Dans son Sahîh, Al Bukhârî rapporte d’après Sahl Ibn Sa’d As-Sâ’idî que ‘Uwaymir Al-‘Ijlânî vint voir Âsim Ibn ‘Adiyy An Ansârî et lui dit : « Ô ‘Assim, vois-tu si un homme surprend sa femme avec un autre homme et qu’il le tue, certes vous le tuerez. Que doit-il faire alors ? Pose la question pour moi au Prophète (salla Allahu ‘alayhi wa sallam) ».
‘Âsim alla alors questionner le Prophète (salla Allahu ‘alayhi wa sallam) à ce sujet et ce dernier détesta entendre cette question et la critiqua à tel point que Âsim trouva les propos du Prophète (salla Allahu ‘alayhi wa sallam) très durs ». Lorsque ‘Âsim retourna chez lui, ‘Uwaymir vint le retrouver et lui dit : « Que t'a répondu Messager d’Allah ? ».
Âssim dit : « Tu ne m’as rien apporté de bon, le Prophète (salla Allahu ‘alayhi wa sallam) a réprouvé le sujet sur lequel tu l’as interrogé ». ‘Uwaymir dit : « Je ne serai tranquille que lorsque je lui aurai posé la question ». Il alla alors trouver le Messager d’Allah et l’interrogea. Celui-ci se trouvait alors au milieu d’une assemblée de gens, il dit : « Ô Messager d’Allah, vois-tu, si un homme surprend sa femme avec un autre homme et qu’il le tue, certes, vous le tuerez. Que doit-il faire alors? ». Le Prophète reprit : « La révélation est descendue à votre sujet, toi et ton épouse, fais-la venir et reviens ».
D’après une autre version, il est dit : « C’est alors qu’Allah révéla ce qui fut mentionné dans le Coran au sujet des époux qui prononcent le serment du li’ân. Le Prophète (salla Allahu ‘alayhi wa sallam) de déclarer: « Allah a rendu Son Jugement vous concernant, toi et ton épouse. » [1] Sahl dit : « C’est là, qu’ils prononçèrent respectivement le serment du li’ân devant le Prophète et les gens parmi lesquels je fus présent ». Ensuite, l’homme répudia sa femme par trois fois avant même que le Prophète ne lui en intime l’ordre.
Ibn Chihâb, qui rapporte ce récit d’après Sahl, dit : « La sunna consistait à séparer les époux qui ont procédé au serment du li’ân et à rattacher l’enfant à sa mère si la femme accusée d’adultère par le mari était enceinte. » Puis d’ajouter : « La sunna veut également qu’elle hérite de son enfant et qu’il hérite d’elle selon ce qu’Allah a prescrit à l’enfant ». Dans une variante : « Selon ce qu’Allah a prescrit à la mère ». [2]
Dans la version rapportée par Abû Dâwûd, il est dit : « Sahl a dit : « Il répudia sa femme par trois fois en présence du Messager d’Allah (salla Allahu ‘alayhi wa sallam), lequel valida son divorce. Ce qui fut fait en sa présence constitua dès lors une sunna » ». Sahl dit : « J’assistai à cela en présence du Messager d’Allah (salla Allahu ‘alayhi wa sallam) et la sunna était qu’une fois que chacun des époux avait prononcé le serment du li’ân à l’encontre de l’autre et qu’ils avaient été séparés, ils ne pouvaient plus jamais s’unir ». [3]
Quant à la formule du li’ân, elle se déroule conformément à la parole d’Allah : « Et quant à ceux qui lancent des accusations (sous entendu d’adultère) contre leurs propres épouses, sans avoir d'autres témoins qu'eux mêmes, le témoignage de l'un d'eux doit être une quadruple attestation par Allah (il doit professer) qu'il est du nombre des véridiques, . Et la cinquième [attestation] est "que la malédiction d'Allah tombe sur lui s'il est du nombre des menteurs". Et on ne lui infligera pas le châtiment (la peine légale de la lapidation) si elle atteste quatre fois par Allah qu'il [son mari] est certainement du nombre des menteurs, et la cinquième [attestation] est que la colère d'Allah soit sur elle, s'il était du nombre des véridiques. » [4]
Fait partie de la sunna également, d’exhorter les époux avant d’entamer la procédure du serment de li’ân. C’est ce qu’indique le hadith rapporté par An-Nasâ²î en ces termes : « Les conjoints furent exhortés, le Messager d’Allah s’adressa d’abord à l’homme et l’exhorta en lui rappelant que le peine encourue ici-bas était moindre comparée à celle dont il est passible dans l’au-delà.
L’homme dit : « Par Celui qui t’a envoyé avec la Vérité, je ne mens pas ».
Ensuite, il s’adressa à la femme, l’exhorta et la rappela.
Celle-ci dit : « Par Celui qui t’as envoyé avec la Vérité, il ment ».
L’homme proféra ensuite quatre attestations par Allah qu’il a dit vrai, puis en ajouta une cinquième rappelant à la malédiction divine sur lui-même au cas où il aurait menti. Ensuite, vint le tour de l’épouse… » [5]
En outre, la sunna préconise que la femme soit interrompue avant de prononcer la cinquième attestation en lui signifiant que celle-ci s’impose à elle afin qu’elle fasse preuve de crainte envers Allah. Il en est de même pour l’homme, on lui met la main sur la bouche avant qu’il ne prononce la cinquième attestation en lui rappelant que cette dernière s’impose à lui afin qu’il fasse preuve de crainte envers Allah. [6]
Se pose alors la question de savoir ce qu’il advient de la dot : une quelconque part est-elle restituée au mari en cas de li’ân ?
