus proche de l’esprit de l’Islam. Néanmoins, la prise d’une médication contenant des ingrédients illicite est soumise à des conditions :

1- Le médicament contenant des produits illicites (comme de l’alcool) doit être absolument nécessaire pour la sauvegarde de la vie de la personne qui l’utilise.

2- Que le médecin soit un médecin musulman compétent et digne de confiance dans sa profession et dans sa foi .

3- Il n’est pas permis à une personne d’utiliser un médicament avec des contenants illicites alors qu’il en existe d’autres licites.

Allah est Le plus savant.


Puis-je utiliser un produit de bain de bouche... par tawba2_974

Dr. Yusuf Abdullah Al-Qaradâwi

Traduit avec l’aimable autorisation du site www.islam-online

Pourquoi la même quantité de nourriture, fait grossir certains et pas d'autres?

Une étude franco-britannique a trouvé un lien direct entre un gène important et le risque de surpoids.
Pourquoi, en mangeant exactement la même quantité de nourriture, certaines personnes prennent du poids alors que d'autres ne grossissent pas? Une étude franco-britannique semble avoir trouvé une des causes de cette injustice flagrante: un gène lié à un produit qui se trouve dans la salive.
Le gène en question, AMY1, contrôle la production d'amylase, une enzyme qui permet la digestion de l'amidon dans la salive.Comme il a un rôle extrêmement important pour l'espèce humaine, ce gène est recopié en de nombreux exemplaires sur le même chromosome 1, jusqu'à 20 fois, alors qu'habituellement, chaque gène n'existe qu'en deux exemplaires, un venant du père et l'autre de la mère.
«

On pourrait penser que plus l'amylase est présente, plus l'organisme peut assimiler de sucres, ce qui devrait faire grossir, or on s'est aperçu que c'était le contraire qui se passait», explique le professeur Philippe Froguel, directeur du laboratoire génomique et maladies métaboliques (CNRS/Université Lille-II/Institut Pasteur de Lille) et coordinateur de l'étude publiée ce lundi dans la revue Nature Genetics. «Nous avons même trouvé que les personnes qui ont le plus petit nombre de copies de gène d'amylase salivaire ont un risque multiplié par 10 de devenir obèses.» Chaque copie de ce gène en plus réduit de 20 % le risque d'obésité. Le gène AMY1 est déjà bien connu des généticiens, car c'est un marqueur de l'évolution. Le nombre de copies de ce gène présentes dans l'espèce humaine n'a fait que croître depuis 10.000 ans, et l'invention de l'agriculture. La capacité de produire de l'amylase est en effet un avantage évolutif pour les individus, car il permet de bien digérer l'amidon et les glucides complexes contenus en grande abondance dans les céréales, premier produit de l'agriculture.


Intéractions entre les aliments et le microbiote
L'impact de l'amylase sur le surpoids a été constaté sur plus de 6.000 individus, issus de plusieurs bases de données génétiques en Europe, qui comprennent par ailleurs 972 jumeaux. Fort de cet échantillon significatif, le lien entre le gène de l'amylase et l'obésité paraît incontestable, même si son mécanisme d'action est encore flou. «La première hypothèse, c'est que la digestion de l'amidon dans la bouche par la salive pourrait envoyer au cerveau un signal de satiété. Or on sait que beaucoup d'obèses mangent plus que les autres car ils continuent d'avoir faim, même quand leur organisme a déjà reçu assez de calories», précise Philippe Froguel, qui a déjà identifié par le passé un gène contrôlant justement ce type de mécanisme

