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L'espionnage en Islam

Le manque de confiance nous pousse à une action du cœur, qui est le mauvais préjugé, et à une action du corps, qui est l'espionnage. L'Islam construit sa société sur la propreté apparente en même temps que sur la propreté intérieure de la conscience. C'est pourquoi il a relié l'interdiction d'espionner à celle de soupçonner. Souvent l'une est la cause de l'autre.

Les gens ont une sphère sacrée qu'il n'est pas permis de violer en espionnant et en cherchant leurs défauts, même quand ces gens commettent un péché concernant exclusivement leur propre personne, alors qu'ils agissent en cachette et qu'ils n'étalent pas leurs mauvaises actions au grand jour.

D'après Ibn al-Haïtham, le secrétaire de 'Oqba Ibn 'Amir : "J'ai dit à 'Oqba Ibn 'Amir :

"Nous avons des voisins qui boivent du vin et je vais appeler la police pour qu'elle les arrête". Il me dit : " N'en fais rien. Fais-leur plutôt des remontrances et des menaces". Ibn 'Amir lui dit : "Je leur ai dit de cesser et ils n'ont pas écouté, c'est pourquoi je vais appeler la police afin qu'elle les arrête". 'Oqba dit : "Malheur à toi ! Ne le fais pas. J'ai en effet entendu le Messager d'Allah - que la paix et le salut soient sur lui - dire :

" Celui qui cache le défaut d'un autre, c'est comme s'il avait fait revivre de sa tombe une fille enterrée vivante à sa naissance "

Abou Dawoud, an-Nassa'i et Ibn Hiban.

Le Prophète - que la paix et le salut soient sur lui - a assimilé la manie de chercher les défauts des autres aux caractéristiques des hypocrites qui ont dit : "Nous croyons", sans que leurs coeurs n'aient cru. Il les a violemment dénoncés à l'opinion publique. 'Omar a rapporté : " Le Messager d'Allah - que la paix et le salut soient sur lui - monta sur la chaire et cria de toute ses forces :

"O vous qui avez embrassé l'Islam avec votre langue, sans que la foi n'ait pénétré dans votre coeur ! Ne faites pas de tort aux musulmans. Ne cherchez pas leurs défauts, car celui qui cherche les défauts de son frère musulman, Dieu lui cherchera ses propres défauts. Et quand Allah cherche les défauts de quelqu'un, il dévoile ces défauts et le soumet au scandale, même s'il se cachait dans le ventre de sa monture"

At-Tirmidhi et Ibn Hiban.

C'est pour sauvegarder les valeurs sacrées des gens que le Messager d'Allah - que la paix et le salut soient sur lui - a interdit, avec une sévérité extrême, d'épier les gens dans leurs propres demeures sans leur permission. Il a permis de se venger de celui qui a fait du tort aux occupants de la maison épiée en disant :

"Celui qui regarde ce qui se passe dans une maison sans l'autorisation de ses habitants, il est permis à ces derniers de lui crever l'oeil"

Unanime.

De même, il a interdit d'écouter leurs conversations à leur insu et sans leur consentement. Il a dit :

"A celui qui écoute la conversation des autres contre leur gré, on lui versera du plomb fondu dans ses deux oreilles le jour de la Résurrection"

Al-Boukhari et d'autres.

Le Coran oblige celui qui veut rendre visite à quelqu'un dans sa maison, de n'entrer qu'après en avoir demandé la permission et salué ses occupants :

"O vous qui croyez ! N'entrez dans les maisons autres que les vôtres qu'en sollicitant la permission et en saluant ses habitants. Cela est meilleur pour vous, peut-être vous rappellerez-vous."

Sourate 24 : La lumière (An-Nur) verset 27.

"Si vous n'y trouvez personne, n'y entrez point avant qu'on ne vous y autorise. Si l'on vous dit de repartir, retirez-vous ! Cela est plus pur pour vous et Dieu connaît parfaitement ce que vous faites".

Sourate 24 : La lumière (An-Nur) verset 28.

Un hadith dit :

"Quiconque a soulevé un voile pour jeter un regard avant d'y être autorisé, a transgressé l'une des limites établies par Allah qu'il ne lui est pas permis de transgresser"

Ahmad et at-Tirmidhi.

Tous les textes interdisant l'espionnage et la recherche des défauts d'autrui s'appliquent à tout le monde, qu'ils soient gouvernants ou gouvernés. Mou'awiya a rapporté ce hadith du Prophète - que la paix et le salut soient sur lui - :

"Quand tu cherches les défauts des gens, tu les a déjà corrompus ou presque"

Abou Dawoud et Ibn Hiban.

Abou Oumama a rapporté cet autre hadith :

"Quand le prince suspecte ses sujets, alors il les corrompt"

Abou Dawoud.

Source : Le licite et l'illicite en islam, cheikh Youssouf al-Qaradawi

http://aslama.com/rappels/espionnage.php

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L'aspect astronomique des heures de prière en Islam

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'lm al-Miqat est une science de la mesure du temps au moyen du soleil et des étoiles et la détermination des heures (mawaqit) des cinq prières. Comme les limites du temps pendant lequel chacune d'elles est permise sont définies d'après la position apparente du soleil dans le ciel par rapport à l'horizon du lieu, leurs heures varient au cours de l'année et dépendent de la latitude terrestre. Quand elles sont calculées par rapport à un méridien différent du méridien local, elles dépendent aussi de la longitude terrestre.

Selon certaines traditions anciennes qui s’attachent à reproduire des souvenirs des pratiques des prières au temps du Prophète à Médine, al-Boukhari nous donne les définitions suivantes  :

- Salat ad-dohr s’accomplissait à midi, quand le soleil commençait à décliner.

- Salat al-’asr , quand le soleil brillait dans la chambre de Aïcha, dans laquelle aucune ombre ne se projetait. Après cette salat, on avait le temps de visiter les parties les plus éloignées, pendant que le soleil était encore “vivant” ou “pur”.