La réponse est que la sunna a décrété que le mari n’avait pas le droit de récupérer la moindre part de la dot qu’il a accordée, comme le précise le hadith [7] dans lequel le Prophète (salla Allahu ‘alayhi wa sallam) s’adressant aux conjoints qui avaient prononcé le li’ân, dit : « Votre jugement appartient à Allah, l’un de vous deux ment, et tu n’as plus de voie contre elle ». L’homme dit : « Et mes dons ? ».
Le Prophète répondit : « Tu n’en as pas, si tu as dit vrai, ces dons lui appartiennent en vertu de la relation intime que tu as engagé avec elle, et si tu as menti, tu y as encore moins droit ».
Contemplez donc son propos : « tu n’as plus de voie contre elle », ce qui indique qu’il n’a plus de pouvoir sur elle suite au li’ân, il ne peut plus lui demander de comptes ou la punir…
Il y a dans cette instruction prophétique une réponse à ceux qui commettent les crimes d’honneur dans les pays arabes et asiatiques au nom de la vengeance, de l’honneur et de la prétendue jalousie. Or, il ne leur appartient pas, à la lumière du Coran et de la sunna, d’aller au-delà de la mulâ’ana [8] comme susmentionné. Et le pire est lorsque, dans beaucoup de régions du monde, ces crimes sont perpétués au nom de l’islam alors que cette religion est innocente de leurs agissements. [9]
Dans un hadith, il est rapporté d’après Abû Hurayra que Sa’d Ibn ‘Ubâda interrogera le Prophète (salla Allahu ‘alayhi wa sallam) comme suit: « Ô Messager d’Allah, si je surprends ma femme avec un autre homme [en situation d’adultère], je ne peux le toucher avant d’avoir ramené quatre témoins, est-ce bien cela ? ».
Le Prophète répondit : « Oui, en effet ».
L’homme s’écria alors : « Par Celui qui t’as envoyé avec la Vérité, je me serais certainement hâté de lui donner un coup de sabre avant [de les réunir] ».
Le Prophète dit : « Entendez-vous ce que dit votre maître ? Il est certes jaloux, mais je suis plus jaloux que lui et Allah est encore Plus Jaloux que moi » ». [10]
Ainsi, il n’est pas permis de commettre de crime au nom de la jalousie et de faire de la surenchère en la matière . Personne n’est plus jaloux qu’Allah le Très-Haut, et il n’y a pas lieu d’être jaloux en dehors de ce pour quoi Allah a imposé la jalousie.
Le Messager d’Allah (salla Allahou ‘alayhi wa sallam) a dit : « Personne ne saurait être plus Jaloux qu’Allah, c’est pour cette raison qu’Il a interdit les turpitudes apparentes et cachées ». [11]
Par conséquent, il n’est permis à aucun serviteur de faire preuve de surenchère en matière de jalousie par rapport à celle d’Allah, dans le sens qu’il soit jaloux au-delà de ce qui est légiféré ou qu’il soit jaloux là où la jalousie n’est pas permise.
D’après Anas, on questionna le Prophète (salla Allahu ‘alayhi wa sallam) comme suit : « Ô Messager d’Allah, ne souhaites-tu pas épouser une femme parmi les ansâr (médinoises) ? Il répondit : « Elles sont d’une jalousie extrême ». [12]
La jalousie excessive fut donc une raison éliminatoire empêchant le Prophète d’envisager le mariage avec une médinoise. En effet, la jalousie est louable aussi longtemps qu’elle est encadrée par les limites et les règles de la législation islamique, tout ce qui est en deçà ou au-delà du degré prescrit, est blâmable.
Dans un autre hadîth, le Prophète (salla Allahou ‘alayhi wa sallam) a dit : « Il y a une jalousie aimée par Allah et une autre détestée par Lui. La jalousie qu’Allah aime est celle [qui est fondée sur de sérieux] soupçons et la jalousie qu’Allah déteste est celle qui [n’est pas fondée] sur des soupçons [sérieux] ». [13] Il dit aussi : « Allah est Jaloux lorsque le croyant commet ce qui est illicite ». [14]
Cheikh Abû Basîr At-Tartûsî
Source : az-Zawâju wa at-Talâqu fil Islâm, p.126.
Traduction : Oum-Ishâq
Relecture et correction : Oum Mou’âwiya
[1] NDT : En principe, si le mari accuse sa femme d’adultère mais n’arrive pas à le prouver (avec le témoignage de quatre témoins honorables), il est passible de la peine de flagellation (qadhf). Mais s’il consent à prononcer le serment de li’ân à son encontre, il n’encourt pas cette peine. Dans Bidâyat al Mujtahid, Ibn Ruchd fait remarquer que : « Etant donné qu’il y a présomption de paternité à l’encontre du mari de toute mère exprimée dans la règle : « l’enfant appartient au lit », il faut nécessairement que le mari ait un moyen de désavouer l’enfant dont il est certain de ne pas être le père. Or, ce moyen, c’est la procédure du li’ân, laquelle est établie par le Coran, la sunna, l’analogie juridique (qiyâs) et le consensus communautaire (ijmâ’), eu égard à l’absence d’avis dissident ». (Voir Fiqh as-Sunna, p.284).