.
La deuxième hypothèse est plus complexe, mais elle rejoint l'un des domaines les plus étudiés sur le sujet en ce moment, à savoir les relations complexes entre l'organisme et la flore bactérienne de l'intestin, appelée microbiote. Faute d'amylase produite en quantité suffisante dans la salive, l'amidon n'est pas digéré par l'organisme, mais pourrait en revanche servir de carburant pour certaines bactéries intestinales. «C'est une hypothèse qui n'est pas prouvée, mais qui me paraît très intéressante et très séduisante, commente Gilles Mithieux, chercheur CNRS à l'unité nutrition et cerveau à Lyon et spécialiste du métabolisme de l'intestin. Si l'excès d'amidon dans l'intestin nourrit certaines bactéries, on peut imaginer que cela peut perturber le fonctionnement du microbiote, ce qui influe à son tour sur la régulation du métabolisme et peut entraîner un surpoids.»
Dans une publication remarquée dans la revue Cell en janvier 2014, Gilles ­Mithieux et ses collègues ont montré de quelle manière la flore bactérienne transformait les aliments riches en fibres pour produire des acides gras à courte chaîne, qui avaient à leur tour un effet sur le métabolisme, empêchant de stocker les excès de glucides dans les graisses. «On assiste à des interactions entre plusieurs cycles successifs liant le métabolisme de l'organisme et toutes les bactéries dont il est l'hôte,» résume le chercheur lyonnais.

http://sante.lefigaro.fr/actualite/2014/04/01/22175-secret-lobesite-etait-dans-salive

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DE CŒUR ET DE RAISON : SENS PROPRE OU SENS FIGURÉ ?


Images le savoir

La Révélation dévoile une vérité fondamentale sur laquelle elle revient avec force et insistance, clairement et répétitivement, et pour laquelle le Coran use de figures d’expressions métaphoriques. Cette vérité joue sur la distinction sens propre/sens figuré et consiste à présenter la raison de manière duale.

Ce que nous désignons habituellement en arabe paraql (raison) pour définir cette aptitude commune à tous les hommes n’est pas le sens que lui donne le Coran.

Le ‘aql (la raison) tel que signifié dans le Coran est le produit d’un sens profond en l’Homme appelé qalb (cœur). Ce ‘aql est un réceptacle pour les vérités de la Révélation. Réception qui s’effectue grâce au cœur.

Le fiqh (litt. compréhension profonde) dans le Coran est une science qui naît au plus profond de l’Homme, en son cœur.

at-Tafakkour  (la méditation pieuse) est le mouvement du cœur qui contemple l’Univers à la recherche du Créateur.

Cette raison instrumentale commune aux hommes joue soit le rôle d’un instrument servant les aspirations du cœur dans son élan vers son créateur, soit celui d’un instrument de la passion mégalomane, ou de l’ego et des jouissances , ou de la philosophie et des contemplations, ou de l’exploration des éléments du créé matériel, ou pour récolter les informations à des fins déductives.

L'appareil cérébral ne trouve son accomplissement qu’au service du cœur et de ses aspirations. Un service synchronisé, connecté et raccordé ici-bas et là-bas. Ici-bas, dans l’Univers, où il partage avec l’ensemble des humains les modes d’acquisition des sciences universelles. Et là-bas, au delà des voiles de l’immatériel, derrière lesquels il ne peut prétendre à aucune connaissance s’il ne prête l’oreille au message de la Révélation.

Qalb (cœur) est mentionné plus de cent trente fois dans le Coran. Pas une occurrence ne renvoie à l’organe de chaire qui bat dans les poitrines.

Aql (raison) a été mentionnée cinquante fois. Pas une fois le terme n’indique l'appareil cérébral.

Fiqh (litt connaissance profonde) a été mentionné vingt fois, et fiqr (pensée) dix-huit fois. Et à chaque fois cela faisait référence à la fonction spirituelle du cœur.

L’acquisition des sciences universelles par l'appareil cérébral passe par la perception sensible, et notamment par le biais des instincts naturels, puis par l’intermédiaire de la logique qui prend ses sources dans les certitudes, les corrélations et autres implications.

Tandis que la raison équilibrée s’informe à travers la Révélation de ce qui a trait au monde de l’imperceptible, elle s’informe à travers les facultés communes de ce qui relève du monde matériel.

La raison qui croit en Dieu et en la Révélation sera atteinte de cécité si jamais elle ferme l’oeil propre aux perceptions communes, qu’elle ne puisse apprendre de la vie, et qu’elle délaisse négligemment son instrument à la merci de la rouille. Elle se retrouvera alors dépassée par le cours des évènements et sera démissionnaire en compagnie des incapables et des impuissants.