- Salat al-maghrib se terminait quand on peut encore distinguer les endroits où retombaient les flèches.

- Salat al-’icha était quelquefois remise à une heure plus tardive, quelquefois juste après le premier tiers de la nuit.

- Salat al-fajr, était accomplie par le Prophète au moment où un homme pouvait distinguer son voisin, mais où les femmes rentrant chez elles ne pouvaient encore être reconnues.

La définition des heures des prières esquissée dans le Coran et le Hadith a été standardisée au IIè/VIIIè siècle (1) et est restée depuis lors en usage. D'après cette définition, le jour islamique et le laps de temps accordé pour l'accomplissement de la prière du maghrib commencent lorsque le disque du soleil a disparu sous l'horizon. Les intervalles accordés aux prières du 'isha et du fajr commencent à la tombée de la nuit et au lever du jour. Pour le Dohr, la durée permise commence soit quand le soleil a traversé le méridien, soit quand l'ombre d'un objet a commencé à augmenter ou, dans Al-Andalus au moyen âge et dans la pratique maghrébine, quand l'ombre d'un objet vertical ou d'un gnomon s'est accrue, par rapport à son minimum de midi, d'un quart de la longueur de l'objet. Pour le 'asr, l'intervalle commence lorsque l'augmentation de l'ombre est égale à la longueur du gnomon et se termine quand l'ombre en a atteint le double, soit au coucher du soleil .La définition du doha , du dohr et de l’’asr correspondant à la 3è, la 6ème et à la 9ème des heures inégales (angles horaires ou heures vraie marqués sur les cadrans solaires). On sait que le calife oumayyad ‘Omar Ibn Abdelaziz employait un cadran solaire (gréco-romain) qui marquait les heures inégales.

Une vingtaine de procédés fondés sur l’ombre ont été localisés dans les sources arabes. Dans la plupart des cas, ils ne résultent pas d’observations soigneuses. D’ordinaire, une valeur d’un doigt pour l’ombre à midi d’un homme de 7 qadam (“pied”)est donnée pour chaque mois de l’année. Un procédé de ce genre, attesté dans plusieurs sources, est le suivant (en partant de janvier ):

Janvier 9 Avril 3 Juillet 1 Octobre 5

Février 7 Mai 2 Août 2 Novembre 8

Mars 5 Juin 1 Sept. 4 Décembre 10

Les valeurs correspondantes de la longueur de l’ombre au début de la prière du ‘asr sont de 7 unités de plus pour chaque mois.

Notons que les astronomes musulmans avaient excellé dans l’art d’établir les tables, dont certaines étaient spécifiquement destinées à la mesure du temps. Al-Khawarismi a dressé les premières tables connues pour la fixation de l’heure des prières de la journée.

 

Crépuscule et aurore ( ‘icha et fajr )

 

Le crépuscule, suivant les imams Malek et Chafii, est cette rougeur qui reste à l'occident après le coucher du soleil, et l'aurore est la blancheur qui paraît à l'orient de l'horizon, avant le lever du soleil : ces deux couleurs sont occasionnées par la réflexion des rayons du soleil sur la sphère terrestre. Il y a des lieux pour lesquels la rougeur qui suit le coucher du soleil est apparente depuis le commencement jusqu'à la fin de la nuit; seulement elle ne reste pas à la même place, mais elle se transporte de l'occident à l' orient.

Dans d'autres lieux, la rougeur reste, après le coucher du soleil, une partie de la nuit, mais sa durée varie selon le passage du soleil dans les cercles parallèles à l'équateur et selon les latitudes des lieux.

1°) - Selon les parallèles à l'équateur, car toutes les fois que le soleil se rapproche de l'équateur, la durée du crépuscule diminue, et quand il s'éloigne de l'équateur, elle devient plus longue; et pour les lieux dont la latitude est boréale, la durée est plus longue lorsque le soleil est dans les parallèles septentrionaux que lorsqu’ il est dans leurs opposés méridionaux, et réciproquement pour les latitudes australes.

2°) - Selon les latitudes, le crépuscule est décroissant du Nord vers l’équateur dans l’hémisphère Nord puis du Sud vers l’équateur dans l’hémisphère Sud.

Ajoutant pour terminer quelques notions concernant le crépuscule:

- On distingue le crépuscule civil qui s’achève lorsque le soleil est à 6° au-dessous de l’horizon. Les étoiles de 1ère grandeur commencent à être visibles. C’est le moment où les voitures doivent allumer leurs phares.

- Le crépuscule nautique prend fin lorsque le soleil est au-dessous de l’horizon de 12°. Les navires et les cotes doivent être éclairés.

- Enfin le crépuscule astronomique, s’achève lorsque le soleil est au- dessous de l’horizon de 18°. Toutes les lumières diffuses du soleil disparaissent. Ce moment constitue un repère important dans la détermination de la salat al-’icha et du fajr :

- Salat al-’icha est le moment où le soleil se trouve à 17° sous l’horizon, la rougeur des rayons solaires apparaissant encore dans le ciel.

- Salat al-fajr, est déterminée avant l’apparition de la blancheur de l’aube c’est à dire lorsque le soleil se trouve à 19° sous l’horizon du coté oriental.

La figure ci-dessous, nous schématise les moments des différentes prières de la journée.

 

(1) - Sources : Encyclopédie de l'Islam

- Extrait de l'ouvrage : ' Concept du calendrier chez les Arabes et les Musulmans à travers les siècles'

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Les propriétés de l'épouse dans le Christianisme, le judaisme et l'Islam

Dans le Christianisme :

Jusqu'à récemment, ils suivaient les mêmes règles que le judaïsme. Les familles offraient à leurs filles des dots. Une femme pouvait réclamer sa dot si le mariage était annulé, sauf si elle était coupable d'adultère. Dans ce cas, elle perdait son droit à la dot au profit de son mari. La femme mariée en Europe et en Amérique chrétienne perdait son droit sur ses biens et ce jusqu'à la fin du 19ème siècle et début du 20ème. Elle perdait ses biens et sa personnalité. Aucun de ses actes n'avait de valeur légale. Pire, si une personne avait participé avec elle, cette dernière était coupable de crime et accusée de complicité de fraude. Elle ne pouvait ni attaquer en justice ni être attaqué, ni pouvait attaquer en justice son propre mari. L'épouse appartenait à son mari, elle perdait ses biens, sa personnalité légale et son nom de famille.