[2] Hadith faisant l’objet d’un consensus.
[3] Sahîh Sunan Abî Dâwûd : 1969. NDT : la femme lui devient interdite à jamais. Par ailleurs, la majorité des juristes estime que la séparation qui découle du li’ân est une annulation du contrat de mariage (faskh) étant donné qu’il s’agit d’une séparation définitive. Abû Hanîfa quant à lui était d’avis que c’est une répudiation irrévocable étant donné qu’elle est le fait du mari, même s’il n’a pas le choix de la prononcer.
[4] Sourate, versets 6-9
[5] Sahîh Sunan An-Nassâ²î: 3250
[6] Voir Sahîh Sunan Abî Dâwûd : 1974 et 1975.
[7] Hadith faisant l’objet d’un consensus.
[8] NDT : Mulâ’ana : autre façon de dire le li’ân.
[9] Remarque du cheikh : Quelle sentence appliquer à l’encontre de la femme célibataire dont la fornication a été prouvée via le témoignage de quatre témoins honorables ou suite à son aveu ? D’après le Livre d’Allah et la sunna de Son Messager, elle est passible de la peine de cent coups de fouet, ni plus, ni moins, comme indiqué dans le verset : « La fornicatrice et le fornicateur, fouettez-les chacun de cent coups de fouet. » (24 : 2). Quant à celui qui transforme sa peine légale en meurtre sous prétexte de jalousie, de laver son honneur ou autre, il aura bel et bien transgressé, il aura commis un crime et émis un jugement non-conforme à ce qu’Allah a révélé. De plus, l’application des peines légales relève uniquement des prérogatives du détenteur de l’autorité légitime et n’est pas du ressort de simples individus quels qu’ils soient. Paradoxalement, les politiques, les médias, les marchands du sexe et les propriétaires de chaînes satellitaires immondes parmi les gens de notre espèce, ne sont jamais inquiétés. Pourtant, ce sont eux qui, (pour plusieurs raisons), usent de tous les moyens [possibles et imaginables] pour propager et embellir la dépravation en y investissant des sommes colossales afin d’attirer les gens… Ensuite, quand un jeune homme ou une jeune femme tombe dans leurs filets, la société entière s’empresse de les punir et de les incriminer, faisant preuve de beaucoup de zèle, notamment lorsqu’il s’agit d’une femme. En revanche, les marchands du sexe, de la prostitution et de l’immoralité ainsi que ceux qui les appuient en coulisses parmi les politiques qui font passer ces mesures, eux, sont tranquilles. Les vrais criminels en somme, qui aiment que la turpitude se répande au sein des croyants, échappent à la punition. Ces derniers ne répondent pas de leurs actes alors qu’ils sont les premiers à qui cela devrait s’imposer.
[10] Rapporté par Muslim.
[11] Rapporté par Al Bukhârî
[12] Sahîh Sunan An-Nasâ²î:3032.
[13] Sahîh Sunan Ibn Mâja : 1623.
[14] Rapporté par Ahmad, Muslim, et d’autres. Sahîh al Jâmi’ : 1901.
http://www.fatwaislam.fr/article-prete-la-procedure-du-li-an-le-serment-d-anatheme-accusant-le-conjoint-d-adultere-106560390.html
Le terme ghasb signifie linguistiquement l’injuste confiscation d’un bien. Dans la terminologie juridique, il s’agit de s’empare injustement du droit d’autrui par la contrainte.
L’usurpation est interdite de l’avis unanime des musulmans compte tenu de la parole du Très Haut : «Et ne dévorez pas mutuellement et illicitement vos biens » (Coran, 2 :188 ). L’usurpation est un des graves moyens de spoliation des biens. C’est pourquoi le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) dit : «Certes, votre sang, vos biens et votre honneur sont inviolables » et : « Les biens d’un musulman ne peuvent être licites pour un autre qu’au gré du propriétaire ».
Le bien usurpé peut être meuble ou immeuble, compte tenu de la parole du Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) : « Quiconque occupe injustement un empan de la terre verra le correspondant de cet espace dans les sept terres transformés en collier et il sera mis autour de son cou ».
L’usurpateur doit se repentir devant Allah, le Puissant, le Majestueux et restituer l’objet usurpé à son propriétaire et lui demander pardon. A ce propos, le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) a dit : Que celui qui a commis une injustice à l’égard de son frère demande à en être absout par lui avant qu’il n’y ait plus ni dirham ni dinar [c’est-à-dire avant le jour de la Résurrection]. Car alors, s’il dispose de bonnes actions, on les versera à sa victime. S’il n’en a pas, on prélèvera des mauvaises actions de la victime et les lui imputera. Et puis on le jettera en enfer. C’est approximativement les termes du Prophète.
Si l’objet usurpé est resté intact, on le restitue tel quel. S’il est détruit, on le remplace.
L’imam al-Muwaffaq a dit : « Tous les ulémas sont d’avis que l’on doit restituer l’objet usurpé s’il reste intact. L’usurpateur est encore tenu de restituer ce qui résulte de la croissance de l’objet usurpé, qu’il s’agisse d’un surplus séparable ou inséparable de l’objet usurpé. Car dans l’un et l’autre cas, il s’agit du résultat de sa croissance. Aussi appartient-il au propriétaire originel. Si l’usurpateur construit ou plante des arbres sur une terre usurpée, il sera tenu de détruire la construction et de déraciner les arbres, à la demande du propriétaire, en vertu de la parole du Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) : « La sueur d’un injuste ne fonde pas un droit » (rapporté par at-Tirmidhi et par d’autres et déclaré « beau » par lui).