Et ceci serait un manquement à ses prérogatives, une déformation et même une trahison du Message de la Révélation qui nous a informé que Dieu a assujetti l’Univers à nos besoins et qu’Il nous a enjoint de nous mouvoir sur terre, de la peupler, d’ y revendiquer nos droits et d’y résister.

Tout cela serait inaccessible si, par le fait de notre volonté, notre effort et notre apprentissage, nous ne faisions pas bon usage de cet étonnant instrument cérébral.

L'appareil rationnel, instrument commun à tous, s’il évacue la Révélation, se trouvera frappé d’une cécité absolue qui lui interdira d’adopter la seule vision valable sur l’échelle de l’éternité : la vision essentielle qui reconnaît les commandements divin, la Demeure Dernière et ce qui peut l’amener à la félicité ici-bas et dans la Vie Dernière.

La raison croyante sera, elle, atteinte de paralysie et d’impotence si jamais elle met en suspend l’activité d’acquisition scientifique qu’elle a à exercer aux côtés de la raison instrumentale.

La raison aveugle se détournant de la Révélation perd pied, se perd et ne retrouve plus son chemin vers la seule vérité considérée sur l’échelle de l’éternité et au regard de l’immortalité au Paradis ou en Enfer. Elle n’arrive pas à se frayer un chemin vers son bonheur éternel même si elle est attentive aux voies de son bien-être matériel ici-bas.

Le terme " ‘amâa " (cécité absolue) est cité dans le Coran trente-trois fois, dont trois concernent la vision sensorielle. Trente fois pour signifier l’aveuglement du cœur.

Ces facultés communes de vision et d’ouïe s’enrayent et ne remplissent plus leur fonction, c’est alors que la personne entend sans écouter, voit sans trouver son chemin.

Ceci quand la condition du négateur intervient entre lui et les illuminations de la Révélation, et que le doute lui coupe toute connexion avec les sources de la seule audition considérée.

S’adressant à son Messager Mohamed (que Dieu répande sur lui Sa Grâce et Sa Paix), Dieu qu’Il soit glorifié décrit la condition des négateurs : " Il en est parmi eux qui te prêtent l’oreille. Est-ce que tu ferais entendre les sourds quand bien même ils sont incapables de comprendre. Il en est parmi eux qui dirigent vers toi le regard. Est-ce que tu guiderais les aveugles sur le droit chemin quand bien même ils sont incapables de voir1".

Ceux-là arrivent à voir et à entendre tout ce qui relève du monde matériel, mais restent " sourds, muets, aveugles, sans profondeur dans le raisonnement2 " comme les décrit le Coran.

Dans l’ordre réel des choses et sur une perspective d’éternité, la raison se dévalorise et déchoit au rang bestial en rejetant la Révélation, en disputant la souveraineté à son Seigneur et en se prenant en toute arrogance et orgueil pour une divinité.

Elle s’avilit au point qu’elle en arrive à revendiquer fièrement son animalité et à se réclamer glorieusement de son origine simiesque.

Dieu exalté soit-Il, décrit les sourds muets aveugles qui ne comprennent pas :

"Oui Nous avons effectivement reproduit pour l’Enfer un grand nombre parmi les djinns et les humains. Ils ont des cœurs avec lesquels ils ne saisissent pas le sens profond des choses, ils ont des yeux avec lesquels ils ne voient pas et ils ont des oreilles avec lesquels ils n’entendent pas. Ceux-là sont tels les bestiaux ou plutôt plus égarés encore. Ceux-là sont les négligents3 ".

Ils ont effectivement des cœurs, mais seulement ceux du muscle de chaire qui tombe malade de l’opulence excessive de la civilisation, des plaisirs gloutons de la table, et des soucis de la vie moderne tumultueuse. Cadence de vie infernale qui pousse l’individu dans la spirale délirante de la quête du gagne-pain.

Ils n’ont point les cœurs capables d'appréhender la Révélation, ni les oreilles organes d’écoute de la Révélation, ni les yeux de perception par la lumière de la Révélation.