Dans le judaïsme :

Le mari possède son épouse comme s'il possédait une esclave. Cette conception est la raison du double norme dans les lois de l'adultère et du pouvoir du mari à annuler les serments de sa femme. Dès qu'une femme est mariée, elle perd complètement n'importe quel contrôle sur ses propres biens ou sur ses gains au profit de son mari. "Puisqu'il a pris possession d'une femme, n'est-il pas logique qu'il prenne possession de ce qu'elle possédait?". Le mariage peut rendre la femme la plus riche pratiquement sans le sou. Le Talmud décrit la situation financière de la femme : "Comment une femme peut-elle posséder quoique ce soit? Tout ce qui est à lui est à lui, et ce qui est à elle est aussi à lui...Ses propres salaires et ce qu'elle trouve dans la rue sont aussi à lui. Les objets du foyer, jusqu'aux miettes de pain sur la table sont à lui. Si elle aurait un invité à la maison et qu'elle le nourrissait, cela serait voler son mari..." (San. 71a, Git. 62a). Toute propriété de la femme n'a pour fonction que de susciter des prétendants au mariage. La famille juive assigne à une fille un part des biens du chef de famille pour l'utiliser comme dot en cas de mariage. C'est à cause de cette dot qu'avoir des filles est un fardeau pour les pères. La dot est un cadeau de mariage présenté au mari. Le mari devient propriétaire de la dot après le mariage et l'épouse perd tout contrôle. On lui demandait de travailler après le mariage et tous les gains qu'elle récoltait va au mari. Elle peut reprendre ses biens qu'en 2 occasions : le divorce ou la mort de son mari. Si la femme meurt en premier, le mari héritait de ses biens tandis que si l'homme meurt, la femme reprend sa dot originale sans prendre les biens de son mari.

Dans l'islam :

Depuis le 7ème siècle de l'ère chrétienne, l'islam a octroyé aux femmes mariées la personnalité indépendante que l'occident judéo-chrétien lui a refusée. La mariée et sa famille ne sont pas obligées de présenter un cadeau au mari. La fille n'est pas un handicap. Elle n'a pas besoin de cadeaux pour attirer des maris potentiels. C'est au prétendant de présenter un cadeau de mariage. Ce cadeau est la propriété de la femme, ni le prétendant, ni la famille n'ont de droit dessus. Elle retient ses cadeaux de mariage même si elle divorce plus tard. La mari n'a aucun droit sur les biens de sa femme excepté ce qu'elle accepte de lui offrir. "Et donnez aux épouses leur mahr, de bonne grâce. Si de bon gré, elles vous en abandonnent quelque chose, disposez-en alors à votre aise et de bon coeur" (Sourate 4 ; verset 4). Les biens sont sous son contrôle total et pour son utilisation car c'est le mari seul qui a la charge de subsistance de l'épouse et des enfants. Elle n'est pas obligée de subvenir aux besoins de la famille sauf si elle le veut volontairement. Les époux héritent mutuellement. Une femme mariée conserve son statut juridique légal en toute indépendance et son nom de famille.

 

http://journal-musulmane-reconvertie.over-blog.com/article-les-proprietes-de-l-epouse-111997863.html

 

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El Hijra: une histoire, un calendrier.

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L’histoire un repère dans le temps.

Les peuples se sont toujours référés à des faits marquants de leur histoire pour dater le temps qui passe.

C’est ainsi que le peuple juif compte à partir de l’époque qu’il admet être la création du monde,  l’an 2000 correspondrait pour lui à l’an 5760; chez les Chrétiens on s’accorde à compter l’an 1 à partir de la naissance de ’Isaa (Jésus Christ p&s) fils de Marie (paix sur elle).

Chez les Musulmans, El Hijra  “ la migration ” du Prophète (p&s) de la Mecque à Médine en 622 après JC, constitue le fait historique indiquant le point de départ du  calendrier musulman ou calendrier hégirien (hijri).

 

L’année de l’éléphant.

Avant l’Hégire, les Arabes de la Mecque avaient pour référence l’année de l’éléphant (570 ap J.C) dernier événement marquant où  l’abyssin  Abrahah vice-roi chrétien du Yemen, rassembla ses soldats et fit route vers la Mecque à dos d’éléphants, dans le seul but de détruire la Kaaba, ce fait historique est mentionné dans le Coran.

Dieu Exalté dit:  

  N’as-tu pas vu comment ton Seigneur a traité les hommes de l’éléphant ?…” .  (105:1)

Dieu préserva la Maison sacrée, la Kaaba de cette agression par une intervention miraculeuse, cette victoire se répandit dans le monde entier et servit de point de départ au calendrier des Arabes de l’époque, par ailleurs  elle constitue  aussi la date coïncidant avec  la naissance du Prophète Mohamed r.

 

L’Hégire.

L’Hégire correspond à l’émigration du Prophète Mohamed (p&s) de la Mecque à Yatrib, plus tard devenue  Médine, le 17 septembre  622 (JC).

A la Mecque, les persécutions à l’encontre des Musulmans devinrent de plus en plus impitoyables, à tel point qu’ils durent quitter la Mecque .

Abu Talib, oncle et protecteur du Messager était mort  et les chefs des Qoraïchites prirent la résolution de se débarrasser de celui qui provoquait de graves dissensions, le complot était en marche: assassiner le Prophète (p&s).

Un membre de chaque clan devait prendre part à l’opération afin de se partager la responsabilité du meurtre .