Si la terre en a subi des effets [dévalorisants], l’usurpateur sera pénalisé pour la détérioration de la terre. Il est encore tenu d’effacer les traces laissées par la construction détruite et les arbres déracinés, afin que la terre puisse être restituée à son propriétaire intacte. Il est en plus tenu d’en payer le loyer depuis l’occupation jusqu’à la restitution. Il s’agit du loyer applicable à une propriété identique. C’est parce que l’usurpateur a injustement empêché le propriétaire d’user de son bien pendant le temps d’usurpation.
Si l’on usurpe un objet et le garde jusqu’à ce que son prix baisse, on garantie le manque à gagner selon l’avis exact.
Si l’on mélange le bien usurpé avec un autre dont il peut être séparé – comme du blé avec de l’orgue -, l’usurpateur devra séparer les deux biens et restituer le bien usurpé. S’il mélange ce dernier avec une substance dont il ne peut pas être distingué – comme de l’orgue avec de l’orgue, il devra restituer une quantité pure du bien usurpé mesurée ou posée justement. S’il le mélange avec du bien identique ou meilleur ou le mélange avec un bien de nature différente, mais de façon inséparable, alors, on vend le mélange et donne à chaque propriétaire l’équivalent de sa part du prix. Si, dans ce cas, l’objet usurpé subit une dépréciation comparé à sa valeur pris à part, l’usurpateur sera tenu de corriger les effets de la dépréciation.
Les jurisconsultes ont dit à ce chapitre : « Les mains qui se passent entre elles l’objet usurpé après celle de l’usurpateur en sont garantes ». Cela signifie que toutes les mains qui reçoivent l’objet par la voie de l’usurpateur sont tenues de garantir l’objet en cas de pertes. Les mains en question sont au nombre de dix : la main de l’acheteur et assimilé, la main du locataire, la main du receveur qui s’approprie l’objet sans compensation comme celle du pilleur, la main du receveur pour l’intérêt du payeur à titre de mandataire, la main de l’emprunteur, la main de l’usurpateur, la main de l’agent financier, la main de celui qui épouse une femme usurpée, la main du receveur compensé en l’absence d’une vente et la main de celui qui a détruit l’objet usurpé alors qu’il le gardait pour le compte de l’usurpateur. Dans tous les cas, si celui qui reçoit l’objet est conscient que celui qui le lui remet est un usurpateur, il en sera garant pour avoir transgressé [la loi] en recevant un objet sans la permission de son propriétaire originel. S’il n’en est pas conscient, seul l’usurpateur assume la garantie.
Si l’objet usurpé fait couramment l’objet d’une location, l’usurpateur sera tenu de payer l’équivalent du loyer durant le temps d’usurpation, parce qu’il s’agit d’un avantage pouvant être évalué, d’où la nécessité de la même garantie exigible pour les biens en nature.
Tous les actes administratifs de l’usurpateur sont nuls pour défaut de consentement du propriétaire.
Si l’on usurpe une chose et en ignore le propriétaire de sorte à se trouver dans l’impossibilité de le lui restituer, on le remet à l’autorité en place pour qu’elle en fasse le juste usage ou en fasse une aumône à la place de son propriétaire. Dans ce cas, la récompense sera réservée au propriétaire, et l’usurpateur sera quitte.
L’usurpation des biens ne se limite pas à s’en emparer par la force, elle s’étend aussi à leur confiscation par le biais d’un faux procès et de sermons malhonnêtes. A ce propos, le Très Haut dit : «Et ne dévorez pas mutuellement et illicitement vos biens. » (Coran, 2 : 188 ). L’affaire est grave et l’examen des comptes sera difficile.
Le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) a dit : « Quiconque usurpe un empan de la terre, verra l’espace correspondant jusqu’aux sept cieux transformé en collier et attaché à son cou ». Le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) a dit encore : « Si par une décision, j’ai attribué à l’un de vous le droit de son frère, qu’il n’en use pas, car je n’ai fait que lui découper un morceau de feu ».
Afin de nous faire une idée claire du point de vue islamique de la formation d’une personnalité équilibrée, lisons les versets coraniques suivants, qui en dégagent les valeurs et les principes :
« C’est ainsi que Nous avons fait de vous une communauté équilibrée, afin que vous soyez témoins à l’encontre des autres, et que le Prophète (S) soit témoin à votre encontre. » (Sourate 2, verset 143).
« Et ceux qui, lorsqu’ils dépensent, ne gaspillent point ni ne se montrent avares, mais qui se tiennent entre ces deux extrêmes. » (Sourate 25, verset 67)
« Et recherche dans ce que Allah t’a donné la demeure dernière ; et n’oublie pas ta part en ce monde, et sois bon comme Allah a été bienfaisant envers toi ; et ne recherche pas la corruption sur terre ; car Allah n’aime point les corrupteurs. » (Sourate 28, verset 77)
« Et qui (les) préfèrent à eux-mêmes, même s’il y a pénurie chez eux. » (Sourate 59, verset 9)
« Sois constant comme tu en as reçu l’ordre, ainsi que ceux qui se sont repentis avec toi, et ne vous révoltez pas. » (Sourate 11, verset 112)
A la lecture pondérée de ces textes et d’autres, nous pouvons relever les points forts de cet équilibre nécessaire :
1. Equilibre entre ce monde et l’autre.
2. Equilibre entre les besoins corporels, sentimentaux, intellectuels et spirituels.
3. Equilibre et modération dans nos comportements, nos pratiques et dans notre façon de réagir face aux différentes situations qui se présentent à nous.