Ceux-là sont tels les bestiaux ou plutôt plus égarés encore. Ceux-là sont les négligents 4".

Ce sont ceux-là que Dieu a maudits. Ils les a alors rendus sourds et a rendus leurs yeux aveugles. Ne méditent-ils donc pas sur le Coran ou est-ce que certains cœurs portent leurs propres cadenas ? 5 "

Des cœurs scellés, cachetés, sur lesquels des verrous et des cadenas ont été posés. Verrous et cadenas produits par l’entêtement, l’arrogance et la futilité simiesque.

C’est le lot de tous ceux qui souf­frent de l'hypertrophie des fonctions cérébrales et de l'as­sèchement corollaire de l'organe où réside le sentiment

C'est à partir de Dieu, à partir de la reconnaissance inconditionnelle de Sa souveraineté que la raison sera véritablement libérée de la tyrannie des idées terriennes…

A la raison sont données les capacités de découvrir les lois qui président au fonctionnement du créé sensible. Au coeur sont révélés d'autres principes dont la raison peut constater la présence mais non comprendre la raison et la fonc­tion par ses propres moyens.

Ce n'est que par sa soumission aux lois qui régissent l'univers que la raison a accompli les prouesses techniques et scientifiques que nous connaissons. Ce ne sera que par sa soumission aux lois morales et spirituelles révélées aux hommes par le canal des Prophètes de Dieu depuis Adam, notre père, que la raison trouvera sa plénitude.

 

1 Sourate Younous versets 42-43

2 Sourate al-baquara verset17

3 Sourate al-a‘raaf verset 179

4 Sourate al-a‘raaf verset 179

5 Sourate Mohamed versets 23-24

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LES PHEROMONES AGISSENT SUR LES COMPORTEMENTS SEXUEL ET SOCIAL


Les phéromones, des messagers biochimiques qui agissent sur les comportements sexuel et social. Le mot phéromone vient des mots grecs Pheran (transférer) et Horman (exciter). Les phéromones sont des composés organiques complexes utilisés par les animaux, depuis les protozoaires jusqu’aux primates supérieurs, comme moyen de communication. Des scientifiques ont récemment découvert chez l’homme un gène pouvant être lié à des phéromones et des études ont montré que les phéromones semblent affecter également le comportement de l’homme.
 

Dans certaines sociétés animales complexes, des phéromones spécialisées facilitent la coopération des individus dans de nombreuses tâches. 
Ainsi, des insectes comme les fourmis ou les abeilles utilisent des phéromones d’alarme pour déclencher une réponse immédiate et violente lorsqu’une colonie est attaquée. Les lapins libèrent des phéromones de dispersion pour démarquer leur zone de territoire et pour disperser les membres du groupe en présence d’une menace. Les charançons utilisent des phéromones d’agrégation pour informer les autres sur des aliments ou de nouvelles habitations à coloniser.

Si des phéromones spécialisées peuvent servir une variété de buts spécifiques selon les espèces, les phéromones sexuelles jouent, elles, un rôle identique dans toutes les espèces : elles conduisent l’excitation sexuelle et son expression en direction d’un partenaire potentiel.

Le chemin de l‘organe voméronasal

Chez les animaux, la plupart des phéromones n’ont aucune odeur. Une fois à l’intérieur des voies nasales, elles n’empruntent pas le chemin olfactif comme le font les odeurs mais celui qui mène à l’organe voméronasal. Il s’agit d’une petite poche, percée d’un trou minuscule, directement relié à l’hypothalamus, le siège des émotions et des comportements sexuels, dans le cerveau. Si l’on détruit cet organe chez l’animal, il ne montre plus aucun intérêt pour les activités sexuelles. 

Jusqu’à ce qu’en 1991, le Dr David Berliner l’identifie chez plus de 90% des sujets et y enregistre une activité électrique confirmant qu’il était toujours fonctionnel, on pensait que, chez l’homme, l’organe voméronasal n’était plus qu’un vestige atrophié de l’évolution.