Sur ordre de Dieu Exalté, l’Ange Gabriel avertit le Messager du complot et  Lui ordonna de quitter la Mecque . D’après Aïcha (que Dieu Exalté l’agrée), l’épouse du Prophète r :

 Le Messager arriva chez nous à  midi. Abu Bakr comprit que cette visite avait pour objet une grave affaire. Le Prophète, s’étant assis, dit alors : Dieu m’autorise à quitter la Mecque et à émigrer à mon tour. ”.

La nuit tombée, le Messager quitta sa demeure encerclée par une quarantaine d’ ennemis tout en récitant quelques versets de la sourate Yasine:

“ …Nous avons couvert leurs yeux d’un voile, et ils ne voient rien. ” (36:9)

C’est ainsi qu’ il rejoignit Abu Bakr et ensemble ils firent route vers Yatrib( Médine), alors que ‘Ali son cousin occupait le lit du Messager, vêtu de sa cape verte afin de tromper les  conspirateurs.

Les Quoraichites exaspérés par la tromperie partirent aussitôt à sa poursuite.

Sur le chemin de Yatrib , le Prophète r et son compagnon  pénétrèrent dans une grotte du mont Thawr où ils se réfugièrent durant 3 nuits.

Abou Bakr dit: 

 J’étais dans la grotte avec le Prophète  (p&s). Levant la tête, je vis les pieds des poursuivants et aussitôt dis: Ô Messager d’Allah (Exalté) si l’un d’eux baissait le regard il nous percevrait.  

Le Prophète r répondit:  Tais-toi Aba Bakr! Nous sommes deux et Allah nous complète en troisième. (Boukhari)

En effet, la volonté divine voulut que les Quraïchites ne pénètrent pas dans la grotte et, épuisés par de vaines recherches, rebroussèrent chemin.

C’est ainsi qu’ Abu Bakr et le Messager traversèrent le désert durant une douzaine de jours sous une chaleur torride pour se rendre à Yatrib (Médine ).

Durant le voyage, fut révélé :

“ Celui qui t’a donné le Coran te ramènera à l’asile (La Mecque). ”.  (28:85)

 

Le Calife‘Omar instaura l’hégire, première année de l’ère islamique.

Abou Moussa Al Achari (que Dieu Exalté l’agrée), était à l’époque gouverneur de Basra, il écrivit un jour à Omar (que Dieu Glorifié l’agrée) pour lui signaler que les lettres du prince des croyants lui arrivaient toujours sans être datées, il ne savait pas à quelle époque remontaient ses ordres, et pour qu’il le sût, il aurait fallu dater les lettres.

Le calife ‘Omar prit alors l’initiative de réunir les hommes de science pour une consultation, “ choura ” afin de désigner l’événement  qui marquera le départ du calendrier musulman.

L’hégire fut considérée comme l’événement le plus significatif dans l'existence du Prophète r et pour la réalisation de son œuvre.

 ‘Omar dit : 

“ Comptons à partir du jour où le Prophète effectua sa fuite à Médine ; car en cette année se manifesta le pouvoir de l’Islam, la vérité s’affermit et l’erreur fut confondue ; aucun fait plus important que celui là n’est survenu dans le monde. ” .(Chronique de Tabari)

En effet, ce fut le début du  triomphe de l’Islam sur toute la péninsule arabique,  une nouvelle communauté en dehors des organisations tribales traditionnelles d’Arabie a vu le jour , une communauté autour d’un seul chef instaurant le premier état musulman,  la première constitution écrite de la cité-état de Médine; un texte rédigé et conservé dans son intégralité .

Yatrib devint Médine (Madinat)  La cité de l’Islam .

La mosquée du Prophète (Masjid Nabawi) y fut construite et on institua le premier appel à la prière ( el adhan).  A la Mecque, le Prophète r était un chef religieux, il avait ordre d’opposer une résistance passive; à Médine il était un chef d’état, un  guide exerçant les pouvoirs temporel et spirituel  d’une communauté.

Son premier acte important fut de conclure un pacte avec les différents groupes religieux  et ethniques de Médine .

Les Mecquois qui émigrèrent avec le Prophète r étaient nommés les Muhajiruns, alors que les natifs de Médine étaient appelés Ansars (les aides), nom donné par le Prophète pour les honorer et les distinguer des émigrants de la Mecque.

C’est aussi à Médine que Le Prophète r repose en paix.

Dieu Exalté dit: 

 Ceux qui ont cru, qui ont émigré et  qui ont lutté par leurs biens et leurs personnes dans les sentiers d’Allah ont les plus hauts rangs auprès d’Allah et ce sont eux les victorieux. . (9:20)

 

Le calendrier musulman

Le calendrier musulman  compte douze mois lunaires.

Dieu Exalté dit: 

 

 Le nombre des mois pour Allah est douze dans le livre d’Allah le jour où il créa les cieux et la terre. Parmi eux quatre sont sacrés.  . (9:36)

Muharram; Safar; Rabi’al-awwal; Rabi’ al-thani; Jumada al awwal; Jumada al âkhar; Rajab; Cha’ban; Ramadan; Chawal; Dhul-qa’da; Dhul-hijja.

Dieu Exalté dit: 

 Ils t’interrogent sur les croissants de lune, dis:   Ce sont des éléments de repère dans le temps pour les gens et pour le pèlerinage. ” ”. (2: 182)

Certains de ces mois se composent de 29 ou de 30 jours. Une année lunaire se constitue de  354 jours ou 355 au lieu des 365 jours de l’année solaire.

La fête annuelle avance ainsi de 10 à 11 jours chaque année, de sorte qu’en  l’espace de 36 ans le mois de Ramadan, mois du jeûne, accomplit une révolution complète du calendrier solaire ou calendrier grégorien.

Ainsi les fêtes musulmanes parcourent  toutes les saisons.

 

Les principales dates mémorables du calendrier musulmans. 

En dehors des jours marqués par la pratique du jeûne ou de fête telle que l’aid el adha ou aid el fitr, les autres jours ne sont que des dates faisant partie du patrimoine historique du musulman et n’occasionnent aucune manifestation particulière.

-Ra’s el ‘am ( nouvel an) : premier du mois de moharram.