L’Islam, en effet, a bâti son appel sur l’équilibre, la modération et la juste mesure, dans tous les domaines de l’existence humaine, loin de toute excès ou manque.
Le Coran, en effet, appelle l’humain à rechercher l’équilibre entre ce monde et l’autre (Coran, 28, 77) ; bien plus, Allah a fait de ce monde un lieu de passage obligatoire pour l’au-delà, et il n’y a guère de séparation entre l’action de ce monde et celle de l’autre ; tout ce qui est accompli par l’humain en ce monde est relié à l’au-delà.
C’est la raison pour laquelle Allah a interdit la vie monacale et a interdit à l’humain de refuser tous les bienfaits dont Il lui a autorisé la jouissance. De même, Il a tracé pour l’humain une méthode d’adoration visant à la perfection qui intègre l’humain dans le cercle de l’adoration d’Allah le Très-Pur, et qui le connecte avec l’autre monde dans tous ses actes afin d’éviter qu’il ne s’immerge dans les plaisirs de ce monde et néglige de se préparer pour l’autre.
Parmi les manifestations de cet équilibre et de cette modération concernant les valeurs, les principes et les jugements islamiques, nous pouvons citer l’équilibre entre les différentes tendances de l’âme et ses besoins, de même qu’entre les forces qui doivent être utilisées afin de les satisfaire.
Ainsi, l’Islam a invité l’humain à satisfaire ses besoins corporels et ses instincts, comme par exemple les besoins de manger, de boire, d’assouvir les besoins sexuels, etc. sans excès, dans un sens ou dans l’autre. Parallèlement à la satisfaction de ces besoins corporels, l’Islam invite l’humain à respecter la raison, c’est pourquoi il lui a accordé une attention toute particulière ; il a encouragé l’humain à accueillir favorablement les besoins de la raison en matière de connaissance et de savoir.
En effet, l’Islam a ouvert le champ libre aux raisonnements et à la réflexion productive et a jalonné son chemin par les limites de l’engagement et le respect de principes bien précis. Il a également imposé à la raison un rôle à jouer dans le processus de la pensée, de la compréhension et de la déduction ; de même qu’il a assigné à l’expérience et aux connaissances sensibles un rôle effectif dans la vie de l’humain.
L’Islam, en accordant à ces deux sortes de connaissances – la connaissance expérimentale et la connaissance théorique – une valeur égale, leur a assigné un champ d’application scientifique propre à chacune d’entre elles, leur permettant de déboucher sur des découvertes et des applications scientifiques.
Quant à la dimension psychologique de l’humain, l’Islam ne se borne pas à considérer l’humain comme un simple ensemble d’appareils et de rouages mécaniques, purement matériels et organiques. Il considère l’humain comme étant une entité porteuse d’émotions, de sentiments, comme l’amour, la colère, la satisfaction ; il prend en compte son sens de l’honneur et des valeurs qu’il s’est choisies pour vivre.
L’Islam a donc invité l’humain à satisfaire tous ses besoins physiques, psychologiques, intellectuels… d’une façon équilibrée afin d’éviter que certains sentiments, réactions ou émotions ne l’emportent sur d’autres, ce qui affecterait l’évolution normale de l’âme et des comportements humains.
Il a, par exemple, invité l’humain à instaurer en lui-même, un équilibre entre les sentiments de colère et d’amour ; il a régulé ses émotions et ses prises de position en les basant sur son engagement à respecter certaines valeurs.
Le but étant toujours le même, à savoir : faire évoluer l’humain dans toutes les dimensions de son existence, dans le cadre de la modération et de la rectitude psychologique.
C’est ainsi que l’Islam a posé des principes pratiques afin de mettre en action les différents éléments dont est doté l’humain : la raison, l’âme, la conscience et le corps. Il a par exemple rejeté, en matière de dépense, l’avarice comme le gaspillage ; en matière de nourriture, la gloutonnerie comme le sevrage alimentaire ; en matière de travail, il a appelé à lui accorder la place qui lui convient, ni trop ni trop peu ; ainsi que dans les autres domaines comme les rapports sexuels et le sommeil par exemple.
Cet ensemble de méthodes préconisées par l’Islam permettant de parvenir à un équilibre adéquat n’ont d’autre but que de permettre à l’humain de se réaliser pleinement et de se former une personnalité – entité unique – à plusieurs branches : biologique, psychologique, idéologique, physiologique et spirituelle qui se complètent les unes les autres.
Après avoir définit les principes de base nécessaires à l’élaboration d’une personnalité équilibrée sur le plan personnel, l’Islam s’est tourné vers la réalisation d’un équilibre entre les droits et les devoirs respectifs de l’individu et de la société, afin d’harmoniser au maximum les aspirations individuelles et l’intérêt social.
L’humain, en effet, ne vit pas comme une entité vivante séparée de ses pairs ; il doit vivre au sein d’un cadre social retirant et échangeant avec les autres des bénéfices par le biais de la construction de relations qui vont donner naissance à des droits et des devoirs réciproques.