La fonction de cet organe, quoique réduite par rapport aux standards mammifères, n’a été découverte qu’en 1994. Des physiologistes de l’université de l’Utah, examinant 400 sujets humains, ont constaté qu’ils avaient tous un organe voméronasal qui fonctionnait. Il envoyait des messages phéromonaux non au cortex cérébral mais au système limbique. Le système limbique ou cerveau « primitif » conduit nos impulsions les plus basiques et les plus simples. Il régit notre conscience de l’environnement et la façon dont nous y réagissons ainsi que notre comportement sexuel.

Martha McClintock, de l’université de Chicago, qui, la première identifia le synchronisme menstruel en 1971, découvre en 1998 que la sueur des aisselles était responsable de ce phénomène curieux.

On avait remarqué que, quand elles partagent le même bureau ou dans le cadre d’une collectivité féminine comme un couvent, les femmes « synchronisent » leurs menstruations après un moment d’adaptation. Martha McClintock et son équipe ont exposé un groupe de femmes à une bouffée de transpiration d’autres femmes. Cela a provoqué une accélération ou un ralentissement de leur cycle menstruel selon la période du mois pendant laquelle la sueur avait été prélevée. Les chercheurs ont ainsi démontré que des phéromones sécrétées par des glandes situées dans les aisselles provoquaient un changement systématique de l’ovulation et du moment des règles chez les femmes exposées à ces substances.

Le rôle des phéromones humaines est donc mis en lumière. Il devrait expliquer en partie le choix des partenaires. Mais pour que cette théorie ait un sens, ces molécules doivent, comme les gènes, varier d’un individu à l’autre. Nous ne pourrions, sans cela, établir même inconsciemment de différences et opérer un choix. 

Quel lien existe-t-il entre choix et phéromones ? Pour étudier cette question des chercheurs ont étudié des souris.

Diversité génétique et diversité des odeurs

En 1991, Wayne K. Potts et ses collègues de l’université de Floride ont démontré que les souris choisissent des partenaires qui leur sont génétiquement différents. Ces mêmes chercheurs ont également découvert que les souris préfèrent partager leurs nids avec leurs apparentés qui, par définition, sont génétiquement plus proches. Elles perçoivent ces degrés de parenté par l’odeur de leur urine qui porte des marqueurs odorants qui leur fournissent ces informations.

Une étude, publiée en avril dernier dans the Proceedings of the Royal Society of London a testé des hamsters pour savoir s’ils pouvaient reconnaître les membres de leur famille uniquement par l’odeur. Ils ont pris des hamsters nouveaux-nés avant que leur capacité à sentir les odeurs ne se développent et les ont placés avec une portée non apparentée pour être élevés. Plusieurs semaines après, lorsque les femelles furent sexuellement matures et capables de flairer de nouveaux partenaires potentiels, les chercheurs leur ont présenté les odeurs de différents hamsters, incluant leurs propres parents biologiques et leurs frères de lait avec lesquels elles avaient été élevées. Les hamsters étaient clairement attirés par l’odeur des étrangers non apparentés. Les chercheurs ont noté que l’étude suggérait que les hamsters avaient utilisé l’odeur pour être certains de ne pas s’accoupler accidentellement avec un proche parent.

Le lien entre la diversité des odeurs et la diversité génétique a été établi. Il concerne plus spécifiquement un ensemble de gènes qui est à l’origine de la reconnaissance, par le système immunitaire de ses propres tissus et de ceux provenant de corps étrangers.

Les phéromones jouent un rôle en transportant l’arrangement génétique et la santé d’un partenaire reproducteur potentiel. Les gènes du complexe majeur d’histocompatibilité (CMH) sont parmi les gènes les plus diversifiés constituant, par essence, une signature génétique.

Les gènes du CMH aident l’organisme à reconnaître ses propres cellules saines, à identifier les cellules pathogènes et à rejeter les tissus étrangers.

Les gènes du CMH donnent également à chaque individu une odeur unique qui peut être détectée. Chez les souris, il est bien connu que les gènes du CMH jouent un rôle important dans la sélection du partenaire sexuel. Des souris consanguines, identiques sauf pour les gènes du CMH, préfèrent l’odeur de partenaires sexuels étroitement apparentés. Dès qu’elles entrent en puberté ces souris montrent une préférence marquée à s’accoupler avec des souris dont les gènes CMH sont les plus différents des leurs.