-Al’Achoura : jour où le jeûne est recommandé, le 10 de moharram, premier mois de l’année lunaire.

-Mawlid al-Nabi :  la naissance du Prophète Mohamed (p&s), durant rabi’ el awwal.

-El Isra wa el Mi’raj: ascension nocturne du messager, 27 du mois de rajab.

-Laylat al-qadr: la « nuit du destin » où fut descendu le Coran durant le mois du Ramadan.  

-Badr: première bataille victorieuse entre les Mecquois et les Musulmans durant le mois de Ramadan.

-‘Aïd el Fitr: appelé communément ’Aïd el Saghir, fête de la rupture du jeûne du mois de Ramadan, premier jour de chawwal.

-‘Arafat: une des étapes culminantes du pèlerinage (hajj), le 9 du mois de dhoul hidjja. Le jeûne y est recommandé.

-’Aïd el Adha: appelé aussi El Aïd el Kabir, fête du sacrifice, le 10 du mois de dhoul Hidjja.

 

Comment honorer l’an Musulman?

En Islam, il y a deux fêtes officielles: ‘Aïd el Fitr et ‘Aïd el Adha. Le nouvel an n’est pas une occasion de festivité comme on pourrait l’observer dans d’autres cultures.

Il constitue d’une part  un  événement  historique et d’autre part une date qui nous rappelle le temps qui passe.

 Dieu Exalté dit:  

 Des événements se sont passés avant vous; parcourez la terre: voyez quelle fut la fin des négateurs. Voici une explication claire destinée aux hommes; une direction et une exhortation pour ceux qui craignent Dieu ”. (3: 137-138)        

En effet, le Coran incite le musulman à méditer sur l’Histoire, ainsi que sur la grandeur des  civilisations et sur la cause de leur perte.

Il  nous exhorte à tirer des leçons du passé afin d’en éviter les erreurs et de prendre conscience  avec quelle ferveur nos prédécesseurs se sont battus pour transmettre ce qui aujourd’hui constitue notre lumière, notre guide «el Qur’an » . En effet, l’Hégire nous renvoie à une époque où les Musulmans subirent des persécutions, des tortures, la vie du Messager fut constamment menacée et durement éprouvée, il s’ensuivit des guerres, des martyrs, des sacrifices pour qu’aujourd’hui nous détenions le message de Dieu Glorifié entre les mains.

Ils se sont dévoués corps et âmes afin qu’aujourd’hui nous puissions nous éclairer  dans une époque aussi obscure qu’inquiétante.

Ce jour doit aussi servir à une méditation profonde sur l’année écoulée. Une parole sage dit:   Le temps est comme l’épée. Si tu ne la tranches pas, elle te tranche. ”.

 En effet, le musulman doit être attentif à cette réalité, le temps est le bien le plus précieux dont nous devons pleinement jouir car chaque jour, chaque mois, chaque année qui passe n’est qu’un inlassable cheminement vers la mort, vers le Jour du Jugement.

Le Prophète r a dit:

 Aucun serviteur ne quittera le rassemblement général avant d’avoir été interrogé sur quatre chose:  sur sa vie et comment il l’a èpuisée? Sur sa jeunesse et comment il l’a passée? Sur son argent et comment il l’a acquis et dépensé? Sur sa science et comment il l’a utilisée? . (At-Thirmidhi)

Dieu (Glorifié) a fait du temps une succession de jours et de nuits continue où le musulman doit entrer dans une compétition, où ne prévaut que celui qui connaît son Seigneur, reconnaît Son droit, loue Ses bienfaits et fait de la succession des années, des actions continues pour gagner le grand repos.

Dieu Exalté dit: 

 ...le plus noble d’entre vous auprès de Dieu est le plus pieux d’entre vous.  . (49:13)

 L’Islam  combat l’oisiveté, l’inertie, les activités qui consistent à tuer le temps. Nous vivons dans une époque de loisir, le chômage est de plus en plus présent dans les foyers,  sachons occuper intelligemment ce temps libre car nous serons interrogés  par le Maître du temps.

Dieu Exalté dit: 

 Dans Sa miséricorde, Il a disposé pour vous la nuit, pour que vous vous reposiez, et le jour, pour que vous recherchiez ses bienfaits. Peut-être serez-vous reconnaissants?  . (28: 73)

 C’est ainsi que le jour de l’an doit être un jour de méditation, de remise en question de notre  spiritualité, de nos rapports aux autres.

Tirons des  leçons du passé, envisageons un repentir sincère, des résolutions futures.

Entretenons la mémoire de l’Histoire afin de redonner de  la valeur à ce qui le mérite et de donner à ce jour un  sens  profitable et salutaire.

 

 Ref: Dictionnaire  Encyclopédique de L’Islam; Cyril Glassé

   ed: Bordas

       : Chronique de Tabari; Abou-Djafar-Mohamed

  ed: D’ART LES HEURES CLAIRES

        : L’ETHIQUE DU MUSULMAN; Mohamed Al Ghazali

   ed: Al Qalam

       : LE PROPHETE DE L’ISLAM; M.HAMI

http://brochureelihsan.overblog.com/el-hijra-une-histoire-un-calendrier

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La personnalité de la femme et son rôle actif dans la vie

Bonnes actions en Islam

 

La question de "la femme en Islam" fait toujours l'objet de la réflexion des penseurs musulmans qui cherchent à comprendre la personnalité de la femme et son rôle du point de vue de la pensée et de la Loi islamiques.

Cette réflexion a pour but de mettre en lumière l'originale conception que l'Islam propose de et à la femme. Conception qui représente les valeurs spirituelles et humaines de l'Islam, dans ce bas-monde ainsi que dans l’autre monde.

Il est possible d’isoler, dans cette question principale, plusieurs questions de détail comme celles de la personnalité de la femme, de sa nature, de sa foi, de son rôle actif dans l’activité religieuse et dans la ligne de l’Appel, c’est-à-dire dans le mouvement de lutte, sur le terrain de la confrontation et dans les domaines scientifiques et culturels, etc…

On part normalement, lorsqu'on aborde ces questions, de certains textes traditionnels ainsi que des avis en vigueur chez les jurisconsultes.