C’est à la loi et à la morale que reviennent la responsabilité d’organiser ces droits et devoirs, ainsi que de définir la fonction sociale de l’humain.
C’est à cette fin que l’Islam a encouragé l’humain à se sacrifier, à s’efforcer d’éduquer ses propres penchants et faire passer l’intérêt social avant ses propres intérêts.
Allah le Très-Haut a décrit les croyants engagés en ces termes : « Ils préfèrent les autres à eux-mêmes, quand bien même seraient-ils dans la gêne. » (59, 9)
Le Prophète (s) à son tour, en parlant du perfectionnement de soi-même et de l’importance à attacher aux intérêts sociaux a dit : « Tu peux reconnaître les croyants aux signes distinctifs suivants : ils sont compatissants les uns envers les autres ; ils se vouent une réelle affection et nourrissent des sentiments d’amour très solides ; semblables à un seul corps qui lorsque l’un de ses membres est soumis à la douleur, ressent en sa totalité la fièvre et l’insomnie. »
Dans cet autre hadith aussi : « Le croyant ne peut se prétendre tel tant qu’il ne désire pas pour son frère ce qu’il désire pour lui-même. »
Ou encore : « Le meilleur d’entre vous est celui qui est le plus utile aux autres. »
Et enfin : « Celui qui ne se sent pas concerné par le sort de ses frères ne peut se dire musulman. »
Tous ces textes nous éclairent bien sur l’équilibre que l’Islam tend à réaliser entre les pulsions individuelles et les pulsions sociales et visent à éveiller en l’humain une conscience sociale.
L’éducation doit se faire un devoir d’inclure ces principes dans son programme et des méthodes afin de donner à la société des personnalités équilibrées tant au niveau de leurs pulsions que de leurs rapports avec les autres.
http://quran.al-shia.org/fr/ejtema/43.htm
Les non-musulmans font souvent remarquer, sur un ton de reproche, que jamais l'islam ne compterait des millions de fidèles à travers le monde s'il n'avait été propagé par la force. Les éclaircissements suivants permettront de comprendre que, loin de s'être répandu par l'épée, l'islam s'est rapidement répandu grâce à la force de sa vérité, ainsi qu'à son appel au raisonnement et à la logique.
1. Islam signifie "paix"
Le mot islam vient de la racine "salam", qui signifie "paix". Le mot islam signifie également la soumission à Allah (swt). L'islam est donc une religion de paix (laquelle ne s'obtient que par la soumission à la volonté du Créateur Suprême, Allah (swt)).
2. La force est parfois nécessaire pour maintenir la paix
Tous les êtres humains, sur cette terre, ne sont pas en faveur de la paix. Beaucoup d'entre eux n'hésitent pas à la perturber pour servir leurs intérêts personnels. Il est parfois nécessaire de recourir à la force pour maintenir la paix. C'est précisément pour cette raison que nous avons une police qui utilise la force contre les criminels et les individus qui troublent l'ordre public afin de maintenir la paix dans le pays. L'islam encourage la paix. Mais parallèlement, il exhorte ses fidèles à combattre l'oppression. Et le combat contre l'oppression peut, à certains moments, exiger le recours à la force. En islam, la force ne peut être utilisée que pour promouvoir la paix et la justice.
3. L'opinion de l'historien De Lacy O’Leary
La meilleure réponse à l'idée reçue selon laquelle l'islam s'est répandu par l'épée vient de l'éminent historien De Lacy O’Leary dans son livre intitulé "Islam at the cross road" (page 8): "L'histoire démontre clairement que la légende des musulmans fanatiques parcourant le monde et imposant, à des nations conquises, l'islam à la pointe de l'épée est l'un des mythes les plus absurdes que les historiens se sont jamais complu à répéter."
4. Les musulmans ont gouverné l'Espagne 800 ans durant
Les musulmans ont gouverné l'Espagne pendant environ 800 ans. Jamais les musulmans d'Espagne n'ont utilisé l'épée pour forcer les gens à se convertir à l'islam. Plus tard, les Croisés chrétiens sont arrivés en Andalousie et y ont expulser tous les musulmans qui refusaient de se convertir au christiannisme.
5. 14 millions d'Arabes sont des chrétiens coptes
Les musulmans ont été les maîtres de l'Arabie pendant 1400 ans. Les Britanniques l'ont gouvernée pendant quelques années, de même que les Français, mais dans l'ensemble, les musulmans l'ont gouvernée pendant 1400 ans. Aujourd'hui, pourtant, 14 millions d'Arabes sont des chrétiens coptes et ils le sont depuis des générations. Si les musulmans avaient utilisé l'épée, pas un Arabe ne serait demeuré chrétien.6. Il y a plus de 80% de non-musulmans en Inde
Les musulmans ont gouverné l'Inde pendant environ 1000 ans. S'ils avaient voulu, ils auraient pu forcer la conversion de tous les non-musulmans de l'Inde, car ils en avaient le pouvoir. Aujourd'hui, plus de 80% de la population de l'Inde est non-musulmane. Tous ces Indiens non-musulmans attestent que l'islam, chez eux, ne s'est jamais propagé par l'épée.
7. L'Indonésie et la Malaisie
L'Indonésie est le pays qui compte le plus de musulmans dans le monde. La majorité des habitants de la Malaisie sont musulmans. Je vous pose la question: "Quelle armée musulmane est allée en Indonésie et en Malaisie?"