 

Lorsqu’elles sont enceintes ces souris reviennent à leurs préférences initiales et retournent faire leur nid avec des mâles ayant des gènes de CMH similaires. Des scientifiques ont émis l’hypothèse que faire son nid avec des parents assure non seulement l’aide pour nourrir et élever le jeune mais aussi apporte une protection contre des mâles étrangers et potentiellement dangereux. La préférence pour des partenaires dissemblables par le CMH est également regardé comme importante pour réduire les risques de consanguinité et de maladies génétiques.

Pour savoir si les gènes du CHM jouent un rôle dans la sélection humaine de partenaires, Klaus Wedekind, un zoologiste de l’université suisse de Berne, a conduit une expérience unique utilisant des T-shirts malodorants.

 

L’équipe de Wedekind a recruté 49 femmes et 44 hommes qui furent examinés pour s’assurer qu’ils portaient une vaste rangée de gènes de CMH. Chaque homme a reçu un T-shirt propre avec pour instruction de dormir avec pendant deux nuits pour le saturer entièrement de son odeur. 

Les T-shirts furent ensuite rassemblés et placés dans des boîtes avec des couvercles ayant un trou permettant de sentir les odeurs. Chaque femme fut amenée au laboratoire au milieu de son cycle menstruel et on lui donna à choisir entre les odeurs de 7 boites.

 

Trois boites contenaient un T-shirt d’un homme ayant un CMH similaire à celui de la femme, trois, des T-shirts d’hommes dissemblables par leur CMH et la dernière boite contenait un T-shirt propre comme témoin. On demanda aux femmes de sentir les boites et de les classer en senteurs plaisantes ou déplaisantes. Les chercheurs ont constaté que les femmes préféraient l’odeur des hommes ayant des gènes de CHM différents. Beaucoup de femmes ont également fait le commentaire que les T-shirts des hommes aux gènes de CHM différents leur rappelaient leurs petits amis passés et présents.

Une expérience a été menée sur un groupe de femmes à qui l’on a demandé de s’asseoir sur le siège de leur choix dans une salle d’attente. Au préalable, l’un de ces sièges avait été pulvérisé de phéromones mâles et un autre de phéromones femelles. La grande majorité des femmes a instinctivement préféré le siège « mâle » et très nettement évité le siège « femelle ».

Les phéromones influencent les comportements humains

Une nouvelle étude britannique apporte une nouvelle confirmation de l’effet des phéromones sur le comportement humain.
En avril dernier, à la conférence annuelle à Winchester de la Société Britannique de Psychologie, des chercheurs ont présenté de nouveaux résultats de recherches. Le Dr Dick Neave et son équipe de chercheurs de l’Université de Northumbrie a conduit des tests conçus dans l’objectif de documenter l’action des phéromones humaines. 

Ils ont demandé à 32 femmes de classer les caractères d’attractivité, de caractères mâles dans des histoires, de silhouettes de corps masculins et de visages d’hommes sur des photographies. Sans que les femmes le sachent, les chercheurs ont mis des phéromones mâles dans l’environnement du laboratoire et leur ont demandé de refaire ce classement. Dans l’objectif de tester les phéromones à différentes périodes de leur cycle menstruel, les chercheurs ont recommencé les mêmes expériences, deux semaines plus tard, quand les femmes étaient à différentes phases de leur cycle menstruel. Les résultats étaient sans équivoque. Chaque femme augmentait son niveau d’attraction en présence de phéromones mâles. De façon remarquable, l’homme qui avait été classé le moins beau reçut la plus forte poussée sur l’échelle des regards. En présence des phéromones, tous les visages étaient classés plus attractifs. Mais, plus particulièrement, les visages auparavant classés comme étant les moins attractifs. Ces résultats, qui reflétaient ceux d’une étude australienne sur les effets des phéromones femelles sur les hommes, montraient aussi que ces produits chimiques avaient le plus fort impact sur les femmes au milieu de leur cycle.