LE MEILLEUR MOYEN POUR ABOUTIR À DES RÉSULTATS ÉQUILIBRÉS

Il est nécessaire, avant de commencer l'examen de la question de s'interroger sur la méthode à suivre dans l'approche de certains aspects du problème. La question est de savoir si la voie qui mène à la connaissance de la personnalité de la femme, de sa raison et de sa foi part des textes religieux ou de l'étude des éléments constitutifs de la personnalité de la femme telle qu'elle se présente dans le mouvement de son existence dans la réalité vivante et au niveau de son ouverture sur les perspectives ouvertes par la connaissance. Cette seconde alternative touche à des aspects du problème en rapport avec la profondeur et la fécondité de la pensée de la femme, avec la nature de sa vision des choses qui l'entourent, avec la bonne qualité de ses opinions, de son adhésion intérieure à la doctrine et à la ligne de l'attachement à la foi en Dieu, en Ses messagers et en Ses lois. Elle touche aussi à son adhésion extérieure à la ligne de l'action, celle de l'engagement direct et du retour permanent à Dieu, en tout ce qui concerne la piétée spirituelle et intellectuelle et la capacité de faire face aux défis, dans la cadre de la lutte intellectuelle qu'exige l'appel à la religion, ou dans celui de la lutte proprement dite (jihâd) contre les problèmes de nature plus concrète.

Nous pensons donc que l'étude qu'on mène au niveau de la réalité humaine de la femme, considérée parallèlement à la réalité humaine de l'homme, est le meilleur moyen susceptible de conduire à des résultats équilibrés. Nous allons donc nous pencher, tout d'abord, sur l'étude de cet aspect du problème et nous passerons, par la suite, à son étude tel qu'il se présente dans les textes. Il nous sera nécessaire de connaître, de près, la nature des conditions et des circonstances de l'émission des textes, car il est parfois possible de trouver des indices qui empêchent d'adopter le sens apparent du texte et de chercher, par la voie de l'interprétation un autre sens qui ne contredit pas la réalité extérieure. Il est aussi possible que des hadith (Traditions prophétiques ou imâmiques) s'avèrent être faux en raison d'une contradiction manifeste avec les fondements stables de la doctrine, ce qui les rend incompatibles avec la nécessité religieuse telle qu'elle est enseignée par le Livre (le Coran) et la Sunna (actes et paroles du Prophète et des Imâms).

EXEMPLES DE LA SUPÉRIORITÉ DE LA FEMME

A la lumière de ce que nous venons de dire, nous constatons lorsque nous établissons une comparaison entre un homme et une femme vivant dans des conditions socioculturelles et politiques identiques, nous constatons donc qu'il est difficile de les distinguer l'un de l'autre. Il n'est aucunement nécessaire qu'une telle comparaison nous conduise à trouver que la conscience qu'a l'homme de la question socioculturelle et politique est plus développée que celle de la femme. Au contraire, il est possible –en observant certains éléments internes ou externes distinctifs de le femme particulièrement- de trouver des exemples multiples de sa supériorité, par rapport à l'homme, en matière de la fécondité des pensées, de la profondeur des connaissances et de la clarté des vues. Cela est manifeste dans certaines expériences historiques où certaines femmes ont vécu dans des conditions semblables à celles des hommes et favorables aux exigences de leur développement mental et socioculturel. Ces femmes ont pu affirmer leurs rôles actifs et leurs attitudes stables et fondées sur les règles de la pensée et de la foi. Dieu nous a signalé des cas semblables en la personne de Maryam (Marie, la mère de Jésus) (que la paix soit sur eux) et de la femme de Pharaon, et l'Histoire nous a signalé d'autres en la personne de la Grande Khadîja, la Mère des Croyants (que Dieu soit satisfait d'elle), de Fâtima az-Zahrâ' et de sayyida Zaynab Bint 'Alî (que la paix soit sur elles).

Les attitudes ayant caractérisé les vies de ces grandes femmes témoignent d'une conscience fertile et ouverte sur les grandes causes qui ont animé leurs existences et donné de la vigueur au mouvement de leur conscience, à leur sens de la responsabilité et à leurs confrontations avec les défis qui les entouraient dans le domaine public. Ainsi, il est peut-être impossible de trouver un fondement de nature rationnelle ou religieuse pour l'établissement, dans le domaine qui leur était encore ouvert, d'une distinction entre les femmes et les hommes ayant vécu à leurs époques.

Si certains parlent de particularités peu ordinaires dans la personnalité de ces femmes, nous ne trouvons autre particularité que les conditions normales de leur vie. Celles-ci leur ont assuré les moyens nécessaires pour un développement spirituel et mental et pour un engagement pratique où tous les éléments constitutifs de la personnalité se réunissent d'une manière normale et naturelle. On ne peut, non plus, faute de preuves péremptoires et reconnues par tous sur sa validité, évoquer l'explication de très grande valeur qui fait intervenir des facteurs d'origine surnaturelle qui élèvent ces femmes au-dessus du niveau ordinaire de la femme telle que nous la connaissons. On sait pourtant que Dieu –qu'Il soit exalté- nous a parlé de l'élection d'une femme, Marie –que la paix soit sur elle- en raison de sa grande spiritualité et de la droiture de sa soumission à Lui. Cela est clair dans le récit divin qui met ses qualités en évidence lorsqu'il parle de sa mise sous la tutelle de Zakariyâ2 et des difficultés qu'elle a dû confronter lors de la conception et de la naissance de Jésus – que la paix soit sur lui-.