8. Côte est-africaine
De la même façon, l'islam s'est rapidement répandu sur la côte est de l'Afrique. À ceux qui prétendent que l'islam s'est propagé à la point de l'épée, on peut à nouveau demander: "Quelle armée musulmane est allée sur la côte est-africaine?"
9. Thomas Carlyle
Le célèbre historien Thomas Carlyle, dans son livre intitulé "Les héros", parle de cette idée reçue sur la propagation de l'islam: "L'épée, assurément, mais où trouverez-vous votre épée? Toute idée nouvelle est, à ses débuts, minoritaire, précisément unique. Dans l'esprit d'un seul homme. C'est là qu'elle se trouve pendant un moment. Un seul homme sur la planète y croit, il y a un homme seul contre toute l'humanité. Qu'il utilise une épée comme moyen de propager son idée ne l'aiderait en rien. Vous devez trouver votre épée! En général, une chose se propagera d'elle-même comme elle le peut."
10. Pas de contrainte en religion
Avec quelle épée l'islam a-t-il été propagé? Même si les musulmans l'avaient voulu, ils n'auraient pu utiliser l'épée pour répandre l'islam, car le Coran dit:
"Nulle contrainte en religion! Car le bon chemin s'est distingué de l'égarement."
[Le Coran, 2:256]
11. L'épée de l'intellect
C'est avec l'épée de l'intellect que l'islam s'est répandu. L'épée qui conquiert le coeur et l'esprit des gens. Dans le verset 125 de la sourah an-Nahl (16), le Coran dit:
"Par la sagesse et la bonne exhortation, appelle les gens au sentier de ton Seigneur. Et discute avec eux de la meilleure façon."
[Le Coran, 16:125]
12. Expansion des religions dans le monde entre 1934 et 1984
Un article de l'Almanac du Reader's Digest de 1986 donnait, en pourcentages, l'accroissement des principales religions du monde au cours du demi-siècle précédent, i.e de 1934 à 1984. Cet article est également paru dans le magazine anglophone "The Plain Truth". La religion figurant au sommet de la liste était l'islam, avec un accroissement de 235%, suivie de la chrétienté dont l'accroissement n'avait été que de 47%. Nous vous demandons: quelle guerre a eu lieu, au cours de ce demi-siècle, pour que des millions de gens embrassent l'islam?
13. L'islam est la religion dont l'expansion est la plus rapide en Amérique et en Europe
De nos jours, la religion dont l'expansion est la plus rapide, en Amérique, est l'islam. La religion dont l'expansion est la plus rapide, en Europe, est l'islam. Quelle épée force les gens, en Occident, à embrasser l'islam en si grand nombre?
14. Le Docteur Joseph Adam Pearson
Le Docteur Joseph Adam Pearson affirme, à juste titre: "Les gens qui s'inquiètent de voir un jour les armes nucléraires tomber aux mains des Arabes ne semblent pas comprendre que la "bombe" islamique a été larguée il y a déjà longtemps; elle est tombée le jour où Mohammed (paix sur lui) est né"http://islammedia.free.fr/Pages/islam-question.html
L’Islam a abrogé les religions antérieures et tout le monde doit désormais adhérer à l’Islam, quelle que soit sa religion antérieure. A ce propos, le Très Haut a dit : «Et quiconque désire une religion autre que l' Islam, ne sera point agréé, et il sera, dans l' au-delà parmi les perdants. » (Coran, 3 : 85) et : «Dis: "Ô hommes! Je suis pour vous tous le Messager d' Allah, » (Coran, 7 : 158).
2/ Al-Qadi Iyadh a dit : « c’est pourquoi nous jugeons mécréants les adeptes des religions autres que l’Islam et ceux qui émettent des réserves ou des doutes à propos de l’inexactitude de leur credo et ceux qui les déclarent exactes, même s’ils affichent l’Islam, même s’il croient et déclarent faux tout autre credo. Nous les jugeons mécréants puisqu’ils vont dans le sens contraire de ce qu’ils affichent ». Voir ach.chifa bi taarif bi huquq al-mustafa, 2/1071.
3/ Cheikh Muhammad ibn Abd al-Wahhab (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) a dit : « Sachez que dix choses constituent les plus grandes violations de l’Islam :
La première consiste à associer un autre au culte à rendre à Allah seul qui n’a pas d’associé. Cela s’atteste dans la parole du Très Haut : « Certes, Allah ne pardonne pas qu' on Lui donne des associés. À part cela, Il pardonne à qui Il veut. Quiconque donne des associés à Allah s' égare, très loin dans l' égarement.» (Coran, 4 : 116). L’offrande de sacrifices à un autre qu’Allah à l’instar de ceux qui immolent (des animaux) au profit des djinns et devant des mausolées relève de ce chapitre.
La deuxième consiste à installer des intermédiaires entre soi-même et Allah, intermédiaires que l’on invoque et dont on sollicite l’intercession. Celui qui adopte une telle attitude devient mécréant selon l’avis unanime des ulémas.
La troisième est le cas de celui qui refuse de reconnaître la mécréance des associateurs (polythéistes) ou doute de leur infidélité ou juge leur credo exact, celui-là est unanimement considéré comme mécréant.
Après avoir énuméré les autres violations, il poursuivit : « Aucune différence n’existe dans ces violations entre l’attitude du plaisantant et celle du sérieux, à moins qu’on se trouve sous l’emprise de la peur ou de la contrainte. Toutes les violations sont très dangereuses et très fréquentes. Aussi le musulman doit-il s’en méfier et craindre de les commettre.