Les 16 femmes du groupe étudié qui prenaient des contraceptifs oraux étaient cependant moins sensibles aux phéromones.

Le Dr Neave a conclu en disant que cette étude apporte quelques preuves indiquant que l’attraction masculine peut être influencée par les phéromones.

L’hypothèse est maintenant émise que l’identité sexuelle pourrait être dépendante de ces hormones. Nous sommes émetteurs et récepteurs de phéromones. Un sujet qui émet des phéromones mâles et est réceptifs à des phéromones femelles détermine de la sorte son identité sexuelle, parallèlement à son sexe génétique. Ainsi, un bisexuel sera émetteur ou récepteur de deux types d’hormones.

Découverte d’un gène humain codant pour un récepteur de phéromones

Des chercheurs américains viennent de découvrir chez l’homme un gène humain codant pour un récepteur de phéromones. Leurs recherches sont basées sur le comportement des souris. Chez ces animaux, les phéromones peuvent déclencher des comportements instinctifs liés, par exemple, à la sexualité, à l’agressivité ou à la reconnaissance des proches. Ces « odeurs » sont détectées par des cellules spécialisées du nez ou organe voméronasal qui peut déclencher des réactions instinctives. Cependant cet organe n’est pas le site exclusif de détection des phéromones. On connaît chez la souris une centaine de gènes qui contribuent à ces phénomènes. 

Peter Mombaerts et ses collègues de l’université de Rockfeller, à New York, ont retrouvé chez l’homme huit séquences d’ADN identiques à celles présentes chez les souris et les rats. Sept de ces gènes se sont révélés inactifs, confirmant ainsi l’hypothèse selon laquelle, chez l’homme, ces récepteurs ne sont que des reliques inopérantes d’un temps où l’évolution ne nous avait pas encore différenciés des mammifères inférieurs.

Le huitième gène, appelé V1rL1, ne souffre pas des mêmes déficiences et pourrait produire une protéine similaire à celle permettant la reconnaissance des phéromones chez les rongeurs. Cette théorie est renforcée par deux observations. Premièrement, après avoir cherché dans de nombreux organes l’ARN messager correspondant au gène V1rL1, les scientifiques ne l’ont identifié que dans la muqueuse de la cavité nasale, ce qui suggère très fortement que la protéine y est produite. De plus, en étendant cette recherche sur 11 individus de différentes origines ethniques, ils ont pu constater la présence de ce gène chez chacun d’eux. La prochaine étape est d’essayer de trouver cette protéine au niveau des neurones pour confirmer leur théorie.

Il faut noter que le fœtus humain a un organe vorémonasal qui joue un rôle important dans la différenciation sexuelle. Mais il rapetisse avant la naissance. Nos ancêtres humains avaient probablement, tout comme la souris, une centaine de gène V1r.

Que sont devenus ces 99 autres gènes ? C’est la première fois que les biologistes observent une disparition aussi massive de gènes. Pourquoi cette évolution s’est-elle produite ? Et puis, si ce gène a survécu à tous ses congénères, on peut supposer que c’est pour une très importante raison.

Les chercheurs pensent depuis longtemps que les hommes communiquent par des phéromones. Mais il reste à déterminer de quelle façon ces phéromones sont produites et comment elles peuvent être détectées à travers une pièce, même à une grand distance.


Références 

Human sex-attractant pheromones : discovery, research, development and application in sex therapy. The Journal of Continuing Psychiatric Education, 1999, Vol 29, 1:54-59,

On the nature of mammalian and human pheromones, Ann N Y Acad Sci, 1998, 30 ;855:390-2

Body odour preferences in men and women : do they aim for specific MHC combinations or heterozygosity? Proc R Spc Lond B Biol Sci, 1997 ;264 (1387):1471-9

MHC-dependant mate preferences in human, Proc R Spc Lond B Biol Sci,1995 ;260 (1359):245-9.

Rodriguez I, Greer C.A., Nature Genetics, 2000, vol.26, n°1 pp18-19

Stern K & McClintock M.K., Nature 1998, vol 392, pp 177-179

 

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