Si Dieu l'avait dirigée et soutenue par l'Esprit qu'Il lui avait envoyée, cela ne constitue pas un cas surnaturel en soi, mais un don divin spécial (lutf) concrétisé au niveau de l'assistance pratique et l'affermissement spirituel et accordé en réponse à la mise en application, par Marie (p), des ses convictions dans ce domaine, à partir de ses seules ressources humaines dont la faiblesse est la caractéristique essentielle, exactement comme c'est le cas de l'homme lui-même, considéré dans des situations analogues… Cela veut dire que nous ne trouvons pas de différence entre l'homme et la femme lorsqu'ils sont soumis à une expérience difficile dans une situations où l'on se trouve face à l'opposition, sans raisons ou justifications valables, de l'institution sociale. Bien sûr, l'opposition sociale, n'est pas due dans ce cas précis, à une déviation morale de la personne concernée et qui serait considérée du point de vue de la valeur négative de ses actes.

LA REINE DE SABA', CAS EXEMPLAIRE

DANS LE RÉCIT CORANIQUE

Lorsqu'on étudie l'Historie dans le récit coranique, sous un aspect autre que celui en rapport avec la foi, nous trouvons l'exemple de la Reine de Saba' lorsqu'elle invita ses conseillers pour délibérer avec eux et demander leurs conseils au sujet de l'attitude à prendre face aux menaces que Sulaymân (Salomon) leur avait proférées, à son peuple et à elle, dans une lettre qu'il venait de lui envoyer. Ce recours à la consultation peut témoigner de la fécondité de sa pensée dans la mesure où elle ne prit une décision du genre qu'elle peut mettre à exécution à partir de son statut en tant que reine qu'après avoir consulté les gens d'esprit parmi ses sujets. Le Coran nous relate cet événement dans la Sourate "an-Naml" (les Fourmis):

(Elle dit: "O vous, les chefs du peuple! J'ai reçu une noble lettre. Elle vient de Sulaymân et il y est dit: 'Au nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux: ne soyez pas orgueilleux devant moi et venez vers moi tout en étant soumis"). Coran, les Fourmis (an-Naml), XXVII 29-32.

Ainsi, elle voulut que ses sujets lui donnent l'avis politique qui l'aiderait à prendre l'attitude convenable vis-à-vis de cette question de première importance. Mais, confiants en ses qualités en matière de réflexion, ils remirent la question entre ses mains, lui laissant ainsi le loisir de prendre, elle-même, la décision définitive. De la sorte, ils se contentèrent de lui obéir et d'exécuter ses ordres en déployant toute la force dont ils disposaient pour faire face aux défis des autres rois qui pourraient menacer le pouvoir de leur reine et les lieux de liberté dans leurs propres vies.

(Ils dirent: "Nous sommes forts et notre puissance est remarquable, mais c'est à toi de commander. Réfléchis donc au sujet de ce que tu dois nous ordonner". Elle dit: "Lorsque les rois pénètrent dans une cité, ils la corrompent et humilient les puissants parmi ses habitants; c'est ainsi qu'ils agissent. Mais je vais leur envoyer un présent et je verrai ce que les émissaires apporteront". Coran: "an-Naml" (les Fourmis) XXVII, 33-35.

Sage et mesurée, sa décision était fondée sur des calculs rigoureux qui conduisent à la meilleure solution du problème mais qui ne résidait nécessairement pas dans la force. La reine pensa donc qu'il fallait étudier la personnalité de Sulaymân et répondre aux questions suivantes: Est-il un roi qui cherche à étendre son pouvoir par la violence aveugle qui supprime l'existence des autres et leur liberté de prendre les décisions qu'ils veulent et qui détruit leur vie en les humiliant comme le font les autres rois ayant ce genre de défauts? Dans un tel cas, il serait nécessaire d'étudier la question du point de vue des possibilités d'une solution pacifique, ce qui permet d'évaluer sa force et de savoir si la confrontation avec Sulaymân est possible ou non. Il est bien sûr nécessaire de savoir s'il est un messager de vérité et de bonne direction et s'il est possible de discuter avec lui des questions qu'il cherche à faire prévaloir.

Elle finit donc par décider de lui envoyer un présent et de voir si sa réponse sera pacifique ou violente, forte ou faible. Pour un roi, le présent peut avoir de l'effet s'il est de grande valeur; il peut même l'irriter si les objectifs qu'il cherche à atteindre sont d'un genre différent de ce qu'on lui propose. Mais s'il est un roi qui appelle à la vérité, il ne peut faire de concessions sous l'influence de toute chose matérielle quoi qu'elle puisse être.

Ce fut ainsi qu'elle se comporta en prenant sa décision définitive. Celle-ci témoigne de la sagesse et de la mesure émanant d'une personnalité qui fait des calculs rigoureux avant de prendre une décision. Elle agit à partir d'une réflexion rationnelle et non à partir de la passion et de l'affectivité, et ce malgré le fait qu'elle possède bien les moyens qui lui permettent de conférer même à ses fortes émotions –compréhensibles quand il s'agit d'affaires pouvant menacer son trône- une influence sûre dans la mesure où son peuple possédait une force et une puissance redoutables.

Le Coran nous présente la femme, à travers le modèle qu'est la reine de Saba', comme une femme qui maîtrise sa raison, qui ne se soumet pas à son affectivité, car sa responsabilité a pu faire mûrir son expérience et rendre sa raison plus forte au point qu'elle a atteint un niveau lui permettant de gouverner les hommes qui ont trouvé en elle une personnalité assez forte et douée de sagesse pour diriger leurs affaires publiques.

L'analyse de ce modèle montre qu'il est possible, pour la femme, de vaincre les facteurs de la faiblesse féminine qui peuvent avoir une influence négative sur la manière avec laquelle elle pense et réfléchit. Elle montre aussi qu'elle peut prendre les décisions et diriger les affaires et cela veut dire que la faiblesse n'est pas une fatalité à laquelle la femme ne peut pas échapper.

En fin de compte, et assistant au miracle du transport de son trône, ou grâce à sa conversation avec lui, la reine fut convaincue et se convertit à l'Islam y rejoignant ainsi Sulaymân. Cela fournit une preuve supplémentaire de la validité de notre idée sur la femme capable de décider, de s'engager et de choisir son appartenance au moyen de la pensée régie par un calcul rigoureux qui peut manquer à beaucoup d'hommes.