Nous demandons à Allah de nous protéger contre les causes de Sa colère et de Son douloureux châtiment. Puisse Allah bénir Muhammad ».
Les œuvres de Cheikh Muhammad ibn Abd al-Wahhab, 212-213.
4/ L’associationnisme (le polythéisme) et la mécréance ont le même statut.
Ibn Hazm a dit : « l’associationnisme et la mécréance sont pareils ; tout mécréant est un associationniste et tout associationniste est un mécréant. C’est aussi l’avis de Chafii et d’autres ». Voir al-fissal, 3/124/
5/ Les Juifs et les Chrétiens sont des infidèles associationnistes. A ce propos, le Très Haut a dit : «Les Juifs disent: "'Ouzayr est fils d' Allah" et les Chrétiens disent: "Le Christ est fils d' Allah". Telle est leur parole provenant de leurs bouches. Ils imitent le dire des mécréants avant eux. Qu' Allah les anéantisse! Comment s' écartent- ils (de la vérité)? - Ils ont pris leurs rabbins et leurs moines, ainsi que le Christ fils de Marie, comme Seigneurs en dehors d' Allah, alors qu' on ne leur a commandé que d' adorer un Dieu unique. Pas de divinité à part Lui! Gloire à Lui! Il est au-dessus de ce qu' ils (Lui) associent. » (Coran, 9 : 30-31).
D’après Abou Hourayra, le Messager d’Allah (bénédiction et salut soient sur lui) a dit : « Au nom de Celui qui tient mon âme en Sa main ! Tout juif et tout chrétien ayant entendu parler de moi qui mourront sans avoir cru en moi iront en enfer » (rapporté par Mouslim, 153).
Celui qui dit que les Juifs ne sont pas des infidèles démentit la parole du Très Haut concernant les Juifs : «Dans leur impiété, leurs cœurs étaient passionnément épris du Veau (objet de leur culte).» (Coran, 2 : 93). Il démentit encore la parole du Très Haut : « Il en est parmi les Juifs qui détournent les mots de leur sens, et disent: "Nous avions entendu, mais nous avons désobéi", "Écoute sans qu' il te soit donné d' entendre", et favorise nous "Râ'inâ", tordant la langue et attaquant la religion. Si au contraire ils disaient: "Nous avons entendu et nous avons obéi", "Écoute", et "Regarde- nous", ce serait meilleur pour eux, et plus droit. Mais Allah les a maudits à cause de leur mécréance.» (Coran, 4 : 46) et démentit aussi cette parole du Très Haut : « (Nous les avons maudits) à cause de leur rupture de l' engagement, leur mécréance aux révélations d' Allah, leur meurtre injustifié des prophètes, et leur parole: "Nos cœurs sont (enveloppés) et imperméables". En réalité, c' est Allah qui a scellé leurs cœurs à cause de leur mécréance, car ils ne croyaient que très peu. - Et à cause de leur mécréance et de l' énorme calomnie qu' ils prononcent contre Marie, - et à cause de leur parole: "Nous avons vraiment tué le Christ, Jésus, fils de Marie, le Messager d' Allah"... Or, ils ne l' ont ni tué ni crucifié; mais ce n' était qu' un faux semblant!» (Coran, 4 : 155-157). Il démentit en plus la parole du Très Haut «Ceux qui ne croient pas en Allah et en Ses messagers, et qui veulent faire distinction entre Allah et Ses messagers et qui disent: "Nous croyons en certains d' entre eux mais ne croyons pas en d' autres", et qui veulent prendre un chemin intermédiaire (entre la foi et la mécréance), les voilà les vrais mécréants! Et Nous avons préparé pour les mécréants un châtiment avilissant. » (Coran, 4 : 150-151).
Celui qui dit que les Chrétiens ne sont pas des mécréants démentit la parole du Très Haut : «Certes sont mécréants ceux qui disent: "Allah, c' est le Messie, fils de Marie! » (Coran, 5 : 17) comme il démentit cette autre parole du Très Haut : « Ce sont certes des mécréants, ceux qui disent: "En vérité, Allah est le troisième de trois." Alors qu' il n' y a de divinité qu' Une Divinité Unique! Et s' ils ne cessent de le dire, certes, un châtiment douloureux touchera les mécréants d' entre eux.» (Coran, 5 : 73). Il démentit en plus la parole du Très Haut relative aux Juifs et aux Chrétiens qui ne croient pas en notre Prophète et ne le suivent pas : «Ceux qui ne croient pas en Allah et en Ses messagers, et qui veulent faire distinction entre Allah et Ses messagers et qui disent: "Nous croyons en certains d' entre eux mais ne croyons pas en d' autres", et qui veulent prendre un chemin intermédiaire (entre la foi et la mécréance), les voilà les vrais mécréants! Et Nous avons préparé pour les mécréants un châtiment avilissant » (Coran, 4 : 150-151).
Qu’est-ce qui reste après cette claire explication émanant d’Allah, le Puissant et Majestueux ? Nous demandons à Allah de nous guider. Puisse Allah bénir notre Prophète Muhammad.
http://islamqa.info/fr/ref/668
1. Par islamiates le 02/07/2024
Salam Les sourates sont données à titre d'exemple. Merci pour votre réactivité