LA FEMME DE PHARAON, UN AUTRE

EXEMPLE

Il est nécessaire, avant de passer à une question, et au lieu de nous contenter de passer en revue les exemples et les modèles, de s'arrêter devant la personnalité de la femme de Pharaon qui vivait au paroxysme de la grandeur de la félicité. Mais elle se révolta contre tout cela grâce à sa foi qui ne lui permettait pas de s'ouvrir à cette vie d'arrogance, de tyrannie et de distraction où l'égoïsme de ceux qui se divertissaient des souffrances de opprimés et de la faim des affamés cohabitait avec la révolte contre Dieu et le renoncement à toute action charitable dans la vie sociale…

La femme de Pharaon aimait vivre sa foi dans son humanité. Mais elle ne trouvait aucun moyen pour le faire, car son mari remplissait la vie qui l'entourait de tout ce qui n'était pas humain à travers ses mauvais agissements contre les opprimés… Ainsi, elle s'adressa à Dieu en lançant un cri exprimant son refus spirituel et intellectuel de tout ce qui l'entourait. Elle invoquait Dieu pour qu'Il lui accorde la force nécessaire pour continuer sa lutte dans l'exercice de son action et pour que le défi soit plus grand dans l'attitude qu'elle avait prise. Elle Lui demandait de lui construire une maison au Paradis afin qu'elle puisse y faire loger ses rêves de femme de foi, chaque fois où elle sentait la faiblesse envahir son être et menacer ses attitudes et ses options… Elle Lui demandait de la sauver de Pharaon et de ses agissements, car elle ne pouvait pas souffrir sa personnalité morbide et son action arrogante. Elle Lui demandait de la sauver des gens injustes qui entouraient Pharaon, qui le flattaient, qui le soutenaient dans ses injustices et qui tournaient dans son orbite, comme le font des petits injustes au service des grands injustes.

Ainsi, Dieu donna son histoire en exemple pour les Croyants et les Croyantes pour qu'elle leur serve de modèle et d'idéal de la puissance de la foi humaine révoltée contre le règne de l'injustice avec tout ce qu'il propose comme plaisirs et séductions. De même, Il donna Marie, après la femme de Pharaon, en exemple sur le plan des valeurs morales. Elle fut un modèle parfait qui croyait en la parole du Seigneur et en ses Livres. Elle fut un modèle dans l'humilité et la soumission à Dieu dans toute sa vie qui fut une prière continue… Dieu –qu'Il soit exalté- dit ce propos:

(Dieu donna la femme de Pharaon en exemple pour ceux qui ont cru. Elle dit: 'Seigneur! Construis pour moi, auprès de Toi, une maison au Paradis et sauve-moi de Pharaon et de ses agissements. Sauve-moi aussi des gens injustes'. Et Marie, la Fille de 'Imrân, qui préserva sa chasteté et Nous lui insufflâmes de notre esprit. Elle prêta foi aux paroles de Dieu et ses Livres et elle fut parmi les humbles). (Coran, "at-Tahrîm" (L'Interdiction) LXVI, 11-12).

LA FEMME CROYANTE, L'IDÉAL DE LA PUISSANCE HUMAINE

Nous savons que la considération de la femme croyante et puissante comme idéal pour les hommes croyants et les femmes croyantes à la fois indique clairement que le Coran reconnaît la possibilité, pour la femme, d'avoir la force suffisante pour se mettre à l'abri de tout ce qui peut conduire vers la chute et pour se révolter contre tout ce qui incite à accepter la faiblesse… Cela prouve que la femme, qui atteint le niveau idéal, peut être l'idéal de l'homme tout comme elle peut l'être pour la femme. L'appartenance commune à l'espèce humaine lui permet d'être une source de générosité humaine et morale, de sorte que les différences de sexe disparaissent pour céder la place à l'unité de la raison, de la volonté, du mouvement et des positions et attitudes.

Si l'on jette un coup d'œil sur certains exemples coraniques ou sur certaines personnalités historiques islamiques représentatives de grands rôles héroïques joués par des femmes, nous trouvons, dans une telle lecture de l'histoire, des femmes qui ont concrétisé la supériorité à travers ce qu'elles possédaient comme capacités et dons, et à travers les attitudes et les positions qu'elles adoptaient prouvant qu'elles pouvaient surmonter leurs faiblesses et les transformer en force pour atteindre un haut niveau de supériorité.

Nous trouvons qu'à l'époque moderne et, de nos jours en particulier, que l'expérience humaine connaît, dans les différents domaines de la science et de la culture aussi bien que dans ceux du mouvement politique et social, beaucoup de femmes qui ont pu s'affirmer et affirmer leurs expériences de pionnieres. Celles-ci expriment la puissance humaine et montrent que la femme est à même de défier, de résister et d'inventer dans tous les domaines publics et privés, ce qui suggère l'existence d'une sorte d'équilibre des capacités humaines dans les conditions communes à l'homme et à la femme.

Il s'agit là d'une représentation de la réalité vivante vécue par chacun de l'homme et de la femme, dans la réalité humaine. Elle prouve que la différence biologique, au niveau de la nature humaine, n'a pas empêché l'unité et la communauté au niveau de la puissance intellectuelle, de la volonté ferme et de la souplesse pratique des hommes et des femmes lorsque les conditions sont réunies pour donner naissance à la force, à l'équilibre et à l'invention.

Quel est donc le point de vue de l'Islam à ce sujet? Y a-t-il, en Islam, une attitude négative qui fait de la femme un être humain inférieur à l'homme du point de vue de sa raison, de sa foi et de son mouvement dans la vie? Et cette attitude qui peut caractériser la mentalité populaire ainsi que celle de certains savants et penseurs musulmans coïncide-t-elle avec l'attitude coranique ou bien la conformité de la première à la seconde n'est-elle pas assez stricte?

 

http://francais.bayynat.org/femme_en_Islam/personalite.htm#.VWtOt1JQAZw

 

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